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Heute — 12. Mai 2025Haupt-Feeds

Kumulus Water facilite l’accès à l’eau et réduit la pollution plastique

12. Mai 2025 um 08:03

La start-up franco-tunisienne Kumulus Water, qui a développé un dispositif de production de l’eau à partir de l’air, en reproduisant le phénomène naturel de la condensation de la rosée, vient de lancer une deuxième machine, Boks, produisant de l’eau fraîche pendant l’été et pouvant être transportée d’un site à l’autre.

«Il s’agit d’un modèle de machine plus robuste et transportable, qui est adapté aux sites lointains et non raccordés au réseau de l’eau potable. La machine qui produit et refroidit l’eau en été, peut être installée sur le toit, pour avoir une eau fraîche au sein d’une entreprise ou d’un établissement», a déclaré Arij Mejdi, Head of growth à Kumulus Water, à l’agence Tap.

D’une capacité de 20 à 30 litres d’eau par jour, cette machine pourrait être, surtout, déployée pour fournir de l’eau aux élèves dans les écoles situées dans les régions reculées, en Tunisie.

«L’eau produite est de bonne qualité, conforme aux normes européennes et exempte de micro-plastiques», indique la responsable, faisant savoir que la jeune entreprise a pu fournir de l’eau à travers ses machines, à «15 écoles dans les zones de Kairouan, région qui souffre le plus de la rareté des ressources en eau».

L’objectif de la start-up est de «faciliter l’accès des élèves à une eau de bonne qualité, sachant que 20% des écoles tunisiennes, soit près de 527 écoles, n’ont pas accès à l’eau», indique Mejdi. Il ajoute : «Ces efforts sont déployés dans le cadre d’une approche de responsabilité sociale et environnementale».

«Motivés par le besoin urgent de remédier à la pénurie d’eau dans les zones reculées en Tunisie, les responsables de l’entreprise s’emploient, aujourd’hui, à créer des solutions innovantes et concrètes», fait savoir Mejdi.

Les co-fondateurs de la start-up, Iheb Triki et Mohamed Ali Abid, ont déjà été récemment cités parmi les personnalités à suivre en 2025, par Les Echos, le quotidien français d’information économique et financière.

Techniquement, le dispositif de Kumulus Water aspire l’air en répliquant le phénomène de la rosée, ensuite, le purifie des impuretés et des microparticules à travers des filtres et après minéralise l’eau par le biais d’une cartouche à base de pierre naturelle. Chaque unité permet d’éviter l’utilisation d’environ 500 kg de plastique annuellement et de réduire les émissions de CO2 liées au transport de l’eau en bouteille.

Le nouveau modèle de la start-up a été lancé à l’occasion de la Journée de la Terre, célébrée le 22 avril 2025. Une exposition a été organisée, à cette occasion, à Tunis, axée sur l’impact du plastique et la pollution qui pourrait être évitée à travers les machines tunisiennes de production de l’eau.

Selon Mejdi, une seule machine Boks, couvre les besoins d’une trentaine de personnes, ce qui équivaut à 180 bouteilles d’eau en plastique d’un demi-litre consommées sur 3 jours.

Réduire l’impact de la pollution par le plastique et la pollution de l’air est l’un des objectifs majeurs de la jeune pousse. Rien qu’en 2023, la start-up a pu éviter l’émission de 8000 kilogrammes de CO2 et 5000 kilogrammes de plastique.

Elle est actuellement sur la voie de l’internationalisation, avec deux représentations en France et en Espagne et dispose d’un potentiel d’exportation sur plusieurs pays.

Avec Tap.

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FITA – VIIIème édition : L’Afrique, à l’épreuve de sa transformation

Von: hechmi
12. Mai 2025 um 07:30

LOGO TABCTABC* aura eu le mérite, en 10 ans d’activité, d’ancrer dans les esprits la nécessité d’aller vers un panafricanisme économique. L’objectif d’une planification concertée à l’échelle du continent devient plausible.

FITA, le rendez-vous incontournable du continent

FITA**, qui en est à sa huitième édition, s’est tenue à Tunis, les 6 et 7 mai. Pendant deux jours, Tunis a été, grâce à FITA, en quelque sorte the marketplace to be pour le continent.
TABC, organisateur de l’événement, lequel célèbre son dixième anniversaire, ne lâche pas prise. Il continue son combat pour le renforcement des échanges intra-africains. Et son appel fait écho. Ils étaient plus de 1 000 dirigeants du public et du privé à faire le déplacement.

Une volonté de transformation et de souveraineté

L’Afrique veut s’auto-explorer. Elle garde de mauvais souvenirs de ses précipitations lors de son décollage économique improvisé, avec une regrettable inexpérience. Elle a été longtemps raillée par les observateurs malveillants, lesquels ironisaient sur « un continent mal parti ».

Longtemps terre promise et conquise pour les opérateurs internationaux, peu partageux, le continent entend impulser sa transformation. En toute souveraineté ! Cette expression peut à elle seule symboliser ce qui tient lieu d’Appel de Tunis.

Maîtriser les transitions globales

L’ambition est légitime. Par conséquent, l’Afrique manifeste son souci de maîtriser ses transitions globales. Cela vaut pour l’énergie, l’agriculture et l’environnement autant que pour la diversité et le digital. Cri du cœur deviendrait-il cri de guerre ?

Une vaste prise de conscience collective

L’affluence à FITA 8 était abondante et variée. L’Afrique était majoritairement représentée. L’avantage est que le privé et le public font chorus. Ils deviennent accros à l’objectif d’un destin africain partagé. Cela devient leur credo. Ils le rallient avec engagement et passion.

Vers un nouveau statut pour le continent

Si le continent sait se donner une taille critique, il immuniserait son émancipation, car c’est bien de cela qu’il s’agit. Le « Temps de l’Afrique » appelle à un upgrading du statut du continent longtemps convoité. Et longtemps minoré dans ses intérêts vitaux. Logé à l’enseigne de l’échange inégal, il cherche à se joindre au tour de table afin de maîtriser la dynamique de sa transformation.

Un potentiel à valoriser, une gouvernance à définir

Oui, imposer sa souveraineté pour rester responsable de sa feuille de route est une résolution lucide. Les moyens sont abondants. Il reste à trouver la gouvernance dédiée.
L’Afrique jouit actuellement du profil idéal. Une population jeune à hauteur de 60 %. Des terres rares et parmi les plus précieuses, notamment pour le lithium. Et des superficies abondantes. Un Eldorado, en somme !

Avec une communauté d’affaires gagnée à l’idée d’une planification concertée.

Une ouverture à un partenariat équitable

Jusque-là, le continent s’est embourbé dans des flux d’échanges déséquilibrés. Sans la moindre intention de se fermer à la coopération internationale, il plaide pour un partenariat juste et équitable. Qu’il veut superviser, en souveraineté.

Le continent, étant à la croisée des transitions globales, cherche à commander sa transformation. La démarche est toute de discernement. Et, elle est recevable.

