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Gestern — 11. Oktober 2025Haupt-Feeds

L’IACE insiste sur l’urgence des réformes dans le tourisme et l’oléiculture

11. Oktober 2025 um 08:58

L’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE) appelle à accélérer la mise en œuvre des réformes et des révisions réglementaires relatives aux secteurs du tourisme et de l’huile d’olive, pour consolider les réserves en devises, réduire le déficit commercial, créer des emplois et favoriser le développement économique.

Dans une note d’analyse intitulée « Évaluation des performances du tourisme et de l’huile d’olive en 2025 et perspectives pour 2026… Pour une exploitation optimale des opportunités », le think tank évoque les performances positives des secteurs du tourisme et de l’huile d’olive en 2025, considérant que ces secteurs constituent deux piliers essentiels de la croissance économique en Tunisie.

La Tunisie devrait attirer 11 millions de touristes en 2025

Dans cette note, l’IACE rappelle que la Tunisie a accueilli 10,2 millions de touristes en 2024, pour la première fois depuis 2019, selon les données de l’ONU Tourisme. Cette reprise du secteur touristique a contribué à l’augmentation des recettes, qui ont atteint 7,5 milliards de dinars en 2024, soit une hausse d’environ 8,6% par rapport à 2023. Cette hausse a contribué à réduire le déficit courant à 2,4 milliards de dinars, soit 1,5% du PIB.

Le secteur a continué d’enregistrer des chiffres positifs au cours de l’été 2025, avec 5,3 millions d’arrivées au 20 juillet 2025, contre 4,8 millions au cours de la même période en 2024. Les recettes touristiques ont également évolué pour atteindre 5,4 milliards de dinars à fin août 2025.

Malgré les défis auxquels le secteur touristique est confronté, le nombre de touristes devrait atteindre environ 11 millions de touristes en 2025, avec des recettes de 7,8 milliards de dinars, a encore souligné l’IACE.

Toujours selon la même source, les perspectives restent positives pour 2026, avec des recettes qui devraient atteindre près de 8,1 milliards de dinars, ce qui confirme le rôle du tourisme comme l’un des principaux piliers de l’économie nationale.

Huile d’olive : de bonnes performances malgré la baisse des prix mondiaux

S’agissant de l’huile d’olive, l’IACE a rappelé que la saison 2024/2025 a enregistré une hausse de 37% de la production mondiale d’huile d’olive, par rapport à la saison 2023/2024. Cette hausse est due à l’augmentation de la production dans les principaux pays producteurs, à commencer par l’Espagne, qui a augmenté sa production de 51%.

La hausse de la production mondiale a contribué à la baisse des prix mondiaux, le prix de la tonne ayant baissé de 10,281 dollars en janvier 2024 à 5,448 dollars en janvier 2025. La baisse s’est poursuivie pour atteindre 5,075 dollars/tonne en juin 2025.

Au niveau national, la production tunisienne d’huile d’olive a atteint 340 mille tonnes pour la saison 2024/2025, soit une augmentation de 55% par rapport à la saison 23/24. Cette augmentation de la production a renforcé la position de la Tunisie en tant que troisième producteur mondial d’huile d’olive après l’Espagne et la Turquie, avec 10% de la production mondiale d’huile d’olive, selon le Conseil oléicole international.

Malgré une augmentation du volume des exportations ayant atteint 252,7 mille tonnes jusqu’à août 2025, les recettes ont diminué pour atteindre 3,3 milliards de dinars contre 4,8 milliards de dinars au cours de la même période de la saison précédente, et ce, en raison de la baisse du prix moyen à l’exportation. « Néanmoins, les recettes devraient rester élevées malgré la baisse des prix mondiaux ».

Quant à la saison 2025-2026, la production mondiale devrait diminuer de 10%, en raison de la baisse prévue de la production de l’Union européenne et de la Turquie. Toutefois, les perspectives restent positives pour la Tunisie et l’Espagne, selon le ministère américain de l’Agriculture.

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Accès à l’eau : Environ 230 alertes citoyennes enregistrées en septembre 2025

10. Oktober 2025 um 15:50

Environ 229 alertes citoyennes liées à des problèmes d’accès à l’eau ont été recensées par l’Observatoire tunisien de l’eau (OTE), en septembre 2025.

L’observatoire a indiqué que son site www.watchwater.tn a recueilli environ 193 alertes pour coupures d’eau non annoncées et 10 alertes des mouvements de protestation revendiquant le droit à l’eau, 23 alertes liées à des fuites d’eau et 3 alertes liées la qualité de l’eau distribuée.

Le gouvernorat de Ben Arous arrive en tête des gouvernorats concernés par ces alertes, avec 28 signalements. Il est suivi par le gouvernorat de Gabès (23 alertes) ainsi que les gouvernorats de Monastir(17 alertes), Bizerte (16 alertes), Le Kef (15 alertes) et Sousse (15 alertes).

L’Observatoire tunisien de l’eau est un projet associatif créé, en 2016, par l’association « Nomad 08 » pour défendre le droit d’accès à l’eau pour Tous.

Son rôle est d’influencer les politiques et les pratiques, et de suivre l’application des engagements nationaux et internationaux de toutes les parties prenantes du secteur, en vue d’améliorer les conditions d’accès des communautés rurales et urbaines aux services d’eau et d’assainissement.

Avec TAP

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Le plaidoyer de la Tunisie pour une Afrique intégrée dans l’économie mondiale

09. Oktober 2025 um 20:16

Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a réaffirmé, jeudi 9 octobre à Nairobi, l’engagement de la Tunisie en faveur d’une intégration africaine plus efficiente dans l’économie mondiale. Il estime que cette dynamique est essentielle pour consolider les bases de la paix, de la stabilité et du développement durable sur le continent.

S’exprimant lors de la 24e session du Sommet des chefs d’État et de gouvernement du COMESA (Marché commun de l’Afrique orientale et australe), le chef de la diplomatie tunisienne a souligné l’impératif de mettre en place les conditions favorables à une intégration économique régionale plus inclusive et plus performante, dans un environnement fondé sur la sécurité, la stabilité et la coopération.

Nafti a rappelé que l’adhésion de la Tunisie au COMESA représente un choix stratégique, illustrant sa volonté d’ouverture et son attachement à l’intégration continentale. Il a indiqué que la Tunisie figure aujourd’hui parmi les cinq principaux exportateurs vers les pays membres du COMESA, grâce à des avancées notables dans la mise en œuvre de l’accord d’adhésion.

Dans cette dynamique, la Tunisie a engagé plusieurs réformes législatives visant à faciliter la coopération économique et commerciale au sein du COMESA. Le ministre a cité, à titre d’exemple, l’Accord conclu lors du Forum régional pour le renforcement des capacités des autorités de la concurrence, organisé en avril dernier à Tunis en collaboration avec la Commission de la concurrence du COMESA.

Il a également mis en avant la contribution active de la Tunisie à la réalisation du programme exécutif dans les secteurs prioritaires, notamment les semences agricoles et la sécurité alimentaire.

Tunisie, hub économique et logistique

Par ailleurs, le ministre a affirmé que la Tunisie est bien positionnée pour jouer un rôle de hub économique et logistique dans le commerce intra-africain, tout en servant de passerelle stratégique entre le continent africain et l’espace euro-méditerranéen, grâce à sa situation géographique au carrefour de l’Afrique du Nord et de l’Afrique subsaharienne.

À noter que ce sommet de haut niveau se tient sous la présidence du chef de l’État kényan, en présence de plusieurs dirigeants des pays membres du COMESA, dans le but de renforcer la coopération régionale et de promouvoir l’intégration économique en Afrique.

