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Devant les milliards des Saoud, c’est désormais Trump d’Arabie !

20. November 2025 um 09:41

Difficile de trouver plus cupide et plus vénal que Donald Trump ! On dit que l’argent est le nerf de la guerre mais chez le président américain c’est le nerf des relations internationales tout court. Face au gros chèque saoudien, le locataire de la Maison Blanche a disculpé en direct l’héritier Mohamed ben Salmane de toute responsabilité dans l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. Il a aussi annoncé la vente de 48 avions de chasse F-35 dont la vente était liée jusque-là à la normalisation avec Israël et a décidé de pousser encore plus le partenariat stratégique avec Riyad. Bref, la lune de miel de Trump d’Arabie agace même les Israéliens !

Imed Bahri

Le journal arabophone londonien Al-Quds al Arabi est revenu sur cette visite en passant au peigne fin aussi bien sa forme que son fond car l’accueil en grande pompe de l’hôte saoudien a donné le ton de cette visite qui se veut historique. 

Fait rare, le président américain a accueilli, mardi 18 novembre 2025, le prince héritier saoudien lors d’une cérémonie grandiose qui a eu lieu sur la pelouse sud de la Maison-Blanche. D’habitude, ce lieu est réservé aux accueils des visites d’État ! L’événement comprenait une revue des honneurs militaires, une salve de coups de canon et un survol d’avions de chasse américains.

Les discussions entre les deux dirigeants ont porté sur le renforcement des liens de sécurité et la coopération nucléaire civile. Ben Salmane s’est engagé à porter les investissements saoudiens dans l’économie américaine de 600 milliards de dollars à 1 000 milliards de dollars, tandis que Trump a confirmé un nouvel accord de défense et son approbation de la vente d’avions de chasse F-35 à l’Arabie saoudite.

Une garde d’honneur militaire américaine a escorté le cortège du prince héritier jusqu’à la pelouse sud où Trump l’a accueilli à son arrivée. Les deux dirigeants ont ensuite levé les yeux vers les avions de chasse qui survolaient la zone avant que Trump n’accompagne son hôte à l’intérieur.

La géopolitique de l’argent

D’habitude cet accueil prestigieux n’est réservé qu’à certains chefs d’État. Or, Ben Salman est toujours prince héritier et le chef d’État saoudien c’est son père le roi Salman. Cette exception protocolaire en dit long sur la place qu’occupe l’Arabie saoudite dans la géopolitique de M. Trump, une géopolitique dictée avant tout par les intérêts financiers.

Au cours de sa visite à la Maison Blanche, Ben Salmane s’est entretenu avec Trump dans le Bureau ovale où ce dernier a annoncé que Washington vendrait des avions de chasse F-35 à l’Arabie saoudite dans le cadre d’un accord similaire à celui conclu avec Israël. Ce serait la première fois que les États-Unis vendent ces avions de chasse à l’Arabie saoudite, marquant un tournant important dans la politique américaine. Cet accord pourrait potentiellement modifier l’équilibre militaire au Moyen-Orient et mettre à l’épreuve ce que Washington appelle jusque-là «l’avantage militaire qualitatif d’Israël», seul pays de la région à posséder à ce jour des F-35. Jusque-là, les États-Unis faisaient miroiter aux Saoudiens qu’ils ne leur vendraient des F-35 que s’ils reconnaissaient officiellement Israël. 

Lors de sa rencontre avec Ben Salmane dans le Bureau ovale, Trump a confirmé que les États-Unis étaient parvenus à un accord de défense avec l’Arabie saoudite, que la plupart des experts estiment similaire au récent accord avec le Qatar sur lequel nous sommes revenus dans notre article du 24 octobre dernier intitulé «Nouveau traité en gestation entre Washington et Riyad». Si c’est effectivement le cas, toute agression contre l’Arabie saoudite sera considérée comme une agression contre les États-Unis. 

