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Condamnation de Boualem Sansal | Signal inquiétant pour la liberté d’expression en Algérie

27. März 2025 um 12:46

Le 27 mars 2025, l’écrivain et intellectuel algérien Boualem Sansal a été condamné à cinq ans de prison ferme par le tribunal de Dar El Beida à Alger, suite à des accusations portant sur des atteintes à la sécurité de l’État. Cette condamnation intervient après plusieurs mois de tensions politiques et culturelles dans le pays, et met en lumière une problématique alarmante : la répression croissante de la liberté d’expression en Algérie.

Boualem Sansal, figure de proue de la littérature francophone et auteur de romans emblématiques comme ‘‘Le Serment des Barbares’’ et ‘‘2084 : La Fin du Monde’’, est reconnu pour ses prises de position courageuses sur la société algérienne, ses critiques sur le pouvoir en place, ainsi que ses réflexions sur les dérives de l’intégrisme religieux. Son arrestation en novembre 2024, suivie de cette lourde peine de prison, suscite une vive inquiétude au sein de la communauté littéraire et intellectuelle internationale.

Un écrivain dans la tourmente

La situation de Sansal fait écho à celle de nombreux écrivains et intellectuels algériens qui, au fil des années, ont été contraints de faire face à la répression et à la censure. Son cas soulève des questions cruciales sur l’espace de la liberté d’expression dans le pays. Sa condamnation, qui n’a fait qu’exercer son droit à la parole, marque un recul significatif pour une société qui, jadis, a été nourrie par les écrits de figures emblématiques comme Mouloud Mammeri, Assia Djebar, Kateb Yacine, ou encore Tahar Djaout.

Ces écrivains ont, chacun à leur manière, façonné la mémoire de l’Algérie, apportant une richesse intellectuelle et culturelle inestimable. L’Algérie, terre de réflexion et de lutte, est aussi la terre de la pensée libre, de la résistance littéraire et de l’engagement. Des voix comme celles de Mammeri, Djebar ou Yacine, qui ont contesté les normes établies et ont défié les régimes en place, ont marqué l’histoire contemporaine du pays. La répression de Sansal s’inscrit dans cette longue tradition de lutte des écrivains algériens pour la liberté de penser et d’écrire.

Un carrefour littéraire en danger

L’Algérie est un carrefour littéraire et intellectuel, marqué par une longue tradition de réflexion philosophique, historique et culturelle. Figures comme Apulée, philosophe et écrivain romain né à Madaure, ont établi des bases solides pour la transmission des savoirs. Apulée, à travers son œuvre ‘‘Les Métamorphoses (ou L’Âne d’or)’’, a incarné la fusion de la culture africaine, latine et grecque, une combinaison qui a forgé une identité littéraire unique. Il a inspiré des générations de penseurs, soulignant le rôle de la littérature comme outil de réflexion et de libération.

Des écrivains comme Apulée ont montré que la pensée et la parole libres ne connaissent pas de frontières. L’Algérie, de ses racines antiques à sa période coloniale, a toujours été un terrain de débats et d’échanges intellectuels. Les écrivains contemporains, dont Sansal, ont hérité de cette tradition, mais aujourd’hui, leurs voix sont étouffées par un régime qui semble redouter la pensée critique.

La liberté d’expression en danger

La condamnation de Sansal n’est pas un incident isolé. Elle fait partie d’une tendance inquiétante observée en Algérie, où la répression des voix dissidentes s’intensifie, y compris dans le domaine littéraire et intellectuel. Au moment où le pays est confronté à des défis économiques et sociaux majeurs, la censure devient une arme pour maintenir l’ordre établi. Cependant, cette politique ne peut que nuire à l’avenir du pays. La littérature, le débat intellectuel et l’échange d’idées sont les pierres angulaires d’une société libre et démocratique.

Le cas de Sansal est aussi un appel à l’action. La communauté internationale, les organisations de défense des droits de l’homme et les écrivains du monde entier doivent se mobiliser pour soutenir les écrivains algériens, et pour faire pression sur le gouvernement afin de garantir la liberté d’expression.

Alors que Sansal purge sa peine, il est crucial d’espérer qu’il bénéficiera d’une amnistie, comme cela a été le cas pour d’autres écrivains et intellectuels dans des situations similaires. Il est impératif que des efforts soient déployés pour garantir la liberté d’expression et permettre aux voix dissidentes de s’exprimer sans crainte de répression.

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Coupe d’Algérie (Quart de finale) : l’USM El Harrach élimine l’ES Mostaganem aux tirs au but et file en demi-finale

Von: hechmi
27. März 2025 um 12:28

L’équipe de l’USM El Harrach (Ligue 2) s’est qualifiée aux demi-finales de la Coupe d’Algérie de football, saison 2024-2025, aux dépens de l’ES Mostaganem (Ligue 1), qu’elle a battu aux tirs au but (2-0), mercredi soir lors du quart de finale joué au stade du 5 juillet (Alger).

Les deux équipes se sont séparées après le temps réglementaire et les prolongations sur le score de parité (1-1).

L’USM El Harrach avait ouvert le score à la 27e minute par son avant-centre Abid qui a trompé la vigilance du gardien de but de l’ES Mostaganem, Ouabdi, d’une pichenette dans la surface de réparation.

L’égalisation des Mostaganémois est intervenue à la 63e par le capitaine Mesloudi, qui a trompé la vigilance du gardien Faouzi Chaouchi d’un tir puissant.

Lors des prolongations, aucune équipe n’a pu assurer la qualification, différée à la fatidique séance des tirs au but qui a souri à l’USM El harrach, grâce à son gardien de but Chaouchi qui a arrêté quatre tirs, permettant à son équipe d’être la première qualifiée aux demi-finales, en attendant la suite des matchs des quarts de finale, prévus jeudi et vendredi.

