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Heute — 12. Oktober 2025Haupt-Feeds

Tunisie : Sidi Bou Saïd parmi les dix plus beaux villages blancs du monde, selon Architectural Digest

12. Oktober 2025 um 09:30
Le charme méditerranéen de Sidi Bou Saïd continue de séduire le monde. Le célèbre magazine international Architectural Digest (AD) vient d’inclure le village tunisien dans sa sélection des dix plus beaux villages blancs du monde, aux côtés de destinations emblématiques de Grèce, d’Espagne, d’Italie, du Maroc, du Kenya et du Pérou. Perché au nord de …

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Italianités : La présence italienne dans l’architecture tunisienne

Dualité d’une esthétique socioculturelle

C’est à l’occasion de l’ouverture récente du Palais Ahmed Bey, à La Marsa (du côté du Saf-Saf), qu’une exposition consacrée aux monuments, bâtiments et palais, œuvres d’architectes, entrepreneurs et artisans italiens, et situés à Tunis, a été proposée au public le jeudi 9 octobre dernier, en présence des initiateurs, et plus particulièrement des initiatrices, de ce projet.

Organisée par l’association « Nous Tous », les « Archives de la mémoire des Italiens de la Tunisie » (AMIT), le « Laboratoire d’archéologie et d’architecture maghrébines » (LAAM) et le Centre culturel Dante Alighieri de Tunisie, avec le soutien de la Fondation Rosa Luxemburg, cette exposition se poursuivra jusqu’au 12 octobre. Elle se déplacera ensuite à l’École Nationale d’Architecture et d’Urbanisme de Tunis (ENAU), du 13 au 19 octobre, puis à El Teatro d’El Mechtel, du 21 au 31 octobre. Elle révèle l’influence italienne dans l’architecture de la ville de Tunis et de ses environs.

En prélude, les représentantes de ces institutions – Mme Silva Finzi, commissaire de l’exposition ; Rabaâ Ben Achour, de l’association « Nous Tous » ; Beya Laâbidi, directrice du LAAM et historienne – ainsi que les chercheurs Ahmed Saâdaoui (archéologue et professeur d’histoire à l’Université de la Manouba), Sabrina Ghattas et Rosy Candiani (écrivaine et professeure en histoire du théâtre et du mélodrame), ont tenu un point de presse afin d’éclaircir les grandes lignes, les tenants et les aboutissants de cet événement culturel d’envergure.

Ce qu’il faut savoir de prime abord, c’est que les Italiens, le XVI -ème siècle et jusqu’au début du XX -ème siècle, ont été bien plus nombreux que d’autres communautés, comme la française ou la maltaise. Émigrant massivement vers la Tunisie pour des motifs économiques, politiques et autres, ils ont été bien accueillis – et le sont toujours – occupant de multiples fonctions, s’intégrant à la société tunisienne et devenant propriétaires de terres agricoles et d’établissements industriels et manufacturiers.

De génération en génération, la Tunisie va être significativement influencée, particulièrement dans le domaine de l’architecture. Bon nombre de nos quartiers résidentiels dans le Tunis moderne ou la « Ville européenne », en dehors de la Médina, présentent des œuvres à caractère baroque et rococo, que ce soit dans les édifices religieux, les palais beylicaux, les demeures et résidences de notables, les simples immeubles, ou même les habitats ruraux.

Il faut noter qu’une bonne partie de cette communauté italienne, notamment les propriétaires terriens, s’était aussi installée aux abords de la Medjerda, dans les villages avoisinants.

Mme Silva Finzi a donné un aperçu de cette initiative et de son objectif : faire découvrir les spécificités de l’influence italienne en Tunisie dans le domaine de l’architecture et de la décoration, ainsi que les échanges qui se sont établis entre les deux communautés. Elle a précisé qu’un des notables italiens, Giuseppe Rappo, qui s’est fait un nom dans le pays, avait marié sa fille à Mahmoud Bey, illustrant par là cette dualité de l’héritage culturel.

