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Heute — 02. Juli 2025Haupt-Feeds

Donald Trump fait pression en faveur d’un accord de cessez-le-feu à Gaza

Von: La Presse
02. Juli 2025 um 09:28

Le président américain Donald Trump a exhorté mardi le Hamas à accepter un accord de cessez-le-feu de 60 jours, affirmant qu’Israël avait accepté les conditions nécessaires.

« J’espère, pour le bien du Moyen-Orient, que le Hamas acceptera cet accord, car la situation ne s’améliorera pas — elle ne fera qu’empirer », a publié Donald Trump sur une plateforme numérique.

« Israël a accepté les conditions nécessaires pour finaliser ce cessez-le-feu de 60 jours, période pendant laquelle nous travaillerons avec toutes les parties pour mettre fin à la guerre », a-t-il ajouté.

« Mes représentants ont eu aujourd’hui une réunion longue et productive avec les Israéliens concernant Gaza », a-t-il précisé, indiquant que le Qatar et l’Égypte présenteraient la proposition finale.

Selon un reportage de CNN, la nouvelle proposition vise à répondre à certaines préoccupations du Hamas, avec la libération d’otages israéliens en échange de prisonniers palestiniens pendant le cessez-le-feu.

« Nous pensons qu’au cours de la semaine prochaine, un cessez-le-feu sera obtenu », a déclaré Donald Trump aux journalistes la semaine dernière, sans donner plus de détails.

Plus tôt mardi, le président américain a annoncé qu’il rencontrerait Benyamin Nétanyahou à la Maison-Blanche lundi prochain pour discuter de l’Iran et de la situation à Gaza.

Ce sera la troisième visite de Nétanyahou à la Maison-Blanche depuis le début du second mandat de Donald Trump en janvier. Karoline Leavitt, chargée de communication de la Maison-Blanche, a affirmé lundi que la fin du conflit entre Israël et le Hamas était désormais une priorité pour le président américain.

Israël a repris sa campagne militaire à Gaza le 18 mars, mettant fin à un cessez-le-feu de deux mois. Depuis, au moins 6 089 Palestiniens ont été tués et 21 013 blessés, selon les autorités sanitaires de Gaza.

Gestern — 01. Juli 2025Haupt-Feeds

Donald Trump annonce un possible cessez-le-feu à Gaza dès la semaine prochaine

01. Juli 2025 um 16:20
Donald Trump annonce un possible cessez-le-feu à Gaza dès la semaine prochaine

L’ancien président américain Donald Trump a déclaré qu’il s’attend à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza dès la semaine prochaine, insistant sur la nécessité de libérer tous les otages encore retenus dans le territoire. Lors d’un point de presse, Trump a annoncé qu’il rencontrera le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou lundi prochain à la […]

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Elon Musk et Donald Trump : de l’alliance au divorce dispendieux

01. Juli 2025 um 13:53

Le temps semble bien loin où Elon Musk et Donald Trump posaient, souriants, devant la Maison-Blanche avec la fameuse Tesla rouge. Leur relation, autrefois marquée par un soutien public et une certaine complicité, s’est aujourd’hui transformée en une confrontation ouverte.

Elon Musk a repris ses critiques virulentes contre le projet de loi budgétaire de Trump, qu’il qualifie de « complètement insensé » et « fourre-tout ». Il dénonce notamment une augmentation massive des dépenses militaires et anti-immigration au détriment des prestations sociales. Musk accuse également les membres du Congrès « d’hypocrisie pour avoir voté une forte hausse de la dette malgré leurs promesses de réduire les dépenses publiques, allant jusqu’à menacer de faire perdre leurs primaires à ces élus. »

Cette opposition a déjà provoqué la rupture entre les deux hommes, avec Trump très déçu par les attaques de Musk contre sa loi. Au point de menacer de rompre les contrats gouvernementaux avec les entreprises de Musk, notamment Tesla et SpaceX. Musk a répliqué en menaçant d’arrêter le vaisseau spatial Dragon, utilisé par la NASA.

La Tesla rouge, symbole de leur ancienne alliance, a même disparu des pelouses de la Maison-Blanche, Trump envisageant de s’en séparer après cette brouille publique. Ce qui était autrefois une vitrine de leur entente est désormais le reflet d’une fracture profonde entre les deux figures, dont la guerre est désormais déclarée sur les réseaux sociaux et dans les médias.

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Trump attaque violemment Musk, l’accusant de dépendre des subventions gouvernementales

Von: La Presse
01. Juli 2025 um 11:13

Dans une nouvelle escalade des tensions, l’ancien président américain Donald Trump a lancé une attaque virulente contre le milliardaire Elon Musk dans une publication sur sa plateforme Truth Social. Trump a accusé Musk de s’appuyer massivement sur les subventions gouvernementales.

Il a vivement critiqué ce qu’il a appelé le « mandat des voitures électriques », forçant les gens à acheter ce type de véhicules. Il a ajouté que l’administration de l’efficacité gouvernementale aurait dû examiner le soutien que les entreprises de Musk ont reçu.

Trump a affirmé que les États-Unis économiseraient une fortune s’ils ne lançaient pas de satellites et ne produisaient pas de voitures électriques, suggérant que Musk aurait probablement fermé ses usines et serait retourné en Afrique du Sud sans ce soutien.

Cette publication de Trump intervient dans un contexte de tensions croissantes entre les deux hommes sur des questions économiques et politiques. Elle fait suite aux vives critiques de Musk à l’encontre de la loi fiscale de Trump et à son avertissement concernant le financement de campagnes contre des membres du Congrès.

Dans son message, Trump n’a pas hésité à qualifier Musk de « celui qui reçoit probablement le plus de soutien de l’histoire, et de loin ». Il a souligné que les géants de Musk, tels que Tesla et SpaceX, ne pourraient pas survivre et « ne lanceraient pas une seule fusée, un seul satellite ou ne produiraient pas une seule voiture électrique sans ce soutien ».

Trump a ajouté, sur un ton tranchant : « S’il n’avait pas cela, il aurait fermé boutique et serait retourné en Afrique du Sud », faisant clairement référence aux origines de Musk.

Les critiques de Trump ne se sont pas limitées à l’aspect financier ; elles se sont également étendues au « mandat des voitures électriques », qu’il a qualifié de « partie majeure de ma campagne électorale », ajoutant : « Les voitures électriques sont bonnes, mais personne ne devrait être obligé d’en posséder une. »

La fin de la guerre à Gaza contre la fin des procès de Netanyahu !

01. Juli 2025 um 06:43

Ce qui ressemble s’assemble. Il n’est pas étrange que Donald Trump prenne la défense du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et attaque la justice qui le poursuit pour des affaires de corruption puisque lui-même traîne des casseroles du même genre depuis plusieurs années. D’ailleurs, les deux se présentent comme des victimes de l’État profond.

Imed Bahri

Cependant, ce qui est saisissant c’est que l’attaque et la menace de Trump contre la justice israélienne aient été coordonnées conjointement entre l’Américain et l’Israélien et que Netanyahu, qui s’est maintenu au pouvoir ces dernières années grâce aux guerres successives, cherche à lier la fin de la guerre à Gaza à la fin de ses déboires judiciaires. 

Le journal israélien Haaretz a révélé que l’offensive du président américain contre la justice israélienne concernant le procès pour corruption de Netanyahu avait été coordonnée à l’avance. 

Selon Amos Harel, analyste militaire du journal, Netanyahu utilise sa relation avec Trump pour exploiter les récents «succès militaires» contre l’Iran afin d’influencer la justice israélienne et de mettre fin à son procès sans condamnation ni aveu de culpabilité tout en continuant de reporter la question des détenus jusqu’à la résolution de ses démêlés judiciaires. 

«Ce qu’ils font à Bibi Netanyahu est terrible. C’est un héros de guerre qui a accompli un travail remarquable en collaboration avec les États-Unis pour éliminer la dangereuse menace nucléaire en Iran. Il est actuellement en pleine négociation d’un accord avec le Hamas pour la restitution des otages», a déclaré Trump dans un message publié sur sa plateforme Truth Social dimanche matin. Il a ajouté: «Comment est-il possible que le Premier ministre israélien soit contraint de rester assis devant un tribunal toute la journée, pour RIEN (cigares, poupée Bugs Bunny, etc.)? C’est une CHASSE AUX SORCIÈRES POLITIQUE, très similaire à celle que j’ai dû endurer».

