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Blocage politique en France : la responsabilité de Macron

12. Oktober 2025 um 10:14

La France a un nouveau Premier ministre, dans l’attente d’un nouveau gouvernement… mais pour combien de temps ? L’instabilité gouvernementale née de l’absence de majorité parlementaire est source de blocage de toute volonté de prise de décision majeure. Une situation non sans risque pour l’économie française, c’est pourquoi les marchés financiers scrutent l’évolution de la situation politique et institutionnelle de la seconde économie de l’Union européenne.

 

Au-delà de la fragmentation des forces politiques présentes à l’Assemblée nationale, l’instabilité est d’abord liée aux décisions difficilement compréhensibles du président Macron qui continue d’exercer le pouvoir de manière solitaire et déconnectée, alors même qu’il se trouve plus que jamais minoritaire dans le pays. La perspective d’une démission suivie d’une arrivée au pouvoir de l’extrême droite de Le Pen se précise.

 

Une vision hyper-présidentialiste du pouvoir

 

En entrant de plain-pied dans la vie politique, Emmanuel Macron avait fait du « renouveau démocratique » un axe essentiel de son discours. Or, depuis son élection à l’Elysée, il a incarné une conception verticale, pyramidale et brutale de l’exercice du pouvoir sur fond de personnalisation du pouvoir. Il conçoit le pouvoir comme fondamentalement concentré dans les murs du Palais présidentiel.

 

Mais cette sorte d’hyper-présidentialisme qu’il incarne se trouve plus que jamais déconnectée de la nouvelle donne politique caractérisée par l’affaiblissement de son autorité et de sa légitimité.

 

La dissolution de l’Assemblée nationale et l’absence de majorité parlementaire en sa faveur ont créé du brouillard et de la défiance citoyenne, sur fond de vide politique et d’absence de cap. Une réalité implacable à laquelle il ne semble pas réussir à s’adapter, comme s’il était lui-même déconnecté du réel, habité d’un sentiment de déni qui l’empêche de faire des compromis. Une déconnexion prolongée qui se vérifie aussi dans sa représentation de l’économie.

 

Une adhésion à une théorie économique fictive

 

La crise politique en France s’est cristallisée ces dernières semaines autour de la proposition de l’opposition de gauche autour d’une « taxe Zucman », du nom de l’économiste en faveur d’un impôt plancher de 2 % sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros (moins de 2 000 foyers fiscaux en France). Une proposition rejetée par le clan présidentiel, qui continue à donner l’impression d’être le protecteur zélé d’une minorité oligarchique, dans un pays fracturé par les inégalités sociales et l’injustice fiscale.

 

Mis sous pression, politiquement affaibli, E. Macron et ses derniers soutiens demeurent malgré tout attachés à la pseudo-« théorie du ruissellement », suivant laquelle il convient de limiter l’imposition et les taxes sur les personnes (physiques et morales) les plus riches pour stimuler un investissement source de croissance économique et donc d’emploi. Une conviction qui s’est traduite en particulier par des mesures fiscales privilégiant les plus riches (suppression de « l’impôt sur la fortune » et mise en place de la « flat tax » afin d’encourager une augmentation des dividendes versés par les entreprises).

 

Un faux barrage à l’extrême-droite

 

Enfin, depuis 2017, E. Macron s’était présenté comme le barrage ultime à l’extrême-droite. Il s’avère aujourd’hui comme l’une des sources d’accélération de sa montée en puissance. Non seulement le Rassemblement national de Marine Le Pen est le premier groupe parlementaire à l’Assemblée nationale, mais il est plus que jamais favori pour la prochaine élection présidentielle. Celle-ci symboliserait l’échec absolu de l’aventure politique d’E. Macron qui aura été guidée par son propre aveuglement…

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Gestern — 11. Oktober 2025Haupt-Feeds

Prix Nobel de la paix : Amertume et déception à la Maison Blanche

11. Oktober 2025 um 11:32

Le prix Nobel de la paix a été attribué, vendredi 10 octobre, à l’opposante vénézuélienne María Corina Machado. Au grand dam de Donald Trump qui convoitait tant cette prestigieuse récompense.

 

 Il a fait de cette distinction une obsession. Il s’est démené comme un diable pour l’avoir, quitte à considérer que ne pas la lui donner serait une « insulte » contre les États-Unis ; il a beau assurer avoir mis fin à sept conflits, donnant pour exemples ses médiations entre l’Inde et le Pakistan, le Cambodge et la Thaïlande, l’Égypte et l’Ethiopie, le Rwanda et la République démocratique du Congo, la Serbie et le Kosovo: « Je ne sais pas vraiment ce que [le comité Nobel] va faire. Mais je sais une chose : personne dans l’histoire n’a jamais résolu huit guerres en l’espace de neuf mois », a fanfaronné le président américain jeudi dernier. « Et moi, j’ai mis fin à huit guerres. Cela ne s’était encore jamais vu », a-t-il dit, soulignant que celle de Gaza était « la plus importante de toutes ».

 

Pourtant, et au soulagement général, Donald Trump n’a pas reçu, vendredi 10 octobre, ce prix Nobel de la paix qu’il convoitait de toutes ses forces. Et c’est l’opposante vénézuélienne María Corina Machado, figure historique de l’opposition aux gouvernements d’Hugo Chávez et de Nicolás Maduro, qui aura raflé la mise cette année.

Zones d’ombre

Fidèle alliée des États-Unis, connue pour sa proximité avec les milieux conservateurs américains et israéliens – son parti Vente Venezuela a signé en 2020 un accord de coopération politique avec le Likoud de Benyamin Netanyahou, visant à renforcer les relations entre Caracas et Tel-Aviv, rompues depuis 2009 sous Hugo Chávez -, l’heureuse lauréate de la plus prestigieuse récompense décernée par le comité du prix Nobel a estimé vendredi que ce prix était un « élan » pour « conquérir la liberté » dans son pays, soulignant compter sur le soutien de Donald Trump, qui a déployé depuis août des bateaux de guerre dans les Caraïbes.

 

« Cette immense reconnaissance de la lutte de tous les Vénézuéliens est un élan pour achever notre tâche : conquérir la liberté. Nous sommes au seuil de la victoire et aujourd’hui plus que jamais, nous comptons sur le président Trump (…) Le Venezuela sera libre », a-t-elle écrit sur X. Un message que le président américain n’a pas manqué aussitôt de reprendre et de partager sur son réseau Truth social.

Réaction « plutôt modérée »

Or, alors que l’on s’attendait à une réaction brutale et explosive de l’intéressé – peu habitué à ce que ses caprices d’enfant gâté ne soient pas dare-dare satisfaits -, la Maison Blanche s’est fendue d’un communiqué plutôt « mesuré », estimant que le comité du prix Nobel de la paix avait fait passer la « politique avant la paix » en attribuant la récompense à la Vénézuélienne plutôt qu’au président américain.

 

« Le président Trump continuera à conclure des accords de paix, à mettre fin aux guerres et à sauver des vies », a réagi le directeur de la communication de la Maison Blanche, Steven Cheung, sur X. « Le comité Nobel a prouvé qu’il faisait passer la politique avant la paix », a-t-il déploré, ajoutant qu’« il a le cœur d’un humanitaire, et personne d’autre que lui ne saura déplacer des montagnes à la seule force de sa volonté ».

Trump hors-jeu

Mais, pourquoi l’actuel locataire de la Maison Blanche, qui « a le cœur d’un humanitaire », a-t-il été écarté de la course ?