Unir les Africains autour d’une vision commune

FITA s’emploie à unir les Africains quant à la philosophie de sa mise en œuvre. Mal partie, l’Afrique ? Qu’importe ! La voilà qui s’implique à corriger le tir. Outre que cela fait sens, accrochez-vous, cela pourrait faire boom économique.

Ali Driss

EN BREF
Pour ses 10 ans, le TABC a organisé à Tunis la 8ᵉ édition de FITA, rassemblant plus de 1000 décideurs africains. L’événement marque un tournant : l’Afrique entend reprendre en main ses choix économiques, en affirmant sa souveraineté face aux déséquilibres des échanges mondiaux. Le continent, riche de sa jeunesse (60 %) et de ressources stratégiques, veut piloter ses transitions – énergétiques, numériques, agricoles – en toute autonomie. L’appel de Tunis résonne comme un manifeste pour un partenariat équitable et une gouvernance panafricaine concertée. Un élan qui pourrait bien amorcer un véritable boom économique continental.

*TABC : Tunisian African Business Council
**FITA : ‘’Financing Investment and Trade in Africa’’

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Gestern — 11. Mai 2025Haupt-Feeds

L’inflation grimpe à 13,5 % en Égypte

11. Mai 2025 um 22:33
L’inflation grimpe à 13,5 % en Égypte

En avril, l’Égypte a enregistré un taux d’inflation de 13,5 %, marquant une légère hausse par rapport aux 13,1 % constatés en mars, selon les chiffres publiés par l’Agence centrale pour la mobilisation publique et les statistiques. L’indice des prix à la consommation a atteint 253,8 points, traduisant une progression mensuelle de 1,3 %. Cette […]

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Conjoncture énergétique : 15 permis actifs, 44 concessions en production

Von: La Presse
11. Mai 2025 um 20:09

Le nombre total de permis en cours de validité à la fin mars 2025 s’élève à 15, dont 14 permis de recherche et 1 permis de prospection, selon le rapport sur la conjoncture énergétique publié par l’Observatoire national de l’énergie et des mines.

Le nombre total de concessions est de 56, dont 44 en production. L’État participe, à travers l’ETAP, dans 34 de ces concessions en production, ainsi que directement dans 3 autres.

S’agissant des permis de développement, l’Observatoire a indiqué qu’à fin mars 2025, un nouveau puits de développement (Chergui) est en cours de forage, en plus de la poursuite du forage du puits Sidi Marzoug, entamé en 2023.

Concernant les permis d’exploration, l’Observatoire a précisé qu’aucune nouvelle opération d’exploration ni acquisition sismique n’a été réalisée jusqu’à cette date.

Tunisie : L’ARP prend part à la 19e Conférence parlementaire de l’OCI

L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) prend part, dès ce lundi, à la 19e Conférence de l’Union parlementaire des États membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), organisée à Jakarta (Indonésie) jusqu’au 15 mai.

Au programme figurent des réunions du comité exécutif, de l’Assemblée des secrétaires généraux, ainsi que des commissions permanentes et des concertations des groupes parlementaires arabes, africains et asiatiques. Placée sous le thème « Bonne gouvernance et institutions fortes: fondement de la résilience », cette session s’achèvera par l’adoption de la « Déclaration de Jakarta » et la fixation de la date pour la 20e édition.

Focus sur la Palestine et le climat
Lors de la précédente édition à Abidjan (mars 2024), les débats avaient porté sur les défis climatiques. La « Déclaration d’Abidjan » avait alors souligné le rôle des parlements dans les dossiers concernant le monde musulman, réaffirmant le soutien à la cause palestinienne, notamment la création d’un État indépendant avec Jérusalem pour capitale.

Le texte avait aussi insisté sur l’engagement des pays membres contre les effets du changement climatique, appelant à renforcer la lutte contre la désertification, les sécheresses et les inondations via des pratiques écologiques.

Avec TAP

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IA et Biotechnologie : Quand la science booste l’économie

11. Mai 2025 um 18:20

Face aux défis sanitaires mondiaux et aux transformations technologiques accélérées, la Tunisie dispose d’un atout de taille : son capital humain scientifique. À l’intersection de l’intelligence artificielle et de la biotechnologie, des chercheurs comme Emna Harigua tracent les contours d’une nouvelle économie fondée sur l’innovation. Et si l’IA devenait le moteur d’une souveraineté sanitaire tunisienne et d’un positionnement stratégique à l’échelle régionale ?

La Presse — En Tunisie, l’alliance entre la science et l’innovation numérique n’est plus un simple pari d’avenir : elle devient une nécessité économique et sanitaire. Portée par des chercheurs de haut niveau et un capital humain reconnu, Emna Harigua, chercheuse à l’Institut Pasteur de Tunis et entrepreneuse engagée, illustre cette dynamique en menant des projets ambitieux à l’intersection de l’IA et de la recherche biomédicale. Son parcours et ses initiatives offrent une réflexion lucide sur les leviers à activer pour transformer le potentiel tunisien en véritable avantage compétitif, notamment dans le domaine prometteur de l’AI-Biotech.

Collaboration interdisciplinaire, innovation et engagement

L’IA appliquée à la santé pourrait redessiner les limites de l’économie tunisienne. Dans ce contexte, Emna Harigua, chercheuse à l’Institut Pasteur de Tunis (IPT), a souligné : «Je coordonne actuellement le projet «Bind», une plateforme basée sur l’intelligence artificielle pour la découverte de nouveaux médicaments contre les maladies infectieuses. Ce projet incarne ma conviction que l’IA peut transformer l’approche traditionnelle de la recherche pharmaceutique, en permettant d’identifier de nouvelles entités et cibles thérapeutiques et d’optimiser les traitements contre des pathologies humaines. En outre, j’ai lancé un projet de startup, AI4HD, avec l’objectif de développer des technologies en IA pour faciliter le diagnostic médical et réduire les coûts d’accès aux soins. J’ai une vision : mettre à profit l’intelligence artificielle et la rendre accessible aux acteurs de la santé en première ligne. Ma démarche scientifique repose sur l’idée que la collaboration interdisciplinaire, l’innovation technologique et un engagement constant avec la communauté scientifique mondiale sont essentiels pour relever les défis de santé les plus pressants. Aussi, je mise beaucoup sur le capital humain de mes compatriotes, et surtout sur la jeunesse, pour rendre le monde meilleur à travers la recherche scientifique et l’innovation responsable».

L’IA est aujourd’hui une discipline incontournable, en particulier dans les domaines où les données sont complexes à analyser ou les coûts de développement technologique sont élevés. C’est notamment le cas de la biotechnologie et de la recherche biomédicale. Ainsi, l’intégration de l’IA dans ces secteurs devient nécessaire pour plusieurs raisons : sa capacité à analyser des données massives et complexes, et son potentiel à réduire les coûts en Recherche et Développement (R&D). Pour l’Institut Pasteur de Tunis (IPT), intégrer l’IA et les sciences des données dans ses axes de recherche est une opportunité de valoriser et de consolider sa position d’institut de référence en recherche biomédicale et en santé publique, tant au niveau régional qu’africain.