Ici, Trump se moque ouvertement des accusations de corruption dont Netanyahu fait l’objet parmi lesquelles des boîtes de cigares offerts par des hommes d’affaires en échange d’intervention en leur faveur. 

Une menace répugnante

Trump est allé jusqu’à menacer de couper l’aide américaine à Israël en matière de sécurité si le procès se poursuivait, ce que Harel a décrit comme «une idée dangereuse mise par Netanyahu lui-même dans la tête du président américain» et il a qualifié la menace de répugnante car elle a des fins purement personnelles à savoir sauver la tête de Netanyahu. 

L’auteur note que les soupçons de coordination entre Netanyahu et Trump ont été confirmés après que le Premier ministre israélien a publié un tweet officiel remerciant Trump quelques heures après ses propos. Harel a qualifié cet épisode de sarcasme car Trump ne fait pas écho aux exigences du Hamas ou d’une quelconque partie extérieure mais plutôt aux propres exigences de Netanyahu de mettre fin à son procès dans le cadre d’un accord politique ou sécuritaire.

L’insistance de Netanyahu concernant sa survie politique liée à ses tentatives d’influencer le déroulement de son procès a retardé la conclusion d’un accord mettant fin à la guerre à Gaza. 

Le 51e otage

L’analyste militaire estime que le Premier ministre israélien joue la victime et persiste à se présenter comme «le 51e et plus important otage» alors que le Hamas détient encore une vingtaine de soldats israéliens vivants en plus des corps de 30 autres.

Harel écrit: «Ces véritables otages devront attendre que le problème le plus urgent de Netanyahu, à savoir la suspension de son procès, soit résolu». Il souligne que le Premier ministre a récemment demandé une audience d’urgence sollicitant un report de deux semaines de son témoignage en raison de l’évolution de la situation sécuritaire.

Dans une démarche qui a suscité une large controverse, Netanyahu a de nouveau sollicité l’aide du Service de renseignement militaire (Aman) et du Mossad, l’agence de renseignement extérieur, pour convaincre les juges, à huis clos, de l’urgence sécuritaire de reporter son témoignage.

Les juges ont partiellement donné raison à Netanyahu décidant de reporter son témoignage mais seulement d’une semaine et fixant une date ultérieure pour réexaminer sa demande.

Harel estime qu’il y a un sérieux problème lorsque Netanyahu entraîne les plus importantes agences de renseignement israéliennes dans le bourbier de ses affaires personnelles. Tout comme Trump, Netanyahu se présente comme une victime de l’État profond qui cherche à le renverser.

L’analyste de Haaretz souligne que le Likoud a affirmé à plusieurs reprises que Netanyahu est incapable de gérer un pays dans une situation aussi complexe tout en étant accablé par des poursuites judiciaires bien que le principal intéressé ait précédemment affirmé sa capacité à gouverner le pays malgré sa mise en examen.

Harel met aussi en garde contre le danger de mélanger les questions de sécurité avec les considérations personnelles du Premier ministre. L’analyste craint également que les familles des détenus se joignent à Trump et Netanyahu dans une tentative désespérée de libérer leurs proches.

Un comportement scandaleux

L’analyste relève qu’il y a un paradoxe entre l’offensive grotesque de Trump sur la justice israélienne qui relève de l’ingérence et la situation géopolitique qu’Israël impose dans la région. L’Etat hébreu semble imposer une nouvelle réalité au Moyen-Orient, reconstruit son rôle dissuasif et en même temps le Premier ministre hypothèque la souveraineté du pays pour ses propres intérêts.

La semaine dernière, suite à un ultimatum de Trump, Netanyahu a exigé à la dernière minute le retour des avions de chasse qui avaient lancé une attaque de grande ampleur contre Téhéran. Il exhorte désormais le président américain à intervenir directement dans les procédures judiciaires nationales. En définitive, seuls les intérêts personnels de Netanyahu priment et incarnent le seul fil conducteur de sa politique et peu importe si son comportement est scandaleux. La fin justifie les moyens pour le diabolique Premier ministre israélien.

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Dynastie Trump : Donald Jr., Ivanka et Eric visent-ils la succession politique de leur père ?

30. Juni 2025 um 21:37
Dynastie Trump : Donald Jr., Ivanka et Eric visent-ils la succession politique de leur père ?

Alors que Donald Trump conserve une influence majeure au sein du Parti républicain, ses enfants semblent peu à peu s’imposer comme les figures d’une possible relève politique. Les noms de Donald Trump Jr., Eric Trump et Ivanka Trump reviennent régulièrement dans les spéculations sur l’avenir du camp conservateur américain. Chacun incarne un aspect différent de […]

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TikTok : Trump annonce une offre de rachat et prolonge le délai d’interdiction

29. Juni 2025 um 21:07
TikTok : Trump annonce une offre de rachat et prolonge le délai d’interdiction

Lors d’une interview accordée à Fox News, le président américain Donald Trump a révélé qu’un groupe d’investisseurs fortunés envisageait de racheter TikTok, précisant que leurs noms seraient dévoilés d’ici deux semaines. Trump, qui a entamé son second mandat en janvier, a plusieurs fois repoussé l’entrée en vigueur de l’interdiction de TikTok décidée par le Congrès. […]

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Tunisie │ L’été 2025 plus chaud que la normale

29. Juni 2025 um 08:50

N’en déplaise aux climatosceptiques et à leur tête Donald Trump, le président de la première puissance mondiale, qui représentent la pire menace aujourd’hui pour la vie sur Terre, le réchauffement climatique est une réalité dont toutes les populations du globe subissent désormais les conséquences souvent catastrophiques. En Tunisie, en tout cas, pays au climat méditerranéen semi-aride, la sécheresse sévit déjà depuis de nombreuses années et tout indique que cette tendance s’annonce durable.

La saison estivale 2025 (juin, juillet et août) devrait enregistrer des températures supérieures aux normales saisonnières sur l’ensemble du territoire, laissant présager un été plus chaud que la normale saisonnière, indique l’Institut national de la météorologie (INM) dans son «Bulletin des prévisions saisonnières juin-juillet-août 2025».

Selon les dernières prévisions saisonnières, une tendance vers des conditions plus sèches que la normale est prévue sur la majeure partie du territoire durant l’été 2025.

Sur la base des moyennes climatiques de la période de référence 1991-2020, l’été 2025 est caractérisé par des températures moyennes saisonnières variant entre 24,3°c et 32,3°c et une saison sèche, avec des cumuls pluviométriques très faibles ne dépassant pas 65 mm.

Pour ce qui est du mois de juillet, il sera marqué par des températures moyennes qui varieront entre 25°c et 33,5°c avec des températures maximales moyennes oscillant entre 30,5°c et 41,2°c. Le cumul des précipitations sera généralement très faible, ne dépassant pas 15 mm.

En ce qui concerne le mois d’août, il sera caractérisé par des températures moyennes généralement élevées, variant entre 25,3°c à 33,2°c et des températures maximales moyennes oscillant entre 31,3°c et 40,7°c sur tout le pays. Des précipitations très faibles seront enregistrées sur l’ensemble du territoire, ne dépassant généralement pas les 30 mm.

I. B.

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Frappes contre les sites nucléaires iraniens : un coup d’épée dans l’eau ?

26. Juni 2025 um 09:50

D’après une analyse préliminaire du renseignement militaire américain, les frappes sur l’Iran n’auraient touché que la surface des sites nucléaires ciblés, par conséquent le programme nucléaire de Téhéran n’aurait été retardé que de quelques mois. La Maison Blanche fulmine.

 

Donald Trump persiste et signe. Oui, les bombardements menés par Washington en appui à la campagne de frappes israéliennes « ont complètement détruit les sites nucléaires en Iran », a-t-il insisté sur son réseau Truth Social.

Quant aux « allégations » publiées dans plusieurs médias américains – selon lesquelles les frappes sur l’Iran n’avaient pas véritablement mis à mal les installations nucléaires de l’Iran, tout au plus, elles n’auraient que retardé que de quelques mois le programme nucléaire de Téhéran -, ce ne sont que des « fake news » dont le but est de rabaisser l’importance de « l’une des frappes militaires les plus réussies de l’histoire ».