Le président américain a, également, indiqué avoir discuté des accords d’Abraham avec Ben Salmane et s’est dit convaincu d’avoir reçu une réponse positive. Le prince héritier a répondu que l’Arabie saoudite souhaitait participer à ces accords qui prévoient la normalisation des relations avec Israël mais aussi garantir une voie claire vers une solution à deux États.

M. Trump a laissé entendre qu’un accord nucléaire civil avec l’Arabie saoudite était aussi envisageable. La réunion a, on l’imagine, porté aussi sur l’aspect économique, M. Trump affirmant que l’économie américaine était en excellente santé. Prenant note de l’accord de l’Arabie saoudite d’investir 600 milliards de dollars aux États-Unis, il a déclaré : «Je tiens à vous remercier d’avoir accepté d’investir 600 milliards de dollars aux États-Unis. Et comme il est mon ami, ce montant pourrait atteindre mille milliards de dollars… Je vais m’en occuper». Le prince héritier a répondu que l’Arabie saoudite augmenterait ses investissements aux États-Unis à mille milliards de dollars.

Trump a également abordé la question iranienne, affirmant que «le pays souhaitait parvenir à un accord avec Washington même s’ils prétendent le contraire et se disant ouvert aux négociations». Le prince héritier saoudien a affirmé que cela serait dans l’intérêt de l’Iran et de la région, soulignant qu’il ferait tout son possible pour y parvenir.

Lors du dîner, le président américain a fait une autre annonce de taille qui a ravi son hôte : «Ce soir, je suis ravi d’annoncer que nous poussons notre coopération militaire à des sommets encore plus élevés en désignant officiellement l’Arabie saoudite comme un allié majeur non-membre de l’Otan, ce qui est quelque chose de très important pour eux».

La vente des F-35 agace Israël 

L’annonce par Trump de la vente d’avions de chasse furtifs F-35 à l’Arabie saoudite a provoqué un choc en Israël. Le journal de droite Maariv a employé le terme «coup de tonerre»

Maariv considère que cette vente de F-35 à l’Arabie saoudite ne se limite pas à une simple transaction d’armement. Elle empiète sur un domaine jusqu’ici réservé à un seul pays de la région : Israël. Certes, les États-Unis continuent d’affirmer qu’ils protégeront l’avantage militaire qualitatif d’Israël mais tout expert en sécurité sait que cette supériorité est relative et non garantie à vie. Dès lors qu’un pays voisin acquiert l’accès à des avions de chasse de cinquième génération (même de façon limitée, comme le minimisent les proches du Premier ministre), la supériorité aérienne d’Israël n’est plus assurée.

Le fait que Trump soit prêt à franchir un tel pas soulève une question troublante : Washington considère-t-il toujours Israël comme un atout stratégique irremplaçable ou comme un pays important, certes, mais qui n’est plus au centre de la politique américaine dans la région ?

Aux yeux de l’administration américaine actuelle, stabiliser l’Arabie saoudite, coopérer avec elle et freiner toute autre influence régionale est peut-être aussi important aujourd’hui que l’enthousiasme fervent pour l’exclusivité israélienne dans le ciel du Moyen-Orient.

Maariv estime que les États-Unis adoptent désormais une vision stratégique globale du Moyen-Orient et non pas une vision d’un prisme israélien.

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Iran : des nuages artificiels pour vaincre la sécheresse

17. November 2025 um 11:24

Les autorités iraniennes ont lancé, durant le week-end du 15 novembre, des opérations d’ensemencement des nuages ​​pour provoquer des pluies, alors que l’Iran est confronté à sa pire sécheresse depuis des décennies, rapportent plusieurs médias.

« Aujourd’hui, un vol d’ensemencement des nuages ​​a été effectué pour la première fois cette année hydrologique » (qui commence en septembre), indique l’agence de presse iranienne, IRNA.

Le lac, le plus grand d’Iran, situé dans le nord-ouest du pays, a considérablement diminué en raison de la sécheresse, explique-t-on…

L’an dernier, Téhéran a annoncé avoir développé sa propre technologie pour la pratique de l’ensemencement des nuages ​​par voie aérienne.