L’exposition en elle-même est un corpus composé de 13 panneaux, sous forme de photographies, révélant la présence et la profondeur de l’empreinte italienne tant dans la ville de Tunis et ses environs que dans les villages de la basse vallée de la Medjerda. On y trouve des façades d’immeubles, des éléments décoratifs, des motifs de carreaux de faïence… L’ensemble d’édifices a été sélectionné parmi le millier de monuments que Sabrina Ghattas avait visité et photographié, incluant, entre autres, Tourbet El Bey, la Mosquée de Halfaouine et la Mosquée Hammouda Pacha, connus pour leur riche décor baroque. Le tout est accompagné de textes explicatifs de chercheurs, ainsi que de biographies d’architectes et d’entrepreneurs nés et ayant exercé en Tunisie.

C’est une exposition fort riche, qui traduit ces liens ancestraux entre les deux pays voisins et les deux communautés qui ont partagé des pans entiers de l’histoire de cette Mare Nostrum, cette Méditerranée qui nous a toujours réunis.

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Quelles réponses de l’Etat aux exigences légitimes des habitants de Gabès ?

12. Oktober 2025 um 09:51

Le président Kaïs Saïed a ordonné le déploiement d’une équipe à l’usine d’acide phosphorique du Groupe chimique Tunisien (GCT) à Gabès «afin de remédier au plus vite aux problèmes», par allusion aux rejets toxiques de cette usine dont se plaignent depuis plusieurs années les habitants de la région, plaintes qui ont pris récemment la forme de sit-in et marches de protestation.

Latif Belhedi

Cette décision a été annoncée lors de la rencontre du chef de l’Etat avec la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub, et le ministre de l’Environnement, Habib Abid, samedi 11 octobre 2025, au palais de Carthage.

On ne sait pas ce que les deux responsables vont pouvoir décider ou annoncer, puisqu’on ne les a pas entendus jusque-là parler du drame qui se déroule à Gabès, mais ce qu’on a compris, c’est que l’équipe conjointe des deux ministères qui va être dépêchée à Gabès doit «remédier au plus vite aux problèmes», selon l’expression du président.

Ils devront mettre en œuvre d’urgence un plan stratégique qui mette un terme définitif aux catastrophes environnementales, inspiré du plan élaboré par les jeunes de Gabès il y a plus de dix ans, a ajouté le président de la république.

Une baguette magique

Comment ces responsables vont-ils parvenir à mettre un terme définitif à la catastrophe environnementale à Gabès sans ordonner l’arrêt des machines de l’usine pollueuse ? Par quelle baguette magique vont-ils pouvoir changer une situation qu’on a laissé pourrir pendant deux ou trois décennies et qui s’est transformée, au fil des ans, en un drame sanitaire et humain qui nous explose aujourd’hui à la figure ?

On n’aimerait pas être à la place de ces responsables, car leur tâche ne sera pas de tout repos, mais on aimerait savoir de quels moyens et de quelle marge de manœuvre ils disposent pour pouvoir répondre aux attentes des habitants de Chatt Essalem et Ghannouch. Car entre les espérances des uns et les capacités de réponse des autres, il y a un énorme fossé que seul l’argent peut combler. Or, c’est l’argent qui manque le plus aujourd’hui dans les caisses de l’Etat, et il va falloir faire preuve d’une grande ingéniosité pour espérer débloquer les fonds nécessaires à l’opération de sauvetage de l’environnement à Gabès, qui plus est, dans un délai raisonnable et acceptable par la population.  

Kaïs Saïed, qui dit suivre de près la situation, a noté, selon un communiqué de la présidence, que «de nombreuses irrégularités ont été détectées dans le fonctionnement de l’usine, notamment dans les procédures de maintenance et d’entretien des équipements par des spécialistes accrédités, entraînant les fuites de gaz» qui ont causé l’asphyxie de nombreux enfants transportés en urgence à l’hôpital.