Pour sa part, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, tout en confirmant l’authenticité du rapport, déclare cependant qu’il était « tout à fait erroné et classé top secret et pourtant divulgué ». Cette fuite « est une tentative évidente de rabaisser le président Trump et de discréditer les courageux pilotes qui ont parfaitement exécuté leur mission pour détruire le programme nucléaire iranien. Tout le monde sait ce qui arrive lorsqu’on largue parfaitement 14 bombes de 13 600 kg sur leurs cibles : l’anéantissement total », a-t-elle écrit sur X.

Lire aussi : Trump frappe les trois principaux sites nucléaires iraniens

Enfin, l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a lui affirmé sur Fox News que dans les trois sites ciblés, « la plupart, sinon la totalité, des centrifugeuses ont été endommagées ou détruites de telle sorte qu’il sera presque impossible de relancer le programme ». Que de certitudes qui volent en éclat !

Camouflet

En effet, la version officielle n’est pas partagée par le renseignement américain. Selon un document classé confidentiel relayé par CNN et le New-York Times et dont l’authenticité a été confirmée par la Maison Blanche, l’agence du renseignement du Pentagone estime que les dégâts causés au programme nucléaire iranien étaient seulement « mineurs ».

Pis. Le rapport du renseignement insinue que les stocks d’uranium enrichi de l’Iran n’ont pas été détruits. De même, les frappes de trois sites nucléaires iraniens – en l’occurrence Fordo, Natanz et Ispahan au cours de la nuit de samedi à dimanche 22 juin par des bombes GBU-57 larguées par des bombardiers furtifs B-2 – « n’auraient pas éliminé complètement les centrifugeuses ou les stocks d’uranium enrichi iraniens. Elles auraient plutôt « scellé les entrées de certaines installations sans détruire les bâtiments souterrains » ; « retardant le programme nucléaire iranien de seulement quelques mois, sans le détruire complètement ».

Un camouflet pour Donald Trump qui se vantait d’avoir écarté définitivement et radicalement la menace iranienne.

C’est peut-être le point le plus inquiétant : selon les sources de CNN et du New York Times, l’Iran disposerait de plusieurs autres sites d’enrichissement secrets qui restent opérationnels.

Le rapport conclut également que l’essentiel du stock d’uranium enrichi à 60 % dont dispose l’Iran – environ 400 kg –, qui pourrait lui permettre de fabriquer une dizaine de petites bombes s’il était enrichi à 90 %, a été déplacé avant les frappes.

Notons à ce propos que ce n’est pas la première fois que Donald Trump est en désaccord avec ses propres services de renseignement. En 2019, lors de son premier mandat, la patronne de la CIA et le directeur du renseignement national avaient assuré publiquement que l’Iran continuait de respecter les termes du JCPOA (l’accord sur le nucléaire) malgré le retrait américain. Donald Trump les avait ridiculisés sur X : « Les gens du renseignement semblent extrêmement passifs et naïfs face aux dangers que représente l’Iran. Peut-être qu’ils devraient retourner à l’école ! ».

Place au doute

Mais, le doute s’est insinué dans les esprits. Et ce, d’autant plus que des photos satellites montrant des files de camions, sur le site de Fordo, pourraient suggérer que les stocks d’uranium ont été déplacés « avant » les bombardements, sachant que l’uranium enrichi, stocké sous forme de poudre dans des conteneurs, est facilement transportable en voiture. A-t-il été déplacé ?

Un doute également renforcé par les déclarations du chef d’état-major américain, le général Dan Caine, qui, pendant le week-end, s’est montré plus prudent en déclarant que les frappes américaines avaient causé « des dommages et des destructions extrêmement graves » aux installations visées. Tandis que, pour sa part, le chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique, Mohammad Eslami, affirmant que « les plans pour la remise en marche des installations ont été préparés en amont », laissait penser que l’effet des frappes avait été anticipé. De même, l’Etat hébreu estime mercredi 25 juin qu’il est « encore tôt » pour évaluer les dommages.

Lire également : Iran Vs Israël : match nul, victoire stratégique?

Où est passé l’uranium enrichi ?

Pour rappel, les experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) se gardent bien de tirer des conclusions. De nombreuses questions demeurent en effet, notamment sur ce qu’il est advenu du stock d’uranium enrichi à 60 %, niveau proche du seuil de 90 % nécessaire à la conception d’une bombe atomique.

Enfin, le gouvernement iranien a annoncé mardi avoir « pris les mesures nécessaires » pour assurer la poursuite de son programme nucléaire. Un conseiller de l’ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême iranien, a affirmé pour sa part que son pays possédait toujours des stocks d’uranium enrichi, concluant et que « la partie n’était pas terminée ».

A quand le prochain round ?

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De Bagdad à Téhéran ou quand l’histoire se répète

25. Juni 2025 um 08:24

L’histoire, dit-on, ne se répète pas, mais elle bégaie. En 2003, les États-Unis envahissent l’Irak au nom d’un danger imminent : Saddam Hussein détiendrait des armes de destruction massive (ADM). Vingt ans plus tard, le monde assiste au bombardement de l’Iran par Israël et les Etats-Unis, justifié par la crainte que la République islamique soit sur le point d’acquérir l’arme nucléaire. Dans les deux cas, les faits sont contestés, les preuves fragiles, et les conséquences dévastatrices.

Dr. Sadok Zerelli *

Deux guerres, un même mensonge

Après les attentats du 11 septembre 2001, l’administration Bush lance la «guerre contre le terrorisme». L’Irak est rapidement désigné comme cible prioritaire. Les justifications officielles abondent : liens supposés entre Saddam Hussein et Al-Qaïda, mais surtout, accusations de possession d’armes chimiques, biologiques et nucléaires.

Malgré les inspections de l’Onu qui n’ont trouvé aucune preuve tangible, la machine de guerre s’emballe. Colin Powell, alors secrétaire d’État, brandit des fioles supposées remplies de produits chimiques et bactériologiques dangereux et des schémas douteux à l’Onu.

Le 20 mars 2003, les États-Unis et leurs alliés envahissent l’Irak. La suite est connue : aucune arme de destruction massive ne sera jamais trouvée. Le régime est renversé, mais le pays s’enfonce dans le chaos, donnant naissance à une guerre civile et à des groupes terroristes comme Daech.

L’objectif réel ? Redessiner le Moyen-Orient, contrôler les ressources pétrolières, affirmer la domination américaine. Le mensonge d’État devient outil de guerre.

L’Iran, nouvelle cible du mensonge d’Etat

Le 13 juin 2025, Israël lance une série de frappes contre des sites iraniens. Motif officiel : empêcher l’Iran de fabriquer une bombe nucléaire. Pourtant, toutes les sources indépendantes, y compris des services de renseignement occidentaux et même la CIA, confirment que l’Iran ne possède pas d’arme nucléaire et n’est pas à quelques semaines de l’avoir. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) n’a trouvé aucun indice de militarisation active du programme iranien.

Comme en 2003, les avertissements diplomatiques sont ignorés. Le récit dominant est imposé par une minorité de faucons politiques et militaires. Une peur orchestrée l’emporte sur les faits. A nouveau, le monde découvre, trop tard, que les raisons invoquées relèvent davantage de l’idéologie que de la vérité.

Un même schéma basé sur la peur, la désinformation et la création d’un ennemi absolu.

– En 2003, Saddam Hussein présenté comme un tyran fou prêt à utiliser ses ADM contre l’Occident.

-En 2025, le régime iranien décrit comme messianique, irrationnel, et résolu à détruire Israël avec une bombe nucléaire fictive.

Dans les deux cas, on assite à une marginalisation des organismes internationaux.

En Irak, l’Onu est contournée, ses inspecteurs discrédités.

En Iran, l’AIEA est ignorée malgré ses rapports rassurants.

La mise en scène médiatique est identique.

En 2003, les grands médias relayent les assertions américaines sans enquête sérieuse.

En 2025, de nombreuses chaînes occidentales reprennent les éléments israéliens sans vérification, noyant les avertissements contradictoires.