Majoritairement aride, le pays souffre depuis des années de sécheresses et de vagues de chaleur, qui devraient s’aggraver avec le changement climatique. Selon le service météorologique national, les précipitations de cette année sont inférieures de 89 % à la moyenne à long terme.

Cependant, samedi 8 novembre, les médias locaux ont diffusé des vidéos montrant de fortes pluies à Ahvaz et Shustar (sud-ouest), ainsi qu’à Salma et Urmia (nord-ouest) et à Abdanan (ouest)…

Le pays est confronté à une pénurie d’eau critique, et à Téhéran, le faible niveau des précipitations est « quasi inédit depuis un siècle », a déclaré un responsable local en octobre. Sur les 31 provinces iraniennes, 15 n’ont reçu aucune goutte de pluie cet automne…

A noter que d’autres pays de la région, notamment les Émirats arabes unis, utilisent également l’ensemencement des nuages ​​pour provoquer des précipitations.

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Sécheresse record en Iran : premiers vols pour provoquer la pluie au-dessus du lac d’Ourmia

16. November 2025 um 20:04
Sécheresse

L’Iran, confronté à une sécheresse d’une gravité exceptionnelle, a lancé ce dimanche une opération d’ensemencement des nuages afin de stimuler les précipitations, rapporte l’agence IRNA. Une première mission aérienne a été menée au-dessus du bassin du lac d’Ourmia, dont le niveau a fortement diminué ces dernières années. D’autres interventions similaires sont prévues dans les provinces […]

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Al-Charaa à la Maison-Blanche, la Syrie dans le giron américain

12. November 2025 um 11:33

Le président syrien par intérim Ahmed Al-Charaa est le premier président syrien depuis l’indépendance du pays à être reçu à la Maison-Blanche. Le pays du Levant longtemps partenaire stratégique de l’URSS puis de la Fédération de Russie change de camp et se positionne dans le giron américain. Le passé djihadiste du nouvel homme fort de la Syrie n’inquiète pas les Américains qui se réjouissent de ce revirement stratégique en leur faveur et font preuve comme souvent de pragmatisme, un pragmatisme partagé car Al-Charaa, soucieux de sauvegarder son pouvoir et de s’assurer les bonnes grâces de la première puissance mondiale qu’il combattait jadis, fait tout pour satisfaire l’Oncle Sam. 

Imed Bahri

La revue américaine Foreign Policy a publié une analyse d’Alexandra Sharp dans laquelle elle affirme que la visite du président syrien à Washington acte un bouleversement de l’ordre régional.

Lundi 10 novembre 2025, le président Donald Trump a reçu Al-Charaa à la Maison Blanche marquant ainsi la première visite d’un président syrien à Washington depuis près de 80 ans. Cette rencontre entre le président américain et le nouveau maître de Damas représente une amélioration significative des relations avec ce pays autrefois ostracisé.

Il y a moins d’un an, les États-Unis offraient une récompense de 10 millions de dollars pour toute information permettant la capture d’Al-Charaa en raison de ses liens avec Al-Qaïda. Cependant, après le renversement du dictateur Bachar El-Assad en décembre dernier, lors d’une opération menée par des combattants fidèles à Al-Charaa, ce dernier a transformé son image et celle de la Syrie sur la scène internationale, se positionnant comme un allié potentiel de l’Occident et spécifiquement des États-Unis. La Syrie qui a été longtemps dans le camp anti-américain durant le règne de la famille Assad a effectué un revirement stratégique en se positionnant désormais dans le camp américain. 

Le Conseil de sécurité de l’Onu a déjà levé certaines sanctions imposées à Al-Charaa et à des membres de son gouvernement, en vue d’une coopération internationale accrue.

«Un combattant au passé glorieux»

Après leur première rencontre en mai à Riyad, le président américain n’a pas tari d’éloge sur Al-Charaa, le décrivant comme un «homme fort» et «un combattant au passé glorieux». Al-Charaa espère exploiter cette image d’homme fort pour conclure un accord avec les États-Unis et obtenir la levée définitive des sanctions américaines contre la Syrie.

