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Le prix du Bitcoin a continué de grimper et atteint un niveau record

21. November 2024 um 11:04

Le prix du Bitcoin a continué de grimper, franchissant pour la première fois mercredi 20 novembre 2024 la barre des 94 000 dollars. Cette dernière poussée a été alimentée par des informations selon lesquelles la société de médias sociaux du président élu américain Donald Trump serait en pourparlers pour acquérir la plateforme de cryptomonnaies Bakkt, selon des analystes.

La cryptomonnaie phare se négociait à environ 94 472 dollars par pièce, en hausse de plus de 3 % à mi-séance. Son prix a plus que doublé depuis le début de cette année.

Les actions liées aux cryptomonnaies Coinbase Global, MicroStrategy et Robinhood Markets étaient toutes en hausse lors des échanges avant l’ouverture du marché mercredi.

Avec 1 800 milliards de dollars, le Bitcoin est désormais le septième actif financier en termes de capitalisation boursière, surpassant le géant de l’énergie Saudi Aramco et se rapprochant des géants technologiques Amazon et Google. Dans l’ensemble, la capitalisation boursière totale de toutes les cryptomonnaies a dépassé les 3 000 milliards de dollars cette semaine, en hausse d’environ 85 % depuis janvier.

La dernière avancée dans le domaine des cryptomonnaies intervient après que le Financial Times a rapporté, le 18 novembre, que la société de médias sociaux de Donald Trump menait des pourparlers pour acheter la société de trading de cryptomonnaies Bakkt.

Des sources proches des négociations ont déclaré au média que Trump Media and Technology Group, qui exploite Truth Social, est sur le point d’acquérir Bakkt en actions.

L’accord serait un autre signe de la position favorable du président élu à l’égard du secteur de la cryptographie.

« L’intérêt apparent de Trump à s’engager davantage dans la crypto au niveau personnel a contribué à l’optimisme selon lequel la crypto sera une priorité absolue lorsque Trump prendra ses fonctions », a déclaré Stéphane Ouellette, directeur général de la société de trading de crypto FRNT Financial, cité par Reuters.

Au cours de sa campagne, Trump a fait une série de promesses à l’industrie des cryptomonnaies, notamment qu’il ferait des États-Unis la « capitale mondiale des cryptomonnaies » et qu’il insistait pour que tous les bitcoins soient extraits dans le pays. Il a même utilisé des bitcoins pour acheter des cheeseburgers et de la bière pour ses partisans dans un bar de New York.

Trump s’est également engagé à renverser le président de la Securities and Exchange Commission américaine, Gary Gensler, qui a adopté une approche agressive à l’égard de l’industrie de la cryptographie.

Certains analystes affirment qu’avec les attentes des investisseurs concernant un assouplissement de la réglementation dans le secteur des cryptomonnaies, le seuil de 100 000 $ pour le Bitcoin est désormais en vue.

« Le nouveau record historique du Bitcoin reflète une étape importante dans son prix et un changement fondamental dans son acceptation politique et économique », a déclaré mercredi l’analyste de XS.com Antonio Di Giacomo dans une note, vue par Barron’s.

« Avec des facteurs tels que le soutien du gouvernement américain, l’intérêt accru des institutions et l’utilisation potentielle du Bitcoin par les nations souveraines, le chemin vers 100 000 $ semble de plus en plus plausible », a-t-il affirmé.

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Du trafic de drogue à la CIA, le destin agité du taximan Blerim Skoro

21. November 2024 um 09:26

C’est un destin hors du commun qu’a connu le Kosovar immigré aux États-Unis Blerim Skoro mais au-delà de sa vie qui ressemble à un roman, cette histoire révèle les méthodes des renseignements américains qui exploitent pernicieusement la situation précaire de certaines personnes en leur faisant miroiter qu’ils peuvent arranger leur situation puis les laissent livrés à eux-mêmes.

Imed Bahri

Le journal britannique The Times a publié des détails passionnants sur un espion qui travaillait pour l’agence de renseignement extérieur des États-Unis, la Central Intelligence Agency (CIA), qui est parvenu à infiltrer Al-Qaïda et l’État islamique mais sa vie actuelle comme ses débuts est difficile du fait qu’il vit des revenus du taxi qu’il conduit. 

Dans un article intitulé «J’ai donné ma vie à la CIA, ils m’ont trahi», l’espion Blerim Skoro a raconté à la correspondante du journal britannique Josie Ensor comment les services secrets américains ont pu le recruter le matin du 12 septembre 2001 lorsque des agents du Federal Bureau of Investigation (FBI) et de la CIA lui ont rendu visite dans un centre de détention de Brooklyn à New York où il a été arrêté pour trafic de drogue. Les agents présentaient au détenu Blerim Skoro une offre qui allait complètement changer le cours de sa vie.

Skoro, qui avait fui la guerre au Kosovo dans les années 1990 et purgeait une peine de sept ans de prison pour trafic de drogue, affirme que ces agents lui ont dit qu’ils avaient besoin de son aide et que lui voulait juste sortir de prison et retourner auprès de sa famille. 

Skoro, aujourd’hui âgé de 53 ans, a déclaré avoir vu à travers la fenêtre de sa cellule le deuxième avion s’écraser sur l’une des tours du World Trade Center le 11 septembre 2001.

Patriote américain d’abord et ensuite musulman

Selon Ensor, les agents des renseignements considéraient Skoro comme un «agent idéal» car personne ne soupçonnerait un musulman kosovar condamné à une lourde peine de prison donnant ainsi l’impression aux autres détenus qu’il ne peut pas collaborer avec le gouvernement. Un profil au-dessus de tout soupçon. 

Skoro a pris sa mission en prison au sérieux. Il a immédiatement commencé à se laisser pousser la barbe et à mémoriser le Coran. Il a rapidement gagné le respect et la confiance de centaines de détenus musulmans dont un certain nombre étaient des combattants islamistes et ont rencontré Oussama Ben Laden avant les attentats du 11 septembre 2001. Skoro a transmis ce qu’il avait entendu d’eux aux officiers de la CIA. 

Dans le même temps, Skoro a remercié les États-Unis pour leur soutien au peuple du Kosovo dans sa lutte contre les forces serbes. Il a déclaré qu’il n’a pas réfléchi un seul instant avant de collaborer: «Je voulais rendre la pareille à ce pays». Il a dit se considérer à l’époque comme un patriote américain d’abord et ensuite un musulman.

Toutefois, au moment de sa libération en 2007, Skoro a été détenu pendant des mois aux services de l’immigration et des douanes avant d’être expulsé vers le Kosovo. Cela faisait partie d’un plan délibéré de la CIA visant à l’envoyer par la suite dans certains pays pour espionnage, selon ses confidences au Times.

Dans un camp d’entraînement d’Al-Qaïda

Ces missions se sont d’ailleurs étendues de l’Afghanistan à la Syrie, à l’Irak, au Yémen et à travers les Balkans. Skoro a infiltré les camps d’Al-Qaïda au Pakistan dans le cadre de la traque d’Oussama Ben Laden et intercepté les complots terroristes de l’Etat islamique en Syrie. Tout cela avec la promesse qu’un jour il retrouverait sa femme Susan et leurs deux filles Medina et Dafina, toutes citoyennes américaines vivant à New York.

Skoro a suivi une formation auprès de la CIA qui lui a fourni cinq passeports différents et lui a attribué un modeste salaire mensuel. Il a déclaré que les agents des renseignements l’avaient mis en garde contre deux choses: ne dire à personne qu’il travaillait pour eux et ne tuer personne. Il admet avoir rapidement enfreint le premier avertissement en informant sa femme Susan.

Entre 2007 et 2010, il a passé du temps dans un camp d’entraînement d’Al-Qaïda près de la frontière pakistano-afghane avant de prêter allégeance au groupe islamiste et de gravir les échelons de ses rangs.

Ce qui a irrité la CIA à son sujet c’est qu’il n’est jamais entré en contact avec Ben Laden malgré les diverses promesses qu’il leur a faites qu’il allait le rencontrer.

Skoro a mentionné dans son entretien avec le Times qu’un soir alors qu’il se rendait dans une «maison sûre» appartenant à la CIA en Macédoine pour discuter des plans de son prochain voyage au Yémen pour rencontrer Anwar Al-Awlaki, l’un des les dirigeants d’Al-Qaïda, il a été pris dans une embuscade et a été blessé à la jambe.

«Ils m’ont promis beaucoup de choses mais ce n’étaient que des mensonges»

Il explique qu’au lieu de le transporter par voie aérienne vers les États-Unis pour sa sécurité, la CIA lui a demandé de traverser la frontière avec le Kosovo voisin après lui avoir remis une somme d’argent dans une enveloppe. Il a décidé à ce moment-là que c’en était assez. «Ils m’ont promis beaucoup de choses et qu’ils me libéreront pour aller aux États-Unis mais ce n’étaient que des mensonges», a-t-il dit. 

Skoro a pu se rendre au Canada où il a mené une vie normale et a gagné un revenu décent grâce à son travail de vendeur de voitures mais en octobre 2015, il s’est infiltré clandestinement aux États-Unis en se cachant dans un bateau de pêche.

Des agents du FBI et de la police de New York l’ont arrêté après avoir découvert qu’il se trouvait illégalement dans le pays et il a été libéré après avoir passé six mois de détention.

Aujourd’hui, Skoro travaille comme chauffeur de taxi à New York. Leçon de sa vie, il a dit au Times qu’il ne conseille à personne de travailler pour les services secrets américains.

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Gestern — 20. November 2024Haupt-Feeds

Trump menace d’expulser les immigrants qui « empoisonnent le sang du pays » !

20. November 2024 um 11:05

Donald Trump a annoncé lundi que son administration déclarerait une urgence nationale et utiliserait l’armée américaine pour procéder à des déportations massives d’immigrants sans-papiers. Mais, c’est sans compter sur les répercussions économiques et financières, ainsi que les problèmes juridiques que soulève l’expulsion manu militari de plus de 11 millions d’immigrés en situation irrégulière.

C’était une mesure-phare dans son programme électoral. Une fois installé officiellement à la Maison-Blanche le 20 janvier prochain, le futur 47ème président des Etats-Unis qui, faisant écho à la rhétorique grotesque des fascistes et des suprémacistes blancs, accusa- lors d’un meeting électoral dans le Hampshire le 16 décembre dernier- les  immigrants « d’empoisonner le sang du pays »  promet d’organiser « la plus grande expulsion de l’histoire des États-Unis ».

Etat d’urgence et recours à l’armée

Ainsi, Donald Trump a confirmé lundi 18 novembre sur la plateforme Truth Social que, dès le début de son second mandat, il déclarera « l’état d’urgence » et « fera appel à l’armée » pour expulser les immigrés en situation irrégulière. Sachant qu’il avait soutenu en avril dernier que la Garde nationale « devrait être capable » de se charger des expulsions. « Si ce n’est pas le cas, j’utiliserais l’armée », avait-il dit déclaré au magazine Time.

A noter à cet égard que la Constitution américaine permet au président de déclarer « l’urgence nationale » dans des situations exceptionnelles. Trump ne s’est pas privé de mettre en œuvre cette disposition lors de son premier mandat afin de s’arroger 8 milliards de dollars de budget pour construire un mur à la frontière avec le Mexique, pour stopper le flux d’immigrants.

