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Étudier aux États-Unis : attention à vos réseaux sociaux

10. August 2025 um 10:59

Vous envisagez de poursuivre vos études aux États-Unis ? Prenez garde à ce que vous publiez en ligne. À l’heure où l’Amérique de Donald Trump renforce son contrôle migratoire, les réseaux sociaux des étudiants étrangers sont désormais passés au peigne fin.

Critiques à l’encontre des États-Unis, positions politiques sensibles (comme la défense des Palestiniens ou la dénonciation des politiques migratoires ou commerciales de Trump) : autant de contenus susceptibles de compromettre un projet académique outre-Atlantique. Les autorités américaines exigent aujourd’hui l’accès aux comptes de réseaux sociaux des candidats aux visas étudiants, dans le but déclaré de « détecter toute hostilité envers les États-Unis ».

Résultat : les universités ne sont plus totalement libres d’accueillir des étudiants internationaux, indépendamment de leur origine, religion ou opinion.

Le média suisse RTS cite le cas de Kamil Lahlou, étudiant à l’EPFL, sélectionné pour un prestigieux projet de master dans un laboratoire affilié à Harvard. Une opportunité unique qu’il a finalement dû abandonner. En cause : le climat de surveillance imposé par l’administration Trump.

Selon RTS, « fin mai, dans un contexte de contestation politique et de manifestations propalestiniennes sur les campus américains, le président Trump ordonne la suspension des processus de visa étudiant ». À la reprise des procédures en juin, les autorités demandent aux candidats de rendre leurs comptes de réseaux sociaux publics afin d’en examiner le contenu.

Une demande perçue comme une intrusion par Kamil Lahlou : « C’est typiquement le genre de pratique qu’on associe à des régimes autoritaires. J’étais très surpris de voir ça aux États-Unis. Je n’avais pas envie de me soumettre à cela », explique-t-il.

Ce n’est pas seulement la surveillance qui l’a poussé à renoncer. L’incertitude qui règne actuellement dans le monde académique américain — coupes budgétaires, autocensure, pressions institutionnelles — a aussi pesé dans sa décision. « C’était très difficile à accepter, mais avec du recul, je pense avoir fait le bon choix ».

Pour Me Jaci Ohayon, avocate spécialisée en immigration américaine à Genève, cette mesure soulève de nombreuses questions : « Le tri des réseaux sociaux est confié au personnel consulaire, ce qui laisse une large part de subjectivité. Et les critères d’évaluation restent flous ».

Elle déplore une mise en place précipitée, sans cadre juridique précis. Avec ses confrères, elle tente actuellement d’identifier les « lignes rouges » à ne pas franchir pour éviter un refus de visa : quels types de contenus posent problème ? Existe-t-il des tendances récurrentes ? Comment orienter au mieux les futurs candidats ?

Toutes les universités américaines sont concernées par ces mesures, qui compromettent l’ouverture du pays aux talents internationaux. Malheureusement, peu d’établissements ailleurs dans le monde rivalisent avec la qualité académique offerte par les institutions américaines.

Il faudra donc composer avec ces restrictions, au moins jusqu’à la fin du mandat de Donald Trump. Et espérer qu’en 2028, un vent moins autoritaire soufflera sur la Maison Blanche.

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L’Arménie et l’Azerbaïdjan signent la paix au profit des Etats-Unis

09. August 2025 um 09:12

L’Arménie et l’Azerbaïdjan ont convenu de travailler à la création d’un corridor de transport clé supervisé par les États-Unis. 

Le président américain Donald Trump a accueilli à la Maison Blanche, vendredi 8 août 2025, les dirigeants de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan pour un « sommet de paix historique ».

Lors dudit événement, le Premier ministre arménien, Nikol Pashinyan, le président azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, et le président américain, Donald Trump, ont signé une déclaration conjointe axée sur l’ouverture d’une voie de transport clé dans la région dite « corridor de Zangezur ».

La route relie l’Azerbaïdjan à son enclave du Nakhitchevan à travers une étroite bande de terre située dans le sud de l’Arménie, qui longe la frontière du pays avec l’Iran.

Cette route, qui sera développée et exploitée par des entreprises américaines, sera baptisée « Route Trump pour la paix et la prospérité internationales ». Le président américain a déclaré que le fait que cette route porte son nom était « un grand honneur », affirmant toutefois qu’il « n’avait rien demandé ».

L’Arménie et l’Azerbaïdjan voisin sont deux anciennes Républiques soviétiques en proie à un conflit territorial concernant la région du Haut-Karabakh depuis la fin des années 1980. Cette région, majoritairement peuplée d’Arméniens, s’est séparée de Bakou (la capitale d’Azerbaïdjan)  au début des années 1990 à la suite d’une guerre ouverte. Ce territoire a été source de tensions constantes entre les deux pays, avec de multiples flambées de violence et des conflits de grande ampleur, avant que Bakou ne parvienne à reprendre le contrôle de la région par la force en 2023.

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Projet d’attentat en Belgique | Nizar Trabelsi sera-t-il renvoyé en Tunisie ?

Von: Yusra NY
09. August 2025 um 02:21

Extradé vendredi 8 août 2025 en Belgique après avoir été condamné en 2001 pour terrorisme puis incarcéré aux États-unis, Nizar Trabelsi pourrait être renvoyé en Tunisie.

Toutefois, Me Delphine Paci, l’avocate de l’ancien footballeur tunisien devenu membre d’Al-Qaida, affirme que ce dernier ne pourra pas être renvoyé dans son pays d’origine, estimant que cela constituerait une violation de l’arrêt rendu par la cour d’appel de Bruxelles.

« En vertu de conventions internationales, on ne peut pas expulser vers un pays vers lequel il y a un risque de torture… La Belgique doit les respecter. Donc, c’est totalement impossible d’expulser vers la Tunisie. Même si l’État belge décide de prendre des décisions dans ce sens, on va les contester et on verra évidemment ce que les juridictions disent », affirme Delphine Paci citée par les médias locaux.

Pour rappel, quelques jours après l’attaque du 11 septembre 2001 à New York, Nizar Trabelsi avait été arrêté dans la capitale belge puis condamné en 2004 pour un projet d’attentat contre la base militaire de Kleine-Brogel. Lors de son procès, il avait avoué son intention de tuer des soldats américains en poste dans cette caserne.

Condamné à 10 ans ferme, il purgeait sa peine dans une prison belge, mais la justice américaine a demandé son extradition arguant que les personnes visées par son projet d’attentat étaient américaines. Des juges belges avaient refusé son extradition, estimant que Nizar Trabelsi, a déjà été condamné en Belgique et ne pouvait faire l’objet d’un second jugement pour les mêmes faits.

Toutefois, le 3 octobre 2013, il est extradé vers les États-unis et placé à l’isolement total pendant dix ans, jusqu’à son procès, en mai 2023 quand la justice américaine l’a acquitté. il restera en détention, jusqu’à son extradition ce jour en Belgique.

Âgé de 55 ans, il pourrait être renvoyer en Tunisie d’autant qu’il ne dispose d’aucun droit de séjour en Belgique…

Y. N.

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Suisse : Trump taxe les lingots d’or d’un kilo

08. August 2025 um 11:23

On apprend que les États-Unis ont imposé des droits de douane sur les importations de lingots d’or d’un kilo. Une mesure qui menace de bouleverser le marché mondial de l’or et de porter un nouveau coup à la Suisse. Le pays étant considéré comme le plus grand centre de raffinage d’or au monde, rapporte le Financial Times.

Le journal cite à cet égard le Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis (CBP). Et plus précisément un document pertinent, qui mentionne la décision relative aux lingots d’or. Laquelle est datée du 31 juillet.

Tout d’abord, notons que les barres d’un kilogramme sont la forme la plus courante négociée sur le Comex. De même qu’elles constituent la majeure partie des exportations d’or de la Suisse vers les États-Unis.

A ce propos, relevons que les relations entre Washington et Berne se sont détériorées. Et ce, après que les États-Unis ont imposé de manière inattendue des droits de douane de 39 % sur les exportations en provenance de la Suisse.

Au final, cette décision porte un « nouveau coup dur » au commerce d’or de la Suisse avec les Etats-Unis. C’est ce qu’a déclaré Christoph Wild, président de l’Association suisse des fabricants et négociants en métaux précieux.

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Asim Munir, le nouvel homme fort du Pakistan, se rapproche de Donald Trump

08. August 2025 um 09:30

Au Pakistan, l’armée a toujours été puissante cependant des dynasties politiques ont souvent occupé le devant de la scène à l’instar des Bhutto et des Sharif ou bien des personnalités comme l’ancienne gloire du cricket Imran Khan mais aujourd’hui, l’homme dont tout le monde parle n’est ni le président Asif Ali Zardari (veuf de Benazir Bhutto) ni le Premier ministre Shahbaz Sharif qui a été reçu à déjeuner par le président américain mais le chef de l’armée le maréchal Asim Munir. Des signes positifs apparaissent notamment dans le domaine militaire après des années de tumulte entre Washington et Islamabad. En même temps, l’Inde semble tomber en disgrâce aux yeux du président américain.

Imed Bahri

Dans une enquête consacrée au nouvel homme fort du Pakistan, The Economist rapporte que le chef de l’armée pakistanaise, vivement critiqué pour son ingérence politique, ne souhaite rien d’autre que des relations privilégiées avec les États-Unis et les éloigner de l’Inde. 

Le magazine britannique indique que le déjeuner en privé entre le maréchal et Donald Trump après la brève guerre entre le Pakistan et l’Inde reflète un changement de la politique américaine concernant l’Inde, la Chine et le Moyen-Orient.

Le Pakistan, accablé par la dette et la violence des insurgés, avait été marginalisé de la scène géopolitique pendant une longue période, durant laquelle les États-Unis et d’autres pays riches courtisaient l’Inde, grande rivale d’Islamabad.

Après la détérioration des relations étroites entre les États-Unis et le Pakistan suite à l’assassinat du chef d’Al-Qaïda, Oussama ben Laden au Pakistan en 2011, Trump avait salué un nouvel accord commercial avec le Pakistan, qualifié l’Inde d’économie morte et lui a imposé des droits de douane de 25%.

Le Pakistan à un tournant

The Economist estime que les États-Unis et le Pakistan reconstruisent actuellement leurs relations en mettant l’accent sur le commerce, la lutte contre le terrorisme et les consultations sur la politique au Moyen-Orient. Les États-Unis pourraient à nouveau vendre des armes au Pakistan, qui reçoit actuellement environ les quatre cinquièmes de ses armes de Chine. Cela signifie que la politique pakistanaise est également à un tournant. 

