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Présidentielle 2028 : et si Trump appliquait la bonne vieille recette de Poutine ?

07. August 2025 um 11:46

Vu que la Constitution américaine l’empêche de briguer un troisième mandat, Donald Trump pourrait être tenté de contourner le texte fondateur par une entourloupette … à la russe.

Et si Donald Trump cherchait à s’inspirer du scénario russe pour rester quatre années supplémentaires au pouvoir, bien que la Constitution américaine soit claire sur ce sujet : personne ne peut exercer plus de deux mandats à la tête du pays (qu’ils soient consécutifs ou non), en vertu du 22ème amendement, adopté par le Congrès le 21 mars 1947 et entré en vigueur le 27 février 1951.

Ainsi, suivant l’exemple de Poutine, Donald Trump renoncerait à ses fonctions dans un premier temps, alors son vice-président, JD Vance, reprendrait automatiquement son poste, comme le stipule la Constitution. Mais si le nouveau président choisissait l’ancien comme vice-président, il pourrait ensuite démissionner, laissant alors la voie libre à Donald Trump qui reprendrait donc son poste à la Maison Blanche.

Scénario hollywoodien né de l’imagination d’un auteur déjanté ? Pas si sûr, à moins d’avoir la mémoire courte.

 

Suivant l’exemple de Poutine, Donald Trump renoncerait à ses fonctions dans un premier temps, alors son vice-président, JD Vance, reprendrait automatiquement son poste, comme le stipule la Constitution.

 

Changement de fauteuil

Rembobinage. Moscou, 2008. Vladimir Poutine, président incontesté depuis huit ans, s’apprête à quitter le pouvoir. La Constitution l’empêche d’effectuer un troisième mandat consécutif. Mais pour l’ancien officier du KGB, la lettre de la loi n’a jamais signifié renoncement au pouvoir.

La solution est simple. Dmitri Medvedev, un juriste discret et fidèle allié, est désigné comme candidat à la présidence. Élu avec 70 % des voix, il entre au Kremlin en mai 2008. Dans la foulée, Vladimir Poutine est nommé Premier ministre.

En 2011, la mascarade prend fin. Lors d’un congrès du parti Russie Unie, Medvedev annonce publiquement qu’il renonce à briguer un second mandat. Il propose que Vladimir Poutine se présente à l’élection de 2012.

Poutine est réélu triomphalement. Medvedev redevient Premier ministre. Les rôles sont inversés, mais la hiérarchie reste intacte. Pour beaucoup, ce retour n’a jamais fait de doute. En toile de fond, la Constitution a été modifiée : les mandats présidentiels passent de quatre à six ans. La voie est libre pour que Poutine gouverne… jusqu’en 2024, voire 2036. Bref, une présidence à vie.

 

Pour beaucoup, ce retour n’a jamais fait de doute. En toile de fond, la Constitution a été modifiée : les mandats présidentiels passent de quatre à six ans. La voie est libre pour que Poutine gouverne… jusqu’en 2024, voire 2036. Bref, une présidence à vie.

 

JD Vance adoubé par Trump

Mais, revenons à nos moutons. Rattrapé pour son âge avancé -si troisième mandat il y avait, il débuterait à 82 ans, soit l’âge actuel de son prédécesseur, Joe Biden -, l’actuel locataire de la Maison Blanche vient d’évoquer l’avenir du mouvement MAGA (Make America Great Again), en marge d’un déplacement à Los Angeles pour présenter un groupe de travail spécial du gouvernement pour les Jeux olympiques de 2028. Et ce, en désignant son vice-président, J.D. Vance, comme favori du camp républicain pour l’élection présidentielle américaine de 2028.

Interrogé mardi 5 août par Fox News sur le potentiel statut de dauphin de JD Vance dans la galaxie Maga, Donald Trump a répondu sans détour : « C’est fort probable. Il est vice-président, et je pense que Marco Rubio pourrait aussi s’associer avec J.D. d’une manière ou d’une autre ».

« Il est trop tôt pour en parler, mais il fait sans aucun doute du très bon travail et il serait probablement favori à ce stade », a poursuivi le président américain, qui s’était, jusqu’alors, refusé de soutenir et nommer un successeur dans son mouvement pour l’élection de 2028.

Ainsi, la voie semble dégagée pour le colistier de Trump en 2024, qui s’impose ainsi comme l’héritier naturel du courant MAGA, avec un soutien solide au sein du parti républicain.