Pis. Par une entourloupette juridique, le milliardaire républicain pourrait s’appuyer sur une loi de 1798, appelée Alien Enemies Act, qui s’applique aux ressortissants de pays en guerre avec les États-Unis.

Ainsi, l’immigration illégale, qui a connu un pic en 2023 avec 2,5 millions de passages de la frontière, serait alors assimilée à « une invasion ». Cette loi autoriserait également les militaires à intervenir sur une population de civils.

En attendant, le futur locataire de la Maison-Blanche dont le dossier sur l’immigration est omniprésent dans tous ses discours, tous ses débats et de tous ses meetings, a déjà nommé un homme de confiance, Tom Homan à la tête de l’ICE, l’agence américaine chargée du contrôle des frontières et de l’immigration. Un poste que cet ancien policier avait déjà occupé durant le premier mandat de Trump et où il s’était illustré en appliquant des méthodes d’une brutalité extrême, allant jusqu’à superviser entre 2017 et 2018 une politique ayant conduit à séparer 4000 enfants migrants de leurs parents placés en détention!

Répercussions économiques de l’expulsion d’immigrants

Toutefois, plusieurs économistes s’interrogent sur le coût global d’un plan d’expulsion massive de personnes immigrées qu’une étude sérieuse évalue à 88 milliards de dollars par an, soit 967,9 milliards sur plus d’une décennie. Ainsi que sur les répercussions économiques de l’expulsion de plus de 11 millions d’immigrés en situation irrégulière. D’autant plus que le pays est déjà confronté à une grave pénurie de main-d’œuvre.

Or, l’estimation de 88 milliards par an ne porte que sur les coûts directs de ce plan, selon le rapport de l’American Immigration Council. En effet, la plupart des études économiques tablent en cas d’expulsions à grande échelle d’étrangers en situation irrégulière sur une réduction de la main-d’œuvre. En particulier dans certains secteurs, ainsi qu’une hausse des salaires et de l’inflation. Cela se traduirait par une réduction du PIB des États-Unis de 4,2 % à 6,8 %, comparable au recul de 4,3 % lors de la récession de 2007-2009.

Casse-tête juridique

D’autre part, le projet hallucinant de Donald Trump risque de se heurter à une cascade de problèmes juridiques compte tenu des protections juridiques accordées par la Constitution américaine à toute personne, quelle que soit sa nationalité. « Trump ne peut pas simplement arrêter des gens et les expulser le lendemain », assure Stephen Yale-Loehr, professeur de droit de l’immigration à l’université de Cornell. Ajoutant que « le discours est une chose et l’application en est une autre ».

En effet, les personnes en situation irrégulière doivent d’abord être présentées à un juge qui statuera sur leur demande de rester aux États-Unis. Or, « il y a déjà un stock de 3,6 millions de dossiers en souffrance dans nos tribunaux d’immigration pour environ 700 juges » explique la même source qui poursuit qu’« il faudrait donc recruter des milliers de nouveaux juges, sans compter les agents de la police de l’immigration pour arrêter les sans-papiers; sans oublier  la construction de nouveaux centres de détention et les avions pour les expulser ».

Le Congrès, même dominé par les républicains sera-t-il prêt à débourser la somme astronomique de 967,9 milliards sur plus d’une décennie? Ainsi s’interroge le professeur de droit de l’immigration. Pour sa part, Nayna Gupta, directrice de la politique de l’American Immigration Council estime qu’ « un plan d’expulsions massives d’immigrants serait difficile à appliquer immédiatement dans sa totalité », en raison notamment de ce coût « dissuasif ».

Des arguments qui n’ont pas l’air de perturber outre mesure le sommeil du futur locataire de la Maison-Blanche!

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Défense : La Tunisie reçoit un Hercules C-130H2 des USA

19. November 2024 um 13:38

Les États-Unis ont livré un Hercules C-130H2 à l’armée de l’air tunisienne à la base aérienne de Sidi Ahmed, à Bizerte, en présence de hauts responsables militaires, dont le ministre de la Défense Khaled Sehili et l’ambassadeur Joey Hood.

C’est ce qu’a annoncé l’ambassade américaine en Tunisie, expliquant que «cet avion vient renforcer la flotte tunisienne de C-130 déjà en service et soutient les capacités de transport aérien vitales pour les opérations de paix et de sécurité régionales et mondiales».

«Le renforcement des capacités de l’armée de l’air tunisienne soutient notre intérêt commun dans les opérations de maintien de la paix. Nous attendons avec impatience davantage d’opportunités de collaboration à l’avenir», a déclaré Hood.

La livraison de l’avion, d’une valeur totale de 36 millions de dinars tunisiens (12 millions de dollars), s’inscrit dans la continuité de l’engagement du gouvernement américain à développer les capacités de transport aérien de l’armée de l’air tunisienne.

Le ministre tunisien a pour sa part réitéré sa volonté d’intensifier la collaboration avec les Etats-Unis, notamment pour développer les capacités opérationnelles des forces armées tunisiennes, faciliter l’échange de connaissances dans le domaine de la formation militaire et garantir un approvisionnement constant en équipements spécialisés, notamment dans le secteur des transports.

L’ambassadeur américain a, à son tour, souligné combien ce don constitue un signal clair de la solidité du partenariat bilatéral et de l’engagement des États-Unis à soutenir la Tunisie dans les défis actuels et futurs.

«Les Etats-Unis et la Tunisie, partenaires pour la stabilité», peut-on lire dans le message de l’ambassade américaine en Tunisie.

I. B.

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La dette publique des États-Unis devrait dépasser 140% du PIB d’ici à 2032

18. November 2024 um 15:58

Pour la première fois dans l’histoire des États-Unis, la dette nationale a dépassé les 36 000 milliards de dollars le 15 novembre, selon US Debt Clock.

À titre de comparaison, elle s’élevait à 34 000 milliards en janvier 2024. En moins de six mois, la dette a bondi de 1 000 milliards de dollars, illustrant une accélération préoccupante de l’endettement national.

De son côté, le FMI anticipe une progression constante de la dette publique du pays, qui devrait dépasser 140% du PIB d’ici à 2032.

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La Russie restreint ses exportations d’uranium vers les États-Unis

18. November 2024 um 11:30

Le gouvernement russe a annoncé, samedi 16 novembre 2024, une limitation temporaire des exportations d’uranium enrichi vers les Etats-Unis. Cette mesure fait suite à l’interdiction par Washington d’acheter du combustible nucléaire russe.

Selon un document publié en ligne samedi par le gouvernement russe, la mesure concerne également les exportations dans le cadre d’accords de commerce extérieur avec des personnes enregistrées sur le territoire américain. Une exception a été faite pour les livraisons dans le cadre de licences uniques délivrées par le Service fédéral de contrôle technique et d’exportation. La décision a été prise sur instruction du président russe, indique encore le document.

En septembre, Vladimir Poutine a proposé de limiter les exportations de certaines matières premières d’importance stratégique, dont l’uranium, vers le marché mondial. Et ce, en réponse aux tentatives occidentales de bloquer l’accès de la Russie à certains produits fabriqués à l’étranger. Poutine a ensuite déclaré, lors d’une réunion du gouvernement, que malgré les restrictions occidentales, la Russie continuerait de fournir certains types de biens au marché mondial « en grandes quantités ». Et que dans certains cas, les acheteurs accumulaient volontiers des produits russes.

De son côté, en mai, le président américain Joe Biden a signé un projet de loi interdisant les importations d’uranium enrichi russe. Malgré les avertissements selon lesquels cette mesure pourrait se retourner contre l’économie américaine. La loi a néanmoins permis la poursuite des expéditions dans le cadre d’un système de dérogations.

A cet égard, le ministère américain de l’Énergie a été autorisé à accorder des dérogations jusqu’en 2028, dans les cas où il n’existe pas d’alternative à l’uranium faiblement enrichi russe ou si les expéditions sont dans l’intérêt national. L’interdiction prévoit également un financement fédéral de 2,7 milliards de dollars pour construire de nouvelles capacités d’enrichissement aux États-Unis, afin de stimuler son industrie nucléaire civile.

En somme, la Russie a fourni près d’un quart de l’uranium enrichi qui a alimenté les réacteurs nucléaires commerciaux américains en 2022. Ce qui en fait le premier fournisseur étranger de combustible des États-Unis cette année-là, selon l’Administration américaine d’information sur l’énergie.

Quant aux Etats-Unis, ils disposent certes de leurs propres réserves d’uranium, mais elles ne suffisent pas à satisfaire la demande. La Russie abrite quant à elle le plus grand complexe d’enrichissement d’uranium au monde, qui représente près de la moitié de la capacité mondiale. Le combustible est essentiel à la production d’énergie nucléaire civile et aux armes nucléaires militaires.

La part de la Russie sur le marché de l’uranium enrichi est estimée à environ 40 %, avec une valeur d’exportation de 2,7 milliards de dollars.

Enfin, notons que les prix de l’uranium ont bondi samedi 16 courant suite à l’annonce des restrictions russes à l’exportation. Les offres pour une livraison en novembre 2025 augmentant de 4 dollars à 84 dollars la livre, selon le cabinet d’études de marché UxC.

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La dette nationale américaine dépasse les 36 000 milliards de dollars

18. November 2024 um 10:24

La dette nationale américaine s’élève à plus de 36 000 milliards de dollars. Ce qui constitue une augmentation de 2 000 milliards de dollars en moins d’un an, révèlent les dernières données.

La dette nationale américaine a dépassé les 36 000 milliards de dollars pour la première fois de son histoire. C’est ce qu’a rapporté, samedi 16 novembre 2024, l’US Debt Clock, un site Internet qui surveille les finances du pays en temps réel.

Le montant a augmenté de près de 6 % entre janvier et novembre 2024. Soit une augmentation de 1 000 milliards de dollars en moins de quatre mois. Fin juillet, le Trésor américain a annoncé qu’il avait dépassé les 35 000 milliards de dollars.

Le taux d’accumulation semble s’accélérer, puisqu’il était de 34 000 milliards de dollars début janvier, puis a augmenté de 1 000 milliards de dollars en moins de six mois. Le Trésor américain n’a pas encore officiellement confirmé les nouvelles données.

En août, le Congressional Budget Office a déclaré dans son rapport qu’il s’attendait à ce que la dette atteigne un niveau record de plus de 106 % du PIB d’ici 2027 et finisse par atteindre 122 % d’ici 2034.

Le Fonds monétaire international (FMI) a dressé un tableau encore plus sombre dans son rapport sur les perspectives économiques des États-Unis en juillet. « Si les politiques actuelles sont maintenues, la dette publique générale devrait augmenter régulièrement et dépasser 140 % du PIB d’ici 2032 », indiquait-il à l’époque.

En juillet, le FMI a averti que « les déficits budgétaires élevés et l’augmentation continue du ratio dette publique/PIB des États-Unis posent des risques non seulement pour les États-Unis mais aussi pour l’économie mondiale ». Et il a souligné « le besoin urgent d’un ajustement budgétaire anticipé ».