Bien que l’ex-chef de gouvernement destitué et ancien joueur de cricket aujourd’hui emprisonné Imran Khan bénéficie toujours d’un large soutien populaire, la popularité du maréchal Munir a explosé depuis la guerre avec l’Inde et des rumeurs circulent selon lesquelles il pourrait également devenir président, inaugurant ainsi un quatrième mandat de régime militaire pour le Pakistan depuis son indépendance en 1947.

Le magazine britannique a averti que l’avenir du deuxième plus grand pays musulman du monde et ses relations avec l’Amérique, l’Inde et la Chine dépendent de plus en plus des souhaits précis du maréchal Munir. Le porte-parole de l’armée pakistanaise, le général Ahmad Sharif Chaudhry, a déclaré que les rumeurs d’une accession du maréchal à la présidence étaient «absurdes».

Un homme pieux et pragmatique

Contrairement à la plupart des commandants militaires, le maréchal est le fils d’un imam a été éduqué dans une école religieuse et connaît le Coran par cœur. Il est le premier chef d’état-major pakistanais à ne pas avoir reçu de formation aux États-Unis ou en Grande-Bretagne. Cependant, Chaudhry affirme qu’il connaît parfaitement l’Occident et s’oppose fermement aux groupes djihadistes opérant sur le sol pakistanais.

Certains de ceux qui ont rencontré le chef d’état-major le décrivent comme un homme pieux et pragmatique, s’intéressant vivement à l’économie et admirant les efforts de modernisation menés par le prince héritier Mohammed ben Salmane en Arabie saoudite. Ils le décrivent également comme vindicatif, colérique et doté d’un plus grand goût du risque que son prédécesseur qui privilégiait une diplomatie discrète, finalement vaine avec l’Inde.

Dans un discours prononcé par le maréchal Bhutto avant la récente guerre avec l’Inde, certains ont suggéré qu’il improvisait lorsqu’il évoquait l’impossibilité d’une coexistence hindoue-musulmane au sein d’un seul État, décrivant le Cachemire comme la «veine de l’Inde». Chaudhry a déclaré que le maréchal a exprimé ce qu’il représente et ce pour quoi il est prêt à mourir, en partie en réponse à la montée du nationalisme hindou en Inde, porté par le Premier ministre Narendra Modi.

Si les ambitions politiques d’Asim Munir sont incertaines, certains spéculent sur sa possible accession prochaine à la présidence, capitalisant sur sa popularité nationale et le penchant de Trump pour les hommes forts. Cela consoliderait son pouvoir et atténuerait le risque qu’un gouvernement civil moins obéissant le remplace à la tête de l’armée à l’expiration de son mandat actuel en 2027.

Le journal s’attend à ce que le maréchal bénéficie du soutien américain, après avoir récemment été salué pour avoir tué et capturé des dirigeants d’une branche locale de l’État islamique.

A mi-chemin entre les Etats-Unis et la Chine

Le Pakistan est également présenté comme pouvant promouvoir les intérêts américains auprès de l’Iran et ses efforts pour persuader davantage de pays musulmans d’établir des relations diplomatiques avec Israël.

Les États-Unis ont en effet assoupli leurs critiques à l’égard du programme pakistanais de missiles balistiques à longue portée, que les responsables de l’administration de l’ancien président Joe Biden considéraient comme une menace pour l’Amérique. Ils ont également repris certains programmes d’aide et envisagent de vendre des armes, notamment des véhicules blindés et des lunettes de vision nocturne, pour aider le Pakistan à combattre les insurgés locaux.

The Economist conclut que le maréchal souhaite construire une relation plus durable et multiforme avec les États-Unis, malgré le climat d’investissement défavorable au Pakistan et la méfiance mutuelle entourant la lutte antiterroriste. Cela intervient à un moment où le Pakistan s’efforce de garantir que sa relation avec les États-Unis ne se fasse pas au détriment de la Chine.

Quant à son ennemi, l’Inde, le maréchal Munir Asim souhaite l’amener à la table des négociations, même si son Premier ministre, Narendra Modi, est déterminé à résister et s’est engagé à répondre à toute nouvelle «attaque terroriste» par une nouvelle action militaire.

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Les exportations chinoises vers les États-Unis chutent de 6,1 % en juillet

07. August 2025 um 16:48

Les exportations chinoises vers les États-Unis ont chuté de 6,1 % entre juillet et juin, malgré la trêve dans la guerre commerciale entre les deux plus grandes économies du monde, qui ne sont pas encore parvenues à un accord durable à même de régler leurs différends commerciaux. « La Chine n’est pas un bon partenaire commercial, car elle échange beaucoup avec nous, mais nous n’en avons pas avec elle », dixit Trump.

La Chine a exporté des marchandises d’une valeur cumulée de 35,8 milliards de dollars vers les États-Unis en juillet, contre 38,2 milliards de dollars en juin, selon les données des douanes chinoises publiées ce jeudi 7 août.

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La course à l’IA bat son plein dans le monde du renseignement

07. August 2025 um 13:30

À un moment charnière de l’histoire technologique mondiale, le lancement par l’entreprise chinoise DeepSeek d’un grand modèle de langage*, considéré comme l’un des meilleurs au monde, a coïncidé avec l’investiture de Donald Trump à la présidence des États-Unis sonnant ainsi l’alarme dans les milieux du renseignement américain. Les Américains craignent non seulement de perdre la pole position en matière d’intelligence artificielle (IA) mais aussi son utilisation dans le monde du renseignement.  (Illustration : Ben Jones).

Imed Bahri

Le magazine britannique The Economist rapporte dans une enquête consacrée à la course à l’IA dans le domaine du renseignement que Trump a qualifié le lancement du grand modèle de langage de DeepSeek de «signal d’alarme» tandis que Mark Warner, vice-président de la commission sénatoriale du renseignement, a reconnu que la communauté du renseignement américain était «surprise» par la rapidité des progrès de la Chine. 

L’année dernière, l’administration Biden a exprimé sa crainte que les espions et les soldats chinois ne dépassent l’adoption rapide de l’IA et a lancé un plan d’urgence pour renforcer la dépendance des secteurs du renseignement et de l’armée à cette technologie.

The Economist explique que le plan prévoit notamment d’ordonner au Département de la Défense américain (le Pentagone), aux agences de renseignement et au Département de l’Énergie (responsable de la production d’armes nucléaires) d’intensifier leurs expérimentations avec les derniers modèles d’IA et de renforcer leur coopération avec des laboratoires privés de premier plan tels qu’Anthropic, Google DeepMind et OpenAI.

Washington met le paquet

Concrètement, le 14 juillet, le Pentagone a attribué des contrats d’une valeur maximale de 200 millions de dollars chacun à ces entreprises, ainsi qu’à XAI, propriété du milliardaire Elon Musk, pour développer des modèles d’IA agentique capables de prendre des décisions, d’apprendre en continu des interactions et d’effectuer plusieurs tâches en les décomposant en étapes et de contrôler d’autres appareils tels que des ordinateurs ou des véhicules.

Toutefois, cette course, selon The Economist, ne se limite pas au Pentagone. Les modèles d’IA se répandent rapidement au sein des agences de renseignement, utilisés pour analyser des données classifiées et interagir avec des informations sensibles.

Des entreprises ont également développé des versions modifiées de leurs modèles, capables de gérer des documents classifiés, de maîtriser des langues et dialectes sensibles aux besoins du renseignement et de les exécuter sur des serveurs déconnectés de l’Internet public.

En janvier dernier, Microsoft a annoncé que 26 de ses produits de cloud computing avaient été approuvés pour une utilisation par les agences de renseignement.

En juin, Anthropic a annoncé le lancement de Claude Gov, un nouveau chatbot spécialement conçu pour l’armée et les agences de renseignement américaines. L’entreprise a souligné qu’il était déjà largement utilisé par toutes les agences de renseignement américaines, aux côtés d’autres modèles issus de laboratoires concurrents.

D’autres nations s’engouffrent dans la brèche

Les États-Unis ne sont pas les seuls à suivre cette évolution. Le magazine rapporte que la Grande-Bretagne cherche à rattraper le train en marche et cite une source britannique haut placée qui a confirmé, sous couvert d’anonymat, que tous les membres de la communauté du renseignement du pays avaient désormais accès à des modèles de langage hautement classifiés.

En Europe, l’entreprise française Mistral, leader et quasi unique entreprise d’IA en Europe, s’est associée à l’Agence militaire d’intelligence artificielle du pays pour développer le modèle Saba, entraîné à partir de données du Moyen-Orient et d’Asie du Sud et parlant couramment l’arabe et d’autres langues régionales comme le tamoul.

En Israël, le média +972 Magazine a rapporté que l’utilisation du modèle GPT-4 d’OpenAI par l’armée a été multipliée par 20 depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, ce qui témoigne de l’adoption rapide de ces modèles dans des contextes militaires réels.

Malgré cette activité frénétique, les experts du secteur reconnaissent que l’adoption de l’IA par les agences de sécurité reste modeste. Katrina Mulligan, responsable des partenariats de sécurité chez OpenAI, affirme que l’adoption de l’IA n’a pas encore atteint le niveau souhaité.

Même avec des pôles d’excellence, comme l’Agence nationale de sécurité américaine, de nombreuses agences restent à la traîne, soit parce qu’elles ont conçu leurs propres systèmes d’exploitation soit en raison de la prudence bureaucratique à adopter des mises à jour rapides des modèles courants.

Refonte de la mission de renseignement

Certains experts estiment que la véritable transformation ne réside pas dans la seule utilisation des chatbots mais dans la refonte de la mission de renseignement elle-même, comme le souligne Tarun Chhabra, ancien fonctionnaire du Conseil national de sécurité et actuel directeur de la politique de sécurité chez Anthropic.

D’autre part, les organismes de recherche mettent en garde contre les attentes excessives placées dans ces modèles. Le docteur Richard Carter de l’Institut Alan Turing en Grande-Bretagne estime que le principal problème réside dans les «hallucinations» que produisent les modèles –des réponses inexactes ou trompeuses– qui constituent un risque majeur dans un environnement exigeant une fiabilité absolue. Le taux d’hallucination dans le dernier modèle d’IA produit par OpenAI a atteint environ 8%, un taux supérieur aux modèles précédents.

