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Tunisie-Iran : souveraineté, cause palestinienne et enjeux géopolitiques

14. September 2025 um 10:54

La rencontre entre Kaïs Saïed et le ministre iranien des Affaires étrangères traduit un pari diplomatique audacieux. Entre affirmation de souveraineté, soutien à la cause palestinienne et diversification des alliances, la Tunisie tente de se repositionner dans un monde multipolaire tout en naviguant sur des eaux géopolitiques incertaines.

La Palestine reste au cœur de ce rapprochement, symbole d’un engagement tunisien qui dépasse la simple stratégie nationale. Kaïs Saïed y trouve une légitimité régionale, tout en consolidant son image souverainiste à l’échelle intérieure. Cette posture renforce également le rôle de la Tunisie comme médiateur potentiel dans la région, même si sa capacité d’influence reste limitée par ses moyens diplomatiques et économiques.

La diplomatie tunisienne, héritière de Bourguiba et Ben Ali, cherche un équilibre entre indépendance et pragmatisme. Saïed y ajoute cependant une dimension identitaire plus affirmée : la défense des droits des peuples et la dénonciation des ingérences étrangères deviennent des marques de fabrique de sa politique étrangère. Le rapprochement avec l’Iran s’inscrit ainsi dans une logique de diversification des alliances, alors que les relations avec l’Union européenne et les États-Unis sont de plus en plus conditionnées et complexes.

Mais ce pari comporte des risques significatifs. Sur le plan économique, les sanctions internationales limitent les perspectives concrètes d’investissement. Sur le plan diplomatique, une visibilité accrue auprès de Téhéran pourrait tendre les relations avec les partenaires traditionnels de la Tunisie, notamment les pays du Golfe. Les coopérations annoncées – culturelles, scientifiques, technologiques – restent largement symboliques. Pour qu’elles produisent un effet tangible, la Tunisie devra transformer ces gestes en projets concrets et réalisables.

En filigrane, cette initiative pose la question de la capacité de la Tunisie à concilier principes et pragmatisme. La souveraineté affichée doit composer avec les réalités économiques et la nécessité de maintenir des alliances traditionnelles, sources d’aide financière et de soutien politique. L’audace est là, mais la marge de manœuvre reste étroite.

Enfin, le rapprochement avec l’Iran illustre la volonté tunisienne de s’affirmer comme acteur indépendant dans un monde multipolaire, où les choix diplomatiques se doivent d’être à la fois stratégiques et symboliques. Si le pari réussit, la Tunisie pourrait accroître son influence régionale. S’il échoue, le pays risque un isolement coûteux, à un moment où ses défis économiques et sociaux exigent des résultats concrets.

Lire aussi: Tunisie – Iran : Coopération bilatérale et soutien à la Palestine au centre des discussions

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Tunisie – Iran : Coopération bilatérale et soutien à la Palestine au centre des discussions

11. September 2025 um 09:50

Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu mercredi 10 septembre 2025, au palais de Carthage, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, en visite de travail en Tunisie à l’invitation de Mohamed Ali Nafti, ministre tunisien des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger. Cette visite a été marquée par une double dimension : le renforcement des relations bilatérales et la réaffirmation du soutien à la cause palestinienne.

Dès l’ouverture de son entretien avec le ministre iranien, Kaïs Saïed a dénoncé un « ciblage systématique de la sécurité et de la stabilité de la région », pointant les offensives israéliennes à Gaza et en Cisjordanie. Il a réitéré le soutien « constant et inébranlable » de la Tunisie au peuple palestinien.

Le président a qualifié la guerre en cours de « guerre d’extermination » et affirmé que ni les bombardements, ni les missiles, ni les plans de déplacement forcé ne viendront à bout de la détermination palestinienne. Il a également mis en garde contre les tentatives de division orchestrées par Israël, estimant qu’elles sont vouées à l’échec.

Une coopération bilatérale en expansion

Parallèlement, Abbas Araghchi et Mohamed Ali Nafti ont tenu une séance de travail élargie, en présence des délégations des deux pays. Les discussions ont porté sur l’évaluation de la coopération existante et les moyens de la renforcer dans divers secteurs : sciences, culture, tourisme, santé et économie.