Ancien sénateur de l’Ohio puis colistier de Donald Trump en 2024, le vice-président Vance a émergé comme une figure majeure de la nouvelle administration Trump et des républicains. Apôtre d’une droite très conservatrice et chrétienne, il a lui-même indiqué qu’il pourrait se porter candidat à la présidentielle de 2028, mais seulement après consultation avec Donald Trump.

Revirement spectaculaire

Pourtant, pour la petite histoire, et avant de devenir l’un des plus grands fidèles du milliardaire, J.D. Vance était un farouche opposant à Trump lors de la campagne présidentielle de 2016. Dans des interviews et sur les réseaux sociaux, il décrivait Trump comme « nuisible pour la démocratie » et exprimait ouvertement son inquiétude quant à la direction populiste prise par le Parti républicain. À l’époque, Vance se présentait comme une voix modérée, lucide, issue d’un milieu ouvrier, voyait Trump comme un opportuniste exploitant les colères populaires sans offrir de vraies solutions.

 

« Hitler de l’Amérique », « idiot », « nocif », voici comment cet avocat de formation dépeignait l’occupant de la Maison Blanche durant son premier mandat (2017-2020). Il s’est ensuite rapproché du leader MAGA afin d’être élu sénateur de l’Ohio en 2022.

 

« Hitler de l’Amérique », « idiot », « nocif », voici comment cet avocat de formation dépeignait l’occupant de la Maison Blanche durant son premier mandat (2017-2020). Il s’est ensuite rapproché du leader MAGA afin d’être élu sénateur de l’Ohio en 2022.

Reconnaissant l’influence profonde et durable de Trump sur l’électorat républicain, Vance a peu à peu adopté ses positions. Depuis, il est devenu un fidèle allié, défendant Trump lors des affaires judiciaires et adoptant ses discours anti-élite et isolationnistes.

Cela étant, cette évolution témoigne de la transformation du Parti républicain lui-même. Vance illustre en effet le profil du nouveau conservateur trumpiste : cultivé, médiatique, issu des classes populaires, mais désormais aligné sur un agenda populiste et nationaliste. Ainsi, l’ancien critique est devenu un allié stratégique allant jusqu’à devenir la Voix de son maître.

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« Nous sommes au bord de la défaite », dixit un ancien patron du Mossad !

05. August 2025 um 10:48

Près de 600 anciens responsables de l’appareil sécuritaire en Israël, ainsi que d’anciens hauts gradés militaires ont appelé le président américain Donald Trump à « faire pression » sur le Premier ministre israélien pour mettre fin à la guerre à Gaza. Sous d’autres cieux, cette initiative inédite aurait été qualifiée d’ingérence dans les affaires internes d’un pays souverain.

Qui aurait imaginé un tel scénario : la crème de la crème d’anciens responsables de l’appareil sécuritaire en Israël, parmi lesquels plusieurs ex-patrons du Mossad et du Shin Bet ainsi que des hauts gradés de l’armée israélienne lancent un appel pressant au président d’une puissance étrangère, en l’occurrence les Etats-Unis, pour l’inciter à mettre fin à la folie meurtrière de leur propre Premier ministre, le sanguinaire  Benyamin Netanyahou ?

Stratégie de survie

En effet, il semble évident que le Premier ministre israélien fait traîner la guerre à Gaza, officiellement pour éradiquer le Hamas, mais en réalité pour sa propre survie politique.

Pris en étau dans une coalition avec des partis ultra-orthodoxes et d’extrême droite, aux agendas idéologiques radicaux, certains de ses encombrants alliés menacent de faire tomber le gouvernement s’il acceptait un cessez-le-feu sans destruction totale du Hamas ; sévèrement critiqué par les familles d’otages qui dénoncent une gestion cynique et inefficace de ce dossier ultra sensible en Israël ; traînant plusieurs affaires de corruption pour lesquelles il est toujours jugé, Netanyahou n’a d’autre choix que maintenir l’état de guerre comme stratégie de survie. Entre temps, il aurait tout intérêt à faire durer l’ambiguïté dans la guerre de Gaza : ni paix ni solution politique claire. Ainsi, il espère éviter temporairement une enquête parlementaire ou des élections anticipées, deux scénarios potentiellement désastreux pour lui.