 

Pour plusieurs observateurs, le slogan affiché par le président américain « l’Amérique d’abord » est contraire aux idéaux contenus dans le testament d’Alfred Nobel, tels que la coopération internationale, la fraternité entre les peuples et le désarmement.

 

Pour preuve, Øivind Stenersen, historien du prix Nobel, déclarait il y a quelques jours qu’il était « impensable » que Donald Trump soit récompensé car il « est à bien des égards à l’opposé des idéaux que représente le prix Nobel ».

 

Le Nobel de la paix, c’est la défense de la coopération multilatérale, par exemple à travers l’ONU. (…) Or Trump représente une rupture avec ce principe car il suit sa propre voie, de manière unilatérale », ajoutait-il.

 

D’ailleurs, il convient de rendre hommage au comité du prix Nobel de la paix qui a eu le mérite de résister aux pressions américaines et de ne pas tenir compte des soutiens parfois lourds et insistants d’autres chefs d’État alliés comme l’infréquentable Benjamin Netanyahu. « Dans la longue histoire du prix Nobel de la paix, le comité a vu tous les types de campagne, la tension dans les médias. Nous recevons chaque année des milliers et des milliers de lettres. (…) Ce comité délibère dans une pièce remplie des portraits des lauréats, une pièce qui est remplie de courage et d’intégrité. Nous basons notre choix seulement sur le travail et la volonté d’Alfred Nobel », a déclaré le Norvégien Jørgen Watne Frydnes, président du comité.

 

Rappelons enfin que cette distinction, qui obsède tant le président américain, a déjà été attribuée à quatre de ses prédécesseurs, parfois sur fond de polémiques : il s’agit en l’occurrence de Theodore Roosevelt en 1906, Woodrow Wilson en 1919, Jimmy Carter en 2002. Enfin, de la bête noire du milliardaire républicain, le flamboyant Barack Obama, en 2009.

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Syrie – Nouveau Parlement : entre inquiétude et espoir

09. Oktober 2025 um 14:11

Après un demi-siècle du règne de triste mémoire du clan Al-Assad et 14 ans de guerre civile en Syrie, le nouveau Parlement pourrait impulser la transition démocratique. Et ce, dans un pays où les plaies du passé peinent à se cicatriser.

De toute évidence, les premiers résultats des élections législatives en Syrie n’ont pas été à la hauteur des attentes. Alors qu’un tiers des sièges reste encore à pourvoir— deux provinces du Nord-est de la Syrie, sous contrôle des Kurdes, ainsi que celle à majorité druze de Soueïda, dans le Sud, théâtre de récentes violences, ont été exclues du processus pour des raisons de sécurité-, le nouveau Parlement de l’ère post-Assad père et fils, fruit d’un processus de transition politique après la chute du régime de Bachar al-Assad, ne semble en rien refléter les caractéristiques de l’ancien Biled el-Chaam, un carrefour des civilisations millénaires qui abrite depuis la nuit des temps une population hétéroclite composée de minorités ethniques et confessionnelles diverses. A l’instar des Arabes sunnites, Kurdes sunnites, Alaouites, Chrétiens de diverses confessions, Druzes ou encore d’autres groupes comprenant les Arméniens, les Assyriens, les Turkmènes, les Ismaéliens ou encore les Yézidis.

Un Parlement déséquilibré

Selon les résultats officiels annoncés lundi 6 octobre, la nouvelle Assemblée compte une très faible proportion de femmes et de représentants des minorités. Ce qui renforce le sentiment d’exclusion des communautés minoritaires qui se considèrent de facto comme tenues à l’écart du processus de transition démocratique.

Un simple pressentiment ? Selon les résultats annoncés le 6 octobre 2025 par le porte-parole du Comité supérieur pour les élections à l’Assemblée du peuple syrien, Nawar Najma, les femmes ne représentent que 4 % des parlementaires. Tandis que les chrétiens obtiennent seulement deux sièges. Le seul candidat juif n’a pas été élu.

A cet égard, notons que les chrétiens représentent près de 10 % de la population. La majorité sunnite, qui constitue 74 % de la population, domine largement le paysage politique. Alors que les autres sectes musulmanes représentent 13 %.

« La composante chrétienne ne dispose que de deux sièges, une représentation faible au regard de sa proportion dans la population syrienne », a reconnu Nawar Najma. « La place des femmes dans ce Parlement ne reflète pas leur rôle dans la société syrienne ni dans la vie politique, économique et sociale », ajoute Mme Najma.

Rappelons d’autre part qu’entre 6 000 et 7 000 délégués se sont rendus dimanche 5 octobre dans 62 bureaux de vote répartis sur onze gouvernorats pour élire la nouvelle Assemblée législative syrienne. Celle-ci comptera 210 sièges. A ce jour, 119 ont été pourvus, soit 40 de moins que sous le régime d’Assad.

Selon la nouvelle loi électorale établie par le nouveau régime, les candidats doivent respecter certaines conditions : âge et nationalité conformes; absence d’appartenance au régime précédent (sauf défection pendant la guerre); non-affiliation aux forces de sécurité; et casier judiciaire vierge. D’autre part, 20 % du collège électoral doit être composé de femmes.

Inquiétudes

Mais, parmi les 210 sièges de l’Assemblée, 70 sont directement nommés par le président intérimaire, Ahmad al-Charaa, et 21 restent vacants. Ce qui limite la participation populaire et accroît le contrôle du pouvoir exécutif sur la composition du Parlement. D’ailleurs, plusieurs organisations de défense des droits humains, estimant que ce processus équivaut à une « nomination » décidée par l’homme fort de Damas, ont dénoncé les larges prérogatives qui lui sont accordées pour composer l’Assemblée, chargée de proposer et d’amender les lois, d’approuver les traités internationaux et d’adopter le budget de l’État.

Des conservateurs « modérés » au Parlement

Cela étant, et contrairement aux craintes initiales d’une forte présence de jihadistes radicaux proches d’Ahmad el-Chareh, la majorité des élus de la nouvelle Assemblée législative syrienne semble issue d’un courant conservateur modéré.

Ainsi, d’après la commission électorale, seuls 7 % des parlementaires sont des religieux. Tandis que médecins, ingénieurs, avocats, économistes et universitaires représentent chacun entre 10 et 17 % des sièges.

En somme, l’Assemblée reflète un mélange varié des différentes composantes de la société syrienne, sans présence notable d’extrémistes radicaux, d’ultrareligieux ou de salafistes.

« Ce protocole électoral a continué à réduire l’influence des islamistes radicaux au sein des structures de gouvernance syrienne », analyse Charles Lister, chercheur au Middle East Institute, basé à Washington.

Alors que le gouvernement intérimaire initial était dominé par le mouvement islamiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), « aucun des députés nouvellement élus n’est affilié à HTS et seuls quatre des 119 députés sont considérés comme des islamistes convaincus. Cela constitue un signe très encourageant d’une consolidation de la politique syrienne autour d’une base plus modérée et centriste », écrit-il dans sa newsletter Syria Weekly dédiée à la Syrie.

Au final, il est permis de penser que ces élections qui mettent un terme à plus de cinquante ans de règne du clan Al-Assad et à quatorze années de guerre civile, inaugureront une série d’élections véritablement représentatives. Toutefois, le risque demeure que le nouveau Parlement renforce surtout la légitimité du régime en place, au détriment d’une véritable transition démocratique. Croisons les doigts.

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Snapshot – Tozeur : Ces fours de potiers surgis de l’Antiquité

09. Oktober 2025 um 09:16

A Tozeur, le quartier des potiers est animé par une douzaine de familles qui y produisent les emblématiques briques pleines qui donnent son caractère à la capitale du Djerid.