Les deux parties ont salué le rythme actuel de leurs relations et ont convenu d’activer les mécanismes de coopération, notamment à travers la bonne préparation de la prochaine Commission mixte tuniso-iranienne.

Dialogue régional et sécurité internationale

Le ministre tunisien a salué l’accord conclu le 9 septembre entre l’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), espérant qu’il permettra d’apaiser les tensions régionales et de favoriser le règlement des crises par la voie diplomatique.

Les deux ministres ont insisté sur l’importance d’une concertation régulière au sein des instances islamiques et onusiennes afin de renforcer la sécurité et la stabilité régionales, tout en défendant les causes justes, au premier rang desquelles la Palestine.

Lire aussi :

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Diplomatie régionale : Après le ministre saoudien, l’Iran en visite à Tunis

09. September 2025 um 18:16

La Tunisie s’apprête à accueillir demain le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, dont la visite a été annoncée par le porte-parole du ministère iranien, Esmaeil Baqaei. Cette tournée, qui inclut également l’Égypte, s’inscrit dans le cadre du dialogue continu de l’Iran avec les pays de la région et les nations islamiques, visant à renforcer les liens bilatéraux et à échanger sur les évolutions régionales et internationales.

La venue d’Araghchi intervient un jour seulement après la visite du ministre saoudien des Affaires étrangères à Tunis, soulignant le rôle stratégique de la Tunisie comme plateforme de consultations diplomatiques régionales.

Une succession de visites diplomatiques stratégiques

La proximité temporelle des deux visites traduit la volonté de la Tunisie de maintenir une position neutre et constructive au sein des discussions régionales. Alors que le ministre saoudien a abordé les questions de sécurité et de coopération économique régionale, la visite d’Araghchi permettra de compléter cette dynamique en incluant des dossiers sensibles tels que la coopération nucléaire iranienne et la sécurité régionale.

Enjeux et objectifs de la visite iranienne

Selon le porte-parole du ministère iranien Esmaeil Baqaei, la tournée d’Araghchi s’inscrit dans le cadre d’un dialogue continu avec les pays de la région et les nations islamiques, visant à renforcer les relations bilatérales et à échanger sur les évolutions régionales et internationales.

Lors de son escale au Caire, le ministre doit rencontrer le président égyptien Abdel Fattah el-Sisi et le Directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, pour finaliser un nouveau cadre de coopération technique et nucléaire.

Ce cadre, en phase finale après trois rounds de discussions, prend en compte les engagements iraniens tout en considérant les attaques illégales de l’État israélien et des États-Unis contre ses installations nucléaires, ainsi que les décisions du Conseil suprême de sécurité nationale iranien.

Implications pour la Tunisie

Pour Tunis, accueillir successivement les ministres saoudien et iranien illustre son rôle de médiateur et de facilitateur de dialogue dans une région complexe. Cette séquence de visites renforce la visibilité diplomatique de la Tunisie et souligne sa capacité à servir de plateforme pour des échanges stratégiques entre acteurs majeurs du Moyen-Orient et du monde arabe.

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Nucléaire iranien : Paris, Londres et Berlin menacent de rétablir les sanctions d’ici fin août

13. August 2025 um 09:34

L’Allemagne, la France et le Royaume-Uni menacent de rétablir les sanctions internationales contre l’Iran si aucun accord n’est trouvé avant la fin août. Dans une lettre adressée au secrétaire général de l’ONU, António Guterres, et au Conseil de sécurité, les ministres Johann Wadephul, Jean-Noël Barrot et David Lammy rappellent que la voie diplomatique reste leur priorité. Cependant, ils préviennent qu’ils déclencheront le mécanisme prévu par la résolution 2231 si Téhéran refuse de saisir cette dernière chance.

Lire également : Nucléaire : L’Iran suspend toute coopération avec l’AIEA

Cette position intervient deux mois après des frappes israéliennes et américaines contre des sites nucléaires iraniens. Ces attaques ont stoppé les discussions entre Téhéran, Washington et les capitales européennes. Par la suite, l’Iran a suspendu sa coopération, déjà limitée, avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Les trois pays rappellent que l’accord de 2015 imposait des limites strictes au programme nucléaire iranien en échange d’une levée progressive des sanctions. Toutefois, les États-Unis s’en sont retirés en 2018, sous la présidence de Donald Trump, et ont rétabli leurs sanctions. Depuis, Téhéran a largement dépassé les seuils fixés.