La chercheuse a mentionné que le développement d’un écosystème en AI-Biotech en Tunisie serait, en effet, bénéfique pour l’ensemble des acteurs de la recherche en biotechnologie. Cet écosystème pourrait devenir un levier de croissance économique, compte tenu du capital humain compétent du pays et du coût de développement compétitif par rapport aux pays développés. Par ailleurs, la Tunisie bénéficie d’un positionnement stratégique entre les marchés européens et africains, lui permettant de jouer un rôle de hub potentiel pour les services digitaux et de biotechnologie, tout en s’appuyant sur un tissu entrepreneurial en plein développement, malgré les freins liés à la bureaucratie et au manque de digitalisation des processus.

Former, réguler, connecter

Et d’ajouter : « Les secteurs les plus porteurs, selon moi, incluent la santé — notamment le diagnostic assisté, la médecine de précision et la télémédecine — ainsi que l’Agritech et la Bioproduction, qui présentent un fort potentiel de développement. En renforçant les synergies technologiques et en stimulant les partenariats entre acteurs public et privé, la Tunisie a l’opportunité de consolider sa compétitivité et de se positionner en leader régional, voire international, dans l’intégration des technologies de pointe ».

L’association IA-Biotech pourrait ainsi devenir un pilier stratégique du développement économique tunisien, à condition d’être soutenue par des politiques publiques d’encouragement à l’innovation, par des investissements ciblés dans la formation et la recherche, et par des partenariats public-privé solides. La formation des biologistes — entendus ici au sens large, incluant tout scientifique œuvrant dans les domaines de la biologie et de la santé — aux outils de l’IA et de la science des données est également un levier essentiel. Cela s’inscrit dans la continuité des efforts de formation et de renforcement des capacités en bioinformatique, domaine dans lequel l’IPT a été pionnier en Tunisie, au Maghreb, dans le monde arabe et en Afrique.

Cela dit, l’IPT n’a pas une vocation éducative formelle, et tous ses efforts en matière de formation émergent d’initiatives individuelles sous le leadership de ses scientifiques. Pour amplifier l’impact de ces efforts, des collaborations avec des universités permettraient d’élargir la portée de la formation, en mobilisant l’expertise de l’IPT en bio-informatique, en analyse de données biologiques et en santé publique. Ces collaborations interdisciplinaires autour de la formation pourraient également permettre de créer des communautés scientifiques interconnectées, servant de levier pour la création de startup « Deep Tech » en santé, lesquelles nécessitent un tissu pluridisciplinaire à haut potentiel.

Faire émerger un hub AI-Biotech

Par ailleurs, l’IPT héberge une large diversité d’experts, de projets et d’initiatives pouvant constituer une fondation solide pour une réflexion plus innovante et orientée vers le business autour des besoins en AI-Biotech.

L’innovation naît souvent lorsqu’un besoin sociétal ou technologique fort est exprimé et que des acteurs motivés et engagés y répondent. Cependant, pour catalyser ces innovations et les transformer en produits à haut impact, il est indispensable de disposer de mécanismes pour leur mise en œuvre et leur croissance. C’est dans ce cadre que l’écosystème joue un rôle clé. 

Créer et développer un environnement réglementaire et économique qui sécurise, incite et accélère l’innovation est donc nécessaire, notamment pour déployer rapidement des cas d’usage (MVPs, démonstrateurs) permettant de prouver la valeur et d’attirer investisseurs et partenaires internationaux.

Il est également impératif d’instaurer une réglementation nationale claire régissant les données de santé et génomiques, garantissant un accès encadré et conforme aux standards internationaux (Rgpd ou équivalent). De plus, il faut développer des référentiels encadrant l’usage de l’IA dans le diagnostic médical, notamment en l’intégrant dans les processus réglementés (essais cliniques, certification d’algorithmes, etc.). Les aspects éthiques liés à l’usage de l’IA sont tout aussi essentiels que ceux concernant l’accès aux données de santé.

Harigua a révélé qu’en Tunisie, nous disposons d’un capital humain exceptionnel, que nous risquons de voir fuir faute d’un environnement propice et compétitif.

Mettre en place des mécanismes pour attirer ces talents vers leur pays d’origine ou inciter des talents étrangers à investir en Tunisie contribuerait à fertiliser le tissu global et à faire de la Tunisie un véritable hub en AI-Biotech.

La ligne d’or : Coconstruire une politique RSE

11. Mai 2025 um 18:10

La Presse — A l’ère où les entreprises rivalisent d’ingéniosité pour attirer les meilleurs profils et se démarquer sur un marché du travail en pleine mutation, la diversité et l’inclusion ne sont plus de simples slogans affichés sur les pages carrières. En 2025, elles s’imposent comme des leviers concrets de performance, d’innovation et de résilience. Mais attention, il ne suffit plus de cocher la case « diversité » lors du recrutement ou de publier, une fois l’an, une photo d’équipe diversifiée sur LinkedIn. Les collaborateurs, comme les clients, attendent des actes, du concret, du mesurable. Et les entreprises qui l’ont compris s’en sortent mieux que les autres.

Pourquoi ? Parce qu’en matière de diversité, la preuve est désormais faite : mélanger les âges, les genres, les origines, les parcours et les compétences, c’est injecter dans l’organisation une dose de créativité, de remise en question et d’agilité qui fait toute la différence face à la concurrence. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, selon une étude, les entreprises inclusives sont plus innovantes, plus attractives et plus rentables. Mais pour transformer cette diversité en véritable moteur de performance, il faut agir sur un certain nombre de leviers.

Le premier levier, c’est la stratégie : intégrer la diversité et l’inclusion au cœur du projet d’entreprise, pas seulement dans les RH, mais dans la gouvernance, la communication, la gestion des carrières et l’innovation. Cela passe par des objectifs clairs, des indicateurs de suivi transparents et l’implication de toutes les parties prenantes, des salariés aux fournisseurs en passant par les clients et les communautés locales.

Les entreprises les plus avancées n’hésitent plus à coconstruire leurs politiques RSE avec leurs collaborateurs, à mesurer l’impact réel de leurs actions et à ajuster le tir en permanence. Le second levier est celui de la formation et la sensibilisation. En effet, pour faire bouger les lignes, il faut former managers et équipes aux enjeux de l’inclusion, déconstruire les stéréotypes, apprendre à repérer et à traiter les situations de discrimination ou de harcèlement. Les programmes de mentorat, le reverse mentoring (qui fera l’objet de notre prochaine chronique) et la valorisation des parcours atypiques sont autant de moyens de faire vivre la diversité au quotidien.

Dans certaines entreprises, on assiste même à la création de fonds de soutien pour les salariés en difficulté, ils adaptent leurs locaux aux personnes en situation de handicap, ou encore favorisent la mobilité interne pour casser les plafonds de verre ( plafond virtuel qui fait stagner les carrières, particulièrement pour les femmes).

Enfin, un mot sur la « résilience humaine », ce nouveau rôle qui émerge dans les organisations : il s’agit de veiller au bien-être, à la santé mentale et à l’inclusion de tous, en anticipant les risques psychosociaux et en créant un environnement propice à l’épanouissement. Car une entreprise inclusive, c’est aussi une entreprise qui sait prendre soin de ses talents, quels qu’ils soient, et dans cette rubrique, nous en avons beaucoup parlé.