Trump le Messie

Et c’est pour avoir compris que seul le Grand frère américain est en mesure d’arrêter ce cercle infernal de violences meurtrières à Gaza qui aura gravement nui à l’image de l’Etat hébreu (selon le rapport publié le 25 juin 2025 par World Population Review– Israël figure avec la Chine, les États-Unis, la Russie et la Corée du Nord dans le Top 10 des pays les plus détestés au monde- que 550 anciens signataires dont trois anciens patrons du Mossad, le service de renseignement extérieur, cinq ex-dirigeants du Shin Bet, le service de sécurité intérieure et trois ex-chefs d’état-major de l’armée israélienne- chacune de ces personnes aura siégé aux réunions du cabinet, opéré dans les cercles les plus confidentiels et participé à tous les processus de prise de décision les plus sensibles et les plus délicats- ont adressé une lettre rendue publique dans la nuit du dimanche 3 au lundi 4 août pour appeler le président américain Donald Trump à faire pression sur le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou « pour mettre fin à la guerre à Gaza ».

« Cette guerre a cessé d’être une guerre juste et conduit l’État d’Israël à perdre son identité », alertent les signataires. « Au nom de CIS, le plus grand groupe israélien d’anciens généraux de l’armée, Mossad, Shin Bet, police et corps diplomatiques équivalents, nous vous exhortons à mettre fin à la guerre à Gaza. Vous l’avez fait au Liban. Il est temps de le faire à Gaza également », plaident-ils auprès du président Trump.

Pour rappel, le groupe CIS, qui compte aujourd’hui plus de 600 membres, fait régulièrement pression sur le gouvernement pour qu’il change de stratégie et se concentre davantage sur le retour des otages israéliens et sur un plan d’après-guerre pour Gaza.

« Tsahal a depuis longtemps atteint les deux objectifs qui pouvaient être réalisés par la force : démanteler les formations militaires et le gouvernement du Hamas », estiment les signataires de la lettre. « Le troisième, et le plus important, ne peut être atteint que par un accord : ramener tous les otages chez eux », soulignent-ils.

Cela implique, selon les signataires, de « mettre fin à la guerre, ramener les otages, arrêter les souffrances et former une coalition régionale-internationale qui aide l’Autorité palestinienne (une fois réformée) à offrir aux Gazaouis et à tous les Palestiniens une alternative au Hamas et à son idéologie perverse ».

« Cette guerre a commencé comme une guerre juste, une guerre défensive. Mais une fois tous ses objectifs militaires atteints et une brillante victoire militaire contre tous nos ennemis, elle a cessé d’être une guerre juste. Elle conduit l’État d’Israël à la perte de sa sécurité et de son identité », déplore Ami Ayalon, ancien directeur du Shin Bet, le service de sécurité intérieure. Et de conclure : Israël est au bord de la défaite, prédit l’ancien directeur du Mossad, Tamir Pardo.

Mensonge d’Etat

« Nous nous cachons derrière un mensonge que nous avons engendré. Ce mensonge a été vendu au public israélien, et le monde a compris depuis longtemps qu’il ne reflète pas la réalité. Nous avons un gouvernement que les zélotes messianiques ont entraîné dans une certaine direction irrationnelle », renchérit de son côté Yoram Cohen, ex-patron de Shin Bet.

Il y a fort à parier que par un tour de manivelle dont l’Histoire a le secret, l’Etat hébreu est gangrené… de l’intérieur.

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La chronique de Recherches internationales : Au Japon, l’Orient extrême

04. August 2025 um 14:15

Cette époque sombre, qui a vu le Japon rejoindre les puissances de l’Axe et se conclure par l’horreur des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, a toujours ses nostalgiques. Preuve en est du scrutin du 20 juillet dernier, qui a renouvelé la moitié des sièges de la Chambre des conseillers, la Chambre haute de la Diète japonaise.

Imaginez votre stupeur quand, flânant dans les rues d’une grande ville allemande, vous découvririez une église où l’on vient prier pour les soldats nazis morts au combat. Cette folie révisionniste existe bel et bien en plein centre de Tokyo, à deux pas du Kokyo, le palais de la famille impériale.

Au sanctuaire shinto de Yasukuni, entre de grandes allées, des cerisiers et d’anciennes maisons de thé, les Japonais honorent les deux millions de « divinités » tombées lors des invasions coloniales de l’empire (1868-1945) et pendant la « Grande guerre d’Asie de l’Est » – la Seconde Guerre mondiale.

Sanseito : la sensation du scrutin du 20 juillet 2025

Au détour d’un sentier, un monument est même dressé à la gloire de la Kempeitai, surnommée la « Gestapo japonaise », qui tortura, massacra, viola et réduit au travail forcé des Coréens, Chinois, Taïwanais et d’autres peuples de la région.

