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Heute — 02. April 2025Haupt-Feeds

Et si Trump lorgnait sérieusement un troisième mandat?

02. April 2025 um 11:18

Donald Trump, 78 ans, vient d’affirmer qu’il y avait « des méthodes » pour briguer un nouveau mandat; alors que la Constitution américaine l’en empêche. Un scénario improbable? Il faut s’attendre à tout de la part du fantasque milliardaire républicain.

Faut-il prendre au sérieux l’imprévisible Donald Trump quand il déclare « ne pas plaisanter » à propos de son souhait de se présenter pour un troisième mandat de président des États-Unis?

Pourtant, le 22ᵉ amendement de la Constitution américaine– inspiré par la tradition instaurée par George Washington, qui aura refusé de briguer un troisième mandat et  introduit après Franklin D. Roosevelt, seul président à avoir été élu quatre fois (1932, 1936, 1940, 1944)- stipule sans ambigüité aucune que : « Nul ne pourra être élu à la charge de président plus de deux fois, et nul qui a exercé la charge de président pendant plus de deux ans d’un mandat pour lequel une autre personne a été élue président ne pourra être élu à la charge de président plus d’une fois ». En résumé, cet amendement interdit à toute personne d’occuper la présidence pendant plus de deux mandats de quatre ans.

Contourner la Constitution?

Le 45e président des Etats-Unis compte-t-il braver l’une des plus anciennes constitutions en vigueur au monde?

Plutôt contourner le texte fondamental d’une manière sournoise : « Il existe des méthodes pour faire ça ». C’est ce qu’il a déclaré dimanche 30 mars lors d’une interview téléphonique avec la chaîne NBC. Tout en assurant que « beaucoup de gens veulent [qu’il le] fasse ». Avant d’ajouter qu’il était actuellement « bien trop tôt pour y penser ».

Pour rappel, ce n’est pas la première fois que le milliardaire américain de 78 ans- qui vient d’entamer son deuxième mandat, après avoir déjà été président entre 2017 et 2021- fait ce genre de commentaires.

Selon le New York Times, il avait déjà dit à des élus républicains : « J’imagine que je ne me présenterai pas à nouveau à moins que vous ne disiez : — Il est si bon que nous devions trouver un moyen ».

De plus, en janvier, il a déclaré à ses partisans que ce serait « le plus grand honneur de ma vie de servir non pas une fois, mais deux, trois ou quatre fois ». Ajoutant qu’il ne « savait pas » s’il lui était interdit de se présenter à nouveau à la présidentielle. Troublant.

Scénario russe

Mais qui l’empêcherait de s’inspirer du cas de Vladimir Poutine, le dirigeant russe qu’il admire tant?

Souvenez-vous, l’homme fort du Kremlin Poutine utilisa dans le passé un passe-passe juridique pour contourner la Constitution russe qui interdit d’effectuer plus de deux mandats consécutifs à la présidence. Ainsi, après avoir accompli deux mandats (2000-2008), il n’avait plus le droit de se représenter en 2008. Alors que faire? Soutenir son Premier ministre Dmitri Medvedev pour devenir président en 2008; puis, une fois élu, Medvedev nommait immédiatement Poutine Premier ministre. Ce qui lui permis de conserver un contrôle total sur le pouvoir.

En 2012, Medvedev n’a pas cherché à se faire réélire et a laissé la place à Poutine, qui est redevenu président. Ensuite, la durée du mandat présidentiel fut allongée de quatre à six ans, permettant à Poutine de rester au pouvoir jusqu’en 2036. Génial comme manœuvre politico-judiciaire!

D’ailleurs, interrogé par NBC sur cet éventuel scénario- dans lequel le vice-président, J. D. Vance se présenterait à l’élection présidentielle et lui céderait ensuite sa place- Trump a répondu que c’était « une » méthode. Tout en ajoutant qu’il « en existait d’autres ».

En effet, selon ce scénario un peu tiré par les cheveux, Donald Trump pourrait lors de l’élection de 2028 être le colistier d’un autre candidat à la vice-présidence; peut-être même de son propre vice-président, JD Vance. En cas de victoire, le candidat pourrait prêter serment à la Maison Blanche, puis démissionner immédiatement, laissant Trump prendre le relais par voie de succession! Diabolique.