En 2019, Trump avait imposé des sanctions en vertu de la loi César pour punir Damas des violations massives des droits de l’homme commises sous le régime d’Assad. Mais en juin, il a levé ces sanctions par décret, invoquant la nécessité de donner au peuple syrien la possibilité de se reconstruire. 

Lundi, Trump a semblé vouloir satisfaire les exigences d’Al-Charaa en annonçant que le Trésor américain lèverait la plupart des sanctions contre la Syrie, à l’exception de celles liées aux transactions avec la Russie et l’Iran. Cependant, Al-Charaa recherche une solution permanente, ce qui nécessiterait une loi du Congrès, et les législateurs américains semblent réticents à accéder à une telle demande à moins que Damas ne remplisse plusieurs conditions, comme la garantie du pluralisme religieux dans le pays et l’amélioration des relations avec Israël.

Sharp considère que la levée des sanctions américaines contre Damas est essentielle à la réintégration de la Syrie au sein du marché financier mondial.

Al-Charaa a quant à lui affirmé que les investissements étrangers sont indispensables pour renforcer le système de santé du pays et reconstruire ses infrastructures vitales, dévastées par treize années de guerre civile.

Le président syrien sollicite également des financements étrangers pour la reconstruction, dont le coût est estimé par la Banque mondiale à au moins 216 milliards de dollars.

Washington veut aussi tirer profit de son nouveau partenaire. Trump lui a demandé de rejoindre une coalition de 89 nations pour lutter contre l’État islamique (EI) qui demeure une menace réelle. On estime à 2 500 le nombre de combattants de l’EI toujours actifs en Syrie et en Irak.

Une Trump Tower à Damas

Trump espère également étendre les accords d’Abraham et normaliser les relations diplomatiques avec Israël, ce qui permettrait le déploiement de troupes américaines sur la base aérienne de Mezzeh et la construction de la Trump Tower en plein cœur de Damas.

Washington voit là une occasion de consolider une révision positive de l’ordre régional en intégrant pleinement la Syrie post-Assad à leur camp. Voir la Syrie, principal pays du Levant, dans le giron américain et prendre ses distances avec la Russie et l’Iran a toute son importance. 

Le passé djihadiste de M. Al-Charaa n’est pas un problème pour M. Trump et pour les Américains qui sont connus par leur pragmatisme et ne sont animés que par la recherche permanente de leurs intérêts. De plus, le cas du nouveau dirigeant syrien ne constitue pas un précédent. Yasser Arafat, chef de l’Organisation de libération de la Palestine, était considéré comme un terroriste par les États-Unis. En devenant une figure clé des accords d’Oslo de 1993, il n’était plus perçu comme tel et a été intégré au sein de la communauté internationale. Passer du statut de paria à celui de fréquentable est tout à fait possible. 

À part le revirement stratégique pro-américain, Washington ainsi que ses alliés dans la région souhaitent que Damas, sous la direction d’Al-Charaa, deviendra un partenaire dans la lutte contre le trafic de drogue qui a fait des ravages au sein de la jeunesse de nombreux pays voisins, faisant de beaucoup de jeunes des toxicomanes.

En définitive, les attentes sont grandes et seul l’avenir nous dira si la lune de miel va se poursuivre et jusqu’à quand?

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Reprise imminente de la guerre entre Israël et l’Iran

12. November 2025 um 07:24

En l’absence de négociations, d’inspection de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et dans un contexte de flou total concernant les stocks de matières nucléaires iraniennes, nombreux sont ceux qui, dans la région, craignent qu’une nouvelle guerre avec Israël soit inévitable. Les deux ennemis souhaitent en découdre. La République islamique souhaite prendre sa revanche après la guerre des 12 jours de juin dernier quant à Israël, il estime que la menace nucléaire iranienne n’est pas écartée. Également, le gouvernement Netanyahu n’a pas abandonné son objectif de faire tomber le régime islamiste. (Ph. Des manifestants à Téhéran ont commémoré mardi l’anniversaire de la prise d’assaut de l’ambassade américaine le 4 novembre 1979.)