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Classement Times Higher Education 2026: L’Université Tunis-El Manar, n°1 en Tunisie et n°2 au Maghreb

09. Oktober 2025 um 19:48

L’Université Tunis-El Manar est classée première au niveau national et deuxième au niveau du Maghreb après l’Université Polytechnique Mohammed VI, selon le classement mondial « Times Higher Education 2026 » des meilleures universités, qui inclut 9 universités tunisiennes.

 

L’Université Tunis-El Manar a été classée dans la catégorie (801-1000) parmi 2 191 universités issues de 115 pays, suivie des universités de Jendouba, de la Manouba et de Sfax dans la catégorie (1201-1500) puis des universités de Gabès, de Carthage, de Monastir et de Sousse dans la catégorie (1500+)

 

A l’échelle mondiale, l’Université d’Oxford conserve sa première place pour la 10ème année consécutive grâce à ses performances en recherches. L’Université Princeton, classée 3ème ex aequo, est la seule université américaine à enregistrer les meilleurs classements au cours de cette année.

 

La chine comprend 5 universités parmi les 40 meilleurs établissements universitaires contre 3 l’année dernière, alors que le Hong Kong a enregistré un nombre record de 6 universités dans le classement des 200 meilleurs établissements, en raison de l’amélioration de la qualité de l’enseignement.

 

L’Inde occupe pour la première fois le 2ème rang au niveau mondial pour le nombre d’universités classées, derrière les Etats-Unis d’Amérique.

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Textile, automobile, énergie : l’Afrique industrielle entre IA, traçabilité et durabilité

09. Oktober 2025 um 14:31

La 3ᵉ édition de l’African ESG Summit a été le théâtre d’échanges cruciaux lors du panel intitulé « Comment l’IA transforme les industries africaines dans une logique ESG ». Réunissant des acteurs majeurs de la finance, du textile et de l’automobile, la discussion a mis en lumière une convergence. A savoir que l’Intelligence Artificielle est un outil préparatoire essentiel; mais que la compétitivité et la résilience durable dépendent fondamentalement de l’engagement humain et de la collaboration stratégique.

Mourad Ben Mahmoud, Expert-comptable et consultant en Business Performance & Sustainability, a ouvert le débat en définissant la portée actuelle de l’IA. Il a noté que si les pratiques tunisiennes se limitent souvent à des systèmes internes d’automatisation de la collecte de données, l’IA est capable, à l’échelle internationale, de combiner et de synthétiser des rapports pour identifier tous les impacts et risques potentiels d’une entreprise. Elle sert à définir l’intégralité du cadre de la démarche ESG. De même qu’elle peut synthétiser les comptes-rendus des parties prenantes pour générer un reporting conforme à plusieurs référentiels.

Ce travail, qualifié de préparatoire et répétitif, est bien géré par l’IA. Cependant, M. Ben Mahmoud a insisté sur une distinction fondamentale : la définition des actions adaptées à l’entreprise et l’engagement ne peuvent jamais être proposés par l’IA. L’IA peut aider à atteindre des objectifs, mais c’est l’humain qui doit décider, s’engager, réviser les objectifs et modérer l’action pour s’adapter à un terrain qui bloque. Il recommande aux entreprises d’élaborer leur premier rapport ESG par elles-mêmes, en connaissant bien leur terrain. Et ce, avant de déléguer certaines tâches à l’IA afin de garantir une vision propre à l’entreprise. L’IA est un moyen d’apporter de l’objectivité, notamment en synthétisant des rapports internes et externes ainsi que des articles de presse, permettant d’intégrer les risques et les impacts actuels et potentiels.

Le secteur textile : Un impératif « durable » né d’une rupture sociale

Ziad Kadhi, CEO de Key Values, a partagé une perspective historique du secteur textile, préférant l’usage du terme « durable » à celui d’ESG. Il a rappelé que l’industrie a longtemps été dominée par la triade Qualité-Coût-Délai (QCD) avant l’an 2000.

Le point de rupture est survenu en 1996, suite à la publication d’un article dans un magazine américain révélant le travail d’un garçon de 12 ans au Pakistan. Cette prise de conscience a entraîné des boycotts rapides des consommateurs, une baisse de la côte boursière des marques et a contraint les grands distributeurs (comme Monoprix) et les grandes marques à s’organiser en adoptant des codes de conduite. Dès 1997, des normes purement sociales comme la SA8000 ont vu le jour. Suivirent l’Initiative Clause Sociale (ICS) française, initialement sociale, puis, vers 2003, l’initiative britannique Ethical Trading Initiative (ETI) qui intégrait la Santé, la Sécurité et l’Environnement. Aujourd’hui, l’intégration des quatre piliers (Environnement, Social, Gouvernance, Éthique) est une exigence mandataire pour les grandes marques internationales. Ne pas s’y conformer après les années 2000 entraînait une perte de commandes.

Concernant l’IA, M. Kadhi a indiqué qu’elle est exploitée dans une logique de conformité pour optimiser les processus et réduire les déchets. Mais, plus stratégiquement, l’IA est utilisée pour développer des produits connectés qui envoient des informations pour la traçabilité.

L’automobile : La durabilité comme pilier de compétitivité

Issam Jemli, membre du comité directeur de la Tunisian Automotive Association (TAA) et Directeur général de BONTAZ Tunisie, a mis en avant les efforts structuraux du secteur automobile tunisien. La TAA, créée en 2016 pour soutenir la compétitivité, a développé un référentiel digitalisé et interactif pour aider les entreprises à intégrer une stratégie de durabilité devenue primordiale, répondant aux exigences mandataires des donneurs d’ordre.

Il a signalé l’ajout récent d’un sixième pilier portant sur la durabilité au pacte de compétitivité signé avec l’État en 2022. Le référentiel de la TAA évalue la maturité des entreprises sur les trois piliers E, S, et G. Le secteur s’engage activement pour l’optimisation des ressources et le développement de l’économie circulaire (réutiliser les produits). M. Jemli a aussi souligné l’importance croissante des systèmes et logiciels embarqués, avec des développements réalisés en Tunisie, notamment ceux qui reprennent des développements de Renault ou des opérations pour les nouvelles voitures chez BONTAZ. Des startups œuvrent à développer des outils spécifiques pour réduire les impacts des entreprises.

BYD : maîtriser la chaîne de valeur pour une mobilité durable

Hajer Chekir, Responsable commerciale BYD Tunisie, a illustré l’intégration de l’IA et de la durabilité à travers l’exemple de BYD, qui maîtrise la totalité de la chaîne de valeur, de la technologie de la batterie à l’assemblage (intégration verticale). Elle a insisté sur la nécessité de passer du rôle de « futuriste » à celui de concepteur qui intègre la donnée, l’intelligence artificielle et la durabilité dès la conception.

Les résultats sont chiffrés : plus de 13 millions de véhicules électriques BYD circulent dans le monde, ayant évité 110 milliards de kilomètres d’émissions de carbone. Pour rendre la mobilité électrique plus accessible, BYD a mis en place un simulateur financier pour calculer le retour sur investissement après 10 ans. Prochainement, un nouvel outil fournira un rapport d’impact environnemental et financier complet, incluant les émissions de CO2 évitées.

Concernant la technologie des batteries, la batterie BYD offre 2 millions de kilomètres de longévité (soit 5000 cycles de recharge). Après son utilisation dans le véhicule, cette batterie peut servir au stockage d’énergie.

Enfin, Mme Chekir a salué le rôle des incitations fiscales tunisiennes (exemption de droits de douane, TVA réduite à 6 %, exemption du programme général de quota) visant à accélérer la transition énergétique, économiser l’importation de carburant et sensibiliser le consommateur aux avantages économiques et environnementaux.