Selon The Economist, ces inquiétudes s’inscrivent dans les réserves des fondateurs du projet, notamment au sein d’agences comme le Service britannique de renseignement et de sécurité (GCHQ), qui compte parmi ses ingénieurs des personnes sceptiques face aux nouvelles technologies non testées.

Cela rejoint un débat plus large sur l’avenir de l’IA. Le docteur Carter fait partie de ceux qui estiment que la structure des modèles de langage général actuels n’est pas adaptée au type de raisonnement causal qui leur permet une compréhension solide du monde. Selon lui, la priorité des agences de renseignement devrait être d’inciter les laboratoires à développer de nouveaux modèles basés sur des styles de pensée et de raisonnement différents.

Inquiétudes quant à la supériorité de la Chine

Malgré la réticence des institutions occidentales, les inquiétudes grandissent quant à la supériorité potentielle de la Chine. Philip Reiner, de l’Institut pour la sécurité et la technologie de la Silicon Valley, déclare: «Nous ignorons encore dans quelle mesure la Chine utilisera DeepSeek dans les domaines militaire et du renseignement. L’absence de contraintes éthiques strictes de la Chine pourrait lui permettre d’extraire des informations plus pertinentes plus rapidement»

Face à ces inquiétudes, le 23 juillet, l’administration Trump a ordonné au ministère de la Défense et aux agences de renseignement de procéder à des évaluations périodiques du niveau d’adoption de l’IA au sein des institutions de sécurité américaines par rapport à des concurrents comme la Chine et de développer un mécanisme d’adaptation continue.

Les observateurs s’accordent presque sur un point fondamental: le plus grand danger ne réside pas dans la précipitation des États-Unis à adopter l’IA mais dans le fait que leurs institutions restent bloquées dans leurs vieux schémas bureaucratiques.

«Ce qui m’inquiète vraiment, c’est que nous gagnions la course à l’intelligence artificielle générale (IAG) mais perdions celle de son adoption effective», déclare Katrina Mulligan.

* Le modèle de langage est un type d’intelligence artificielle conçu pour comprendre, générer et traiter le langage humain.

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USA : entrée en vigueur des droits de douane de 50 % sur les produits brésiliens

06. August 2025 um 13:01

Les droits de douane de 50 % imposés sur une grande partie des marchandises importées du Brésil sont entrés en vigueur, mercredi 6 août, sept jours après la signature du décret prévoyant cette mesure par le président américain Donald Trump.

Alors qu’initialement le Brésil n’allait pas devoir faire face à des droits de douane supplémentaires au-delà des 10 % appliqués actuellement à une grande partie des produits importés sur le marché américain, le président Trump les a augmentés à 50 %, un niveau plus élevé que tout autre pays.

Le républicain exprime sa colère face aux poursuites engagées contre l’ancien président d’extrême droite du Brésil, Jair Bolsonaro, par la justice brésilienne pour tentative de coup d’État après sa défaite à l’élection présidentielle de 2022. Ce dernier est désormais assigné à résidence surveillée.

Les poursuites, que Trump a qualifiées de « chasse aux sorcières », ont également conduit à l’imposition de sanctions américaines au juge de la Cour suprême fédérale brésilienne, Alessandro G. Morais…

Bien que les droits de douane aient provoqué une forte réaction à Brasilia, le président Lula da Silva dénonçant une attaque américaine contre la « souveraineté nationale » de son pays, son gouvernement semble minimiser l’impact qu’ils auront.

En partie parce que le décret de Donald Trump prévoit des exemptions pour certaines catégories de biens, du jus d’orange à l’énergie en passant par l’industrie aéronautique. En revanche, d’autres secteurs clés, comme celui du café, seront confrontés à des droits de douane de 50 %.

Cependant, selon le gouvernement brésilien, seulement 36 % des produits exportés par le pays vers le marché américain sont soumis aux nouveaux droits de douane.

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En Tunisie, les droits de douane américains se feront sentir sur de nombreux fronts

06. August 2025 um 08:58

Pour les producteurs tunisiens, la principale préoccupation concernant l’imposition des droits de douane par Donald Trump n’est pas la perte de revenus ou de parts de marché auprès des consommateurs américains. Ils craignent plutôt les dommages que ces impositions causeront aux relations qu’ils ont durement cultivées. (Ph. L’huile d’olive est le principal produit d’exportation de la Tunisie vers les États-Unis).

Sabina Henneberg *

Depuis le début du mois, les États-Unis ont commencé à imposer un droit de douane de 25 % sur toutes les marchandises importées de Tunisie. Dans une lettre officielle envoyée le 7 juillet, Washington a invoqué l’excédent commercial «à long terme et très persistant» de ce pays d’Afrique du Nord avec les États-Unis comme raison de cette taxe.

Bien que la Tunisie ne soit pas un partenaire commercial majeur des États-Unis, cette décision met en évidence un changement plus large de la politique commerciale américaine, qui privilégie les équilibres bilatéraux à court terme aux relations économiques et sécuritaires de longue date. Pour les petites économies comme la Tunisie, les implications sont importantes.

Opportunités manquées

La Tunisie compte 12 millions d’habitants. Ses principales exportations sont les pièces automobiles, le textile, l’habillement, le pétrole et les produits agricoles. Seulement 3 % des exportations tunisiennes sont destinées aux États-Unis. En 2024, la Tunisie a enregistré un excédent commercial de 621 millions de dollars avec les États-Unis, selon les données du recensement américain. Cette même source indique qu’au cours des dernières années, les importations tunisiennes en provenance des États-Unis ont parfois dépassé les exportations, ce qui suggère que les échanges commerciaux entre les deux pays sont globalement équilibrés.

L’huile d’olive est le principal produit d’exportation du pays vers les États-Unis. Pour les producteurs, la principale préoccupation concernant les droits de douane n’est pas la perte de revenus ou de parts de marché auprès des consommateurs américains. Ils craignent plutôt les dommages qu’ils causeront aux relations qu’ils ont durement cultivées. L’un d’eux estime qu’à l’origine de son entreprise et de ses produits se trouve un héritage culturel qui a permis à la Tunisie d’être le premier pays arabe, sous la présidence d’Habib Bourguiba (1956-1987), à interdire la polygamie et à réduire considérablement le taux d’analphabétisme chez les filles. Bloquer soudainement le commerce bilatéral menace une amitié de plus de 200 ans entre les deux pays, ancrée dans des valeurs occidentales communes et une vision qui a façonné l’identité tunisienne.

Pour d’autres exportateurs, les droits de douane représentent une occasion manquée. Cela concerne en particulier les petits collectifs d’artisans, qui ont bénéficié de fonds américains pour développer leurs marchés en Amérique du Nord. Les exportations de produits tunisiens en bois d’olivier, notamment des bols et autres articles de cuisine, ainsi que des pièces décoratives sculptées dans des troncs d’olivier, ont commencé à augmenter grâce à la baisse des exportations de produits similaires en provenance des pays d’Europe du Sud, qui ont adopté la récolte mécanique des olives. La menace des droits de douane aurait commencé à avoir un effet dissuasif sur ces artisans, qui doivent désormais se tourner vers d’autres marchés pour développer leurs exportations.

Effets néfastes

L’économie tunisienne est déjà en difficulté, en raison de décennies de politiques inefficaces. Après la révolution du «Printemps arabe» de 2011, les gouvernements successifs ont reporté les réformes qui auraient permis d’attirer les investissements, laissant le pays avec un endettement élevé. Bien que des secteurs importants comme le tourisme aient commencé à se remettre de l’impact de la pandémie de Covid-19 et que le gouvernement ait reconnu la nécessité de relancer les industries du phosphate et de l’énergie, l’endettement de la Tunisie a continué d’augmenter.

Le 22 juillet, lors d’une visite officielle du conseiller spécial américain pour le Moyen-Orient et l’Afrique, Massad Boulos, et du secrétaire d’État adjoint pour l’Afrique du Nord, Josh Harris, le président tunisien Kaïs Saïed a déclaré à ses invités que son pays avait décidé de diversifier ses partenariats stratégiques «pour servir les intérêts de son peuple». Cette remarque sur les partenaires stratégiques fait sans aucun doute allusion à la Russie et à la Chine; la Tunisie semble également approfondir ses relations avec l’Iran.

Les commentaires de Saïed ne doivent pas nécessairement être interprétés comme une réponse directe à la menace de droits de douane de Trump. Le président tunisien s’adressait au profond sentiment pro-palestinien de sa population et a peut-être choisi d’adopter une position farouchement anti-américaine, même sans la lettre du 7 juillet. Il a également régulièrement évoqué la réorientation des partenariats stratégiques de son pays. Parallèlement, les relations américano-tunisiennes ont souffert, leur trajectoire démocratique s’étant progressivement dégradée.

Mais le résultat est clair : ce pays arabe, connu pour son adhésion historique aux valeurs occidentales, pour avoir été le premier à abolir l’esclavage, pour avoir mis l’accent sur l’égalité entre les hommes et les femmes et pour avoir eu, de 2014 à 2022, la constitution la plus libérale du monde arabe, poursuit à toute vitesse sa réorientation, loin de l’alignement et des idéaux occidentaux.

Chercheuse principale au Washington Institute et directrice de son programme de recherche junior.

Traduit de l’anglais.

Source : Arab Gulf Business Insight.

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Mike Huckabee, le cadeau de Trump aux Israéliens

06. August 2025 um 08:02

Il est plus pro-israélien que les Israéliens eux-mêmes. Donald Trump a dit de lui: «Personne n’aime Israël plus que lui». Il s’agit de l’ultra-sioniste Mike Huckabee, ambassadeur des États-Unis en Israël. Il a été gouverneur de l’Arkansas, candidat à la primaire républicaine pour l’élection présidentielle américaine mais surtout et avant tout il est pasteur évangélique. Il s’inscrit dans la lignée du pasteur Billy Graham surnommé « Le pape des Évangéliques » qui avait fait du soutien à Israël et de l’influence politique les deux moteurs de cette Église devenue incontournable aux États-Unis.

Imed Bahri 

Dans une enquête du New York Times (NYT) consacrée à Mike Huckabee, Elisabeth Bumiller indique qu’il est le premier pasteur évangélique à occuper le poste d’ambassadeur des États-Unis en Israël, une nomination qui a réjoui le gouvernement de Benjamin Netanyahu et les Évangéliques. 