Ceci-dit, l’hypothèse que Trump soit élu vice-président sur un ticket dont le président s’effacerait à son profit, se heurterait au 12ᵉ amendement qui impose en effet les mêmes conditions d’éligibilité à la fonction de vice-président qu’à celle de président.

A moins d’amender la Constitution américaine, ce qui  semble peu probable. En effet, l’amendement du texte fondamental suppose de réunir une majorité des deux tiers au Congrès avant une ratification par au moins 38 Etats américains. Or, si le parti républicain de Donald Trump contrôle les deux chambres du Congrès; il ne dispose pas de la majorité nécessaire. En outre, le parti démocrate contrôle 18 des 50 assemblées législatives des États.

Débat

Au final, et nonobstant les calculs alambiqués de M. Trump qui aura 82 ans à la fin de son mandat, il convient de relever que l’amendement du 22ᵉ article de la Constitution américaine soulève en Amérique un débat sur son impact sur la démocratie. Car constitue-t-il  une protection contre les abus de pouvoir ou bien une atteinte à la souveraineté populaire?

D’un point de vue favorable à l’amendement, il s’agit d’un garde-fou démocratique empêchant l’émergence d’une présidence perpétuelle. Evitant ainsi une concentration excessive du pouvoir exécutif.

Cependant, en restreignant le choix des électeurs, il peut être perçu comme une entrave à la souveraineté populaire. Dans une démocratie, le fondement du pouvoir réside dans la volonté des citoyens, qui devraient avoir le droit de réélire indéfiniment un président s’ils le jugent compétent et efficace. Or, empêcher un dirigeant populaire de se représenter peut être perçu comme une contrainte. Laquelle va à l’encontre du principe démocratique selon lequel les électeurs sont les seuls juges du maintien ou non d’un chef d’État en fonction.

Evidemment, la deuxième thèse est âprement défendue par les soutiens traditionnels de l’actuel locataire de la  Maison Blanche, en l’occurrence les chrétiens évangéliques, les populistes et l’Amérique rurale. Cela va de soi.

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Gestern — 01. April 2025Haupt-Feeds

25 % de droits de douane sur le secteur automobile – Et si Trump faisait marche arrière ?

01. April 2025 um 05:00

L’homme est familier des revirements. N’a-t-il pas annoncé, le 11 mars 2025, qu’il n’allait sans doute pas doubler à 50 % les droits de douane sur l’acier et l’aluminium canadiens, revenant sur des annonces faites plus tôt dans la même journée ?

 

« Il n’y a qu’à… ! ». Le président Donald Trump, comme nombre de populistes, a fait de cet axiome un principe de gouvernement et une ligne de conduite. Il a décidé de fixer, et dès le 2 avril 2025, « 25 % de droits de douane supplémentaires sur le secteur automobile ». Au mépris des complexités des réalités économiques.

Evidemment, avec sa vision simpliste du monde, ces tarifs devraient booster inéluctablement la production américaine. Son schéma mental tient logiquement la route : les tarifs douaniers augmentent les prix des produits importés ce qui est une aubaine pour leurs équivalents vendus sur place. Ils deviennent plus compétitifs.

 

« Evidemment avec sa vision simpliste du monde, ces tarifs devraient booster inéluctablement la production américaine. Son schéma mental tient logiquement la route : les tarifs douaniers augmentent les prix des produits importés ce qui est une aubaine pour leur équivalent vendus sur place. Ils deviennent plus compétitifs ».

Une atteinte au vécu économique du pays

Sauf que cela n’est pas toujours vrai et surtout n’est pas aussi facile. Et ce, pour de nombreuses raisons. En se penchant sur le cas américain, de nombreux spécialistes ont démontré par a + b, comme on dit, et averti que non seulement cela ne fonctionne aussi bien que prévu, mais qu’il y a une atteinte au vécu économique du pays.

Exemple parmi d’autres : les Etats-Unis d’Amérique acquièrent au Mexique des pièces détachées pour les voitures qu’ils fabriquent : un véhicule est composé de plusieurs milliers de pièces. En 2021, les États-Unis ont importé, cela dit, pour plus de 60 milliards de dollars de pièces automobiles en provenance du Mexique (environ 186,3 milliards de dinars).