ESG et compétitivité : nécessité de l’ouverture et de la résilience

Mourad Ben Mahmoud a traité de la question de l’articulation entre compétitivité et exigences réglementaires ESG. Il a rappelé que la compétitivité est l’élément principal pour la survie et la pérennité de l’entreprise. Contrairement à une idée reçue, l’engagement RSE (ou ESG) ne nuit pas à la profitabilité, mais assure au contraire la résilience de l’entreprise dans un contexte de risques et d’impacts accrus. Un rapport ESG sans actions concrètes devient du « window dressing » ou du « machin » et ne sert à rien. La rentabilité est atteinte lorsque l’entreprise est consciente de ses risques et parvient à les gérer par des stratégies d’action.

M. Ben Mahmoud a martelé que la démarche ESG n’est pas seulement nécessaire pour l’accès aux marchés, mais surtout pour l’accès à l’investissement. Les investisseurs exigent en effet une transparence et une gestion des risques pour être rassurés et déterminer combien de temps ils pourraient se désengager sans subir de risque réputationnel.

Sa recommandation principale pour les entreprises est de s’ouvrir à la collaboration, notamment avec les startups et les universités. Il est plus rentable de s’associer à des acteurs spécialisés dans des thématiques de niche (économie circulaire, décarbonation) pour réduire les impacts ou les risques, plutôt que de financer de coûteux projets internes. Adopter une démarche globale en s’appuyant sur des spécialistes garantit l’efficacité des actions et permet d’éviter les blocages, transformant ainsi l’exigence ESG en véritable facteur de profitabilité.

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IA responsable et empreinte environnementale : le double rôle de l’IA dans l’ESG

09. Oktober 2025 um 13:42

Réuni à Tunis, dans le cadre de la 3ème édition de  l’African ESG Summit, un panel de haut niveau sur l’IA responsable a mis en lumière la nature paradoxale de cette technologie. A savoir : un catalyseur puissant de performance ESG d’une part; et une source de risques éthiques et énergétiques d’autre part. Les experts ont convergé vers des recommandations claires : intégrer les critères ESG dès la conception des systèmes d’IA; privilégier les modèles légers et ciblés plutôt que les architectures surpuissantes; établir une gouvernance stricte des agents autonomes émergents; et surtout maintenir impérativement l’humain au centre de toute boucle décisionnelle.

Pour l’Afrique en particulier, le défi est double : saisir la révolution de l’IA comme levier de développement tout en évitant le piège d’une croissance carbonée qui consommerait la moitié du budget carbone mondial restant. La durabilité ne doit plus être un ajout cosmétique, mais le socle même de toute innovation technologique.

Portant sur le thème « Responsible AI &Footprint : AI’s Double-EdgedRole in ESG », le panel a révélé la nature profondément ambivalente de l’Intelligence artificielle dans notre société contemporaine. Les experts réunis ont mis en lumière comment cette technologie se présente simultanément comme un catalyseur incontournable de la performance ESG, englobant les dimensions environnementale, sociale et de gouvernance. Tout en constituant une source préoccupante de risques éthiques et énergétiques qui appellent une régulation immédiate et réfléchie.

Au cœur de ces discussions, un consensus s’est dégagé autour d’un impératif fondamental : placer l’humain et la durabilité au centre même de la conception des systèmes d’intelligence artificielle.

L’IA par conception : intégrer l’ESG dès l’origine

Maledh Marrakchi, fondateur de Mind of Mind, a posé les fondations conceptuelles du débat en introduisant la notion cruciale de l’IA par conception. Un principe qui insiste sur la nécessité d’intégrer les exigences ESG dès les premières étapes du cycle de vie des systèmes technologiques. Cette approche proactive repose sur quatre règles essentielles qui constituent le socle d’un développement responsable de l’IA.

La première règle concerne le choix d’infrastructures durables. Une décision qui doit impérativement prendre en compte les défis considérables de consommation énergétique ainsi que les multiples aspects éthiques inhérents au déploiement de l’IA.

La deuxième règle s’articule autour de la conception pour la circularité. Un principe qui exige l’intégration de choix respectueux de l’environnement et de la durabilité tout au long du parcours du système, depuis sa conception initiale jusqu’à sa fin de vie.

Quant à la troisième règle, elle plaide pour une approche résolument centrée sur l’humain. Ce qui implique un respect rigoureux de l’éthique, des droits humains fondamentaux, de la vie privée, de l’inclusion et de l’équité. Ces considérations ne doivent jamais être reléguées au second plan, mais maintenues au cœur des développements technologiques.

Enfin, la quatrième règle appelle à la nécessité d’une gouvernance solide et efficace dès le lancement de tout produit ou système d’intelligence artificielle.

En conclusion de son intervention, Monsieur Marrakchi a réaffirmé avec force que l’intégration des critères ESG devait impérativement se faire dès la phase de conception. Et ce, notamment à travers l’élaboration minutieuse de la feuille de route du produit. Garantissant ainsi que ces préoccupations fondamentales ne soient pas de simples ajouts tardifs mais des éléments structurants du projet.

Les piliers des cadres d’IA responsable

Poursuivant cette réflexion sur la structure des cadres de référence, Ahmed Kaddour, Executive Technology Advisor – Industry Solutions Engineering Microsoft, a apporté un éclairage sur les six piliers principaux qui soutiennent les cadres d’IA responsable adoptés par les grands acteurs technologiques mondiaux.

Ces piliers comprennent :

  • l’équité, garantissant un traitement juste et non discriminatoire;
  • la fiabilité et la sécurité, assurant le bon fonctionnement et la protection des systèmes;
  • la confidentialité, protégeant les données personnelles et sensibles;
  • l’inclusion, permettant l’accès et le bénéfice pour tous;
  • la transparence, rendant les processus compréhensibles et vérifiables;
  • et enfin la responsabilité, établissant des mécanismes de redevabilité clairs.

Toutefois, Monsieur Kaddour n’a pas manqué de souligner avec pragmatisme que ces cadres théoriques, aussi bien conçus soient-ils, ne peuvent produire leurs effets bénéfiques que s’ils sont accompagnés d’une culture organisationnelle véritablement adéquate et d’un programme de formation continue des équipes, permettant une appropriation réelle et durable de ces principes au sein des organisations.

L’IA comme moteur de transformation du Reporting ESG

Jean Syrille Kossi, Senior Manager Sustainability & ESG – KPMG, s’appuyant sur son expérience approfondie chez KPMG où il pilote les pratiques de durabilité pour l’Afrique de l’Ouest et centrale, a repositionné l’IA comme un véritable transformateur radical de la performance et du reporting ESG. Il a souligné que le reporting, loin d’être une simple formalité administrative, constitue une étape finale absolument essentielle à la prise de décision éclairée des investisseurs et des parties prenantes, et que l’IA responsable apporte dans ce domaine un triple bénéfice structurant.

Dans un premier temps, l’IA assure la collecte et la fiabilisation automatique des données, une capacité transformatrice qui permet de structurer des volumes massifs d’informations provenant de sources extrêmement diverses telles que les chaînes d’approvisionnement complexes, les capteurs environnementaux déployés sur le terrain, ou encore les systèmes comptables intégrés. Cette fiabilisation automatisée améliore considérablement la transparence des processus, renforce la traçabilité de l’information et garantit l’auditabilité des informations rendues publiques.