Imed Bahri

Dans le New York Times, Steven Erlanger a averti, en se basant sur les informations de responsables et les analyses d’experts, qu’une nouvelle guerre entre Israël et l’Iran n’est plus qu’une question de temps, compte tenu de l’échec des négociations nucléaires et de l’absence de tout contrôle international sur le programme nucléaire iranien.

2 000 missiles simultanément sur Israël

Le journal révèle une intensification des préparatifs militaires des deux côtés. «Les usines iraniennes de missiles fonctionnent 24 heures sur 24», a déclaré Ali Vaez, directeur du projet Iran au sein de l’International Crisis Group, indiquant que des responsables iraniens lui avaient confié que «l’Iran se prépare à lancer 2 000 missiles simultanément sur Israël lors du prochain conflit afin de saturer les défenses israéliennes», lui qui n’en a lancé que 500 lors des affrontements de juin dernier.

«Israël estime que la mission n’est pas encore accomplie et ne voit aucune raison de ne pas reprendre le conflit. C’est pourquoi l’Iran redouble d’efforts pour préparer la prochaine confrontation», a ajouté M. Vaez, laissant entendre qu’une nouvelle guerre entre les deux pays est inéluctable. 

Le journal américain indique, de son côté, que le précédent accord nucléaire avait pris fin et que les sanctions américaines avaient été rétablies. L’Iran posséderait suffisamment d’uranium pour fabriquer 11 armes nucléaires mais l’emplacement de ce stock reste incertain. Téhéran prétend qu’il a été enfoui sous les décombres après les frappes américaines, tandis qu’Israël allègue qu’il a été déplacé vers des sites secrets.

L’Iran poursuit également le développement d’un nouveau site d’enrichissement d’uranium, surnommé «Pickaxe Mountain», et Téhéran refuse l’accès aux inspecteurs internationaux.

Le journal américain a cité la déclaration du directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, au Financial Times, selon laquelle la majeure partie du stock d’uranium iranien existe toujours, l’estimant à environ 400 kilogrammes d’uranium enrichi à 60%, un niveau très proche de celui nécessaire à la fabrication d’armes nucléaires. 

Le NYT cite aussi Suzanne Maloney, de la Brookings Institution, affirmant que «l’Iran est plus faible qu’auparavant mais cela pourrait le rendre plus dangereux car il pourrait agir de manière désespérée».

Hisham Hellyer, expert au Center for American Progress, estime pour sa part qu’Israël souhaite endiguer le programme nucléaire iranien et, comme il est peu probable que cela aboutisse par la négociation, il pourrait frapper à nouveau. Il précise, en outre, que les Iraniens sont occupés à reconstruire mais une fois qu’ils auront franchi une certaine ligne, Israël les attaquera de nouveau. 

Une nouvelle confrontation est inévitable

Le NYT rapporte, par ailleurs, que certains responsables iraniens souhaiteraient parvenir à un accord avec le président américain Donald Trump, justifiant cette position par l’impact des sanctions sur le pays et arguant que toute résistance supplémentaire profiterait à Israël et pourrait affaiblir le gouvernement iranien sous la pression populaire.

Cependant, d’autres responsables iraniens prônent la confrontation, ne voyant aucun intérêt à dialoguer avec M. Trump, qui s’est retiré de l’accord nucléaire de 2015 et a exacerbé la colère de l’Iran en bombardant les installations nucléaires iraniennes.

Le journal estime que les deux camps considèrent une nouvelle confrontation avec Israël comme inévitable, comme l’explique Ali Vaez: «C’est pourquoi le pays intensifie ses préparatifs pour la prochaine étape et souhaite instaurer un nouvel équilibre des forces qui dissipe l’impression de faiblesse iranienne».

