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Heute — 28. März 2025Haupt-Feeds

Et si le phosphogypse devenait une richesse nationale plutôt qu’un déchet toxique ?

28. März 2025 um 07:12

PhosphateLe débat sur la valorisation du phosphogypse, matière polluante rejetée, annuellement, en mer, à hauteur de 8 millions de tonnes, par les industries chimiques de transformation du minerai de phosphate en acide phosphorique refait surface. C’est le Président de la république Kaïes Saïed qui a relancé le débat sur ce dossier en recevant la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, Fatma Thabet Chiboub.

Le Chef de l’Etat a appelé à trouver une solution définitive au problème du “phosphogypse” à Gabès, évoquant la possibilité de son exploitation, sans effets néfastes sur l’environnement. Il a rappelé, à cet égard, les études réalisées, il y a plus de dix ans, par des ingénieurs et des spécialistes à Gabès, qui ont scientifiquement démontré la viabilité et la sécurité de cette solution.

Retrait du phosphogypse de la liste des déchets dangereux

Le gouvernement a très vite réagi à l’appel du président de la république et pris des mesures adéquates, du moins de notre point de vue.

Le 5 mars 2025, un conseil ministériel restreint a décidé  de reclasser le phosphogypse. Jusque là perçu comme un déchet nocif, voire dangereux, il est désormais reconnu comme une ressource exploitable sous certaines conditions.

Le 12 mars 2025, interpellée à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP),  la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie a apporté trois importantes précisions sur le dossier.

La première consiste en la confirmation par des études scientifiques de l’absence de matières radioactives dans le phosphogypse.

« Et si ce que nous rejetions hier comme un poison devenait demain une richesse pour tout un pays ? Le phosphogypse n’est plus un déchet, c’est un défi à relever. »

 

La seconde porte sur la levée d’interdiction du phophopgypse en tant que déchet dangereux. Mieux cette levée d’interdiction a été, d’après la ministre, validée par le ministère de la Santé publique, prouvant ainsi que cette substance industrielle ne représente aucun danger pour la santé.

La troisième a trait à la feuille de route arrêtée pour valoriser dorénavant le phosphogypse. Il s’agit essentiellement de charger le Groupe chimique tunisien de mener des études et des projets sur une période maximale de cinq ans, avec pour objectif de développer des solutions respectueuses de l’environnement et bénéfiques pour les différentes régions du pays.

Des chercheurs tunisiens ont travaillé sur la valorisation du phophogypse

Quant aux études scientifiques auxquelles font référence le Président de la république et la ministre de l’industrie, des mines et de l’énergie, pour justifier la nécessaire valorisation du phosphogypse, les plus pertinentes et les plus pragmatiques sont, à notre connaissance, au nombre de trois. Nous en avons parlé longuement antérieurement.

La plus intéressante, à notre avis, est celle qui a été développée par l’expert Tahar Khouaja, ancien PDG du Groupe chimique tunisien (GCT), propriétaire public des industries chimiques de transformation de phosphate à Gabès. Il propose un usage utile et renouvelable du phosphogypse, une sorte de recyclage de cette matière qui pourrait rapporter, annuellement, un milliard de dinars pour les caisses de l’Etat. Cette matière pourrait, selon lui, être réutilisée comme engrais enrichissant pour le sol.

Mieux dans ses recherches, l’expert va plus loin et estime que le phosphogypse, contrairement à ce qu’on dit, ne contiendrait pas de polluants dangereux.

« On a trop longtemps laissé le phosphogypse empoisonner nos mers. Il est temps de faire de cette cicatrice écologique une source d’espoir économique. »

 

La deuxième étude est à l’actif de la chercheuse Hayet Omri, docteure en chimie. Cette dernière est parvenue à mettre au point une technique pouvant éradiquer la pollution générée par les rejets du phosphogypse. Cette technique consiste, selon elle, en l’utilisation du phosphogypse dans le bâtiment, en le mélangeant à des résidus de plantes et de produits chimiques. Elle a déclaré avoir expérimenté cette technique avec l’assistance d’experts belges. Elle dit avoir présenté son invention au ministère tunisien de l’Environnement qui a promis d’étudier sa proposition.