Cette époque sombre, qui a vu le Japon rejoindre les puissances de l’Axe et se conclure par l’horreur des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, a toujours ses nostalgiques. Preuve en est du scrutin du 20 juillet dernier, qui a renouvelé la moitié des sièges de la Chambre des conseillers, la Chambre haute de la Diète japonaise.

La conclusion principale de cette élection est la perte de majorité du Parti libéral-démocrate (PLD, droite). Cette dernière était prévisible, tant ses dirigeants, empêtrés dans des scandales de fraude financière et électorale, ont entraîné le peuple dans un ultralibéralisme intenable. Mais ce nouveau revers est éclipsé par la percée des mouvements d’extrême droite, jusqu’ici anecdotiques ou tentant de prendre les rênes du PLD.

Le Sanseito, parti populiste et xénophobe, n’avait jusqu’ici qu’un conseiller – Sohei Kamiya, son leader. Il en a fait élire 14 de plus, recueillant 7,4 millions de voix sur l’archipel, soit 12,55 %.

 

La conclusion principale de cette élection est la perte de majorité du Parti libéral-démocrate (PLD, droite). Cette dernière était prévisible, tant ses dirigeants, empêtrés dans des scandales de fraude financière et électorale, ont entraîné le peuple dans un ultralibéralisme intenable. Mais ce nouveau revers est éclipsé par la percée des mouvements d’extrême droite, jusqu’ici anecdotiques ou tentant de prendre les rênes du PLD.

 

Lire aussi: Japon – Elections: le PLD et Komeito perdent le Sénat

Sanae Takaichi… aux portes de la primature

Créé en 2020 pendant la crise du Covid-19, le mouvement est très présent sur les réseaux sociaux, où ses dirigeants déversent des discours antisémites, antivax, homophobes et favorables à la réécriture de la Constitution pacifique du Japon. Il a surtout réussi à capter la faction nationaliste des électeurs du PLD. Ces derniers sont issus des classes aisées, et les plus zélés d’entre eux suivaient jusqu’à présent la très droitière Sanae Takaichi. Elle a failli devenir Premier ministre en septembre 2024, lors des élections internes au parti convoquées après la démission de Fumio Kishida (2021-2024), devancée de seulement quelques voix par Shigeru Ishiba, l’actuel dirigeant.

Également révisionniste, elle se rend régulièrement au sanctuaire de Yasukuni, les mains chargées d’offrandes.

Mme Takaichi est enfin affiliée au Nippon Kaigi, une organisation ultranationaliste qui a pour symbole l’ancien drapeau du Japon impérial, sur lequel le soleil levant irradie ses rayons rouges.

Mais le Sanseito a réussi à mobiliser l’électorat populaire. À 47 ans, Sohei Kamiya a mené une campagne à la Donald Trump (dont il loue le « style politique audacieux« ) centrée sur l’immigration et « Les Japonais d’abord« , en détournant les préoccupations principales de la classe travailleuse : la sécurité sociale, la hausse des prix du riz et la baisse alarmante de la natalité.

Hikikomori, un terreau fertile à l’antiféminisme et à la xénophobie

Comme leurs voisins Sud-coréens, les Japonais sont déprimés par l’inflation et une culture du travail très prenante, qui les fait rechigner à se marier et à fonder une famille. En 2024, seules 700 000 naissances environ ont été enregistrées dans l’archipel, le plus bas chiffre depuis l’établissement du recensement, à la fin du XIXe siècle.

Le capitalisme à outrance et les inégalités creusées dans son sillage mènent certains hommes japonais à l’isolement – symbolisé par l’inquiétant phénomène des hikikomori, ces hommes plus ou moins jeunes qui ne sortent plus de leur chambre quitte à y mourir – et constitue un terreau fertile à l’antiféminisme et à la xénophobie.

 

En 2024, seules 700 000 naissances environ ont été enregistrées dans l’archipel, le plus bas chiffre depuis l’établissement du recensement, à la fin du XIXe siècle.

 

Sohei Kamiya, le “Donald Trump“ japonais  

C’est aussi à ces masculinistes que s’est adressé le Sanseito, à l’instar d’autres dirigeants de droite nationaliste tels que l’Américain Donald Trump, l’Argentin Javier Milei ou le Sud-coréen Yoon Suk-yeol, déchu après avoir déclaré la loi martiale en décembre 2024.

Sohei Kamiya a par exemple qualifié l’égalité des genres « d’erreur qui pousse les femmes à travailler et les empêche d’avoir des enfants« .