Le président a également souligné qu’il n’y aura aucune tolérance pour quiconque a failli à ses devoirs, en avertissant contre toute tentative d’exploitation du mécontentement de la population de Gabès, à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, en agitant, comme à son habitude, le spectre de vagues comploteurs qui chercheraient à attiser les tensions à Gabès pour s’attaquer à son régime, au risque de politiser une poussée de fièvre sociale amplement justifiée.

Entre espoir et incrédulité

«Notre peuple à Gabès, comme partout ailleurs dans la République, aura tous ses droits, car il est la véritable richesse, celui qui construira la Tunisie nouvelle comme il l’entend, une Tunisie verte, débarrassée de toute forme de pollution et de tous les pollueurs pollués», a déclaré le chef de l’Etat en recevant les deux ministres, sauf que les mots ne suffisent pas pour calmer les maux d’une population qui se sent abandonnée depuis très longtemps et qui est animée par un lancinant sentiment d’injustice.

C’est pourquoi, les habitants de Gabès, et tous les Tunisiens qui sont solidaires avec eux, attendent avec un mélange d’espoir et d’incrédulité l’annonce des remèdes miracles qui seront trouvés par la fameuse équipe dépêchée à leur chevet au cours des prochains jours.

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Tunisie : Pluies éparses et orages attendus sur plusieurs régions

Von: La Presse
12. Oktober 2025 um 08:40
Le temps sera ce dimanche partiellement nuageux, devenant parfois très nuageux avec des pluies éparses et localement orageuses sur les régions côtières, avant de s’étendre dans l’après-midi aux zones ouest du nord et du centre, selon un bulletin de l’Institut national de la météorologie (INM). Les vents souffleront du secteur sud sur le nord et …

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Tunisie : Le film “Le Pont” de Walid Mattar primé au Festival du Film Arabe de Fameck

Von: La Presse
12. Oktober 2025 um 08:29
Le film tunisien « Le Pont », deuxième long métrage du réalisateur Walid Mattar, a remporté le Prix du Jury Jeunes à la 36ᵉ édition du Festival du Film Arabe de Fameck – Val de Fensch, dont le palmarès a été dévoilé samedi soir en France. Déjà lauréat du Prix du Meilleur Long Métrage Tunisien …

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Gabès étouffe encore : Kaïs Saïed dépêche ses ministres après une nouvelle fuite toxique

12. Oktober 2025 um 08:32

Le président Kaïs Saïed a ordonné une mission “conjointe et urgente” dans le complexe chimique de Gabès. Une annonce de plus pour une région qui suffoque depuis quarante ans sous les fumées du phosphate et les promesses non tenues.

À Gabès, la routine de la pollution se répète.
Deux jours après de nouveaux malaises respiratoires dans un collège de Chatt Essalem, Kaïs Saïed a chargé Fatma Thabet Chiboub, ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, et Habib Abid, ministre de l’Environnement, de dépêcher une équipe conjointe à Gabès, selon un communiqué de la présidence.
Le chef de l’État affirme suivre la situation “de manière continue” et exige que “tout soit réparé dans les plus brefs délais”.

Jeudi, plusieurs élèves asphyxiés avaient été transportés d’urgence à l’hôpital universitaire de Gabès.
Les habitants ont bloqué la route menant au complexe du Groupe chimique tunisien, dénonçant un silence d’État devenu insupportable.
Un mois plus tôt, à Ghannouch, une trentaine de personnes avaient déjà été intoxiquées après une fuite de gaz.

Fin septembre, Kaïs Saïed dénonçait “l’assassinat de l’environnement et de la santé” lors d’une réunion de crise à Carthage.
Il avait alors évoqué l’idée d’une stratégie “inspirée des propositions formulées par la jeunesse de Gabès il y a plus d’une décennie”.

Lire aussi: Gabès : Kaïs Saïed dénonce « l’assassinat de l’environnement et de la santé »

Dans le communiqué du 11 octobre, le président a réaffirmé qu’“aucune tolérance ne sera accordée à ceux qui ont failli à leurs devoirs” et mis en garde contre “toute tentative de récupération ou de surenchère, venue de l’intérieur ou de l’extérieur”.
Il a assuré que “les habitants de Gabès recevront leurs droits entiers”, les décrivant comme “la richesse et le rempart de la Tunisie nouvelle”.