Alors, faire de la diversité et de l’inclusion un moteur de performance ? Oui, à condition de passer du discours à l’action, d’oser mesurer par des KPI (Key Performance Indicators), corriger et, surtout, d’impliquer chacun des collaborateurs dans cette aventure collective. C’est là que se joue, en 2025, la vraie différence entre les entreprises qui subissent le changement… et celles qui le créent. 

Tribune – Système fiscal tunisien : Trouver le juste équilibre entre incitations et sanctions

11. Mai 2025 um 18:00

En Tunisie, plusieurs lois de finances successives ont traduit une tendance préoccupante : celle d’une fiscalité qui privilégie la sanction au détriment de l’incitation, souvent au mépris du contexte économique, social et technologique des contribuables. Derrière les annonces officielles se cachait généralement une mécanique peu transparente, peu évaluée et parfois contre-productive.

La multiplication des mesures à caractère répressif, souvent introduites sans débat public ni étude d’impact préalable, soulevaient de sérieuses questions. Loin d’être fondées sur une vision stratégique, ces dispositions apparaissaient comme des réponses hâtives à des impératifs budgétaires immédiats. Et dans bien des cas, elles s’appliquaient indistinctement à tous les contribuables, sans tenir compte de leur taille, de leur secteur d’activité ou de leur localisation géographique.

Plus grave encore, l’absence de communication et d’accompagnement rendait l’application de ces mesures particulièrement pénalisante pour les petits contribuables. Confrontés à des obligations nouvelles et complexes, sans aucun soutien personnalisé, plusieurs d’entre eux se retrouvèrent en difficulté, acculés à des amendes qu’ils auraient pu éviter si un véritable service d’information leur avait été offert. Or, les bureaux de contrôle des impôts — qui, théoriquement pouvaient jouer ce rôle — en plus des problèmes d’effectifs qu’ils connaissent, sont perçus comme des lieux de sanction plutôt que d’assistance. Les contribuables préfèrent les éviter, de peur d’être pris dans l’engrenage d’une procédure fiscale ou d’un procès-verbal.

Le manque d’évaluation systématique de ces dispositions était de nature à empêcher toute analyse sérieuse de leur efficacité réelle. Les objectifs affichés étaient souvent vagues, mal mesurés et les rares indicateurs utilisés — tels que le nombre de sanctions — ne disaient rien de la pertinence ou du bien-fondé de ces mesures.

Un exemple représentatif de cet état de fait reste la décision prise en pleine période de confinement pendant la crise du Covid-19 par le ministère des Finances, imposant la télé-déclaration à toutes les personnes physiques et morales réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 100.000 dinars. Une telle mesure, nécessaire et utile en théorie, a été introduite sans mise en œuvre progressive, sans accompagnement technique et sans concertation avec les acteurs clés du système numérique. Dans certaines régions, la couverture internet était faible, voire inexistante. Dans d’autres, les contribuables étaient éloignés à la fois du réseau bancaire et des locaux de l’Agence nationale de certification électronique (Ance), nécessaires pour l’obtention des certificats électroniques exigés. Résultat : des centaines de contribuables ont été mis en infraction non pas par mauvaise foi, mais par impossibilité matérielle de se conformer à la nouvelle disposition.

L’Ance elle-même a fini par admettre qu’elle ne disposait plus de certificats en stock. Une pénurie qui démontrait, s’il en fallait encore une, que cette réforme n’a fait l’objet d’aucune étude préalable de faisabilité. Mais les sanctions, elles, sont bien tombées, sans discernement, ajoutant au sentiment de mécontentement chez les contribuables visés par ladite mesure.

Certaines dispositions, en totale contradiction avec les principes élémentaires de justice et d’efficacité fiscale, ont même produit l’effet inverse de celui recherché. Présentées comme des instruments de dissuasion ou de mise en conformité, elles ont en réalité alimenté la confusion, engendré des complications administratives et des abus dans l’interprétation ou l’application de la règle. Face à la contestation de certains et à l’accumulation de contentieux, l’une de ces dispositions a finalement été supprimée en 2024. Un recul qui en dit long sur l’échec de ce genre de dispositions et sur la nécessité de mieux concevoir les politiques fiscales à l’avenir.

Ce cas, parmi d’autres, illustre une dérive inquiétante : l’usage de la fiscalité comme outil de pression, au lieu d’en faire un levier de réforme et de modernisation.

Dans un pays où la défiance fiscale reste élevée, où les institutions gagneraient à devenir plus transparentes, l’approche punitive risque de renforcer l’évitement fiscal, voire incitera certains acteurs économiques à se détourner complètement du secteur formel.

Aujourd’hui, il est grand temps de repenser le paradigme de la fiscalité tunisienne, pour jeter les bases d’un système fondé sur l’équilibre entre droits et devoirs, entre incitations et contraintes. Une fiscalité moderne ne se décrète pas : elle se construit dans la concertation, l’écoute et l’équité. Sans cela, les réformes resteront lettre morte — et les contribuables n’auront de choix que de tourner le dos à un système qui ne prend pas en considération leurs possibilités et contraintes.

 

N.B. : L’opinion émise dans cette tribune n’engage que son auteur. Elle est l’expression d’un point de vue personnel.

5 % du tourisme mondial pour l’Afrique : comment Habib Ammar veut faire croître cette part à l’OMT ?

Von: La Presse
11. Mai 2025 um 15:57

La part de l’Afrique dans le tourisme mondial est encore marginale, représentant seulement 5 % du total, plaçant le continent en queue de peloton parmi les grandes régions touristiques du monde. C’est ce qu’a révélé Habib Ammar, candidat tunisien au poste de Secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), lors d’une interview accordée à l’Agence TAP, le dimanche 11 mai.
Ammar a mis en lumière la répartition inégale du secteur touristique à l’échelle mondiale, avec l’Europe en tête (54 %), suivie de l’Asie (17 %), des Amériques (15 %) et du Moyen-Orient (7-8 %). L’Afrique, bien qu’ayant un potentiel touristique considérable grâce à sa richesse naturelle, historique et culturelle, peine à se faire une place de choix.

Un potentiel inexploité en Afrique

Pour Habib Ammar, l’Afrique regorge de ressources et de patrimoines qui en font une destination “excellente” pour les touristes. Cependant, il pointe les faibles infrastructures, le manque de formation dans le secteur touristique, ainsi que les problèmes de sécurité dans certaines régions comme les principaux freins au développement du secteur. Ces facteurs expliquent en grande partie la lente croissance du tourisme sur le continent.
Ammar, qui présente un programme ambitieux pour l’OMT, propose de promouvoir un investissement touristique inclusif et rentable pour tous. Son approche repose sur une étude de faisabilité détaillée et une évaluation précise de la situation actuelle du secteur, ainsi que des mesures pour attirer des investissements et faciliter leur mise en œuvre.