Le milliardaire des technologies, Elon Musk, que le président élu Donald Trump a chargé de trouver des moyens d’améliorer l’efficacité du gouvernement dans sa prochaine administration, a averti que les États-Unis risquaient de faire défaut sur leur dette.

« Les intérêts sur la dette ont tendance à absorber rapidement toutes les recettes fiscales, ne laissant rien pour les besoins essentiels », a-t-il écrit sur X en octobre. Le PDG de Tesla et SpaceX a déclaré que les États-Unis pourraient se retrouver dans une situation où « la seule chose que nous pourrons payer, ce sont les intérêts », si la dette continue de croître à un rythme similaire.

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Powell : « La Fed n’a pas besoin d’accélérer la baisse des taux »

16. November 2024 um 10:45

La poursuite de la croissance économique, un marché du travail solide et une inflation qui reste supérieure à son objectif de 2% montrent que la Banque centrale américaine (Fed) n’a pas besoin de se précipiter pour réduire les taux d’intérêt et peut agir avec prudence, a déclaré, vendredi 15 novembre 2024, le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell.

En phase avec les attentes accrues du marché concernant des baisses de taux moindres l’année prochaine que ce que prévoyaient les responsables de la Fed, Powell a réaffirmé que lui et ses collègues considèrent toujours l’inflation comme « sur une voie durable vers 2% », ce qui permettra à la Banque centrale américaine d’orienter la politique monétaire sur « il est temps de parvenir à un état plus neutre ».

Mais le rythme des réductions des taux d’intérêt « n’est pas gagné d’avance », a déclaré Powell lors d’un événement de la Fed à Dallas, ajoutant que « l’économie n’envoie aucun signal indiquant que nous devons nous précipiter pour réduire les taux. L’élan que nous observons dans l’économie d’aujourd’hui nous donne la capacité d’aborder nos décisions avec prudence ».

Les responsables de la Fed et les investisseurs évaluent dans quelle mesure la forte croissance économique américaine et l’incertitude entourant le programme économique de l’administration du président élu Donald Trump, en particulier les réductions d’impôts, les droits de douane et la répression de l’immigration, pourraient affecter la croissance économique et l’inflation.

Les atouts de l’économie comprennent un faible taux de chômage de 4,1%, une croissance que Powell a qualifiée de « forte » annualisée de 2,5% qui reste supérieure aux estimations de la Fed, des dépenses de consommation et bien plus d’investissements. Toutefois, les mesures fondamentales de l’inflation restent supérieures à l’objectif.

Les traders s’attendent à ce que la Fed réduise ses taux de 25 points de base supplémentaires lors de sa réunion des 17 et 18 décembre, mais la combinaison de la victoire électorale de Trump et de la stagnation de l’inflation favorise une tendance à moins de réductions en 2025.

Powell a souligné que la Banque centrale croit toujours à la poursuite du processus déflationniste, mais qu’elle reste également sur ses gardes lorsqu’elle surveille des chiffres tels que les coûts du logement.

Des aspects importants de l’inflation « sont revenus à des taux plus proches de nos objectifs… Nous surveillons de près pour nous assurer qu’ils se propagent… L’inflation se rapproche beaucoup plus de l’objectif à long terme de 2%, mais elle n’y est pas encore », a-t-il ajouté.

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Qui est le dangereux Pete Hegseth désigné par Trump pour diriger le Pentagone?

16. November 2024 um 08:03

C’est un fervent Évangélique, partisan décomplexé d’une Amérique blanche et chrétienne, ouvertement islamophobe, ultra-sioniste exprimant son souhait de voir un jour la reconstruction du temple de Salomon sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem où se trouve actuellement la mosquée Al-Aqsa et soutenant le rattachement de la Cisjordanie à Israël, il s’appelle Pete Hegseth et il a été désigné par Donald Trump au puissant poste de ministre de la Défense des États-Unis. Celui qui était jusque-là animateur de la matinale du week-end de la très conservatrice Fox News se considère en croisade, il a déclaré: «Le sionisme et l’américanisme sont les lignes de front de la civilisation occidentale et de la liberté dans notre monde d’aujourd’hui.»

Imed Bahri

Le Washington Post a publié une enquête préparée par Missy Ryan et Evan Hill dans laquelle ils affirment que le candidat du président élu Donald Trump pour prendre la tête du ministère de la Défense Pete Hegseth ne croit pas à la diversité dans l’armée, déteste l’Islam et a appelé à une «croisade» pour protéger les valeurs judéo-chrétiennes. 

Le journal américain a passé en revue les positions de celui qui prendra le commandement de l’armée la plus puissante du monde, il a déclaré notamment qu’il s’opposait à l’intégration des femmes et des personnes transgenres dans l’armée.

L’ancien membre de la Garde nationale américaine qui a servi à Guantánamo, en Irak et en Afghanistan travaille  depuis dix ans comme présentateur sur Fox News, la chaîne préférée de Donald Trump classée très à droite, il y a notamment animé la matinale du week-end de la chaîne intitulée Fox and Friends. On retient de lui sa déclaration selon laquelle l’Islam est une force de violence qui planifie pour prendre le contrôle de l’Amérique et qu’il doit être confronté à une croisade.

Hostilité déclarée à l’islam et aux musulmans

Le WP relève que les opinions de Pete Hegseth seront rendues publiques lorsque les législateurs du Congrès commenceront à discuter de sa nomination et entameront les procédures d’approbation pour assumer un poste dans lequel il supervisera 3 millions de militaires et civils, un arsenal nucléaire et sera à la tête d’un réseau de bases militaires réparties dans le monde entier. Il commandera également l’armée la plus diversifiée du monde qui comprend des hommes et des femmes de toutes races, sexes, naissances et religions. Le candidat au poste si convoité n’a pas répondu aux commentaires et lundi soir, il n’avait pas commenté sa nomination par Trump.

Cependant, la nomination de cet homme de 44 ans, visage bien connu de la télévision, signale l’intention de la nouvelle administration d’intensifier ses campagnes contre le wokisme en sein de l’armée qu’elle considère comme responsable des problèmes de recrutement, d’affaiblissement moral des troupes et des échecs de l’Amérique sur le champ de bataille. Cela souligne également la possibilité que le deuxième mandat de Trump entraîne de nouveau des politiques controversées notamment l’interdiction de voyager (Muslim Ban) que de nombreux musulmans américains considéraient comme hostiles à leur religion.

Le WP a indiqué que ce que Hegseth avait récemment publié contenait une critique acerbe des mesures prises au cours de la dernière décennie pour éliminer les barrières entre les hommes et les femmes dans l’armée, fournir des soins de santé aux soldats transgenres et veiller à lutter contre la discrimination raciale dans les rangs de l’armée sans pour autant fournir aucune preuve que ces mesures ont conduit à l’affaiblissement de l’armée.

En revanche, les démocrates affirmaient que l’armée devait refléter la nation dans son ensemble pour être active et forte. De l’espace et des opportunités doivent également être accordés à chacun, sans égard à la race, à la discrimination entre hommes et femmes ou à la conformité de genre.

Pour la réduction du rôle des femmes dans l’armée

Dans son dernier livre publié cet été avant l’élection présidentielle de 2024, Hegseth appelle le président, en tant que prochain commandant en chef des États-Unis, à réorienter l’armée en commençant par renommer le ministère de la Défense en ministère de la Guerre comme on l’appelait avant 1947. Il écrit notamment dans ce livre intitulé ‘‘La guerre contre les guerriers’’: «Le problème c’est que l’armée la plus sympathique et la plus féministe n’est pas la plus efficace. C’est une armée moins efficace, qui met tout le monde en danger. Encore une fois, c’est une très mauvaise chose dans le domaine du combat.»

Dans un autre paragraphe, Hegseth dénonce ce qu’il considère comme le rejet par les libéraux des «faits simples» affectant l’armée notamment le pouvoir et la cruauté des hommes. Tout en louant le rôle historique des femmes en dehors du combat, il a critiqué la décision de l’administration de Barack Obama en 2015 d’ouvrir la voie aux femmes pour qu’elles entrent dans tous les domaines de combat. Hegseth cite des différences biologiques entre les hommes et les femmes notamment la masse musculaire qui rend les femmes inaptes à la guerre et les exigences du combat. «Les hommes sont biologiquement plus forts, plus rapides et plus grands. J’ose dire qu’ils sont physiquement supérieurs», considère-t-il. 

Il a également critiqué la décision des dirigeants du Pentagone ayant suscité une controverse au sein de l’institution militaire qui stipule que les femmes peuvent choisir n’importe quelle unité militaire pour combattre à condition que les conditions appropriées soient remplies.

Hegseth commente que cette étape entraînera de lourdes pertes si ces unités combattent. «Les parents nous poussent à prendre des risques. Les mères mettent des roues d’entraînement sur nos vélos. Nous avons besoin de mères mais pas dans l’armée et encore moins dans les unités de combat», a-t-il écrit.

Hegseth a critiqué la décision du président actuel Joe Biden de diversifier les dirigeants militaires de premier plan et a considéré qu’il s’agissait d’une mesure qui éroderait l’efficacité globale de l’armée. Il a été particulièrement critique à l’égard de la décision de Biden en 2023 de nommer Liz Franchitti comme première femme chef d’état-major de la Marine, renversant la position du Pentagone qui recommandait de nommer un commandant de sexe masculin. «Si les opérations de la Marine souffrent, alors nous garderons la tête haute», a-t-il écrit sarcastiquement.

Contre la diversité dans l’armée

Dans son livre de 2024, Hegseth a également appelé Trump à limoger le  chef d’état-major des armées, le général Charles Q. Brown Jr. Il l’a accusé, en tant que chef d’état-major de l’armée de l’air d’être responsable de l’abaissement des normes de préparation. Il cite une note signée par Brown, par ailleurs Afro-Américain, visant à accroître la diversité parmi les candidats officiers ce que Hegseth a qualifié de raciste et d’illégal.

Dans un podcast posté la semaine dernière, Hegseth a exhorté le président élu Trump à licencier Brown et les autres officiers impliqués dans des initiatives en faveur de la diversité. Il a écrit à ce sujet: «La tragédie de ces personnes en colère, émotionnellement faibles et fondées sur la race, c’est qu’ils ont un objectif à répéter et ils continueront à le répéter. Si la décision était entre les mains des racialistes et bien les troupes noires à tous les niveaux seront promues, tout simplement sur la base de leur race. Or certains d’entre eux sont éligibles et d’autres ne le sont pas.» Même si Hegseth ne s’oppose pas à la décision de 2010 d’abroger la politique «Ne demandez pas, ne vous opposez pas» qui permettait aux homosexuels de servir ouvertement, il considère cette décision comme un point de départ sur la voie d’un système dominé par le mouvement woke.

Hegseth a exprimé sa conviction que les libéraux mettent en avant les différences plutôt que de forger une identité commune.

Il affirme que si les soldats en uniforme étaient laissés seuls, ils s’entendraient très bien. «Les hommes forts, intelligents et loyaux sont de toutes formes, tailles et couleurs. Les hommes ne se soucient pas de la couleur de votre peau, du moment que vous faites le travail», écrit-il.

