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Tunisiens des USA … Unis à Atlanta

12. April 2025 um 15:44

Dans moins d’une semaine, du 18 au 20 avril 2025, les professionnels tunisiens résidant aux États-Unis, membres de la World Alliance of Tunisian Talent (WATT), se retrouveront à Callaway Gardens, près d’Atlanta, pour une retraite annuelle désormais incontournable.

 

Ce week-end prometteur réunira des leaders confirmés, des entrepreneurs inspirants, des étudiants ambitieux et des acteurs engagés de la diaspora pour un moment rare de dialogue, d’opportunité et de co-construction, indique un communiqué de l’organisation.

« Cette retraite est plus qu’un rassemblement : c’est un tremplin pour l’action », selon Mahmoud Hachicha, cofondateur de TAYP et co-chair de la retraite 2025.

Le programme débutera le vendredi 18 avril avec des visites privilégiées de lieux emblématiques d’Atlanta tels que le Jimmy Carter Center, le King Center et Atlanta Tech Village. « Notre force réside dans notre capacité à nous rassembler, à transmettre notre savoir, et à bâtir un avenir meilleur pour la Tunisie, où que nous soyons dans le monde. Ce que nous créons ici, ensemble, c’est une communauté de leaders ancrés dans l’action et portés par une ambition collective », a déclaré Dr. Zied Mhirsi, président de TAYP.

Plusieurs interventions son prévues, entre autres :

  • Hanene Tajouri Bessassi — ambassadrice de Tunisie aux États-Unis

  • Ferid Belhaj — ancien vice-président de la Banque mondiale

  • Dr. Monique Seefried — ancienne présidente du conseil de l’International Baccalaureate, membre honoraire du conseil des gouverneurs

  • Hatem Sellami – Fondateur de Cognira

  • Mourad Dakhli — Professeur et doyen associé, Georgia State University

  • Adam Soyah — Fondateur, Soyah Group Consulting

  • Wassim Ben Larbi — Journaliste et producteur, Express FM

  • Ferid Abbas — PDG, Banque Tuniso-Arabe

  • Oula Tarssim — Experte en diaspora, migration et mobilité

  • Soraya Rouchdi — Fondatrice et directrice, Da Vinci International School

  • Meriem Guetat — Directrice des programmes, Amideast

  • Kamel Braham — Spécialiste principal en éducation, Banque mondiale

Une grande nouveauté cette année : un espace d’exposition tuniso-américain, où des entrepreneurs et créateurs de la diaspora présenteront leurs projets et initiatives innovants.

Callaway Gardens, avec son environnement naturel exceptionnel, offrira un cadre propice à la fois à la réflexion, à la détente et aux échanges riches.

Avec environ 20 % de participation étudiante en provenance des meilleures universités américaines, la retraite offrira aussi un précieux espace de mentorat et de transmission intergénérationnelle.

Alors que les préparatifs battent leur plein, cet événement s’annonce comme l’un des temps forts de la diaspora tunisienne cette année. Pour celles et ceux qui souhaitent rejoindre une dynamique collective, tisser des liens durables, et faire entendre leur voix, Atlanta sera le lieu où tout commence.

Avec communiqué

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USA–Iran : et si le business l’emportait sur le bruit des bottes ?

12. April 2025 um 10:50

Des négociations sur le nucléaire iranien vont se tenir dans le sultanat d’Oman, ce samedi 12 avril, entre Washington et Téhéran. Les déclarations, mercredi 9 avril 2025, du président iranien, Massoud Pezeshkian, – révélant que son pays est ouvert à des investissements américains – peuvent-elles dégeler 45 ans de froid entre les deux pays ?

 

« Si l’on nous parle avec respect, nous négocierons ». C’est ce qu’a affirmé, vendredi, Fatemeh Mohajerani, porte-parole du gouvernement iranien, qui ajoute que l’Iran désire parvenir à un accord « sérieux et équitable » avec les États-Unis sur le nucléaire. Elle confirme ainsi la tenue de pourparlers « indirects » avec Washington qui se feront « uniquement par l’intermédiaire d’un médiateur » et qui se tiennent ce samedi 12 avril à Oman.

Une première dans les relations tumultueuses entre les deux pays, qui vise à relancer l’accord de 2015, devenu de facto caduc après le retrait brutal des Américains en 2018 sous l’impulsion de Donald Trump.

« La balle est dans le camp de l’Amérique »

Pour sa part, Ali Shamkhani, conseiller du guide suprême Ali Khamenei, a affirmé que Téhéran négociait « de bonne foi », en dépit des menaces américaines d’intervention militaire en cas d’échec et malgré le fait que l’administration américaine a imposé cette semaine de nouvelles sanctions contre l’Iran, visant son programme nucléaire et son industrie pétrolière. Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï, a souligné de son côté que l’Iran évaluera « le sérieux » de la partie américaine durant les discussions.

Enfin, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a réagi sur la plateforme X – pourtant interdite en Iran – en insistant sur le caractère « indirect » de ces discussions. « C’est autant une opportunité qu’un test », a-t-il écrit. « La balle est dans le camp de l’Amérique ».

Menaces

Faut-il considérer le retour à la table des négociations, même de manière indirecte, comme un tournant après 45 ans de froid, de blocages et d’escalade verbale autour du programme nucléaire iranien ? Et ce, sur fond de menaces militaires, d’ultimatum de Donald Trump concrétisé par l’envoi de plusieurs bombardiers stratégiques B-2 sur leur base militaire de Diego Garcia, une île de l’archipel de Chago, située dans l’océan Indien. D’où des avions capables de viser des infrastructures militaires ou critiques en Iran peuvent partir.

Pour rappel, le programme nucléaire iranien suscite des inquiétudes profondes surtout en Israël et par ricochet aux États-Unis ; d’autant plus que l’Iran aura porté son enrichissement d’uranium à 60%, proche du seuil nécessaire pour une arme nucléaire.

À ce propos, selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran pourrait atteindre les 90% d’uranium enrichi en quelques semaines ; ses centrifuges ayant la capacité de fabriquer une bombe, mais le régime des mollahs n’a pas encore franchi le pas faute d’une décision politique, en l’occurrence une fatwa émanant du guide suprême Ali Khamenei en personne.

Le poids des mots

Mais n’allons pas vite en besogne, car dans les relations explosives et à fleur de peau entre Washington et Téhéran, le choix des mots est crucial : s’agit-il d’une rencontre officielle « directe » entre l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, ou d’une rencontre « indirecte » durant laquelle des intermédiaires relaieront les discussions entre les deux parties ?

Donald Trump a pour sa part annoncé la tenue de cette rencontre « de haut niveau », en précisant que Washington mènerait des discussions « directes » avec Téhéran sur son programme nucléaire.

Ces propos ont été aussitôt contredits par le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, cité par l’agence officielle Irna, se disant prêt à discuter avec le grand Satan tout en rejetant un dialogue direct. « Ces négociations seront menées de manière indirecte et nous n’accepterons aucune autre forme de négociation », a ainsi tranché le chef de la diplomatie iranienne.

« Il ne s’agit pas d’une négociation », a rebondi la porte-parole du département d’État, Tammy Bruce, parlant plutôt de « déterminer ce qui est possible dans les conversations » avec Téhéran.

En conclusion, il s’agit selon elle d’une « prise de contact. C’est une rencontre, pas une négociation ».

Place aux affaires

À noter à ce propos que ce n’est pas le secrétaire d’État, Marco Rubio, qui a été choisi pour se rendre à Mascate mais Steve Witkoff, un fidèle de Donald Trump qui a fait fortune dans l’immobilier et n’est pas issu du milieu diplomatique, mais du monde des affaires.

Un détail qui n’a pas échappé aux Iraniens. D’où les déclarations, mercredi dernier, du président iranien Massoud Pezeshkian disant son pays ouvert à des investissements américains, lors d’un discours diffusé par la télévision d’État.

« Il y a une volonté de flatter peut-être Witkoff et indirectement Trump en adoptant une grammaire qui leur parle, en faisant miroiter tout ce que pourrait représenter finalement pour les États-Unis un accord conduisant à une levée des sanctions américaines sur l’Iran », relève un fin observateur de l’entourage présidentiel.

De là à soupçonner un parfum de business qui flotte dans l’air…

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Défense | L’US Army ouvre l’African Lion 25 en Tunisie

12. April 2025 um 10:25

African Lion 25, le plus grand exercice militaire dirigé par les États-Unis en Afrique démarre dans quatre pays : Tunisie, Ghana, Sénégal et Maroc. Avec la participation de plus de 10 000 soldats de plus de 40 pays.

Philip Regina

African Lion 25, le principal exercice annuel du Commandement des États-Unis pour l’Afrique, débutera officiellement le 14 avril 2025 en Tunisie. Des activités seront menées au Ghana, au Sénégal et au Maroc à partir de mai. Avec plus de 10 000 soldats de plus de 40 pays, dont 7 alliés de l’Otan, l’édition de cette année sera la plus importante de l’histoire de l’exercice.

Mené par la Force opérationnelle sud-européenne de l’armée américaine en Afrique (Setaf -Af), l’AL25 améliore l’interopérabilité, renforce la préparation et établit des partenariats stratégiques grâce à un entraînement réaliste et multi-domaines. Les exercices couvrent les domaines terrestre, aérien, maritime, spatial et cybernétique, contribuant ainsi à l’objectif commun de renforcement de la sécurité et de la stabilité sur le continent.

«African Lion 25 est le plus grand exercice interarmées multinational de l’Africom en Afrique. Il démontre les capacités de la force totale en renforçant la préparation stratégique et l’interopérabilité avec nos partenaires et alliés africains pour se déployer, combattre et gagner dans un environnement multi-domaines complexe», a déclaré le général de division Andrew C. Gainey, commandant général de la Setaf-Af.

Les principaux événements comprennent des exercices d’entraînement sur le terrain, des opérations aéroportées et amphibies, des forces d’opérations spéciales, l’insertion rapide Himars (Hirain), l’assistance humanitaire civique et les engagements de préparation médicale. Les nouvelles capacités testées comprennent l’entraînement intégré à la cyberdéfense et les systèmes de nouvelle génération tels que le système d’armement d’escadron de nouvelle génération (NGSW) de l’armée de terre.

African Lion 25 se déroulera en Tunisie, au Maroc,  au Ghana et au Sénégal. Les pays participants sont :

En Tunisie : Égypte, Ghana, Kenya, Libye, Nigéria, Espagne, Tunisie et États-Unis.

Au Maroc : Cameroun, Cap-Vert, Djibouti, États-Unis, France, Gambie, Ghana, Guinée-Bissau, Hongrie, Israël, Kenya, Maroc, Nigéria, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni.

Au Ghana : Bénin, Côte d’Ivoire, Ghana, Libéria, Sénégal, Togo et États-Unis.