Des voitures américaines moins compétitives

Autant dire que les taxes sur ces pièces détachées ne peuvent ne pas être comptabilisées dans le coût total des automobiles. Cela dépendra du nombre des pièces détachées et de leur prix, mais le résultat pourrait être des voitures américaines moins compétitives.

Le président Trump, qui a réponse à tout, a peut-être la solution. Evitera-t-il, cependant, l’inflation ? Où sera-t-il amené à retarder l’application des taxes prévues ? Ou les abandonnera-t-il purement et simplement ? On sait que l’homme est familier des marches arrière. 

 

« Le président Trump, qui a réponse à tout, a peut-être la solution. Evitera, cependant, l’inflation ? Où sera-t-il amené à retarder l’application des taxes prévues ? Ou les abandonnera-t-il purement et simplement ! On sait que l’homme est familier des marches arrière ».

Les familles démunies

Il est revenu, en janvier 2025, sur une mesure choc de gel des aides publiques fédérales. « Cela concernait potentiellement », nous dit notre confrère canadien, Le Devoir, « des centaines, voire des milliers de milliards de dollars irriguant tout le pays et bénéficiant aux personnes âgées, aux familles démunies ou encore aux anciens combattants ».

N’a-t-il pas annoncé, le 11 mars 2025, qu’il n’allait sans doute pas doubler à 50 % les droits de douane sur l’acier et l’aluminium canadiens, revenant sur des annonces faites plus tôt dans la même journée ?

« Il n’y a pas d’os dans une langue »

Nous dira-t-il, peut-être encore, qu’il n’a jamais dit qu’il n’a pas dit appliquer « 25 % de droits de douane supplémentaires sur le secteur automobile » ? N’a-t-il pas affirmé, par ailleurs, alors que des enregistrements existent, qu’il n’ait pas souvenance d’avoir qualifié, le 19 février 2025, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, de « dictateur sans élection » ?

Un proverbe tunisien dit qu’« il n’y a pas d’os dans une langue ». Comprenez que la parole est un précieux outil pour dire ce que l’on ne fera pas !

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Trump met en garde : “le pire est à venir”

31. März 2025 um 20:43
Trump met en garde : “le pire est à venir”

Le président américain Donald Trump a adressé un avertissement sévère aux Houthis ce lundi, les mettant en garde contre des représailles encore plus fortes s’ils ne cessent pas leurs attaques contre les navires. Réagissant aux frappes américaines menées au Yémen, Trump a publié un message sur sa plateforme “Truth Social” déclarant : “Cessez de tirer […]

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Lula critique Trump : “il est président des États-Unis, pas du monde entier”

27. März 2025 um 15:45
Lula critique Trump : “il est président des États-Unis, pas du monde entier”

Lors de sa visite au Japon, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a vivement critiqué la décision de Donald Trump d’augmenter les droits de douane sur plusieurs catégories de produits, notamment les voitures importées. Il a exprimé son inquiétude quant aux conséquences économiques de cette mesure, soulignant qu’elle risquait d’aggraver l’inflation aux États-Unis […]

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Gaza | Israël reprend son génocide, les États-Unis laissent faire

22. März 2025 um 08:42

Si Trump est sérieux dans sa promesse de campagne d’apporter la paix au Moyen-Orient, il doit commencer par utiliser son influence considérable sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour mettre fin au carnage à Gaza mais il semble indifférent et laisse faire la machine de guerre israélienne. 

Imed Bahri

Chassez le naturel, il revient au galop. À peine deux mois après le très précaire cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, l’État hébreu s’est dérobé de ses engagements dans les négociations et a repris son génocide avec sa soif de sang habituelle faisant des centaines de morts à Gaza chaque jour depuis mardi.

Vendredi 21 mars 2025, le ministre israélien de la Défense Israël Katz a déclaré: «J’ai donné l’ordre à Tsahal de prendre davantage de territoire à Gaza. Plus le Hamas continuera à refuser de libérer les otages, plus il perdra de territoire qui sera annexé à Israël». Il a également agité la menace de l’occupation permanente. Beaucoup en appellent à l’administration Trump, tel le comité éditorial du Financial Times (FT), qui a appelé à la restauration du cessez-le-feu à Gaza, soulignant que le président américain Donald Trump est le seul dirigeant à avoir un pouvoir de pression sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’appelant à agir dans ce sens. 