Pour sa part, Mokhtar Hamdi, universitaire, chercheur et directeur général du Centre national des sciences et technologies nucléaires (CNSTN), a  fait des recherches sur l’extraction de méthane à partir du phosphogypse, le méthane étant un composant principal du gaz naturel. Il est largement utilisé comme combustible pour le chauffage de bâtiments résidentiels et commerciaux. Il entre également dans la production de gaz de synthèse, un mélange d’hydrogène et de monoxyde de carbone.

Pour un contrôle rigoureux de la radioactivité du phosphogypse

Abstraction faite de cette prise de conscience salutaire de la nécessité de valoriser le phosphogypse. L’essentiel est de faire en sorte que le recyclage de ce sous-produit soit effectué selon les normes internationales de sécurité sanitaire et de respect de l’environnement.

Est il besoin de rappeler au plan écologique, que cette matière polluante, rejetée dans la mer (golfe de Gabès et au large de Sfax), des décennies durant, à raison de plus de 8 millions de tonnes par an, a généré la désertification marine (disparition de plusieurs espèces de poisson…) et affecté énormément le golfe de Gabès, plan d’eau réputé pour être une des frayères de la mer Méditerranée et pour abriter la seule oasis maritime de Mare Nostrum.

« Derrière les chiffres effrayants de la pollution marine, se cache un potentiel inexploré. La science, soutenue par la volonté politique, peut changer le cours de notre avenir. »

 

Est-il besoin de rappeler, également, au plan sanitaire, que le phosphogypse, tout comme le minerai dont il est extrait, le phosphate, est, en théorie, légèrement radioactif. Contenant du radium qui se désintègre en formant du radon, un gaz radioactif qui pénètre facilement les poumons, et qui pour cette raison est source de cancers du poumon.

Morale de l’histoire : l’enjeu est de taille. Afin d’éviter tout dérapage, il est recommandé d’encadrer de manière rigoureuse le recyclage industriel du phosphogypse et de s’inspirer, à cette fin, des “best practices” en vigueur dans d’autres pays.

La députée Fatma Mseddi a eu beaucoup de mérite d’avoir attiré l’attention sur cet aspect lors du débat du 12 mars 2025 au parlement avec la ministre de l’industrie, des mines et de l’énergie.

Abou SARRA

EN BREF

Phosphogypse : Déchet ou richesse pour la Tunisie ?

  • 8 millions de tonnes de phosphogypse rejetées chaque année en mer à Gabès.
  • Le président Kaïs Saïed relance le débat sur sa valorisation.
  • Reclassé comme ressource non dangereuse depuis le 5 mars 2025.
  • Études scientifiques : absence de radioactivité confirmée.
  • Objectif : valorisation sur 5 ans par le Groupe chimique tunisien.
  • Propositions : engrais, matériaux de construction, production de méthane.
  • Enjeu : concilier protection environnementale et développement économique.

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Gestern — 27. März 2025Haupt-Feeds

Tunisie : entre réformes symboliques et attentes profondes

Von: hechmi
27. März 2025 um 21:59
Caricature - Réformes - BCT
Caricature ChatGPT

La récente décision de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) de baisser son taux directeur pourrait être saluée comme un signal d’assouplissement monétaire. Mais à y regarder de plus près, cet ajustement, s’il est positif, reste largement insuffisant face à l’ampleur des défis économiques du pays.

Derrière ces mesures conjoncturelles se cache une réalité plus préoccupante : l’absence de réformes structurelles durables. Qu’en est-il de l’assainissement des entreprises publiques, de la maîtrise de la masse salariale, de la réforme du Code des Changes, ou encore de la relance du climat des affaires ? Les gouvernements passent, les intentions restent, mais les résultats se font toujours attendre.

Dans un contexte marqué par l’exode massif des talents et une jeunesse en perte de repères, les quelques avancées – loi sur le chèque, projet de Code du travail, création d’un secrétariat d’État aux entreprises communautaires – peinent à masquer l’urgence d’un véritable sursaut national. Car non, baisser les taux ou modifier un statut ne suffit pas à redresser un pays.

Le Post ci-après de Sadok Rouai – Former Senior Advisor to Executive Director, à International Monetary Fund – Auparavant Head of Banking Supervision Department à banque centrale de tunisie

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Tunisie | Les jours de congé à l’occasion de l’Aïd El-Fitr 2025

Von: Yusra NY
27. März 2025 um 20:07

La présidence du gouvernement vient de publier un communiqué dans la soirée de ce jeudi 27 mars 2025, relatif aux jours de congés pour la fête de l’Aïd El-Fitr.