Au milieu de la condamnation internationale de la guerre de Gaza qui dure depuis près de deux ans et de l’indignation suscitée par la famine qui s’aggrave, les défenseurs d’Israël critiquent désormais le pays, à l’exception de Huckabee. Même après que son patron, Donald Trump, a contredit Netanyahu et confirmé l’existence d’une véritable famine à Gaza, Huckabee n’a pas fait de même.

«Il y a de la faim et de graves problèmes doivent être résolus», a déclaré Huckabee depuis sa résidence du centre de Jérusalem. Il a toutefois ajouté: «Ce n’est pas comme au Soudan, au Rwanda ou dans d’autres endroits où il y a eu une famine massive»

Le ministère de la Santé de Gaza a pourtant annoncé que des dizaines de personnes dont de nombreux enfants étaient mortes de malnutrition. On ignore combien d’autres souffrent d’autres maladies.

Huckabee a également défendu la très controversée Fondation humanitaire de Gaza, une organisation «humanitaire» dirigée par son vieil ami Johnnie Moore, un autre chrétien évangélique. Cette organisation, soutenue par Israël et largement gérée par des mercenaires américains, a été vivement critiquée pour les tirs des forces israéliennes à proximité de ses sites de distribution alimentaire. Pour Huckabee, «l’opération a été un immense succès»

Comme les Israéliens, il a reproché aux Nations Unies de ne pas avoir fourni davantage d’aide, tandis que l’Onu accuse les restrictions militaires israéliennes d’entraver sa capacité à opérer à Gaza.

Briefé par l’armée israélienne

Vendredi, sous haute sécurité, Huckabee a accompagné Steve Witkoff, l’envoyé spécial de Trump pour le Moyen-Orient, lors d’une visite sur un site de la Fondation humanitaire pour Gaza Gaza afin de «se faire une idée précise de la distribution alimentaire à Gaza», selon une publication sur les réseaux sociaux. Il a ajouté que Witkoff et lui avaient reçu un briefing de l’armée israélienne et ont parlé à des personnes sur le terrain sans les identifier.

«Où est le tollé contre le Hamas?», a demandé Huckabee. La semaine dernière, il a qualifié de «révoltante» la condamnation par plus d’une vingtaine de pays, dont des alliés des États-Unis, des livraisons d’aide au compte-gouttes d’Israël à Gaza. Et a minimisé le déclin du soutien à Israël parmi certains Evangéliques et les partisans de Trump comme la députée républicaine de Géorgie Majorie Taylor première républicaine à qualifier la situation à Gaza de génocide, affirmant qu’il ne s’agissait «pas d’une tendance à long terme». Pour lui, ces critiques sont conjoncturelles et non un changement de position à l’endroit de l’État hébreu. 

Le premier voyage de Huckabee en Israël eut lieu avec un ami en 1973 alors qu’il avait 17 ans. Il se souvient qu’il y avait encore de vieilles voitures russes sur les routes ainsi que des moutons et des ânes à Jérusalem.

Marcher là où le Christ a marché

Ce voyage laissa une impression durable sur ce jeune homme originaire de Hope, en Arkansas. «C’était une expérience spirituelle pour moi et c’était comme se retrouver dans des lieux dont j’avais lu les récits toute ma vie dans la Bible», a-t-il déclaré dans une interview. Au cours du demi-siècle suivant, il s’engagea dans le service religieux et civique, fut gouverneur de l’Arkansas, se présenta deux fois à la présidence et effectua une centaine de voyages supplémentaires en Israël dont beaucoup comme guide pour des groupes chrétiens très actifs. «Nous marchions là où le Christ a marché», déclara Huckabee.

Aujourd’hui, sa nomination est une victoire pour les chrétiens évangéliques américains, un segment puissant de la base politique de Trump, qui croient depuis longtemps en Israël comme la terre promise aux Juifs par Dieu dans la Bible. Beaucoup considèrent également Israël comme le centre des prophéties bibliques, qui, selon eux, ouvriront la voie à la seconde venue du Christ.

Huckabee continue de s’occuper de ces groupes de visiteurs. Mi-juillet, il a adressé une lettre de colère au ministre israélien de l’Intérieur, se plaignant des retards bureaucratiques dans la délivrance de visas pour Israël aux groupes évangéliques américains. Ces groupes, selon Huckabee, «donnent de millions de dollars consacrés à la lutte contre l’antisémitisme et soutiennent concrètement les causes israéliennes». La situation a été résolue après que Huckabee a menacé d’appliquer un «traitement similaire» aux Israéliens demandant un visa pour les États-Unis.

Cependant, Huckabee est aussi un cadeau de l’administration Trump à Netanyahu qui subit une pression croissante pour mettre fin à la guerre à Gaza. Il y a deux semaines, il a assisté au procès pour corruption de Netanyahu et, dans une intervention inhabituelle qu’il a qualifiée d’acte d’amitié, il a accusé les juges qui présidaient le procès de partialité. Il a déclaré: «C’est sans précédent qu’en plein mandat, dans une période très difficile, vous passiez autant de temps à siéger dans un tribunal souvent devant des juges totalement iniques». Le mois dernier, Trump a publié sur les réseaux sociaux un appel à l’annulation immédiate du procès de Netanyahou.

Partisan de longue date des colonies en Cisjordanie

Huckabee, partisan de longue date des colonies juives en Cisjordanie, qui avait déclaré en 2008 que «les Palestiniens n’existent pas» a eu des contacts avec certains Palestiniens. Il a récemment rencontré Hussein al-Cheikh, le numéro deux de l’Autorité palestinienne. Il a appelé Israël à enquêter sur le meurtre d’un adolescent palestino-américain par des colons, qu’Huckabee a qualifié d’acte terroriste.

Mais il a fait preuve de prudence dans la transmission de ses messages. Dans un SMS adressé à Trump, publié par la Maison Blanche cinq jours avant la décision du président de bombarder les installations nucléaires iraniennes, il a écrit: «Dieu vous a sauvé à Butler, en Pennsylvanie, pour que vous soyez le président le plus influent du siècle, peut-être de tous les temps. De nombreuses voix s’adressent à vous, Monsieur, mais une seule compte: la sienne (la voix de Dieu)».

L’ambassadeur des Etats-Unis à Israël a récemment passé une heure au téléphone avec la mère d’un détenu israélien à Gaza. il a déclaré lui avoir parlé de son fils : «Je ne peux pas arranger les choses. J’aurais bien aimé bien le faire», ajoutant que le moins qu’il puisse faire était donc «d’écouter, juste écouter»

Deux mois après son arrivée à Jérusalem, Israël a lancé des frappes aériennes sur l’Iran et les deux pays se sont engagés dans une guerre de 12 jours. Huckabee, comme presque tout le monde en Israël, a passé des heures dans une pièce sécurisée et fortifiée. Il s’agissait de la petite buanderie de la résidence de l’ambassadeur, où il se retirait plusieurs fois par nuit avec sa femme, son équipe de sécurité et ses deux chiens. «J’étais comme un zombie», a-t-il déclaré.

En juin, Huckabee a déclaré à la BBC que l’établissement d’un État palestinien au Moyen-Orient relevait de la responsabilité des pays musulmans car ils ont une superficie 644 fois supérieure à celle d’Israël. Interrogé sur le lieu d’un État palestinien: «Je ne sais pas».

Huckabee n’a pas été directement impliqué dans les négociations intermittentes de cessez-le-feu à Gaza avec le Hamas, auxquelles participaient Steve Witkoff et Ron Dermer, le bras droit de Netanyahu. Il a indiqué interagir régulièrement avec le secrétaire d’État Marco Rubio qui était coprésident de sa campagne en Floride lors de sa campagne présidentielle de 2008.

Sa valeur unique en tant qu’ambassadeur, du moins aux yeux de ses partisans à Jérusalem et à Washington, réside dans sa relation étroite avec les dirigeants israéliens et ses liens de plusieurs décennies avec le pays. «Il amène des cars entiers d’Évangéliques en Israël deux fois par an», a déclaré Yehiel Leiter, l’ambassadeur d’Israël à Washington.

Malgré ses liens bien connus avec Israël, le pasteur Jack Sara, évangélique palestinien et président du Bethlehem Bible College en Cisjordanie occupée, a exprimé sa déception face au manque de contacts de Huckabee: «Nous ne sommes pas dans son radar. Nous nous sentons ignorés»

En mars, plus de 65 organisations de gauche, religieuses et de défense des droits humains, dont des groupes chrétiens, juifs et musulmans, ont exhorté le Sénat à rejeter la nomination de Huckabee comme ambassadeur en Israël. Ils ont fait valoir qu’il n’était pas qualifié pour ce poste en raison de ses «opinions extrémistes soutenant le génocide perpétré par le gouvernement israélien contre les Palestiniens et que sa nomination enhardirait les opposants à la paix et accentuerait les divisions, au lieu de favoriser le dialogue et une compréhension constructive». Ils n’ont pas été entendus. 

La prophétie de la fin des temps

Il y a cinq ans, dans le documentaire ‘‘Until the Kingdom Comes’’, la réalisatrice israélienne Maya Zinstein explorait ce qu’elle appelait «l’alliance contre nature» entre les Évangéliques américains et les colons juifs religieux en Cisjordanie. En se concentrant sur une église du Kentucky, elle a montré comment les Évangéliques prodiguent argent et soutien politique aux colons, ce qui, selon elle, favorise leur prise de contrôle de la Cisjordanie.

En revanche, les Évangéliques se rapprochent de l’accomplissement d’une prophétie de la fin des temps: la seconde venue du Christ ne peut se produire sans le retour de tous les Juifs en Terre Sainte. La prophétie envisage ensuite sept années de guerre ou tribulation après lesquelles les Juifs devront accepter Jésus ou être condamnés à l’enfer.

Le film met en scène des Evangéliques et des Israéliens de droite qui, malgré leurs divergences de vues sur la fin des temps, entretiennent une relation fondée sur l’intérêt mutuel. Dans une interview, Zinstein a raconté sa perplexité lorsque des Évangéliques américains lui ont dit qu’ils l’aimaient, jusqu’à ce que l’un d’eux lui explique: «Tu es la clé. Sans toi, Jésus ne reviendra pas».