Le dogme de la guerre préventive

Les bombardements par Israël depuis le 13 juin des sites nucléaires et civils en Iran suivis par des bombardements encore plus dévastateurs il y a quelques jours de trois sites nucléaires par les B-52 américains, illustrent parfaitement la mentalité de «cowboy» de Donald Trump, un grand amateur du sport de combat MMA dont il ne rate pas les grands matchs, et qu’il a résumé lui-même ainsi : «Lorsque la bataille est inévitable, il faut frapper le premier». Il n’hésite pas à appliquer le même principe de combat dans les relations internationales comme si le monde est une vaste arène où celui qui frappe le premier et de préférence par surprise gagne le match.

Ce faisant, il oublie que l’’invasion de l’Irak a été un désastre humanitaire, politique et moral et que le bombardement de l’Iran, sous un faux prétexte nucléaire, pourrait mettre en danger la paix mondiale et engendrer un cataclysme bien plus vaste pour toute l’humanité.

L’Eté de toutes les peurs 

La riposte immédiate de l’Iran aux bombardements d’Israël et des Etats-Unis a été jusqu’à maintenant une pluie de missiles et de drones sur les villes israéliennes et même une base américaine dans la région.

Cependant, le Liban, la Syrie et même certains Etats monarchiques du Golfe tels que le Qatar ou l’Arabie Saoudite risquent d’être aspirés dans le conflit. Les prix du pétole vont flamber à la suite de la fermeture éventuelle par l’Iran du détroit d’Ormuz. Les marchés paniquent et la récession économique et l’inflation seront mondiales, obligeant d’autres puissances telles que la Chine ou la Russie ou l’Europe d’intervenir : l’embrasement régional deviendra mondial, avec le risque d’utilisation en dernier recours d’armes nucléaires tactiques ou balistiques, ce qui provoquera la disparition à plus ou moins brève échéance de l’humanité et de toute vie sur terre.

Ce scénario catastrophe rejoint malheureusement les conclusions du ‘Bulletin of the Atomic Scientists Doomsday Clock’, un modèle symbolique élaboré par un grand nombre de scientifiques du monde entier qui mesure la «proximité de la fin du monde» en minutes avant minuit et qui intègre les risques de guerre nucléaire, changement climatique, IA non contrôlée, etc. En 2024, il a été placé à «90 secondes avant minuit», le plus proche jamais atteint. 

L’impact sur la Tunisie

Je ne suis pas particulièrement superstitieux, mais je ne peux pas ne pas relever la succession de catastrophes internationales depuis cinq ans qui se traduisent par des «chocs extérieurs» subis par la Tunisie : Covid-19 avec récession mondiale, guerre en Ukraine avec flambée du coûts des produits énergétiques et alimentaires, élection de Donald Trump avec imposition de nouveaux droits de douanes supplémentaires de 28% sur le produits tunisiens exportés aux Etats-Unis, et maintenant la guerre entre Israël et l’Iran avec risque d’un embrasement du Moyen-Orient dont la Tunisie fait partie intégrale, si elle n’engendrera pas une troisième guerre mondiale.

Certes, la Tunisie ne serait pas directement impliquée militairement, mais elle subirait des conséquences politiques, économiques et sociales importantes, qui viendront aggraver la récession économique, le chômage et l’inflation qu’elle endure déjà depuis 2011, et réduiront pratiquement à néant les faibles espoirs de reprise de la croissance économique et de la paix sociale.

Même si le président Kaïs Saïed chercherait probablement à maintenir une position de neutralité, toutefois, une pression populaire anti-israélienne pourrait surgir, avec manifestations, voire troubles, en particulier si des images de civils iraniens massacrés circulent massivement.

Sur le plan de la politique interne, la guerre entre Israël et l’Iran pourrait réactiver des de vieux clivages idéologiques : certains mouvements islamistes ou panarabes (comme Ennahdha ou d’anciens milieux nassériens) pourraient exprimer un soutien implicite à l’Iran, vu comme une puissance antisioniste, tandis que d’autres courants pourraient appeler à la modération ou au soutien indirect à Israël, par hostilité à l’axe chiite.

Sur le plan de la politique internationale, un soutien tunisien – même diplomatique – à l’Iran serait immédiatement perçu par Donald Trump comme inacceptable et risque d’être qualifié de «soutien à une puissance terroriste». Avec son tempérament fougueux et imprévisible, il ne se contenterait pas de critiques verbales mais pourrait immédiatement ordonner le gel des aides économiques américaines, l’extension des sanctions financières internationales via la pression américaine sur Fonds monétaire international (FMI) et la Banque Mondiale (BM), ou de nouveaux tarifs douaniers sur les exportations tunisiennes vers les Etats-Unis encore plus élevés que les 28% qu’il a déjà décidé d’instaurer en mars dernier. Pire, il pourrait utiliser son réseau social Social Truth pour s’en prendre personnellement à Kaïs Saïd, en le qualifiant de «sympathisant de l’ennemi» et exercer même des pressions sur ses alliés du Golfe (Arabie Saoudite, Émirats, Qatar) pour qu’ils isolent diplomatiquement et économiquement la Tunisie, davantage qu’elle ne l’est déjà.

Bref, à part les retombées directes et indirectes de la guerre entre l’Iran et Israël, la Tunisie risque de payer cher les affinités présumées de Kais Saïd avec le régime iranien.

Que Dieu nous protège !

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Donald Trump en colère : Israël et l’Iran accusés de trahir l’accord de paix

24. Juni 2025 um 13:41
Donald Trump en colère : Israël et l’Iran accusés de trahir l’accord de paix

Le président américain Donald Trump a exprimé, ce mardi, sa profonde insatisfaction à l’égard d’Israël et de l’Iran, accusant les deux pays d’avoir violé le cessez-le-feu qu’il avait annoncé quelques heures plus tôt. S’exprimant devant les journalistes avant de se rendre au sommet de l’OTAN à La Haye, Trump a reproché à Israël de s’être […]

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Le compte à rebours de la 3e guerre mondiale s’accélère-t-il ?

24. Juni 2025 um 11:30

Les récentes frappes américaines contre les principales installations nucléaires iraniennes montrent les limites de la résistance du président Donald Trump à l’état profond et au lobby sioniste et surtout au diabolique Benjamin Netanyahu, malgré l’évaluation récente de la communauté américaine du renseignement selon laquelle le danger d’une militarisation du programme nucléaire iranien n’est pas imminent.

Elyes Kasri *

Les gouvernements du Golfe appréhendent une escalade qui risque de compromettre le commerce des hydrocarbures, leur principale source de revenus, en plus d’une contamination nucléaire en provenance de l’Iran ou d’Israël maintenant que le tabou des installations nucléaires a été levé.

De son côté, l’Europe craint les effets des hostilités sur le cours des hydrocarbures, facteur supplémentaire d’intensification de la crise économique et le détournement de l’attention mondiale et américaine du théâtre ukrainien.

Le président américain doit faire face à sa base politique Maga (Make America Great Again) auprès de laquelle il s’était engagé de ne pas laisser entraîner les Etats-Unis d’Amérique dans les guerres des autres et surtout pas dans le bourbier moyen oriental.

D’importants membres du Congrès ont pris leur distance avec les frappes contre le programme nucléaire iranien, certains invoquant la condition constitutionnelle de l’autorisation préalable du Congrès à tout acte de guerre.

Pour sa part, le célèbre chroniqueur Tucker Carlson qui a été très actif lors de la campagne présidentielle de Trump est allé jusqu’à annoncer la fin de la présidence de ce dernier.

Le compte à rebours de la troisième guerre mondiale s’accélère-t-il ?

* Ancien ambassadeur.

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Après avoir imposé «leur» guerre, les Etats-Unis et Israël veulent imposer «leur» paix

24. Juni 2025 um 10:24

Après avoir bombé le torse et copieusement bombardé les installations nucléaires iraniennes, endossant pour l’occasion le costume du chef de guerre, le président américain Donald Trump cherche à réendosser le costume de l’homme de paix dont il espère qu’il lui vaille le Prix Nobel de la Paix. C’est écœurant et pathétique de la part du dirigeant de la première puissance mondiale !