Dans un deuxième temps, l’IA facilite l’analyse et le pilotage approfondi de la performance organisationnelle. L’IA responsable permet d’aller bien au-delà du simple chiffre brut pour explorer l’information qualitative qui se cache derrière les données quantitatives. À titre d’exemple, elle peut décortiquer et analyser en profondeur les conditions précises qui ont conduit à un certain taux de fréquence d’accidents de travail. Donnant ainsi au décideur la capacité réelle d’agir de manière préventive plutôt que de simplement anticiper ou réagir après coup.

Enfin, dans un troisième temps, l’IA renforce considérablement l’auditabilité en permettant la mise en place systématique des éléments de preuve nécessaires à la vérification rigoureuse des informations collectées et diffusées auprès des parties prenantes.

Monsieur Kossi a conclu cette partie de son intervention en insistant sur le rôle de l’IA comme outil au service de l’humain. Soulignant que ce dernier doit toujours rester celui qui prend la décision finale. Garantissant ainsi la responsabilité ultime et la redevabilité du processus. Pour lui, la priorité absolue et non négociable demeure de maintenir l’humain au cœur du processus décisionnel et au cœur même du business.

Le défi africain : croissance et durabilité

Elyes Ben Rayana, Co-Founder and CEO at Value, a apporté une perspective continentale essentielle en recentrant la réflexion sur les enjeux spécifiques du continent africain. Il a souligné avec force que la première priorité stratégique pour l’Afrique est de ne pas manquer la révolution de l’intelligence artificielle, un impératif qui pourrait déterminer la trajectoire de développement du continent pour les décennies à venir. Il a mis en évidence le saut de développement considérable que l’Afrique est contrainte d’opérer dans un contexte démographique et économique particulièrement tendu.

Le continent fait face à une véritable bombe sociale : il représente actuellement environ 18 % de la population mondiale. Une proportion qui devrait augmenter significativement pour atteindre 28% d’ici 2050. Avec une part croissante de jeunes de moins de quinze ans. Pourtant, malgré ce poids démographique considérable et croissant, l’Afrique ne représente que 4 % du PIB mondial. Dans ce contexte de déséquilibre profond, l’IA apparaît comme un levier fondamental de transformation, absolument indispensable pour révolutionner des secteurs clés tels que l’éducation. Permettant alors une formation massive et de qualité, la santé, améliorant l’accès aux soins et leur qualité, et la finance, facilitant l’inclusion financière et le développement économique.

Cependant, cet impératif de croissance rapide et de rattrapage économique se trouve mis en tension considérable par la question climatique globale. Monsieur Ben Rayana a exposé un dilemme crucial : si l’Afrique suivait le même modèle de croissance fortement carbonée que d’autres nations ont emprunté lors de leur propre rattrapage économique historique, elle pourrait consommer près de 50 % du budget carbone restant qui est encore disponible pour limiter le réchauffement climatique à un niveau de 1,5 degré Celsius, le seuil critique identifié par les scientifiques.

Face à cette équation complexe, la double priorité pour les gouvernements africains s’impose avec évidence : ils doivent investir massivement et simultanément dans la technologie, particulièrement l’intelligence artificielle; tout en développant de manière accélérée les énergies renouvelables pour atténuer significativement l’impact environnemental de leur décarbonation progressive et de leur développement économique.

Monsieur Ben Rayana a également exprimé une préférence marquée pour le concept plus englobant de durabilité plutôt que pour celui, plus restrictif selon lui, de cadre réglementaire ESG. Ce dernier étant souvent perçu comme une source de complexité excessive dans le reporting et un terrain propice au green washing superficiel. Selon sa vision, l’IA doit être utilisée de manière stratégique pour aider les entreprises africaines à concevoir des stratégies de durabilité véritablement pertinentes et adaptées à leur contexte. Et ce, en s’assurant méticuleusement que ces critères de durabilité ne contredisent pas leurs objectifs stratégiques fondamentaux. Il a pris l’exemple de l’industrie minière, un secteur particulièrement important pour de nombreux pays africains, où l’impact sur les communautés locales est absolument déterminant pour la pérennité même de l’activité extractive. Sa priorité opérationnelle demeure de mesurer l’impact réel et tangible avant de procéder à l’innovation ou au lancement de tout projet d’envergure.

Les défis émergents : cognition, énergie et gouvernance

Les intervenants du panel ont également soulevé avec acuité les risques nouveaux et considérables que la prolifération rapide de l’IA, notamment à travers l’émergence des agents autonomes, fait peser sur la gouvernance sociétale et sur l’humanité elle-même dans ses fondements cognitifs et organisationnels.

Ahmed Kaddour a particulièrement insisté sur l’émergence des agents IA autonomes, des systèmes dotés de capacités de raisonnement et de prise de décision indépendante. Le défi imminent et pressant concerne la gouvernance de ces agents aux capacités sans précédent. Il a évoqué la nécessité urgente de développer ce qu’il appelle des Constitutions IA, c’est-à-dire des ensembles structurés de lois et de règles destinés à encadrer rigoureusement ces systèmes, exactement de la même manière que les êtres humains sont régis par le droit positif et les normes sociales. Ces agents autonomes ont impérativement besoin de règles clairement définies par l’humain avant même d’être mis en œuvre dans des environnements réels.

Deux risques majeurs émergent selon l’analyse de Monsieur Kaddour. Le premier concerne l’implication cognitive profonde de l’usage massif de l’IA. Il a évoqué le phénomène bien documenté du Google Effect, ce processus par lequel le cerveau humain externalise progressivement sa fonction mémorielle vers Internet et les moteurs de recherche. Il craint légitimement que l’externalisation croissante de l’intelligence vers des systèmes conversationnels comme ChatGPT ne conduise à une diminution progressive des capacités cognitives humaines fondamentales, menant potentiellement à une perte dangereuse de contrôle du raisonnement critique. Il a martelé que l’humain doit absolument conserver sa capacité de raisonnement critique autonome, cette faculté qui constitue le cœur de l’intelligence humaine.

Le second risque majeur concerne l’impact énergétique considérable de l’infrastructure de l’IA. Les centres de données nécessaires au fonctionnement des systèmes d’intelligence artificielle représentent déjà environ 1,5 % de la consommation électrique mondiale totale. Une proportion qui atteint même 5 % aux États-Unis, le pays hébergeant la plus forte concentration de ces infrastructures.

Pour pallier à cet impact énergétique préoccupant et croissant, Maledh Marrakchi et Ahmed Kaddour ont conjointement plaidé avec conviction pour une rationalisation profonde de l’usage de l’IA. Il est absolument impératif, estiment-ils, de ne pas utiliser des modèles surpuissants pour des tâches relativement simples qui ne nécessitent pas une telle puissance de calcul. Ils ont utilisé la métaphore parlante de la voiture de Formule 1 : il serait absurde d’utiliser un tel véhicule ultra-performant pour effectuer de simples courses quotidiennes. La solution pragmatique et écologiquement responsable réside dans l’adoption généralisée de Small Language Models, des modèles linguistiques de petite taille. Lesquels sont considérablement moins gourmands en énergie tout en étant parfaitement ciblés et efficaces sur des domaines précis et délimités.

Monsieur Kaddour a également souligné l’importance cruciale du Prompt Engineering, cette ingénierie des instructions données aux systèmes d’IA. Il a insisté sur le fait que l’humain doit investir du temps et de la réflexion en amont pour développer méticuleusement l’architecture conceptuelle et le plan détaillé d’un projet, afin d’optimiser véritablement l’utilisation des capacités de l’IA et de s’assurer fermement de ne pas mobiliser inutilement une machine trop puissante pour des tâches qui ne le justifient pas. L’IA doit impérativement rester un outil auxiliaire qui aide à résoudre des problèmes préalablement et clairement analysés par l’intelligence humaine.