Délogés du centre-ville il y a trente ans, les potiers ont été installés en périphérie de Tozeur et continuent à utiliser des fours dont l’origine antique est confirmée par des structures similaires visibles dans les vestiges de la Carthage punique.

Rustiques et techniquement efficaces, ces fours sont ainsi un héritage de l’Antiquité tunisienne. Chaque mois, on y produit des milliers de briques et de pavés qui sortent des mains expertes d’artisans qui possèdent un savoir-faire immémorial.

Lire aussi : Snapshot – Sud Tunisie : Depuis juin, on se baigne à Tamerza

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Prix Nobel de la Paix : le Comité fera-t-il le bon choix ?

07. Oktober 2025 um 14:43

Dans quelques jours, le Comité du Prix Nobel de la Paix dévoilera le nom du lauréat, homme ou femme, qui a contribué le plus à la promotion de la paix dans un monde où les élites au pouvoir en Occident et les maniaques génocidaires de Tel-Aviv font tout pour faire durer l’instabilité, la violence et la guerre.

Il y a seize ans, en octobre 2009, le Comité décernait son Prix Nobel de la Paix à Barack Obama, juste dix mois après son entrée à la Maison Blanche où il passa huit ans. Stupéfaction dans le monde. En dix mois, Barack Obama n’avait alors rien fait pour la paix, sinon le discours qu’il avait prononcé au Caire en juin 2009 où il promettait paix, stabilité, et prospérité au Moyen-Orient et dans le monde. Discours qui ne tarda pas à s’avérer creux, car, durant ses deux mandats il a fait tout le contraire de ce qu’il promettait. Obama a nourri activement l’instabilité, la violence et la guerre qui, jusqu’à ce jour met la région à feu et à sang.

Le Comité qui avait décerné le Prix Nobel de la Paix au premier président afro-américain de l’Amérique devait se sentir dans ses petits souliers lorsqu’il a entendu son lauréat se vanter à la fin de son second mandat d’avoir « bombardé sept pays musulmans ». Ses empreintes ensanglantent jusqu’à ce jour la Syrie et continuent de semer la pagaille en Libye…

Alors que le Comité Nobel tente d’oublier son faux-pas avec Obama, voilà qu’un autre président américain n’arrête pas de crier sur les toits son droit au Prix Nobel de la Paix puisqu’il est « un président de paix qui a arrêté sept guerres en quelques mois ». La dernière guerre qu’il vient d’arrêter est celle qui « dure depuis trois mille ans (sic) au Moyen-Orient », en référence à son « plan de paix » sous forme d’ultimatum à la résistance palestinienne.

Alors qu’Obama a raflé son Prix Nobel avant qu’il n’entreprenne aucun des bombardements dont il s’est vanté; Trump le réclame haut et fort alors qu’il est partie prenante dans la guerre génocidaire de Gaza, dans la guerre d’agression contre l’Iran, dans le prolongement de la guerre d’Ukraine, sans parler des préparatifs militaires contre le Venezuela et, encore une fois, contre l’Iran…

Pourquoi Trump est-il si obsédé par le Prix Nobel de la Paix ? Tout le monde sait que le président américain est d’une incohérence, d’une instabilité mentale et d’une confusion dans les idées peu communes. Mais il n’est pas fou au point de penser sérieusement qu’il mérite un tel honneur; alors qu’il est impliqué dans des guerres tarifaires et réelles un peu partout dans le monde.

Son problème est purement psychique. Il est hautement probable que si Obama ne l’avait pas eu, Trump n’en serait pas aussi obsédé. Car dans sa logique, si un président afro-américain a eu droit à cet honneur, a fortiori un président WASP (White Anglo-Saxon Protestant) comme lui devrait en bénéficier. D’où son obsession.

Evidemment la dernière chose à laquelle le Comité du Prix Nobel de la Paix puisse penser est de prendre en compte l’obsession du président américain. Le Comité a sans doute déjà choisi son lauréat(e). Bien que le monde soit déchiré par la guerre, il n’est pas difficile de trouver un vrai candidat, car il y a trop d’hommes et de femmes qui œuvrent réellement pour la paix et dénoncent vigoureusement les fauteurs de guerre.

Mais il y a une candidate qui, si elle est choisie, permettra au Comité Nobel de la Paix de surmonter son faux-pas avec Obama, de souligner son mépris des prétentions ridicules de l’actuel président américain et de faire applaudir son choix par des centaines de millions à travers le monde : Francesca Albanese, la rapporteuse spéciale des Nations Unies pour les territoires occupés.

Une voix qui s’est distinguée par sa vigoureuse dénonciation du génocide en cours et de ses soutiens en Occident. Un atout en sa faveur : elle est accusée d’antisémitisme et de soutien au terrorisme par les génocidaires.

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La chronique de Recherches internationales — Trump prix Nobel ?

07. Oktober 2025 um 12:22
Enis Coskun
Enis Coskun, ancien Secrétaire général et fondateur du Mouvement de la Paix de Turquie.

On parle de l’attribution du prix Nobel de la paix au président américain Trump. Est-ce possible ? Après tout, il a tant œuvré pour la paix ! Rappelons-nous. N’a-t-il pas manifesté sa volonté de rattacher le Canada aux États-Unis en tant que nouvel État fédéré ? N’a-t-il pas revendiqué le Groenland au Danemark ? N’a-t-il pas déclaré que le canal de Panama devrait être restitué aux USA ?

N’est-il pas, au prétexte de la sécurité d’Israël, au nom de son appui inconditionnel et de son principal pourvoyeur d’armes, complice du génocide commis à Gaza ? N’a-t-il pas tenu des propos ahurissants sur la transformation de l’enclave en complexe touristique et dans ce dessein Trump n’apporte-t-il pas son soutien à l’expulsion des Palestiniens de Gaza ?

Lors du sommet de l’OTAN de La Haye en juin 2025, n’a-t-il pas imposé aux États membres de l’Union européenne– même s’il n’a pas réussi à faire plier l’Espagne- l’augmentation de leurs dépenses de défense à hauteur de 5 % de leur PIB; contre 2 % par exemple pour la France à l’heure actuelle ?

A-t-il vraiment invité les Présidents d’Azerbaïdjan et d’Arménie à la Maison Blanche pour parachever l’accord de paix entre les parties ou bien pour ouvrir la voie à une domination politique, militaire et commerciale dans la région, et profiter des richesses de son sous-sol, notamment du pétrole ? N’a-t-il pas ainsi obtenu des droits exclusifs sur le développement du corridor de Zanguezour qui relie l’Azerbaïdjan aux Républiques d’Asie centrale, renforçant ainsi la position des États-Unis face à l’Iran, la Russie et la Chine ?

Sa rencontre avec Poutine en Alaska en vue de négocier un hypothétique échange de territoires et un accord de paix entre l’Ukraine et la Russie n’avait-elle pas pour véritable objectif, au mépris des intérêts mêmes de l’Ukraine, de tenter de battre en brèche les relations croissantes entre la Russie et la Chine concrétisées par le développement de l’Organisation de coopération de Shanghai, et de lui permettre de concentrer son action stratégique sur la Chine, principal rival économique et politique des États-Unis ?

N’a-t-il pas déclenché une guerre économique contre le monde entier, en particulier la Chine et les pays de l’Union européenne en augmentant les droits de douane à des niveaux exorbitants ?