Imed Bahri

Dans cette sanglante tragi-comédie, où on n’a pas fini de compter les morts, surtout du côté iranien et palestinien, les États-Unis ont cru pouvoir annoncer, ce mardi 24 juin 2025, l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre l’Iran et Israël. Dans la foulée, les autorités israéliennes ont dit avoir accepté la proposition américaine tout en menaçant que leur pays «réagira avec force à toute violation du cessez-le-feu» avec l’Iran, auquel pourtant les deux agresseurs, souvent alliés pour le pire, n’ont pas pris le soin de demander l’avis.

Il s’agit, on l’a compris d’un «cessez-le-feu bilatéral» israélo-américain, décidé unilatéralement après avoir atteint «tous les objectifs» de la guerre qu’Israël avait déclenchée le 13 juin contre l’Iran.

Grâce à cette guerre, Israël «a éliminé une double menace existentielle immédiate: nucléaire et balistique», affirme dans un communiqué le gouvernement israélien, remerciant le président américain Donald «Trump et les États-Unis pour leur soutien en matière de défense et leur participation à l’élimination de la menace nucléaire iranienne».

Le sale boulot ayant été mené à terme par les deux agresseurs, l’agressé n’a, lui, qu’à manger son chapeau et à accepter la défaite. Cela n’a qu’un seul nom : la loi du plus fort.

Les nations qui ne possèdent pas la puissance de feu nécessaire pour se protéger, à savoir la bombe nucléaire, que possède du reste Israël, savent ce qui les attend : ou bien s’incliner face à la puissance des armes adverses ou œuvrer secrètement, comme a tenté de le faire l’Iran sans y parvenir, à se doter de l’arme de dissuasion massive.

Outre Israël, deux autres pays au moins ont réussi à se doter secrètement de ce joujou, le Pakistan et la Corée du Nord, deux gros morceaux que les Etats-Unis se garderont bien d’attaquer. Pour le moment, du moins !

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Le cercle qui a poussé Trump à la guerre contre l’Iran

24. Juni 2025 um 09:54

Une véritable campagne d’influence et de pression a poussé Donald Trump à bombarder les installations nucléaires iraniennes. Différentes composantes de l’entourage du président américain a pris part à cette campagne. Il y a des membres importants de son administration, de la communauté du renseignement dont le directeur de la CIA ainsi que des hauts gradés de l’armée, les Évangéliques et de puissants milliardaires pro-israéliens. Les quelques voix dissonantes dans cet entourage n’ont pas pu peser. (Ph. Le général Dan Caine détaille les bombardements menés par les États-Unis sur les sites nucléaires iraniens, le 22 juin 2025.)

Imed Bahri

Le journal de gauche Haaretz a publié une enquête de son correspondant à Washington, Ben Samuels révélant l’identité des personnalités de différents horizon qui ont influencé la décision du président américain Donald Trump de lancer des frappes contre trois importantes installations nucléaires en Iran dont celle de Fordo.

Samuels a indiqué que Trump a succombé à une campagne d’influence et de pression exercée sur lui par de nombreux responsables et politiciens, à l’intérieur comme à l’extérieur de la Maison-Blanche, ce qui l’a conduit à prendre cette mesure sans précédent.

Trump, «un homme impulsif», s’était fié aux conseils de ses collaborateurs et politiciens concernant les avantages et les inconvénients d’une frappe contre l’Iran.

Le journaliste estime que pour comprendre comment il s’est appuyé sur son entourage pour changer à jamais la politique étrangère américaine et le Moyen-Orient tel que nous le connaissons, il faut comprendre la pensée de ceux ces personnes et comment Trump a suivi leurs conseils concernant les répercussions des frappes sur les États-Unis, Israël et sur l’opinion américaine qui soutient Trump. 

Haaretz a passé au peigne fin les différentes catégories de l’entourage ayant influencé le président ainsi que les quelques voix dissonantes qui n’ont pas pesé. 

Un trio d’enfer

Il y a tout d’abord des membres importants de l’administration. Trump a choisi trois de ses conseillers pour l’épauler dans son discours à la nation qu’il a prononcé suite aux attaques contre les trois installations nucléaires iraniennes de Fordo, Natanz et Ispahan. Il s’agissait du trio d’enfer composé par le vice-président J.-D. Vance, du secrétaire à la Défense Pete Hegseth et du secrétaire d’État (et conseiller à la sécurité nationale par intérim) Marco Rubio. Ce choix revêtait une importance particulière car Trump souhaitait démontrer leur soutien total en les ayant à ses côtés, d’autant plus que ces trois hommes avaient tenté ces derniers mois de le persuader de privilégier la diplomatie à l’action militaire.

Selon le journal israélien, Vance, en particulier, menait depuis quelques mois le camp anti-militaire au sein du cercle rapproché de Trump. Cependant, ces derniers jours, il a déclaré qu’il suivrait le président quelle que soit sa décision.

Hegseth, quant à lui, doutait de la possibilité que l’Amérique s’engage dans une nouvelle guerre au Moyen-Orient et était réticent à évoquer les plans de l’Iran. Cependant, Trump a préféré lui confier la responsabilité des frappes.

De son côté, Marco Rubio a adopté une politique étrangère et un discours plus bellicistes afin de mieux s’aligner sur la rhétorique de Trump et est depuis longtemps considéré comme l’une des voix les plus va-t-en-guerre du Parti républicain sur la question iranienne.

Parmi les conseillers que Trump écoute le plus depuis sa décision de se présenter à la présidence suite à sa défaite à l’élection présidentielle de 2020 figure la très influente Suzi Wiles, aujourd’hui cheffe de cabinet de la Maison Blanche. Elle était présente dans la Situation Room lors des frappes sur les trois installations nucléaires samedi soir.

Wiles, selon Haaretz, a l’expérience «des actions néfastes» de l’Iran comme les menaces d’assassinat contre Trump lors de sa dernière campagne et le fait d’avoir été personnellement la cible d’une campagne d’hameçonnage.

Le renseignement en première ligne

La seconde catégorie qui a influencé la décision de Trump est celle la communauté du renseignement militaire. Le président apprécie grandement les contributions de ses principaux conseillers militaires et du renseignement même s’il rejetait publiquement certaines de leurs conclusions concernant les ambitions nucléaires de l’Iran. 

Il y a la directrice du renseignement national Tulsi Gabbard, une ancienne démocrate critique envers Trump sur la question iranienne et désormais partisane du mouvement Maga. Plus tôt cette année, Gabbard a témoigné devant le Congrès que l’Iran ne construisait pas d’arme nucléaire, une déclaration qui contredisait les affirmations israéliennes. Le témoignage de Gabard visait à persuader Trump et sa base de s’abstenir d’attaquer l’Iran. Malgré les tensions apparentes entre elle et le président, elle était présente dans la Situation Room bien qu’elle ait brillé par son absence sur les photos officielles de la Maison-Blanche. 

Par contre, parmi les plus fervents soutiens aux frappes contre l’Iran figure le directeur de la CIA John Ratcliffe qui a sonné l’alarme à plusieurs reprises concernant les ambitions nucléaires et les intentions hostiles de l’Iran.

Trump a salué les contributions de deux généraux américains de haut rang dans les semaines précédant les frappes de samedi à savoir le général Michael Erik Kurilla, commandant du Commandement central américain qui supervise les opérations militaires américaines au Moyen-Orient et le chef d’état-major interarmées Dan Keane qui est le plus haut gradé de l’armée américaine et l’un des plus fidèles alliés d’Israël.

Des médias sionistes vas-t-en guerre

Il existe également deux voix très influentes qui 0poussent Trump à la guerre et qui ne travaillent pas au sein de l’administration américaine mais qui transmettent directement leur message à Trump via leurs interventions sur Fox News, chaîne préférée du président. Le premier est le présentateur Mark Levin, qui a longtemps été le média de droite pro-israélien de Trump, et qui a été un belliciste, influençant sa pensée.

Le second est le présentateur Sean Hannity qui l’a ouvertement appelé à détruire le site nucléaire de Fordo. Hannity a été le premier à révéler les détails opérationnels des frappes sur Fordo, Natanz et Ispahan dans son émission.

L’appel à la guerre de Fox News est cohérent avec la vision de son propriétaire le magnat Rupert Murdoch dont l’empire médiatique promeut la guerre tous azimuts. Murdoch a directement interpellé Trump sur les avantages d’une frappe contre l’Iran tandis que ses publications attaquaient l’envoyé du président pour le Moyen-Orient et négociateur américain sue le nucléaire iranien Steve Witkoff.