Hegseth s’est particulièrement opposé aux efforts de l’administration Biden pour résoudre un problème qu’il considère comme imaginaire à savoir l’extrémisme au sein de l’armée après qu’une foule de partisans de Trump, dont un groupe d’anciens combattants, a pris d’assaut le Capitole le 6 janvier 2021 dans une tentative violente et infructueuse d’empêcher la ratification de la victoire de Biden aux élections de 2020.

Il parle d’une «pause» d’une journée après l’attaque pour discuter de la question de l’extrémisme au sein des rangs militaires. «Cette auto-réprimande histrionique de la part des hommes et des femmes ordinaires de l’armée indique que les dirigeants se soucient bien plus des médias que des problèmes réels et des gens», a-t-il déclaré, ajoutant: «Pire encore en promouvant le mensonge du racisme dans l’institution militaire qu’ils ont fait intentionnellement, ils ternissent la réputation de l’institution qu’ils prétendent diriger.»

Des écrits antérieurs issus de publications auxquelles Hegseth a participé pendant ses années universitaires suggèrent qu’il avait des opinions sociétales plus dures.

Porte-étendard de la guerre contre l’islam

Pendant la campagne de Trump pour son retour au pouvoir, son équipe a fait appel aux électeurs musulmans qui étaient en colère contre l’administration Biden pour sa gestion de la guerre à Gaza. Dans son livre publié en 2020 intitulé ‘‘The American Crusade’’ (La Croisade américaine), Hegseth s’en prend aux taux de natalité parmi les musulmans et à ce qu’il décrit comme l’infiltration des communautés américaines par les réfugiés et les migrants qu’il accuse d’exploiter le soutien du gouvernement. Il a écrit que l’Islam «n’est pas une religion de paix et ne l’a jamais été» et a affirmé que «tous les États islamiques modernes sont soit officiellement soit de facto des zones interdites pour les Chrétiens et les Juifs pratiquants»

Le livre affirme également, sans fondement, que les islamistes représentent 25% de la population musulmane mondiale et ont pour mission de forcer le reste du monde à se soumettre sous peine d’être tué. Il affirme qu’avec le soutien des gauchistes qui appellent à l’ouverture des frontières, les islamistes envisagent d’envahir l’Europe et l’Amérique sur le plan démographique, culturel et politique et de s’allier à la laïcité pour démolir les institutions de notre nation judéo-chrétienne. Il a déclaré qu’ils implanteraient en Occident autant de musulmans que possible et ensuite, grâce à leur taux de natalité très élevé par rapport à la population autochtone et à leur culture stratégiquement isolée, les fils et les filles de ces immigrants et réfugiés se reproduiraient en un plus grand nombre que les autochtones.

Dans son livre ‘‘The American Crusade’’, Hegseth évoque les élus musulmans britanniques et l’augmentation de la population musulmane européenne au cours des trois dernières décennies affirmant que les États-Unis se retrouveraient avec un avenir similaire en l’absence d’intervention. Malgré leur isolement dû à la distance et leur tissu chrétien traditionnel, les États-Unis, écrit Hegseth, «sont soumis à une invasion culturelle non seulement sur nos côtes, mais dans votre communauté et vos écoles». En novembre 2019, il déplore que 26 candidats musulmans aient remporté des élections dans le pays et que «le prénom Mohamed fasse désormais partie des dix prénoms de garçons les plus populaires en Amérique». Il écrit: «Notre époque actuelle est très similaire à celle du XIe siècle. Nous ne voulons pas nous battre mais comme nos frères chrétiens il y a mille ans, nous devons le faire. Armez-vous métaphoriquement, intellectuellement et physiquement. Notre combat n’est pas encore avec les armes.»

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La Chine « rattrape » l’Occident dans la course à la technologie, selon Microsoft

14. November 2024 um 16:26

L’Occident doit comprendre que la Chine n’est plus à la traîne mais est en concurrence avec les Etats-Unis et l’Europe dans la « course » technologique. Ainsi a prévenu, le 13 novembre 2024, le vice-président du Conseil d’administration et président de Microsoft, Brad Smith.

Les tensions entre les États-Unis et la Chine ces dernières années se sont concentrées sur une bataille pour la suprématie technologique. Aboutissant à un contrôle accru des exportations de technologies critiques. À la fin de l’année dernière, le chinois Huawei a « surpris » le marché en lançant un smartphone qui, selon les critiques, pourrait atteindre des vitesses de téléchargement 5G. Ce qui a amené beaucoup à spéculer que l’entreprise défiait les sanctions technologiques américaines.

S’exprimant lors de la conférence technologique Web Summit à Lisbonne, au Portugal, M. Smith de Microsoft a déclaré à CNBC que, « à bien des égards », la Chine est désormais proche ou peut même « rattraper son retard » en matière de développement technologique.

« Je pense que l’un des dangers est que les gens qui ne visitent pas la Chine pensent souvent que la Chine est toujours en retard », a-t-il déclaré à Karen Cho de CNBC. « Mais quand vous arrivez [en Chine], vous êtes frappé par tout ce qu’ils font ».

Il a prédit que les entreprises chinoises et américaines seront en concurrence à long terme dans le secteur technologique et a exhorté les entreprises américaines et européennes à travailler ensemble pour développer les économies mondiales et « ouvrir » les technologies telles que l’intelligence artificielle au reste du monde.

Microsoft est présent en Chine depuis 1992, selon le site Internet de l’entreprise, notamment via le plus grand centre de recherche et développement du géant technologique en dehors des États-Unis. Le PDG de Microsoft, Satya Nadella, a déclaré l’année dernière que la société ne se concentrait pas sur la Chine en tant que marché intérieur, mais qu’elle fournissait plutôt des services aux entreprises chinoises. Dans le même temps, il a fait valoir que l’entreprise avait une présence locale plus importante que de nombreux autres géants américains de la technologie.

Dans le contexte de l’évolution politique aux États-Unis et de la période de transition précédant le retour du républicain Donald Trump à la Maison Blanche, M. Smith a estimé qu’il était encore trop tôt pour estimer l’impact que cela pourrait avoir sur le transfert de technologie.

Il a expliqué qu’« en tant qu’entreprise technologique américaine, nous ne pouvons faire des affaires en Chine que lorsque nous offrons un service que le gouvernement chinois souhaite et que le gouvernement américain souhaite que nous apportions [en Chine] ».

Enfin, il a prédit que certaines technologies seraient transférées vers la Chine et que cette décision ne dépendrait pas des entreprises technologiques.

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Trump choisit des responsables de la politique étrangère « America First »

14. November 2024 um 10:22

Le président élu des États-Unis, Donald Trump, sélectionne les membres de son équipe de politique étrangère en fonction de leur loyauté envers le concept de « l’Amérique d’abord » et de leur capacité à donner la priorité aux intérêts nationaux plutôt qu’aux positions idéologiques, rapporte le New York Times.

Le journal avait précédemment indiqué que Trump envisageait la candidature du sénateur de Floride Marco Rubio au poste de secrétaire d’État; et du membre du Congrès, Michael Waltz, au poste de conseiller à la sécurité nationale.

Les deux hommes ont exprimé par le passé des opinions en matière de politique étrangère que l’on pourrait qualifier de néoconservatrices. Cependant, ces dernières années, Rubio et Waltz ont tous deux modifié leur approche pour se rapprocher davantage du mouvement « America First » de Trump, note le journal. Tout en affirmant que « Trump pourrait se retrouver avec une équipe de politique étrangère composée de fidèles;mais avec des racines dans les approches républicaines familières ».

Plus tôt cette semaine, le New York Times a également rapporté que M. Rubio, qui fait partie des trois personnes envisagées pour diriger le département d’État américain, soutiendrait probablement le plan présumé de Trump visant à faire pression sur l’Ukraine pour qu’elle accepte la paix avec la Russie et abandonne son projet d’adhésion à l’OTAN.

Le sénateur, qui était initialement un fervent partisan de l’aide militaire américaine à Kiev, a récemment exprimé son inquiétude quant au rôle de Washington dans le conflit et a appelé au « bon sens ».

Le mois dernier, il a déclaré à NBC News que les États-Unis finançaient de fait une « guerre dans l’impasse » qui doit être « menée à terme »; avant que l’Ukraine ne soit « renvoyée cent ans en arrière ».

L’ancien béret vert Waltz a également appelé à un soutien américain accru à Kiev dans sa lutte contre la Russie. Cependant, plus tôt cette année, il a voté contre un important programme d’aide à l’Ukraine, arguant que l’administration Biden n’avait pas réussi à définir « l’objectif américain en Ukraine » ou sa stratégie pour y parvenir.

Le membre du Congrès a également partagé les critiques de Trump à l’égard des Alliés de Washington au sein de l’OTAN et a réprimandé les membres du bloc pour ne pas avoir respecté leurs engagements en matière de dépenses militaires de défense.

MM. Waltz et Rubio pourraient également jouer un « rôle influent » dans les futures relations de Washington avec Pékin. Car les deux législateurs sont partisans d’une approche économique plus dure envers la Chine.

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Pour les Évangéliques, Dieu est derrière le retour au pouvoir de Donald Trump!

14. November 2024 um 08:56

Les chrétiens évangéliques américains (chaque peuple a ses intégristes) jubilent. Leur candidat a gagné. Pour eux, Dieu est derrière la victoire de Donald Trump et la défaite de Kamala Harris qu’ils considèrent comme guidée par «les forces sataniques». Ils estiment que Dieu a sauvé l’Amérique de la destruction et leur a donné une seconde chance. 

Imed Bahri

Le journal britannique The Times a publié une enquête où l’auteure, Fiona Hamilton, revient sur la place de la foi et précisément celle des Évangéliques lors de la dernière élection présidentielle américaine. Elle rappelle que Donald Trump, lors de la Convention nationale républicaine à Milwaukee dans le Wisconsin, qui a débuté deux jours seulement après qu’il ait survécu à une tentative d’assassinat, avait levé le poing en signe de victoire. La conférence a été marquée par des discussions sur l’intervention divine en faveur de Trump avant même que ce dernier ne dise aux délégués: «Je ne suis pas censé être ici ce soir, je me tiens devant vous dans cette arène uniquement par la grâce de Dieu Tout-Puissant.»

Ce discours a galvanisé le vote chrétien évangélique avant qui a aidé à sa victoire aux élections et quatre mois plus tard, il émeut toujours Lauren Gleaton, qui a déclaré en essuyant ses larmes: «C’était très puissant! Je ne me souviens pas que Trump ait jamais parlé de Dieu auparavant. Nous pensions que c’était plutôt prophétique. Cela a eu un impact.»

Un mandat quasi-divin

Auparavant, Gleaton, 41 ans, mère de deux enfants et baptiste attachée aux prophéties de la droite chrétienne, ne pensait pas que Trump avait été élu par Dieu pour devenir président à deux reprises. Cela a changé. «Cela ne peut être nié. Il suffit de croire en Dieu et de lui faire confiance», a-t-elle déclaré. 