 

Lire également : Face au féminisme, faut-il s’inquiéter de la montée du masculinisme?

 

Résolument anti syndicaliste et favorable à des baisses d’impôt pour les entreprises et à « des coupes » dans l’administration et les services publics, il est enfin partisan d’une remilitarisation de l’archipel. Le sujet est brûlant depuis quelques années : l’article 9 de la Constitution interdit certes au Japon de disposer d’une armée autre que défensive. Mais le texte hérité de 1945 est sans cesse détricoté par les gouvernements du PLD depuis Shinzo Abe (2006-2007 et 2012-2020) : les jietai (Forces japonaises d’autodéfense) sont désormais déployées à l’étranger, et le pays a récemment mis à l’eau son premier porte-avions depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit du « Kaga », du nom d’un ancien porte-avions qui avait servi lors de la seconde guerre sino-japonaise et de la bataille de Pearl Harbor.

Cette remilitarisation est largement encouragée par l’allié états-unien, qui fournit des armes à Tokyo, Séoul, Manille ou encore Taipei pour encercler la Chine dans le Pacifique. La « stratégie des chaînes d’îles« , comme formulée par Washington, fait du Japon un maillon essentiel de l’impérialisme américain en Asie. Quelque 50 000 GI stationnent en permanence sur l’archipel, notamment sur les bases militaires d’Okinawa, au sud. Ce qui irrite les habitants, confrontés de longue date à des agressions de jeunes Japonaises par les soldats. Et le gouvernement japonais ambitionne d’établir un commandement unifié des jieitai, dirigé par un général états-unien.

La « paix éternelle » résistera-t-elle à la « paix par la force » ?

Pour réarmer leur pays en dépit de la « paix éternelle » inscrite dans la Constitution, les dirigeants ont commandé ces dix dernières années la bagatelle de 147 avions bombardiers F-35 au Pentagone, ainsi que plusieurs centaines de missiles Tomahawk. En 2023, le Premier ministre Fumio Kishida, lui aussi issu des rangs du PLD, a fait voter par la Diète une loi de programmation militaire qui doterait le Japon du troisième budget de Défense au monde.

Récemment, les menaces de droits de douane de l’administration Trump ont de nouveau fait ployer le genou à Shigeru Ishiba. Parmi les gages du Premier ministre au président américain, outre les 15 % de taxes sur les produits japonais, des investissements de 550 milliards de dollars dans l’industrie américaine, notamment de l’armement, alors que « le ministère de la Défense achète déjà environ 1 000 milliards de yens (5,8 milliards d’euros, ndlr) d’armes aux Etats-Unis« , déplore le journal communiste Akahata. Pour ne rien arranger, M. Ishiba est partisan d’une « OTAN asiatique » qui assiérait encore plus confortablement Washington en Asie-Pacifique, au risque de faire enrager Pékin et de mettre le feu à la poudrière régionale.

 

Parmi les gages du Premier ministre au président américain, outre les 15 % de taxes sur les produits japonais, des investissements de 550 milliards de dollars dans l’industrie américaine, notamment de l’armement, alors que « le ministère de la Défense achète déjà environ 1 000 milliards de yens (5,8 milliards d’euros, ndlr) d’armes aux Etats-Unis« .

 

Le Premier ministre évoque même le « parapluie nucléaire américain« , impensable pour le seul pays atomisé de l’Histoire, à quelques jours des commémorations des 80 ans de Hiroshima et Nagasaki.

Cette escalade mortifère provoque l’ire des hibakusha, les survivants de la bombe nucléaire et leurs descendants. Ils voient déjà leur gouvernement boycotter le dernier comité préparatoire à la conférence d’examen du Traité de non-prolifération nucléaire cette année. Ils redoutent désormais de voir bientôt abrogé l’article 9. Ce que désirent ardemment le Sanseito et les factions nationalistes du PLD.

Un temps avancée, la démission de Shigeru Ishiba après le scrutin du 20 juillet est finalement abandonnée. Mais pour gouverner, le Premier ministre devra nouer de nouvelles alliances avec les partis d’opposition. Il s’agit de savoir s’il privilégiera les besoins de son peuple, comme le veulent les progressistes pacifistes, ou s’il préfèrera séduire les nationalistes bellicistes.

Malheureusement, de premiers éléments de réponse existent. Durant la campagne, les libéraux se sont alignés sur l’agenda xénophobe de l’extrême droite et de la « paix par la force » états-unienne. Au risque de revoir un jour les rayons de l’empire japonais brûler l’Asie de l’Est.