Programme des autres matchs des quarts de finale :

Jeudi 27 mars (22h00) :

Stade Miloud Hadefi (Oran): CR Témouchent (Ligue 2) – USM Alger (Ligue 1)

Stade Nelson Mandela (Alger): MC El-Bayadh (L1) – ES Sétif (L1)

Vendredi 28 mars (22h00):

Stade Hocine Ait Ahmed (Tizi-Ouzou): CR Belouizdad (L1) – MO Béjaia (inter-régions).

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L’Algérie reçoit le premier Su-35, mais attend toujours le Su-57

27. März 2025 um 10:05
L’Algérie est techniquement le premier acheteur étranger du Sukhoi Su-57 de fabrication russe, mais le pays est toujours bloqué avec son prédécesseur.Entre-temps, Alger a reçu ce mois-ci le premier des deux douzaines de chasseurs Sukhoi Su-35 prévus, rapporte rapporte le site « The National Interest ».L’avion est arrivé à la base aérienne d’Oum el Bouaghi, […]

Aflam 2025 | Écrans d’exil, miroirs de révoltes

27. März 2025 um 07:40

Dans les salles obscures de Marseille, carrefour des mémoires et des résistances, des images surgissent du passé et du présent, éclairant les fissures et les fulgurances d’un monde arabe en perpétuel bouleversement. Du 19 au 27 avril 2025, la 12ᵉ édition du festival Aflam sera comme une fenêtre sur les révolutions avortées, les exils contraints et les héritages persistants, offrant une programmation vibrante où se croisent cinéma d’archives et créations contemporaines.

Djamal Guettala, à Marseille.

De la Syrie qui vacille entre chute et renouveau, à la Tunisie et l’Algérie qui interrogent leurs mémoires collectives, en passant par l’Égypte, le Liban, la Palestine, ou encore le Maroc, chaque film est un fragment de l’histoire, un cri ou un murmure. Images d’un monde bouleversé, qui capturent l’intime pour révéler l’universel.

La Tunisie à l’honneur

Pour incarner cette édition, une femme, une présence, Fatma Ben Saïdane. Actrice et réalisatrice tunisienne, elle est l’âme d’un cinéma qui interroge, qui résiste et qui inspire. Figure incontournable du cinéma maghrébin, elle incarne des personnages puissants et des récits où la révolte est souvent tapie sous la peau du quotidien. À Marseille, elle sera célébrée à travers une masterclass et une sélection de films retraçant son parcours, où l’engagement artistique se mêle au combat social.

Cette année, la Tunisie fait une apparition forte, avec des films qui explorent l’histoire et les luttes contemporaines du pays. ‘‘La Télé arrive’’ de Moncef Dhouib, qui sera projeté le 25 avril au Mucem, raconte comment un village du Sud tunisien, avec l’arrivée d’une équipe de télévision allemande, se voit contraint de jouer un rôle, manipulant la réalité pour masquer ses véritables problèmes. Ce film dénonce la superficialité des images véhiculées par les médias et les illusions qu’elles créent.

Le soir même, au Cinéma L’Alhambra, ‘‘El Jaida’’ de Selma Baccar offrira une immersion dans l’histoire tunisienne en suivant quatre femmes emprisonnées en 1955, une époque marquée par la lutte pour l’indépendance. Les conditions sociales, les injustices et la répression sont au cœur de ce récit poignant de solidarité féminine.

Le 25 avril, ‘‘Derrière le soleil’’ de Dhia Jerbi nous invitera à une quête personnelle et intime, un film où le réalisateur tunisien, exilé en France, explore le lien familial et la transmission de l’héritage culturel. La projection sera accompagnée d’une rencontre avec le réalisateur.

À travers des documentaires et des fictions, la Tunisie s’impose cette année comme un pays de mémoire, où les questions de l’indépendance, de la dictature et de la transition restent des sujets brûlants.

L’Algérie : héritage colonial et mémoire des luttes

Aflam 2025 mettra également en lumière l’Algérie, avec des films puissants qui revisitent les luttes et les mémoires du pays. ‘‘Amsevrid (The Outlandish)’’ de Tahar Kessi, qui sera projeté le 20 avril au Polygone étoilé, nous plongera au cœur de l’arrière-pays algérien et de ses fantômes. À travers le parcours de trois personnages à différentes époques, ce film interroge la manière dont l’histoire se tisse et se perpétue à travers la mémoire, la révolte et la résistance.

Le 23 avril, ‘‘Fanon’’ d’Abdenour Zahzah (qui sera projeté au Mucem), nous plongera dans l’Algérie colonisée de 1953, avec Frantz Fanon, jeune psychiatre noir qui lutte contre l’aliénation culturelle des Algériens tout en étant pris dans la tourmente de la guerre. Un film qui revient sur l’impact du colonialisme et l’essor de la révolution algérienne.

À travers ses films, l’Algérie se fait témoin de son passé et de ses luttes, et Aflam nous invite à revisiter ses combats pour la liberté et l’émancipation.

Cartographies de la douleur et de l’espoir

Le cinéma arabe d’aujourd’hui, c’est l’histoire en marche, captée à hauteur d’homme et de femme. C’est aussi la question lancinante de l’exil, des appartenances mouvantes, du lien brisé et réinventé avec la terre natale.

Dans ‘‘Les Miennes’’ de Samira El Mouzghibati, le déracinement se décline au féminin, tandis que ‘‘The Roller, the Life, the Fight’’ d’Elettra Bisogno et Hazem Alqaddi interrogera la lutte comme un mode d’existence, tandis que ‘‘2G’’ de Karim Sayad nous plongera dans un voyage sensoriel en Libye, pays rarement capté par la caméra.

Dans un monde où les révolutions sont souvent trahies, le cinéma syrien tentera de recomposer une mémoire disloquée. ‘‘Chasing the Dazzling Light’’ et ‘‘My Memory is Full of Ghosts’’, qui seront projetés au Mucem, témoignent de ce passage fragile entre les ténèbres du passé et la lueur incertaine de l’avenir.