Ce congé concerne les agents de l’État, des collectivités locales et des établissements publics à caractère administratif, qui bénéficieront de trois jours afin de célébrer l’Aïd en famille, soit les 30 et 31 mars ainsi que le 1er avril 2025.

Rappelons que selon les données scientifiques diffusées par la Cité des sciences de Tunis, le dimanche 30 mars serait le premier jour de l’Aïd. Il est toutefois à noter que la seule partie habilitée à annoncer officiellement la date de l’Aïd El-Fitr, est Dar El-Ifta sous la supervision du Mufti.

Y. N.

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Congé spécial pour l’Aïd al-Fitr : 3 jours fériés pour les fonctionnaires tunisiens

27. März 2025 um 20:18
Congé spécial pour l’Aïd al-Fitr : 3 jours fériés pour les fonctionnaires tunisiens

À l’occasion de l’Aïd al-Fitr, la Présidence du gouvernement annonce que les agents de l’État, des collectivités locales et des établissements publics à caractère administratif bénéficieront de trois jours de congé. Ces jours fériés sont fixés aux 30 et 31 mars ainsi qu’au 1ᵉʳ avril 2025.

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Biens mal acquis : La cheffe du gouvernement appelle à accélérer leur récupération

Von: walid
27. März 2025 um 08:13
Biens mal acquis : La cheffe du gouvernement appelle à accélérer leur récupération

La cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzeri, a présidé mercredi matin, au palais du gouvernement à la Kasbah, un conseil ministériel restreint consacré à l’examen des mesures relatives à la confiscation, la récupération et la gestion des biens mal acquis et issus de la corruption. Selon un communiqué, la cheffe du gouvernement a insisté sur […]

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Un plan d’urgence pour récupérer les biens mal acquis

27. März 2025 um 05:49

Un conseil ministériel restreint s’est tenu le 26 mars 2025 au palais du gouvernement de la Kasbah, présidé par Sarra Zaafrani Zenzri, cheffe du gouvernement, pour examiner les mesures relatives à la confiscation, à la récupération et à la gestion des biens acquis de manière illicite et issus de la corruption. La réunion a réuni Mohamed Ali Nafti (Affaires étrangères), Michket Slama Khaldi (Finances), Oujdi El Hadhili (Domaines de l’État) et Mohamed Ben Ayed (secrétaire d’État aux Affaires étrangères).

La cheffe du gouvernement a appelé à accélérer les travaux des commissions chargées de ce dossier, en insistant sur la nécessité de garantir le droit de l’État à récupérer ses biens. Elle a souligné l’importance de suivre les recommandations du président de la République pour une gestion rigoureuse des biens confisqués, afin de préserver le patrimoine national.

Elle a également mis l’accent sur la coordination des efforts pour une récupération efficace des biens confisqués et une gestion optimale des biens immobiliers et mobiliers confisqués, considérés comme propriété publique. Un suivi continu de ce dossier sera assuré par la présidence du gouvernement et les ministères concernés.

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Inspection surprise des services de La Kasbah par Sarra Zaâfrani Zenzri 

24. März 2025 um 17:25

La cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, a effectué une visite inopinée lundi 24 mars 2025 dans plusieurs services de la présidence du gouvernement.

Elle a visité, entre autres, la Haute autorité de la fonction publique, la Direction générale de la formation et du développement des compétences, la Direction générale des associations, l’Autorité de contrôle général des services publics, et la Direction générale des services communs.

Cette visite a permis à la cheffe du gouvernement de s’informer sur le déroulement du travail dans ces différentes entités. Elle a souligné l’importance d’intensifier les efforts, de bien gérer les projets et programmes en cours, et d’accélérer le traitement des dossiers.

Cette démarche s’inscrit dans la politique du président de la République, Kaïs Saïed, qui accorde une grande importance à la nécessité de surmonter les difficultés administratives pour répondre aux attentes des citoyens et faire de l’administration tunisienne un levier pour l’économie nationale.

Sarra Zaafrani Zenzri a insisté sur la primordialité de réformer l’administration en introduisant de nouveaux textes législatifs et réglementaires, afin de se débarrasser des pratiques obsolètes qui ont montré leurs limites. Elle a également souligné la nécessité de mettre en place des méthodes de gestion modernes et efficaces, en fixant des objectifs clairs et des échéances précises, tout en assurant un suivi rigoureux de leur réalisation.