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Axel Nodinot

Journaliste, spécialiste de l’Asie-Pacifique

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* Cette chronique est réalisée en partenariat rédactionnel avec la revue Recherches internationales à laquelle collaborent de nombreux universitaires ou chercheurs et qui a pour champ d’analyse les grandes questions qui bouleversent le monde aujourd’hui, les enjeux de la mondialisation, les luttes de solidarité qui se nouent et apparaissent de plus en plus indissociables de ce qui se passe dans chaque pays.

Site : http://www.recherches-internationales.fr/

https://shs.cairn.info/revue-recherches-internationales?lang=fr

Mail : recherinter@paul-langevin.fr  6, av. Mathurin Moreau; 75167 Paris Cedex 19

 

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Les intertitres sont de la rédaction

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« Presque minuit » à l’horloge de l’apocalypse !

04. August 2025 um 11:55

Depuis le 20 janvier 2025, date de son entrée à la Maison Blanche pour un second mandat, Donald Trump n’arrête pas de surprendre le monde et, en premier lieu, ceux qui ont voté pour lui.

Sa base électorale se rappelle avec consternation ses discours de campagne pour sa réélection dans lesquels il s’en prenait à ses prédécesseurs qui, vociférait-il, ont « engagé le pays dans des guerres sans fin ». Elle se rappelle aussi ses promesses de « mettre fin à toutes les guerres », à commencer par celle d’Ukraine qui sera arrêtée « en 24 heures ».

Aujourd’hui, sept mois et demi après, Donald Trump démontre que non seulement il n’est guère différent de ses prédécesseurs qu’il haranguait pendant sa campagne, mais qu’il est le président qui a rapproché le plus le monde de la Troisième Guerre mondiale, c’est-à-dire de la destruction de la planète et très probablement de la vie sur Terre.

Plusieurs commentateurs et observateurs des derniers développements dangereux des guerres d’Ukraine et du Moyen-Orient alertent l’opinion mondiale qu’il est « presque minuit » à l’horloge de l’apocalypse, c’est-à-dire que nous sommes au bord de la guerre nucléaire.

La brusque aggravation de la tension a commencé par des « tweets », le moyen préféré de Donald Trump de gouverner son pays et de communiquer avec le monde. Dans un premier tweet, il donne à Poutine « 50 jours pour arrêter la guerre en Ukraine… ». Peu de temps après, un autre tweet : « 50 jours c’est beaucoup, je donne à Poutine entre 10 et 12 jours pour arrêter la guerre », suivi des menaces habituelles de sanctions.

A ce second tweet, l’ancien président russe, Dmitry Medvedev, a répondu par le biais des réseaux sociaux : « Trump joue avec la Russie au jeu des ultimatums. 50 jours ou 10 jours… Il doit avoir en tête deux choses : 1- Nous ne sommes pas Israël, ni même l’Iran ; 2- Chaque nouvel ultimatum est une menace et un nouveau pas vers la guerre, non pas entre la Russie et l’Ukraine, mais avec son propre pays ».

Et c’est cette banale réponse de Medvedev qui a été considérée par Trump comme « une réelle menace » vis-à-vis de laquelle il a cru devoir réagir par l’envoi de deux sous-marins nucléaires à proximité de la Russie ! Pas seulement cela, mais Trump a aussi envoyé des missiles nucléaires en Grande-Bretagne pour y être stockés plus près de la Russie…

Comment expliquer le virage de 180° entre Trump – le candidat homme-de-paix – et Trump – le président va-t-en-guerre ? C’est que cet homme notoirement incompétent en politique et dont les modestes fonctions cognitives ne lui permettent pas de saisir toute la complexité des forces stratégiques en mouvement sur la planète, s’est trouvé sous l’influence de deux puissants courants bellicistes : celui des faucons anti russes, anti chinois et anti-iraniens qui pullulent dans son entourage et au Congrès, et celui des élites gouvernantes d’Europe pathologiquement anti russes.