Et alors que la Palestine brûle sous les regards impuissants du monde, Aflam rappellera combien les images peuvent devenir des armes, des archives vivantes d’une lutte que l’on voudrait faire taire.

L’archive éclaire le présent : voir, entendre, comprendre

Le cycle Vives Archives, fil rouge du festival, interrogera la mémoire du cinéma arabe, son rapport aux luttes passées et à la construction des récits historiques. Les écoles de cinéma de l’Europe de l’Est, qui ont formé nombre de cinéastes arabes sous la guerre froide, seront explorées, tout comme l’héritage colonial à l’écran, à travers notamment une rétrospective dédiée au cinéaste palestinien Kamal Aljafari.

En parallèle, la Plateforme internationale de Médiation proposera deux journées de réflexion sur la médiation culturelle décoloniale, entre balades urbaines, ciné-débats et rencontres-laboratoires.

Car résister, c’est aussi célébrer, Aflam s’ouvrira à la nuit avec deux grandes fêtes, où les rythmes d’hier et d’aujourd’hui viendront prolonger les projections dans le tumulte de la danse. Entre concerts et DJ sets, la ville de Marseille résonnera des pulsations d’un monde en mouvement, d’une diaspora qui refuse l’oubli.

Avec 52 films, 30 invité·es et 40 événements, cette 12ᵉ édition d’Aflam affirmera une fois encore que le cinéma n’est pas un simple divertissement, mais un outil de compréhension du réel, une passerelle entre les rives et les mémoires, un acte de résistance en soi.

Dans un monde où l’image est parfois vidée de sens, ici, à Marseille, chaque plan est un cri, chaque film un territoire à défricher. Un festival comme un combat, une célébration, une invitation à voir autrement.

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Mondial 2026 (Gr. G – 6e j) : L’Algérie domine le Mozambique et grimpe en tête du groupe G

26. März 2025 um 13:04

La sélection algérienne de football s’est largement imposée devant son homologue mozambicaine sur le score de 5 à 1,(mi-temps : 3-1), en match comptant pour la sixième journée du groupe G des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, disputé mardi soir au stade Hocine Aït Ahmed de Tizi-Ouzou.

Les buts de l’Algérie ont été inscrits par Amoura (8e, 30e, 80e), Mandi (24e) et Hadjam (65e), alors que Catamo (39e) a réduit le score pour le Mozambique.

Dans les deux autres rencontres du groupe G, jouées plus tôt,l’Ouganda a battu la Guinée (1-0), alors que le Botswana s’est imposé devant la Somalie (2-0).

A l’issue des rencontres de cette sixième journée du groupe G, l’Algérie s’empare de la première place du classement avec 15 points, devant le Mozambique (12 pts), le Botswana et l’Ouganda (9 pts), la Guinée (7 pts), alors que la Somalie est dernière avec un point.

Les rencontres de la septième journée du groupe G des éliminatoires du Mondial 2026, prévues début septembre 2025, mettrons aux prises l’Algérie au Botswana, la Somalie à la Guinée et l’Ouganda au Mozambique.

Pour rappel, les premiers des neuf groupes en lice seront directement qualifiés pour la phase finale du Mondial 2026. Les quatre meilleurs deuxièmes (des groupes) joueront dans un tournoi de barrage de la CAF. Le vainqueur du tournoi de barrage de la CAF participera au tournoi de barrage de la Fédération internationale (FIFA).

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Blé : L’Algérie tourne totalement le dos à la France

25. März 2025 um 09:34
Le blé, essentiel dans les échanges commerciaux entre l’Algérie et la France, est désormais acheté auprès d’autres fournisseurs. Mais derrière cette rupture se cachent des tensions diplomatiques qui ont reconfiguré les relations commerciales entre les deux pays.Historiquement, l’Algérie représentait un marché majeur pour le blé français. En 2019, la France exportait 5 millions de tonnes […]

Réduction de 40% sur les tarifs des billets des vols internationaux vers l’Algérie

24. März 2025 um 13:46
La compagnie aérienne nationale Air Algérie a annoncé, dimanche dans un communiqué, une réduction de 40% sur les tarifs des billets des vols internationaux vers l’Algérie, au profit de la communauté nationale à l’étranger, durant la période du 23 mars au 6 avril prochains, en application de la décision du président de la République, M. […]

Tebboune joue subtilement la carte de la désescalade

24. März 2025 um 12:16

Jouant l’apaisement, le président algérien Abdelmadjid Tebboune appelle à « régler tous les problèmes » avec Emmanuel Macron, son « alter ego »; avec lequel cependant il y eut alternativement « des moments de sirocco, des moments de froid ».

Alors que les relations, au demeurant tumultueuses, entre l’Algérie et l’ancienne puissance coloniale prenaient un tournant dangereux- notamment depuis que le ministre de l’Intérieur Bruno Retaillau, la nouvelle coqueluche de la droite, a mis sa démission dans la balance si la France venait à céder sur le dossier des Algériens expulsables- le président algérien Abdelmadjid Tebboune semble jouer la carte de l’apaisement en estimant que la crise entre Alger et Paris a été « créée de toutes pièces » et en réitérant sa volonté de « régler tous les problèmes » avec Emmanuel Macron.

« Alter ego »

Il faut, a-t-il dit, « savoir raison garder, nous avons d’excellentes relations, beaucoup d’amis (en France) qui aiment l’Algérie ». Emmanuel Macron est « mon alter ego, on a eu des moments de sirocco, des moments de froid »; mais « c’est avec lui que je travaille ».

Ainsi, en indiquant clairement que son homologue français est son seul et unique interlocuteur, le locataire du palais d’Al-Mouradia coupe ainsi de facto l’herbe sous les pieds du patron de la place Beauvau. Ce dernier voyant sa popularité monter en flèche à la faveur de son hyperactivité médiatique et de ses prises de position très droitières. Au point de croire désormais en ses chances de prendre la tête des Républicains, et rêve même de l’Elysée.