Au Sénégal : Côte d’Ivoire, Mauritanie, États-Unis, Pays-Bas, Sénégal et États-Unis.

Les pays observateurs comprennent la Belgique, la République démocratique du Congo, la Guinée équatoriale, l’Inde, le Qatar et la République du Congo, ce qui témoigne d’un vif intérêt pour la coopération régionale et la sécurité collective.

Lancé en 2004, African Lion est devenu l’exercice militaire américain le plus important sur le continent. Les événements de cette année renforcent l’engagement des États-Unis en faveur de partenariats durables et démontrent notre capacité à répondre aux crises et à dissuader les menaces en promouvant la paix par la force.

African Lion 25 vise à renforcer la capacité de l’armée américaine à réagir rapidement, à opérer de manière avancée et à s’entraîner aux côtés de ses alliés et partenaires. Conçu pour répondre aux défis de sécurité communs, l’exercice améliore la préparation, renforce la portée stratégique et favorise l’émergence de solutions innovantes.

Traduit de l’anglais.

Source : US Army.  

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Gestern — 11. April 2025Haupt-Feeds

Les États-Unis se retirent des négociations de l’OMI sur la fin « verte » du transport maritime

11. April 2025 um 14:37

Dans une démarche qui suscite de vives réactions, les États-Unis ont annoncé leur retrait des négociations internationales en cours au sein de l’OIM. Elles concernent l’imposition d’une taxe carbone sur le transport maritime. Tout en avertissant de contre-mesures si des frais pertinents étaient imposés aux navires américains.

La décision a été annoncée par une lettre officielle divulguée à Bloomberg jeudi 10 avril 2025 et confirmée par des sources diplomatiques de deux autres pays. Des discussions sont en cours dans les bureaux de l’Organisation maritime internationale (OMI) à Londres, visant à établir un mécanisme de charge financière pour les émissions de gaz à effet de serre, dans une industrie responsable d’environ 3 % des émissions mondiales de CO₂.

Le message des États-Unis est clair : aucun fardeau financier ne pèse sur leurs navires en raison des émissions de carbone ou du type de carburant. Ils appellent également les autres pays à revoir leur soutien à de telles mesures.

Le Comité de protection du milieu marin de l’OMI (MEPC), qui prend les décisions pertinentes, fonctionne par consensus – bien qu’un vote soit également prévu, dans lequel les États-Unis n’ont pas beaucoup de poids. Cependant, leur influence diplomatique est significative et la position de Washington peut également influencer d’autres pays.

La proposition d’imposer une taxe carbone sur le transport maritime a provoqué des divisions entre les États.

Les pour…

Plus de 60 pays, dont les États membres de l’Union européenne, le Royaume-Uni, le Japon, le Nigeria et le Kenya, soutiennent l’imposition d’une telle taxe. Parmi les nouveaux supporters figurent le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Sénégal et la Turquie.

… et les contre

Au contraire, des pays comme la Chine, le Brésil, l’Indonésie, l’Arabie saoudite et l’Afrique du Sud expriment leur opposition. Ils arguent qu’une telle taxe aurait un impact négatif sur les pays en développement et augmenterait le coût du transport maritime.

La lettre américaine indique clairement que le gouvernement envisage des contre-mesures si les tarifs douaniers sont appliqués. En d’autres termes, si quelqu’un veut taxer les navires américains, Washington veillera à « compenser le peuple américain » pour toute perte financière.

Qui paiera facture?

L’ironie du problème? La flotte marchande américaine n’est pas particulièrement grande. Toutefois, dans le cadre de l’OMI, ce ne sont pas seulement les États propriétaires qui comptent, mais aussi les pavillons d’immatriculation – c’est-à-dire où les navires sont enregistrés. Et là, les choses se compliquent, car des pays comme le Liberia et le Panama (qui figurent parmi les plus gros armateurs du monde) soutiennent l’imposition d’une taxe sur le carbone. Ce qui pourrait affecter la mise en œuvre des mesures.

En 2023, l’OMI a adopté un plan ambitieux : zéro émission nette du transport maritime d’ici le milieu du siècle. Et dans ce plan, la tarification du carbone est considérée comme un mécanisme central.

Comme l’a déclaré le secrétaire général de l’OMI, Arsenio Dominguez, « nous travaillons sur une proposition de compromis ». Et la seule certitude est qu’il y aura un prix sur les émissions.

La question n’est plus de savoir si les émissions prendront fin; mais plutôt de savoir qui en paiera la facture et avec quel impact sur les équilibres géopolitiques.

Le transport maritime est à la croisée des chemins du futur : soit il suivra la voie de la transition verte; soit il restera prisonnier d’un monde en mutation sans elle.

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Trump, les Etats-Unis et nous  

11. April 2025 um 11:46

Ceux qui prônent allègrement un alignement de la Tunisie sur la Turquie, la Chine, l’Iran, la Russie ou pire encore sur une Algérie aux multiples contradictions et vulnérabilités, gagneraient à tempérer leurs ardeurs et mettre de l’eau dans leur «rosata».

Elyes Kasri

Les récentes initiatives du président Trump qui n’a pas encore fait ses cent premiers jours à la Maison Blanche, même si leur appréciation peut faire l’objet d’un débat assez souvent passionné et houleux, montrent que l’ère du nouveau monde multipolaire est encore à l’état de projet et pour certaines régions du monde dont la zone Mena (Moyen Orient-Afrique du Nord), une vue de l’esprit et un vœu pieux à court et moyen termes.

Alors que l’Europe, la Russie, l’Inde, l’Iran, la Turquie et la Chine procèdent à un recentrage géostratégique de leurs intérêts nationaux et leurs zones de proximité, les initiatives du président Trump, aussi controversées qu’elles puissent paraître, montrent que les Etats-Unis d’Amérique restent au centre des affaires du monde en matière de sécurité internationale et de commerce mondial.

Ceux qui prônent allègrement un alignement de la Tunisie sur la Turquie, la Chine, l’Iran, la Russie ou pire encore sur une Algérie aux multiples contradictions et vulnérabilités, gagneraient à tempérer leurs ardeurs et mettre de l’eau dans leur «rosata».

Il faut se rendre à l’évidence que les Etats-Unis d’Amérique sont et resteront peut être plus qu’avant la principale source d’influence dans la zone Mena et que le sort de notre région se discute, au moins pour les quelques années à venir, à Washington D.C.

Certains régimes arabes semblent en avoir pris conscience tandis que d’autres, dans un délire idéologique aux graves répercussions géostratégiques, s’enferrent dans des postures donquichottesques à la limite du masochisme et de l’auto-flagellation.

* Ancien ambassadeur.

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MENA : entre illusions multipolaires et réalité américaine

11. April 2025 um 08:53

Alors que l’Europe, la Russie, l’Inde, l’Iran, la Turquie et la Chine procèdent à un recentrage géostratégique de leurs intérêts nationaux et leurs zones de proximité, les initiatives du président Trump aussi controversées qu’elles puissent paraître, montrent que les Etats-Unis d’Amérique restent au centre des affaires du monde en matière de sécurité internationale et de commerce mondial. L’ancien ambassadeur et analyste politique Elyes Kasri dresse un état des lieux de cette réalité américaine et son impact sur la zone MENA. 

Elyes Kasri apporte son éclairage sur le rôle des Etats-Unis dans le commerce international. Il précise comme suit via sa page officielle FB : « Les récentes initiatives du président Trump qui n’a pas encore fait ses cent premiers jours à la Maison Blanche, même si leur appréciation peut faire l’objet d’un débat assez souvent passionné et houleux, montrent que l’ère du nouveau monde multipolaire est encore à l’état de projet et pour certaines régions du monde dont la zone MENA (Moyen Orient-Afrique du Nord) une vue de l’esprit et un vœux pieux à court et moyen termes.

Alors que l’Europe, la Russie, l’Inde, l’Iran, la Turquie et la Chine procèdent à un recentrage géostratégique de leurs intérêts nationaux et leurs zones de proximité, les initiatives du président Trump aussi controversées qu’elles puissent paraître, montrent que les Etats-Unis d’Amérique restent au centre des affaires du monde en matière de sécurité internationale et de commerce mondial.
Ceux qui prônent allègrement un alignement de la Tunisie sur la Turquie, la Chine, l’Iran, la Russie ou pire encore sur une Algérie aux multiples contradictions et vulnérabilités, gagneraient à tempérer leurs ardeurs et mettre de l’eau dans leur rosata.
Il faut se rendre à l’évidence que les Etats-Unis d’Amérique sont et resteront peut être plus qu’avant la principale source d’influence dans la zone MENA et que le sort de notre région se discute, au moins pour les quelques années à venir, à Washington D.C.
Certains régimes arabes semblent en avoir pris conscience; tandis que d’autres, dans un délire idéologique aux graves répercussions géostratégiques, s’enferrent dans des postures donquichottesques à la limite du masochisme et de l’autoflagellation. »

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Négociations avec l’Iran, véritable test pour Donald Trump !

11. April 2025 um 09:03

Les négociations indirectes entre les États-Unis et la République islamique d’Iran s’ouvriront samedi 12 avril 2025 au Sultanat d’Oman. Elles ne concernent pas uniquement le programme nucléaire comme lors des précédentes à l’époque de l’administration Obama. Elles engloberont à la fois la question nucléaire, l’arsenal de missiles balistiques iraniens et les groupes mandataires de la République islamique dans le Moyen-Orient. 

Imed Bahri

Steve Witkoff, homme de confiance de Donald Trump et son partenaire de golf de longue date qui est son envoyé spécial pour la région, représentera les États-Unis et non le secrétaire d’État américain Marco Rubio. Côte iranien, Abbas Araghchi, ministre des Affaires étrangères, représentera son pays.

Le président américain Donald Trump souhaite un accord nucléaire avec l’Iran mais qui soit meilleur que celui signé par l’administration du président démocrate Barack Obama en 2015, ont affirmé Luke Broadwater et David E. Sanger dans une enquête publiée par le New York Times

Lorsque Trump a lancé sa première campagne présidentielle en 2016, on lui a demandé comment il aborderait le problème de sécurité nationale le plus complexe au monde. Le candidat Trump avait une formule simple pour réduire le programme nucléaire iranien: «L’équipe de négociation de Barack Obama devrait quitter la table des négociations et partir. Alors les Iraniens viendront mendier».

L’écart entre les deux camps est énorme

Aujourd’hui, les Iraniens sont bien plus proches de posséder la capacité de produire une arme nucléaire qu’ils ne l’étaient lors de la négociation de l’accord de 2015. Cela est dû à la décision de Trump de se retirer de l’accord nucléaire en 2018. Le président a désormais l’occasion de démontrer ce qu’Obama et son équipe auraient dû faire.