Par ailleurs, le NYT note que les principaux États arabes tentent d’empêcher le déclenchement d’une nouvelle guerre régionale. Ils souhaitent collaborer avec M. Trump afin de limiter l’influence d’Israël qui ambitionne de devenir une puissance hégémonique régionale après avoir dévasté Gaza, le Hamas et le Hezbollah et affaibli l’Iran. Les responsables arabes encouragent la reprise des négociations nucléaires entre l’Iran et les États-Unis mais avec peu d’optimisme pour le moment.

Cette enquête dresse un tableau sombre du Moyen-Orient à la veille d’une nouvelle confrontation entre Israël et l’Iran sans négociations, sans supervision internationale, sans confiance mutuelle, seulement une course aux armements nucléaires et balistiques qui s’accélère et des calculs de représailles qui rendent la prochaine guerre plus imminente que jamais. L’ère de la paix et de la prospérité que promet Donald Trump n’est pas pour demain…

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Tunisie-Iran : souveraineté, cause palestinienne et enjeux géopolitiques

14. September 2025 um 10:54

La rencontre entre Kaïs Saïed et le ministre iranien des Affaires étrangères traduit un pari diplomatique audacieux. Entre affirmation de souveraineté, soutien à la cause palestinienne et diversification des alliances, la Tunisie tente de se repositionner dans un monde multipolaire tout en naviguant sur des eaux géopolitiques incertaines.

La Palestine reste au cœur de ce rapprochement, symbole d’un engagement tunisien qui dépasse la simple stratégie nationale. Kaïs Saïed y trouve une légitimité régionale, tout en consolidant son image souverainiste à l’échelle intérieure. Cette posture renforce également le rôle de la Tunisie comme médiateur potentiel dans la région, même si sa capacité d’influence reste limitée par ses moyens diplomatiques et économiques.

La diplomatie tunisienne, héritière de Bourguiba et Ben Ali, cherche un équilibre entre indépendance et pragmatisme. Saïed y ajoute cependant une dimension identitaire plus affirmée : la défense des droits des peuples et la dénonciation des ingérences étrangères deviennent des marques de fabrique de sa politique étrangère. Le rapprochement avec l’Iran s’inscrit ainsi dans une logique de diversification des alliances, alors que les relations avec l’Union européenne et les États-Unis sont de plus en plus conditionnées et complexes.

Mais ce pari comporte des risques significatifs. Sur le plan économique, les sanctions internationales limitent les perspectives concrètes d’investissement. Sur le plan diplomatique, une visibilité accrue auprès de Téhéran pourrait tendre les relations avec les partenaires traditionnels de la Tunisie, notamment les pays du Golfe. Les coopérations annoncées – culturelles, scientifiques, technologiques – restent largement symboliques. Pour qu’elles produisent un effet tangible, la Tunisie devra transformer ces gestes en projets concrets et réalisables.

En filigrane, cette initiative pose la question de la capacité de la Tunisie à concilier principes et pragmatisme. La souveraineté affichée doit composer avec les réalités économiques et la nécessité de maintenir des alliances traditionnelles, sources d’aide financière et de soutien politique. L’audace est là, mais la marge de manœuvre reste étroite.

Enfin, le rapprochement avec l’Iran illustre la volonté tunisienne de s’affirmer comme acteur indépendant dans un monde multipolaire, où les choix diplomatiques se doivent d’être à la fois stratégiques et symboliques. Si le pari réussit, la Tunisie pourrait accroître son influence régionale. S’il échoue, le pays risque un isolement coûteux, à un moment où ses défis économiques et sociaux exigent des résultats concrets.

Lire aussi: Tunisie – Iran : Coopération bilatérale et soutien à la Palestine au centre des discussions

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Tunisie – Iran : Coopération bilatérale et soutien à la Palestine au centre des discussions

11. September 2025 um 09:50

Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu mercredi 10 septembre 2025, au palais de Carthage, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, en visite de travail en Tunisie à l’invitation de Mohamed Ali Nafti, ministre tunisien des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger. Cette visite a été marquée par une double dimension : le renforcement des relations bilatérales et la réaffirmation du soutien à la cause palestinienne.