Le journal a rappelé tout d’abord que les Gazaouis avaient bénéficié de deux mois de répit après les frappes aériennes et les bombardements israéliens qui avaient transformé la bande de Gaza en un champ de ruines et avaient commencé à recoller les morceaux de leur vie brisée. De leur part, les familles des Israéliens encore détenus par le Hamas dans la bande de Gaza s’accrochaient à l’espoir de les revoir et de les libérer.

Israël cherche à modifier les termes de l’accord

Cependant, Netanyahu a dissipé toute illusion que la paix serait enfin rétablie après 17 mois de conflit brutal. Mardi, l’armée a ordonné la reprise de ses bombardements sur Gaza où ses raids ont tué plus de 500 personnes pour cette seule journée, selon le ministère de la Santé de Gaza, ce qui en fait l’une des journées les plus sanglantes de la guerre d’Israël à Gaza avec un bilan total approchant les 50 000 morts.

Netanyahu a accusé le Hamas d’avoir repris les combats en refusant de libérer les détenus sauf que c’est Israël qui a cherché à modifier les termes de l’accord. Le FT estime, pour sa part, que rien ne justifiait la décision de Netanyahu de reprendre la guerre et de mettre en danger la vie des détenus restants et appelle à un cessez-le-feu immédiat forçant les parties belligérantes à faire des concessions qui mettraient fin aux massacres et garantiraient la libération des 59 détenus avant qu’il ne soit trop tard pour ceux qui restent en vie.

Le FT affirme que Trump est le seul dirigeant ayant une influence sur Netanyahu et qui peut faire pression sur le Premier ministre israélien. L’équipe Trump a contribué à négocier l’accord de cessez-le-feu conclu en janvier et en a revendiqué la paternité sauf que depuis, le président américain a dévoilé un plan dangereux visant à vider Gaza des Palestiniens et a proféré des menaces agressives contre le Hamas, reprises par Netanyahu.

Lorsque Israël a interrompu toutes les livraisons d’aide à Gaza et coupé les dernières lignes électriques ce mois-ci pour faire pression sur le Hamas afin qu’il accepte un accord de cessez-le-feu révisé, l’administration Trump est restée silencieuse. Lorsque Israël a repris son attaque contre Gaza, la Maison-Blanche et Trump lui-même ont soutenu l’attaque et se sont joints à Israël pour accuser le Hamas.

Le Mouvement de résistance islamique, qui a tiré des roquettes sur Israël pour la première fois depuis plusieurs mois, s’était engagé à respecter les termes de l’accord de cessez-le-feu. Dans la première phase, 38 détenus ont été libérés en échange de la libération par Israël de plus de 1 500 prisonniers palestiniens. La deuxième phase prévue pour débuter début janvier a constitué l’épreuve la plus difficile. Les deux parties étaient censées accepter un cessez-le-feu permanent et un retrait total des forces israéliennes de la bande de Gaza en échange de la libération des détenus restants. Cependant, Netanyahu a refusé à plusieurs reprises de mettre définitivement fin à la guerre ou de retirer ses troupes. Il n’a jamais engagé de discussions sérieuses sur une deuxième phase.

Netanyahu rattrapé par ses scandales

Au lieu de cela, avec le soutien des États-Unis, Israël a exigé que le Hamas libère la moitié des détenus restants en une seule fois plutôt que de les libérer comme convenu en échange d’une prolongation de la trêve. Comme prévu, le Hamas a rejeté la proposition.

Au lieu de coopérer avec les médiateurs, Netanyahu, sous la pression des partenaires de sa coalition et plus que jamais rattrapé par ses scandales, s’accroche au pouvoir et pour y parvenir a de nouveau déclenché la guerre. Ses détracteurs l’accusent de faire passer ses intérêts avant ceux des Israéliens. Les bombardements et les nouvelles effusions de sang ne feront en effet que mettre en danger la vie des détenus et n’accéléreront pas leur libération. C’est ce que l’accord de cessez-le-feu aurait pu accomplir.