Tous les Evangéliques ne croient pas à cette prophétie et Huckabee n’a pas exprimé son opinion à ce sujet. Il a déclaré jouant les modestes: «J’en savais beaucoup sur la fin du monde à 18 ans. Mais plus je vieillis, moins j’en sais, car c’est un mystère pour Dieu».

Prenant sa mission très au sérieux, Huckabee affirme: «Ma vie en Israël est une opportunité pour servir mon pays et ma religion». Il a ajouté : «Je dis aux gens que chaque jour, au réveil, je consulte les tweets du président pour voir si j’ai été renvoyé de mon poste».

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L’UE suspend ses contre-mesures douanières contre les États-Unis

05. August 2025 um 16:01

L’Union européenne (UE) va suspendre pendant six mois ses deux paquets de contre-mesures contre les tarifs douaniers américains; et ce, suite à un accord trouvé avec Donald Trump. C’est ce qu’a révélé, lundi 4 août, un porte-parole de la Commission européenne.

L’accord UE/États-Unis laisse de nombreuses questions ouvertes, notamment les tarifs douaniers sur les boissons alcoolisées. Tandis que le décret de Trump de la semaine dernière, qui a imposé des tarifs douaniers de 15 % sur la plupart des produits de l’Union européenne, n’incluait pas d’exemptions.

Les responsables de l’UE ont déclaré qu’ils s’attendaient à ce que d’autres décrets exécutifs suivent bientôt. « L’UE continue de travailler avec les États-Unis pour finaliser une déclaration commune, comme convenu le 27 juillet ». C’est ce qu’a déclaré pour sa part le porte-parole dans un communiqué, rapporté par Reuters.

« Avec ces objectifs en tête, la Commission prendra les mesures nécessaires pour suspendre pendant 6 mois les contre-mesures de l’UE contre les États-Unis, qui devaient entrer en vigueur le 7 août », note-t-il.

Les tarifs de rétorsion sont divisés en deux parties : l’une en réponse aux tarifs américains sur l’acier et l’aluminium, et l’autre en réponse aux tarifs de base et aux tarifs automobiles de Trump.

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Caution pour le visa USA ? Tous les détails

05. August 2025 um 14:36

Les États-Unis comptent lancer un programme pilote qui pourrait obliger certains voyageurs à verser une caution pouvant aller jusqu’à 15 000 dollars pour entrer sur le territoire américain. Ce programme, d’une durée de 12 mois, vise en partie les visiteurs originaires de pays affichant historiquement de forts taux de dépassement de visa, selon une règle finale temporaire non publiée. 

Il s’agit de la dernière initiative de l’administration Trump pour renforcer les lois sur l’immigration aux États-Unis, après l’interdiction d’entrée imposée en juin aux ressortissants de 12 pays et l’annonce en juillet d’une redevance de 250 dollars baptisée « frais d’intégrité de visa ».

L’avis publié lundi 4 août dans le Federal Register donne toutes les précisions.

Qui devra payer ?

Le programme s’applique aux voyageurs de loisirs ou d’affaires nécessitant un visa B-1 ou B-2 pour entrer aux États-Unis, et qui viennent de pays ayant un fort taux de dépassement de visa, où les informations de contrôle et de vérification sont jugées insuffisantes, ou qui offrent la citoyenneté par investissement sans obligation de résidence. Le Département d’État américain devrait annoncer la liste des pays mardi 5 courant.

Les taux de dépassement seront basés sur le rapport 2023 sur les entrées/sorties et les dépassements de visa du Département de la Sécurité intérieure. Ce rapport, publié le 5 août 2024, indique que des pays comme le Tchad (50 %), le Laos (35 %) et Haïti (31 %) affichent les taux les plus élevés.

Cependant, les pays ayant le plus grand nombre total de dépassements sont : le Mexique (environ 49 000), la Colombie (41 000), Haïti (27 000), le Venezuela (22 000), le Brésil (21 000), et la République dominicaine (20 000).

Le Département d’État estime qu’environ 2 000 personnes déposeront une caution de visa pendant la durée du programme pilote, compte tenu du nombre de personnes qualifiées pour obtenir un visa américain et de l’incertitude quant au nombre de celles capables de payer cette caution.

Quel est le montant des cautions ?

Il existe trois niveaux : 5 000 dollars, 10 000 dollars et 15 000 dollars. Le montant est déterminé à la discrétion des agents consulaires, selon des lignes directrices. Il dépendra des « circonstances personnelles » du voyageur, y compris la raison du voyage, l’emploi, le revenu, les compétences et le niveau d’éducation.

Les voyageurs tenus de payer une caution devront entrer et sortir des États-Unis via certains ports d’entrée spécifiques, qui seront annoncés ultérieurement.

Pourquoi un programme pilote plutôt qu’une règle générale ?

Le Département d’État américain indique que le programme pilote de 12 mois vise essentiellement deux objectifs :

– Évaluer la faisabilité du traitement et du remboursement des cautions, un processus que le gouvernement avait jugé auparavant lourd.

– Déterminer si ces cautions incitent les visiteurs à respecter les conditions de leur visa.

L’avis gouvernemental précise également que ce programme pilote constitue un « outil diplomatique » visant à encourager les gouvernements étrangers à réduire les taux de dépassement de visa de leurs ressortissants et à améliorer leurs procédures de contrôle des voyageurs.

Entre 1 et 2 % des visiteurs non-immigrants dépassent leur visa chaque année, entre 2016 et 2022. Cependant, environ 42 % des 11 millions de personnes vivant illégalement aux États-Unis sont entrées avec un visa valide, mais ne sont jamais reparties, selon les données disponibles.

En 2019, le Département de la Sécurité intérieure estimait que plus de 320 000 personnes avaient dépassé la durée de leur visa, bien que ce chiffre inclue aussi celles qui ont finalement quitté le pays, selon l’avis relatif aux cautions de visa du Département d’État.

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Les jours de Powell à la tête de la Fed sont-ils comptés?

05. August 2025 um 12:29

Donald Trump nommerait, dans les prochains jours, un nouveau gouverneur de la Réserve fédérale (Fed) à la place de Jerome Powell et un nouveau statisticien de l’emploi. Deux nominations qui pourraient façonner son programme économique dans un contexte d’inquiétudes quant à la trajectoire de la croissance mondiale.

Trump a fait ces déclarations aux journalistes lundi 4 août. Il a été critiqué pour ses attaques incessantes contre la Réserve fédérale et son directeur Powell pour avoir limogé Erica McEntire, directrice du Bureau of Labor Statistics (BLS), suite à la publication de données sur l’emploi décevantes – des mesures perçues comme une atteinte à des institutions habituellement considérées comme libres de toute influence politique.

Quant à la Fed, Trump a indiqué avoir « quelques candidats en tête » pour le poste vacant après l’annonce vendredi par Adriana Kugler de sa démission de son poste au conseil d’administration, dont le mandat n’expire qu’en janvier prochain. Son départ a donné à Trump l’occasion, plus rapidement que prévu, de nommer un gouverneur plus en phase avec sa préférence pour des taux d’intérêt plus bas.

Le directeur du Conseil économique national, Kevin Hassett, l’ancien gouverneur de la Fed, Kevin Warsh, l’actuel gouverneur de la Fed, Christopher Waller, et le secrétaire au Trésor, Scott Besant, ont tous été pressentis comme candidats à la tête de la Fed. Le candidat de Trump au poste de gouverneur pourrait prendre la relève à la fin du mandat de Jerome Powell en mai prochain, selon Bloomberg.

Trump a qualifié le président de la Fed de « TRÈS EN COLÈRE, TRÈS STUPIDE ET TRÈS POLITIQUE » pour son refus persistant de voter une baisse des taux d’intérêt et l’a appelé à démissionner…

« Ces ajustements majeurs ont été apportés pour dissimuler et contrebalancer les faux éléments politiques conçus pour rendre une grande victoire républicaine moins impressionnante ! », selon Trump, dans un message publié lundi sur les réseaux sociaux.

Le limogeage de McEnderfer a été critiqué par son prédécesseur, qui l’a qualifié de décision infondée. « C’est préjudiciable », a déclaré dimanche William Beach, choisi par Trump pour diriger le cabinet lors de son premier mandat.

Kevin Hassett, s’exprimant sur Fox News Sunday et « Meet the Press » sur NBC, a affirmé que les importantes révisions des données sur l’emploi n’étaient pas expliquées de manière adéquate et constituaient une preuve suffisante pour un « nouveau regard » sur le BLS.

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Un musicien tunisien victime de la croisade de Trump contre les Immigrés

04. August 2025 um 13:23

Le Dr Wafaa Alrashid a constaté que ses patients se présentaient moins à leurs rendez-vous à l’hôpital de la région de Los Angeles où elle travaille, les descentes des services d’immigration semant la peur au sein de la population latino-américaine qu’elle soigne. Née dans l’Utah, la médecin-chef de l’hôpital Huntington comprenait personnellement leurs craintes. Son mari, Rami Othmane, chanteur et musicien classique tunisien, a commencé à se déplacer avec un accusé de réception de sa demande de carte verte en cours d’examen. (Vidéo).

Ces derniers mois, les agents de l’immigration ont arrêté des centaines de personnes en Californie du Sud, suscitant des protestations contre les descentes fédérales et le déploiement ultérieur de la Garde nationale et des Marines. Bien qu’il ait vécu dix ans aux États-Unis, parmi des milliers de résidents mariés à des citoyens américains, il a été pris dans le piège de la répression.

Le 13 juillet, Othmane a été arrêté alors qu’il se rendait en voiture dans une épicerie de Pasadena. Il a rapidement sorti ses papiers pour les montrer aux agents fédéraux de l’immigration. «Ils s’en fichaient, ils disaient : ‘‘Sortez de la voiture, s’il vous plaît’’», se souvient Alrashid, qui suivait l’arrestation de son mari sur FaceTime.

Alrashid a immédiatement sauté dans sa voiture et a suivi son téléphone jusqu’à sa position. Elle est arrivée juste à temps pour apercevoir la silhouette de la tête de son époux à l’arrière d’un véhicule qui s’éloignait. «C’était probablement le pire jour de ma vie», a-t-elle déclaré.

Aux États-Unis depuis 2015 et en attente du renouvellement de sa carte verte

La répression de l’immigration clandestine par l’administration Trump a pris au piège non seulement les immigrants sans statut légal, mais aussi les résidents permanents légaux comme Othmane, titulaire d’une carte verte. Certains citoyens américains ont même été arrêtés. Parallèlement, de nombreux demandeurs d’asile ayant des rendez-vous réguliers sont arrêtés dans les couloirs des tribunaux, alors que la Maison Blanche s’efforce de concrétiser sa promesse d’expulsions massives.