Maintenir l’humain au centre

Face à l’ensemble de ces défis techniques, éthiques et environnementaux, tous les panélistes ont réitéré avec une unanimité remarquable l’importance absolument fondamentale de maintenir le principe de l’human in the loop, c’est-à-dire l’humain dans la boucle décisionnelle. Ce principe garantit que l’outil technologique, aussi sophistiqué et puissant soit-il, ne se substitue jamais au décideur final humain. Préservant ainsi la responsabilité ultime, le jugement éthique et la capacité de discernement qui caractérisent l’humanité et qui doivent demeurer au cœur de toute utilisation de l’intelligence artificielle.

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Le Comité macroprudentiel rassure sur la solidité financière tunisienne

09. Oktober 2025 um 10:19

Le Comité de surveillance macro-prudentielle et de gestion des crises financières, créé en vertu de l’article 85 de la loi n°2016-35 portant fixation du statut de la BCT, a tenu sa 11ème réunion au siège de la Banque centrale de Tunisie, le 6 octobre 2025.

Tous les membres du Comité étaient présents, à savoir le gouverneur de la BCT (en sa qualité de président dudit comité), la représentante du ministère des Finances, le président du Collège du Conseil du Marché Financier Délégué (CMF), la présidente du Comité Général des Assurances (CGA) et le directeur général de l’Autorité de Contrôle de la Microfinance (ACM).

Lors de cette réunion, le Comité a passé en revue l’évolution de la conjoncture économique et financière. De même qu’il a examiné la situation du secteur bancaire et l’activité sur le marché financier et des secteurs des assurances et de la microfinance.

Dans un contexte marqué par des défis importants, notamment en lien avec l’évolution de la conjoncture internationale, le secteur bancaire a continué à consolider ses indicateurs prudentiels, se félicite un communiqué du comité. Ce dernier fait état d’un ratio de solvabilité moyen de 14,2 % et un ratio Tier 1 de 11,6 %, permettant la constitution d’une marge de fonds propres de 4 %.

Soutenu par une dynamique positive des dépôts qui se sont accrus de 8,8 % à fin juin 2025 par rapport à la même période de 2024, le secteur a également maintenu une position de liquidité à des niveaux satisfaisants au cours du premier semestre de 2025.

En revanche, l’activité “crédit“ a enregistré un ralentissement au cours des huit premiers mois de 2025 avec un taux d’accroissement de 1,1 %, qui a concerné notamment les crédits au secteur privé et les crédits aux particuliers. Alors que la part des actifs non performants est passé à 15 % en juin 2025 contre 14,4 % en décembre 2024.

Le Tunindex se porte comme un charme

Concernant l’activité du marché financier (Bourse des valeurs mobilières de Tunis), l’indice TUNINDEX a affiché une performance positive de 24,6 % en septembre 2025 par rapport à son niveau à fin 2024.

Quant au volume des échanges sur la Cote de la Bourse, il s’est inscrit en hausse de 88 % par rapport à son niveau enregistré une année auparavant.

Pour leur part, les actifs nets des OPCVM ont totalisé un montant de 9,177 milliards de dinars en septembre 2025 contre un peu plus de 7 milliards de dinars à fin 2024. Ce qui correspond à une augmentation de 31 %.

Les émissions sur le marché primaire ont augmenté par rapport à la même période de l’année précédente tout en restant focalisées sur les émissions du Trésor.

Hausse continue du chiffre d’affaires des assurances

Au niveau du secteur des assurances, les indicateurs d’activité montrent une hausse continue du chiffre d’affaires en 2024 avec une augmentation de 10,8 % pour atteindre 3,8 milliards de dinars et une évolution des placements pour s’établir à 9,9 milliards de dinars.

En outre, le secteur a poursuivi le processus de consolidation de ses ratios prudentiels sous le référentiel actuel avec des taux moyens de couverture de la marge de solvabilité et des provisions techniques respectivement de 307,3 % et 105,9 %.

La microfinance a touché 805 000 bénéficiaires

Pour sa part, le secteur de la microfinance a poursuivi sa contribution à l’effort national de promotion de l’inclusion financière avec près de 805 mille bénéficiaires des microcrédits et une hausse continue de l’encours des microfinancements à près de 2,6 milliards de dinars à fin mars 2025.

Parallèlement, le secteur a poursuivi la maîtrise du risque de crédit avec un taux du portefeuille à risque 30 jours qui s’est établi à 3,5 %.

Par ailleurs, le ratio de solvabilité consolidé des IMF SA s’est établi à 24,1 % en 2024.

Forte résilience de l’économie nationale

Les membres du Comité ont souligné la résilience dont a fait preuve l’économie nationale et le système financier et ont insisté sur la nécessité de consolider les prémices de reprise de la croissance économique observées au cours du premier semestre de l’année 2025 et de promouvoir l’investissement et l’épargne.

A l’issue de la réunion, les membres du Comité ont convenu de continuer les efforts en matière de coordination pour renforcer la veille prudentielle en vue de contenir les risques latents, liés à la persistance d’incertitudes macroéconomiques et à l’évolution de l’environnement international marqué par l’accentuation des conflits géopolitiques.

Maintien de l’approche prudente de couverture des risques

L’accent a été mis sur la nécessité de maintenir une approche prudente de couverture des risques et de consolider les fonds propres prudentiels à travers l’encadrement de la distribution de dividendes et le renforcement des règles de calcul des provisions collectives ainsi que de poursuivre les réformes réglementaires visant la convergence vers les standards internationaux, en tenant compte des spécificités du secteur financier tunisien.

Intégration du risque climatique dans la régulation et l’initiative du CMF

Le Comité a également réaffirmé son engagement à accompagner le secteur financier dans ses efforts en matière de promotion de la finance durable et dans l’adoption des meilleurs pratiques en matière de gouvernance et de gestion des risques climatiques. A cet égard, le Comité a passé en revue les initiatives des autorités de régulation en la matière et notamment la feuille de route actuellement en préparation par la BCT sur le verdissement du système financier et l’intégration de la dimension « risque climatique » dans la régulation et l’initiative du Conseil du Marché Financier relative au projet de décision générale concernant les obligations en matière de reporting ESG qui vise à mettre en place un cadre clair et harmonisé pour la publication d’informations ESG conformément aux meilleures pratiques internationales.

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Tunisie : le gouvernement lance les fondations d’un nouveau modèle économique

08. Oktober 2025 um 21:19

À l’horizon 2026, la Tunisie s’engage dans une refonte économique et sociale d’envergure. Le gouvernement a détaillé, mercredi, les piliers de sa feuille de route pour les prochaines années, lors d’un Conseil ministériel présidé par la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri.

 L’année 2026 marquera un tournant avec le lancement officiel du plan de développement 2026-2030. Particularité de ce programme : une élaboration ascendante, partant des réalités locales vers les échelons régionaux et national. Objectif affiché : éviter les déséquilibres territoriaux et instaurer une croissance mieux répartie.

La politique présentée s’articule autour de plusieurs axes stratégiques. Le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, a insisté sur la protection du pouvoir d’achat des ménages modestes et moyens. La relance productive, le rétablissement des équilibres financiers et l’accélération des grands projets structurants complètent ce dispositif.

Dans le détail, l’exécutif mise sur une meilleure intégration économique, la garantie de l’égalité des chances et un filet social renforcé. L’amélioration du système de santé, la lutte contre le chômage et le soutien au logement social figurent également parmi les engagements clés.

Réformes structurelles et investissement dans l’humain

Le volet compétitivité n’est pas en reste. Le gouvernement promet une modernisation de l’administration et des mesures pour améliorer le climat des affaires. Le développement du capital humain est érigé en priorité, avec des investissements annoncés dans l’éducation, la recherche et la formation professionnelle.