Celles-ci ont tout fait pour éloigner de Trump toute idée de paix en Ukraine, y compris de lui promettre ce qu’elles ne peuvent pas se permettre. En effet, il y a quelques jours, Ursula von der Leyen a fait le voyage en Ecosse pour rencontrer Trump dans son domaine de golf. Elle a non seulement accepté toutes hausses de tarifs imposées aux exportations européennes aux Etats-Unis, mais elle a apposé sa signature sur l’engagement de l’Europe à acheter pour 750 milliards de dollars de produits énergétiques américains en trois ans et d’investir au cours de la même période 600 milliards de dollars dans l’économie américaine…

Mme von der Leyen sait pertinemment que l’état des finances européennes et le niveau élevé d’endettement des pays de l’UE ne permettent pas de débourser de telles sommes en faveur de l’économie américaine. Mais elle y consent quand même au nom du demi-milliard d’Européens dans le désir pathétique de maintenir le président américain dans les rangs des bellicistes anti russes.

Le plus étrange, c’est le calme avec lequel les populations européennes acceptent de tels développements si contraires à leur développement, à leur bien-être et à leur sécurité.

Autres temps, autres mœurs : dans les années 1980 du siècle dernier, des millions de Britanniques ont défilé dans les rues de Londres, Manchester et Liverpool pour protester contre la décision de Ronald Reagan d’entreposer en Grande-Bretagne des Pershing et de missiles Cruise. Aujourd’hui, étonnamment, le dépôt de missiles nucléaires américains en Grande-Bretagne à « presque minuit » à l’horloge de l’apocalypse passe inaperçu…

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Tunisie – La Marsa : La nouvelle vie du palais Ahmed Bey

01. Juli 2025 um 19:17

Après plusieurs années de travaux, sa restauration achevée, le palais Ahmed Bey retrouve ses couleurs et une nouvelle vocation.

En plein cœur de la Marsa, à quelques pas du Saf Saf, le palais Ahmed Bey a repris de belles couleurs et s’apprête à accueillir événements familiaux et rencontres conviviales.

Véritable trésor du patrimoine marsois, cette ancienne demeure jadis délaissée, comptera désormais parmi les joyaux de la banlieue nord de Tunis.

Mahmoud Redissi et son équipe peuvent être fiers du travail accompli alors que s’ouvre une nouvelle page dans le vécu de ce palais désormais ouvert à la culture, la joie et aux nouvelles générations.

Un palais qui renaît pour nous montrer que les lieux du patrimoine peuvent se transformer en espaces de vie.

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Carthage: Qui se souvient de la Cité de l’air ?

28. Juni 2025 um 10:46

Plusieurs immeubles se trouvaient sur l’emplacement de la grande mosquée de Carthage.

Nos amis du groupe Carthage au XXe siècle ont ravivé avec ces photos, la mémoire de la Cité de l’Air et de sa barre d’immeubles qui se trouvaient sur l’emplacement actuel de la mosquée Imam Malek (El Abidine) à Carthage.

Le coup d’envoi du chantier de la mosquée avait commencé par la destruction de ces immeubles alors livrés au pic des démolisseurs.

Aujourd’hui, seules de rares photographies témoignent de l’ancienne présence de ces immeubles où ont longtemps vécu des militaires.

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Tunis – Après l’incendie : Les tristes vestiges de la Villa Yvonne

25. Juni 2025 um 11:06

Toute une aile de la demeure délaissée de la rue du Luxembourg, est partie en fumée.

Les Tunisois se sont attachés à la Villa Yvonne. Malgré son état de vétusté, cette ancienne demeure qui se trouve dans une ruelle au quartier du Passage, est parée d’une aura de sympathie.

Ces dernières semaines, un incendie a détruit un pan entier de cette villa centenaire et depuis rien à signaler.

Ce fait accompli n’a été suivi de quasiment aucune explication et c’est toujours la bouteille à l’encre pour ce qui concerne l’avenir de cette ancienne demeure du centre-ville de Tunis.

Nos photos montrent l’état actuel de cet édifice.

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Le couscous du Nouvel an hégirien : Entre coutumes et symboles

24. Juni 2025 um 11:45

À l’occasion de Ras el Am, les familles tunisiennes ont pour tradition un couscous rituel riche en symboles.

Le Nouvel An devrait être célébré ce jeudi 26 juin. Selon le cycle lunaire, Ras el Am est fêté le premier jour du mois de Muharrem et il est de tradition lors de ce Ras el Am el Héjri de manger du couscous au qadid et aux fèves.

Ce couscous est tellement riche de symboles qu’il mérite quelques explications. D’abord, les grains utilisés pour la préparation de ce couscous rituel doivent provenir des provisions constituées pendant l’année précédente. Il en est de même pour les fèves sèches et bouillies qui doivent également provenir de la dernière récolte annuelle.