Alrashid a déclaré que son mari était aux États-Unis depuis 2015 et avait dépassé la durée de validité de son visa, mais que son ordre d’expulsion avait été levé en 2020. Ils se sont mariés en mars 2025 et ont immédiatement déposé une demande de carte verte.

Après son arrestation, il a été emmené au centre de l’Immigration and Customs Enforcement (IMD) du centre-ville de Los Angeles, où il a été détenu dans une pièce glaciale, «sans lit, sans oreiller, sans couverture, sans savon, sans brosse à dents ni dentifrice, et lorsqu’on est dans une pièce avec des gens, les toilettes sont ouvertes», a-t-elle déclaré.

Dr Wafaa Alrashid proteste pour exiger la libération de son époux Rami Othmane.

Le Département de la Sécurité intérieure a indiqué, dans un communiqué envoyé par courriel, l’expiration du visa touristique de Othmane, mais n’a pas abordé le rejet de l’arrêté d’expulsion en 2020 ni sa demande de carte verte en cours.

L’agence a nié toute allégation de mauvais traitements et a déclaré que «garantir la sécurité et le bien-être des personnes sous notre garde est une priorité absolue».

Alrashid a déclaré que son mari jouait de la musique arabe classique dans toute la Californie du Sud depuis des années. Ils se sont rencontrés alors qu’il chantait dans un restaurant.

«C’est quelqu’un d’une gentillesse incroyable», a déclaré Alrashid, ajoutant qu’il avait donné un pull qu’elle lui avait apporté à un codétenu et que, pour préserver l’intimité des autres, il avait construit une barrière de fortune autour des toilettes ouvertes avec des sacs poubelles.

«Il a beaucoup apporté à la communauté, beaucoup de gens aiment sa musique», a-t-elle ajouté.

Plus d’une semaine après son arrestation, d’autres musiciens, défenseurs des droits de l’immigration et militants ont rejoint Alrashid lors d’un rassemblement devant le centre.

Dr Alrashid espère obtenir la libération sous caution de son mari

Quelques-uns de ses collègues ont joué de la musique arabe classique, tambourinant suffisamment fort pour être entendus par les détenus. Les musiciens de Los Jornaleros del Norte, qui jouent souvent de la musique en espagnol lors des rassemblements, étaient également présents.

«Dans la culture latino-américaine, la sérénade – apporter de la musique aux gens – est un acte d’amour et de gentillesse. Mais aujourd’hui, apporter de la musique aux personnes en captivité est aussi un acte de résistance», a déclaré Pablo Alvarado, codirecteur exécutif du National Day Laborer Organizing Network.

Avant le rassemblement, Alrashid était inquiète car elle n’avait pas reçu son appel quotidien de son mari et on lui avait dit qu’elle ne pouvait pas lui rendre visite ce jour-là au centre de détention. Elle a finalement eu de ses nouvelles le soir même.

Othmane lui a dit au téléphone qu’il se trouvait désormais dans un centre de détention pour migrants en Arizona et que sa jambe gauche était enflée. «Ils devraient vous faire une échographie de la jambe, ne prenez pas de risque», a-t-elle dit.

Alrashid espère obtenir la libération sous caution de son mari pendant l’instruction de son dossier. Ils ont eu une audience de procédure jeudi, au cours de laquelle le juge a vérifié son statut d’immigration, et une audience de mise en liberté sous caution est prévue mardi.

En attendant, elle attendra son prochain appel.

D’après Associated Press

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Canada – USA : Carney et Trump vont se parler dans les prochains jours

04. August 2025 um 11:00

Le président américain Donald Trump et le Premier ministre canadien Mark Carney vont probablement s’entretenir « dans les prochains jours » après que les États-Unis ont imposé des droits de douane de 35 % sur les biens non couverts par l’accord commercial États-Unis-Mexique-Canada (ACEUM). C’est ce qu’a déclaré, dimanche 3 août, Dominic LeBlanc, le ministre fédéral en charge du Commerce entre les États-Unis et le Canada.

Il a également indiqué à « Face the Nation » de CBS News que les récentes discussions (entre les deux pays) étaient « encourageantes ». « Nous sommes plus optimistes suite aux discussions avec le secrétaire Lutnick et l’ambassadeur Greer, mais nous n’en sommes pas encore au point où nous devons parvenir à un accord qui soit dans l’intérêt des deux économies », a ajouté M.LeBlanc, faisant référence au secrétaire américain au Commerce, Howard Lutnick, et au représentant américain au Commerce, Jamieson Greer.

« Nous pensons qu’il existe un potentiel pour un accord qui réduira certains de ces tarifs et offrira une plus grande certitude en matière d’investissement », souligne-t-il.

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Si Trump facturait l’accès aux réseaux sociaux, combien cela couterait-il aux Tunisiens ? 

03. August 2025 um 09:07

Les réseaux sociaux et outils numériques américains structurent aujourd’hui profondément la société tunisienne. Ils offrent des opportunités immenses, mais imposent aussi une dépendance silencieuse. Le vrai défi est désormais d’équilibrer cette influence, pour que la Tunisie passe de consommateur passif… à acteur souverain de son avenir numérique. Mais si Trump décidait de facturer aux Tunisiens – et pas qu’eux – l’accès aux réseaux sociaux, combien cela couterait ? 

Moktar Lamari *

Cela coûtera à la Tunisie 2 à 3 milliards de $ US annuellement. Pour les détenteurs des comptes Facebook et extensions Meta (Messenger, WhatsApp, etc.). Pas loin de 36 dinars par mois, pas loin de 400 dinars par an et par accès. Détail et contexte…

Nous sommes début août, et depuis 2 jours, les marchandises tunisiennes arrivant aux ports américains sont imposées à 25% de taxe, comme l’a décidé Trump.
On comprend que la Tunisie a accepté le deal. Mais ce n’est pas fini. Trump demanderait plus à la Tunisie, et pays comparables ayant refusé de pactiser avec Israël et les Accords d’Abraham, ou ayant des contentieux avec les États-Unis.

Dans le sillage des tractations de l’imposition de nouveaux tarifs douaniers, le Président Trump peut veut rendre payant la connexion à tous les réseaux sociaux et plateformes numériques à la Tunisie, et pas seulement.

Pour l’instant c’est quasiment gratuit, pour cultiver l’addiction et saturer l’espace face aux compétiteurs. Mais, pas certain que ça dure…cette gratuité stratégique et à double tranchant.

Facturation de la connexion aux réseaux sociaux

On explore ici un scénario hypothétique rendant l’accès aux réseaux sociaux américains payant pour la Tunisie, actuellement gratuit. Ce n’est qu’une Simple hypothèse fictive, mais plausible. Sortez vos calculettes…

Chaque jour, des millions de Tunisiens ouvrent leur application Facebook, scrollent sur Instagram, envoient des messages sur WhatsApp, utilisent Zoom, teams, visionnent des vidéos sur de multiples plateformes, interrogent ChatGPT…
Et derrière cette routine numérique se cache un véritable moteur économique, dominé par des plateformes quasiment toutes américaines et gratuites pour l’essentiel des usages.

En 2025, on estime que plus de 7,25 millions de Tunisiens ont un compte individuel actif sur les réseaux sociaux ( sans compter les institutions et les entreprises privées).

C’est plus de 60 % de la population totale, et près de 82 % des adultes. Mais ces chiffres ne sont que la partie visible de l’iceberg. Ce qui se joue derrière les écrans, c’est une économie digitale qui brasse deux à trois milliards de dollars chaque année en Tunisie.

Le poids écrasant de Facebook et consorts

Facebook reste incontestablement la plateforme la plus utilisée en Tunisie, avec près de 9 millions d’utilisateurs actifs, au total (compte individuel et institutionnel). À elle seule, elle concentre la majorité des investissements publicitaires numériques via ses formats sponsorisés, ses publicités en story, ses groupes commerciaux ou ses pages professionnelles.

Quasiment tous les ministères, entreprises publiques, banques et institutions diverses communiquent par Facebook, ayant des difficultés à entretenir et mettre à jour leurs sites web.

C’est un autre drame du pays, ces solutions de facilité, tous communiquent par Facebook, et échangent des documents stratégiques par des comptes e-mails et serveurs nuagiques hébergés aux États-Unis, ou chez les géants de la Tech américaine. L’Europe n’y pas dans cette course infernale au numérique.

Instagram, également propriété de Meta, attire quant à lui environ 3,4 millions de Tunisiens, principalement les jeunes urbains et les amateurs de contenu visuel.
TikTok, en plein essor, dépasse désormais les 5 millions d’utilisateurs adultes, séduisant une génération ultra-connectée par ses vidéos courtes et virales.

YouTube n’est pas en reste, utilisé par environ 7 millions d’internautes, autant pour l’information, la musique, que le divertissement.
LinkedIn, plus discret, atteint les 2,45 millions de membres, consolidant son rôle de réseau professionnel en Tunisie, particulièrement chez les diplômés et jeunes actifs.

Une économie numérique en croissance rapide

L’impact de ces plateformes ne se mesure pas seulement en clics ou en likes. Il se chiffre aussi en dollars et en euros. En 2024, les dépenses publicitaires numériques en Tunisie ont atteint environ 200 millions de dollars. C’est un record, porté en grande partie par les campagnes diffusées sur Facebook, Google, YouTube et TikTok.

Le premier poste de dépense est la publicité sur les moteurs de recherche, essentiellement via Google Ads, qui attire à lui seul plus de 66 millions de dollars US. Un outil incontournable pour les commerçants, entreprises ou hôtels cherchant à attirer une clientèle ciblée.

La publicité vidéo arrive juste derrière, avec près de 31 millions d’euros investis sur des plateformes comme YouTube ou TikTok. Ces formats visuels, qu’il s’agisse de vidéos longues ou de contenus très courts, ont désormais la préférence des annonceurs. Leur efficacité, notamment sur mobile, est jugée bien supérieure aux formats classiques.

L’affichage publicitaire — les bannières sur les sites ou dans les applications — reste lui aussi significatif, représentant près de 29 % des dépenses numériques. Ces formats, très utilisés sur Facebook ou Instagram, permettent aux marques d’ancrer leur présence dans la navigation quotidienne des internautes.