Comme l’ont dit les familles des détenus, Netanyahu aurait dû se battre dans la salle de négociation, et non pousser Israël vers une guerre sans fin. Le FT insiste sur le fait que si Trump est sérieux dans sa promesse de campagne d’apporter la paix au Moyen-Orient, il doit commencer par utiliser son influence considérable pour mettre fin au carnage à Gaza mais il semble indifférent et laisse faire la machine de guerre israélienne. 

Quant au Hamas, il a dénoncé vendredi le soutien américain aux nouveaux bombardements israéliens sur Gaza accusant Washington d’être un partenaire dans cette agression. Le conseiller à la sécurité nationale américain Michael Waltz a déclaré hier que «le Hamas avait choisi la guerre plutôt que de libérer les otages et qu’Israël avait parfaitement le droit de défendre son peuple contre ce qu’il a appelé les terroristes du Hamas.»

En réponse à ces déclarations qualifiées de biaisées, le Hamas a déclaré dans un communiqué que «parler du droit d’Israël à se défendre est une déformation de la réalité. L’occupant n’a pas le droit de défendre son occupation car il est l’agresseur».

Le Hamas considère que les déclarations de Washington révèlent une fois de plus sa complicité dans l’agression contre le peuple palestinien et dans les crimes perpétrés par Israël. 

Le mouvement palestinien a poursuivi en affirmant qu’il est fallacieux de prétendre qu’il avait préféré la guerre à la libération des détenus. Il estime que ceci constitue une déformation des faits et que toute tentative de déformation des faits ne parviendrait pas à exonérer l’armée d’occupation de ses crimes ni à fournir aux États-Unis une couverture morale pour son soutien à Israël.

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Avec la fin de la Voice of America, les régimes autoritaires sont aux anges!

20. März 2025 um 09:21

Après l’USAID qui a mis les clés sous la porte ce qui a mis en péril plusieurs projets de développement et des soins vitaux notamment des programmes de lutte contre le VIH en Afrique, c’est le tour d’un autre instrument du soft power américain de rendre l’âme, en l’occurrence le réseau radio Voice of America, créé après les attaques de Pearl Harbor pendant la Seconde guerre mondiale. En même temps, les régimes autoritaires ne lésinent pas sur les moyens pour étendre l’audience et l’influence de leurs médias internationaux. 

Imed Bahri

L’éditorialiste Dana Milbank a critiqué cette décision dans les colonnes du Washington Post estimant qu’elle pénalise les peuples et sert les régimes autoritaires. Il estime que Voice of America était une des voix de la liberté dans le monde et un rempart contre le totalitarisme pendant la Seconde Guerre mondiale, la guerre froide et les décennies qui ont suivi.

La Voix de l’Amérique fut diffusée huit semaines après Pearl Harbor. «Nous vous apportons des voix d’Amérique», avait déclaré le journaliste William Harlan Hale en allemand le 1er février 1942 lors de sa première diffusion; et d’ajouter: «Aujourd’hui et chaque jour à partir de maintenant, nous vous parlerons de l’Amérique et de la guerre. Les nouvelles peuvent être bonnes pour nous, les nouvelles peuvent être mauvaises mais nous vous dirons la vérité».

Milbank affirme que les dirigeants totalitaires de par le monde n’ont pas réussi à faire taire La Voix de l’Amérique à plusieurs reprises notamment Adolf Hitler de l’Allemagne nazie, Joseph Staline de l’Union soviétique, le fondateur de la République de Chine moderne, Mao Zedong, le Guide suprême de la révolution iranienne l’ayatollah Khomeini et leurs successeurs, le président russe Vladimir Poutine, le président chinois Xi Jinping et Ali Khamenei.

Trump fait taire les voix de la liberté

On ne peut qu’être surpris que Trump, prétendument leader du monde libre, soit celui qui ait réussi à faire taire la station de radio. Il a non seulement licencié les quelque 1 300 employés de la station mais a également fermé deux stations sous l’égide de l’Agence américaine pour les médias mondiaux, Radio Free Europe et Radio Free Asia.