Murdoch n’est pas le seul milliardaire à avoir tenté de manipuler Trump. Ike Perlmutter, ancien PDG de Marvel Entertainment et important donateur républicain, a également assisté à une réunion entre le président et Mark Levin.

Perlmutter, né en Palestine mandataire et ayant servi dans l’armée israélienne pendant la guerre des Six Jours de 1967, a longtemps privilégié la discrétion.

Il n’est pas non plus le seul grand donateur de Trump à avoir soutenu les frappes israéliennes contre l’Iran. Parmi eux figure Miriam Adelson, qui a fait don de plus de 100 millions de dollars à la campagne présidentielle de Trump et qui, avec son mari Sheldon aujourd’hui décédé, est considérée comme la principale responsable de ses nombreuses décisions politiques en faveur d’Israël comme la reconnaissance de Jérusalem en tant que capitale éternelle et indivisible d’Israël. Miriam Adelson, qui a servi dans l’armée israélienne, est une intime du couple Netanyahu. Son époux Sheldon a accompagné et financé l’ascension politique de Benjamin Netanyahu. 

Si de nombreux partisans et soutiens importants de Trump ont justifié leur soutien aux frappes américaines par des préoccupations géopolitiques, ses principaux alliés au sein de la communauté chrétienne évangélique ont fondé leur soutien sur des raisons existentielles.

Trump a publié un message flatteur de l’ambassadeur américain en Israël, le pasteur évangélique Mike Huckabee qui est en totale accord avec l’extrême-droite israélienne sur tous les sujets comme l’attaque contre l’Iran, le rattachement de la Cisjordanie à Israël ou encore la création d’un État palestinien sur le territoire d’un pays arabe. Huckabee a été très insistant pour que Trump bombarde l’Iran. 

Parmi les figures évangéliques figure aussi Franklin Graham, fils du défunt révérend Billy Graham, considéré comme le principal relais de Trump au sein de cette communauté qui joue un rôle clé dans la coalition de soutien au président et qui forme le socle le plus solide de son électorat.

Les voix critiques très peu écoutées   

Les critiques irritent souvent Trump mais il n’est certainement pas habitué à ce que ces critiques les plus virulentes viennent de sa base, et encore moins des personnalités qui ont contribué à sa réélection. Tucker Carlson, ancien présentateur de Fox News et désormais à la tête de son propre empire médiatique influent, a sans doute été la première voix à critiquer le président.

Carlson a ouvertement critiqué Trump et les personnalités influentes susmentionnées pour avoir poussé le président à la guerre, y compris le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, recherché par la Cour pénale internationale, et son gouvernement.

On compte également Steve Bannon, ancien directeur de campagne et conseiller principal de Trump lors de son premier mandat, qui, avec Carlson, a explicitement averti que les divisions au sein de sa base sur sa position concernant l’Iran pourraient sonner le glas du mouvement Maga (Make America Great Again). De même, la représentante Marjorie Taylor Greene, peut-être l’une des plus ferventes partisanes de Trump au Congrès, est devenue l’une de ses critiques les plus virulentes.

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États-Unis : Trump dans la tourmente après l’opération « Marteau de minuit » en Iran

L’opération militaire américaine menée dans la nuit du 21 au 22 juin contre trois sites nucléaires en Iran suscite un tollé politique à Washington. Baptisée « Marteau de minuit », cette offensive d’envergure, décidée unilatéralement par Donald Trump, plonge la classe politique dans une crise institutionnelle aux contours explosifs. Au cœur des critiques : l’absence totale de consultation du Congrès, pourtant seule autorité constitutionnellement habilitée à autoriser une action militaire de cette ampleur.

Au lendemain de l’intervention, qui a mobilisé 125 avions, dont sept bombardiers furtifs B-2 Spirit, et impliqué le tir d’une vingtaine de missiles Tomahawk depuis un sous-marin dans le golfe Persique, les premières réactions n’ont pas tardé. Si le président se félicite d’un « succès total », affirmant que les installations nucléaires iraniennes à Fordo, Natanz et Ispahan ont été « totalement détruites », de nombreuses voix remettent en cause tant la légitimité que l’opportunité de cette frappe éclair.

Parmi les critiques les plus virulentes, la représentante démocrate Alexandria Ocasio-Cortez a dénoncé « une dérive autoritaire du pouvoir exécutif » et appelé à ouvrir un débat parlementaire sur les suites à donner à cette action. D’autres élus, dont certains membres progressistes du Parti démocrate, évoquent déjà la possibilité d’une procédure de destitution, considérant que Trump a violé la Constitution en s’arrogeant seul le droit de déclencher une opération militaire majeure.

Dans les médias américains, de nombreux experts soulignent également l’absence de preuve indépendante permettant de confirmer les déclarations du président sur le résultat de l’opération. L’incertitude qui entoure les dégâts infligés aux sites iraniens et les possibles représailles de Téhéran alimentent l’inquiétude générale.

De son côté, Donald Trump persiste et signe : s’il assure ne pas vouloir la guerre, il menace l’Iran de nouvelles frappes « depuis le territoire américain » si ce dernier « ne choisit pas la paix ».

Alors que la campagne électorale pour les élections de mi-mandat de 2026 s’intensifie, cette nouvelle crise pourrait bien devenir un tournant politique majeur. L’opération « Marteau de minuit », loin de le consolider, pourrait accélérer les divisions internes et relancer le spectre d’un troisième impeachment.

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Après l’attaque américaine contre l’Iran, déclin du statut de valeur refuge du dollar

23. Juni 2025 um 08:33

La réaction des marchés financiers à l’intensification des tensions entre les États-Unis et l’Iran a révélé une forte érosion du statut de valeur refuge du dollar américain, prévient Nigel Green, PDG du cabinet de conseil financier mondial deVere Group, alors que les investisseurs guettent la prochaine action de Téhéran.

À la suite des frappes américaines ciblées sur les sites nucléaires iraniens – une escalade qui risque d’entraîner la région dans un conflit plus large – le dollar ne s’est que modestement raffermi.

Cette réaction modérée a surpris plus d’un, notamment compte tenu de la gravité du contexte géopolitique. Mais la réaction est révélatrice : le billet vert n’est plus le refuge automatique qu’il était autrefois.

«Nous assistons à un moment de vérité pour la réputation du dollar comme valeur refuge par excellence», déclare Green.

La réaction modérée du marché, même dans un contexte de confrontation à enjeux élevés, souligne l’évolution de la confiance des investisseurs. Le monde observe l’Iran, mais il réévalue aussi discrètement la fiabilité du dollar en temps de crise.

Ce changement de sentiment intervient après la chute de 8,6% du dollar face à un panier de devises majeures cette année. Cette baisse, explique Green, est en partie due à l’inquiétude suscitée par les dommages à long terme des droits de douane imposés par le président Donald Trump, qui ont miné les prévisions de croissance américaine et obscurci la stabilité politique, ainsi qu’aux inquiétudes concernant la dette nationale américaine.

«Pendant des décennies, la domination du dollar était une évidence en période de turbulences», note le PDG de deVere. Il ajoute : «Que ce soit pendant la guerre du Golfe, la crise financière mondiale ou après le 11 septembre, les capitaux affluaient vers le dollar comme garantie de sécurité. Mais cette certitude s’estompe.»

Des marchés sur le qui-vive

En revanche, la récente flambée de tension au Moyen-Orient n’a pas provoqué de ruée vers le billet vert. Malgré une hausse initiale, les investisseurs hésitent encore à s’engager. Ces faibles gains suggèrent que cette décision pourrait être une réaction tactique temporaire, et non un vote de confiance structurel.

«Il existe un consensus croissant sur le fait que la trajectoire budgétaire américaine, les dysfonctionnements politiques et l’instrumentalisation du dollar par les sanctions comportent des risques réels», explique Green.

Les marchés sont désormais sur le qui-vive face à la prochaine action de l’Iran. Si Téhéran riposte d’une manière qui menace les flux pétroliers mondiaux ou provoque une nouvelle escalade américaine, le monde pourrait connaître une volatilité importante. Mais cette volatilité pourrait ne pas se traduire par «le type d’afflux de dollars auquel nous nous attendions par le passé», explique Green. Il poursuit : «Si l’Iran réagit avec force et que les prix du pétrole flambent, nous pourrions assister à une rapide mobilisation des capitaux, mais pas nécessairement vers les actifs américains. Certains continueront de se tourner vers le dollar, mais moins nombreux et avec plus de prudence. D’autres privilégieront les matières premières, la zone euro, voire les marchés émergents considérés comme protégés des risques liés aux États-Unis.»