La cheffe du gouvernement a, en outre, rendu visite au Mufti de la République tunisienne, Sheikh Hichem Ben Mahmoud, au Palais du gouvernement. Elle a souligné l’importance du rôle du Diwan des Fatwas dans la promotion des valeurs de l’islam, ainsi que dans le renforcement des principes de modération et de centrisme dans notre pays.

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Sarra Zaafrani Zenzeri en visite surprise aux services de la présidence du gouvernement

Von: walid
24. März 2025 um 17:25
Sarra Zaafrani Zenzeri en visite surprise aux services de la présidence du gouvernement

La cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzeri, a effectué, lundi, une visite “non annoncée” à des départements et services relevant de la présidence du gouvernement. Elle a notamment visité la Direction générale de la fonction publique, la Direction générale de la formation, la Direction générale des associations, le Corps de contrôle général des services publics […]

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Ingénieurs tunisiens : formés pour l’étranger faute de vision nationale

24. März 2025 um 09:35

IngenierieLa formation des ingénieurs en Tunisie repose sur une base académique rigoureuse et polyvalente. Dès le cycle préparatoire, les étudiants acquièrent une solide maîtrise des mathématiques, de l’informatique et des sciences fondamentales, leur permettant d’accéder à des formations d’ingénierie diversifiées. Cependant, malgré leur réputation et leur attractivité sur le marché international, certains points faibles sont régulièrement soulignés : un manque de pratique, des lacunes en soft skills, une maîtrise insuffisante des logiciels professionnels et une adaptation parfois lente aux évolutions technologiques mondiales.

Ce constat a été au centre d’un webinaire organisé par l’Association Reconnectt présidé par Sami Ayari ingénieur lui même, réunissant des ingénieurs tunisiens de renom, installés à l’international avec Mohamed Jmaiel, professeur en informatique à l’Ecole nationale de Sfax. Un système aux fondamentaux solides mais en quête de repères et d’orientation stratégique, c’est en quelques mots l’ingénierie en Tunisie.

Mohamed Jmaiel rappelle que l’offre tunisienne est de 88 filières d’ingénierie sur 300 formations universitaires.  Chaque année, il y a 7.000 diplômés produits par les différentes filières. La Tunisie s’est dotée d’un large éventail de spécialisations. Mais cette diversité est-elle un atout ou un frein ? Cette multiplicité a généré une perte de repères, estime Mohamed Jmaiel.

« Nous avons ouvert trop de filières sans une vision claire. Nous ne savons plus exactement à quel marché nous destinons nos ingénieurs. Formons-nous pour l’économie nationale et si c’est le cas, est-ce que notre économie, notre industrie sont capables d’absorber autant d’ingénieurs venant de filières aussi diverses ? »

Si l’excellence académique des formations publiques est reconnue, la question centrale reste leur adéquation aux exigences du monde du travail. Les ingénieurs tunisiens sont réputés pour leur capacité d’adaptation, mais sont-ils suffisamment préparés aux défis scientifiques et technologiques actuels ? En fait, il y a un décalage manifeste entre les besoins du marché du travail et les cursus et le nombre d’ingénieurs diplômés.

Nous avons ouvert trop de filières d’ingénierie sans une vision claire ni une stratégie de développement économique en lien avec le marché national – Pr Mohamed Jmaiel

 

Le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) est l’un des seuls à absorber efficacement ses diplômés. En revanche, des disciplines comme l’agronomie souffrent d’un manque d’opportunités, poussant de nombreux ingénieurs à chercher un avenir ailleurs.

Ce phénomène s’explique en partie par le manque d’interaction entre les universités et le tissu industriel tunisien. Contrairement aux modèles européens ou nord-américains, la recherche appliquée et l’innovation en entreprise restent marginales en Tunisie.