Jusqu’à présent, l’écart entre les deux camps semble énorme. Les Iraniens semblent vouloir une version actualisée de l’accord de l’ère Obama qui limitait les stocks de matières nucléaires de l’Iran.

Les Américains, quant à eux, veulent démanteler l’immense infrastructure d’enrichissement du combustible nucléaire iranien, son programme de missiles et mettre fin au soutien de longue date de Téhéran au Hamas, au Hezbollah et à ses autres forces mandataires en Irak et au Yémen. 

Le NYT indique que le temps presse et peut jouer en défaveur des ambitions de Trump. 

Le journal cite Jeanne Shaheen, sénatrice du New Hampshire et cheffe de file démocrate au sein de la commission des relations étrangères du Sénat, qui a qualifié la décision de M. Trump de se retirer de l’accord sur le nucléaire iranien de grave erreur. Elle a déclaré: «Il est impératif que nous parvenions rapidement à un accord. Le programme nucléaire iranien progresse de jour en jour et avec l’expiration imminente des sanctions, nous risquons de perdre l’un de nos plus importants leviers». Cette expiration des sanctions est prévue pour le 18 octobre.

Trump est désormais sous pression pour parvenir à un accord plus strict concernant l’Iran que celui conclu sous l’administration Obama. Ce sera un vrai test pour le président qui joue les durs avec les Iraniens pour voir s’il parvient à atteindre ses objectifs.

Pour faire pression, son administration menace déjà la République islamique de frappes militaires si les négociations ne se déroulent pas bien, sans toutefois préciser si les États-Unis, Israël ou une force conjointe mènerait ces frappes. La porte-parole de la Maison Blanche, Caroline Leavitt, a promis mardi que les Iraniens paieraient un lourd tribut s’ils ne négociaient pas avec M. Trump.

«Les Iraniens seront surpris de découvrir qu’ils n’ont pas affaire à Barack Obama ou à John Kerry. C’est un tout autre jeu», a déclaré Jim Risch, sénateur républicain de l’Idaho et président de la commission des relations étrangères. 

Les négociations débuteront samedi, avec Steve Witkoff, ami et partenaire de golf de Trump, qui dirigerait l’équipe américaine. Witkoff gère également les négociations sur Gaza et l’Ukraine et n’a aucune expérience de la technologie complexe de l’enrichissement des combustibles nucléaires ou des nombreuses étapes impliquées dans la fabrication d’une bombe nucléaire.

L’Iran se laisserait-il désarmer totalement ?

La première question à laquelle il sera confronté concerne la portée des négociations, l’accord de l’ère Obama ne portant que sur le programme nucléaire. Il n’a pas abordé le programme de missiles de l’Iran qui était soumis à des restrictions distinctes de la part l’Onu que Téhéran a ignorées. L’accord de 2015 n’a pas également concerné ce que les Américains appellent le soutien au terrorisme à savoir les groupes mandataires financés et armés par la République islamique dans le Moyen-Orient. 

Le conseiller à la sécurité nationale Michael Waltz a déclaré qu’un nouvel accord avec l’administration Trump doit aborder tous ces aspects et doit démanteler complètement l’infrastructure du programme nucléaire iranien et non le laisser fonctionner au ralenti comme cela s’est produit en 2015. Dans une interview accordée à «Face the Nation» sur CBS en mars, il a expliqué: «L’Iran doit abandonner son programme nucléaire d’une manière que le monde entier puisse voir. Un démantèlement complet».

Cependant un tel accord ressemblerait bien plus à une capitulation. Il laisserait l’Iran en grande partie sans défense: pas de missiles, pas de forces mandataires et aucune voie vers une bombe nucléaire.

Bien que Trump ait déclaré lundi que les pourparlers seraient directs, le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a démenti cette affirmation confirmant qu’ils seraient indirects et se tiendraient dans le Sultanat d’Oman. Dans un article publié dans le Washington Post, il a confirmé que son pays était prêt à des discussions indirectes avec les États-Unis. Le ministre iranien a appelé Washington à retirer la menace militaire contre l’Iran de la table des négociations.

Le NYT a noté que l’environnement de négociation est plus risqué qu’il ne l’était sous l’administration Obama. Le programme nucléaire iranien a progressé depuis que Trump s’est retiré de l’accord précédent et aujourd’hui l’Iran produit de l’uranium enrichi à 60% de pureté juste en dessous du seuil nécessaire pour avoir la bombe.

Les agences de renseignement américaines ont conclu que l’Iran explore une approche plus rapide bien que plus primitive pour développer une arme nucléaire qui prendrait des mois plutôt qu’un an ou deux si ses dirigeants décidaient de se lancer dans une course à la construction d’une bombe.

Toutefois, la position de négociation de l’Iran semble plus faible à plusieurs égards. Israël a détruit en octobre ses défenses aériennes qui protégeaient ses installations nucléaires et ses groupes mandataires dans la région ont également été la cible de frappes, notamment le Hezbollah au Liban et le Hamas à Gaza.

Il y a cependant des facteurs importants dans l’équation. L’Iran pourrait bénéficier de ses relations avec la Russie à un moment où les États-Unis tentent de négocier avec celle-ci pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Le ministère américain de la Justice a également accusé les Gardiens de la révolution d’avoir tenté d’assassiner Trump l’année dernière, une évolution qui jettera une ombre sur les négociations. Il y a aussi la question de savoir si les Républicains et Israël accepteront un éventuel accord conclu entre les deux partis. 

Un accord après 45 ans de désaccord

Dennis Gate, professeur de relations internationales à l’Université d’État de Pennsylvanie et auteur d’un livre sur l’accord nucléaire iranien, estime que Trump n’abandonnera probablement pas l’option des frappes militaires ce qui rend les négociations peu susceptibles de réussir.

Pour sa part, Karim Sadjadpour du Carnegie Endowment for International Peace a averti que l’équipe Trump agirait en dehors de ses objectifs déclarés. Il a déclaré: «Vous ne négociez pas un prix final ou un grand accord mais plutôt des questions techniques cruciales telles que les niveaux d’enrichissement de l’uranium, les spécifications des centrifugeuses et les systèmes d’inspection. Il y a une grande différence entre affirmer que l’Iran ne peut pas posséder l’arme nucléaire et que son programme nucléaire doit être démantelé comme cela s’est produit en Libye. Il existe un risque que la partie américaine qui manque actuellement d’expérience claire et d’objectif précis soit dépassée dans les négociations par la partie iranienne qui possède les deux».

Sayed Hossein Mousavian, expert en sécurité et en politique nucléaire au Moyen-Orient à l’Université de Princeton, estime que les chances de succès des négociations résident dans un résultat que chaque partie vendrait à son propre public et que Téhéran accepte des inspections périodiques.

Mousavian conclut avec lucidité: «Je comprends que Steve Witkoff souhaite un accord et non la guerre. Il partage l’état d’esprit de Trump. Je vois donc une opportunité mais la réalité est que l’Iran et les États-Unis sont en désaccord depuis 45 ans et parvenir à un accord sur quoi que ce soit sera compliqué».

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Guerre des tarifs: Chine-USA, du tac au tac…

10. April 2025 um 11:33

Après avoir relevé de 34 % à 104 % les taxes sur les produits en provenance de Chine, le président américain a annoncé leur relèvement à 125 % et décrété une pause de 90 jours avec l’ensemble des autres pays, désormais alignés sur une taxe à 10 %. Un revirement spectaculaire téléguidé par la chute des indices boursiers et la menace pesant sur le financement de la dette américaine consécutives à la guerre commerciale baptisée « Liberation Day » qu’il a lui-même déclenchée le 2 avril.

Reconnaissons au milliardaire républicain une qualité, rare chez les puissants de ce monde : celle d’avoir le courage de reculer quand il s’aperçoit que ces décisions, souvent hâtives et irréfléchies, le mènent droit dans le mur. Ainsi, dans une volte-face qui aura rassuré les marchés financiers après avoir semé la panique dans les capitales du monde entier en annonçant, il y a une semaine, des surtaxes douanières sur les produits de 60 partenaires commerciaux, avec un traitement déjà particulièrement brutal de la Chine (104 %), le président américain a annoncé, mercredi 9 avril 2025, qu’il suspendait ses surtaxes douanières globales mondiales, tout en renforçant celles visant la Chine, désormais portées à 125 %.

Reculade

Comment expliquer ce recentrage stratégique? Par pragmatisme, évidemment.

Alors que les sondages montrent une défiance croissante des Américains envers leur imprévisible président, que plusieurs économistes de renom ont alerté sur les risques de flambée de l’inflation et de récession, que le marché obligataire où la dette américaine – cette valeur refuge pour des millions d’Américains, y compris sa base électorale – a dangereusement plongé ces derniers jours, Donald Trump a fini par reconnaître piteusement lors d’un échange avec la presse à la Maison Blanche que ces dernières décisions « effrayaient un peu » les investisseurs, les avaient rendus « fébriles »; et qu’il fallait par conséquent «  être flexible ».

Mais, alors pourquoi imposer au rival chinois cette taxe exorbitante de 125 %? Pour punir Pékin d’avoir « manqué de respect » en ripostant contre les Etats-Unis ». Alors que, selon ses dires, « plus de 75 pays » se sont manifestés pour « négocier » une solution en matière commerciale. Ayant pris acte de leur profil bas, Donald Trump leur accorde une pause de 90 jours et des droits réciproques substantiellement réduits durant cette période, de 10 %, également effectifs immédiatement ».

Simple coup de menton?

Le crime de lèse-majesté du géant asiatique c’est d’avoir répliqué du tac-au-tac à la dernière salve de surtaxes douanières mises en place plus tôt dans la journée par Donald Trump en annonçant mercredi qu’à partir de jeudi 10 avril à 12 h 01 heure chinoise, Pékin portera ses surtaxes de rétorsion contre les produits américains à 84 %, et non 34 % comme initialement prévu. Ce qui constitue une nouvelle escalade dans la guerre commerciale entre Pékin et Washington.

Sachant que sur les 60 pays concernés par les droits de douane supplémentaires décidés par le président américain et entrés en vigueur mercredi, c’est la Chine qui était la principale visée.

Ainsi, les surtaxes sur ses produits ont augmenté de 34 % à 84 %. La nouvelle hausse décidée par Washington, qui s’ajoute aux 20 % appliqués sur les biens importés de Chine depuis janvier, avait été décidée en représailles à l’annonce par Pékin d’une première riposte.

« Cette escalade des droits de douane est une nouvelle erreur qui s’ajoute aux précédentes », a dénoncé le ministère chinois des Finances dans son communiqué. Ajoutant qu’elle « porte gravement atteinte aux droits et intérêts légitimes de la Chine et sape le système commercial multilatéral fondé sur des règles », a-t-il déploré.