Survenant vingt jours après l’Aid El Kebir, le couscous du Nouvel An hégirien fait aussi appel à certaines parties de la viande du mouton sacrifié à cette occasion. Il s’agit, entre autres, du fameux qadid (des lanières de viande salée, épicée et séchée) auquel on ajoutera des morceaux provenant des conserves de l’année précédente.

Ainsi, la préparation de ce couscous obéit à une exigence d’antériorité pour tous les ingrédients. Cette symbolique est claire: la consommation en fin d’année de denrées prélevées sur d’anciennes provisions prouve qu’on n’a pas eu de pénurie alimentaire. Ce signe de prospérité est davantage souligné par l’ajout à l’ancien qadid de qadid nouveau. Là encore, le symbole est clair: lorsque les provisions de deux années se chevauchent dans le même repas rituel, c’est que l’abondance et la continuité sont bien là !

Ceci pour le fameux couscous “ bel qadid” qui succède au couscous “ bel osben” de l’Aid el Kebir. Il faut noter certaines autres traditions liées à Ras el Am: dans certaines régions, on agrémente ainsi le couscous d’œufs durs.

Une autre coutume voudrait que le jour de l’An, on consomme un potage léger pour que l’année passée facilement. On mange aussi des gâteaux pour que l’année soit douce. On évitera aussi d’utiliser des épices comme l’harissa pour que l’année ne soit pas brûlante.

Tout cela relève de la superstition, mais possède aussi son charme et fait partie du symbolisme augural.
Par ailleurs, pour fêter Ras el Am, on offre aux enfants, à Nabeul, des personnages en sucre coloré. Enfin, le début de l’ère hégirienne est comptabilisé à partir de l’émigration (Hégire) du Prophète à Médine, le 16 juillet 622. Bonne année 1447 !

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Tunis – Église Sainte-Croix : Une superbe restauration

23. Juni 2025 um 16:01

L’ancienne église de la médina de Tunis accueille désormais un centre culturel municipal dans un édifice parfaitement restauré.

Les travaux de restauration de l’ancienne église Sainte-Croix ont littéralement transfiguré cet édifice qui a longtemps abrité la principale paroisse catholique de Tunis.

Ce bâtiment totalement rénové héberge aujourd’hui un centre culturel municipal. Menée avec l’appui de la Coopération italienne, la restauration permet de découvrir la beauté intacte de l’ancienne église et de son presbytère.

Ce nouvel espace vient renforcer le tissu culturel de la médina de Tunis et lui apporte une touche de grâce et une restauration en tous points remarquable.

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Tunisie – Snapshot : Et pourtant il penche et s’enfonce !

20. Juni 2025 um 09:29

Plusieurs immeubles du Passage et de la Petite Sicile penchent et s’enfoncent. Que faire par rapport à cette situation ?

Certains immeubles de Tunis s’enfoncent irrémédiablement dans la vase des terrains lacustres sur lesquels ils ont été édifiés.

Âgés d’un demi-siècle et parfois d’une centaine d’années, ces immeubles penchent dangereusement et sont dans certains cas habités ou occupés par des bureaux.

Que font les services compétents dans ces cas qui se comptent par dizaines ? Et d’ailleurs existe-t-il un recensement de ces tours de Pise à la tunisienne ?

Notre photo représente un des immeubles penchés de la rue Cyrus le grand.

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Tunis – Avenue de Carthage : Un immeuble qui renaît

19. Juni 2025 um 17:59

Édifié en 1906, cet immeuble de l’avenue de Carthage est en train de retrouver des couleurs.

Classé depuis 25 ans, l’immeuble Azerm qui se trouve sur l’avenue de Carthage est actuellement en cours de restauration.

Construit en 1906, cet édifice présente une façade ayant plusieurs éléments Art nouveau.

Si cet immeuble mérite une restauration, il est souhaitable qu’elle soit entreprise selon les règles de l’art afin que le bâtiment retrouve ses caractéristiques.

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Tunisie – Snapshot : Que reste-t-il de la TAT ?

18. Juni 2025 um 09:52

Place Barcelone, l’ancien siège de la société des transports régionaux est en ruines. Dans l’indifférence générale.

Le patrimoine immobilier de certaines entreprises publiques est délaissé au point où il tombe en ruines sans que nul ne s’en soucie.

C’est le cas de l’ancienne gare routière de la TAT, une entreprise publique de transport régional.

Ces locaux sont abandonnés depuis des décennies et semblent quasiment oubliés par les instances qui en sont propriétaires.

Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres tant l’hypercentre de Tunis regorge d’édifices abandonnés.

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