Ainsi, « pour ne pas tomber dans le brouhaha, ni le capharnaüm politique là-bas [en France], je dirais seulement trois mots : nous, on garde comme point de repère et unique point de repère le président Macron ». C’est ce qu’affirmait le président algérien Tebboune dans une interview retransmise samedi 22 mars à la télévision algérienne. En indiquant ainsi qu’Emmanuel Macron reste son « unique point de repère » dans la crise actuelle entre Alger et Paris.

Dressant le constat de « deux États indépendants » avec « deux présidents qui travaillent ensemble. Tout le reste ne nous concerne pas », a-t-il souligné. Abdelmadjid Tebboune estime d’ailleurs que les tensions entre son pays et la France sont « un moment d’incompréhension ». Tout en affichant sa volonté de « régler tous les problèmes » uniquement avec le président français ou « avec la personne qu’il délègue, à savoir les ministres des Affaires étrangères entre eux ».

Les sujets qui  fâchent

La prise de position du président algérien est-elle en mesure de calmer les esprits alors que la crise entre les deux pays est attisée par des manœuvres de « l’extrême droite française revancharde et haineuse », selon les termes du communiqué émanant du ministère algérien des Affaires étrangères?

Difficile d’y croire, tellement les contentieux hérités des blessures du passé colonial et qui demeurent vives des deux rives de la Méditerranée, empoisonnent encore les relations entre les deux pays.

Le Sahara occidental encore et toujours

Parmi les sujets qui fâchent, figure la crise depuis l’été 2024 lorsque Emmanuel Macron, au mépris de la traditionnelle neutralité de la France dans ce dossier explosif, reconnut la marocanité du  Sahara occidental. Alger avait alors retiré son ambassadeur à Paris. Une victoire pour Rabat, un coup dur pour Alger.

Sur un ton virulent, le ministère algérien des Affaires étrangères avait publié un communiqué par lequel Alger affirmait vouloir « en tirer toutes les conséquences » en indiquant « que la France en assumera seule la pleine et entière responsabilité ». Une précision lourde de sous-entendus était ajoutée : « Les puissances coloniales, anciennes savent se reconnaître, se comprendre et se tendre des mains secourables. »

Pourtant, le président Tebboune semble tourner la plage en assurant samedi dernier que l’amitié entre Paris et Rabat « ne nous dérange pas du tout, contrairement à ce qu’on dit ». Tout en condamnant les visites récentes de Rachida Dati et Gérard Larcher dans ce territoire, dont le Maroc contrôle de facto 80%, considéré « non autonome » par l’ONU qui propose une large autonomie sous sa souveraineté. Alors que le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, réclame un référendum d’autodétermination.

L’affaire Sansal

Or, à peine cette couleuvre avalée par Alger, voila que l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal lance une bombe en déclarant le 2 octobre- lors d’une émission du média marqué à droite Frontière– que l’ouest algérien faisait partie du Maroc au moment de la colonisation française. « Tout le problème vient d’une décision prise par le gouvernement français : quand la France a colonisé l’Algérie, toute la partie ouest de l’Algérie faisait partie du Maroc, Tlemcen, Oran et même jusqu’à Mascara […] la France a décidé comme ça, arbitrairement, de tracer une frontière», a-t-il  avancé. Des  propos considérés comme portant atteinte à l’intégrité du territoire algérien et qui auraient motivé en partie son arrestation par les autorités algériennes pour « atteintes à la sûreté de l’État ».

En déplacement à Bruxelles, Emmanuel Macron a répété son appel à « une issue rapide » pour que l’auteur emprisonné et atteint d’un cancer « retrouve la liberté », appelant à la « clairvoyance » de son homologue algérien.

Le dossier brûlant des OQTF

Dernière dossier ayant  fini de ternir la relation bilatérale : le refus de l’Algérie d’accueillir plusieurs ressortissants algériens sous OQTF expulsés par la France. La crise ayant atteint son paroxysme après l’attentat de Mulhouse ayant fait un mort, commis par un Algérien qui avait fait l’objet de plusieurs OQTF.

A noter que  Bruno Retailleau aura menacé d’une « riposte graduée » si l’Algérie continue de refuser d’admettre ses ressortissants expulsés. Une démarche « rejetée sur la forme et le fond » par le gouvernement algérien qui invite les autorités françaises « à suivre le canal d’usage en l’occurrence celui établi entre les préfectures et les consulats ». Le sujet est clos.

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Crise diplomatique entre l’Algérie et la France : Tebboune appelle à la sagesse et au dialogue

24. März 2025 um 09:20

Les tensions entre l’Algérie et la France ne sont pas au beau fixe, dans une relation oscillant entre « je t’aime, moi non plus ». Pour revenir sur la situation actuelle, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a souligné la nécessité de faire preuve de sagesse dans la gestion des différends entre les deux pays, qualifiant les tensions actuelles de « chaos et tumulte politique ».

Lors d’une interview avec des journalistes de médias publics, Abdelmadjid Tebboune a affirmé qu‘Emmanuel Macron, son homologue français, est « la seule référence en France pour résoudre ce conflit ». Il a déclaré : « Il y a effectivement eu un malentendu, mais il reste le président de la République française. Pour moi, le règlement des différends doit se faire avec lui ou avec la personne qu’il délègue, c’est-à-dire son ministre des Affaires étrangères, ce qui est correct. »

Abdelmadjid Tebboune a également exprimé sa confiance en son ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, qu’il considère comme une personne compétente et digne de confiance pour gérer ce dossier. Il a insisté sur le fait que l’Algérie et la France sont deux nations indépendantes — une puissance africaine et une puissance européenne — dont les présidents travaillent ensemble, ajoutant que « le reste ne nous concerne pas ».