Sous prétexte de lutte contre les narcotrafiquants, n’a-t-il pas envoyé une armada de guerre dans les eaux territoriales vénézuéliennes pour déstabiliser le gouvernement en place ? N’a-t-il pas au même moment rebaptisé le Département américain de la Défense en « Département de la Guerre », affichant ainsi au monde entier son amour de la paix ?

Non content de mobiliser l’armée à la frontière mexicaine pour stopper les migrants, n’a-t-il pas continué à ériger de hauts murs le long de la frontière ?

En pleine crise économique n’a-t-il pas déployé l’armée dans les rues de Washington pour mener la guerre contre ses propres concitoyens pauvres et sans abri ?

N’a-t-il pas envoyé des unités militaires dans les États américains gouvernés par l’opposition démocrate, sous prétexte d’y combattre la criminalité ?

Que pourrait faire de plus ce « faiseur de paix » pour prouver qu’il mérite ce prix ? On pourrait poursuivre l’énumération au risque de susciter la lassitude du lecteur. En vérité Trump poursuit avec détermination une politique de « faucon à l’intérieur, busard à l’extérieur ». Mais l’oiseau symbole de la paix n’est ni un busard ni un faucon, c’est la colombe rendue célèbre par Picasso. Or, Trump veut chasser cette colombe. Parmi les rabatteurs figurent certains chefs d’État qui appellent de leurs vœux l’attribution du Nobel de la paix à Trump. À la suite d’Israël, le Pakistan, le Cambodge, le Gabon, l’Azerbaïdjan et l’Arménie ont rejoint la « caravane ».

On ne peut évoquer les velléités de Trump et de ses soutiens pour l’obtention du Nobel de la paix sans se souvenir d’un précédent historique. Le 29 septembre 1938, le Premier ministre britannique Chamberlain, le Premier ministre français Daladier, le ministre italien des Affaires étrangères Galeazzo Ciano et Hitler signaient les accords de Munich qui entérinèrent l’occupation par l’Allemagne de la région des Sudètes, au sud de la Tchécoslovaquie. Les signataires prétendirent avoir sauvegardé la paix au mépris des nombreuses critiques et mises en garde sur l’expansionnisme hitlérien. Moins d’un an après ces accords, le 1er septembre 1939, Hitler attaquait la Pologne, déclenchant la guerre la plus sanglante de l’Histoire.

Douze parlementaires suédois proposèrent alors la candidature de Chamberlain au prix Nobel de la paix au nom de ce « succès ». En revanche, l’un des membres antifascistes du parlement suédois, le député Erik Brandt, adressait le 27 janvier 1939 une lettre au Comité Nobel de la Paix par laquelle il proposait, par pure dérision, la candidature de Hitler. Dans sa lettre, Brandt écrivit : « Avant tout, après la Bible qui est peut-être la plus grande et la plus répandue œuvre littéraire du monde, c’est grâce à son amour pour la paix et à ses succès décrits dans son célèbre livre Mein Kampf… qu’il mériterait vraiment le Prix de la Paix. »

Les sarcasmes de Brandt eurent un large écho dans le monde entier. Bien entendu les nazis accueillirent avec joie cette proposition, car pour eux Hitler était « digne » du Prix Nobel de la Paix. A contrario, certains milieux, n’ayant pas saisi le caractère satirique de la lettre, l’avaient vivement rejetée. Brandt, par une lettre envoyée au Comité norvégien du Prix Nobel de la Paix la veille de l’annonce officielle des candidats, le 1er février 1939, informa qu’il retirait sa proposition. Il semble que le Comité ait compris le message : en 1939 le Prix Nobel de la Paix n’a pas été décerné. La rancune d’Hitler ne se fit pas attendre longtemps : le 9 avril 1940 il envahissait la Norvège.

Au cours du XXe siècle plusieurs présidents et hommes politiques américains ont obtenu le prix Nobel de la Paix. Deux d’entre eux retiennent une attention particulière : le premier est Wilson. Il est l’auteur des principes qui ont permis aux États-Unis de développer leur suprématie sur la scène internationale et de forger les ressorts de la « Pax americana ». Ils ont servi de base intellectuelle au Traité de Sèvres de 1918 qui permit le partage du territoire de la Turquie entre les pays occidentaux. Le second est le général Marshall, l’un des bâtisseurs du « rideau de fer » de la guerre froide et d’un Plan d’aide économique prétendument désintéressé aux pays européens à l’issue de la Seconde Guerre mondiale.

Si, à première vue, la proposition d’attribuer le Nobel de la Paix à Trump pouvait s’apparenter à une plaisanterie, à y regarder de plus près elle apparaît répugnante et effrayante. Cette sidérante proposition est lourde de significations sur les menaces qui pèsent sur la paix dans le monde. Elle exprime le visage barbare et tyrannique de l’impérialisme, de la montée de l’extrême droite et de l’impuissance du droit international.

L’attribution du prix à Trump romprait avec l’esprit même du Prix Nobel de la Paix.

Le Comité Nobel ne doit pas céder aux sirènes de l’impérialisme. Il doit choisir parmi les personnalités qui ont véritablement lutté pour la paix et consacré leur vie à cette cause.

 

Cette chronique est réalisée en partenariat rédactionnel avec la revue Recherches internationales à laquelle collaborent de nombreux universitaires ou chercheurs et qui a pour champ d’analyse les grandes questions qui bouleversent le monde aujourd’hui, les enjeux de la mondialisation, les luttes de solidarité qui se nouent et apparaissent de plus en plus indissociables de ce qui se passe dans chaque pays.

Site : http://www.recherches-internationales.fr/

https://shs.cairn.info/revue-recherches-internationales?lang=fr 

Mail : recherinter@paul-langevin.fr     6, av. Mathurin Moreau; 75167 Paris Cedex 19

Abonnements 4 numéros par an : 55 Euros, Étranger 75 Euros

 

Enis Coskun,

Ancien Secrétaire général et fondateur du Mouvement de la Paix de Turquie

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Le Maroc et le risque de rupture

06. Oktober 2025 um 09:54

Le Royaume du Maroc est sous tension, depuis qu’un mouvement générationnel s’est lancé dans un cycle de manifestations à répétition dans plusieurs villes du pays. Si le collectif GenZ 212 demande de meilleurs services publics (de santé et d’éducation) et la démission du gouvernement, la mobilisation plonge ses racines dans les maux d’une société profondément inégalitaire, dont le pouvoir politique semble déconnecté. En cela, cet évènement qui n’est pas sans faire écho aux soulèvements des sociétés civiles arabes de 2011, intervient au moment où le bilan du règne de Mohammed VI se pose avec acuité.

En 1999, l’arrivée au pouvoir de Mohammed VI au Maroc coïncide avec une modernisation du pays : lancement de grands projets d’infrastructures; implantation de nouvelles activités industrielles; obtention d’un « statut d’État avancé » auprès de l’Union européenne; réformes à caractère social (le nouveau Code de la famille de 2004 améliore le statut des femmes en autorisant le mariage sans consentement des parents ou en limitant la polygamie); et politique (sur le plan du pluralisme et de la liberté d’expression).

L’écho historique du mouvement

Dans la période de 2005-2012, la croissance du PIB s’est appuyée sur une consommation intérieure soutenue par l’émergence d’une classe moyenne. Celle-ci ne s’est pas accompagnée d’une baisse sensible de la pauvreté, ni du taux d’analphabétisme. De profondes inégalités sociales perdurent dans une société marocaine gangrenée à tous les niveaux par le fléau de la corruption. Alors que seule une petite minorité proche du pouvoir a bénéficié de la libéralisation/privatisation de l’économie.