Un espoir pour les jeunes

Il insiste également sur l’importance de la création d’emplois dans le secteur touristique comme levier de développement, notamment pour la jeunesse africaine, afin de prévenir l’exode et de réduire les inégalités socio-économiques. Selon lui, “le développement du tourisme en Afrique est un enjeu global qui bénéficie à tous les pays du monde”.
Ammar voit aussi l’accession à la tête de l’OMT comme une opportunité historique pour l’Afrique. Il considère que la direction de l’Organisation mondiale du tourisme devrait, pour la première fois, revenir au continent africain, une région encore sous-représentée au sein des institutions internationales.
Habib Ammar, grâce à sa longue expérience dans le domaine du tourisme en Tunisie, est le premier Tunisien à briguer ce poste. Il se mesure à cinq autres candidats, dont ceux du Ghana, de la Grèce, de la Géorgie, des Émirats arabes unis et du Mexique. Sa vision pour l’Afrique et le secteur touristique mondial, ainsi que son expertise reconnue, font de lui un candidat de poids dans cette course internationale.

 

Tunisie – Création d’une nouvelle zone touristique au Kef : les détails

Von: La Presse
11. Mai 2025 um 15:55

Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Sofiane Tekaya, a annoncé, ce dimanche 11 mai 2025, la création d’une nouvelle zone touristique au Kef, sur une superficie de 30 hectares. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un programme de développement touristique visant à dynamiser la région et à répondre à la demande croissante des visiteurs. Une commission sera chargée de mettre en place un projet intégré, comprenant la construction d’hôtels, de maisons d’hôtes, de restaurants classés et d’autres infrastructures touristiques, afin d’augmenter la capacité d’hébergement et d’offrir des services de qualité aux touristes.
Lors de son intervention auprès des médias locaux, à l’occasion de l’inauguration des festivités du 35e Festival annuel de Mayou au Kef, organisé par l’Association de préservation et de développement de la ville, le ministre a précisé que cette commission organisera prochainement des journées d’étude réunissant les acteurs du secteur public, les investisseurs et les parties prenantes de la société civile. L’objectif est de définir un plan de développement touristique global, valorisant le patrimoine local et exploitant les atouts naturels et culturels de la région.
Tekaya a en outre fait état de l’intérêt croissant des investisseurs pour des projets touristiques dans le gouvernorat de Kef, notamment en raison de la mise en place d’un circuit touristique dans la région. De plus, de nombreux jeunes entrepreneurs ont exprimé leur souhait de créer des entreprises privées dans le secteur, ce qui pourrait impulser une dynamique positive pour l’emploi local.
En ce qui concerne la saison touristique 2025, le ministre a estimé qu’elle serait exceptionnelle, soulignant l’importante hausse des réservations, tant de la part des visiteurs étrangers que des Tunisiens résidant à l’étranger. Des efforts ont été déployés en collaboration avec les organisations professionnelles pour offrir des prix compétitifs et des services de qualité aux citoyens tunisiens, qu’ils soient sur le territoire national ou à l’étranger, tout en veillant à offrir des prestations de haut niveau pour tous les visiteurs.
Le ministre a aussi révélé que des projets sont en cours pour la création de nouvelles unités touristiques dans le nord-ouest du pays. Il a précisé que 2 000 maisons d’hôtes, jusque-là non intégrées au secteur touristique formel, seront désormais régularisées selon un cahier des charges approuvé à plus de 80 %. Cette initiative vise à soutenir la relance de l’aéroport international de Tabarka, en assurant son fonctionnement régulier tout au long de l’année, et à renforcer l’activité touristique dans la région du nord.

Habib Ammar : “Si rien ne change, le secteur touristique sera voué à disparaître d’ici 80 ans”

Von: La Presse
11. Mai 2025 um 15:04

Habib Ammar, candidat de la Tunisie au poste de Secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) pour la période 2026-2029, a mis en garde contre les dérives du modèle touristique actuel, qu’il juge non durable et voué à l’échec à long terme.

Dans un entretien accordé à l’Agence TAP, Ammar a souligné “l’impossibilité de continuer à fonctionner avec un modèle qui, s’il perdure, entraînera la disparition du secteur touristique dans 80 ans”.

Le candidat tunisien a dénoncé un modèle peu respectueux de l’environnement, dont les effets négatifs menacent la pérennité même de nombreuses formes de tourisme. Il a cité, à titre d’exemple, le déclin potentiel du tourisme de ski ou encore du tourisme balnéaire en Europe, confrontés aux conséquences directes du changement climatique.
“Il est urgent de repenser notre manière de concevoir le tourisme. Cela ne signifie pas abandonner les formes classiques, mais il faut en parallèle développer de nouveaux modèles plus durables”, a-t-il insisté.

Habib Ammar a en outre évoqué la nécessité d’un tourisme écologiquement responsable, reposant sur des produits plus respectueux de l’environnement, tout en assurant une durabilité économique. Il a rappelé que seulement dix pays — dont sept européens, deux américains et un situé entre l’Europe et l’Asie — concentrent aujourd’hui plus de 40 % de l’activité touristique mondiale.

“Une telle concentration est insoutenable à long terme. Il est temps de redistribuer équitablement l’activité touristique en valorisant de nouvelles destinations capables d’attirer un large public”, a conclu Ammar.

Tunisie : Lancement des inscriptions pour la Foire Commerciale Intra-Africaine, IATF 2025, à Alger

Von: La Presse
11. Mai 2025 um 14:35

Le Centre de Promotion des Exportations (CEPEX) organise la participation tunisienne à la Foire Commerciale Intra-Africaine (IATF 2025), « l’événement incontournable du commerce continental », qui se tiendra à Alger (Algérie) du 4 au 10 septembre 2025, dans le cadre de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf).

L’objectif, selon le centre, est d’accéder à de nouvelles opportunités commerciales sur le marché africain. Selon le CEPEX, IATF 2025 représente la plateforme idéale pour mettre en valeur l’offre des entreprises tunisiennes, valoriser leur expertise et attirer l’attention des acheteurs et investisseurs africains.

Il s’agit également de développer des alliances stratégiques et d’échanger avec des décideurs de premier plan, des importateurs, des distributeurs, des acteurs industriels et institutionnels, afin d’explorer des opportunités de collaboration à haute valeur ajoutée.

Ce salon réunit plus de 1 600 exposants et plus de 35 000 visiteurs professionnels venus de tout le continent, garantissant ainsi un accès privilégié aux marchés à fort potentiel.

La date limite d’inscription est le 16 mai 2025, via la plateforme E-CEPEX, à l’adresse suivante :

Lien d’inscription : www.e-cepex.tn/c/foires-et-salons/details/336
Lien d’inscription (Artisans) : www.e-cepex.tn/c/foires-et-salons/details/338
Lien d’inscription (Start-ups) : www.e-cepex.tn/c/foires-et-salons/details/337

ZLECAf en action : La Tunisie mise sur l’IATF 2025 pour booster ses exportations

11. Mai 2025 um 14:21

La Tunisie participera à la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), qui se tiendra du 4 au 10 septembre 2025 à Alger . Cet événement, organisé dans le cadre de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf), réunira plus de 1 600 exposants et 35 000 visiteurs professionnels.