Lire aussi: Gabès : Colère à Chatt Essalem après de nouveaux cas d’asphyxie

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Le poème du dimanche | ‘‘La vie s’enfuit’’ d’Eugenio Montale

12. Oktober 2025 um 07:18

Né en 1896 à Gênes, Eugenio Montale est poète et traducteur italien. Antifasciste, il a reçu le Prix Nobel de littérature en 1975.

Il publie ses premiers poèmes en 1922, Dès cette période, il signe le Manifeste antifasciste. Surveillé et poursuivi par la police, il est licencié de son travail. Se déplace dans différentes villes italiennes où il se lie d’amitié avec des intellectuels et des créateurs progressistes.

Après la guerre, Montale devient journaliste, effectue des voyages à l’étranger, notamment, en France, en Bretagne, qui lui inspire ‘‘Finisterre’’, rencontre beaucoup de poètes et écrivains. En 1967, ses poèmes sont publiés chez Gallimard. Il décède en 1981, année où parait son septième et dernier recueil, ‘‘Autres vers et poèmes éparses’’. Son buste entre à la Scala de Milan.

Tahar Bekri

La vie s’enfuit

et quiconque tente de la faire refluer

rentre dans l’écheveau originel :

où pourrions-nous alors cacher, si nous tentons

à l’aide de rudiments ou pire, de survivre,

les objets qui nous paraissaient

une part non périssable de nous-mêmes ?

Il était une petite étagère

qui voyageait avec Clytie, réceptacle

de Saints Pères et de poètes équivoques, ayant

la vertu de flotter peut-être

sur la crête des vagues

quand le déluge aura tout englouti.

Au moins quelques miettes de toi

sinon de moi devraient vaincre l’oubli.

Et de moi ? L’espoir est que s’effacent

le visible zt le temps qui lui a

fourni la preuve douteuse que cette parole Est

(un E majuscule, seule lettre

de l’alphabet qui  rend possible

ou du moins supposable l’existence)

Ensuite (tu as souvent porté

des lunettes noires et les as totalement

supprimées en même temps que les puces de John Donne)

prépare-toi au grand plongeon,

Nous fûmes heureux un jour, une heure un instant

et cela pourra-t-il etre détruit ?

Certains disent que tout recommence

copie conforme : mais je ne le crois pas

ni ne le souhaite. Toi aussi

le crois-tu ? Il n’y a pas de sibylle à Cumes

pour le savoir. Et si cela était, nul ne serait

assez nigaud pour lui prêter l’oreille.

Traduit de l’italien par Patrice Dyerval Angelini

‘‘Autres vers et poèmes éparses (Derniers poèmes) – Poèmes choisis 1916-1980’’,  Poésie/Gallimard, 1991.

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Edito : Recensement de la population … Entre message et alerte

12. Oktober 2025 um 04:23

Sans surprise ! Le dernier recensement de la population et de l’habitat réalisé par l’INS confirme ce que l’on pressentait depuis un certain temps quant à l’architecture et à l’évolution de la population. Celle-ci plafonne à 11.972.169, accusant sans doute l’un des plus faibles taux de croissance d’Afrique. A peine 0.87%. Ce qui rend problématique son renouvellement face à la démographie galopante du continent africain. La relative stagnation de la population tunisienne fait même craindre un mouvement de recul si rien ne vient relancer la natalité.

La Tunisie serait-elle sous-peuplée au regard de son potentiel de développement, même si les pauvres et les sans-emplois sont légion ? Avons-nous perdu la maîtrise de la transition démographique devenue, du coup, contre-productive ? La question mérite d’être posée.