 Le rééquilibrage de la domination du dollar se renforce depuis des années. Nigel Green évoque les conséquences de la crise de 2008, lorsqu’un assouplissement quantitatif sans précédent a commencé à miner la valeur à long terme du dollar, et les années plus récentes où la politique étrangère et commerciale imprévisible de Washington a aliéné ses alliés et miné la confiance.

«Le monde a commencé à se couvrir contre le dollar», déclare-t-il. Et d’ajouter : «Les banques centrales diversifient leurs réserves. Les institutions explorent des alternatives. Les monnaies numériques, notamment les monnaies numériques de banque centrale et le Bitcoin, font également partie de la combinaison.»

Les investisseurs en état d’alerte maximale

Le directeur général de deVere met néanmoins en garde contre toute complaisance : «Le dollar ne disparaîtra pas du jour au lendemain en tant que valeur refuge, mais son attrait s’affaiblit.»

Alors que le monde attend la réponse de l’Iran, les investisseurs sont en état d’alerte maximale.

«Mais l’une des intrigues secondaires clés ne concerne pas seulement l’escalade militaire : il s’agit d’un réalignement fondamental de la perception du risque et de la sécurité par les capitaux mondiaux. Le mystère du billet vert s’estompe. Nous sommes entrés dans une nouvelle ère où la confiance aveugle dans le dollar ne définit plus les crises financières», », conclut Nigel Green.

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Les frappes américaines contre l’Iran provoquent un choc mondial

22. Juni 2025 um 09:20

L’impact des frappes militaires du président Donald Trump sur les installations nucléaires iraniennes sur les marchés commence déjà à remodeler les attentes des investisseurs sur toutes les classes d’actifs, tous les secteurs et toutes les zones géographiques, déclare Nigel Green, PDG du géant du conseil financier deVere Group.

Avec la réouverture des marchés, les investisseurs se préparent à une forte volatilité, avec une flambée attendue des prix du pétrole brut et une surveillance étroite des prévisions d’inflation. «La frappe américaine sur les sites nucléaires iraniens est un moment clé pour le marché», déclare Green. «Elle porte directement atteinte aux hypothèses qui ont guidé le positionnement des investisseurs : une inflation plus faible, des taux en baisse et des prix de l’énergie stables. Ce cadre vient d’être brisé», ajoute-t-il.

Risque de flambée des cours de pétrole

Le cours du Brent avait déjà progressé régulièrement ces dernières semaines, mais la décision de cibler les installations nucléaires iraniennes a considérablement accru les craintes de représailles et de perturbations.

Toute fermeture ou menace visant le détroit d’Ormuz, par lequel transite près de 20% du pétrole mondial, entraînerait une forte hausse des prix. Certains analystes préviennent désormais que le prix du brut pourrait atteindre 130 dollars le baril, selon la prochaine décision de l’Iran.

«Un tel choc de prix se répercuterait sur l’inflation mondiale, qui reste élevée et/ou stable dans de nombreuses régions. Les acteurs du marché anticipaient des baisses de taux des banques centrales, dont la Réserve fédérale, au second semestre. Cette situation est désormais remise en question», note le PDG de deVere.

«Une hausse soutenue des prix du pétrole rend les baisses de taux très difficiles à justifier. Si l’inflation repart à la hausse, les responsables de la politique monétaire seront contraints de maintenir leur politique, voire de reconsidérer complètement le cycle d’assouplissement», déclare encore Green. Qui ajoute : «Cela modifiera fondamentalement la donne pour les secteurs actions, les devises et le crédit.»

Fortes pressions sur plusieurs secteurs importants

«Concernant les actions, la réaction la plus immédiate sera probablement une rotation des secteurs sensibles aux taux et axés sur la consommation. Les entreprises du secteur du voyage et du tourisme, très vulnérables aux coûts de l’énergie et aux perturbations géopolitiques, devraient subir des pressions.

Les valeurs technologiques, en particulier celles qui se négocient à des multiples élevés, pourraient également subir des ventes, le marché obligataire réévaluant les perspectives de taux», explique Green.

Parallèlement, on assistera probablement à un appétit accru des investisseurs pour les producteurs d’énergie, les entreprises du secteur des matières premières et les entreprises liées à la défense nationale.

Avec des budgets militaires déjà en hausse dans plusieurs économies développées, les entreprises liées à la sécurité, à la surveillance, à l’aérospatiale et à la fabrication d’armes sont bien placées pour bénéficier d’une forte hausse de la demande.

Par ailleurs, les entreprises du secteur des biens de consommation de base et des services publics, bénéficiant de bénéfices stables et d’un pouvoir de fixation des prix, pourraient également attirer des capitaux dans ce contexte de volatilité accrue.

Intérêt croissant pour les valeurs refuges  

Les flux vers les valeurs refuges devraient s’intensifier. «Les rendements des obligations d’État pourraient chuter fortement à court terme, même si les anticipations d’inflation à long terme augmentent. L’or, qui a déjà progressé cette année, devrait encore grimper, les investisseurs se protégeant contre les risques géopolitiques et monétaires», note Green à ce propos.

Les marchés des changes pourraient observer une demande à court terme pour le dollar américain, privilégiant la sécurité, mais la situation à plus long terme est plus incertaine.

Alors que les États-Unis sont désormais profondément enlisés dans un conflit croissant au Moyen-Orient et que les risques d’inflation augmentent, l’attrait du dollar pourrait diminuer si les perspectives de croissance américaine se détériorent. «Le dollar pourrait initialement se redresser, mais il ne s’agit pas d’une valeur refuge absolue», déclare Nigel Green.

«Si le pétrole fait grimper l’inflation et freine la demande des consommateurs, nous pourrions assister à un ralentissement de la croissance aux États-Unis et à une nouvelle pression sur la stabilité budgétaire. Ce n’est pas nécessairement un environnement favorable au dollar à long terme», prévient Green.

Il note également que, bien que les événements géopolitiques passés dans la région aient souvent entraîné des baisses à court terme suivies de reprises des marchés, 2025 présente un contexte macroéconomique très différent. Lors des conflits précédents, l’inflation était faible, les taux proches de zéro et les banques centrales disposaient d’une marge de manœuvre suffisante pour soutenir les prix des actifs. Ce n’est plus le cas.

«Nous ne sommes plus en 2019. Nous sommes dans un système plus tendu et plus fragile, avec moins de marge d’erreur», déclare Green. «Les investisseurs ne peuvent pas se permettre d’attendre. Ils doivent réagir maintenant, repositionner leurs portefeuilles et se concentrer sur les secteurs et les stratégies capables de résister à une incertitude prolongée», conseille-t-il en conclusion.

Par conséquent, deVere conseille à ses clients du monde entier de réduire leur exposition aux secteurs vulnérables aux flambées des coûts de l’énergie et d’envisager une réorientation de leurs allocations vers l’énergie, les matières premières et les valeurs défensives.

Le temps de l’optimisme passif est révolu

L’or et les obligations indexées sur l’inflation sont également recommandés dans le cadre de stratégies de couverture de portefeuille plus larges.

«Le temps de l’optimisme passif est révolu», conclut le directeur général de deVere, qui conseille aux investisseursde se repositionner rapidement. «Ceux qui hésitent risquent de rester exposés», avertit-il.

deVere Group est l’un des plus grands conseillers indépendants au monde en matière de solutions financières internationales spécialisées pour une clientèle internationale, locale et aisée, ainsi que pour une clientèle fortunée. Il dispose d’un réseau de bureaux dans le monde entier, compte plus de 80 000 clients et gère 14 milliards de dollars d’actifs.

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La guerre israélo-iranienne │ Trump jette le masque et frappe l’Iran

22. Juni 2025 um 08:28

L’aviation américaine a donc bombardé **, dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 juin 2025, trois sites nucléaires iraniens. On aurait dû le savoir depuis que le président américain avait exigé une reddition sans conditions de l’Iran, et qu’Israël avait attaqué ce pays qui pourtant poursuivait des négociations directes avec l’administration américaine sur son programme nucléaire. (Ph. Le site nucléaire iranien de Fordo, bombardé par l’US Army).