Le Centre de Promotion des Exportations (CEPEX) coordonne cette participation, offrant aux entreprises tunisiennes une plateforme pour promouvoir leurs produits, rencontrer des acheteurs et investisseurs africains, et explorer des partenariats stratégiques.

Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 16 mai 2025 via les liens suivants :

L’IATF 2025 représente une opportunité pour développer des alliances commerciales et accéder à de nouveaux marchés africains.

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Une école, une machine : « BOKS », l’espoir hydrique des zones reculées

Kumulus Water lance « BOKS », un dispositif transportable capable de produire jusqu’à 30 litres d’eau potable par jour à partir de l’air ambiant, même dans les zones non raccordées aux réseaux d’eau.

 

La startup tunisienne Kumulus Water vient de dévoiler « BOKS », son deuxième modèle de machine qui transforme l’air en eau potable en reproduisant le phénomène naturel de condensation de la rosée. Plus robuste et entièrement transportable, ce dispositif révolutionnaire produit entre 20 et 30 litres d’eau fraîche quotidiennement, même pendant les périodes estivales.

« Cette machine est spécialement conçue pour les sites isolés non raccordés au réseau d’eau potable. Elle peut être installée sur un toit pour fournir de l’eau fraîche à une entreprise ou un établissement », explique Arij Mejdi, responsable de la stratégie de croissance chez Kumulus Water.

Un impact direct sur l’accès à l’eau dans les écoles tunisiennes

Le nouveau dispositif cible particulièrement les écoles situées dans les régions reculées de Tunisie, où l’accès à l’eau potable reste problématique. « Nous avons déjà équipé 15 écoles dans la région de Kairouan, l’une des plus touchées par la rareté des ressources hydriques », précise Mejdi.

Cette initiative répond à un besoin crucial puisque 20% des établissements scolaires tunisiens – environ 527 écoles – n’ont toujours pas accès à l’eau potable. La startup déploie ces efforts dans le cadre d’une démarche de responsabilité sociale, en partenariat avec des banques et des organisations comme Enda Interarabe.

Une eau de qualité supérieure sans impact environnemental

L’eau produite par les machines Kumulus respecte les normes européennes de qualité et ne contient aucun micro-plastique. Le procédé technique est ingénieux : le dispositif aspire l’air, reproduisant le phénomène de la rosée, puis le purifie à travers des filtres avant de minéraliser l’eau grâce à une cartouche à base de pierre naturelle.

Chaque unité permet d’éviter l’utilisation d’environ 500 kg de plastique par an et réduit considérablement les émissions de CO2 liées au transport des bouteilles d’eau. Une seule machine « BOKS » couvre les besoins quotidiens d’une trentaine de personnes, ce qui équivaut à 180 bouteilles plastiques d’un demi-litre sur trois jours.

Une reconnaissance internationale et des ambitions d’expansion

Les cofondateurs de Kumulus Water, Iheb Triki et Mohamed Ali Abid, ont récemment été cités parmi les personnalités à suivre en 2025 par le quotidien économique français « Les Echos ». Cette reconnaissance témoigne du potentiel disruptif de leur innovation.

En 2023 seulement, la startup a permis d’éviter 8000 kg d’émissions de CO2 et 5000 kg de déchets plastiques. Aujourd’hui, Kumulus Water s’engage sur la voie de l’internationalisation avec deux représentations déjà établies en France et en Espagne, et un fort potentiel d’exportation vers d’autres marchés.

Le lancement de « BOKS » a coïncidé avec la Journée de la Terre, célébrée le 22 avril 2025, lors d’une exposition organisée à Tunis mettant en lumière l’impact environnemental du plastique et les solutions proposées par cette innovation tunisienne.

Avec TAP

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Allemagne : La nouvelle direction hérite d’une conjoncture économique défavorable

Von: hechmi
11. Mai 2025 um 10:00

Après la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne a longtemps incarné la puissance économique de l’Europe. Toutefois, au cours des deux dernières décennies, des vents contraires fondamentaux ont commencé à s’accumuler : des tendances démographiques défavorables, une réglementation et une fiscalité excessives, ainsi qu’un retard dans la modernisation des secteurs clés face à l’ère numérique et à un paysage mondial en mutation rapide. En conséquence, l’économie allemande a sous-performé, avec un PIB réel qui est resté inchangé au cours des cinq dernières années — une évolution peu flatteuse comparée à la croissance de 12,2 % aux États-Unis ou même à celle de 5 % dans le reste de la zone euro sur la même période.

QNB REVUE ECONOMIQUE - G1L’arrivée au pouvoir du Chancelier Friedrich Merz pourrait marquer un tournant en matière de politique économique et de performance. Pendant des décennies, l’Allemagne s’est consacrée à la rigueur budgétaire et à l’austérité. En revanche, le nouveau gouvernement arrive avec un vaste plan de relance budgétaire qui pourrait atteindre 1 000 milliards d’euros, incluant des investissements dans les infrastructures et la défense, ainsi que des projets de réformes fiscales et du marché du travail.

Ce programme économique constitue un changement de paradigme par rapport au conservatisme budgétaire traditionnel de l’Allemagne et devrait stimuler la croissance à moyen terme. Toutefois, la nouvelle administration hérite de défis majeurs qui exigent des réformes profondes pour relancer durablement une économie stagnante. Cet article explore trois facteurs clés qui illustrent ces défis et étayent notre analyse.

Premièrement : Des défis structurels majeurs qui sapent la compétitivité et la productivité

Le Rapport mondial sur la compétitivité offre une évaluation utile de cette dimension. Il y a dix ans à peine, l’Allemagne occupait le 6e rang mondial ; elle est aujourd’hui tombée à la 24e place, en raison des lourdeurs réglementaires, d’une fiscalité contraignante, de lois rigides sur l’emploi et d’une complexité administrative excessive.

La bureaucratie coûte jusqu’à 146 milliards d’euros par an à l’économie allemande. La perte de compétitivité se reflète clairement dans les statistiques de productivité : depuis 2017, la production par travailleur a chuté de 2,5 %. Les chefs d’entreprise dénoncent une administration tentaculaire et une transition numérique trop lente. Ce ralentissement nuit particulièrement aux start-ups, pour lesquelles les retards administratifs peuvent décider du succès ou de l’échec d’un projet. Par conséquent, de plus en plus d’entreprises transfèrent leurs activités vers d’autres pays européens comme les Pays-Bas, la Suède, le Portugal ou la Pologne. Ces problèmes structurels continueront donc à freiner la croissance, et devront être traités par des mesures allant au-delà d’un simple stimulus fiscal.

Deuxièmement : La modernisation des infrastructures, un impératif pour la croissance future

Si l’Allemagne veut relancer sa croissance économique, elle doit impérativement moderniser ses infrastructures vieillissantes. Sa politique budgétaire ultra-conservatrice a conduit à une sous-finance chronique dans des domaines clés. En 2023-2024, l’investissement public représentait en moyenne 2,8 % du PIB, contre 4,3 % en France.