Ainsi, les maux de la société marocaine ont nourri la vague de contestations sociales et politiques portée par le « Mouvement du 20 février ». Né dans le contexte du soulèvement des peuples arabes en 2011, ce mouvement n’a pas épargné l’entourage du roi. Cette transgression, exprimée dans la volonté de « moraliser la vie publique », marque un premier point de rupture. Le souverain y répond habilement par une réforme constitutionnelle, dont la principale innovation est la désignation d’un Premier ministre issu de la formation politique arrivée en première position lors des élections législatives.

La perspective d’une monarchie parlementaire au Maroc est entrouverte… à terme. Outre la question de la séparation des pouvoirs, des avancées sont à noter sur le plan de la reconnaissance constitutionnelle des droits fondamentaux des sujets du Royaume : la présomption d’innocence; la lutte contre les discriminations; l’égalité entre homme et femme; la liberté d’opinion; le droit d’accès à l’information; le berbère comme seconde langue officielle. Toutefois, les pouvoirs régaliens restent dans les mains du roi, clef de voûte du système.

Un mouvement reflet d’une tension politique

Le mouvement est une réaction salutaire à l’inégalité structurelle (sociale et territoriale), à la corruption systémique et à la captation des richesses nationales par une petite minorité dont les pratiques prédatrices nourrissent la défaillance de secteurs aussi essentiels que la santé et l’éducation. Si cette réaction est portée et incarnée par la jeunesse, c’est parce qu’elle subit ces défaillances, tout en étant confrontée à l’absence de réelle mobilité sociale sur fond de chômage de masse.

Si pour l’instant, cette jeunesse engagée évite la confrontation frontale avec le roi, la part de responsabilité de ce dernier dans les maux de la société marocaine est indéniable. Sa fonction de garant de l’unité nationale devrait le conduire à intervenir, au moment où le sentiment de sa déconnexion avec son propre peuple ne cesse de croître. Outre la problématique de son train de vie, son choix stratégique de nouer une alliance stratégique avec Israël vient symboliser cette déconnexion avec l’attachement populaire à la cause palestinienne. Le port du keffieh par de nombreux jeunes manifestants n’est pas anecdotique : il symbolise ici un risque de rupture avec le pouvoir.

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Djerba : La beauté mystique de la mosquée Sidi Yati

06. Oktober 2025 um 09:01

Lorsqu’ils le peuvent, les visiteurs de l’île de Djerba ne manquent pas de visiter la mosquée côtière de Sidi Yati, un sanctuaire édifié au dixième siècle, non loin de Guellala, au sud de l’île.

Aujourd’hui désaffectée, cette mosquée qui surplombe la mer, surprend par l’aura mystique qui s’en dégage ainsi que son architecture dépouillée et la chaux blanche qui recouvre ses murs.

Dédiée au cheikh Yati El Mistawi, cette mosquée ibadite a comme plusieurs autres servi de tour de guet et s’insère dans un réseau défensif côtier qui évoque les ribats.

Construit au-dessus d’un promontoire, ouvert sur la mer, ce monument reçoit beaucoup de visiteurs autant attirés par le magnétisme du lieu que par la découverte d’un édifice historique témoignant de la tradition ibadite.

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Plan de paix américain : le « oui, mais » du Hamas

04. Oktober 2025 um 12:38

Le Hamas s’est dit prêt à négocier en vue de la libération des otages et de la fin de la guerre, mais n’a pas mentionné son désarmement.

Analyse.

 

 

Alors que le monde entier, y compris Moscou, Pékin ou encore l’Onu et la quasi-totalité du monde arabe et des pays musulmans, applaudissait à deux mains le plan de paix américain pour Gaza, le Hamas avait-il d’autre choix que de brandir le drapeau blanc ? Et ce, d’autant plus que l’Égypte, la Jordanie, l’Arabie saoudite, le Qatar, les Émirats arabes unis, la Turquie, l’Indonésie et le Pakistan ont salué, dans un communiqué commun, « le rôle du président américain et ses efforts sincères visant à mettre fin à la guerre à Gaza », tout en affirmant « leur volonté de s’engager de manière positive et constructive avec les États-Unis et les parties prenantes afin de finaliser l’accord et d’assurer sa mise en œuvre ».

 

Ainsi, avant même la date limite du dimanche 5 octobre à minuit fixée par Donald Trump pour que le mouvement islamiste palestinien accepte son plan, sinon « l’enfer se déchaînera comme jamais contre le Hamas », a-t-il prévenu sur son réseau Truth Social, le Hamas s’est fendu, vendredi 3 octobre, d’un communiqué très politique, plein de sous-entendus pour annoncer qu’il accepte de négocier en vue de la libération des otages israéliens mais sans mentionner son désarmement.

 

Satisfecit américain

Réaction immédiate du président américain qui a salué cette décision en jugeant dans une vidéo diffusée vendredi que le mouvement islamiste « était prêt pour une paix durable », ajoutant que l’Etat hébreu « doit arrêter immédiatement le bombardement de Gaza ». Avant de conclure, euphorique : « C’est un grand jour spécial, sans doute sans précédent ».

 

« D’après la déclaration que vient de publier le Hamas, je pense qu’ils sont prêts pour une paix durable. Israël doit immédiatement cesser les bombardements sur Gaza afin que nous puissions libérer les otages rapidement et en toute sécurité ! Pour l’instant, cela est beaucoup trop dangereux. Nous sommes déjà en train de discuter des détails à régler. Il ne s’agit pas seulement de Gaza, mais de la paix tant attendue au Moyen-Orient», a-t-il écrit sur son réseau Truth Social.

 

Le « oui, mais » du Hamas

Rappelons que dans son communiqué publié hier vendredi, le Hamas a annoncé son accord « pour la libération de tous les prisonniers de l’occupation – les vivants et les dépouilles – selon la formule d’échange incluse dans la proposition du président Trump », en référence aux prisonniers palestiniens devant être libérés en échange des otages retenus à Gaza ; ajoutant « être prêt à des négociations immédiates » pour discuter des « détails » de la libération des otages.

 

D’autre part, le Hamas réitère son accord pour confier l’administration de Gaza à un organisme palestinien indépendant « sur la base d’un consensus national palestinien et bénéficiant du soutien des pays arabes et islamiques ».

 

Enfin, le mouvement islamiste ajoute qu’il « appréciait les efforts arabes, musulmans et internationaux, ainsi que les efforts du président américain Donald Trump, appelant à la fin de la guerre dans la bande de Gaza, à l’échange de prisonniers [et] à l’entrée immédiate de l’aide ».

 

Toutefois, le Hamas n’a pas précisé s’il accepte de se désarmer, une demande d’Israël et des États-Unis qu’il a déjà rejetée.

 

Mais quelles sont ces conditions posées par le Hamas ? Si, dans sa déclaration, le groupe armé palestinien a affirmé sa volonté de libérer les 48 otages restants − dont seulement vingt seraient encore en vie −, il a également exigé des engagements plus fermes de la part d’Israël sur son retrait militaire et une discussion sur son rôle dans un futur État palestinien unifié…

 

Reddition ?

Reste la question principale : le Hamas est-il disposé à rendre les armes en contrepartie de l’offre d’amnistie pour ses membres s’engageant à « coexister » pacifiquement avec Israël ?