Mohamed Jmaiel partage son expérience à l’école d’ingénieurs de Sfax, où une tentative de formation en alternance a échoué :

« Nous avons voulu instaurer un modèle d’alternance, mais les entreprises n’ont pas joué le jeu. Sur une promotion de 120 étudiants, à peine une dizaine ont trouvé des opportunités. Cela montre que le problème ne vient pas seulement du nombre de filières, mais aussi d’un tissu économique qui peine à absorber ces compétences. »

Une nécessaire refonte du modèle éducatif

Pr Fatma Mili, enseignante en data et en Informatique dans l’une des plus grandes facultés d’informatique aux États-Unis, l’UNC Charlotte, insiste sur la nécessité de former des ingénieurs entrepreneurs, capables d’innover et d’anticiper les évolutions industrielles.

« L’université ne doit pas se contenter de délivrer des diplômes, elle doit créer un écosystème où les étudiants développent leur créativité et leur esprit d’entreprise. Nous devons orienter nos formations vers les industries de demain. »

Cette vision est appliquée en Allemagne où Pr Fahmi Bellallouna, enseignant et chercheur en ingénierie, spécialisé dans la réalité virtuelle (VR) et en réalité augmentée (AR) affirme que le lien entre les universités et les industries est renforcé. “Les établissements suivent de près l’évolution des marchés et ajustent leurs programmes en conséquence”.

Former des ingénieurs, ce n’est pas uniquement délivrer des diplômes. C’est créer un environnement qui stimule la créativité, l’innovation et l’esprit d’entreprise – Pr Fatma Mili

 

À l’inverse, en Tunisie, l’industrie investit peu dans la recherche et le développement (R&D), ce qui limite les opportunités d’innovation et d’apprentissage pratique. Il cite l’exemple de la Chine, où l’État a imposé aux entreprises des transformations structurelles pour encourager l’innovation : « En Chine, j’ai vu le secteur automobile évoluer à une vitesse impressionnante sous l’impulsion du gouvernement. Si la Tunisie veut progresser, il faut que l’État prenne des mesures stratégiques et soutienne financièrement l’innovation. »

La Tunisie peut-elle devenir un hub technologique ?

Le marché international reconnaît le potentiel des ingénieurs tunisiens, mais pourquoi les grandes entreprises technologiques privilégient-elles Bangalore plutôt que Tunis ?

Dr Imed Zitouni, expert mondialement reconnu en intelligence artificielle (IA) et en traitement du langage naturel (TLN), occupant actuellement le poste de directeur de l’ingénierie chez Google aux États-Unis, apporte une réponse claire :

“Les multinationales cherchent un climat d’affaires stable, sans lourdeurs administratives. En Inde, elles savent qu’elles peuvent recruter rapidement et en toute confiance. La Tunisie doit rassurer les investisseurs et alléger ses procédures. Aujourd’hui, dans un monde en constante évolution, maîtriser les soft skills est devenu aussi essentiel que les compétences techniques”.

En Allemagne, les universités d’ingénierie adaptent constamment leurs cursus aux besoins réels du marché – Pr Fahmi Bellallouna

 

“Avec l’essor de l’intelligence artificielle et des technologies disruptives, la véritable valeur d’un ingénieur réside dans sa capacité à apprendre et à s’adapter. Ceux qui réussissent ne sont pas forcément ceux qui connaissent tout, mais ceux qui savent évoluer et se réinventer en permanence”.

“Prenons l’exemple de Bangalore, en Inde, la ville s’est imposée comme la capitale indienne de l’informatique. Comment ? Grâce à une politique éducative et économique cohérente, qui a su répondre aux besoins du marché international. Des géants US ont implanté des unités stratégiques, attirant et formant des milliers d’ingénieurs. Pourquoi la Tunisie, pourtant dotée de talents reconnus, peine-t-elle à reproduire ce modèle ?”

Le Canada est un autre exemple parlant. Mohamed Habibi Professeur agrégé en génie mécanique, Directeur de l’Équipe de Recherche en Ingénierie Mécanique Avancée (ÉRIMA), Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) déplore une baisse du niveau des jeunes ingénieurs tunisiens. « Nous recrutons chaque année des ingénieurs de l’ENIT, de l’ENIM et de l’ENSIT. Mais nous avons de plus en plus de mal à trouver le niveau que nous recherchons. Les formations théoriques restent solides, mais elles ne sont plus en phase avec les attentes du marché et les avancées technologiques »

Les multinationales ne cherchent pas seulement des compétences techniques, elles veulent aussi de la stabilité, de la réactivité et un environnement propice à l’investissement – Dr Imed Zitouni

 