 

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L’Algérie dans le Top 10 africain en matière de pouvoir d’achat

24. März 2025 um 10:19
La baisse de l’inflation en Algérie est sous la barre des 5% , contribuant à une amélioration significative du pouvoir d’achatL’Algérie se positionne devant la Libye (17.588 dollars), l’Afrique du Sud (16.009 dollars) et la Tunisie (14.718 dollars), qui connaissent des défis économiques majeurs, notamment une inflation élevée et un chômage important, souligne Al-Moujahid.Malgré sa […]

La production algérienne de gaz s’est élevée à 9,75 milliards de mètres cubes en janvier

21. März 2025 um 10:36

La production algérienne de gaz naturel a bondi de 539 millions de mètres cubes sur un an en janvier. Soit son plus haut niveau depuis mars 2023.

Cette hausse intervient après que la production de gaz du pays a diminué de 6,82 milliards de mètres cubes à 98,41 milliards de mètres cubes, contre 105,24 milliards de mètres cubes en 2023, selon les données publiées jeudi 20 mars par l’Energy Research Unit basée à Washington.

L’augmentation de la production début 2025 devrait stimuler les exportations algériennes de GNL, qui ont diminué l’année dernière en raison de la maintenance planifiée de l’usine d’Arzew, compte tenu notamment de la stabilité de la consommation.

La consommation de gaz de l’Algérie pour la production d’électricité et le chauffage a atteint environ 1,605 milliard de mètres cubes en janvier, contre 1,606 milliard de mètres cubes au même mois de l’année dernière.

Production de gaz de l’Algérie en janvier 2025

La production de gaz de l’Algérie a atteint 9,75 milliards de mètres cubes en janvier, contre 9,21 milliards de mètres cubes au même mois de l’année dernière.

Sur une base mensuelle, la production algérienne de gaz au cours du mois suivi a augmenté de 276 millions de mètres cubes, contre une moyenne de 9,47 milliards de mètres cubes en décembre précédent.

Le niveau du mois dernier est le plus élevé depuis le record d’environ 13,17 milliards de mètres cubes établi en mars 2023, selon les chiffres de la Joint Organizations Data Initiative (JODI).

Dans le cadre de la dernière initiative du pays visant à accroître sa production, la Sonatrach construit une nouvelle station de compression de gaz. Dans le but de maintenir le niveau de production des champs de Ghard Al-Nas et d’augmenter la capacité de production, elle entreprendra une pression de production d’environ 40 millions de mètres cubes par jour.

Les champs de Ghard En-Noss sont considérés comme l’un des sites les plus importants du système de production de la Sonatrach. La région compte 17 champs, dont celui de Hamra, ainsi que des unités de traitement et de production d’hydrocarbures. C’est le deuxième producteur de gaz après Hassi R’Mel.

Les exportations de gaz de l’Algérie

Les exportations algériennes de gaz naturel liquéfié (GNL) ont diminué pour le deuxième mois consécutif en janvier, à 509 millions de mètres cubes (mcm), contre 1,4 milliard de mcm durant janvier 2024, selon les données de JODI. Cette baisse est due aux activités de maintenance des usines d’Arzew et Skikda.

Toutefois, les exportations de gaz par pipeline du pays ont augmenté à 3,07 milliards de mètres cubes au cours du mois sous revue, contre 2,47 milliards de mètres cubes au cours du même mois de l’année dernière.

En revanche, les dernières données de l’Unité de recherche sur l’énergie montrent que les exportations algériennes de GNL ont augmenté en février 2025 sur une base mensuelle pour atteindre 0,68 million de tonnes (925 millions de mètres cubes), mais ont diminué sur une base annuelle par rapport à 0,98 million de tonnes (1,33 milliard de mètres cubes) en février 2024.

La Turquie a reçu plus de 50 % des expéditions totales de GNL de l’Algérie le mois dernier, comme le montrent les chiffres suivants :

  • Turquie : 0,35 million de tonnes
  • France : 0,30 million de tonnes
  • Italie : 0,03 million de tonnes.

*(1 million de tonnes = 1,360 milliard de mètres cubes).

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Le gouvernement algérien inaugure un centre de données sur l’intelligence artificielle à Oran

21. März 2025 um 10:10
Le ministre algérien des Postes et Télécommunications Sid Ali Zerrouki a posé cette semaine la première pierre de l’installation, située dans le quartier Akid Lotfi.Les spécifications de l’installation n’ont pas été communiquées, mais le centre de données devrait fournir un accès précieux aux ressources technologiques pour les chercheurs, les startups et les institutions académiques.Le pays […]

Algérie | L’écrivain Boualem Sansal risque 10 ans de prison

21. März 2025 um 06:36

Le parquet du tribunal correctionnel de Dar El Beida a requis, mardi 20 mars 2025, une peine de 10 ans de prison ferme contre l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal. L’auteur de ‘‘2084 : La fin du monde’’ est poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation, dont atteinte à l’intégrité territoriale, outrage à corps constitué et possession de documents menaçant la sécurité nationale.

Arrêté le 16 novembre 2024 à l’aéroport d’Alger, Boualem Sansal, 75 ans, avait été placé en détention provisoire après une série de déclarations publiques jugées controversées par les autorités algériennes. En octobre dernier, il aurait tenu des propos remettant en question les frontières de l’Algérie héritées de la colonisation française, une position perçue comme un soutien implicite à la thèse marocaine sur le Sahara occidental.

Selon son avocat, François Zimeray, le procès s’est déroulé «dans une opacité totale, sans respect des droits de la défense». L’écrivain, connu pour son engagement critique envers le pouvoir algérien, a entamé une grève de la faim pour dénoncer son incarcération.