Le constat est alarmant. En clair, cela signifie que le pourcentage des personnes âgées augmente quand celui de la population active diminue, pour ne représenter que 64% du total. A l’autre bout de la chaîne, la situation n’est guère meilleure. On y apprend que 3,5% des enfants de 6 à 16 ans sont déscolarisés, sans que le pays ait à subir la moindre pression démographique. Autant dire qu’il y aura fort à faire en matière d’inclusion scolaire. Par ailleurs, la population employée s’élève à 3,68 millions d’individus, dont 67,4% de sexe masculin et 32,6% de femmes, alors que celles-ci représentent plus de la moitié de la population : 50,7%.

A l’évidence, le tableau inquiète plus qu’il ne rassure. A ce rythme, la population tunisienne vieillit, avant même qu’elle ne s’élève dans l’échelle des revenus. Elle est marquée, de surcroît, au fer blanc par un décrochage scolaire insoutenable. Pas moins de 80 000 enfants en sont annuellement victimes. Ils quittent l’école ou en sont éjectés sans être totalement pris en charge en vue de leur réinsertion dans la vie active. L’école de la deuxième chance reste un vœu pieux.

Chapitre chômage, on y apprend peu de chose au-delà de ce que l’on savait déjà. Le curseur n’arrête pas de monter. Le taux de chômage s’élève à 17,2% pour les hommes et culmine à 24,6% pour les femmes. Plus précisément, 25% des femmes en âge de travailler ont un emploi contre 55% pour les hommes. Ce qui n’est pas sans tirer vers le bas la croissance potentielle.

Le nombre de jeunes de moins de trente ans diminue dans la pyramide des âges. A bien des égards, ce groupe est le nerf de la guerre économique. Sa propension à consommer, à créer et à inventer est la plus forte. On comprend que cela aura pour effet de limiter la demande de consommation et l’innovation à l’ère de l’IA. Et, par ricochet, d’impacter à moyen et long terme la dynamique de croissance.

 

Le coût de la vie, l’incertitude en tout genre, le manque de visibilité et l’absence de perspectives sont loin d’être un phénomène isolé. Ils s’accompagnent chez nous d’un exode rural ininterrompu, qui surcharge les grandes villes du littoral tout en dépeuplant les campagnes qu’on prive de forces de bras.

 

Il est établi depuis la nuit des temps qu’il y a une forte corrélation entre démographie et croissance. L’une et l’autre vont dans la même direction. Mais il y a plus grave : le non-dit a de quoi alarmer et inquiéter. Les signes d’essoufflement démographique – population en état stationnaire – ont de multiples raisons. Le coût de la vie, l’incertitude en tout genre, le manque de visibilité et l’absence de perspectives sont loin d’être un phénomène isolé. Ils s’accompagnent chez nous d’un exode rural ininterrompu, qui surcharge les grandes villes du littoral tout en dépeuplant les campagnes qu’on prive de forces de bras. Cette Cette migration intérieure à cause du chômage, de la pauvreté et des conditions de travail – si travail il y a – laisse derrière elle un vide sidéral qui ouvre la voie à toutes sortes de spéculations.

Ce sont les régions de l’intérieur, à la lisière des frontières algériennes et libyennes, qui sont les plus exposées. Elles n’arrêtent pas de porter les stigmates de cette hémorragie humaine dont on sait qu’elle est à la fois la cause et l’effet du déclin du monde rural traditionnel de ces régions, si éloignées du bon Dieu et si proches de la capitale. Elles peinent à exister, faute de soutien et d’appui financier public franc et massif. Cette situation n’est pas sans avoir de profondes répercussions sur l’intégrité du territoire et la sécurité nationale.

 

La nature a horreur du vide. Et au regard de ce qui se passe dans le monde, on n’est jamais à l’abri de certaines tournures, dont seule l’Histoire a le secret.

 

La nature a horreur du vide. Et au regard de ce qui se passe dans le monde, on n’est jamais à l’abri de certaines tournures, dont seule l’Histoire a le secret. Point besoin d’être grand clerc pour se convaincre que les régions frontalières sont pour nous d’essence stratégique. Elles sont à la sécurité du pays ce que le cœur est à l’organisme humain. Il faut y créer et maintenir des activités agricoles et industrielles, fussent-elles peu compétitives. On doit y développer et déployer des politiques publiques et sectorielles dans le cadre d’un plan d’aménagement du territoire qui nous fait tant défaut. L’enjeu est moins économique et financier que social et sécuritaire.