Il souligne des manques importants en matière de maîtrise des logiciels techniques, d’expérimentation en laboratoire et de compétences en gestion de projet d’où l’urgence d’un changement du cursus. Si la Tunisie veut que son système d’ingénierie soit un moteur de croissance économique, il est impératif d’agir sur plusieurs axes :

  • Repenser les programmes académiques en fonction des besoins du marché local et international ;
  • Créer des passerelles solides entre universités et entreprises pour favoriser l’apprentissage pratique ;
  • Encourager la recherche appliquée et l’innovation industrielle à travers des incitations financières ;
  • Attirer les investissements étrangers en simplifiant les démarches administratives et en garantissant un environnement d’affaires attractif ;
  • Mettre en avant les soft skills et l’adaptabilité pour préparer les ingénieurs aux évolutions technologiques rapides.

Réinventer l’ingénierie tunisienne pour un avenir prometteur et ouvrir la voie aux partenariats internationaux que veulent initier les élites tunisiennes sises à l’étranger.

Nous voulons contribuer au développement de notre pays, relève Mohamed Habibi, mais encore faut-il lever les obstacles administratifs qui freinent l’innovation et la recherche. Comment avancer lorsque la signature d’une simple convention avec un doyen prend deux mois ?

“Comment être compétitif lorsque, sur un financement de 12 mois, l’administration met six mois à désigner un étudiant pour collaborer à un projet de recherche ? Ce manque de réactivité pénalise aussi bien les chercheurs que l’économie nationale”.

Il est urgent de repenser le rôle des universités : forment-elles des diplômés pour enrichir le marché du travail ou simplement pour remplir des statistiques ? Au-delà des diplômes, il est temps de valoriser les travaux et les compétences des étudiants, afin de les intégrer efficacement dans l’écosystème professionnel.

Nous avons en Tunisie des jeunes ingénieurs brillants, mais le système administratif les freine au lieu de les propulser. Il faut parfois six mois pour débloquer un financement ou signer une convention de recherche – Pr Mohamed Habibi

 

Mohamed Habibi n’est pas le seul déçu de l’administration tunisienne, Fahmi Bellallouna aussi engagé que lui déplore cet état des choses : “Nous avons envoyé des équipements à des étudiants tunisiens dans la réalité virtuelle, (lunettes virtuelles) ils sont restés bloqués 6 mois dans les services de douane, c’est beaucoup”.

Le talent et la capacité d’adaptation des ingénieurs tunisiens ne sont plus à prouver.

Cependant, le modèle éducatif actuel doit évoluer pour répondre aux attentes du marché globalisé. La Tunisie a toutes les cartes en main pour devenir un pôle technologique attractif, mais cela nécessite une vision claire, un soutien stratégique de l’État et un engagement accru du secteur privé. Le défi est de taille, mais l’opportunité est immense.

L’ingénierie tunisienne ne doit pas seulement viser l’exportation de talents, mais aussi la création d’une économie innovante et compétitive sur la scène mondiale.

Amel Belhadj Ali

EN BREF

L’essentiel sur la formation des ingénieurs en Tunisie

  • 7 000 diplômés par an, issus de 88 filières d’ingénierie.
  • Formation académique solide mais décalée des besoins du marché.
  • Manques identifiés : soft skills, pratique, logiciels métiers.
  • Faible lien université-entreprise ; alternance quasi inexistante.
  • « Nous avons ouvert trop de filières sans vision claire. » – Pr Jmaiel
  • Les talents tunisiens s’exportent faute d’opportunités locales.
  • Urgence : repenser les cursus, encourager l’innovation et simplifier l’administration.

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Biographie : Qui est le nouveau ministre de l’Equipement et de l’habitat, Slah Zouari ?

Von: hechmi
23. März 2025 um 13:29

Slah ZouariLe nouveau ministre de l’Equipement et de l’habitat, Slah Zouari nommé, le 20 mars 2025, par le Président de la République, Kaïs Saïed, est un ingénieur principal. Diplômé de l’École nationale d’ingénieurs de Tunis (ENIT) en 1989, Zouari a poursuivi ses études en France, obtenant en 1990 un mastère spécialisé en Ponts à l’École nationale des ponts et chaussées de Paris.

Il a entamé sa carrière au sein du bureau d’études Bouygues Offshore (1990-1993) avant d’intégrer BE SCET Tunisie en 1993. Il a ensuite occupé plusieurs postes de responsabilité au sein du ministère de l’Équipement.