Les munitions de la Chine

Reste la question essentielle : dans ce bras de fer titanesque entre les deux superpuissances, les Chinois, qui auront relevé le gant en ripostant aux provocations américaines, ont-ils, in fine, les moyens de leurs ambitions? Ou s’agit-il d’un simple coup de menton mû par la fierté nationale?

C’est que l’Empire du Milieu possède des atouts considérables : des réserves de change dépassant les 3 000 milliards de dollars, offrant une marge de manœuvre pour stabiliser son économie face aux chocs extérieurs; un vaste marché intérieur soutenu par une classe moyenne en expansion, permettant de compenser partiellement la diminution des exportations vers les États-Unis en stimulant la consommation domestique.

Enfin, la possibilité de dévaluer le yuan pour maintenir la compétitivité de ses exportations ainsi que la mise en place de politiques fiscales et monétaires visant à stimuler l’économie intérieure.

Pourtant, alertent les experts financiers, une augmentation de 20 points de pourcentage des tarifs pourrait réduire le PIB chinois d’environ 0,6 point entre 2025 et 2027. Un scénario plus sévère, avec des tarifs à 60 %, pourrait entraîner une perte de 2,5 points de PIB sur la même période. Insupportable pour l’économie chinoise.

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Sahara occidental | L’Algérie critique le soutien américain au Maroc

10. April 2025 um 10:00

L’Algérie a exprimé ses «regrets» face à la position exprimée par les Etats-Unis, qui ont récemment réaffirmé leur soutien au plan d’autonomie proposé par le Maroc sous sa souveraineté comme «seule» solution possible au conflit du Sahara occidental.

Dans un communiqué publié mercredi 9 avril 2025, le ministère algérien des Affaires étrangères a «déploré l’affirmation de cette position par un membre permanent du Conseil de sécurité», qui «devrait respecter le droit international en général et les résolutions du Conseil de sécurité en particulier».

Le secrétaire d’Etat américain aux Affaires étrangères, Marco Rubio, avait réitéré mardi que les Etats-Unis soutiennent le plan d’autonomie du Maroc comme «seule base pour une solution juste et durable» au conflit du Sahara occidental, lors d’une rencontre avec son homologue marocain Nasser Bourita.

Alger a rappelé dans son communiqué que le Sahara occidental est reconnu par les Nations Unies comme un «territoire non autonome» et a réitéré que sa décolonisation n’est pas encore achevée, critiquant également le fait qu’une puissance comme les États-Unis adopte une approche qui s’écarte du cadre juridique établi par les Nations Unies. «LAlgérie réitère que la question du Sahara occidental est fondamentalement liée à un processus de décolonisation inachevé et à un droit à lautodétermination non réalisé», a-t-il ajouté.

Le Sahara occidental est un territoire contesté depuis 1975, après le retrait espagnol. Le Maroc propose une autonomie sous sa propre souveraineté, tandis que le Front Polisario appelle à un référendum d’autodétermination. La question reste sans solution sous les auspices de l’Onu.

Rappelons que les relations entre l’Algérie et la France passent par une période de tension après la reconnaissance par le président Emmanuel Macron de la «marocanité» du Sahara occidental lors d’une récente visite au Maroc.  

Rappelons aussi que la Tunisie, qui a toujours observé une bienveillante neutralité dans cette affaire pour préserver la qualité de ses relations  avec les deux pays maghrébins, a pris, depuis l’accession de Kaïs Saïed à la présidence de la république, fait et cause en faveur de l’Algérie et du Front Polisario, ce qui a provoqué un refroidissement – et le mot est faible – de ses relations avec le Maroc.

I. B.  

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Etats-Unis – Chine : une confrontation globale

10. April 2025 um 05:42

La guerre commerciale semblait être déclarée entre les Etats-Unis et la Chine. Face à la décision du président Donald Trump d’augmenter les droits de douane à 104 % pour les produits chinois importés aux Etats-Unis, la Chine avait répliqué avec des droits de douane de 84 % sur les importations américaines. Finalement, le président Trump a décidé de suspendre ses augmentations de taxes. Il n’empêche, la séquence s’inscrit dans une confrontation globale qui va structurer ce siècle.

Les relations internationales contemporaines sont marquées par une dynamique de rattrapage de la Chine sur les Etats-Unis, qui affecte la géopolitique et la géoéconomie mondiales.

Des adversaires systémiques

Si la rivalité sino-américaine est d’abord technologique (compte tenu des conséquences stratégiques de ce volet), celle-ci s’exacerbe et revêt un caractère multidimensionnel.

Dans leur document stratégique d’octobre 2022, les Etats-Unis reconnaissent ainsi que la « Chine est le seul concurrent qui a l’intention de reformater l’ordre international et qui, chaque jour davantage, dispose des moyens économiques, diplomatiques, militaires et technologiques pour ce faire ».

De part et d’autre du Pacifique, les deux grandes puissances mondiales se perçoivent comme des « adversaires systémiques ».

Dans cette compétition, les Etats-Unis disposent encore d’avantages géopolitiques non négligeables par rapport à la Chine : bordé par deux océans, à l’est et à l’ouest, le pays a au nord et au sud deux voisins amicaux, alors que la Chine a des conflits territoriaux avec la plupart de ses voisins. Il est indépendant énergétiquement, contrairement à la Chine. Sa situation démographique, en grande partie grâce à l’immigration, est bien meilleure. En outre, les Etats-Unis continuent d’attirer beaucoup plus de cerveaux du reste du monde que la Chine.

Si la rivalité sino-américaine structure en partie la reconfiguration des relations internationales contemporaines, sa nature interroge. D’un côté, cette compétition multidimensionnelle n’exclut ni le dialogue ni la coopération. De l’autre, elle risque de basculer dans la conflictualité armée.

Une compétition technologique

Le numérique et le digital illustrent cette compétition sino-américaine dans le domaine technologique. Fondés à la fin du XXe siècle, les champions de la tech et géants du web chinois (connus sous le sigle BATX, qui désigne les quatre firmes géantes de l’Internet chinois – Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi) – rivalisent désormais avec les GAFAM de la Silicon Valley.

Ces géants du numérique sont des acteurs premiers de l’enjeu stratégique que représente la maîtrise de l’intelligence artificielle (de plus en plus intégrée dans la sécurité nationale des deux puissances mondiales). Une compétition technologique prolongée dans le secteur spatial par une course à la Lune (avec deux programmes concurrents), à l’assemblage de stations spatiales, aux constellations internet en orbite basse.

Une compétition idéologique

Si la compétition technologique est largement engagée, la dimension idéologique de la rivalité sino-américaine s’est révélée plus tardivement. La période de la guerre froide se cristallisait sur l’opposition entre deux visions globales de la modernité incarnées par les deux superpuissances : le capitalisme et le communisme. Sur ce plan, la rivalité entre les Etats-Unis et la Chine se construit sur une opposition plus complexe.

Depuis l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping, en Chine, la rivalité sino-américaine a pris un caractère plus idéologique. La puissance économique et technologique est mise au service d’une ambition idéologique : promouvoir un modèle chinois. Le président chinois, à l’image de Vladimir Poutine en Russie, a engagé son régime dans un processus de rigidification nationaliste… Il assume désormais l’idée d’un « modèle chinois » alliant efficacité de l’ordre et développement socio-économique[1] (fondé sur l’équilibre entre capitalisme et justice sociale).

La rivalité sino-américaine questionne, plus largement, le positionnement des anciens pays du Tiers-monde, nés de la décolonisation, soit un ensemble de pays en développement et émergents d’Asie, d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Amérique du Sud. La Chine tente de nouer un partenariat stratégique avec les pays constitutifs de ce qui est convenu d’appeler (maladroitement) le « Sud global ».

Forte de son passé tiers-mondiste, la nouvelle puissance mondiale refuse d’être perçue comme une puissance impérialiste face à des pays du Sud engagés sur la voie de l’émancipation.

 

[1] J. Garrick et Y. Chang Bennett, « ‘La pensée de Xi Jinping’ », Perspectives chinoises, n° 1-2, 2018, pp. 105-112.

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Faut-il se réjouir de l’arrivée des investisseurs chinois en Tunisie?

09. April 2025 um 08:15

Le rachat des Ciments Jbel Oust par une filiale du géant chinois CNBM est-elle une bonne nouvelle pour la Tunisie? La réponse ne coule pas de source et nécessite une analyse objective des retombées positives et négatives d’une telle opération, tant en termes économiques que géopolitiques et de souveraineté nationale.

Dr. Sadok Zerelli *

Décidément, le Président Kaïs Saïed n’arrête pas de nous surprendre; alors que la sauvegarde de la souveraineté nationale constitue le thème central et le leitmotiv de tous ses discours, on se réveille un matin et qu’est-ce qu’on apprend : les Ciments Jbel Oust, deuxième producteur et un des fleurons de l’industrie du ciment en Tunisie, a été rachetée par l’entreprise chinoise Sinoma Cement, filiale du groupe China National Building Material (CNBM).

Pire, alors qu’il s’agit d’une entreprise tunisienne située sur le sol tunisien, on apprend cette nouvelle par l’ambassadeur de Chine en Tunisie, Wan Li, alors qu’il aurait été plus approprié ne serait-ce que pour préserver «l’eau du visage» (selon l’expression arabe) que ce soit le ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie qui l’annonce ou cette agence Tap qui nous inonde chaque jour des moindres faits et gestes du président mais qui passe à côté d’une nouvelle aussi importante.

Une fois l’effet de surprise passé, je me suis mis à «fouiner» dans les profondeurs de la «toile» à la recherche de toute information susceptible d’éclairer ma lanterne et de répondre à la question que nous nous posons tous : faut-il se réjouir ou au contraire s’inquiéter de l’arrivée de cet investisseur chinois, qui sera certainement suivi par d’autres, étant donné que CNBM est une entreprise publique et que son implantation en Tunisie n’est donc certainement pas politiquement neutre et doit constituer une composante de la stratégie chinoise de s’implanter en Afrique du Nord et dans d’autres régions d’Afrique, objets de convoitises et de compétitions internationales acharnées, en particulier entre les Etats-Unis et la Chine ?

Pour répondre à cette question, je vais d’abord analyser la place qu’occupe les Ciments Jbel Oust dans le secteur des ciments en Tunisie, présenter l’investisseur chinois qui l’a rachetée, analyser les retombées positives ou négatives potentielles d’un tel rachat pour la Tunisie avant de terminer par une analyse de son impact géopolitique et diplomatique.

Présentation des Ciments Jbel Oust

Le secteur cimentier constitue l’épine dorsale du secteur du BTP qui constitue 7% du PIB et joue un grand rôle économique et social à travers la grande masse de main d’œuvre non spécialisée qu’il emploie. Il comporte 12 producteurs dont les principaux sont :

Carthage Cement, leader du marché avec une part de 28%, a enregistré en 2024 une légère baisse de 2% de son chiffre d’affaires global, atteignant 421 millions de dinars. La production de clinker a augmenté de 1% pour atteindre 1,574 million de tonnes, tandis que celle de ciment a progressé de 3% à 1,822 million de tonnes. Les ventes locales ont augmenté de 2% à 346 millions de dinars, mais les exportations ont chuté de 57 à 40 millions de dinars, en raison d’une stratégie de limitation des ventes de clinker à l’international face à des conditions de marché moins favorables.