Dr Mounir Hanablia *

Le fait qu’à la suite de ces bombardements, il n’y ait pas eu d’émanations radioactives laisse raisonnablement supposer que ces sites étaient hors service.

Abstraction faite du devenir du stock d’uranium enrichi déjà constitué, rien ne prouve donc que l’Iran ait perdu ses capacités nucléaires, et il est tout à fait plausible qu’il en ait sauvegardé au moins une partie. Mais le plus important n’est pas ce nouvel épisode du contentieux américano-iranien. Si on peut le qualifier de guerre, ainsi que le font les néo-sionistes américains, elle aurait débuté en 1953 avec le renversement par la CIA du gouvernement, démocratiquement élu il faut le rappeler, du Premier ministre Mohammad Mossadegh qui avait chassé le Chah et nationalisé le pétrole iranien au détriment des Britanniques. Elle se serait poursuivie avec le rétablissement du Chah, et le soutien militaire à son régime, l’un des plus répressifs et des plus sanglants au monde.

Après l’Irak, l’Iran. A qui le tour ?

L’invasion de l’Iran par l’armée de Saddam Hussein en 1981 soutenue par l’Occident, l’usage des armes chimiques contre sa population, la destruction de ses villes, et de ses installations pétrolières, durant huit années de guerre, les millions de morts, l’Airbus civil iranien abattu «par erreur» par l’armée américaine, le gel des avoirs iraniens entreposés dans les banques américaines, tout cela n’avait fait qu’ajouter à l’exaspération des Iraniens qui avaient trouvé l’occasion de riposter au cours les années 80 et 90 au Liban dans des attaques contre les armées américaine, française, israélienne, puis dans des attentats à Paris.

C’est bien au début de la guerre Irak-Iran que, rappelons-le, l’armée de l’air israélienne avait attaqué et détruit le réacteur nucléaire irakien Osirak, du moins selon la version officielle. Ce réacteur avait été prévu pour ne pas permettre l’enrichissement du combustible nucléaire, démontrant ainsi que le but poursuivi par les Israéliens, et les Américains, était moins d’empêcher les Irakiens d’avoir la bombe, que d’acquérir le savoir-faire pour le faire.

Le sort des savants atomiques irakiens après l’invasion américaine de 2003 demeure inconnu. Ils ont probablement pour la plupart été pris et liquidés, selon un modus operandi qui vient d’être récemment appliqué en Iran avec l’élimination des spécialistes en nucléaire.

Ainsi pour en revenir au dernier bombardement américain contre les trois sites nucléaires iraniens, ils démontrent une fois de plus que les Américano-sionistes ne permettront à aucun pays du Moyen-Orient ou du Maghreb l’usage de l’énergie atomique, même à des fins civiles, en dehors de leur contrôle.

Il reste l’exception pakistanaise, mais il faut désormais s’attendre à ce qu’il y soit mis bon ordre, à l’emporte-pièce.

Cette intervention américaine était-elle programmée dès le début? Certainement ! Et même depuis le 7 octobre 2023, on peut affirmer que tout ce qui s’est passé ensuite était programmé. Mais il fallait laisser les villes israéliennes souffrir des dommages de la riposte iranienne afin de convaincre l’opinion américaine de son opportunité. Si c’est bien le cas, force est de constater que plusieurs voix se sont élevées en Amérique même pour dénoncer le caractère illégal d’un acte qui engage leur pays dans une guerre non approuvée préalablement par le Congrès Américain en exposant les vies américaines à des représailles.

Soumission arabe au diktat américano-sioniste

Naturellement, les Sionistes n’ont pas manqué d’applaudir, mais le fait est là: au Moyen-Orient, ce sont une nouvelle fois les thèses favorables au gouvernement israélien qui ont prévalu, et le président américain préfère une guerre de soutien à un pays qui ne cesse de coûter des sommes astronomiques au contribuable américain, du fait d’une politique colonialiste et belliciste, plutôt qu’un accord avec le pays le plus important de la région.

Malgré leur silence et leur soumission au diktat américano-sioniste, les pays arabes se retrouvent bel et bien dans l’œil du cyclone. D’aucuns ont même annoncé la prochaine cible: l’Algérie!

Quoi qu’il en soit, dans le monde actuel, le tandem israélo américain avec sa politique impérialiste démontre une nouvelle fois que le rêve d’indépendance et d’intégrité territoriale des Etats arabes et musulmans, et même de tous les pays, demeurera vain tant qu’ils n’auront pas acquis l’arme nucléaire et le savoir nécessaire pour le faire. 

* Médecin de libre pratique.  

** Donald Trump a annoncé tôt ce dimanche 22 juin sur X que les États-Unis ont mené une attaque « très réussie » sur trois sites nucléaires iraniens, Fordo, Natanz, et Ispahan, larguant une « charge complète de bombes » sur celui de Fordo. Les bombardiers B-2 qui ont mené l’opération avaient décollé d’une base américaine au-dessus du Pacifique.

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La croisade de l’Occident et d’Israël contre les Musulmans

20. Juni 2025 um 09:16

Ce que les Israéliens sont en train d’expérimenter dans la douleur et l’indignation depuis le début de leur attaque militaire contre l’Iran, il y a une semaine, c’est le principe de réciprocité qui régit pourtant habituellement les relations humaines, individuelles et collectives, et que leur dédain vis-à-vis de leurs voisins leur aurait peut-être fait oublier.

Jamila Ben Mustapha *

Le suprémacisme dont ils sont imbus les aurait-il ainsi poussés à l’erreur en leur faisant croire qu’ils allaient pouvoir, en attaquant l’Iran, réaliser leur habituelle victoire rapide et facile sur un pays musulman ?

Et voilà que ce peuple anciennement persécuté n’a aucun problème à devenir le peuple actuellement le plus persécuteur vis-à-vis de ses voisins et le plus méprisant à l’égard du droit international, élaboré pourtant par et pour les pays dits «civilisés».

Israël a le droit… d’attaquer !

Ses alliés, aveuglés par un soutien inconditionnel, en sont venus à inverser les choses et faire une confusion sémantique entre les notions pourtant nettement opposées  d’«attaque» et de «défense». Alors que c’est ce pays qui a clairement déclenché les hostilités contre l’Iran, voilà que le président français Emmanuel Macron lance la phrase -mantra : «Israël a le droit de se défendre»; pourtant, il est clair comme le jour que c’est lui qui est le pays agresseur.

Quant au président américain Donald Trump, il se demande tout haut et devant le monde entier s’il va ou non faire tuer l’ayatollah Ali Khamenei. Imaginons un instant le président d’un pays musulman exprimant son désir de faire exécuter un homme politique qu’il considère comme un ennemi. On le traiterait, pour le moins, de dictateur sous-développé et de personne peu civilisée. Pourtant, l’affirmation de Trump n’a suscité aucune indignation collective; et face à cet appel décomplexé au meurtre d’un responsable précis venant du chef d’un pays puissant, on peut légitimement se poser la question suivante, en ce début du XXIe siècle : «Où allons-nous ?»

Les contradictions de l’Occident prédateur

Quant à l’Occident, qui compte par ailleurs des personnalités sincèrement humanistes, on pourrait le définir de façon synthétique comme la contradiction vivante entre la valorisation qu’il fait de valeurs humaines dites universelles mais qu’il n’applique qu’à lui-même, et une attitude pratique prédatrice vis-à-vis du reste du monde et dont on évoquera rapidement les grands moments : l’éradication des Indiens pour leur prendre leurs terres en Amérique, l’esclavage des Noirs auquel nous, Arabes, avons aussi participé, et la colonisation de vastes régions dont le dernier acte a été la création, aux dépens de voisins forcément hostiles, d’un Etat – Israël – qui le représente au Moyen-Orient, pour se faire pardonner les crimes  du régime allemand nazi vis-à-vis des juifs.

C’est ainsi que les peuples qui paient leur faute à leur place ne sont ni les Allemands, ni les Européens de façon générale, mais ceux des pays musulmans qui n’avaient rien à voir avec les crimes du régime hitlérien.

* Ecrivaine.

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