 

Largement affaibli depuis l’assassinat par Israël de plusieurs de ses leaders, dont le chef Yahya Sinouar, ainsi que son frère et successeur Mohammed Sinouar, et ne pouvant plus compter sur le soutien de ses alliés historiques dans la région, l’Iran et le Hezbollah libanais, eux aussi mis à mal, le Hamas serait probablement acculé à accepter, la mort dans l’âme, de se plier au diktat américain.

 

« Dans un premier temps, le plan demandait au Hamas de renoncer à ses armes offensives, c’est-à-dire une destruction des tunnels d’attaques et des armes lourdes comme les roquettes et les mortiers. Désormais, ce qui est demandé par Israël, c’est un désarmement total, comprenant également les kalachnikovs par exemple. Pour le Hamas, cela reviendrait à une reddition », explique un expert militaire.

 

Une éventuelle reddition qui enterrerait l’idée même d’une solution à deux États puisque le plan américain sépare la bande de Gaza de la Cisjordanie occupée, avec de surcroît une gouvernance étrangère chapeautée par le sulfureux Tony Blair.

Les accords Sykes-Picot remis à jour dans le contexte de la Pax hebraïca ?

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Nostalgies : Personne n’a oublié le Capt’ain Swing !

04. Oktober 2025 um 10:28

Comme il était aussi trappeur, Capt’ain Swing est vite devenu aussi populaire que Blek le Roc. Ses aventures ont commencé à paraître en juillet 1966 et avaient vite fait de cartonner.

Accompagné de ses acolytes Hibou Lugubre et Mister Bluff, Swing était le chef des Loups de l’Ontario qui se battaient pour l’indépendance.

Cette deuxième similitude avec le Grand Blek avait contribué à la popularité du Capt’ain Swing.

Par ailleurs, les lecteurs de ce magazine illustré appréciaient beaucoup les aventures de Puma Noir, le catcheur séminole aux mille bottes secrètes. Cette série captivante paraissait en deuxième partie de la publication.

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Anniversaire : Les 105 ans du Club Africain

04. Oktober 2025 um 10:12

Fondé le 4 octobre 1920, le Club Africain célèbre aujourd’hui son anniversaire et 105 ans au service du sport et de la culture.

Nous l’avons presque oublié mais à ses débuts, l’association sportive née à Bab Djedid animait une troupe de théâtre et avait fortement participé à la fondation de la Rachidia, l’Institut de musique tunisienne.

Le Club Africain peut aujourd’hui se prévaloir d’un bilan sportif éloquent et de sa vocation de pépinière de talents dans plusieurs disciplines.

Équipe enthousiaste, soutenue par un public présent dans toutes les régions de Tunisie et aussi dans plusieurs pays étrangers, le Club Africain poursuit son aventure sportive, finit toujours par dépasser les écueils et milite inlassablement pour le sport.

Bon anniversaire à la grande famille clubiste et tous nos vœux de succès.

Lire aussi :

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Une page d’histoire : Qui était Richard Wood, consul britannique en Tunisie ?

03. Oktober 2025 um 10:43

M’étant retrouvé devant un portrait de Sir Richard Wood – une peinture à l’huile réalisée en 1877 par un artiste dont seules les initiales L.M sont connues -, je me suis souvenu que cet homme qui fut un consul général britannique à Tunis, était aussi le premier à avoir habité l’actuelle résidence des ambassadeurs du Royaume-Uni en Tunisie.

Ce tableau a longtemps accompagné Richard Wood. Réalisé deux ans avant son départ de Tunis, il le suivit à Nice puis à Livourne où il a vécu après sa retraite. À sa mort en 1900 à Bagni di Lucca en Toscane, ses héritiers se transmirent ce portrait et finirent en 1957, par l’offrir aux ambassadeurs britanniques à Tunis pour que le tableau retrouve son berceau et peut-être son emplacement original dans la salle à manger du palais Ben Ayed à la Marsa.

Aujourd’hui, près d’un siècle et demi après, l’œuvre est toujours sur les murs ornés de céramiques de la résidence. Mystérieux et profond, le regard de Richard Wood est toujours bien présent, nimbé d’un halo de lumière et semblant réfléchir au temps imperturbable et rêver aux nombreux étés à La Goulette qu’il passa en famille après sa retraite.

[Né en 1806, décédé en 1900, Richard Wood était un diplomate britannique qui après des missions à Istanbul et Damas fut consul à Tunis de 1855 à 1879.

La carrière de Wood s’étendit sur plus de quarante ans alors que l’ Empire ottoman était en déclin et que les Britanniques gagnaient en puissance au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

Parlant couramment le turc, le français, le grec et l’italien, Wood quitta la Syrie où il se trouvait en mission, pour occuper le poste de consul britannique à Tunis . Il resta consul général dans la Régence de Tunis jusqu’en 1879.

Peu après son arrivée, Wood persuada le bey de lui accorder comme résidence une maison inachevée à La Marsa , près de Carthage, abandonnée par le trésorier Mahmoud Ben Ayed en fuite, et de financer son achèvement selon ses plans. Connue sous le nom de Bordj Ben Ayed, cette demeure se dresse sur un terrain d’environ six hectares et constitue toujours la résidence des ambassadeurs britanniques en Tunisie].

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De Katmandou à Rabat, la génération Z exprime le ras-le-bol de la jeunesse marocaine

02. Oktober 2025 um 11:03

Deux personnes ont perdu la vie, hier mercredi, suite aux violences qui se sont se produites en marge de protestations pacifiques au Maroc. Mais, que se passe-t-il au royaume chérifien, l’un des rares pays du Maghreb jusqu’à ce jour épargné par la lame de fond du Printemps arabe ?

« Liberté, dignité, justice sociale», « Des stades gigantesques, mais pas d’éducation », « Les hôpitaux avant la Coupe du monde » … Tels sont les slogans soulevés depuis la semaine écoulée par les manifestants de la génération Z. Lesquels sont descendus dans la rue dans plusieurs villes du Maroc notamment Rabat, Casablanca, Tanger, Agadir ou encore  Marrakech pour exprimer le ras-le-bol de la jeunesse marocaine excédée par la montée des inégalités et le manque de perspectives et afin de dénoncer la détérioration du service public. Enfin, pour réclamer notamment un meilleur système de santé et une éducation de qualité, tout en dénonçant la corruption qui gangrène les institutions.

Alors que Rabat consacre des budgets jugés colossaux à l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations, en décembre, et à la Coupe du monde, prévue en 2030. A savoir qu’au total, 9,5 milliards de dirhams (environ 890 millions d’euros) sont alloués à la rénovation de six stades. Tandis que 5 milliards de dirhams (environ 469 millions d’euros) contribuent à la construction du Grand Stade de Casablanca.

Le tout dans un pays rongé par une sourde inquiétude sur l’avenir du royaume. Et ce, en raison de la santé du roi Mohammed VI et la lutte secrète au sein du Makhzen entre le jeune héritier du trône, le prince Moulay El Hassan, le fils aîné du roi Mohammed VI (22 ans) et son oncle Moulay Rachid.

Une jeunesse libre

Ainsi, depuis le 28 septembre, le Maroc vit au rythme de manifestations d’une rare ampleur dans le pays. Des milliers de jeunes ont répondu aux appels à manifester, lancés surtout sur les réseaux sociaux. Sachant que les protestations ont été coordonnées par un collectif baptisé « Gen Z 212 », en référence à la génération Z et à l’indicatif téléphonique du pays (212). En référence à des mouvements similaires qui secouent d’autres pays comme le Népal ou Madagascar.