Indignation en France et appel à sa libération

L’affaire suscite une vive émotion en France. Le président Emmanuel Macron a exprimé son inquiétude face à ce qu’il qualifie de «détention arbitraire», appelant Alger à garantir un procès équitable. Plusieurs intellectuels et écrivains, dont Kamel Daoud et Leïla Slimani, ont également dénoncé une atteinte à la liberté d’expression et demandé la libération de Sansal.

Du côté des autorités algériennes, aucune réaction officielle n’a été enregistrée. Le verdict est attendu pour le 27 mars. D’ici là, l’écrivain reste incarcéré à la prison d’El Harrach, dans des conditions jugées préoccupantes par ses proches.

Lors du procès, Sansal a nié toutes les accusations portées contre lui, déclarant qu’il «a simplement exercé son droit à la liberté d’expression». Selon Echorouk, Sansal, qui semblait en bonne santé, a déclaré qu’il «n’avait jamais eu l’intention de nuire à l’Etat» et n’avait «pas conscience que certaines de ses déclarations pouvaient être offensantes pour les institutions nationales».

L’écrivain a décidé de se défendre sans l’assistance d’un avocat, répondant directement aux questions du juge. Les accusations sont basées sur des éléments trouvés dans les appareils électroniques de l’accusé, notamment des téléphones portables, des ordinateurs et des supports de stockage, considérés comme nuisibles à l’ordre public et à la stabilité nationale.

Outre la prison, le procureur de la République a également requis une amende d’un million de dinars algériens (environ 25 000 dinars tunisiens).

Affaire à suivre.

I. B. (avec agences).

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10 ans de prison pour l’écrivain algérien Boualem Sansal : les tensions franco-algériennes s’intensifient

20. März 2025 um 22:32
10 ans de prison pour l’écrivain algérien Boualem Sansal : les tensions franco-algériennes s’intensifient

La justice algérienne a requis une peine de dix ans de prison à l’encontre de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné depuis novembre 2024, pour des chefs d’accusation incluant “l’atteinte à l’unité nationale”. Cette affaire a exacerbé les tensions déjà vives entre l’Algérie et la France, notamment après le soutien du président Emmanuel Macron à un […]

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L’Algérie exportera du GNL à l’Irak

20. März 2025 um 16:51
L’Irak négocie actuellement avec l’Algérie un accord sur le gaz naturel liquéfié (GNL) qui devrait être finalisé d’ici l’été prochain.Les exportations devraient commencer une fois que l’Irak aura achevé les infrastructures nécessaires, et l’accord devrait être rendu public dans deux mois au maximum, selon Attaqa News.Afin de faciliter les importations de GNL, l’Irak développe actuellement […]

Tunisie-Algérie | Renforcer la coordination sécuritaire contre l’immigration clandestine

20. März 2025 um 13:41

Renforcer la coordination sécuritaire et intensifier la coopération bilatérale contre la criminalité transfrontalière, telle que l’immigration clandestine et le trafic illicite : tels sont les principaux objectifs d’une réunion de haut niveau entre l’Algérie et la Tunisie, qui s’est tenue hier, mercredi 19 mars 2025, à Alger.

Comme le rapporte la télévision d’État algérienne, la réunion vise également à promouvoir le développement des zones frontalières, conformément aux recommandations de la Commission mixte de surveillance des frontières.

Présidée par le ministre algérien de l’Intérieur Brahim Merad et son homologue tunisien Khaled Nouri, la réunion a vu la participation des représentants des forces de sécurité des deux pays, dont la police, les douanes, les gardes-frontières et un délégué du ministère de la Défense.

Le représentant du gouvernement tunisien était arrivé la veille en Algérie pour une visite de travail de deux jours, au cours de laquelle il s’est entretenu avec son homologue algérien, avant d’être reçu par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

Cette réunion s’est tenue au moment où, en Tunisie, un débat brulant opposait les défenseurs des droits humains aux tenants de la répression contre les immigrés illégaux, dont le nombre ne cesse d’augmenter suite aux efforts consentis par la Tunisie pour empêcher leur départ de ses côtes pour rejoindre l’eldorado européen, et ce dans le cadre d’un accord signé en 2023 avec l’Union européenne (UE), à l’initiative de l’Italie de Giorgia Meloni.     

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Sécurité et coopération : Khaled Nouri reçu par le président Tebboune en Algérie

Von: walid
19. März 2025 um 11:07

Le ministre de l’Intérieur, Khaled Nouri, s’est rendu, mardi matin, en Algérie, accompagné d’une délégation de hauts cadres du ministère.

Cette visite survient à l’invitation de son homologue Algérien, Ibrahim Mourad, cite un communiqué du département de l’Intérieur.

Elle s’inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre les deux départements et sera l’occasion de passer en revue nombre de questions d’intérêt commun.

A son arrivée en Algérie, le ministre de l’Intérieur a été reçu par le président algérien, Abdelmadjid Tebboune.

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Tunisie | BMI prévoit une aggravation des pénuries en 2025

17. März 2025 um 07:52

Dans son bulletin de veille économique d’avril 2025, BMI, filiale de Fitch Solutions Company, prévoit pour la Tunisie une aggravation des pénuries de biens de première nécessité risquant d’intensifier le mécontentement populaire.

La société de recherche multinationale britannique qui fournit des analyses macroéconomiques, industrielles et financières couvrant 22 secteurs et 200 marchés mondiaux estime que «les difficultés des autorités à résoudre les problèmes économiques structurels rendront le marché vulnérable aux chocs externes, ce qui pourrait aggraver les pénuries de biens de première nécessité».

«La récente crise du gaz exacerbera le mécontentement social existant en raison de la détérioration des conditions socio-économiques, ce qui maintiendra le risque de manifestations de grande ampleur élevé en 2025», ajoute l’agence, qui estime que «le risque élevé de futures pénuries d’eau mettront à l’épreuve les relations entre la Tunisie et l’Algérie, même si la convergence d’intérêts des deux présidents maintiendra la coopération bilatérale solide.»