Ces régions, dont on parle si peu, constituent notre première ligne de défense. Le gouvernement serait bien inspiré d’y promouvoir des pôles scientifiques regroupant des centres de recherche, de formation et des universités spécifiques. Et surtout de subventionner et de soutenir financièrement – quoi qu’il en coûte – activités agricoles, petits métiers, PME/PMI et pourquoi pas startups et technologies émergentes. Pour éviter que les jeunes et moins jeunes désœuvrés ou en situation précaire ne prennent d’assaut les villes et les embarcations de la mort. Nous devons à tout prix protéger nos territoires de la convoitise des uns et de l’afflux migratoire désordonné d’individus venus d’ailleurs, fuyant les guerres, la misère, l’insécurité et le réchauffement climatique. La sécurité nationale et la cohésion sociale ont un prix que la collectivité doit assumer.

L’intégrité du pays, notre propre sécurité, le souci de bien-être de l’ensemble des Tunisiens et, en premier, de ceux qui assurent nos arrières, doivent l’emporter sur toute autre considération budgétaire ou financière. Faire que les habitants sans garantie d’avenir se réapproprient leur destin, leur propre région, jusque-là vouée au déclin, n’est pas une option ; cela relève d’une ardente obligation. Remodeler le paysage agricole et industriel du pays dans un souci d’équité, de justice, d’équilibre, d’efficacité et de sécurité est sans conteste la voie royale pour en finir avec la fracture régionale, qui coupe le pays en deux du nord au sud, alors qu’il est voué à l’unité de par l’étendue de son histoire.

 

L’essor de la Tunisie, son autonomie, dépendent de notre capacité d’actionner tous les leviers d’une croissance inclusive. Il y a besoin, il y a nécessité d’établir un maillage agro-industriel revisité par les nouvelles technologies, en faisant émerger dans ces régions en déshérence des villes au statut de métropole, avec en perspective un rayonnement transfrontalier.

 

Les statistiques révélées par l’INS à l’occasion du récent recensement de la population et de l’habitat sont porteuses de messages, d’alertes et d’une impérieuse nécessité. L’essor de la Tunisie, son autonomie, dépendent de notre capacité d’actionner tous les leviers d’une croissance inclusive. Il y a besoin, il y a nécessité d’établir un maillage agro-industriel revisité par les nouvelles technologies, en faisant émerger dans ces régions en déshérence des villes au statut de métropole, avec en perspective un rayonnement transfrontalier. Elles offriront des opportunités d’emploi, de création d’entreprise, de richesse et un cadre de vie décent tout à l’avantage de ces régions.

L’émergence, avec davantage de prétention et d’ambition, de villes-métropoles tout le long des frontières comme Tabarka, Jendouba, Le Kef, Kasserine, Gafsa, Médenine, irradiera l’ensemble des régions périphériques et les positionnera sur une trajectoire de développement durable. Elles ne pourront y parvenir d’elles-mêmes, étant déconnectées et dépourvues de moyens et d’attributs. Mais tout devient possible si elles sont promues en cohérence avec une politique d’aménagement du territoire digne de ce nom. C’est ainsi qu’on pourra rallumer la flamme de la démographie aujourd’hui en berne, protéger nos frontières, sécuriser le pays et créer les conditions d’un réarmement industriel et agricole. Le temps nous est compté. Nous n’avons d’autre choix que d’assurer la cohésion sociale en aménageant au plus vite les voies d’un développement durable. La sécurité nationale en dépend. Le reste n’est que littérature.

 

Cet édito est paru dans le dernier numéro de l’Economiste maghrébin numéro 929 du 8 octobre au 22 octobre 2025 sous le titre « Population ».