Depuis 2014 et jusqu’à sa nomination ministre de l’Equipement et de l’Habitat, Slah Zouari occupait le poste de Directeur général des Ponts et Chaussées au département de l’Equipement et de l’Habitat.

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Kaïs Saïed assiste à la prise de fonctions de Sarra Zaâfrani Zenzri à La Kasbah

Von: La Presse
22. März 2025 um 08:00

Le Président de la République, Kaïs Saïed, s’est rendu hier, vendredi 21 mars, au palais du gouvernement à La Kasbah, pour superviser la prise de fonctions de Mme Sarra Zaâfrani Zenzri, nommée la veille à la tête du gouvernement. 

À cette occasion, le Chef de l’État a visité le siège du ministère des Finances ainsi que plusieurs services relevant de la présidence du gouvernement.

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Qui est Sarra Zaafrani Zenzeri, la nouvelle cheffe du gouvernement en Tunisie ?

21. März 2025 um 11:06

Le président de la République a nommé la ministre de l’Equipement et de l’Habitat Sarra Zaafrani Zenzeri à la tête à la place de Kamel Maddouri qui occupait ce poste depuis août 2024.

Sarra Zaafrani Zenzeri, deuxième femme à diriger le gouvernement après Najla Bouden (octobre 2021-août 2023), est  ingénieure générale spécialisée en génie civile diplômée de l’Ecole  Nationale d’Ingénieurs de Tunis(ENIT).  Elle est titulaire d’un diplôme spécialisé en génie géotechnique de l’Université Hanovre en Allemagne.

Sarra Zaafrani Zenzeri est, également, diplômée de l’Institut de Défense Nationale promotion 37 (2019-2020) et de l’Institut de leadership administratif de l’École nationale d’administration (12e session ).

De septembre à décembre 2019,  elle a poursuivi un cycle de formation dans le leadership administratif et les politiques publiques.

La nouvelle cheffe du gouvernement rejoint, en 1989, la direction générale des ponts et chaussées, y occupe plusieurs postes et assure le suivi de réalisation de plusieurs projets.

Depuis janvier 2014 et jusqu’à sa nomination ministre de l’Equipement et de l’Habitat, Sarra Zaafrani Zenzeri occupait le poste de directrice générale de l’unité de  gestion par objectifs pour le suivi de la réalisation des projets des autoroutes.

 

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Qui est Sarra Zaafrani Zenzri, la deuxième femme à diriger le gouvernement ?

21. März 2025 um 09:09

Le président de la République, Kaïs Saïed, a nommé Sarra Zaafrani Zenzri comme nouvelle cheffe du gouvernement, succédant ainsi à Kamel Maddouri, dont les fonctions ont pris fin récemment. Elle devient la deuxième femme à occuper ce poste en Tunisie, après Najla Bouden, qui a dirigé le gouvernement entre octobre 2021 et août 2023.

Qui est Sarra Zaafrani Zenzri?

Sarra Zaafrani Zenzri est une ingénieure générale spécialisée dans l’aménagement du territoire. Elle a occupé le poste de ministre de l’Équipement et a été chargée de gérer le ministère des Transports pendant une période.

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Qui est Slah Zouari, le nouveau ministre de l’Équipement en Tunisie ?

21. März 2025 um 09:37

Le président de la République, Kaïs Saïed, a décidé de nommer Slah Zouari en tant que nouveau ministre de l’Equipement et de l’habitat.

Selon un communiqué de la présidence de la République, le nouveau ministre a prêté serment, conformément à la loi n° 91-14 du 25 Février 1991.

Slah Zouari, occupait le poste de Directeur général des ponts et chaussées au ministère de l’équipement. Il remplace la nouvelle Cheffe du Gouvernement Sarra Zaafrani Zenzeri, nommée à la tête du département (Equipement) depuis le 11 octobre 2021.

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Changement à la tête du gouvernement tunisien : Sarra Zaafrani Zenzeri succède à Kamel Maddouri

21. März 2025 um 09:27

Le président de la République, Kaïs Saïed, a décidé de nommer Sarra Zaafrani Zenzeri en tant que nouveau chef du gouvernement en remplacement de Kamel Maddouri.