Enfin, les petites annonces numériques — du type «classés», comme celles vues dans les groupes Facebook de vente locale ou sur des plateformes spécialisées — génèrent à elles seules environ 5,7 millions d’euros. Un chiffre modeste, mais en progression constante.

La montée de la publicité programmatique

Un autre changement majeur s’opère discrètement : la transition vers la publicité programmatique, c’est-à-dire l’achat automatisé d’espaces publicitaires en temps réel. En 2023, ce marché représentait déjà 94 millions de dollars en Tunisie. Il pourrait atteindre 144 millions d’ici 2028, selon les dernières prévisions.

Ce système permet aux marques de cibler très précisément leurs audiences, en fonction de leur âge, de leur localisation, de leurs centres d’intérêt, ou de leur historique de navigation.

En parallèle de cette transformation sociale et économique, un autre pan du numérique s’est développé : celui de la visioconférence et de la collaboration professionnelle à distance.

Depuis la pandémie, Zoom s’est imposé comme le leader dans les universités, les ONG, les conférences et les webinaires. Il est aujourd’hui encore massivement utilisé dans les formations en ligne et les événements virtuels.

Microsoft Teams s’est, lui, implanté dans les grandes entreprises, les banques, les écoles privées et certaines administrations. Il est plébiscité pour sa capacité à centraliser les échanges, les documents et les réunions.

Google Meet, plus léger et souvent gratuit, reste la solution préférée des startups et des structures plus modestes, notamment celles déjà intégrées à l’écosystème Google (Gmail, Google Drive, Agenda…).

Quant à Slack, il reste marginal en Tunisie, sauf dans les entreprises technologiques tournées vers l’international ou les projets freelance collaboratifs.
Ces outils ont permis l’essor du télétravail, du freelancing, et d’une nouvelle culture professionnelle, hybride, mobile, et bien souvent connectée à des marchés extérieurs.

Une dépendance stratégique aux géants américains

Si la digitalisation tunisienne est impressionnante par sa rapidité et sa profondeur, elle soulève aussi des questions géopolitiques et économiques. Car toutes ces plateformes — Facebook, Instagram, YouTube, TikTok, Zoom, Teams — sont américaines ou chinoises.

Les données des utilisateurs, les règles de modération, les algorithmes qui déterminent ce que nous voyons ou non… tout cela échappe au contrôle des utilisateurs.

La quasi-totalité des revenus publicitaires générés en ligne transitent par des entreprises étrangères. Et les contenus mis en avant sont souvent dictés par des logiques globales, peu adaptées aux réalités locales.

Face à cela, peu d’alternatives locales ont émergé. Les initiatives tunisiennes dans le numérique — réseaux sociaux, moteurs de recherche, outils collaboratifs — restent embryonnaires. La souveraineté numérique du pays demeure, pour l’heure, un défi plus qu’un projet.

La souveraineté numérique ne se décrète pas

L’enjeu pour la Tunisie n’est pas de se déconnecter, ni de rejeter ces outils, mais plutôt d’organiser une cohabitation intelligente : accompagner les usages, réguler les abus, protéger les données, former les professionnels, encourager l’innovation locale.

Car le numérique n’est pas qu’un outil de consommation. C’est un espace économique, culturel, politique. Un espace où se joue une part de l’avenir du pays.
En 2025, les réseaux sociaux et outils numériques américains structurent profondément la société tunisienne. Ils offrent des opportunités immenses, mais imposent aussi une dépendance silencieuse. Le vrai défi est désormais d’équilibrer cette influence, pour que la Tunisie passe de consommateur passif… à acteur souverain de son avenir numérique.

Derrière les chiffres, une dépendance stratégique

Tous ces investissements se font presque exclusivement via des plateformes étrangères, principalement américaines. Facebook, Instagram, Google, YouTube, TikTok, LinkedIn : tous ces géants captent non seulement l’attention des internautes, mais aussi les budgets publicitaires des entreprises tunisiennes.

Cette dépendance soulève des questions. Qui contrôle les données des utilisateurs ? Qui fixe les règles de modération ou les algorithmes de diffusion ? Et surtout, quelle part de cette manne économique revient réellement à l’économie tunisienne ?
Les réseaux sociaux américains offrent aux Tunisiens des opportunités réelles : de visibilité, d’emploi, de commerce, de formation.

Mais ils concentrent aussi le pouvoir entre les mains d’acteurs globaux, difficilement régulés à l’échelle nationale. Le défi, pour les prochaines années, sera donc d’accompagner cette croissance numérique tout en veillant à ce qu’elle serve aussi les intérêts locaux : en encourageant l’émergence de créateurs tunisiens, en soutenant les startups locales, ou en encadrant mieux l’usage des données personnelles.

Les réseaux sociaux ne sont plus une distraction. Ils sont une industrie. Et en Tunisie, cette industrie est de plus en plus américaine, de plus en plus lucrative et de plus en plus incontournable.

Et à cause de cela, Trump peut faire mal, très mal, s’il décide de monnayer l’accès aux réseaux sociaux en Tunisie, ou ailleurs dans des pays comparables.

Imaginez la Tunisie sans Facebook!

* Economiste universitaire.

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Amir, l’ange de Gaza broyé par la machine génocidaire israélienne

02. August 2025 um 08:12

C’est l’histoire déchirante d’Amir, un enfant palestinien de Gaza envoyé par sa famille à un centre de distribution de la très contestée Fondation humanitaire pour Gaza pour essayer de ramener de quoi manger. En dépit de son très jeune âge, de la famine qui épuise son corps, il a parcouru 12 kilomètres pieds nus sous un soleil de plomb pour être tué avec sang froid par l’armée génocidaire israélienne. Alors que tous les enfants du monde profitent des vacances d’été, s’amusent et jouent, le quotidien des enfants de Gaza, c’est la famine, l’humiliation et la mort. 

Imed Bahri

Anthony Aguilar, officier à la retraite de l’armée américaine, a présenté une série de témoignages concernant les violations et les crimes de guerre commis par l’armée israélienne contre la population civile palestinienne affamée de Gaza. Le journal arabophone londonien Al Quds al-Arabi est revenu sur ce témoignage poignant. 

L’ancien lieutenant-colonel des forces spéciales américaines a accusé la très opaque Fondation humanitaire pour Gaza, financée par les États-Unis, de complicité dans ces crimes, arguant que cela implique nécessairement la complicité des États-Unis.

Aguilar a démissionné de la sulfureuse fondation, qu’il avait rejointe en mai et n’y est resté qu’environ un mois, en raison des horribles crimes israéliens dont il a été témoin contre les Palestiniens affamés dans les centres de distribution d’aide à Gaza, comme il l’a révélé dans sa récente interview avec le célèbre présentateur américain Tucker Carlson. Cette interview d’une heure a été vue des millions de fois sur diverses plateformes (près de 4 millions de vues sur Twitter par exemple) en moins de 24 heures.

Des crimes financés par les contribuables américains

Carlson a réagi avec force aux révélations d’Aghalir, convenant avec lui que les actions de l’organisation financée et soutenue par les Américains en collusion avec Israël, la rendent complice de ces crimes financés par les contribuables américains.

Carlson est l’une des figures les plus marquantes du mouvement Maga (Make America Great Again) qui soutient Trump. De nombreuses voix influentes au sein de ce mouvement ont commencé à critiquer les événements à Gaza et le soutien continu des États-Unis à Israël.

Lors de l’interview, Carlson a critiqué le directeur de la Fondation d’aide humanitaire pour Gaza, le qualifiant de sioniste chrétien étant donné que c’est un Évangélique. 

Une poignée de riz et de lentilles ramassées par terre

Dans son témoignage, l’ancien officier Aguilar a livré des récits à la fois horrifiants et bouleversants des actions criminelles commises par les forces d’occupation israéliennes. Il a ainsi raconté l’histoire déchirante de l’enfant Amir, pieds nus et émacié par une faim extrême. Il a marché 12 kilomètres sous un soleil de plomb, espérant obtenir un repas. Après des heures d’attente, on ne lui a donné qu’une poignée de riz et de lentilles qu’il avait ramassées par terre.

Dans son témoignage, Aguilar déclare à propos de l’enfant qui avait à peu près le même âge que son fils: «Il s’est approché de moi, m’a embrassé la main (une importante marque de respect dans la tradition arabe) et m’a dit : Merci». Quelques minutes plus tard alors qu’il partait avec le reste des civils, l’armée israélienne a tiré des gaz lacrymogènes et des balles sur la foule blessant Amir et le tuant sur le coup. L’officier américain a pris quelques photos d’Amir quelques minutes seulement avant son assassinat. 

L’ancien officier avait déjà raconté cette histoire lors de plusieurs interviews dans les médias ces derniers jours après avoir rompu le silence sur les événements horribles dont il avait été témoin durant son mandat. Évidemment, il a été la cible d’une campagne de diffamation israélienne mais il a affirmé qu’il continuerait à défendre sa position.

Aguilar a appelé à la fin de la famine orchestrée par Israël à Gaza et a appelé les États-Unis à assumer leurs responsabilités et à cesser leur implication dans la guerre d’extermination israélienne à Gaza.

Dans une apparition médiatique quelques jours plus tôt sur la BBC, il a confirmé que des soldats israéliens avaient ouvert le feu sur des civils palestiniens. Il a également déclaré avoir vu l’armée israélienne tirer des obus d’artillerie depuis un char Merkava sur une foule de civils et un véhicule transportant des civils détruit en quittant la zone.

Aguilar affirme catégorique: «Franchement, je peux dire qu’ils sont coupables. Jamais de toute ma carrière je n’ai été témoin d’un recours à la force aussi brutal, aveugle et injustifié contre une population civile sans défense et affamée. J’ai été témoin, sans l’ombre d’un doute, de crimes de guerre. J’ai été témoin de crimes de guerre commis par l’armée israélienne».

Aguilar a souligné que l’utilisation d’obus d’artillerie, d’obus de mortier et l’attaque de civils avec des obus de char constituent un crime de guerre.

L’Occident banalise le génocide des Palestiniens

Il est à indiquer que pour exclure les Nations Unies et des organisations humanitaires internationales, Tel-Aviv a lancé le 27 mai un plan de distribution d’aide par l’intermédiaire de la Fondation humanitaire pour Gaza, une organisation soutenue par Israël et les États-Unis mais rejetée par l’Onu. Chaque jour lors des distributions des maigres rations alimentaires, des civils palestiniens sont tués par l’armée israélienne qui contrôle les centres de la sulfureuse Fondation. 