Nous reproduisons ci-dessous la traduction de l’analyse de BMI concernant la Tunisie avec les réserves d’usage. Car il s’agit de simples prévisions et qui nous semblent excessivement alarmistes, étant donné que, jusque-là, et au cœur d’une crise qui perdure depuis 2011, la Tunisie a souvent trouvé des ressources pour détromper les plus sombres présages.

Ce sont là, également, des conjectures d’experts qui valent pour les avertissements qu’elles lancent aux responsables afin qu’ils prennent les mesures nécessaires susceptibles de nous éviter le pire.

I. B.

* * *

Nous pensons que la récente pénurie de gaz domestique va alimenter la frustration de la population face à la détérioration socio-économique en Tunisie. Depuis début 2025, les ménages et les entreprises tunisiens sont confrontés à des pénuries de gaz pour le chauffage et la cuisson, en particulier dans les zones rurales touchées par un froid intense. Cela a entraîné de longues files d’attente devant les centres de distribution de gaz et une montée des tensions entre citoyens, qui se sont disputés des bouteilles de gaz, ce qui a entraîné l’intervention de la police.

Ces pénuries ont également perturbé le fonctionnement de nombreuses entreprises, pesant sur leurs sources de revenus.

Les citoyens ont exprimé leur frustration face à l’incapacité du gouvernement à répondre à la demande croissante de gaz pendant l’hiver, aggravant ainsi le mécontentement déjà élevé causé par les pénuries d’autres biens de première nécessité qui durent depuis plus de deux ans.

Le gouvernement continue de faire face à de fortes pressions budgétaires et externes, qui limitent sa capacité à financer l’importation de biens, notamment ceux subventionnés, ce qui est à l’origine de ces pénuries.

Cette crise renforce notre conviction que les problèmes socio-économiques constitueront un défi majeur pour le président Kais Saïed durant son second mandat. Dans notre analyse précédente, nous avions avancé que le rejet persistant par Saïed des réformes structurelles recommandées par le FMI, son recours accru aux banques nationales et les hausses d’impôts pour financer les déficits budgétaires et extérieurs aggraveraient les difficultés socio-économiques, car ils entraîneraient probablement un ralentissement de la croissance économique et une hausse du chômage.

Nous avions également souligné que l’absence de résolution des problèmes économiques structurels rendrait l’économie extrêmement vulnérable aux chocs, tels que les intempéries.

La Tunisie a été confrontée à une grave sécheresse au cours des cinq dernières années, qui a provoqué une forte contraction du secteur agricole ainsi que de graves pénuries d’eau. Cette situation a non seulement eu un impact sur les moyens de subsistance de nombreux Tunisiens travaillant dans le secteur agricole (environ 15% de la population active), mais a également contraint le gouvernement à augmenter le prix de l’eau potable de 16% en 2024.

Par conséquent, l’aggravation continue des pénuries de biens maintiendra les pressions inflationnistes à un niveau élevé, compensant largement les nouvelles mesures gouvernementales visant à renforcer le pouvoir d’achat des ménages à faibles revenus et vulnérables.

Ces facteurs, conjugués au renforcement des restrictions imposées à l’opposition et aux militants, maintiendront le risque de manifestations de grande ampleur à un niveau élevé au cours des 12 prochains mois.

Le score de la Tunisie sur la composante «Risque sociétal» de notre indice de risque politique continue d’être supérieur à ses niveaux d’avant la Covid-19.

Dans ce contexte, nous pensons que les questions environnementales, telles que la sécurité hydrique, mettront à rude épreuve les relations entre la Tunisie et l’Algérie, mais que leurs intérêts respectifs aideront les deux pays à gérer leurs divergences.

En janvier 2025, le ministre tunisien des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, s’est rendu en Algérie pour discuter de questions de sécurité hydrique, telles que l’exploitation par l’Algérie des eaux souterraines communes et la construction de barrages sur la rivière Medjerda, commune avec la Tunisie, qui a affecté le débit du fleuve alors que la Tunisie est confrontée à une grave sécheresse. Cette visite faisait suite à l’accord tripartite de gestion de l’eau conclu entre la Tunisie, l’Algérie et la Libye, visant à prévenir les tensions liées à l’eau entre les trois pays et à promouvoir des projets hydrauliques conjoints.

Les trois pays partagent les eaux souterraines du système aquifère du Sahara septentrional, l’un des plus grands aquifères du monde avec plus d’un million de km². Notre équipe ESG Pays estime que si cet accord rassure les investisseurs sur le fait que les pénuries ne sont pas susceptibles de provoquer des tensions politiques entre ces pays, il ne suffira pas à résoudre les pénuries d’eau à court terme, en raison des investissements limités dans les projets d’infrastructures hydrauliques. Cependant, les pénuries d’eau ayant déjà déclenché des manifestations en Tunisie, nous pensons que la multiplication des problèmes d’eau alimentera la colère de l’opinion publique envers le gouvernement et Saïed. Cela pourrait contraindre ce dernier à adopter une approche plus affirmée dans les négociations avec l’Algérie sur la sécurité hydrique, voire à menacer de se retirer de l’accord.

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‘‘Un homme’’ | Qui voulait donc la peau de Panagoulis, ce héros ambigu ?

16. März 2025 um 08:04

Les personnes qui accordent leur pardon à leurs tortionnaires après avoir été soumises à de graves sévices physiques et psychologiques et qui refusent de les accabler appartiennent certainement à une catégorie rare de l’humanité. Le Grec Aleko Panagoulis en fait certainement partie…

Dr Mounir Hanablia *

Emprisonné après l’échec d’une tentative d’assassinat contre le Premier ministre du régime des colonels. Il avait caché sous un pont les explosifs qui auraient dû faire sauter la voiture de sa cible alors qu’elle circulait sur la route qu’elle emprunte normalement et l’explosion ne s’était pas produite au moment opportun.