Faute d’investissements suffisants, les infrastructures de transport et d’énergie vieillissent, et les technologies numériques restent à la traîne, ce qui freine la croissance à long terme. Il est donc crucial de procéder à des mises à niveau massives. Dans le passé, les délais de planification et de passation de marchés ont souvent excédé ceux de la construction elle-même. En 2023, 76 milliards d’euros de ressources budgétaires sont restés inutilisés, en raison d’obstacles administratifs et réglementaires. La modernisation des infrastructures doit ainsi figurer en tête des priorités du nouveau gouvernement.

Par ailleurs, une réforme visant à réduire l’impôt sur les sociétés ne serait appliquée que progressivement, à partir de 2028.

Troisièmement : L’industrie manufacturière poursuit sa dégradation, pesant sur la croissance globale

Secteur clé de l’économie allemande, l’industrie manufacturière traverse une période prolongée de déclin, affectant la croissance générale. Entre 2000 et le pic de 2017, la composante industrielle du PIB réel augmentait de 1,9 % par an. Depuis, cette dynamique s’est brusquement inversée, sous l’effet de nombreux chocs : tensions commerciales mondiales, ralentissement de l’économie mondiale, pandémie de Covid, crise énergétique liée à la guerre en Ukraine, et déclin du secteur automobile.

Depuis son pic en 2017, la production industrielle allemande a reculé de 18 %. En 2025, les nouvelles guerres commerciales lancées par l’administration Trump, conjuguées à l’incertitude géopolitique élevée, exerceront une pression supplémentaire sur les industries tournées vers l’exportation. Même si le secteur manufacturier devrait bénéficier des investissements dans les infrastructures et la défense, le nouveau gouvernement devra assurer un environnement plus stable pour compenser ces vents contraires majeurs.

QNB REVUE ECONOMIQUE - G2En conclusion, Le gouvernement hérite d’un lourd passif qui pèse sur les perspectives de croissance. Le changement de paradigme en matière de politique budgétaire devrait permettre une mise à niveau essentielle des infrastructures et amorcer une reprise, stimulant ainsi la croissance à moyen terme. Toutefois, des réformes structurelles plus profondes seront nécessaires pour garantir une relance durable de l’économie allemande..

(SOURCE : REVUE ECONOMIQUE | QNB)

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Présence industrielle italienne significative à Bizerte  

11. Mai 2025 um 08:41

Plus de 15 000 emplois ont été créés par des entreprises italiennes dans la région de Bizerte, avec une présence étendue sur tout le territoire et des activités diversifiées dans une grande variété de secteurs : de l’agroalimentaire à l’automobile, des composants à la mécanique, des technologies médicales aux textiles et chaussures.

C’est ce qu’a souligné l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, qui a rencontré le 9 mai 2025, en compagnie du président de la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-italienne (Ctici), Mourad Fradi, les excellences entrepreneuriales italiennes actives dans ce gouvernorat de Bizerte.

L’ambassade d’Italie en Tunisie, qui rapporté cette information sur ses réseaux sociaux, a précisé que la visite a également été l’occasion de rencontrer le directeur du Parc d’activités économiques de Bizerte, Badii Klibi. Il s’agit d’une zone stratégique qui, avec ses 3 sites, accueille environ la moitié des entreprises italiennes de la région. «L’importante présence entrepreneuriale italienne dans le gouvernorat de Bizerte est la preuve concrète d’un partenariat industriel entre l’Italie et la Tunisie qui est un moteur de croissance et d’innovation partagées», a déclaré Prunas.

I. B.

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Conquête du marché africain : Accélérer progressivement la cadence

10. Mai 2025 um 18:00

La Tunisie, à travers ses accords de libre-échange et la présence de ses entreprises sur le continent africain, peut tirer profit de cet essor économique. Les investisseurs qui ont fait du continent leur terre de conquête doivent cependant adopter des stratégies adaptées pour exporter vers cette région.

La Presse — La Tunisie, en aidant ses champions nationaux à s’ouvrir à l’international, peut également capitaliser sur son prolongement continental pour développer ses échanges économiques avec cette région. Par ses accords de libre-échange avec plusieurs pays africains, elle a la possibilité d’exporter ses produits et services vers ces marchés.

Promotion de l’offre exportable

Dans cette optique, il est essentiel de promouvoir l’offre exportable tunisienne. La Tunisie a réussi, en peu de temps, à imposer ses entreprises dans les grands deals qui se jouent en Afrique. Ses banques, ses opérateurs télécoms, ses sociétés de construction, de santé, agricoles… raflent désormais tout sur leur passage. Le cas des entreprises tunisiennes représente aujourd’hui un modèle sur le continent.

Depuis le début des années 2000, l’engouement des entreprises tunisiennes pour l’ouverture internationale va crescendo, et nos acteurs économiques font aujourd’hui, majoritairement, cap sur le continent africain. Leurs stratégies émanent en ligne droite de la feuille de route tracée par la volonté du pays de conquérir et de s’ouvrir à ce marché prometteur.

Dans le même contexte, le président Kaïs Saïed, lors d’une récente rencontre avec le ministre du Commerce et du Développement des exportations, Samir Abid, a appelé à intensifier les efforts pour accéder à de nouveaux marchés, notamment en Afrique, en Asie et dans plusieurs pays d’Amérique du Sud ayant exprimé leur volonté d’instaurer des relations commerciales équilibrées avec la Tunisie.

En effet, pour le marché local, ce nouveau cap s’impose presque comme une évidence, offrant des perspectives de croissance majeures. Banques, assurances, entreprises, constructeurs et industriels doivent se déployer sur le continent et accélérer progressivement la cadence.

Avec une présence forte et particulière dans de nombreux secteurs d’activités en Afrique, la Tunisie pourra consolider davantage une position de choix dans la consécration des efforts visant à promouvoir les relations économiques.

Au moment où l’économie mondiale connaît des perturbations impactant différentes régions de la planète, le continent africain voit sa dynamique catalysée par certains pays.

Aujourd’hui, les entreprises tunisiennes se sont implantées dans plusieurs pays d’Afrique et sont très présentes dans divers secteurs : la construction, les télécommunications, les services, l’agriculture, la santé…

Elle a conclu des accords de partenariats stratégiques, incluant la mise en place progressive de zones de libre-échange, mais également de mégaprojets infrastructurels et économiques en mesure de renforcer l’intégration interrégionale en Afrique. Sa stratégie économique développée en direction du continent africain est la concrétisation d’une vision qui prône un codéveloppement en Afrique dans divers domaines clés pour un avenir commun, à l’instar de la sécurité alimentaire, des infrastructures, de l’inclusion bancaire et financière, des énergies renouvelables et de la croissance verte. Elle a en effet multiplié les initiatives et les actions pour promouvoir la coopération avec ses partenaires africains et la hisser au niveau d’un véritable partenariat.