Le génocide, soutenu par les États-Unis, a fait plus de 204 000 morts et blessés palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 9 000 disparus, sans compter les centaines de milliers de déplacés et une famine qui a coûté la vie à de nombreuses personnes.

Les Américains et les Israéliens auraient-ils accepté que leurs propres enfants soient affamés puis tués cyniquement comme Amir? Évidemment non mais ce qui est tout aussi évident c’est que les droits de l’homme avec lesquels ils nous bassinent depuis longtemps ne s’appliquent que pour l’homme blanc.

Pour l’Occident, la souffrance des Palestiniens ou des pauvres migrants africains est une chose banale qu’ils observent avec une complète indifférence comme si la norme est que ces gens souffrent. 

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Etats-Unis | Entrée en vigueur du droit de douane de 25% pour la Tunisie   

01. August 2025 um 11:35

Le président américain Donald Trump a annoncé jeudi 31 juillet 2025 de nouveaux droits de douane pouvant atteindre 40% (Laos et Myanmar) sur les marchandises importées de dizaines de pays, invoquant une fois de plus les pouvoirs d’urgence qu’il affirme utiliser pour réduire le déficit commercial du pays avec nombre de ses partenaires commerciaux.

Pour la Tunisie le taux désormais appliqué est de 25% et on ne sait pas si des négociations ont eu lieu entretemps entre les responsables des deux pays.

Ce sont les exportateurs d’huile d’olive, de dattes et de produits artisanaux vers le marché américain qui vont être les plus affectés par ce nouveau taux, lequel va réduire énormément leur compétitivité par rapport à leurs concurrents.

Pour ce qui est de l’Afrique du Nord, l’Algérie et la Libye se sont vues infliger des taux élevés de 30%. Le taux est de 10% pour le Maroc et l’Egypte, pays ayant établi des relations diplomatiques avec Israël. Ceci explique-t-il cela ? En partie…

I. B.

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Affaire Epstein | La stratégie de diversion de Trump

30. Juli 2025 um 12:51

Arrivé en Écosse vendredi 25 juillet 2025, le président américain Donald Trump lâche: «L’immigration est en train de tuer l’Europe. Vous feriez mieux de vous ressaisir sinon l’Europe n’existera plus. Vous devez mettre fin à cette horrible invasion.» Cette tentative de créer une polémique est la énième tentative de diversion de Trump pour faire oublier l’affaire Epstein mais en vain. Sa stratégie de la diversion fait pschitt à chaque fois.

Imed Bahri 

David Smith est revenu en détail sur la stratégie de diversion dans une analyse publiée dans le Guardian où il passe au peigne fin la méthode Trump qui pour le moment échoue complètement. L’attention de l’opinion publique demeure braquée sur l’affaire Epstein.  

Il est très rare que le président Donald Trump montre le moindre signe de fébrilité. Assis dans le Bureau ovale, un journaliste l’a interrogé sur l’affaire du délinquant sexuel Jeffrey Epstein. «Je ne suis pas très bien, C’est une sorte de chasse aux sorcières», répond le président américain.

Trump continue en invoquant un complot de Barack Obama visant à truquer l’élection de 2016, accusant son prédécesseur de trahison. Et il estime que les journalistes devraient plutôt se pencher sur cette affaire. 

Pourquoi l’affaire Epstein lui colle à la peau? Ce n’est pas un mystère. Trump, qui avait autrefois affirmé qu’il pouvait tirer sur quelqu’un sur la Cinquième Avenue à New York sans perdre d’électeurs, s’est tiré une balle dans le pied. Ses partisans sont en révolte ouverte contre son refus de publier les dossiers relatifs au délinquant sexuel Jeffrey Epstein et surtout la liste présumée de ses clients privilégiés.

La machine à distraction

La solution du président consiste à recourir à une stratégie bien connue: distraire, distraire et distraire.

Cette stratégie lui a été utile lors de sa plus grande crise, lors de la campagne électorale de 2016. Le jour même de la diffusion d’un enregistrement d’Access Hollywood montrant Trump tenir des propos obscènes sur les femmes, son équipe de campagne s’est emparée de la publication par WikiLeaks de milliers d’e-mails piratés sur le compte du directeur de campagne d’Hillary Clinton, John Podesta. Trump a survécu et a remporté l’élection.

Depuis, chaque fois qu’il se retrouve en difficulté, ses fans sont impatients de l’aider à tourner la page. Mais l’affaire Epstein entache l’identité politique profonde de Trump, le pourfendeur de l’État profond. Il lance à nouveau de nombreux objets brillants mais ils perdent rapidement leur éclat.

Gwenda Blair, biographe de Trump, observe:  «C’est la machine à distraction qui a fonctionné par le passé qui tombe en panne. On essaie les vieilles méthodes sans succès! Ce qui se produit, c’est comme un coup de fouet massif, comme lorsqu’on est dans un véhicule en mouvement, qui avance, souvent à une vitesse assez élevée, et qu’on percute soudainement quelque chose et que notre cou se contracte brusquement avec des conséquences souvent très graves»

La machine à diversion a fonctionné à plein régime. Le 12 juillet, Trump a déclaré qu’il envisageait de révoquer la citoyenneté de l’actrice new-yorkaise Rosie O’Donnell, écrivant sur sa plateforme Truth Social: «Elle est une menace pour l’humanité et devrait rester dans ce merveilleux pays qu’est l’Irlande. QUE DIEU BÉNISSE L’AMÉRIQUE!»

Le 16 juillet, Trump a publié un article annonçant que Coca-Cola avait accepté d’utiliser du vrai sucre de canne dans son produit phare aux États-Unis, édulcoré au sirop de maïs à haute teneur en fructose depuis les années 1980. Le fabricant de boissons gazeuses a ensuite confirmé ce nouveau produit lors de l’annonce de ses résultats financiers du deuxième trimestre.

Le 17 juillet, la Maison-Blanche a offert un aperçu rare de l’état de santé du président de 79 ans. L’attachée de presse, Karoline Leavitt, a déclaré aux journalistes que sa main meurtrie était due à des «serrages de main fréquents» et que ses jambes gonflées étaient dues à une insuffisance veineuse chronique, sans que cela soit inquiétant.

S’en est suivi un week-end mouvementé sur les réseaux sociaux. Trump a publié des vidéos étranges montrant une femme attrapant un serpent dans l’herbe, une voiture glissant sous un camion roulant à toute vitesse sur une autoroute et des personnes effectuant des figures à moto et en jet-ski.

L’arme des fake news

Plus sombre encore, il a affirmé, sans fondement, que des responsables de l’administration Obama avaient fabriqué des rapports de renseignement pour affirmer que la Russie s’était ingérée dans l’élection de 2016.

Il a ensuite publié une fausse vidéo générée par intelligence artificielle montrant Obama contraint à s’agenouiller par des agents du FBI qui le menottent aux pieds d’un Trump radieux dans le Bureau ovale, puis vêtu d’une combinaison orange arpentant une cellule de prison au son de la musique du YMCA du Village People.

Trump a également publié une photo présentant de fausses photos d’identité judiciaire d’anciens responsables dont James Comey, l’ancien directeur du FBI, et Samantha Power, l’ex-directrice de l’USAID. «Comment Samantha Power a-t-elle gagné tout cet argent?», a-t-il écrit.

Et en ce qui concerne le sport, Trump a menacé de bloquer un accord pour le nouveau stade des Washington Commanders si l’équipe de football américain ne revenait pas à son nom d’origine, les Washington Redskins, un nom raciste.

Lundi, nouveau rebondissement. L’administration Trump a publié plus de 6 000 documents relatifs à l’assassinat de Martin Luther King Jr. en 1968, totalisant près d’un quart de million de pages.

Cette décision a cependant semblé se retourner contre lui, ne faisant que rappeler la capacité de Trump à divulguer tous les dossiers qu’il souhaite. Bernice King, la fille du défenseur des droits civiques, a répliqué sur X: «Maintenant, parlons des dossiers Epstein». Et Josh Johnson, animateur de l’émission The Daily Show sur Comedy Central, a réagi goguenard: «Trump est au pied du mur. Il va si mal qu’il publie toujours plus d’histoire sur les Noirs»

Mais Trump semble avoir choisi Obama et le Russiagate comme principal bouclier déflecteur. Ce geste s’attaque aux fondements de Maga, combinant une réaction raciste contre Obama et des théories du complot sur l’État profond. Il peine cependant à le faire passer. Lors de son échange mardi dans le Bureau ovale, il a affirmé qu’il existait des preuves irréfutables qu’Obama était «sédacieux», un mot qui n’existe pas.

Mercredi, Tulsi Gabbard, directrice du renseignement national, a fait une apparition surprise dans la salle de presse de la Maison-Blanche pour proférer des affirmations infondées selon lesquelles Obama et ses «conseillers traîtres» avaient fomenté un véritable coup d’État. Mais une fois de plus, cette tentative de diversion de la Maison-Blanche a été éclipsée par un article de presse selon lequel Trump aurait été informé en mai que son nom figurait dans les dossiers Epstein.

Rien à voir ici, mais regardez là-bas!

Pour une fois, la tactique du «rien à voir ici, mais regardez là-bas!» de Trump ne fonctionne pas. Reed Galen, président de The Union, une coalition pro-démocratie, déclare: «Il se trouve que la situation est différente car elle est profondément ancrée dans les croyances du mouvement. L’objectif était de renverser l’État profond. Cela montre qu’il ne le fera pas ou n’en a jamais eu l’intention et c’est très perturbant pour eux.»

Pendant ce temps, Trump a tenté de minimiser le scandale en le qualifiant de «truc ennuyeux» et en utilisant l’un de ses mots préférés: «canular». Plus révélateur encore, il a tenté de faire passer Epstein pour une vieille histoire, en se plaignant: «Vous parlez encore de Jeffrey Epstein? On parle de lui depuis des années».

Pourtant, il est toujours pris en échec et mat. Le président, dont tout le jeu repose sur la nostalgie (Alcatraz, le charbon, les pailles en plastique, les Redskins), n’a jamais hésité à revenir sur d’anciens griefs concernant les élections de 2016 et 2020 lorsque cela lui semblait opportun. Ce n’est que maintenant qu’il découvre que les théories du complot se développent et se métastasent mais qu’elles ne meurent jamais.

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