Dès l’ouverture de son entretien avec le ministre iranien, Kaïs Saïed a dénoncé un « ciblage systématique de la sécurité et de la stabilité de la région », pointant les offensives israéliennes à Gaza et en Cisjordanie. Il a réitéré le soutien « constant et inébranlable » de la Tunisie au peuple palestinien.

Le président a qualifié la guerre en cours de « guerre d’extermination » et affirmé que ni les bombardements, ni les missiles, ni les plans de déplacement forcé ne viendront à bout de la détermination palestinienne. Il a également mis en garde contre les tentatives de division orchestrées par Israël, estimant qu’elles sont vouées à l’échec.

Une coopération bilatérale en expansion

Parallèlement, Abbas Araghchi et Mohamed Ali Nafti ont tenu une séance de travail élargie, en présence des délégations des deux pays. Les discussions ont porté sur l’évaluation de la coopération existante et les moyens de la renforcer dans divers secteurs : sciences, culture, tourisme, santé et économie.

Les deux parties ont salué le rythme actuel de leurs relations et ont convenu d’activer les mécanismes de coopération, notamment à travers la bonne préparation de la prochaine Commission mixte tuniso-iranienne.

Dialogue régional et sécurité internationale

Le ministre tunisien a salué l’accord conclu le 9 septembre entre l’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), espérant qu’il permettra d’apaiser les tensions régionales et de favoriser le règlement des crises par la voie diplomatique.

Les deux ministres ont insisté sur l’importance d’une concertation régulière au sein des instances islamiques et onusiennes afin de renforcer la sécurité et la stabilité régionales, tout en défendant les causes justes, au premier rang desquelles la Palestine.

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Diplomatie régionale : Après le ministre saoudien, l’Iran en visite à Tunis

09. September 2025 um 18:16

La Tunisie s’apprête à accueillir demain le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, dont la visite a été annoncée par le porte-parole du ministère iranien, Esmaeil Baqaei. Cette tournée, qui inclut également l’Égypte, s’inscrit dans le cadre du dialogue continu de l’Iran avec les pays de la région et les nations islamiques, visant à renforcer les liens bilatéraux et à échanger sur les évolutions régionales et internationales.

La venue d’Araghchi intervient un jour seulement après la visite du ministre saoudien des Affaires étrangères à Tunis, soulignant le rôle stratégique de la Tunisie comme plateforme de consultations diplomatiques régionales.

Une succession de visites diplomatiques stratégiques

La proximité temporelle des deux visites traduit la volonté de la Tunisie de maintenir une position neutre et constructive au sein des discussions régionales. Alors que le ministre saoudien a abordé les questions de sécurité et de coopération économique régionale, la visite d’Araghchi permettra de compléter cette dynamique en incluant des dossiers sensibles tels que la coopération nucléaire iranienne et la sécurité régionale.

Enjeux et objectifs de la visite iranienne

Selon le porte-parole du ministère iranien Esmaeil Baqaei, la tournée d’Araghchi s’inscrit dans le cadre d’un dialogue continu avec les pays de la région et les nations islamiques, visant à renforcer les relations bilatérales et à échanger sur les évolutions régionales et internationales.

Lors de son escale au Caire, le ministre doit rencontrer le président égyptien Abdel Fattah el-Sisi et le Directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, pour finaliser un nouveau cadre de coopération technique et nucléaire.

Ce cadre, en phase finale après trois rounds de discussions, prend en compte les engagements iraniens tout en considérant les attaques illégales de l’État israélien et des États-Unis contre ses installations nucléaires, ainsi que les décisions du Conseil suprême de sécurité nationale iranien.

Implications pour la Tunisie

Pour Tunis, accueillir successivement les ministres saoudien et iranien illustre son rôle de médiateur et de facilitateur de dialogue dans une région complexe. Cette séquence de visites renforce la visibilité diplomatique de la Tunisie et souligne sa capacité à servir de plateforme pour des échanges stratégiques entre acteurs majeurs du Moyen-Orient et du monde arabe.

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