Les Ciments de Bizerte a  traversé une période difficile. La production de clinker a été totalement suspendue en 2024 en raison de difficultés financières empêchant l’importation de coke de pétrole, combustible essentiel au fonctionnement du four. La production de ciment a chuté de 62,3% au quatrième trimestre, atteignant 28 627 tonnes contre 75 934 tonnes à la même période en 2023. Le chiffre d’affaires annuel a plongé de 65,5%, passant de 91,3 millions de dinars en 2023 à 31,4 millions de dinars en 2024.

Les Ciments Jbel Oust, fondée en 1978 et située à environ 40 km au sud de Tunis dans le gouvernorat de Zaghouan, est l’un des principaux producteurs de ciment en Tunisie. La capacité annuelle de production de la cimenterie est de 1,8 million de tonnes de ciment et 1,5 million de tonnes de granulats.

Historiquement, la Tunisie a été en situation de surproduction de ciment, ce qui a conduit les Ciments Jbel Oust à exporter son excédent vers l’étranger. En 2021, le ciment représentait 44% des exportations du secteur des matériaux de construction, de la céramique et du verre, avec la Libye, l’Italie et l’Algérie comme principaux marchés.

Toutefois, en raison de la hausse des coûts de production, notamment ceux du gaz et du pétrole, la production nationale de ciment est actuellement limitée à 6 millions de tonnes par an, correspondant tout juste à la demande locale.

Présentation de CNBM

China National Building Material Group Co., Ltd. (CNBM) est une entreprise publique chinoise spécialisée dans les matériaux de construction. Fondée en 1984, elle est aujourd’hui le plus grand producteur de ciment et de plaques de plâtre en Chine, ainsi qu’un des plus grands fabricants de fibre de verre au monde. Elle emploie 150 000 salariés et son chiffre d’affaires annuel est de 60 milliards de dollars, qui dépasse largement le PIB de toute la Tunisie (48,5 milliards de dollars en 2024). Autant dire que CNBM est un acteur majeur en Asie, en Afrique et en Europe et qu’elle possède de nombreuses usines en Chine, mais aussi des investissements dans d’autres pays, notamment via des acquisitions de cimenteries.  

L’achat des Ciments Jbel Oust s’inscrit certainement dans une stratégie globale d’expansion en Afrique et en Méditerranée. CNBM pourrait utiliser cette acquisition pour:  

– renforcer sa présence en Afrique ;   

– exploiter les ressources locales et optimiser la production;  

– utiliser la Tunisie comme base d’exportation vers la Chine ou d’autres pays africains, selon l’évolution du cours international du ciment et de la parité du de la monnaie chinoise, le yuan, par rapport au dollar.

Les modalités de la transaction

Tout d’abord, il est important de noter qu’il ne s’agit point d’un investissement dans un nouveau projet créateur de nouveaux emplois et de nouvelles richesses, mais bien d’un changement de propriétaire (actionnaire majoritaire) à la suite d’une transaction d’achat. Cette transaction a eu lieu en bourse au mois d’août 2024 selon laquelle CNBM avait acquis, par le canal de sa filiale Sinoma Cement, la part du cimentier multinational brésilien Votorantim Cimentos qui l’avait achetée à son tour à d’investisseurs portugais en 2012. Le montant de la transaction, qui inclut la filiale Granulats Jbel Oust (GJO) est de 100 millions de dollars.

Est-ce un bon prix ?

Il est difficile de répondre d’une façon précise à cette question vue l’opacité pour ne pas dire le secret qui ont entouré cette opération d’achat en bourse et en particulier la non publication de ses bilans annuels pour que l’on puisse en analyser l’actif et le passif ainsi que les ratios d’équilibre financier, d’endettement, de rentabilité des fonds propres, etc. 

Cependant, il est possible de raisonner en termes de valeur basée sur sa capacité de production qui s’élève à 1,8 million de tonnes de ciment par an. Or, dans l’industrie, les valorisations des cimenteries varient entre 50 et 150 dollars par tonne de capacité. À ce ratio, la valeur estimée se situerait entre 90 et 270 millions de dollars. Un prix de 100 millions de dollars positionne donc cette acquisition dans la partie basse de la fourchette, suggérant une «bonne affaire pour l’acheteur».  

Un rationnement en termes de rentabilité et chiffre d’affaires aboutit à la même conclusion : une cimenterie bien gérée génère généralement 10 à 20% de marge nette, si CJO réalise un chiffre d’affaires annuel estimé entre 50 et 80 millions de dollars, cela impliquerait un bénéfice net possible entre 5 et 16 millions de dollars. Le prix de 100 millions USD représenterait donc environ 5 à 10 fois le bénéfice net annuel, ce qui peut être considéré comme «une bonne affaire» dans l’industrie.  

En conclusion, je dirais qu’à première vue, 100 millions de dollars semble être un bon prix pour l’acheteur (CNBM), surtout si l’usine est rentable et ne nécessite pas de lourds investissements immédiats. En revanche, si l’infrastructure est vieillissante ou si le marché tunisien du ciment est en difficulté, alors ce bas prix peut refléter des risques.

Les retombées positives et négatives pour la Tunisie 

S’agissant non pas d’un nouvel investissement pour la mise en valeur de nouvelles ressources nationales et la création de valeur ajoutée et d’emplois supplémentaires, mais d’un changement du propriétaire d’une entreprise déjà existante, la Tunisie n’a pas grand-chose à gagner dans cette opération boursière. Les 100 millions de dollars qui représentent le prix de vente seront payés au vendeur brésilien et non pas à Ciments Jbel Oust pour renflouer ses fonds propres ou financer des investissements de modernisation de ses équipements et encore moins au budget de l’Etat tunisien.

Cependant, l’arrivée de cet investisseur chinois pourrait être bénéfique et comporter des avantages pour la Tunisie sous formes:  

d’apport de capitaux et modernisation : CNBM est un leader mondial dans le secteur du ciment. Son arrivée pourrait moderniser l’usine et optimiser la production;  

de développement des exportations : avec un groupe de cette envergure, la cimenterie pourrait mieux s’intégrer dans les marchés internationaux et accéder à de nouveaux débouchés;

– de stabilisation de l’emploi : si CNBM décide d’étendre ses activités, cela pourrait préserver voire créer des emplois pour les Tunisiens; 

– de compétitivité accrue : l’expertise chinoise pourrait réduire les coûts et rendre la production plus efficace dans l’ensemble du secteur.   

Au niveau des risques ou des retombées négatives pour la Tunisie, il y a lieu de citer :  

 la perte de souveraineté économique : la cimenterie, un acteur clé de l’industrie tunisienne, passe sous contrôle étranger. CNBM pourrait privilégier ses intérêts au détriment de ceux de la Tunisie. Ce risque de perte de la souveraineté nationale sur un secteur aussi stratégique qui est en amont du secteur si important du BTP qui emploie des centaines de milliers de salariés, est d’autant plus élevé que, selon les déclarations de l’ambassadeur lui-même, CNBM pourrait racheter d’autres cimenteries telles que les Ciments de Carthage et peut être d’autres cimenteries ou fabricants de matériaux de construction;

– le déséquilibre du marché : un acteur aussi puissant pourrait dominer le marché tunisien et influencer les prix, ce qui pourrait affecter d’autres cimentiers locaux;  

l’exploitation des ressources sans bénéfice local : si CNBM se concentre uniquement sur l’exportation de clinker brut plutôt que sur la production de ciment localement, la Tunisie risquerait de perdre de la valeur ajoutée;

–  la dépendance aux décisions d’un groupe étranger : toute décision stratégique (hausse des prix, réduction de production, changement d’orientation) dépendra de CNBM, ce qui limite la marge de manœuvre tunisienne et peut représenter un risque important pour le secteur du BTP en Tunisie.

Si je dois me prononcer pour faire le bilan final des avantages et inconvénients de cette opération, je dirais que tout dépendra des conditions négociées par la Tunisie. Si le gouvernement sait imposer des règles claires (investissement local, maintien des emplois, obligation d’exporter une partie du ciment sous forme transformée et non brute), cela pourrait être une bonne opportunité. Mais sans régulation stricte, la Tunisie risque de perdre le contrôle sur un secteur stratégique de son économie.

Les retombées géopolitiques

Tout observateur qui suit régulièrement l’actualité internationale sait qu’avec ses énormes ressources naturelles et l’importance de son marché de consommateurs, l’Afrique, y compris l’Afrique du Nord, fait l’objet d’une convoitise et d’une compétition internationales aiguës entre les grandes puissances, en particulier entre la Chine et les Etats-Unis qui se livrent à une véritable guerre commerciale sur tous les continents.

Si on intègre cette dimension géopolitique certaine dans l’analyse, il ne fait pas de doute que l’arrivée d’investisseurs chinois chez nous doit être mal vue à Washington où les vents ne sont pas déjà favorables à la Tunisie, pour le moins que l’on puisse dire.

En effet, plusieurs membres du Congrès américain ont récemment fait des déclarations hostiles concernant la Tunisie. Notamment, Joe Wilson, représentant républicain du 2ᵉ district de Caroline du Sud à la Chambre des représentants des États-Unis et qu’on dit très proche de Trump, a exhorté le secrétaire d’État Marco Rubio à supprimer toute aide financière à la Tunisie. Dans un message publié sur le réseau social X le 30 janvier 2025, il a déclaré qu’il n’y avait «aucune raison pour que les contribuables américains financent la Tunisie», qualifiant le président Kaïs Saïed de «dictateur haineux anti-américain» qui aurait transformé une démocratie émergente en un «État policier tyrannique».

De plus, en juillet 2023, la commission des affaires étrangères du Sénat américain, sous la présidence du sénateur Bob Menendez, a adopté le projet de loi intitulé «Loi sur la sauvegarde de la démocratie tunisienne». Cette législation vise à limiter l’accès de la Tunisie à l’appui budgétaire américain en raison de préoccupations liées aux poursuites contre des prisonniers politiques, aux jugements de civils par des tribunaux militaires et au maintien de l’état d’urgence.

La dernière décision de Trump d’imposer 28% de droits de douanes supplémentaires sur toutes les exportations de produits tunisiens (essentiellement l’huile d’olive, les dattes, l’artisanat et les jeans) vers les Etats-Unis, contre seulement 10% pour les produits marocains qui sont souvent identiques et concurrents aux nôtres, leur donnant ainsi un avantage comparatif décisif auprès des consommateurs américains, constitue un exemple des coups «fourrés » qu’il faut s’attendre d’un président américain aussi impulsif et imprévisible.