Kamel Maddouri a été nommé chef de gouvernement, en août dernier, lors d’un vaste remaniement ministériel.

Recevant, jeudi, la nouvelle cheffe du gouvernement, le président Kaïs Saïed a insisté sur la nécessité d’optimiser la cohésion de l’action gouvernementale et d’aplanir tous les obstacles en vue de réaliser les attentes des Tunisiens, indique un communiqué de la Présidence de la République.

Sarra Zaafrani Zenzeri est la deuxième femme à diriger le gouvernement après Najla Bouden, qui avait été cheffe du gouvernement d’octobre 2021 à août 2023

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Tunisie : Suivi des projets de coopération et préparation pour l’Expo 2025 Osaka

Von: walid
19. März 2025 um 10:55

Le chef du gouvernement, Kamel Madouri, a présidé, mardi 18 mars, au Palais de la présidence à la Kasbah un Conseil ministériel restreint (CMR) consacré au suivi des projets réalisés dans le cadre de la coopération internationale et financière et aux préparatifs de la participation de la Tunisie à l’Exposition universelle 2025 prévue, du 13 avril au 13 octobre 2025, à Osaka Kansai au Japon.

Dans ce cadre, le chef du gouvernement a souligné l’importance d’accélérer la réalisation des projets de coopération internationale et financière et d’intensifier les partenariats multipartites en concrétisation de l’appel du président de la République de placer l’année 2025 sous le signe de « Renforcer le travail multilatéral et soutenir la coopération avec l’Organisme des Nations Unies ».

Il a insisté sur l’importance de mobiliser les ressources nécessaires et de diversifier les partenaires pour atteindre les objectifs de développement, tout en respectant les principes de souveraineté nationale.

S’agissant de la participation de la Tunisie à l’Exposition universelle 2025 placée sous le slogan « innover pour améliorer la vie des communautés », Madouri a appelé à promouvoir la destination tunisienne à l’échelle mondiale et à garantir une bonne présence à de telles manifestations.

De son côté, le ministre de l’Economie et de planification, Samir Abdelhafidh, a présenté un bilan de la coopération internationale et financière à la lumière des derniers indicateurs économiques réalisés, précisant que la valeur des crédits alloués en 2024 ont augmenté de 45% par rapport à l’année précédente (38%).

Par ailleurs, le ministre du Commerce et du développement des exportations, Samir Abid, a passé en revue les préparatifs concernant la participation de la Tunisie à l’Exposition universelle 2025, à laquelle perdront part 170 pays.

Au terme de ses travaux, le CMR a recommandé de prendre toutes les mesures permettant de réussir la participation de la Tunisie à l’Exposition universelle 2025 et d’œuvrer à l’exécution des projets initiés dans le cadre des programmes de coopération internationale.

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Liberté économique | La Tunisie avance à reculons !  

16. März 2025 um 11:09

Avec un score de 49,1 en 2025 (+0,3 point par rapport à 2024), la Tunisie se classe au 149e rang sur 176 pays (+1 place), avec un score inférieur à la moyenne (59,7), dans le classement mondial de liberté économique publié le 4 mars 2025 par le think tank américain Heritage Foundation.

Le classement de Heritage Foundation repose sur 12 indicateurs regroupés en quatre catégories : (i) Etat de droit; (ii) la taille du gouvernement; (iii) l’efficacité réglementaire; et (iv) l’ouverture des marchés.

Sur le continent africain, la Tunisie occupe le 38e rang d’un classement dominé par l’Île Maurice (score de 75; 15e rang mondial), le Botswana (69,9; 31e) et le Cap Vert (68,7; 40e).

Selon le think thank, le degré de liberté économique en Tunisie est entravé par plusieurs faiblesses structurelles et notamment : (i) l’inefficacité et l’opacité du cadre réglementaire ; (ii) la rigidité du marché du travail ou encore; (iii) la faiblesse des finances publiques.

Quand on connait la situation actuelle de l’économie tunisienne, ses faiblesses structurelles, la lenteur des réformes engagées, le renforcement des restrictions sur le marché du travail et l’accroissement continu de l’interventionnisme de l’Etat, on ne peut espérer une amélioration de ce classement au cours des prochaines années. Et dire que, dans les années 1990-2000, la Tunisie était classée parmi les 5 premiers pays africains en matière de liberté économique. Cela s’appelle avancer à reculons…

I. B.

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