Le secteur agricole et la transition énergétique sont aussi dans le collimateur : modernisation des pratiques, gestion durable de l’eau et promotion des énergies renouvelables sont au programme.

Le citoyen au cœur du dispositif

Sarra Zaâfrani Zenzri a rappelé l’impératif des réformes structurelles. Celles-ci devront, selon elle, concilier justice sociale et impératifs de croissance, en plaçant systématiquement « le citoyen au centre de toutes les politiques ». Reste désormais à passer de la stratégie à la mise en œuvre.

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Et de trois pour le groupement Arabsoft-TMI en Gambie !

08. Oktober 2025 um 15:12

Le groupement Arabsoft-TMI a signé un contrat en Gambie avec la Gambia Revenue Authority (GRA), consistant en la mise en place d’un nouveau système d’information fiscale ; projet financé par la Banque mondiale, pour une valeur de 8 millions dollars.

 

Il s’agit du 3e projet de digitalisation remporté par des entités tunisiennes en Gambie.

 

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Les recettes touristiques et les transferts des Tunisiens à l’étranger couvrent 121 % du service de la dette extérieure

06. Oktober 2025 um 14:12

Les recettes touristiques et les revenus du travail cumulé (transferts des Tunisiens à l’étranger) couvrent le service de la dette extérieure à hauteur de 120,9 %. C’est ce qu’il ressort des indicateurs monétaires et financiers de la Banque centrale de Tunisie (BCT), publiés lundi 6 octobre 2025.

Le service de la dette extérieure (tranches de remboursement du principal et des intérêts) a atteint, à fin septembre 2025, 10,549 milliards de dinars. Enregistrant une légère baisse de 3,7 % (contre 10,9 milliards de dinars à fin septembre 2024).

Ces évolutions reflètent un impact provisoire sur l’allégement des charges de remboursement de la dette publique. Sachant que la régression du service de la dette extérieure permet d’alléger les pressions sur l’économie nationale. Elle consacre, par conséquent, une grande partie des ressources financières à l’investissement dans des projets de développement ou à l’amélioration des services généraux.

S’agissant des revenus du travail cumulés, ils ont atteint 6,486 milliards de dinars à fin septembre 2025 et les transferts des Tunisiens à l’étranger ont enregistré une hausse de 8 % par rapport à la même période de 2024.

Les recettes touristiques ont enregistré une hausse de 8,2 % pour atteindre 6,264 milliards de dinars, à fin septembre 2025. Durant les neuf premiers mois de 2025, le total des transferts des Tunisiens à l’étranger et des recettes touristiques atteint ainsi près de 12,750 milliards de dinars; contre un service de la dette extérieure de 10,549 milliards de dinars.

Pour leur part, les avoirs nets en devises ont atteint 24,2 milliards de dinars, à la date du 2 octobre 2025. Soit l’équivalent de 105 jours d’importation; contre 25,3 milliards de dinars (114 jours d’importation) une année auparavant. Cette baisse est due à la hausse des importations en énergie et des produits alimentaires, en plus des besoins de financement du budget de l’Etat.

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Tunisie : les entreprises prestataires face à une nouvelle contrainte financière

06. Oktober 2025 um 12:32

À partir du 23 septembre 2025, les entreprises prestataires de services sont tenues de constituer une garantie financière représentant 20 % du montant de chaque contrat signé. Cette mesure, issue de la loi n°2025-9 encadrant la sous-traitance, vise à sécuriser le versement des salaires et cotisations sociales en cas de défaillance. Elle s’applique dans un délai de trois jours après la signature du contrat et reste mobilisable pendant toute son exécution.

Jusqu’à présent, en cas de défaut de paiement d’un prestataire, les salariés risquaient l’impayé et les entreprises clientes devaient engager des procédures judiciaires longues et coûteuses pour régulariser la situation. Ce dispositif entend répondre à ce double enjeu : protéger les travailleurs et simplifier le recouvrement des créances.

Hafedh Laamouri, ancien ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, a salué sur Express FM, le 6 octobre 2025, cette avancée réglementaire. Le mécanisme permet à l’entreprise bénéficiaire d’intervenir directement si le prestataire ne règle pas les sommes dues sous sept jours après échéance. Celle-ci peut alors se faire rembourser via la garantie bancaire, sans passer par une action en justice.

Le texte rend la garantie obligatoire pour tous les marchés conclus avec des établissements publics. Les entreprises privées conservent quant à elles le choix d’y recourir. Le ministère des Affaires sociales pourra moduler le taux de 20 %, afin de prendre en compte la situation des petites et moyennes entreprises. Seules les missions ponctuelles ou spécialisées sont concernées. Les activités permanentes, comme le nettoyage ou la sécurité, restent exclues du champ de la sous-traitance autorisée. Ce dispositif renforce la sécurité contractuelle et la trésorerie des travailleurs. Il limite les interruptions de paiement et réduit les litiges. Favorisant ainsi un environnement économique plus prévisible. La flexibilité du taux de garantie et son application ciblée visent à concilier protection sociale et soutien aux TPE-PME.

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Tunisie : réformes en vue pour assainir le marché immobilier

06. Oktober 2025 um 11:09

Le marché immobilier tunisien traverse une phase de déséquilibre structurel qui fragilise la profession et menace sa crédibilité économique. Face à ce constat, le Groupement Professionnel des Agences Immobilières (GPAI), relevant de la CONECT, plaide pour une refonte en profondeur du cadre légal et institutionnel de la profession.

Le président du GPAI, Mohsen Chaabani, estime que le métier d’agent immobilier est aujourd’hui confronté à une double pression. D’abord celle d’une concurrence déloyale exercée par des intermédiaires non agréés, communément appelés samsars. Et ensuite celle d’un cadre réglementaire obsolète, inchangé depuis les années 1980. Cette situation expose le marché à des risques importants de fraude, de blanchiment d’argent et d’activités illégales menées en marge du contrôle institutionnel. Alors que les agences agréées sont soumises à la supervision du ministère du Commerce et à la traçabilité des flux financiers via la Banque centrale, les intermédiaires clandestins opèrent sans autorisation ni transparence.

Rattaché depuis plusieurs années à l’UTICA, le GPAI a rejoint la CONECT afin de bénéficier d’un environnement institutionnel plus adapté à ses objectifs de structuration du marché. Ce changement a permis au groupement de gagner en visibilité et d’intensifier son plaidoyer auprès des autorités. Parti de sept membres fondateurs, le GPAI regroupe aujourd’hui une centaine d’agences et vise un effectif de 500 à 700 adhérents à moyen terme. Son maillage territorial s’élargit progressivement, avec la création annoncée de branches régionales à Kairouan et Monastir.

Le groupement concentre actuellement ses efforts sur deux axes majeurs. A savoir : la modernisation du cahier des charges régissant la profession, en collaboration avec le ministère du Commerce; et la mise en place d’un Ordre national des agents immobiliers chargé de garantir la déontologie du métier et de sanctionner les manquements. Le nouveau texte devrait introduire des exigences renforcées en matière de formation, de compétence et d’intégrité. À terme, un serment professionnel pourrait être instauré afin de renforcer la dimension éthique et la crédibilité du secteur. Ces réformes devraient aboutir d’ici un à deux ans.

Vers un programme de formation

Dans le cadre de sa stratégie de professionnalisation, le GPAI développe un programme de formation continue pour ses membres. Une innovation notable est l’introduction de la Programmation neurolinguistique (PNL) appliquée à l’immobilier, une première en Tunisie et sur le continent africain, destinée à améliorer la communication et le comportement des agents. Le groupement prône également une intégration progressive des acteurs informels, en leur offrant un accompagnement vers la régularisation et la formation. Cette démarche vise à élargir la base formelle du secteur et à réduire le poids de l’économie parallèle.