Ce qui est certain est que sa politique de «America First» et le tsunami économique qu’il a causé à l’échelle mondiale par la brutalité et l’importance des droits de douane supplémentaires qu’il vient d’imposer à tous les pays du monde, va faire rentrer l’économie tunisienne dans de nouvelles turbulences dont elle n’avait pas besoin ayant déjà les siennes, politiques, économiques, sociales, diplomatiques…

* Economiste, consultant international.

PS : Les lecteurs et lectrices mateurs et amatrices de poésie peuvent trouver sur mon blog «Poèmes de la vie» quelques poèmes sur des thèmes divers de la vie.

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La Chine affirme qu’elle ira jusqu’au bout face aux États-Unis sur la question des droits de douane

08. April 2025 um 10:41

La Chine a affirmé mardi qu’elle se tiendrait prête à répondre «jusqu’au bout» aux droits de douane imposés par les États-Unis, en réaction aux menaces de surtaxes supplémentaires brandies par Donald Trump. Pékin a dénoncé une stratégie de pression et de chantage, assurant qu’elle ne cédera pas face à l’escalade américaine.

«La Chine n’acceptera jamais cela», a déclaré un porte-parole du ministère du Commerce, précisant que si Washington persiste, «la Chine les combattra jusqu’au bout», tout en réitérant sa préférence pour un dialogue constructif.

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a également rejeté les menaces américaines, soulignant le refus de Pékin de céder à la pression. Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a imposé des surtaxes supplémentaires sur les produits chinois, atteignant déjà 20% et devant grimper à 54% dès le 9 avril.

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Musk espère une « zone de libre-échange » entre l’Europe et l’Amérique

07. April 2025 um 13:20

Alors que la planète est sous le choc des nouveaux tarifs douaniers imposés à des dizaines de pays par Donald Trump, Elon Musk, l’un des proches du président américain, a exprimé, samedi 5 avril 2025, l’espoir d’une « zone de libre-échange » entre l’Europe et l’Amérique du Nord, avec « zéro tarif ».

L’Europe et les États-Unis « devraient idéalement évoluer, à mon avis, vers une situation de droits de douane nuls, créant pratiquement une zone de libre-échange entre l’Europe et l’Amérique du Nord avec zéro tarif ». C’est ce qu’a déclaré Elon Musk, dans une vidéo lors d’une conférence du parti anti-immigration italien, la Ligue, à Florence.

« J’espère que les États-Unis et l’Europe pourront créer un partenariat très étroit », a souligné l’homme le plus riche du monde. Il répondait à Matteo Salvini, l’un de ses admirateurs, chef du parti d’extrême droite de la Ligue et vice-Premier ministre du gouvernement italien.

Ses déclarations interviennent trois jours après que Trump a signé un décret sur les nouveaux tarifs douaniers radicaux. Lesquels, pour l’Union européenne, représentent un droit supplémentaire de 20 % sur les marchandises arrivant aux États-Unis en provenance des pays de l’UE.

En outre, Musk se déclare favorable à « plus de liberté de mouvement entre l’Europe et l’Amérique du Nord ». Il affirme dans ce contexte : « Nous voulions travailler en Europe ou aux États-Unis, nous devrions pouvoir le faire, à mon avis ». Tout en précisant qu’il avait discuté de la question avec Trump.

Lors de son discours de 15 minutes diffusé sur écran géant, le patron de Tesla, SpaceX et Platform X, Elon Musk, qui entretient des relations amicales avec la présidente du gouvernement italien, Giorgia Meloni, a une nouvelle fois critiqué la « migration de masse » qui « conduira à la destruction » des pays qui y consentent.

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Le Yémen et la Palestine mettent à nu Washington et Tel-Aviv

07. April 2025 um 12:16

La vidéo postée par Donald Trump sur son compte X montre une cinquantaine de personnes debout autour d’un grand cercle, au Yémen, avant que l’ensemble disparaisse sous un immense nuage de feu, de fumée et de poussière. Le président de la plus grande puissance du monde se délecte de l’horrible spectacle en ces termes : « Ces Houthis rassemblés pour recevoir des instructions en vue d’une attaque. Oops… Ces Houthis n’attaqueront pas. Ils ne couleront plus nos navires. »

Donald Trump étant ce qu’il est, nul ne s’étonne que ce président avec les lourdes responsabilités qui lui incombent, trouve le temps et le loisir de poster des vidéos comportant à la fois le massacre collectif d’êtres humains par les bombes de l’US Air-Force et une évidente désinformation.

N’est-ce pas ridicule de tenter de faire croire que les Houthis se rassemblent dans un cercle de dix mètres de diamètre pour recevoir les instructions nécessaires à une attaque contre des cibles israéliennes ou américaines en mer Rouge ?! Ce genre d’instructions se donnent dans des endroits sécurisés et protégés par les majestueuses montagnes du Yémen.

L’Agence d’information yéménite SABA a vite réagi à la vidéo de Trump : « Le clip vidéo publié par le criminel Trump, affirmant qu’il s’agissait d’un rassemblement de chefs militaires, n’était qu’un événement social s’inscrivant dans célébration de l’Aïd dans la province de Hodeida. »

Il faut préciser ici que l’écrasante majorité des Américains ne savent pas où et dans quel endroit se situe le Yémen, loin de quelque 10 000 kilomètres de leur pays. Cela n’a pas empêché les présidents américains successifs, de Bush Jr à Trump, en passant par Obama et Biden, de s’en prendre violemment à ce pays meurtri et à son peuple appauvri. Et ce, en violation des principes humanitaires les plus élémentaires et au mépris du droit international.

On reste pantois face à l’ampleur de la brutalité et des souffrances que les Etats-Unis ont infligées et qui continuent d’infliger au peuple yéménite.

L’intensification de cette brutalité américaine contre le Yémen au temps de Biden et de Trump est indissociable de la campagne génocidaire israélo-américaine à Gaza. Pourquoi les Houthis sont démonisés et traités de terroristes à Washington et Tel-Aviv? Parce qu’ils sont le seul groupe au monde à tenter par ses moyens modestes de s’opposer au génocide en cours depuis plus d’un an et demi à Gaza et en Cisjordanie.

Selon le projet « Costs of War » de l’Université Brown, « les dépenses américaines consacrées aux opérations militaires israéliennes et aux opérations américaines connexes dans la région s’élèvent à au moins 22,76 milliards de dollars depuis le 7 octobre 2023. » En d’autres termes, depuis un an et demi, Washington bombarde Israël à coups de milliards de dollars, et bombarde les Palestiniens et les Yéménites à coups de bombes et de missiles.

Mais les administrations américaines successives ne se contentent pas de bombarder le Yémen. Depuis des années, Washington prive la population yéménite du strict nécessaire à sa survie. Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, plus de « 18,2 millions de personnes ont un besoin urgent d’aide humanitaire et de services de protection, dont cinq millions souffrent d’insécurité alimentaire aiguë. Environ 10 millions d’enfants au Yémen ont besoin d’une aide humanitaire. »

L’été dernier, un rapport de la Banque mondiale indiquait qu’entre 2015 et 2023, le Yémen avait perdu plus de la moitié (54 %) de son PIB réel par habitant, plongeant la plupart de ses habitants dans une pauvreté extrême.

Le Yémen et la Palestine sont aujourd’hui les principales victimes de la cruauté israélo-américaine. Dans le même temps, ils dénudent Washington et Tel-Aviv, les montrant sous leur vraie nature : les deux plus grands obstacles à la paix et la sécurité mondiales.

L’avocat et chercheur américain David S. D’Amato exprime le dégoût ressenti par de plus en plus de ses concitoyens à l’égard de la politique de leur gouvernement. Il écrit dans le site américain antiwar.com le 6 avril : « La sauvagerie de Washington au Yémen, et la réaction étrange de la presse institutionnelle à ce sujet, témoignent d’une profonde crise morale et d’une perte de cap aux États-Unis. Nous semblons incapables de faire face à l’influence néfaste du gouvernement dans le monde et à ses violations quasi constantes des principes les plus fondamentaux du droit international. Mais nous ne comprendrons pas le fascisme MAGA en tant que phénomène social et politique tant que nous n’aurons pas clairement établi son lien avec l’empire américain et ses crimes contre des populations innocentes. »

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Protectionnisme de Trump | Le dollar dans une zone de turbulence

07. April 2025 um 07:33

«Les tarifs douaniers de Trump étaient censés stimuler le dollar alors pourquoi l’inverse s’est-il produit?», s’est interrogé le Wall Street Journal dans une enquête où il souligne les inquiétudes concernant la récession (ralentissement du rythme de la croissance) pouvant avoir un impact important sur la monnaie américaine.

Imed Bahri

Après que Trump a annoncé mercredi une série de tarifs punitifs sous le nom de Liberation Day (Jour de la libération), le marché boursier a connu une baisse significative et le dollar américain a fluctué par rapport aux principales devises. Cette volatilité reflète la confusion de Wall Street quant à la manière de gérer la monnaie américaine, a indiqué le WSJ, alors que la plupart des analystes insistaient sur le fait que la hausse des tarifs douaniers devrait conduire à un dollar plus fort et  espéraient que la réduction des importations de biens étrangers contribuerait à réduire le déficit commercial et à baisser la demande de devises étrangères. Ils pensaient également qu’avec cette politique protectionniste, la croissance économique américaine pourrait dépasser celle de la zone euro et influer positivement sur le dollar.

Cependant, cela n’est pas arrivé. L’indice du dollar américain, basé sur un panier de devises, a perdu plus de 4% cette année et est revenu aux niveaux observés le 5 novembre avant la reprise postélectorale. Les données de la Commodity Futures Trading Commission ont montré un changement dans le comportement des spéculateurs qui ont commencé à parier massivement contre le dollar américain.

L’erreur du marché

Le journal rapporte que la monnaie américaine a chuté par rapport à l’euro en comparaison à l’année dernière, un événement rare lorsque l’économie américaine surpasse en dynamisme celle de la zone euro.

Ce renversement soudain ne peut pas être le résultat d’une augmentation des tarifs douaniers, pouvant accroître le risque de récession, car le dollar se renforce généralement pendant les périodes de récession comme pendant celles d’expansion, les investisseurs y lorgnant à ces périodes comme une valeur refuge.

 Le journal explique la raison de l’erreur du marché : le dollar a atteint des niveaux extrêmement élevés ce qui le rend mûr pour une baisse. Comme le soutiennent certains investisseurs, l’offensive économique américaine contre ses alliés contribue à l’érosion du statut du dollar en tant que monnaie de réserve mondiale. 