Milbank souligne que les despotes sont aux anges avec à cette nouvelle. Le Global Times, journal chinois anglophone qui suit la ligne éditoriale du Quotidien du Peuple, le journal officiel du Parti communiste chinois, a écrit dans ses colonnes: «Le soi-disant phare de la liberté, la Voix de l’Amérique, a été jeté par son propre gouvernement comme un chiffon sale»

Hu Xijin, ancien rédacteur en chef du Global Times, a qualifié la fermeture de Voice of America de «grande nouvelle», expliquant que presque tout le monde en Chine connaît Voice of America parce que c’est un symbole bien connu de la pénétration idéologique américaine en Chine. 

La Russie ne devrait pas tarder de célébrer également la disparition de la radio qu’elle considère comme une menace pour sa sécurité nationale.

L’éditorialiste du WP estime que la réduction au silence de Voice of America, qui compte une audience hebdomadaire d’environ 360 millions de personnes et diffuse dans environ 50 langues, indique l’abandon complet du soft power américain par l’administration Trump et l’affaiblissement de l’influence mondiale des États-Unis en particulier après que le président a fermé l’Agence américaine pour le développement international USAID. 

Vers l’expansion des médias de propagande

Milbank considère que la décision de Trump ouvre la voie à l’expansion des médias de propagande russes et chinois en Afrique et en Amérique latine où Voice of America jouissait auparavant d’une grande popularité. Il rappelle que la station de radio en Iran a doublé son audience en ligne et que le nombre de téléspectateurs de ses vidéos a été multiplié par huit. Par conséquent, à l’heure où Trump prétend vouloir en découdre avec la République islamique et faire pression sur son régime, il se prive d’un outil de taille efficace. 

La Chine dépense des milliards pour ses médias en Afrique tandis que l’Iran dépenserait des centaines de millions à cette fin. La Russie s’efforce également d’implanter Russia Today (RT) et Sputnik comme alternatives à Voice of America dans des pays comme le Venezuela et le Soudan du Sud alors que ces médias sont déjà bien implantés dans le monde arabe depuis plus d’une décennie. 

La Voix de l’Amérique coûte 270 millions de dollars par an aux contribuables américains et sa diffusion touche 48 pays africains. L’éditorialiste du WP estime que ce n’est qu’un faible prix à payer comparé aux bénéfices de la lutte contre l’extrémisme dans les pays répressifs d’Amérique latine et d’Afrique. De ce fait sous prétexte de réaliser des économies souvent aléatoires, l’administration Trump sert les régimes autoritaires de par le monde. 

Milbank conclut que tout comme les Chinois, les Russes et les Iraniens bénéficieront du silence imposé aux voix de la vérité et de la liberté, l’administration Trump en fera de même, indiquant ainsi son approche et sa position concernant la démocratie américaine. En définitive, il y a une convergence entre la politique interne de Trump et sa politique étrangère avec un mépris affiché des règles démocratiques, de la liberté d’expression et de l’État de droit.

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Yémen | Pourquoi Donald Trump cible-t-il les Houthis maintenant?

18. März 2025 um 08:36

L’administration Trump a lancé, depuis le samedi 16 mars 2025, une campagne contre les Houthis au Yémen. Des responsables militaires américains ont affirmé qu’il s’agissait de la première salve d’une campagne visant l’arsenal militaire du groupe armé pro-iranien. Cette campagne pourrait durer plusieurs semaines d’autant plus que l’arsenal en question est enfoui sous terre. Les responsables américains estiment que cette campagne militaire pourrait entraîner la perte de contrôle par les Houthis de vastes parties du territoire qu’ils contrôlent. Reste à savoir, pourquoi ce timing? Le tour des Houthis est-il venu après le Hezbollah et Bachar Al-Assad ou bien est-ce un signal envoyé à Téhéran qui refuse de négocier avec Washington avec le couteau de Trump sous la gorge? 

Imed Bahri

Le New York Times indique dans une enquête préparée par Eric Schmidt et Jonathan Swan que la série de raids a commencé contre une série de dizaines de cibles. Cela marque le début d’une nouvelle offensive contre les Houthis et envoie un message fort à la République islamique d’Iran alors que le président Trump tente de la forcer à conclure un accord concernant son programme nucléaire.