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Gestern — 11. Oktober 2025Haupt-Feeds

Pollution à Gabès : Saïed exige des réparations immédiates et des sanctions

Von: La Presse
11. Oktober 2025 um 22:18
Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu aujourd’hui samedi 11 octobre Mme Fatma Thabet Chiboub, ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, ainsi que M. Habib Abid , ministre de l’Environnement. Le chef de l’État a donné ses instructions afin qu’une équipe conjointe des deux ministères soit dépêchée à l’usine d’acide phosphorique …

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81 % Tunisiens disposent d’une couverture maladie, mais…

11. Oktober 2025 um 20:12

Plus de huit Tunisiens sur dix (81,0 %) disposent d’une couverture maladie, qu’elle soit contributive ou assistancielle. Par contre, environ 2,2 millions de personnes, soit 19 % de la population, restent totalement non couvertes. Ce taux traduit une légère progression de 0.5 point de pourcentage par rapport au taux enregistré en 2014 (80,5 %).

Selon le « Flash Protection sociale » du mois de septembre 2025 publié par l’Institut national de la statistique (INS), les résultats du Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) 2024 montrent que la population occupée effectivement couverte par un régime contributif de sécurité sociale s’élève à 2,40 millions de personnes, soit 65,6 % de l’ensemble des actifs occupés âgés de 18 ans et plus. Ce taux marque une progression de 1 point de pourcentage par rapport au taux qui prévalait en 2014 (64.6%).

Une différence notable apparaît entre les sexes. Chez les hommes, 1,56 million d’actifs occupés sont effectivement couverts, soit un taux de couverture de 63,5 %, alors que chez les femmes, 834 000 actives occupées sont couvertes, représentant un taux de 69,8 %.

 

Lire aussi: INS – Main-d’oeuvre : Des progrès … mais pas pour tout le monde!

Cartographie de la couverture de maladie en Tunisie

La Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) constitue le vecteur principal de l’ordre de couverture maladie en Tunisie, dans la mesure où elle permet de couvrir plus de 7,2 millions de personnes, soit 60,6 % de la population. Le programme « Amen Social » représente 18 % de la couverture, dont 6,9 % pour carte de soin gratuit (AMGI) et 11,1 % pour carte de soins à tarif réduit (AMGII), tandis que les mutuelles et autres dispositifs ne concernent que 2,4 %.

L’analyse par sexe révèle que les femmes sont globalement mieux protégées, avec un taux de couverture de 85,3 % contre 76,5 % pour les hommes – ces derniers étant proportionnellement plus nombreux à rester en dehors de tout système de couverture (23,5 % contre 14,7 % pour les femmes).

Taux de couverture sociale selon la structure par âge de la population tunisienne

L’analyse par groupe d’âge révèle une trajectoire en forme de U inversé du taux de couverture sociale effective. Les jeunes de 18 à 29 ans enregistrent les niveaux les plus faibles de couverture sociale effective (45,4 %), en particulier les hommes (37,3 %), traduisant leur forte exposition à des emplois précaires et informels.

Approche géographique et territoriale du taux de couverture sociale effective

L’analyse territoriale des taux de couverture sociale fait ressortir des contrastes marqués entre gouvernorats. Les niveaux les plus élevés sont observés dans le Grand Tunis (Ben Arous 77 %, Tunis 73,8 %, Ariana 72,3 %), alors que certains gouvernorats de l’intérieur affichent les taux nettement les plus faibles (Kairouan 48,4 %, Sidi Bouzid 46,6 % ).

La lecture selon les districts met en relief une géographie différenciée de la couverture sociale effective en Tunisie. Avec un taux global de 72 %, le district 2 enregistre la meilleure couverture du pays, porté par les pôles industriels et de services, tandis que le district 5 affiche la performance la plus faible (56 %) dénotant de la prédominance des emplois agricoles et informels.