Avec plus de 120 000 membres sur sa plateforme, contre 1 000 à son lancement, le collectif s’est imposé en quelques jours comme le porte-voix d’une génération exaspérée. Son logo, « Gen Z » en lettres massives traversé d’une étoile rouge, rappel du drapeau marocain, s’affiche désormais sur de nombreuses publications sur les réseaux sociaux.

« Nous n’appartenons à aucun parti, ni mouvement politique. Nous sommes une jeunesse libre. Notre voix est indépendante. Notre seule revendication est la dignité et les droits légitimes pour chaque citoyen ».

Une jeunesse à laquelle le Premier ministre Aziz Akhannouch avait promis un million d’emplois en cinq ans, soit 200 000 par an. Mais les programmes d’aide à l’emploi n’ont pas suivi. Le taux de chômage reste élevé : il atteignait 13,3 % en 2024. Mais surtout il était de 36,7 % chez les jeunes de 15 à 24 ans, 19,6 % chez les diplômés et 19,4 % chez les femmes.

Les raisins de la colère

Et c’est la mort suspecte de huit femmes enceintes, en août, à la suite d’accouchements par césarienne à l’hôpital public Hassan-II d’Agadir qui a mis le feu aux poudres. Car ce scandale sanitaire illustre la déliquescence du service public et renforce l’image d’un pays à deux vitesses, où l’accès aux soins reste profondément inégal. Ainsi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) souligne que le Maroc ne dispose que de 7,7 professionnels de santé pour 10 000 habitants. Un chiffre largement en dessous des recommandations de l’agence onusienne.

« Ce drame a été l’élément déclencheur des protestations, révélant un système d’alerte et d’action complètement grippé, entre une médecine publique en crise face à un secteur privé réservé aux plus aisés », analyse Mehdi Alioua, sociologue à Sciences Po Rabat-UIR. « Ce parallèle a touché beaucoup de jeunes,. D’autant qu’ils voient l’État injecter des milliards dans les stades, alors qu’eux-mêmes, même diplômés, n’ont aucune perspective de vivre dignement », a-t-il encore ajouté.

Quid de la génération Z ?

Rappelons enfin que la génération Z aura offert un sérieux démenti au cliché selon lequel elle serait apathique et peu intéressée par la politique.

En effet, cette colère sociale, portée par une jeunesse marocaine connectée et révoltée contre les inégalités, s’inscrit dans un mouvement transfrontalier qui a déjà touché plusieurs pays d’Asie ces derniers mois comme au Népal début septembre où le gouvernement a été balayé en quelques jours, aux Philippines ou encore en Indonésie. Avant cela, le Bangladesh, le Sri Lanka mais aussi le Kenya avaient connu des mouvements similaires.

Pour Ketakandriana Rafitoson, enseignante-chercheure en Science politique à l’Université catholique de Madagascar, « ce mouvement est avant tout inédit par sa forme profondément horizontale, spontanée et décentralisée. Contrairement aux mobilisations du passé portées ou récupérées par des partis politiques, des syndicats ou des figures charismatiques, celle-ci est née d’une indignation collective organique, principalement dans des espaces numériques, et s’est structurée sans leader unique ».

Et de conclure : « Cela lui donne une puissance symbolique nouvelle, car elle ne répond pas à une logique de conquête du pouvoir, mais à un impératif existentiel, celui de réclamer un avenir vivable ».

Toutefois,  les mouvements de la génération Z qui ont déjà démontré leur capacité à faire bouger les lignes en faisant tomber des gouvernements- comme ce fût le cas au Népal- restent vulnérables à la récupération politique. Le principal défi consiste à transformer l’expression de la colère en une véritable stratégie. Tout en évitant d’être happé par des partis traditionnels. L’enjeu est de taille.

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Mémoire : Lamine Bey, cet oublié de notre histoire contemporaine

01. Oktober 2025 um 09:38

La date du 30 septembre correspond à un anniversaire que la plupart d’entre nous, avons oublié. En 1962, à cette date s’éteignait Lamine Bey qui, désormais repose au cimetière Sidi Abdelaziz, à la Marsa.

Sans hésitation, fort de nombreuses lectures et de dizaines de témoignages, j’affirme avec beaucoup d’autres, que Lamine Bey fut un grand homme qui a mérité de la Tunisie et devrait être entouré de l’auréole de notre reconnaissance.

L’année dernière, soixante ans après sa disparition, j’avais écrit un plaidoyer peut-être bref voire lapidaire mais dont je confirme chaque mot honorant la mémoire du dernier bey husseinite.

« Nous parlons de plus en plus de devoir de mémoire et honorons les grands de notre passé proche en donnant leur nom à des rues et des avenues.

Récemment, Moncef Bey ou Tahar Ben Ammar voyaient des artères dédiées à leur mémoire alors que pratiquement tous les compagnons de route de Bourguiba ont connu le même honneur posthume.

Le grand oublié de ces remémorations reste Lamine Bey dont la mémoire et l’apport à la nation tunisienne continuent à être relativisés voire occultés.

Souverain régnant à l’Indépendance, Lamine Bey a été détrôné par la République qui s’est ensuite acharnée sur lui et sa famille.

Ce péché originel de la République tunisienne n’a jamais été véritablement interrogé. Qu’est-ce qui avait poussé le pouvoir de l’époque à s’acharner sur le dernier bey régnant?

Pourquoi soixante ans après les faits garde-t-on Lamine Bey sous le boisseau alors que sa sépulture et sa mémoire méritent d’être honorées?

Ce bey n’était ni plus ni moins patriote que tous les Tunisiens de son époque. Discret, il a aussi su mener les négociations pour l’indépendance sans avoir l’air d’y toucher en donnant son aval à tous les négociateurs.

Il appartient aux historiens de rétablir ce bey dans ses droits et à nous tous de redécouvrir son rôle dans le mouvement national tunisien.

Et peut-être qu’un jour prochain, une avenue Lamine Bey permettra de rendre l’hommage qu’il mérite à ce dernier bey husseinite ».

J’ajouterai que la balle est clairement dans le camp des historiens. Car le règne d’une quinzaine d’années de Lamine Bey, reste un angle aveugle dans notre histoire contemporaine. Un interdit tacite pèse depuis 1957 sur sa vie et son œuvre et seules de trop rares études ont abordé ces pages d’histoire en regard de ce qu’a pu apporter Lamine Bey.

De fait, cette occultation incarne absolument nos contentieux avec notre propre histoire et notre propension à l’oubli. Alors qu’ailleurs s’épanouit le phénomène de la cancel culture, nous en sommes encore à nous réapproprier notre propre histoire.

A bien y regarder, les pouvoirs successifs en Tunisie, ont bel et bien pratiqué une forme de cancel culture et toujours tenté d’effacer ce qui les avait précédés. Ces dénis de mémoire sont troublants et répétitifs : Bouguiba persécutant Lamine Bey, Ben Ali effaçant Bourguiba, Ennahdha face à l’héritage destourien.

Non qu’il faille instituer des réflexes révisionnistes, plutôt sortir des occultations et des stratégies de l’effacement. Depuis l’Indépendance et la République, tant de différences ont été gommées jusqu’à aboutir à un legs monochrome d’où ont été évacuées les communautés minoritaires et les actifs de ceux qui tenaient les rênes avant ceux qui leur ont succédé.

Il en a résulté une profonde amnésie et des liens distendus avec une histoire immédiate qui ne cesse se défaire à l’aune du volatile instant présent.

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Snapshot – La Marsa : El Abdellia, ce monument qui ne sert à presque rien

01. Oktober 2025 um 09:21

Datant de la lointaine époque hafside, le palais El Abdellia est non seulement l’un des plus importants monuments de la Marsa mais aussi l’unique édifice du onzième siècle demeuré en l’état.