Samedi, le Yémen a été la cible d’attaques aériennes et navales après que le président Trump a ordonné des frappes contre les défenses aériennes, les systèmes de missiles et les drones du mouvement chiite yéménite afin de rouvrir les voies de navigation en mer Rouge perturbées par les attaques des Houthis. Un chef du groupe a également été pris pour cible.

L’administration Biden avait lancé un certain nombre de frappes aériennes contre les Houthis mais n’avait pas réussi à rétablir la stabilité dans la région. Selon des responsables américains, les dernières frappes constituent l’action militaire la plus importante annoncée par la nouvelle administration et se veulent un avertissement clair à Téhéran. 

«L’Amérique vous demandera des comptes»

Trump a été clair dans ses déclarations sur sa plateforme Truth Social dans lesquelles il a annoncé ces frappes: «En Iran, le soutien aux Houthis doit cesser immédiatement. Ne menacez ni le peuple américain ni son président, qui a reçu le mandat présidentiel le plus important de l’histoire ni les voies maritimes mondiales. Si vous le faites, soyez prudents, car l’Amérique vous demandera des comptes»

Les responsables américains ont déclaré que les frappes aériennes contre l’arsenal des Houthis dont une grande partie est enfouie profondément sous terre pourraient se poursuivre pendant plusieurs semaines et que les frappes augmenteront en fonction de la réponse des Houthis.

Les agences de renseignement américaines ont jusqu’à présent eu du mal à localiser les systèmes d’armes des Houthis que le mouvement produit dans des usines clandestines.

Des responsables américains ont déclaré que certains conseillers à la sécurité nationale souhaitaient lancer une campagne plus agressive qui pourrait conduire les Houthis à perdre le contrôle de vastes zones du nord du pays. Cependant, Trump n’a pas encore annoncé cette stratégie craignant qu’elle n’entraîne les États-Unis dans un conflit généralisé au Moyen-Orient qu’il s’était engagé à éviter pendant sa campagne.

Le journal américain ajoute que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait fait pression sur Trump pour qu’il autorise une opération conjointe américano-israélienne visant à détruire les installations nucléaires iraniennes profitant de la vulnérabilité des défenses aériennes iraniennes après une campagne de bombardements israélienne en octobre qui avait démantelé des infrastructures militaires vitales.

Cependant, Trump, qui hésite à s’engager dans une guerre majeure, a jusqu’à présent résisté à la pression des faucons israéliens et américains pour saisir l’opportunité de frapper les sites nucléaires iraniens.

En solidarité avec Gaza, suite à l’opération Déluge d’Al-Aqsa le 7 octobre 2023 et à la guerre d’Israël contre Gaza, les Houthis ont ciblé des navires commerciaux liés à Israël et passant par la mer Rouge, ciblant ainsi plus de 100 navires.

Les Houthis ont cessé leurs attaques suite à un accord de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël en janvier. Cependant, le mouvement a annoncé la reprise de ses attaques contre les navires commerciaux après qu’Israël a rétabli un blocus total sur Gaza ce mois-ci, empêchant l’aide humanitaire d’atteindre plus de deux millions de personnes.

«Vos attaques doivent cesser dès aujourd’hui»

Le NYT affirme que les récentes attaques du mouvement ont provoqué la colère de Trump notamment après qu’elles aient ciblé un F-16 survolant la mer Rouge même si elles l’ont manqué. Un drone MQ-9 américain a disparu le jour où les Houthis ont annoncé qu’ils en avaient abattu un.

Trump a écrit sur sa plateforme Truth Social: «À tous les terroristes houthis, votre heure est venue et vos attaques doivent cesser dès aujourd’hui».

Les premières frappes aériennes ont touché un quartier de la capitale Sanaa où résideraient des dirigeants houthis. Selon la chaîne de télévision Al Masirah, chaîne des Houthis qui diffuse depuis Beyrouth, et le ministère de la Santé yéménite, les frappes ont fait neuf morts et neuf blessés.

Des responsables américains ont déclaré que les frappes de samedi étaient le résultat d’une série de réunions de haut niveau à la Maison-Blanche cette semaine entre Trump et ses principaux collaborateurs à savoir le vice-président J. D. Vance, le secrétaire d’État Marco Rubio, le conseiller à la sécurité nationale Michael Waltz, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth et le général Michael E. Corella, commandant du commandement central de l’armée. Trump a approuvé le plan vendredi.