Le WSJ estime que cela aurait pu être une victoire pour l’administration américaine. En 2024, le principal conseiller économique de Trump, Stephen Meyer, a souligné la nécessité de remédier au déficit commercial en pénalisant les banques centrales et les trésors étrangers qui déposent des actifs aux États-Unis. Cela correspond à l’idée selon laquelle la demande de valeurs refuges surévalue le dollar et par conséquent impose un lourd fardeau à l’économie américaine.

Le potentiel des États-Unis en déclin

Toutefois, le journal souligne que cette vision reste à prouver car l’augmentation des achats officiels d’actifs étrangers a tendance à coïncider avec un dollar plus faible. Les réserves mondiales en dollars sont restées stables depuis 2018 tandis que le dollar a augmenté de 16% selon les données du Fonds monétaire international (FMI). Une réponse plus précise qui n’est peut-être pas en faveur de Trump est que la confiance dans le potentiel économique à long terme des États-Unis est en déclin.

Sur de longues périodes, les rendements boursiers deviennent un moteur majeur des taux de change. Alors que les traders de devises peuvent suivre les différentiels de rendement des obligations à court terme, les différentiels de rendement des actions entre les actions américaines et européennes ont montré une corrélation de 70% avec les mouvements du dollar et de l’euro sur la période de cinq ans depuis 2001.

Cela indique qu’une grande partie de la force du dollar est due aux investissements qui suivent la croissance relative de la productivité économique, tirée principalement par les énormes profits générés par les grandes entreprises de la Silicon Valley qui ont transformé les États-Unis en un exportateur majeur de biens technologiques en particulier de services.

Les marchés pourraient désormais anticiper un autre changement structurel. La poussée vers le réarmement renforce les espoirs d’une reprise économique en Europe tandis que les États-Unis peuvent entrer en récession à cause de la politique protectionniste de Trump et de la concurrence croissante de la Chine dans le domaine de l’intelligence artificielle. 

Le WSJ n’est pas opposé au protectionnisme en soi mais à la manière dont il est mis en œuvre par l’administration Trump. Le gouvernement américain doit tenter de soutenir les industries essentielles, estime le journal.

La délocalisation visant à réduire les coûts a également porté préjudice aux travailleurs, fragilisé les chaînes d’approvisionnement et rendu les entreprises moins disposées à innover. Des géants industriels comme Intel et Boeing peuvent en témoigner.

Cependant, le problème réside dans les tarifs douaniers, soudains et irréguliers, de Trump qui pourraient avoir un impact négatif sur l’investissement des entreprises plutôt que d’encourager ces dernières à réorienter leur production grâce à une approche ciblée et systématique.

Des expériences ratées

Plutôt que de provoquer un miracle économique à l’Asiatique, ces politiques risquent d’être davantage des expériences ratées.

Il existe des avantages potentiels à rapatrier des emplois d’assemblage du Mexique aux États-Unis pour des entreprises comme General Motors et Ford mais appliquer cela à toutes les pièces automobiles, y compris les composants de faible valeur comme les tissus et le câblage automobile, rendrait l’industrie automobile américaine inefficace. Il existe également la possibilité de représailles contre les partenaires commerciaux et l’imposition de droits de douane de 100% sur les véhicules électriques chinois. 

Le journal souligne que les constructeurs automobiles américains excellent dans le segment des camions et des SUV (Sport utility vehicle, littéralement véhicule utilitaire à caractère sportif), où les consommateurs américains sont plus exigeants mais ils ont du mal à produire des véhicules à moins de 25 000 dollars, même avant l’imposition des tarifs. Tesla reste également une marque de luxe.

Si le marché américain s’isole, les grands constructeurs comme Toyota et Hyundai risquent de ne pas innover dans leurs usines américaines comme elles le font ailleurs. C’est ce qui s’est produit au Brésil et en Argentine où les tentatives de construire une industrie automobile nationale ont protégé les entreprises de la concurrence étrangère entre les années 1950 et 1980. Le Japon, la Corée du Sud et la Chine ont procédé autrement pour créer des constructeurs automobiles de classe mondiale. Ils ont combiné protectionnisme économique et discipline sur les marchés étrangers.

L’accent excessif mis sur le déficit commercial néglige le fait que la compétitivité et la rentabilité des biens échangeables américains jouent un rôle majeur dans la détermination de la valeur du dollar mais ces facteurs sont désormais remis en question.

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Tempêtes meurtrières aux États-Unis : au moins 16 morts après des inondations et des tornades

06. April 2025 um 17:07
Tempêtes meurtrières aux États-Unis : au moins 16 morts après des inondations et des tornades

Une vague de tempêtes violentes accompagnées d’inondations soudaines a causé la mort d’au moins 16 personnes aux États-Unis, selon l’agence Associated Press. Les intempéries, qui ont touché plusieurs États, ont été caractérisées par des pluies torrentielles, des tornades dévastatrices et la montée rapide des eaux. Dix décès ont été enregistrés dans l’État du Tennessee à […]

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Accords Tunisie-USA : La surtaxe américaine de 28% remet-elle en question le cadre des échanges ?

Von: hechmi
06. April 2025 um 10:43

Commerce Export Import CommercePlusieurs accords et cadres régissent les relations commerciales entre la Tunisie et les États-Unis, bien qu’il n’existe pas de traité de libre-échange complet entre les deux pays.

On peut distinguer les accords bilatéraux formels et les régimes préférentiels unilatéraux :

Accord-cadre de commerce et d’investissement (TIFA) : Un Trade and Investment Framework Agreement a été signé en 2002 entre les États-Unis et la Tunisie. Cet accord-cadre institue un Conseil conjoint sur le commerce et l’investissement, offrant une plateforme de dialogue régulier pour faciliter les échanges et résoudre les différends commerciaux. Huit sessions de ce Conseil se sont tenues entre 2002 et 2019​. Le TIFA ne réduit pas directement les droits de douane, mais il vise à renforcer la coopération économique et à préparer éventuellement de futurs accords plus approfondis.

Traité bilatéral d’investissement (TBI) : En 1990, un accord bilatéral sur la protection des investissements a été conclu. Ce traité assure un traitement équitable aux investissements américains en Tunisie et vice-versa, protégeant notamment contre l’expropriation sans indemnisation et garantissant la libre transférabilité des capitaux​. Bien que centré sur l’investissement, il favorise indirectement le climat des affaires et donc les flux commerciaux.

Convention de double imposition (1985) : Un accord visant à éviter la double imposition fiscale est en vigueur depuis 1985​. Cet instrument fiscal facilite les opérations des entreprises actives dans les deux pays, en éliminant la surcharge d’une double taxation sur les revenus. Cela encourage les échanges en offrant un environnement fiscal plus prévisible aux commerçants et investisseurs tunisiens et américains.

Adhésion à l’OMC et traitement de la nation la plus favorisée (NPF) : La Tunisie et les États-Unis sont membres de l’Organisation mondiale du commerce. En l’absence d’accord de libre-échange bilatéral, les tarifs douaniers appliqués réciproquement sont ceux de la clause NPF de l’OMC. Les biens tunisiens importés aux USA sont donc soumis aux tarifs NPF standards, à moins qu’un programme préférentiel spécifique ne s’applique, et inversement pour les exportations américaines vers la Tunisie.

Système généralisé de préférences (SGP) : La Tunisie a longtemps bénéficié du programme unilatéral américain du Generalized System of Preferences (GSP, ou Système généralisé de préférences). Ce programme, mis en place par les États-Unis pour aider les pays en développement, permet l’entrée en franchise de droit ou à tarif réduit pour une liste de produits éligibles en provenance de Tunisie. En 2020, avant son interruption, environ 1519 lignes tarifaires étaient éligibles au SGP pour les pays les moins avancés et 1941 lignes pour les autres pays en développement​. La Tunisie, en tant que pays à revenu intermédiaire, a pu exporter sous SGP de nombreux articles manufacturés, certains produits agricoles et artisanaux, etc.

À noter : l’autorisation légale du programme SGP américain a expiré le 31 décembre 2020 et n’avait pas été renouvelée par le Congrès américain en 2024​. Cela signifie que, depuis 2021, les exportations tunisiennes ne bénéficient plus effectivement de ces préférences tarifaires, en attendant une éventuelle revalidation rétroactive du programme par les États-Unis.

Les échanges commerciaux Tunisie – USA

Tableau 1 : Principaux cadres et accords commerciaux entre les États-Unis et la Tunisie

Accord / Programme Nature de l’accord Date d’entrée en vigueur Portée et avantages principaux
Accord-cadre TIFA (Trade and Investment Framework Agreement) Cadre de dialogue commercial bilatéral Signé en 2002 Conseil conjoint pour discuter des questions commerciales et d’investissement, coopération réglementaire, résolution de différends (pas de réduction tarifaire directe)​ – ustr.gov – ustr.gov.
Traité bilatéral d’investissement Accord de protection des investissements Signé en 1990 Protège les investisseurs des deux pays (traitement juste, protection contre l’expropriation, arbitrage international), améliorant le climat des affaires​ – trade.gov.
Convention de non-double imposition Accord fiscal bilatéral Signé en 1985 Évite la double taxation des entreprises et particuliers opérant dans les deux pays, favorisant les échanges en supprimant une barrière fiscale​ – trade.gov.
Système généralisé de préférences (SGP) Programme tarifaire unilatéral américain (préférences commerciales) Établi en 1976 (Tunisie bénéficiaire) – suspendu depuis 2021 Exonération de droits de douane sur de nombreux produits tunisiens éligibles à l’importation aux USA (produits manufacturés, certains agricoles, artisanat, etc.), dans le but de soutenir le développement de la Tunisie​- trade.gov 
ustr.gov

(La Tunisie n’a pas d’accord de libre-échange bilatéral avec les États-Unis à ce jour – contrairement par exemple au Maroc qui a conclu un ALE avec les USA en 2006​.)

Principales sources : Office of the United States Trade Representative (USTR) – Tunisia Trade Summary 2024 – ustr.gov – International Trade Administration, US Dept. of Commerce – Tunisia Country Commercial Guide: Trade Agreements – trade.gov – Avec recherches ChatGPT.

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‘‘The Russo Ukrainian war’’ | Mourir pour Black Stone ou le tragique destin de l’Ukraine

06. April 2025 um 08:00

Les comparaisons douteuses entre Hitler et Poutine servent à justifier auprès de l’opinion publique américaine les largesses financières attribuées par le Congrès des Etats-Unis, soumis à l’influence du lobby militaro-industriel et financier, au gouvernement ukrainien véritablement croupion, pour poursuivre une guerre sans solution militaire, et rembourser par la suite les dettes accumulées par le bradage des richesses ukrainiennes et la colonisation économique du pays par les intérêts américains. Au nom de la liberté !

Dr Mounir Hanablia *

La guerre russo-ukrainienne, selon l’auteur du livre, a débuté dans sa phase militaire lorsque les troupes russes ont franchi, en violation des lois internationales, la frontière internationale en février 2022 et tenté de prendre Kiev, la capitale.