Mine d’or pour les chercheurs, palais ayant connu plusieurs époques, El Abdellia est d’une beauté et d’un dépouillement incomparables dans l’architecture palatiale tunisienne.

Censé accueillir un centre culturel international relevant du ministère des Affaires culturelles, ce palais n’a en réalité aucune activité publique ni calendrier d’événements. Ainsi, il reste techniquement fermé et ne reçoit presque pas de visiteurs.

Sans la municipalité de la Marsa, les espaces verts du palais seraient en friche alors que l’ensemble pourrait à merveille être reconverti en musée.

Jusqu’à quand ce palais sera-t-il délaissé par ceux qui en ont la gestion ? Une question pour le moment sans réponse.

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Snapshot – Sfax : La mosquée des Cent mètres et son écrin de béton

27. September 2025 um 10:45

Notre photo montre l’une des mosquées les plus surprenantes et inattendues de Tunisie. Elle se trouve non loin de Bab Diwan, en haut d’un immeuble de style Reconstruction, édifié après les bombardements britanniques sur Sfax, durant la Campagne de Tunisie en 1942 et 1943.

Ce style architectural se caractérise par l’emploi du béton, la symétrie des décors et leur rapport étriqué à la lumière.

À Sfax, cette mosquée se trouve sur la fameuse allée des Cent mètres, une partie de la ville, totalement reconstruite après-guerre et qui relie la médina aux quartiers européens.

Sa situation en haut d’un immeuble, sa silhouette intégrée et le style de son minaret font de cette mosquée un exemple unique en Tunisie.

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Patrimoine : La beauté renaissante du Palazzo Disegni

27. September 2025 um 08:45

À sa manière, cette photographie de l’artiste visuel Emin Bousofara souligne et la splendeur du Palazzo Disegni et la grande qualité de la restauration qui vient d’y être entreprise par la Banque internationale arabe de Tunisie ( BIAT ).

La restauration de l’immeuble Disegni est d’autant plus à saluer qu’elle a été réalisée dans les règles de l’art et avec un soin remarquable.

C’est à la rue Radhia Haddad, derrière le Palmarium et le Théâtre municipal que se trouve le splendide « palazzo » Disegni.

Réalisé par l’architecte Auguste Peters, cet immeuble date de 1908 et se caractérise par son style éclectique et la décoration de ses façades.

Pourvu d’une galerie à colonnes à l’étage supérieur et d’arcades vénitiennes sur les autres niveaux, cet édifice, avec ses baies et balcons, dégage délicatesse et majesté sans qu’on puisse clairement le relier à une tendance architecturale.

Ce caractère unique des façades conjugué avec les céramiques et le fer forgé de la cage d’escalier donne à cet édifice sa touche admirable et son équilibre subtil. Joyau architectural au charme vénitien, ce « palazzo » du début du vingtième siècle demeure unique en son genre.

Pour l’anecdote, c’est le terme italien « palazzo » (il signifie « immeuble ») qui a donné notre terme dialectal « balass » qui désigne toute sorte d’immeubles.

Lire aussi: Le nouveau bijou du centre-ville de Tunis

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Alors que tous les yeux sont tournés vers l’Hôtel du Lac, la villa Yvonne en démolition

26. September 2025 um 09:37

Que se passe-t-il à la villa Yvonne, un édifice emblématique de la rue du Luxembourg, dans le quartier du Passage ?

Ayant changé de mains depuis quelques années, cette propriété à la beauté mystérieuse vient de perdre un pan entier de son mur.

Est-ce un incendie qui a ravagé cette aile ? Certains l’affirment alors que d’autres évoquent une démolition volontaire et d’autres encore, un effondrement.

Le fait est que, comme le montrent nos photos, l’édifice est clairement entamé et continue à menacer ruine. Quels enjeux se cachent derrière ces derniers événements ? Quelle est au juste la volonté des nouveaux propriétaires : comptent-ils restaurer ou cherchent-ils à démolir ?

Autant de questions qui pour le moment, restent sans réponse en attendant d’y voir plus clair dans le devenir de cette maison édifiée en 1913.

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A Tunis, dans les pas de Claudia Cardinale : Entre Foyer du Combattant et École Cambon

25. September 2025 um 09:29

Marcher dans l’ombre vive de Claudia Cardinale. À la recherche de ses traces dans Tunis, la ville où elle est née en 1938 et a grandi jusqu’à sa découverte du cinéma italien et français.

Je me trouve sur le seuil du Foyer du Combattant, devant l’immeuble où la belle Claudia a vu le jour. Je prends des photos et me demande dans lequel des trois immeubles de cette cité d’habitations à loyers modérés est née la star éteinte à l’âge vénérable de 87 ans.

Un habitant actuel de la cité surprend mon manège et me demande pourquoi je prends des photos. Habitué de ce genre de situations, j’ai appris à les désamorcer en douceur, en valorisant mon interlocuteur à qui je demande son prénom après lui avoir affirmé qu’il tombait du ciel.

Imed connaît bien sûr la relation de Claudia Cardinale avec ces immeubles des années trente. Habitant ici depuis 1964, il a même vu la comédienne visiter les lieux à plusieurs reprises et aussi un appartement en particulier, au rez-de-chaussée de l’édifice central de la cité.

Je suis Imed jusqu’à une porte à la couleur claire et l’écoute me raconter les belles heures d’un édifice où ne vivaient que des anciens combattants de la Première guerre mondiale dont les veuves ont ensuite hanté la cité. Selon lui, tout a changé ces dernières décennies : il me montre le balcon fleuri de son appartement à l’étage et me montre aussi une autre porte, désormais condamnée, dont on a longtemps cru qu’elle ouvrait sur l’appartement de la famille Cardinale.

Comme il doit promener son chien, Imed me laisse à mes fantômes et s’en va tenant en laisse son toutou qui lui obéit au doigt et à l’œil. Je ne tarde pas à partir à mon tour non sans avoir humé le génie des lieux et traversé l’enfilade de couloirs qui font communiquer les immeubles entre eux.

Rue de Marseille. Les Cardinale ont aussi vécu dans cette rue où ils avaient de la famille et s’étaient réfugiés durant les bombardements de novembre 1942. Ils iront ensuite s’installer au quartier banlieusard d’Aéroport où ils avaient de la famille et y resteront jusqu’à la fin de la guerre et la libération de Tunis par les Alliés.

Je photographie l’immeuble où la diva a vécu et je continue à arpenter la rue jusqu’à l’école Paul Cambon où Claudia Cardinale a étudié. Aujourd’hui, l’édifice aux touches arabisantes accueille le lycée de la rue de Marseille mais j’y retrouve l’écho lointain de la jeune adolescente sicilienne qui rêvait déjà au cinéma.

Quelques clichés de la façade et je repars, mes pas dans ceux de Claudia et mon esprit entre les films de Sergio Leone et ceux de Werner Herzog. Irais-je jusqu’à la Goulette pour y retrouver les mânes du grand-père de Claudia et le souvenir des barques qu’il construisait dans son atelier d’armateur ? Je ne crois pas même s’il le faudrait ne serait-ce que pour sacrifier aux légendes urbaines qui fusent de toutes parts.

Foyer du Combattant (Crédit : Hatem Bourial)
(Crédit : Hatem Bourial)
École Paul Cambon (Crédit photo : Hatem Bourial)
Rue de Marseille (Crédit photo : Hatem Bourial)

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