Accord Zlecaf : une étape clé

En ratifiant l’Accord créant la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (Zlecaf) en août 2020, la Tunisie a rejoint la plus grande zone de libre-échange africaine. L’Accord établissant la Zlecaf est une étape clé du programme d’intégration africaine. Il est attendu que la Zlecaf constitue une étape majeure pour l’élimination des barrières tarifaires et non tarifaires au commerce des biens et services entre les pays membres, et qu’elle soit un moteur clé de la croissance économique et de l’industrialisation au service du développement durable, en harmonie avec le Programme de développement durable à l’horizon 2030, et avec l’Agenda 2063 : « L’Afrique que nous voulons », de l’Union africaine. La Zlecaf permettra de créer un marché africain commun représentant un PIB cumulé pouvant atteindre les 2,5 billions de dollars US et ciblant 1,2 milliard de consommateurs, soit la création de la plus grande zone de libre-échange au monde.

Il est à rappeler que la Tunisie a déjà établi des liens économiques et commerciaux avec plusieurs pays africains, notamment dans le cadre du Comesa, avant la mise en place de la Zlecaf. Cependant, cet accord offre à la Tunisie l’opportunité d’intensifier son intégration économique avec les autres pays africains, et permettra à la Tunisie d’explorer de nouveaux marchés, de stimuler le commerce intra-africain et de renforcer sa position sur le continent africain.

Les conditions préférentielles qu’offre la Zlecaf pour les produits d’origine africaine ouvrent un nouveau potentiel aux opérateurs économiques tunisiens, au regard des facteurs de compétitivité et des avantages comparatifs de la Tunisie, et leur offrent de nouveaux horizons exploitables pour l’exportation et l’échange commercial.

Au mois d’avril dernier, la Tunisie a délivré entre 200 et 300 certificats d’origine pour l’exportation de produits locaux vers plusieurs pays africains, dans le cadre de l’accord de la Zone de libre-échange continentale africaine.

Les certificats d’origine permettent aux entreprises exportatrices de bénéficier de la réduction des droits de douane, qui devraient être supprimés à partir du 1er janvier 2026.

Sachant que la Zone de libre-échange est entrée en vigueur depuis mai 2019, la Tunisie a ratifié l’adhésion à cet accord le 7 août 2020.

Il s’agit de l’un des projets phares de l’Union africaine, dont l’objectif est de promouvoir la coopération Sud-Sud pour une Afrique intégrée, prospère et pacifique, conformément aux objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.

L’Agence internationale de l’énergie alerte : Les super-émetteurs de méthane toujours hors de contrôle

10. Mai 2025 um 17:50

Malgré les avertissements et la disponibilité de solutions techniques, les émissions de méthane liées aux énergies fossiles ont atteint, en 2024, un niveau alarmant, presque équivalent au record de 2019, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE).

La Presse — Le dernier rapport de l’AIE, publié début mai, révèle que le secteur des énergies fossiles — pétrole, gaz et charbon — a rejeté plus de 120 millions de tonnes de méthane dans l’atmosphère en 2024. Ce gaz, bien que moins durable dans l’air que le dioxyde de carbone, a un pouvoir de réchauffement bien plus fort à court terme, ce qui en fait un contributeur majeur au changement climatique.

Principal composant du gaz naturel, le méthane est libéré lors des opérations d’extraction, de production et de transport, souvent à travers des fuites, des torchages ou des dégazages non maîtrisés. Invisible et inodore, il est difficile à détecter sans instruments spécialisés, mais de nouvelles technologies satellitaires ont permis d’identifier un nombre croissant d’émissions massives.

Les données du rapport montrent que les plus gros émetteurs sont la Chine, suivie des Etats-Unis et de la Russie. Une part importante des rejets provient également d’anciens sites d’extraction, comme les puits abandonnés et les mines de charbon inactives, qui continuent de relâcher du méthane des années après leur fermeture.

Engagements insuffisants

Au total, près de 580 millions de tonnes de méthane sont relâchées chaque année, dont environ 60 % sont d’origine humaine. Le secteur énergétique est responsable d’un tiers de ces émissions anthropiques. Pourtant, l’AIE estime que près de 70 % des émissions fossiles pourraient être réduites rapidement et à faible coût grâce à des technologies existantes. Le gaz capté peut même être valorisé et revendu.

Malgré cela, seuls 5 % de la production mondiale de pétrole et de gaz répondent aujourd’hui à une norme rigoureuse de réduction du méthane. Et bien que 80 % de la production soient couvertes par des engagements, leur mise en œuvre reste très limitée.

Réduire ces émissions permettrait de freiner le réchauffement global d’environ 0,1 °C d’ici 2050. Pour le groupe Ember, une réduction de 75 % des émissions fossiles de méthane d’ici 2030 est indispensable si le monde veut rester sur la voie de la neutralité carbone.

Olli Rehn : La BCE baissera ses taux d’intérêt si la déflation se confirme

10. Mai 2025 um 16:08

Si la BCE confirme ses prévisions de perspectives déflationnistes, elle devrait réduire son taux d’intérêt le mois prochain, selon Olli Rehn, membre du Conseil des gouverneurs, principal organe de décision de la BCE.

S’exprimant vendredi 9 mai à Helsinki, en Finlande, le gouverneur de la Banque centrale finlandaise, Olli Rehn, s’est dit ouvert à une réduction de huit mois à un moment où les tarifs douaniers américains présentent aux décideurs politiques une « incertitude extraordinaire ».

« Dans ce contexte de déflation continue et d’affaiblissement de la croissance, si cela doit être confirmé dans nos prévisions de juin, alors à mon avis, pour atteindre notre objectif d’une inflation symétrique de 2% à moyen terme, la bonne réponse de politique monétaire est de baisser les taux d’intérêt », a déclaré M. Rehn.

Alors que les marchés misent sur deux à trois baisses supplémentaires des coûts d’emprunt cette année, les décideurs politiques ont été plus hésitants à s’engager. Avant de clarifier son point de vue sur les perspectives, Rehn a réitéré la position de la BCE selon laquelle « le Conseil des gouverneurs conserve une totale liberté d’action en matière de politique monétaire ».

« Nous dépendons des données et prenons des décisions à chaque réunion », a-t-il souligné. « Je ne dis rien de plus à ce stade car je veux d’abord voir les données avant de prendre une décision ».

En mars, la BCE prévoyait une croissance de 0,9% cette année, suivie de 1,2% et 1,3% en 2026 et 2027. En avril, l’économiste en chef Philip Lane a affirmé à Bloomberg que les tensions commerciales avaient assombri les perspectives, mais qu’il était « important de dire qu’il s’agit d’une dégradation à un peu moins » alors que l’économie continue de croître.

Depuis lors, l’économie a fait preuve d’une résilience inattendue, avec une croissance de 0,4% au premier trimestre, soit le double du gain de la période précédente. Une estimation révisée sera publiée durant la semaine du 12 mai.

« Les données récentes ont montré des signes de reprise dans la zone euro, mais les perspectives restent assombries par une incertitude extrême due à la guerre commerciale du président Trump », a souligné Rehn. « Nous ajusterons nos taux d’intérêt pour ramener l’inflation à 2% à moyen terme, exactement comme notre stratégie nous l’indique ».

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