Selon l’AIEA, l’Iran détient aujourd’hui un stock d’uranium enrichi quarante fois supérieur au plafond autorisé. De plus, le taux d’enrichissement atteint 60 %, alors que l’accord fixait la limite à 3,67 %. Plus de soixante rapports publiés depuis 2019 confirment ces écarts, que les Européens jugent très préoccupants.

Téhéran affirme que les Européens n’ont pas la légitimité pour réactiver les sanctions. Pourtant, Paris, Londres et Berlin estiment disposer d’une base juridique claire pour agir. Ils avaient proposé de repousser l’échéance si l’Iran reprenait les négociations et rétablissait sa coopération avec l’AIEA. Néanmoins, aucune réponse n’est parvenue à ce jour.

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L’Iran lance un satellite depuis la Russie

25. Juli 2025 um 11:58

L’Iran a lancé ce vendredi 25 juillet le satellite de télécommunications Nahid-2. L’opération s’est déroulée depuis la base de Vostotchny, en Russie, grâce à une fusée Soyouz.

Nahid-2 pèse 110 kg. Des ingénieurs iraniens l’ont conçu pour tester des systèmes de transmission et rester en orbite pendant cinq ans. Il fait partie d’une mission conjointe qui inclut deux satellites russes (Ionosfera-M3 et M4) et 18 autres satellites venus de plusieurs pays.

Les Iraniens ont fabriqué eux-mêmes les composants du satellite. Le système de propulsion, les batteries lithium-ion et les matériaux d’isolation thermique sont tous d’origine nationale. Le moteur peut corriger l’altitude du satellite jusqu’à 50 km, ce qui prolonge sa durée de vie.

Ce lancement s’ajoute à une série d’opérations similaires. En 2024, l’Iran a envoyé dans l’espace Pars-I, un satellite d’imagerie, puis Chamran-1 avec un lanceur de fabrication iranienne.

Le même jour, des diplomates iraniens doivent rencontrer des représentants français, britanniques et allemands en Turquie pour discuter du nucléaire. L’Iran affirme que ses activités spatiales sont pacifiques. Mais les pays occidentaux redoutent un usage militaire, notamment à cause des technologies proches de celles des missiles balistiques.

https://twitter.com/RT_com/status/1948695768186908964

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Iran : Une démocratie brisée, un régime islamique instrumentalisé ?

Comment les États-Unis et leurs alliés ont sacrifié la voie démocratique iranienne et facilité l’émergence d’un ordre islamique durablement exploité pour leurs intérêts.

Bien avant les turbans noirs de Khomeini, l’Iran a tenté de devenir une démocratie parlementaire souveraine. Dans les années 1950, sous l’impulsion de Mohammad Mossadegh, le pays esquissait une voie inédite au Moyen-Orient : un État laïque, démocratique, fondé sur la souveraineté populaire et le contrôle des ressources nationales. Mais cette tentative fut écrasée par un coup d’État orchestré par la CIA et les services secrets britanniques. Pire encore : selon de nombreux historiens, l’Occident a laissé émerger — sinon favorisé — le régime islamique de 1979, espérant qu’il serve mieux ses intérêts géostratégiques.
Plus de 40 ans plus tard, alors que la jeunesse iranienne se soulève contre l’ordre islamique, que les frappes israélo-américaines ont ciblé l’Iran, ce passé refait surface comme une cicatrice jamais refermée.

Mossadegh : la démocratie sacrifiée

Élu démocratiquement en 1951, Mohammad Mossadegh, nationaliste modéré, incarne une promesse inédite : rendre le pouvoir au peuple et reprendre le contrôle du pétrole iranien monopolisé par l’Anglo-Iranian Oil Company (future BP). Soutenu massivement par la population, il nationalise l’or noir. Londres riposte par un embargo, puis convainc Washington — en pleine guerre froide — qu’il faut renverser Mossadegh pour éviter une dérive « communiste ».