Angela Bean, 68 ans, membre de la First Baptist Church de Peachtree City qui fait partie de la Bible Belt de Géorgie, croit fermement que la réélection de Trump représente un mandat divin ainsi qu’un mandat électoral. Elle explique: «Dieu contrôle tout dans la vie. Il y a des prophètes contemporains qui ont prédit que Trump serait notre président au moment où ce pays avait le plus besoin de lui pour nous sortir de l’obscurité qui l’entoure. Cela a été prouvé. Quand ils prophétisent et que cela se réalise, que faites-vous sinon croire?»

Les chrétiens évangéliques blancs constituent depuis longtemps une base importante pour les dirigeants du Parti républicain mais Trump est le premier à être considéré comme une figure quasi religieuse. Pendant la campagne, des prédicateurs fanatiques motivés par la perspective d’influencer le programme présidentiel de Trump ont présenté sa mission comme juste et ont exhorté leurs partisans à voter pour lui.

Sa rivale, Kamala Harris, a été décrite comme étant guidée par des «forces sataniques» et sous l’influence de «l’esprit de Jézabel», une référence à la méchante reine biblique. Il faut dire que ses positions favorables à l’avortement n’ont guère arrangé son image au regard de ces intégristes religieux.  

Trump a exploité l’inquiétude de ces croyants conservateurs quant à l’élargissement des droits des transgenres par les démocrates et a joué sur son «travail historique pour protéger le fœtus», une référence à son rôle dans la nomination des juges de la Cour suprême qui ont voté pour annuler le droit fédéral à l’avortement en 2022.

La stratégie a fonctionné. Selon l’Associated Press, environ huit électeurs chrétiens évangéliques blancs sur dix -soit 20% de l’électorat total- ont voté pour Trump. C’est son socle électoral le plus solide. 

La question est maintenant de savoir comment cela affectera son agenda au Bureau Ovale.

Robert Jones, président et fondateur du Public Religion Research Institute, a déclaré que Trump avait réussi à forger une alliance improbable avec des chrétiens conservateurs blancs malgré ses multiples mariages, ses paiements à une star porno et ses accusations d’inconduite sexuelle et d’autres actes répréhensibles.

Jones a déclaré qu’il y avait peut-être peu de preuves que Trump partage leur foi mais cette association étroite façonne inévitablement sa politique.

«Plus largement, son slogan Make America Great Again (Rendre à l’Amérique sa grandeur) avec son mélange de griefs raciaux et de nostalgie d’une époque où les chrétiens blancs constituaient la majorité culturelle et politique incontestée du pays est fait sur mesure pour un groupe qui se considère comme privé de sa place divine en tant que peuple élu en Amérique qu’ils considèrent comme une terre promise pour les chrétiens blancs», a-t-il expliqué. 

Vers l’interdiction de l’avortement

Jusqu’à présent, on ne sait pas dans quelle mesure le zèle messianique de Trump pendant la campagne évoluera vers une politique caractérisée par une théologie ultra-conservatrice. Ses promesses de campagne incluent la résistance aux droits des transgenres, les politiques d’immigration restrictives et le droit de prier et de lire la Bible à l’école.

Parmi ses partisans les plus fervents se trouve Lance Wallnau, le célèbre évangéliste qui a affirmé avoir prédit la victoire de Trump des années plus tôt et a déclaré que «cela faisait  partie du plan de Dieu visant à inaugurer une nouvelle ère de domination chrétienne dans le monde (sic!)». Dutch Sheets, un apôtre autoproclamé, a salué la victoire de Trump dans le cadre du Troisième Grand Réveil, un réveil religieux qui aurait son origine dans les années 1850.

Jones évoque le Projet 2025, une feuille de route ultra-conservatrice pour la deuxième présidence de Trump. Même si ce dernier s’est distancié du document, celui-ci a été rédigé par des personnes appartenant à son entourage.

Jones pense que Trump est susceptible d’assouplir les restrictions sur la participation des églises aux campagnes politiques, de saper le système d’éducation publique laïque américain et d’éroder les programmes d’action positive entre autres choses. «Il y aura une pression énorme de la part des nationalistes chrétiens pour interdire l’avortement à l’échelle nationale et d’autres restrictions aux droits reproductifs», affirme-t-il. 

Après s’être vanté de la décision de 2022 sur l’avortement, Trump a fait marche arrière sur la question et a fait des déclarations contradictoires pendant la campagne, sentant peut-être le potentiel de réactions négatives de la part de sa base électorale féminine plus large. Sa position le jour du scrutin était que la question devait être laissée à chaque État pour déterminer sa politique.

À la First Baptist Church de Peachtree où se trouve une congrégation anti-avortement, l’affaire n’est pas passée inaperçue. Madison Sly, 25 ans, a déclaré que certains chrétiens avaient eu des difficultés à voter pour Trump parce qu’il n’était pas assez dur sur l’avortement. «Ce serait merveilleux si un président était élu qui croit tout ce que dit la Bible et tout ce que je défends en tant que chrétien. Mais en l’absence de cette personne, Trump était la meilleure alternative», a-t-elle ajouté. 

De nombreux membres d’Église soutiennent les politiques de Trump visant à réduire les impôts, à stimuler l’économie et à réduire l’immigration mais voient en fin de compte sa réélection comme une intervention de Dieu. Tom Hegan, 73 ans, détective à la retraite, a regardé à plusieurs reprises la vidéo de la fusillade en Pennsylvanie et a déclaré que le brusque tour de tête de Trump signifiant qu’il a été écorché par la balle était «un acte de Dieu». Il espère que Trump continuera à promouvoir des politiques chrétiennes conservatrices et des valeurs morales bibliques. Il ajoute: «J’ai lu la Bible d’un bout à l’autre et elle ne parle pas du fait que les hommes sont des femmes et que les femmes sont des hommes. Dieu a créé le mâle et la femelle. Il n’a rien créé de neutre. Ce n’est pas quelque chose de biblique.»

Joseph Smith, ingénieur en mécanique, a distribué un passage du Deutéronome qui met l’accent sur le choix entre le bien et le mal. Il a fait référence à Harris et à la «foule satanique» qui assistait à ses rassemblements électoraux. Il a déclaré: «Avorter un enfant est un sacrifice humain à Satan. Ceci est décrit dans la Bible. Trump, il est pro-vie. Dieu est dans le pays maintenant. Le résultat de nos élections aurait pu détruire ce pays. Dieu nous a donné une seconde chance.»

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DOSSIER SPECIAL (IV) – Trump et le Maghreb : Entre défis et opportunités dans un monde reconfiguré

14. November 2024 um 06:29

La présidence de Donald Trump, marquée par son style de gouvernance non conventionnel et son approche centrée sur les intérêts américains, aurait des répercussions significatives sur les relations internationales et sur les pays du Maghreb, dont la Tunisie.

Dans un contexte global marqué par les rivalités géopolitiques, les tensions commerciales et une polarisation accrue, les choix de politique étrangère de Trump pourraient introduire des incertitudes. Tout en offrant des opportunités de repositionnement stratégique pour les pays maghrébins.

 

ZOOM  4 – Quatrième incertitude : positionnement face à la Chine et à la Russie… dilemmes pour les pays du Maghreb

Les tensions croissantes entre les États-Unis et des puissances comme la Chine et la Russie ont un impact non négligeable sur les pays du Maghreb, qui se retrouvent à jongler entre leurs liens traditionnels avec l’Occident et leur intérêt grandissant pour les partenariats avec ces nouveaux acteurs. Cette situation expose les pays maghrébins à des choix stratégiques complexes, les amenant à réfléchir à leur positionnement et aux compromis qu’ils devront faire pour préserver leur souveraineté et sécuriser leurs intérêts économiques et politiques.

Les pays du Maghreb, notamment le Maroc, l’Algérie et la Tunisie, ont des relations de longue date avec l’Europe et les États-Unis.

Ces liens incluent des accords commerciaux privilégiés, des investissements directs, et des programmes d’aide au développement. La coopération avec les États-Unis se manifeste également sur le plan sécuritaire, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et du contrôle des flux migratoires.

Ces relations traditionnelles apportent une stabilité économique et politique aux pays maghrébins, mais créent aussi une dépendance vis-à-vis des partenaires occidentaux, qui influencent souvent leurs politiques nationales et régionales.

 

  • Effets de l’intérêt croissant pour la Chine et la Russie : opportunités et contraintes

Ces dernières années, les pays du Maghreb ont élargi leurs partenariats économiques et politiques avec la Chine et la Russie, attirés par des alternatives aux conditions strictes souvent imposées par les partenaires occidentaux.

La Chine, par exemple, propose des investissements massifs dans les infrastructures, notamment dans le cadre de l’initiative des Nouvelles Routes de la Soie. Plusieurs projets chinois, tels que la construction de ports, d’autoroutes et de centrales énergétiques, répondent aux besoins criants en infrastructures dans la région, particulièrement en Algérie et au Maroc.

La Russie, de son côté, a renforcé sa présence en Afrique du Nord dans des domaines comme la sécurité et l’énergie. Son partenariat avec l’Algérie dans le domaine des hydrocarbures et ses accords militaires témoignent d’une volonté d’influence accrue dans la région.

Pour les pays du Maghreb, ces partenariats représentent des opportunités d’accéder à de nouvelles ressources, de diversifier leurs exportations et de bénéficier de nouvelles technologies, sans les conditions politiques souvent associées aux investissements occidentaux.

 

  • Effets des pressions américaines et des équilibres délicats

Sous la présidence de Trump, les États-Unis ont adopté une position plus ferme face à la Chine et la Russie, exhortant leurs partenaires internationaux à limiter leurs interactions avec ces puissances. Ce climat de confrontation pourrait avoir des conséquences pour les pays maghrébins, qui pourraient se retrouver sous pression pour limiter leurs partenariats avec la Chine et la Russie afin de ne pas compromettre leurs relations avec l’Occident.

Par exemple, une coopération trop visible avec la Chine dans des secteurs stratégiques comme les télécommunications pourrait être perçue comme une menace pour la sécurité par les États-Unis et leurs alliés. Ce qui risquerait de compliquer les relations diplomatiques.

Toutefois, céder à ces pressions pourrait être perçu comme une atteinte à leur souveraineté nationale par les gouvernements du Maghreb, qui souhaitent avant tout préserver leur indépendance dans leurs choix de partenariats.

Par ailleurs, limiter les interactions avec la Chine et la Russie pourrait priver les pays du Maghreb d’opportunités de financement et d’infrastructures cruciales pour leur développement économique.

 

  • Effets entre la neutralité et la diversification des partenariats

Dans ce contexte complexe, une option pour les pays du Maghreb pourrait consister à adopter une posture de neutralité vis-à-vis des rivalités entre les grandes puissances, afin de bénéficier à la fois des relations avec l’Occident et des partenariats avec la Chine et la Russie.

Cette position pourrait cependant être difficile à maintenir si les pressions américaines s’intensifient. Une neutralité trop marquée pourrait même être perçue comme un manque de loyauté par leurs partenaires traditionnels.

Une alternative pourrait être de renforcer leurs relations avec des puissances régionales émergentes comme la Turquie et le Qatar, qui, tout en étant moins hégémoniques, ont montré une volonté de soutenir des projets économiques et sécuritaires au Maghreb.