La mise en œuvre des réformes attendues aurait des retombées directes sur la transparence du marché, la confiance des investisseurs étrangers et la sécurisation des transactions immobilières. Le GPAI appelle par ailleurs les autorités à poursuivre leurs opérations de contrôle. Le ministère du Commerce a récemment fermé plus d’une cinquantaine de fausses agences, une action saluée par la profession. Pour M. Chaabani, la consolidation du secteur passe avant tout par l’adhésion collective : « Plus nous serons nombreux, plus nous serons forts », affirme-t-il, invitant les agences non encore affiliées à rejoindre le groupement.

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Légère baisse de l’inflation à 5 % en septembre 2025

05. Oktober 2025 um 18:50

Petite bonne nouvelle pour les ménages. L’Institut national de la statistique (INS) vient d’annoncer une baisse du taux d’inflation, qui passe de 5,2 % en août à 5 % au mois de septembre.

L’INS a fait cette annonce dans une note publiée dimanche 5 octobre consacrée à l' »Indice des prix à la consommation Septembre 2025″.

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Garantie bancaire de 20% : les PME tunisiennes au bord de l’asphyxie

04. Oktober 2025 um 08:36

Face à la nouvelle obligation de constituer une garantie bancaire de 20% sur les contrats de service, les petites et moyennes entreprises (PME) tunisiennes alertent sur un risque de paralysie économique. L’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE) vient de publier une étude appelant le gouvernement à revoir cette mesure, jugée disproportionnée au regard de la réalité financière du tissu entrepreneurial.

Adoptée le 23 septembre 2025 dans le cadre de la loi n°9 sur la réforme du marché du travail, la décision gouvernementale impose à tout prestataire de services ou entrepreneur de déposer, dans les trois jours suivant la signature d’un contrat, une garantie bancaire équivalente à un cinquième de sa valeur. L’objectif affiché est de sécuriser le paiement des salaires et des cotisations sociales en cas de défaillance de l’employeur.

Mais pour l’IACE, cette approche, bien qu’animée d’une intention sociale légitime, risque d’avoir des effets inverses à ceux recherchés.

L’IACE estime que cette approche, bien qu’animée d’une intention sociale légitime, risque d’avoir des effets inverses à ceux recherchés.

Une mesure jugée inadaptée à la réalité des PME

Selon l’étude menée par des experts juridiques, économiques et universitaires, le taux de 20% représente un niveau de contrainte financière difficilement soutenable pour la majorité des PME. Ces dernières pourraient se voir refuser de telles garanties par les banques, les excluant de fait du marché au profit d’acteurs plus capitalisés.

L’IACE souligne qu’une telle exigence pourrait engendrer une concentration du marché, accentuant les inégalités concurrentielles et fragilisant la dynamique des petites structures.

Le think tank rappelle que ce seuil est supérieur aux standards en vigueur, y compris dans la réglementation nationale. Dans les marchés publics tunisiens, la garantie a été ramenée à 10%, tandis que les pratiques internationales oscillent entre 2 et 5%. Le dispositif actuel serait donc, selon l’organisation, « économiquement insoutenable pour une large partie des prestataires ».

Dans les marchés publics tunisiens, la garantie a été ramenée à 10%, tandis que les pratiques internationales oscillent entre 2 et 5%. Le dispositif actuel serait donc, selon l’organisation, « économiquement insoutenable pour une large partie des prestataires ».

Des ajustements proposés pour concilier protection et viabilité

Pour rendre la mesure applicable sans compromettre la compétitivité des entreprises, l’IACE propose de recentrer le mécanisme sur son objectif initial : la protection des salaires. L’étude recommande de calculer la garantie non pas sur la valeur totale du contrat, mais sur la masse salariale concernée.

Elle suggère également d’instaurer une progressivité du taux selon la taille et la nature de l’entreprise, avec un plafond de 5% pour les PME.

D’autres pistes portent sur la durée et la mise en œuvre du dispositif. Le think tank recommande de limiter la validité de la garantie à la période effective du contrat de service, afin d’éviter une immobilisation prolongée des fonds, et de renforcer la coordination avec les banques pour en faciliter l’accès.

En cas de défaillance du prestataire, l’IACE propose qu’un mécanisme clair permette à l’entreprise cliente de régler directement les salaires dus à partir de la garantie. Cette dernière disposerait d’un droit prioritaire pour récupérer les sommes avancées auprès du prestataire défaillant.

Risques économiques et appel au dialogue

Au-delà des aspects techniques, l’étude alerte sur les conséquences économiques d’une application rigide de la mesure.

L’obligation d’immobiliser 20% du montant d’un contrat pourrait entraîner une hausse des coûts de prestation, que les entreprises répercuteraient sur leurs clients. Certains donneurs d’ordre pourraient alors réduire ou annuler les contrats jugés non essentiels, ce qui freinerait l’activité dans plusieurs secteurs de services.

L’obligation d’immobiliser 20% du montant d’un contrat pourrait entraîner une hausse des coûts de prestation, que les entreprises répercuteraient sur leurs clients. Certains donneurs d’ordre pourraient alors réduire ou annuler les contrats jugés non essentiels, ce qui freinerait l’activité dans plusieurs secteurs de services.

L’IACE qualifie la décision de « mesure expérimentale » et appelle les autorités à ouvrir un dialogue pour en réviser les modalités. L’objectif, selon l’institut, n’est pas de remettre en cause la protection des salariés, mais de garantir un équilibre durable entre justice sociale et viabilité économique.

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Un monde en guerre économique : la Tunisie à la croisée des chemins

03. Oktober 2025 um 14:46

Les équilibres commerciaux planétaires subissent une transformation profonde. Ce qui structurait hier les relations économiques internationales s’effrite sous l’effet de rivalités stratégiques et de logiques d’influence. Sami Mensi, professeur et responsable du département d’économie à l’École supérieure de commerce de Tunis, a exposé lors d’une intervention radiophonique sur RTCI les contours de cette mutation et ses implications pour la Tunisie.

Pour l’économiste, il ne s’agit pas d’une fin de la mondialisation, mais d’une reconfiguration. Depuis 2018, les flux commerciaux suivent de nouvelles lignes de fracture : les échanges s’intensifient entre partenaires partageant des affinités politiques, tandis qu’ils s’amenuisent entre blocs adverses. Cette réorganisation, discrète mais réelle, redéfinit les règles du jeu économique international. Retour sur la Tunisie.

L’interdépendance économique, autrefois perçue comme vecteur de stabilité, s’est muée en outil de pression. Sami Mensi souligne qu’environ un cinquième des marchandises circulant à l’échelle mondiale relèvent de secteurs stratégiques, avec une concentration chinoise marquée sur plusieurs d’entre eux. Cette situation engendre des fragilités que les grandes puissances cherchent désormais à corriger par des politiques de rapatriement industriel et de partenariats ciblés. Les États-Unis privilégient les relocalisations vers des pays alliés (« friend-shoring »), l’Europe favorise les productions de proximité (« near-shoring »).

Un affrontement économique d’un genre nouveau émerge, caractérisé par l’usage de sanctions, le contrôle des transferts technologiques et la compétition normative. Washington mise sur une renaissance industrielle pour réduire ses vulnérabilités, Bruxelles tente de concilier ouverture commerciale et protection de ses intérêts vitaux, tandis que Pékin consolide son emprise sur des segments clés de l’économie mondiale et développe son influence régionale.