Les attaques ont été lancées depuis l’USS Harry S. Truman, un cuirassé naviguant dans le nord de la mer Rouge, ainsi que depuis des avions de chasse et des drones lancés depuis des bases américaines dans la région.

L’administration Biden avait riposté aux attaques contre des navires commerciaux par plusieurs contre-attaques des forces militaires américaines et britanniques entre janvier et mai 2024. Les armées des deux pays avaient mené au moins cinq frappes conjointes majeures contre les Houthis en réponse aux attaques visant des navires. Cependant, cette fois-ci, le Commandement central au Moyen-Orient a annoncé samedi avoir mené ces frappes sans l’aide d’aucun autre pays.

Le journal note que les précédentes frappes menées par les États-Unis n’ont pas réussi à les dissuader d’attaquer les voies de navigation reliées au canal de Suez qui sont vitales pour le commerce mondial. Des centaines de navires ont été contraints d’emprunter une longue route alternative autour de l’Afrique du Sud ce qui a fait grimper les coûts du transport maritime. Malgré le cessez-le-feu à Gaza, les compagnies maritimes évitent toujours d’envoyer leurs conteneurs via la mer Rouge et continuent de contourner le cap de Bonne-Espérance.

L’administration Biden avait cherché à réduire la capacité des Houthis à menacer les navires commerciaux et militaires tout en évitant de tuer un grand nombre de combattants et de dirigeants houthis ce qui aurait pu conduire à un chaos supplémentaire dans une guerre régionale en expansion qui, selon les responsables, pourrait entraîner l’Iran.

Une plus grande latitude pour agir sur le terrain

Les craintes d’un conflit régional plus large se sont considérablement atténuées au cours des mois ayant suivi la guerre d’Israël contre le Hezbollah et le Hamas qui a affaibli les deux plus importants mandataires armés de l’Iran dans la région, mais également suite à la destruction d’une grande partie des défenses aériennes de l’Iran lors d’une série de frappes aériennes punitives l’automne dernier laissant le pays vulnérable à une contre-attaque israélienne plus importante s’il ripostait.

Cela a donné à Trump plus de latitude pour lancer une campagne de bombardements massive contre les Houthis et l’utiliser comme un avertissement aux dirigeants iraniens s’ils rejetaient les pourparlers axés sur leur programme nucléaire. Il n’est pas clair comment une nouvelle campagne de bombardements contre les Houthis réussira là où les efforts militaires précédents menés par les États-Unis ont largement échoué.

Les responsables militaires ont déclaré que ces attaques toucheraient un plus large éventail de cibles houthies et seraient menées sur une période de plusieurs semaines. Trump n’a pas donné plus de détails sur les événements dans sa publication sur les réseaux sociaux. Bien qu’il ait déclaré: «La réponse de Joe Biden a été terriblement faible alors les Houthis ont continué leur attaque. L’attaque des Houthis contre les navires américains ne sera pas tolérée. Nous utiliserons une force meurtrière écrasante jusqu’à ce que nous atteignions notre objectif».

Le NYT note que les Houthis qui ont développé leur expérience de combat au cours d’une guerre de huit ans avec une coalition dirigée par l’Arabie saoudite ont accueilli favorablement la perspective d’une guerre avec l’Amérique. Maintenant, les responsables américains et ceux du Moyen-Orient attendent une réponse des Houthis.

Le magazine Politico a noté, de son côté, que les nouvelles frappes aériennes sur le Yémen, les plus importantes depuis le retour de Trump à la Maison Blanche, sont survenues après que le président américain a assoupli les règles pour mener des frappes et donné aux commandants sur le terrain une grande latitude pour agir. 

Le magazine a cité un responsable, s’exprimant sous couvert d’anonymat, affirmant que la récente augmentation des attaques contre les bastions d’Al-Shabaab en Somalie et contre l’EI en Syrie est le résultat de cette politique ajoutant que davantage de raids ont lieu dans la région lorsque les commandants militaires voient une opportunité de frapper les dirigeants de ces organisations.

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