La Turquie, par exemple, s’implique de plus en plus dans le secteur de la construction et de la défense. Tandis que le Qatar investit dans les infrastructures et le tourisme.

Cette diversification permettrait aux pays du Maghreb d’éviter une trop grande dépendance envers une seule puissance et de maintenir une certaine flexibilité dans leurs alliances internationales.

 

  • Effets des risques de dépendance stratégique et de l’instabilité géopolitique

S’engager plus étroitement avec des puissances comme la Chine ou la Russie pourrait cependant engendrer de nouveaux risques de dépendance stratégique pour les pays du Maghreb.

En effet, ces partenaires alternatifs pourraient demander, en échange de leur soutien, des concessions économiques ou politiques qui limiteront la marge de manœuvre des États maghrébins.

Par ailleurs, un rapprochement excessif avec la Chine ou la Russie pourrait isoler le Maghreb de ses alliés traditionnels occidentaux. Ce qui pourrait nuire à ses intérêts dans des domaines comme l’aide au développement et les accords commerciaux privilégiés.

Enfin, la région maghrébine elle-même pourrait devenir un terrain de compétition géopolitique entre les grandes puissances, comme en témoignent les tensions autour de la Libye, où plusieurs acteurs externes cherchent à influencer l’avenir politique du pays.

Un contexte d’intérêts divergents pourrait alors compliquer la coopération régionale, fragiliser la stabilité politique et potentiellement polariser les pays du Maghreb en fonction de leurs alliances.

 

En définitive, les pays du Maghreb se trouvent dans une situation stratégique délicate, tiraillés entre la préservation de leurs liens avec l’Occident et les opportunités offertes par la Chine et la Russie.

Dans ce contexte de tensions internationales croissantes, ils devront faire preuve de diplomatie et de pragmatisme pour adopter un positionnement qui préserve leurs intérêts nationaux, tout en évitant des dépendances excessives.

La diversification de leurs alliances, notamment en renforçant les relations avec des partenaires régionaux comme la Turquie et le Qatar, pourrait être une solution pour maintenir un équilibre. Mais cette stratégie demande une grande habileté diplomatique et une vigilance constante face aux évolutions géopolitiques.

 

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DOSSIER SPECIAL (II) – Trump et le Maghreb : entre défis et opportunités dans un monde reconfiguré

DOSSIER SPECIAL (I) – Trump et le Maghreb : Entre défis et opportunités dans un monde reconfiguré

 

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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Un homme de télévision à la tête du Pentagone?

13. November 2024 um 11:37

Pete Hegseth est pressenti pour occuper le poste de ministre de la Défense de Donald Trump. Il fait ainsi partie des premières annonces de nomination dans la future administration Trump.

En effet, le vétéran et animateur de la chaîne Fox News, très proche du milliardaire président et qui a largement contribué à sa réélection, Pete Hegseth, va ainsi occuper le poste de ministre de la Défense.

Le site Politico rapporte que plusieurs experts de la défense se sont dits “stupéfaits“ par cette annonce de nomination. « Hegseth est sans aucun doute le candidat le moins qualifié pour ce poste de toute l’histoire américaine », souligne un représentant de Vétérans américains, un responsable de la politique du Pentagone sous l’administration Bush. Et d’ajouter : « L’un des principaux critères de sélection des candidats est la façon dont les gens défendent Donald Trump à la télévision. »

D’ailleurs, rapporte Politico, « Pete Hegseth a encore déclaré ce mois-ci que la phrase la plus stupide au monde à propos de l’armée, c’est que (sa) diversité est (sa) force – des propos dans la droite ligne du discours trumpien sur les méfaits supposés du « wokisme », ce mot péjoratif utilisé pour qualifier la défense des minorités ».

Reste maintenant à savoir si sa nomination sera validée par le Congrès, mais surtout combien de temps restera-t-il à ce poste.

Farouk Ben Lakhal

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DOSSIER SPECIAL (III) – Trump et le Maghreb : entre défis et opportunités dans un monde reconfiguré

13. November 2024 um 07:10

La présidence de Donald Trump, marquée par son style de gouvernance non conventionnel et son approche centrée sur les intérêts américains, aurait des répercussions significatives sur les relations internationales et sur les pays du Maghreb, dont la Tunisie.

Dans un contexte global marqué par les rivalités géopolitiques, les tensions commerciales et une polarisation accrue, les choix de politique étrangère de Trump pourraient introduire des incertitudes. Tout en offrant des opportunités de repositionnement stratégique pour les pays maghrébins.

 

ZOOM 3 – Troisième incertitude : immigration et sécurité… des politiques plus restrictives

Les politiques migratoires et sécuritaires adoptées sous la présidence de Donald Trump ont marqué une volonté claire de restriction, avec un renforcement de la surveillance des frontières et un resserrement des conditions d’accès aux États-Unis pour certaines catégories de migrants.

Dans ce contexte, les pays du Maghreb se trouvent à la croisée des enjeux migratoires et sécuritaires. Avec des impacts potentiels tant pour leurs diasporas aux États-Unis que pour leur coopération en matière de sécurité.

 

  • Effets des restrictions sur l’immigration et l’impact sur les diasporas maghrébines

La présidence de Trump a introduit une série de mesures visant à limiter l’immigration aux États-Unis, avec une forte attention portée aux migrations en provenance de pays considérés comme des sources de risques potentiels pour la sécurité nationale.

Les diasporas maghrébines, constituées en majorité de communautés marocaines, algériennes et tunisiennes, pourraient faire face à des restrictions accrues pour les demandes de visas de travail, de regroupement familial ou même de visas étudiants. Ces restrictions risquent de réduire les opportunités de mobilité pour les Maghrébins. Ce qui pourrait affaiblir les liens économiques et culturels entre les diasporas et leurs pays d’origine.

Pour de nombreux Maghrébins, les États-Unis représentent une destination pour des opportunités académiques et professionnelles. Et ce, notamment dans des secteurs comme la technologie, l’ingénierie et les sciences. Cependant, des mesures restrictives pourraient freiner la participation des étudiants et des jeunes professionnels aux programmes d’échanges académiques ou de stages, réduisant ainsi le transfert de connaissances et d’expertise vers les pays du Maghreb.

La fermeture de certaines portes pourrait également limiter l’apport de fonds par les diasporas maghrébines vers leurs familles restées au pays. Ce qui aurait un effet indirect sur l’économie locale.

 

  • Effets de la priorité accordée à la sécurité et à la lutte contre le terrorisme

La politique de sécurité de l’administration Trump a fait de la lutte contre le terrorisme une priorité stratégique, renforçant les pressions sur les pays partenaires, y compris ceux d’Afrique du Nord, pour intensifier leur coopération sécuritaire. Cette priorité pourrait se traduire par des demandes accrues de la part des États-Unis pour que les pays du Maghreb renforcent leurs dispositifs de sécurité intérieure. Et ce, notamment en matière de contrôle aux frontières, de partage de renseignements et de surveillance des flux migratoires.

Toutefois, malgré l’intensification de la coopération en matière de sécurité, les pays du Maghreb pourraient ne pas recevoir en retour un soutien financier ou technologique significatif. En d’autres termes, ils seraient encouragés à augmenter leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme, sans pour autant obtenir les moyens nécessaires pour renforcer leur infrastructure sécuritaire. Ce manque de soutien pourrait aggraver la pression économique et logistique sur les gouvernements du Maghreb. Surtout si ces mesures de sécurité exigent des investissements considérables.

 

  • Effets des conséquences pour les relations bilatérales et la stabilité régionale**

L’absence de soutien financier ou technologique substantiel dans le cadre de la coopération sécuritaire pourrait mettre à mal les relations bilatérales entre les États-Unis et les pays du Maghreb. Ces derniers pourraient percevoir la coopération sécuritaire comme un engagement unilatéral, dans lequel ils assument les coûts opérationnels sans bénéficier des avantages de ressources ou de formation.

À long terme, ce déséquilibre pourrait affaiblir la stabilité régionale. Car les États du Maghreb seraient contraints de détourner des ressources de projets de développement vers des programmes sécuritaires. Et ce, au détriment des investissements dans les infrastructures, la santé ou l’éducation.

Par ailleurs, une pression sécuritaire accrue pourrait exacerber la surveillance des populations locales et engendrer des tensions internes, en particulier si des politiques de contrôle et de répression sont mal perçues par les citoyens.

Dans un contexte social souvent fragile, ces mesures pourraient générer des sentiments de frustration et d’injustice, affectant la confiance envers les gouvernements locaux.

 

  • Effets des répercussions sociales et perte de capital humain

Les politiques restrictives de Trump en matière d’immigration affectent également le capital humain du Maghreb.

De nombreux talents maghrébins, qui pourraient contribuer à des secteurs clés aux États-Unis ou y acquérir des compétences avancées avant de retourner dans leurs pays d’origine, pourraient voir leurs parcours compromis.

La limitation des échanges académiques et professionnels réduit les perspectives pour les jeunes générations et affaiblit la compétitivité des pays maghrébins, en freinant l’accès aux connaissances technologiques de pointe et aux réseaux internationaux.

Dans un monde globalisé, ces restrictions se traduisent par une forme d’isolement intellectuel, qui pourrait compromettre la capacité des pays maghrébins à rester compétitifs sur le marché international.

En privant les jeunes talents d’opportunités de développement à l’étranger, les États-Unis risquent de couper un lien essentiel entre les diasporas et leurs pays d’origine. Avec des conséquences de long terme pour le développement humain de la région.

 

En définitive, les politiques migratoires et sécuritaires restrictives de l’administration Trump posent des défis majeurs pour le Maghreb.

En limitant les opportunités de mobilité pour les diasporas et en exigeant une coopération sécuritaire sans soutien financier accru, ces mesures risquent d’affaiblir les relations bilatérales, de réduire le capital humain et d’accroître les pressions internes dans les pays du Maghreb.

Dans ce contexte, les gouvernements maghrébins devront naviguer avec prudence pour équilibrer leur engagement sécuritaire avec la protection de leurs intérêts économiques et sociaux. Tout en cherchant des partenariats alternatifs pour pallier les restrictions imposées.

 

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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Mary Trump : Portrait au vitriol d’une famille dysfonctionnelle au pouvoir

10. November 2024 um 08:50

Alors que Donald Trump retrouve la Maison-Blanche en tant que 47ᵉ président des États-Unis, l’ouvrage explosif de sa nièce, Mary Trump, ‘‘Trop et jamais assez’’, est réédité en format poche en France.

Djamal Guettala

Ce livre, paru pour la première fois en 2020, et réédité dans la collection Points, offre une analyse psychologique percutante de la famille Trump, révélant comment des décennies de dysfonctionnements familiaux et de manipulations ont façonné un chef d’État sans empathie ni remords. Un «menteur pathologique», dira la nièce de son oncle, qui vient d’être réélu à la présidence des Etats-Unis, la première puissance mondiale.

Mary Trump, psychologue clinicienne et fille de Freddy Trump, l’aîné marginalisé de la fratrie, retrace l’influence de son grand-père, Fred Trump, qu’elle dépeint comme un homme froid et manipulateur, qu’elle n’hésite pas à qualifier de sociopathe.