Face à ce réagencement, les pays en développement disposent de marges d’action, estime Mensi. La Tunisie se trouve dans une situation particulière : elle écoule plus de 70 % de ses exportations vers l’Union européenne et le Maghreb et dépend à plus de 80 % de l’extérieur pour son approvisionnement énergétique. Ces faiblesses structurelles restreignent ses options, mais le pays possède également des ressources significatives : un positionnement méditerranéen valorisable et un vivier de 250 000 étudiants susceptible de porter l’innovation et de nourrir une stratégie d’influence.

Exploiter ces atouts nécessite une approche structurée, selon l’économiste. Il préconise une insertion réfléchie dans les circuits régionaux de production, l’amélioration des capacités portuaires et logistiques, ainsi qu’une diplomatie commerciale offensive. La Tunisie gagnerait à cultiver une posture de neutralité constructive, en tissant des liens équilibrés avec l’Europe, la Chine, les monarchies du Golfe et l’Afrique subsaharienne. Le pays devrait également engager une montée en qualité de son tissu industriel, en ciblant les biotechnologies, l’économie numérique et les énergies propres, tout en préservant ses secteurs sensibles.

Sami Mensi martèle qu’une posture d’attente serait préjudiciable. Dans un contexte où les positionnements géopolitiques pèsent de plus en plus sur les trajectoires économiques, la Tunisie doit repenser en profondeur son schéma de développement. Plutôt que de rester en retrait, elle devrait ambitionner un rôle de plateforme régionale, en capitalisant sur ses compétences humaines et en menant une politique extérieure à la fois flexible et indépendante.

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La STIP fragilisée : une année 2024 marquée par des pertes records

03. Oktober 2025 um 10:09

La Société tunisienne des industries de pneumatiques (STIP) traverse une zone de turbulence. L’entreprise a clôturé l’exercice 2024 sur une perte nette de 7,9 millions de dinars, après avoir dégagé un léger bénéfice de 614 mille dinars un an plus tôt.

Cette contre-performance fragilise sérieusement sa structure financière : les capitaux propres chutent désormais à 6,07 millions de dinars et passent sous la barre critique de la moitié du capital social fixé à 12,6 millions de dinars. Conformément au Code des sociétés commerciales, le conseil d’administration devra convoquer une assemblée générale extraordinaire pour décider de l’avenir de la société. Derrière cette dégradation, le résultat d’exploitation de la STIP recule brutalement et se divise par près de quatre en un an. Il tombe de 10,2 millions de dinars en 2023 à seulement 2,56 millions en 2024, conséquence directe de l’arrêt temporaire des deux usines pendant près de deux mois à partir d’avril. La direction avait justifié la mise en chômage technique en évoquant un stock jugé excessif de produits finis. Résultat : la production en tonnage chute de 21 %.

Les charges financières augmentent de 17 % pour atteindre 12,7 millions de dinars, rentrent. Ce qui aggrave le déficit et contribue largement à l’enregistrement de cette perte historique.

Des ventes contrastées et un déstockage massif

Le chiffre d’affaires global progresse de 2 % et atteint 140,2 millions de dinars. Mais cette apparente stabilité masque une évolution contrastée selon les débouchés : le marché local gagne 7 % pour s’établir à 118,1 millions de dinars, alors que les exportations reculent de 19 %, à 22 millions.

La société a par ailleurs engagé une politique de déstockage intense : elle réduit de moitié la valeur nette comptable des stocks, qui passent de 75,6 à 40,8 millions de dinars. Dans le même temps, elle contracte la taille du bilan, qui passe de 214 millions en 2023 à 192 millions de dinars fin 2024.

Des incertitudes qui s’accumulent

Au-delà des chiffres de l’exercice, de nombreux aléas continuent d’entourer les perspectives de la STIP. Une grève de trois semaines, du 13 mars au 2 avril 2025, perturbe déjà la production et les ventes, sans que l’entreprise n’ait encore chiffré l’impact financier.

Par ailleurs, l’entreprise reste confrontée à une notification douanière de 156,6 millions de dinars, liée à des produits d’exportation non rapatriés. La direction considère néanmoins le risque de paiement comme faible.

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STEG-BEI : une convention majeure pour booster le projet ELMED

03. Oktober 2025 um 08:01

Un accord de don financé par l’Union européenne, d’une valeur de 12 millions d’euros (environ 41 millions de dinars), a été signé jeudi 2 octobre entre la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG) et la Banque européenne d’investissement (BEI).

Cet appui technique s’inscrit dans le cadre de la réalisation du projet d’interconnexion électrique entre la Tunisie et l’Italie (ELMED), dont le coût global est estimé à environ 1 milliard d’euros, selon la STEG. Ce projet vise à établir une interconnexion directe entre les réseaux électriques tunisien et italien, à renforcer le réseau national de l’électricité, à encourager l’investissement dans les énergies renouvelables et à contribuer à la sécurité énergétique.

L’accord a été signé par le PDG de la STEG, Faycel Trifa, le chef de division de la BEI pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, Ulrich Brunnhube. Et ce, en présence de l’ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie, Giuseppe Perrone, de la commissaire européenne pour la Méditerranée, Dubravka Suica, du directeur du bureau de la BEI, Jean-Luc Revereault, ainsi que de représentants de la délégation de l’UE à Tunis, du bureau de la BEI, du ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie et de la STEG.

Avec TAP

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TMM : légère baisse à 7,49 % après cinq mois de stabilité

02. Oktober 2025 um 11:58

Après cinq mois de stabilité à 7,50 %, le Taux moyen du marché monétaire (TMM) a enregistré une très légère baisse – mais une baisse quand même – en septembre, à 7,49 %. C’est ce qu’il ressort des données publiées par la Banque centrale de Tunisie (BCT).

Cette évolution intervient après la décision du Conseil d’administration de la BCT, qui avait choisi de maintenir inchangé le taux directeur de la banque à 7,5 % lors de sa réunion du 30 juillet dernier. Le léger recul du TMM illustre la dynamique quotidienne du marché monétaire, où de petites variations reflètent l’équilibre entre liquidités disponibles et besoins de financement à court terme.

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Dette publique : les Bons du trésor en hausse à fin septembre 2025

02. Oktober 2025 um 11:57

Au 30 septembre 2025, la Tunisie voit son encours de Bons du Trésor dépasser les 31,5 milliards de dinars, enregistrant ainsi une progression annuelle de 15,8 % par rapport à la même période l’an passé, selon les chiffres publiés par la Banque centrale de Tunisie. Cette évolution traduit l’accroissement des emprunts de l’État via ces instruments financiers.

En détaillant les chiffres, on note un contraste marqué entre les différentes catégories de titres. Les Bons du Trésor à court terme (BTC) connaissent un repli important, chutant de 10,52 milliards de dinars à 3,02 milliards, soit une baisse de 71,3 % en un an. À l’inverse, les Bons du Trésor Assimilables (BTA) continuent de croître fortement, passant de 16,69 milliards de dinars à 28,49 milliards, soit une augmentation de 70,6 %.

Ces variations illustrent la dynamique des instruments de financement étatique : les BTC, généralement assortis de taux d’intérêt plus élevés, apparaissent moins sollicités; tandis que les BTA, préférés par les investisseurs pour leur stabilité et leur liquidité, enregistrent un engouement soutenu.

L’encours des Bons du Trésor correspond au montant total des titres émis par l’État et non encore arrivés à échéance. Il constitue un indicateur clé pour évaluer la dette publique et la confiance des investisseurs dans la solvabilité du pays.

En résumé, si la hausse globale de l’encours traduit un recours accru à l’emprunt public, le basculement des préférences des investisseurs vers les BTA souligne une orientation vers des placements jugés moins coûteux et plus sécurisés.

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