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Èducation ­- comportements provocateurs : La cible et le timing

11. Oktober 2025 um 18:20
Il n’est pas difficile de deviner qui est derrière les dernières tentatives visant à perturber le climat à l’intérieur de nos établissements scolaires. L’idée d’une prière collective dans la cour d’un lycée en est une preuve. La Presse — Le fait d’utiliser un aspect religieux comme provocation en dit long sur les desseins des auteurs. …

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3e édition de l’African ESG Summit : L’industrie automobile au cœur de la transition durable

11. Oktober 2025 um 17:50
La troisième édition de l’African ESG Summit, organisée récemment par « Managers Magazine » à Tunis, a placé la durabilité au cœur du débat économique africain. Cette édition a pour objectif d’intégrer des critères ESG qui deviennent un levier de croissance, d’innovation et d’indépendance énergétique pour le continent. La Presse — L’Afrique n’imite plus, elle innove, conçoit …

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Biodiversité : la Tunisie décroche la médaille “Reverse the Red”

Von: La Presse
11. Oktober 2025 um 17:41
Vingt-six pays, dont la Tunisie, ont reçu la médaille « Reverse the Red » lors du Congrès mondial de la nature 2025 organisé par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) à Abu Dhabi, en reconnaissance de leur engagement exceptionnel pour la préservation des espèces et de la biodiversité. Selon l’UICN, cette distinction honorifique récompense …

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Sécurisation du milieu scolaire : Nécessité d’éradiquer le mal

11. Oktober 2025 um 17:40
La lutte contre l’usage des drogues et toutes les substances psychoactives est, comme le réaffirme le Chef de l’Etat, une responsabilité nationale collective qui nécessite une mobilisation totale et permanente. Il n’est pas question seulement de sensibiliser, de multiplier les réglementations ou encore de sévir, mais de regarder, dans l’ensemble, les éléments qui influencent le …

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Tunisie : ciel partiellement nuageux et pluies éparses attendus cette nuit

Von: La Presse
11. Oktober 2025 um 17:32
Le temps sera partiellement nuageux dans la nuit de samedi à dimanche, devenant plus chargé en fin de nuit sur les régions côtières du nord et du centre, où des pluies éparses sont attendues, selon les prévisions de l’Institut national de la météorologie (INM). Les vents, de secteur est, seront relativement forts sur les côtes …

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Nafti effectue une série de rencontres en marge des deux sommets du COMESA à Nairobi : Le renforcement des relations bilatérales et de l’action africaine commune à l’examen

11. Oktober 2025 um 17:30
Le chef de la diplomatie a insisté sur la nécessité d’accorder au projet du poste frontalier de Ras Jedir l’attention qu’il mérite dans les programmes du Comesa, et ce, lors de sa rencontre avec la secrétaire générale de l’organisation. Le renforcement des échanges commerciaux et de l’investissement ont été au centre des rencontres bilatérales avec …

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Reprise imminente du train matinal Sousse–Tunis

Von: La Presse
11. Oktober 2025 um 16:54
Dans un communiqué rendu public ce samedi 11 octobre 2025 sur sa page officielle Facebook, la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) a annoncé la reprise du service du train matinal reliant Sousse à Tunis à partir du lundi 13 octobre 2025. Selon un communiqué publié par l’entreprise, le train partira de Sousse …

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L’huile d’olive et les dattes tunisiennes à la conquête de l’Asie et de l’Amérique

Von: La Presse
11. Oktober 2025 um 16:02
Le ministre du Commerce et du Développement des exportations, Samir Abid, a souligné, samedi 11 octobre 2025, la nécessité de préserver les marchés traditionnels pour la promotion des exportations tunisiennes d’huile d’olive et de dattes, tout en intensifiant l’ouverture vers de nouveaux marchés à fort potentiel, notamment en Asie, en Amérique et dans l’espace eurasiatique. …

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Barrages : jusqu’au 10 octobre, un taux de remplissage de 27,4 %

Von: La Presse
11. Oktober 2025 um 14:50
Le taux de remplissage des barrages en Tunisie a atteint, jusqu’à hier, vendredi 10 octobre 2025, environ 27,4 %, soit l’équivalent de 649,328 millions de mètres cubes d’eau. L’Observatoire Tunisien de l’Eau a considéré que ce pourcentage représente une nette diminution par rapport aux mois précédents, en raison de l’augmentation du rythme des prélèvements, qui …

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