Froideur et manipulation

Dans cette atmosphère familiale toxique, où la vulnérabilité était méprisée, Donald Trump aurait appris très jeune que seule la brutalité mène à la réussite, écartant compassion et authenticité.

Dans son livre, Mary Trump décrit l’impact de cette éducation sur chacun des cinq enfants Trump, marqués à vie par un modèle de valeurs où l’égoïsme prime. Freddy, le père de l’autrice, en est l’exemple le plus tragique : incapable de se conformer aux attentes implacables de Fred Trump, il sombre dans des problèmes d’alcool qui le conduiront à une fin précoce.

Ce destin contraste avec celui de Donald, qui, terrorisé par son père, aurait, selon Mary, intégré les leçons de froideur et de manipulation de son père pour se forger l’armure d’un homme insensible, instable et manipulateur, qui n’hésite pas à se servir des autres pour parvenir à ses fins.

Avec ce récit de famille troublant, Mary Trump met en lumière les ressorts psychologiques d’un homme qui domine la scène politique mondiale. En rééditant son ouvrage alors que Donald Trump entame son deuxième mandat, elle alerte sur les risques d’un chef d’État façonné par un environnement familial où l’ambition démesurée écrase toute notion de bienveillance.

À la fois mémoires personnelles et analyse clinique, ‘‘Trop et jamais assez’’ est une plongée au cœur de la névrose d’une famille toute-puissante, qui éclaire sur les origines d’une personnalité qui continue de diviser l’Amérique et de mettre son pays et le monde sur un volcan.

Dérangeant et chaotique

«Cette captivante saga d’une famille malheureuse, racontée par Mary Trump, n’est pas qu’un simple aperçu de l’univers intime et dérangeant de son oncle. C’est également un révélateur exceptionnel du fonctionnement chaotique de l’administration Trump», écrit The Boston Globe à la sortie de ce best seller hors-normes, vendu à plus d’un million d’exemplaires en seulement 48 heures lors de sa parution aux États-Unis, et qui a secoué un moment la campagne présidentielle américaine sans parvenir à dissuader une majorité d’Américains de donner une nouvelle fois leur voix à un homme dangereux de tout point de vue.

‘‘Trop et jamais assez’’, de Mary Trump, éd. Albin Michel, 7 octobre 2020, 336 pages.

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La République islamique d’Iran face à l’ouragan Trump

09. November 2024 um 11:46

C’est la séquence géopolitique la plus attendue du nouveau mandat de Donald Trump et la question qui taraude partout dans le monde: Que va-t-il se passer avec la République islamique d’Iran après le retour au pouvoir du président républicain, qui avait ordonné, début janvier 2020, l’assassinat de Qassem Soleimani, le chef des Forces Al-Quds, unité d’élite des Gardiens de la révolution, et architecte de l’influence iranienne au Moyen-Orient ? Il a aussi accusé l’Iran de vouloir l’assassiner après les deux tentatives ratées durant la campagne électorale qui vient de s’achever. En même temps, l’ennemi irréductible de l’Iran, Benjamin Netanyahu, a l’oreille de son ami américain. Qu’en sera-t-il donc pour l’Iran?

Imed Bahri

Le Wall Street Journal a publié une étude préparée par Warren Strobel, Benoit Faucon et Lara Seligman dans laquelle ils affirment que le président récemment élu prévoit d’augmenter considérablement les sanctions contre l’Iran et d’étouffer ses ventes de pétrole dans le cadre d’une stratégie agressive visant à saper le soutien de Téhéran à ses groupes mandataires considérés violents au Moyen-Orient et à son programme nucléaire, selon des personnes proches. 

Le journal américain a indiqué que Trump avait adopté une ligne dure à l’égard de l’Iran au cours de son premier mandat en faisant avorter un accord entre six pays avec Téhéran -connu sous le nom de Plan d’action global commun- qui visait à limiter le développement du programme nucléaire de l’Ira. Il a également imposé ce qui a été décrit comme une stratégie de pression maximale dans l’espoir que l’Iran abandonnera ses ambitions d’obtenir l’arme nucléaire, cessera de financer et de former ce que les États-Unis considèrent comme des groupes terroristes et améliorera son bilan en matière de droits de l’homme.

Mais lorsqu’il prendra ses fonctions, le 20 janvier, l’approche de Trump à l’égard de l’Iran sera probablement influencée par le fait que des agents de la République islamique ont tenté de l’assassiner, lui et ses anciens conseillers à la sécurité nationale, après qu’ils aient quitté leurs fonctions, ont déclaré d’anciens responsables de l’administration Trump. L’Iran chercherait à se venger d’une frappe de drone américaine en 2020 qui a tué Qasem Soleimani, le chef des opérations paramilitaires secrètes iraniennes.

L’Iran dans une position de faiblesse

Mick Mulroy, un haut responsable du Pentagone au Moyen-Orient lors du premier mandat de Trump, a déclaré que «les gens ont tendance à prendre ces choses personnellement. S’il veut adopter une ligne dure à l’égard d’un pays en particulier ou d’un adversaire majeur spécifique, c’est bien l’Iran»

Des personnes proches des projets de Trump et en contact avec ses principaux conseillers ont déclaré que la nouvelle équipe agirait rapidement pour tenter d’étouffer les revenus pétroliers iraniens notamment en s’en prenant aux ports étrangers et aux négociants qui traitent du pétrole iranien. Cela recréerait la stratégie adoptée par le président élu lors de son premier mandat avec des résultats mitigés.

Un ancien responsable de la Maison-Blanche a déclaré: «Je pense que vous verrez les sanctions revenir, vous le verrez tenter d’isoler davantage l’Iran, diplomatiquement et financièrement. Je pense que l’on a l’impression que l’Iran est définitivement dans une position de faiblesse à l’heure actuelle et qu’il [Trump] a maintenant l’occasion d’exploiter cette faiblesse.»

Les responsables familiers avec le plan de Trump n’ont pas fourni des détails sur la manière spécifique d’augmenter la pression sur l’Iran.

Le WSJ a aussi indiqué qu’au cours des derniers mois, Israël a tué des dirigeants de groupes mandataires pro-iraniens à Gaza et au Liban et causé des dommages importants à la structure de direction de groupes tels que le Hezbollah et le Hamas. Il a également lancé des frappes contre l’Iran, en réponse à la salve de missiles iraniens ayant frappé Israël, qui a infligé de graves dommages aux capacités de Téhéran à produire des missiles et des défenses aériennes.

L’Iran s’est engagé à répondre à l’attaque israélienne du 26 octobre mais il n’est pas clair si la victoire électorale de Trump cette semaine modifiera les calculs de Téhéran ou son timing.

Trump cherchera à affaiblir davantage l’Iran

Brian Hook, qui a supervisé la politique iranienne au Département d’État pendant le premier mandat de Trump et est maintenant le responsable du département en charge de la transition vers l’administration Trump, a déclaré jeudi que le président élu n’avait aucun intérêt à chercher à renverser les dirigeants iraniens.

Toutefois, dans une interview accordée à CNN, Hook a noté que Trump s’était engagé à isoler l’Iran diplomatiquement et à l’affaiblir économiquement afin qu’il ne puisse pas financer toutes les violences commises par le Hamas, le Hezbollah, les Houthis au Yémen et d’autres groupes mandataires en Irak et en Syrie.

On s’attend généralement à ce que Hook obtienne un poste de haut niveau dans la sécurité nationale au cours du deuxième mandat de Trump. Au cours de son premier mandat, il a préconisé une campagne de pression maximale sur l’Iran. Les défenseurs de cette politique affirment que cela a réduit les fonds disponibles pour les services de sécurité de Téhéran. Mais il n’a pas réussi à arrêter les opérations iraniennes par l’intermédiaire de ses mandataires ni ses travaux nucléaires.

Les exportations de pétrole iranien ont augmenté l’année dernière dans le cadre de négociations discrètes pour libérer les Américains détenus par le régime ce qui a incité les Républicains à accuser l’administration Biden de ne pas appliquer pleinement les sanctions pétrolières actuelles ce que la Maison Blanche a démenti.

L’arme du pétrole pourrait bien être utilisée

Trump a réimposé une interdiction complète sur les exportations de pétrole brut iranien en 2019 et ses exportations sont tombées à 250 000 barils par jour début 2020 ce qui est bien en-dessous de leur niveau d’il y a deux ans mais après l’entrée en fonction de Biden, il a atteint son plus haut niveau depuis six ans en septembre de cette année.

Une fois de retour à la Maison Blanche, Trump pourrait être confronté au même dilemme que celui auquel Biden a été confronté : limiter les ventes de pétrole de l’Iran et d’autres adversaires comme le Venezuela mais risquer ainsi une hausse des prix du pétrole et déclencher une inflation.

Robert McNally, un ancien responsable américain de l’énergie, a déclaré que l’administration Trump pourrait imposer un embargo américain sur les ports chinois recevant du pétrole iranien ainsi que des sanctions visant les responsables irakiens qui financent des milices soutenues par l’Iran. Il a indiqué que estimations d’une application stricte de l’embargo pétrolier suffirait à réduire d’au moins 500 000 barils par jour principalement des achats de pétrole chinois.

«Ce sera une pression maximale version 2.0», a déclaré McNally qui dirige désormais le cabinet de conseil Rapidian Energy Group basé à Washington.

Helima Croft, stratège en chef des matières premières de la société canadienne RBC Capital Market, a déclaré que les principaux conseillers de Trump avaient exprimé leur ferme soutien à une frappe israélienne sur les installations nucléaires et énergétiques iraniennes. Une autre personne en contact avec l’équipe de Trump a déclaré que le nouveau président pourrait être moins enclin à s’opposer à une telle démarche d’Israël.

Biden a demandé et obtenu l’assurance d’Israël avant son attaque contre l’Iran le 26 octobre qu’il ne frapperait pas des sites nucléaires ou des infrastructures énergétiques car les États-Unis craignaient que cela entraînerait une hausse des prix du pétrole et une escalade régionale plus large.

Le président iranien Masoud Pezeshkian a déclaré mercredi soir que le résultat des élections américaines n’avait pas d’importance pour son pays.

L’agence de presse de la République islamique d’Iran a cité Pezeshkian disant: «Pour nous, peu importe qui a gagné les élections américaines car notre pays et notre système dépendent de notre force interne.»

Un accord diplomatique États-Unis-Iran n’est pas exclu

Toutefois, les responsables iraniens sont divisés sur la question de savoir si la République islamique peut résister à une pression économique supplémentaire.

«La situation pourrait devenir catastrophique pour l’industrie pétrolière iranienne», a déclaré un responsable pétrolier iranien ajoutant que la Chine achète déjà du brut iranien à prix réduit tandis que l’Iran souffre d’une pénurie de gaz naturel -utilisé pour le chauffage et l’industrie- en raison des années de sous-investissement.

Pour sa part, un diplomate iranien a déclaré que Téhéran compenserait les restrictions américaines en approfondissant ses partenariats commerciaux par le biais de l’Organisation de coopération de Shanghai, axée sur l’Asie et d’autres alliances. Il a ajouté qu’elle pourrait également répondre aux pressions en intensifiant son programme nucléaire ou en menaçant les installations pétrolières du Moyen-Orient.