Août 1953 : l’opération Ajax, menée par la CIA et le MI6, provoque la chute du gouvernement. Le Shah Mohammad Reza Pahlavi, jusque-là en retrait, est réinstallé avec le soutien occidental. La première expérience démocratique du monde musulman est ainsi brisée — non par ses ennemis internes, mais par les gardiens autoproclamés de la démocratie libérale occidentale.

La dictature du Shah : autoritarisme occidental-compatible

De 1953 à 1979, le Shah règne avec une main de fer, soutenu par les États-Unis, qui lui fournissent armes, services de renseignement (la sinistre SAVAK) et un modèle de modernisation autoritaire. L’Iran devient un rempart stratégique contre le communisme soviétique et un partenaire énergétique fiable pour l’Occident.

Mais la répression, la corruption, le mépris des libertés et l’arrogance du régime creusent un gouffre entre l’élite moderniste et le peuple. Dans l’ombre, un homme s’organise : Ruhollah Khomeini, exilé, chiite radical, structurant une opposition islamique autour de la mosquée, des martyrs et du rejet de l’impérialisme.

1979 : le paradoxe américain

Contrairement aux idées reçues, les États-Unis n’ont pas tenté de sauver jusqu’au bout leur protégé. En 1978–1979, l’administration Carter entretient même des canaux de communication discrets avec Khomeini et ses proches. Pourquoi ? Parce que l’alternative — un soulèvement populaire de gauche ou un effondrement total — leur paraît pire. Khomeini rassure alors sur sa volonté de maintenir la stabilité et les accords pétroliers.

Le pouvoir change de mains. Le régime islamique s’installe. Et Washington — surpris par la radicalisation post-révolutionnaire — se retrouve prisonnier de sa stratégie du « moindre mal ».

Une République islamique utile pour les équilibres instables

Durant les années 1980, les États-Unis n’affrontent pas frontalement le nouveau régime. Ils soutiennent même indirectement l’Irak de Saddam Hussein dans la guerre contre l’Iran (1980-88), sans souhaiter une victoire nette. Objectif : affaiblir les deux puissances régionales, maintenir un équilibre instable, et continuer à jouer un rôle d’arbitre et de fournisseur d’armes dans le Golfe.

Certaines sources indiquent que des informations sensibles sur les opposants laïques et communistes ont été transmises aux nouveaux maîtres islamistes pour faciliter leur élimination.

La révolte de 2022 : l’héritage contesté de la République islamique

Le 16 septembre 2022, la mort de Mahsa Amini, une jeune Kurde arrêtée pour un voile « mal porté », provoque un soulèvement sans précédent. Femmes, étudiants, minorités ethniques, tous réclament la fin de la République islamique. Les slogans renversent la rhétorique officielle : « Femme, vie, liberté » remplace « Mort à l’Amérique ».

Cette révolte, sévèrement réprimée, révèle la faillite morale et politique du régime de Khomeini, devenu un pouvoir brutal, patriarcal, et idéologiquement essoufflé.

2024–2025 : le retour du feu occidental

Depuis 2024, les tensions régionales ont basculé dans l’affrontement militaire direct : attaques israéliennes contre des infrastructures nucléaires iraniennes, frappes américaines ciblées, cyberattaques, assassinats d’officiers du Corps des Gardiens.
Mais ces interventions, au nom de la sécurité ou de la lutte antiterroriste, ravivent les rancœurs anciennes : celles d’un peuple pris en étau entre un régime imposé et une tutelle étrangère persistante.

un peuple trahi deux fois

La trajectoire de l’Iran moderne est marquée par un double sabotage : celui d’une démocratie nationale émergente par les puissances occidentales, puis celui d’une révolution populaire confisquée par une théocratie.
En sacrifiant Mossadegh, puis en s’accommodant du régime de Khomeini, l’Occident a contribué à enfermer l’Iran dans un piège historique. Ce piège sert encore aujourd’hui les intérêts stratégiques : maintenir la tension dans le Golfe, justifier les bases militaires, peser sur les marchés de l’énergie.

En 2025, l’Histoire ne pèse pas seulement sur la mémoire : elle continue de façonner les alliances, les haines, et les soulèvements à venir.

Pour approfondir : Vidéo de l’intervention du professeur de sciences politiques à l’Austin Community College Dr Roy Casgranda

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