L’offensive supposée être éclair a été stoppée lorsque les forces russes ont échoué à prendre l’aéroport qui aurait assuré le débarquement du corps expéditionnaire censé occuper la capitale sans coup férir. Elle s’est enlisée avec l’entrée en scène des missiles javelines américains qui ont immobilisé les blindés assaillants sur la route.

En mars l’état major russe reconnaissait implicitement son échec en concentrant ses troupes sur l’Est et le Sud de l’Ukraine. La résistance ukrainienne, «inattendue», aurait poussé les Occidentaux, en particulier les Américains, à apporter une aide militaire et financière massive afin d’aider un pays démocratique à se libérer définitivement des griffes de l’autocratie russe incarnée par Vladimir Poutine et à s’arrimer d’une manière irréversible économiquement à la communauté européenne et militairement au camp occidental représenté par l’Otan.

Le narratif erroné du camp occidental

Ainsi le choix de l’Otan se trouve être celui d’un Etat souverain soucieux d’assurer son indépendance par les moyens de son choix conformément aux règlements internationaux. Les reculs russes ne sont donc que les résultats de la supériorité du matériel militaire occidental, en particulier les batteries Humar ciblant avec une précision inégalée les concentrations de troupes et les dépôts d’armements ennemis, qui n’a eu d’égal que la bravoure ukrainienne et sa volonté de combattre.

Tout cela a eu pour effet  de refouler les Russes de la route d’Odessa au Sud, de Kharkov à l’Est, et d’entraver leurs mouvements vers la Crimée à l’Est, en détruisant le pont sur le détroit de Kertch.

C’est là du moins la thèse qui prévaut en Occident et en Amérique dont l’auteur lui-même, Ukrainien, s’est fait sans aucun doute le défenseur, en lui conférant considérations morale et géostratégique. Morale parce que cette guerre est celle d’un peuple luttant pour sa survie nationale en chassant les envahisseurs venus l’asservir dans sa propre patrie. Géostratégique parce qu’en envahissant l’Ukraine, Poutine démontre qu’il n’accorde aucune importance aux frontières issues des traités sur l’intangibilité des frontières héritées de l’Union Soviétique ou des garanties internationales sur l’Ukraine des traités de Lisbonne ou de Budapest dont la fédération de Russie est elle-même signataire.

Autrement dit, en attaquant l’Ukraine, la Russie remet en question la victoire occidentale issue de la confrontation Est-Ouest, depuis la guerre froide dans les années 50 jusqu’à la chute du mur de Berlin 1989 et la réunification allemande en 1990.

Ceci est évidemment le narratif du camp occidental sur le conflit, pour qui l’Ukraine est un pays indépendant souverain, une réalité que les récentes injonctions du président Donald Trump sur la nécessité pour régler ses dettes de livrer ses richesses minérales aux consortiums américains ne peut que relativiser.

En effet, on peut se poser la question au début de ce deuxième quart de siècle sur la signification que puissent encore avoir l’indépendance et la souveraineté lorsqu’un Etat est destiné par une puissance inconnue appelée le marché global à fournir le monde en céréales, de telle manière que ce soit ce marché-là, à travers les sociétés qui l’animant comme Black Stone, des Private Equity Fund géants, qui en assurent l’achat et en fixent le prix avant d’en assurer la distribution à travers le monde, tout évènement malencontreux dans ce pays étant susceptible d’entraîner une famine mondiale avec son corollaire, l’émigration de masse.

Mainmise sur le grenier à blé du monde

Vu sous cet angle là, et indépendamment de toute prétention historique ou territoriale russe, ou bien de toute propension de l’Otan à s’étendre vers l’Est tout comme l’avaient fait en leur temps les Nazis, une comparaison qui suscite beaucoup de réticences, on peut déjà considérer que l’Ukraine ne soit pas un Etat ordinaire de l’ex-Empire Soviétique, comme les Etas Baltes par exemple, et qu’à l’heure de l’Internet et de sociétés de manipulation de l’opinion publique comme Cambridge Analytica qui a pesé lors du Brexit ou de l’arrivée de Trump à la présidence, des élections démocratiques qui s’y tiennent tout comme dans tout autre pays, ou une révolution, ne puissent pas signifier grand chose.

Il serait donc raisonnablement fondé de mettre en doute le récit occidental de la guerre en Ukraine en envisageant l’hypothèse qu’elle eût été préparée et voulue pour assurer la mainmise occidentale sur le grenier à blé du monde en en faisant porter la responsabilité sur l’agresseur russe, que, à cette fin, on aura préalablement eu soin de soumettre à de multiples provocations, et dont se sera assuré de l’inévitable réaction.

Les Américains ne s’en sont d’ailleurs nullement cachés, ils connaissaient dans les détails les plans russes et ne se sont pas fait faute de les communiquer aux intéressés. Le plus significatif, c’est qu’après avoir prévenu les Russes qu’ils connaissaient leurs plans militaires concernant l’attaque projetée contre l’Ukraine, Joe Biden eût assuré les futurs agresseurs que les Etats-Unis n’interviendraient pas. Ceci rappelle étrangement les assurances américaines fournies à Saddam Hussein avant l’invasion du Koweït, et dont on sait ce qu’elles ont valu. C’est finalement l’Irak qui a été occupé et son économie mise en coupe réglée. Mais c’est plus commode de jeter la pierre à Vladimir Poutine, opportunément qualifié de nouvel Hitler, dans la paternité de la guerre en Ukraine. Et naturellement c’est le massacre de Bucha qu’on ne manque pas d’évoquer pour justifier du bien-fondé de la comparaison.

A Gaza, l’Occident a perdu toute crédibilité

Outre qu’il est encore trop tôt pour se prononcer sur de telles accusations dont seuls des historiens indépendants établiront ou non la véracité, la prudence s’impose d’autant plus que le silence de l’Occident sur le génocide perpétré à Gaza et le transfert des populations dans les territoires occupés l’exclut de facto de toute crédibilité, sinon de bonne foi, relativement au respect des droits humains.

En vérité aucun homme d’Etat russe, de Gorbatchev à Eltsine, n’a accepté que l’Ukraine fasse partie de l’Otan et les Américains savaient fort bien qu’il s’agissait là d’un casus belli, un cas de guerre, pour les Russes. En faire porter la responsabilité à Poutine, qualifié en la circonstance de dictateur, relève plutôt de la propagande de guerre que l’auteur, emporté par des sentiments patriotiques bien compréhensibles, n’a pas identifiée. Mais avant d’attribuer aux Ukrainiens des sentiments démocratiques issus de l’égalitarisme cosaque dont leurs cousins russes soumis aux khans mongols et à l’autocratie tsariste auraient été privés par le vent de  l’Histoire, il convient de rappeler que, lors de l’invasion nazie de l’Ukraine, plusieurs milliers d’Ukrainiens originaires de Galice avaient constitué des unités combattantes contre les communistes soviétiques en collaborant avec les envahisseurs et que beaucoup s’étant engagés dans les SS avaient commis des massacres, notamment contre la population juive.

En effet, des comparaisons douteuses entre Hitler et Poutine servent à justifier auprès de l’opinion publique américaine les largesses financières attribuées par le Congrès des Etats-Unis soumis à l’influence du lobby militaro-industriel et financier, au gouvernement ukrainien véritablement croupion, pour poursuivre une guerre sans solution militaire, et rembourser par la suite les dettes accumulées par le bradage des richesses nationales et la colonisation économique du pays par les intérêts américains. Au nom de la liberté !

‘‘The Russo-Ukrainian War: The Return of History’’ de Serhii Plokhy, W. W. Norton & Company, 16 mai 2023, 400 pages.

L’article ‘‘The Russo Ukrainian war’’ | Mourir pour Black Stone ou le tragique destin de l’Ukraine est apparu en premier sur Kapitalis.

L’UE envisage une hausse des tarifs douaniers contre la Chine

05. April 2025 um 14:05

Un afflux d’importations chinoises à prix réduits va aggraver les risques économiques pour l’Europe liés aux tarifs douaniers de Donald Trump, avertissent les analystes. Ces derniers incitent Bruxelles à préparer des mesures pour se protéger d’une vague de produits bon marché en provenance d’Asie, rapporte le Financial Times.

L’impact immédiat de la taxe de 20% imposée par le président américain sur les produits de l’UE a suscité des craintes quant aux perspectives des entreprises manufacturières du bloc des 27 pays, qui souffrent déjà des tarifs douaniers américains sur les voitures et l’acier.

La sévérité des tarifs douaniers imposés par Trump sur des économies comme la Chine et le Vietnam signifie que Bruxelles est désormais en alerte face à un afflux de produits asiatiques, tels que des produits électroniques et des appareils électroménagers, qui pourraient être détournés vers les marchés européens. La Commission prépare de nouveaux tarifs douaniers d’urgence pour répondre au problème, ont indiqué des responsables…

« Le choc commercial immédiat en Asie se répercutera probablement en Europe », a déclaré Robin Winkler, économiste en chef de la Deutsche Bank. Les fabricants chinois vont tenter de vendre davantage leurs produits en Europe et ailleurs, car ils sont confrontés à un formidable mur tarifaire aux États-Unis.

Un haut diplomate de l’UE estime que « nous devrions prendre des mesures de sauvegarde pour un plus grand nombre de nos industries. Nous craignons vivement que cela ne crée un nouveau point de tension avec la Chine. Je ne m’attends pas à ce qu’elle modifie son modèle d’exportation des capacités excédentaires ».

Il a ajouté que l’UE a déjà imposé des droits de douane allant jusqu’à 35% sur les véhicules électriques chinois et qu’il est probable que Bruxelles devra aller « beaucoup plus haut » sur d’autres produits.

Alors que les analystes spéculent sur un éventuel rapprochement entre l’UE et la Chine suite aux mesures tarifaires de Trump, Bruxelles est au point mort depuis des mois, compte tenu du risque que les producteurs chinois cherchent à augmenter leurs parts de marché par des rabais.

D’ailleurs, Emmanuel Macron, le président français, a averti que les tarifs douaniers élevés imposés par Trump aux pays asiatiques pourraient les amener à réorienter leur capacité de production excédentaire vers l’Europe, avec des conséquences potentiellement « énormes » pour les industries du continent.

Andrzej Szczepaniak, économiste chez Nomura, note que le risque d’un « dumping de marchandises chinoises en Europe » augmentera « considérablement ». Cela pourrait avoir un impact sur l’inflation, ce qui, à son tour, conduirait à des baisses de taux d’intérêt plus nombreuses et plus rapides de la part de la Banque centrale européenne (BCE).

« Le pire cauchemar économique de l’Europe vient de se réaliser », a écrit Carsten Brzeski, responsable mondial de la macroéconomie chez ING, dans une note adressée aux clients de la banque.

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