Malgré l’hostilité mutuelle, certains qui ont travaillé avec Trump n’excluent pas de parvenir éventuellement à un accord diplomatique entre les États-Unis et l’Iran au cours de son deuxième mandat. Toutefois, Mike Mulroy a précisé, et c’est une précision de taille, que «Trump aime conclure des accords mais seulement si c’est son accord».

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La victoire de Donald Trump est celle de Benjamin Netanyahu

07. November 2024 um 11:40

Dans une lecture analytique du résultat de l’élection présidentielle américaine du 5 novembre 2024 préparée par Julian Borger, le journal britannique The Guardian affirme que la victoire du candidat républicain Donald Trump est synonyme de victoire pour le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Le président élu américain voulait que la fin de la guerre à Gaza n’ait lieu qu’après son élection et son entrée en fonction en janvier 2025, alors que sa position sur le programme nucléaire iranien n’est pas claire. Aussi son retour à la Maison Blanche a-t-il des implications importantes pour le Moyen-Orient et est considéré avant tout comme une victoire pour Netanyahu qui n’a pas caché sa préférence pour le Républicain.

Imed Bahri

Dans un souci de ne pas s’aliéner le vote juif américain, l’administration de Joe Biden a reporté ses pressions sur Netanyahu jusqu’après les élections et ce malgré la frustration croissante à son égard sur plusieurs sujets comme l’empêchement de l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza, sa campagne contre les Nations Unies, son obstruction à un accord de cessez-le-feu et la libération des prisonniers et le soutien de son gouvernement aux colons de Cisjordanie.

Les progressistes du Parti démocrate ont pour leur part appelé Biden à utiliser ses cartes d’influence contre Israël au cours des 13 derniers mois. La colère suscitée par l’utilisation de bombes américaines pour détruire Gaza a provoqué une réaction dans l’État du Michigan qui abrite la plus grande population arabo-américaine des États-Unis, un facteur qui a contribué à la défaite de Kamala Harris.

Même si les États-Unis voulaient libérer leur influence au Moyen-Orient, cela ne serait pas efficace. Le mois dernier, le secrétaire à la Défense Lloyd Austin et le secrétaire d’État Anthony Blinken ont écrit une lettre au gouvernement israélien fournissant des détails sur l’obstruction du gouvernement israélien aux efforts d’envoi de matériel humanitaire. La lettre fixait 30 jours à Israël pour revoir sa politique faute de quoi il serait confronté à une révision américaine de ses exportations d’armes vers ce pays. Ce choix a été fait après les élections afin que la chance des démocrates n’en soit pas affectée.

Les extrémistes israéliens sur un nuage

À la lumière des résultats des élections américaines, les menaces de l’administration Biden auront peu d’impact sur le gouvernement Netanyahu. Ce dernier attendra l’investiture de Trump le 20 janvier. Il est certain que la prochaine administration ne défendra pas l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (Unrwa) puisque l’administration Trump a interrompu son financement en 2018 et que cette décision n’a été annulée que trois ans plus tard sous l’administration Biden.

Les Nations Unies et tous les efforts de secours seront également confrontés à des problèmes de financement dans la région.

Le retour de Trump supprime, par ailleurs, un obstacle majeur à l’annexion potentielle par Israël de certaines parties de Gaza et de la Cisjordanie. Le prochain président a montré qu’il ne se soucie pas du droit international ni des résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu lorsqu’il s’agit d’Israël. N’oublions pas que son administration a reconnu la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan alors que le droit international considère qu’il s’agit d’un territoire syrien occupé.

On ne sait pas clairement qui dirigera la politique au Moyen-Orient dans la nouvelle administration Trump mais dans le groupe entourant le président élu se trouvent d’éminents partisans de la colonisation comme son gendre Jared Kushner qui a parlé du véritable potentiel immobilier de construction d’appartements sur la mer de Gaza. Il y a l’ancien ambassadeur en Israël David Friedman qui a postulé pour un nouveau poste dans la prochaine administration sous la forme d’un livre dans lequel il parlait du droit divin d’Israël à s’emparer de la Cisjordanie qu’il appelle la Judée Samarie. Souhait partagé par la première donatrice de Donald Trump, la milliardaire américano-israélienne Miriam Adelson. 

Le journal britannique a indiqué que le soutien et l’élan acquis par l’aile extrémiste du gouvernement israélien appelant au rattachement de la Cisjordanie constituent l’une des répercussions les plus évidentes sur le Moyen-Orient. Borger estime que le retour de Trump renforcera la position de Netanyahu dans son pays et augmentera probablement ses efforts visant à transformer Israël en un État illibéral. Netanyahu n’écoutera aucune voix à Washington lui demandant de modérer sa campagne visant à priver le système judiciaire de son indépendance.

Cependant, le retour à la Maison Blanche d’un allié de confiance de Netanyahu ne signifie pas qu’il aura les mains totalement libres. Contrairement à Biden, Trump ne craint pas que le Premier ministre israélien lui nuise politiquement dans son pays. Même si les nouvelles relations entre les États-Unis et Israël seront biaisées et que l’influence du nouveau président sera bien plus grande que celle de ses prédécesseurs.

Trump avait déjà clairement indiqué dans une lettre à Netanyahu au plus fort de la guerre à Gaza qu’il souhaitait que celle-ci se termine au moment où il prendrait ses fonctions le 20 janvier 2025. Évidemment, il accepterait une issue qui pencherait largement en faveur d’Israël y compris le contrôle militaire de la bande de Gaza. 

Le président sortant a également confirmé qu’il souhaitait un accord de cessez-le-feu au Liban si l’administration boiteuse de Biden ne parvient pas à un accord.

Seule incertitude, Netanyahu n’est pas sûr du soutien de Trump à sa priorité liée au dossier nucléaire iranien et à sa destruction. Tout conflit avec l’Iran peut impliquer les États-Unis et l’on sait que l’aversion pour les guerres étrangères est un élément essentiel de la politique étrangère du président élu. D’un autre côté, Netanyahu pourrait ne pas être en mesure de convaincre Trump de soutenir une attaque contre un pays qui, selon lui, prévoyait de l’assassiner.

L’Arabie saoudite se frotte les mains

Borger a souligné que l’Arabie saoudite est le deuxième vainqueur de la victoire de Trump car elle a investi massivement dans la famille Trump. Elle a désormais un allié fort à la Maison Blanche qui fera probablement pression en faveur d’un accord de normalisation saoudo-israélien qui serait ajouté aux Accords d’Abraham avec les autres États du Golfe.

Les responsables de l’administration Biden ont investi beaucoup de temps et d’énergie pour tenter de parvenir à un accord saoudo-israélien et soupçonnaient depuis le début que le prince héritier Mohammed Ben Salmane attendait Trump comme président pour le faire. Mais même pour le prince héritier, il ne sera pas facile de conclure un accord avec Netanyahu à un moment où Gaza est en train d’être détruite et où plus de 43 000 Palestiniens sont tués. Selon The Guardian, cette hésitation sera probablement temporaire et les forces croissantes de rapprochement entre certains États du Golfe, les États-Unis et Israël pourraient s’avérer plus fortes au cours des quatre prochaines années que les inquiétudes concernant le sort des Palestiniens.

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Donald Trump : le spectacle ne fait que commencer !  

07. November 2024 um 08:40

Qui l’aurait cru ? Quatre ans après avoir connu la débâcle face à Joe Biden, Donald Trump est sorti vainqueur du duel qui l’a opposé, le 5 novembre 2024, à Kamala Harris, colistière de ce dernier à la précédente élection. En gagnant haut la main, il a fait encore mieux ce qu’avait prédit les sondages qu’il n’a pas fini de détromper.

Dr Abderrahmane Cherfouh

Soutenu par des milliardaires comme Elon Musk et Peter Thiel, qui avaient engagé des sommes colossales dans cette campagne électorale, et au-delà de sa victoire qui relève du miracle, Trump sera immortalisé comme le premier «criminel» à être réélu président des États-Unis.

On sait que depuis l’ère Busch fils, la fonction présidentielle américaine a perdu de sa superbe. Traîné plusieurs fois devant la justice américaine, Trump est toujours arrivé, malgré des faits avérés, à s’en échapper et en sortir indemne.

Multipliant les scandales depuis son avènement sur la scène publique, Trump n’est pas seulement un politique c’est d’abord un homme d’affaires touche à tout : immobilier, cinéma, communication… fonctions qui lui ont permis d’être propulsé sur les devants de la scène américaine et devenir une vedette incontestable du show-business à l’américaine.

Quand tout est permis

Il faut dire que le processus électoral américain et la démocratie américaine d’une façon générale laissent à désirer et se caractérisent souvent par des arrangements opportuns avec l’éthique et la morale. Pour engranger des voix et essayer de gagner une élection, les politiciens d’aujourd’hui n’hésitent pas à vendre leur âme au diable. N’importe quel diable. Il n’y a plus vraiment de règle à respecter, ni de principe à suivre loyalement.

À ce titre, le spectacle que nous ont offert Trump et Harris restera gravé à jamais dans la mémoire des Américains et de l’humanité tout entière comme l’une des campagnes électorales les plus ordurières, marquées par des dérapages verbaux et des échanges d’insultes, au déshonneur des deux auteurs.

Depuis l’avènement des réseaux sociaux et de la prééminence du rôle de l’image, il n’y a de la place que pour les menteurs, les fourbes, les opportunistes ,les égocentristes, les escrocs, les cas pathologiques et les suprémacistes à l’image de Trump qui a réussi à en faire son terrain de jeu pour engranger argent, soutiens politiques et voix des électeurs, même parmi ses supposés adversaires.

Par ailleurs, la banalisation des idées xénophobes est un phénomène qui tend à se généraliser dans un pays qui se veut la référence et le modèle à suivre en matière de démocratie. Trump a en effet été réélu pour ses idées populistes, racistes et nauséabondes et il est vu de plus en plus comme un héros du franc-parler et un ennemi du système, lui qui est le fruit même de l’establishment dans ce qu’il a de plus détestable.

Un homme qui inquiète

En tout état de cause, ce qui se passe actuellement aux États-Unis dépasse la raison et défie la logique. La réélection de Trump en dépit de tout bon sens et sa fulgurante percée sur la scène américaine et mondiale vont constituer un tournant dans les équilibres géostratégiques mondiaux, suscitant l’inquiétude dans plusieurs capitales, tant l’homme paraît imprévisible, versatile et ne reculant devant aucun excès.

L’inquiétude vient de la légitimation électorale des discours racistes qui foisonnent partout dans le monde et des perspectives d’aggravation de la situation en Proche-Orient, où se poursuit le génocide du peuple palestinien, et en Europe, avec la guerre entre la Russie et l’Ukraine, pour ne citer que ces deux zones de tension. Elle vient aussi, et surtout, du caractère instable du nouveau président de la première puissance mondiale, qui a une grande responsabilité dans la gestion des affaires du monde. Espérons qu’après avoir fermé la parenthèse de la campagne électorale, il retrouvera une posture plus adaptée à sa fonction. Mais là aussi, on ose à peine l’espérer…

 * Médecin algérien basé au Canada.  

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