Capturé rapidement, Panagoulis avait été torturé mais n’avait avoué ni son identité ni les noms de ses complices. Ses vieux parents furent détenus pendant plus de trois mois et son frère, officier de l’armée qui avait quitté le pays, fut livré par les Israéliens avant de mourir en détention, probablement sous la torture. 

Finalement condamné à mort, sa peine avait été commuée en emprisonnement à vie après la campagne internationale en sa faveur qui avait fait de lui une icône de la liberté contre la dictature. Mais Alekos s’était révélé durant sa détention particulièrement combatif. Il n’avait pas hésité à agresser ses tortionnaires quand il en avait l’occasion et à les humilier. Il s’était montré insolent et irrespectueux de la Cour lors de son procès. Naturellement il en avait payé le prix. Ses côtes avaient été toutes brisées lors des passages à tabac que ses gardiens n’hésitaient pas à lui infliger pour se venger, ce qui l’avait poussé à entreprendre d’innombrables grèves de la faim pour obtenir le droit de lire, écrire, être visité par sa famille. Il avait été piégé lorsqu’on l’avait photographié à son insu tenant un ballon de football dans une cour déserte de la prison afin de prouver au monde qu’il était en bonne santé.

Panagoulis s’était enfui une première fois avec l’aide d’un de ses gardiens, un jeune soldat, mais il avait été trahi par ceux chez qui il s’était réfugié en pensant qu’il pouvait leur faire confiance. La seconde, le directeur de la prison prévenu de ses projets avait attendu de le prendre en flagrant délit. La troisième, il avait été repris à la périphérie du camp de détention. Il fut même victime d’une tentative de meurtre lorsqu’on mit le feu à son cachot. Tout ceci ne l’empêcha pas de composer des poèmes. 

Au bout de cinq années de cachot, Panagoulis fut gracié avec tous les prisonniers politiques mais il refusa sa grâce, et se montra, comme il en a l’habitude, peu respectueux lors de la cérémonie tenue pour marquer sa libération de prison. Soumis à une surveillance constante de la police, il fut victime de nouvelles tentatives  de meurtre lorsqu’une voiture banalisée s’efforça sans succès de pousser la sienne dans un ravin en Crète, puis en Italie lorsque son taxi fut pris en chasse par une autre automobile qui tenta de le percuter.

Les généraux tenaient le haut du pavé

Après de multiples tracasseries administratives, Panagoulis s’exila en Italie avec sa compagne, la journaliste Oriana Fallaci, dont il fit la connaissance à sa sortie de prison, l’auteur du livre, et s’efforça d’organiser un réseau de résistance clandestin, dans son pays, dont l’une des bombes tua trois artificiers. Cet événement fut le signal de son engagement politique contre la dictature et le convainquit d’abandonner la lutte violente.

Cependant, en 1974, à l’instigation de la Grèce, un coup d’Etat militaire mit fin au régime civil à Chypre, ce qui entraîna en réaction une invasion du nord de l’île par l’armée turque. Les militaires grecs, responsables de cette situation, décidèrent d’abandonner le pouvoir et de le confier aux civils. C’est ainsi que la démocratie fut rétablie et Alekos Panagoulis, rentré dans son pays quelques semaines plus tard, fut élu député sur une liste d’un parti centriste qu’il ne connaissait pas mais qu’il avait choisi parce qu’il ne croyait pas aux leaders des grands partis de droite ou de gauche, Constantin Caramanlis et Georges Papandréou.

Néanmoins, pour Panagoulis, le rétablissement de la démocratie n’avait été qu’un processus purement formel alors que les véritables détenteurs du pouvoir continuaient d’être les généraux qui avaient tenu le haut du pavé pendant la dictature, entre 1967 et 1974.

Dès lors le nouveau député n’eut de cesse de découvrir les preuves de la collusion du nouvel homme fort, le ministre de la Défense Evangelos Avéroff, avec le fascisme italien pendant la guerre, puis avec le régime militaire, celui des colonels supplantés par des généraux. Les documents qu’il réunit grâce à la complicité de l’épouse de l’un des membres des services secrets, Fani Hazizikis, qu’il réussit à séduire, furent interdits de publication.

Finalement, Panagoulis fut tué une nuit du premier mai 1976 lorsque sa voiture fut prise en chasse par deux autres avant d’être percutée pour s’écraser contre un mur.

Quelques jours plus tard, un ancien coureur automobile établi au Canada, Michel Stefas, un adhérent du parti socialiste grec de Papandréou, se livra à la police et prétendit être le responsable de ce qui n’était qu’un accident malheureux. Il démentit la présence d’une seconde voiture malgré les témoignages de personnes présentes sur les lieux, et naturellement rares furent ceux qui le crurent. La Justice cependant  en fit sa thèse en refusant de tenir compte des conclusions de l’enquête scientifique en faveur des deux poursuivants et le condamna à 5 années de prison avec sursis.

Héros, démagogue ou charlatan ?

L’enterrement de Panagoulis fut grandiose tant la foule qui accompagna son cercueil vers le cimetière fut nombreuse, des centaines de milliers de personnes se pressèrent devant le cortège funèbre qui ne réussit à joindre le cimetière normalement situé à dix minutes, qu’après plus de quatre heures. Les représentants de tous les partis politiques ne manquèrent pas d’être présents, particulièrement le futur premier ministre, le socialiste Papandréou qui prononça l’éloge politique du défunt alors que Panagoulis le considérait comme un démagogue et un charlatan.

Mort, Panagoulis connut enfin la reconnaissance et la popularité alors que toute sa vie il demeura un marginal et un solitaire qui affrontait le système en ne comptant que sur ses seules forces. Il est vrai que quelques-uns de ses poèmes avaient été chantés, en particulier par le grand musicien Mikis Theodorakis, depuis l’époque de sa détention.

Naturellement ce livre écrit par sa compagne italienne dévoile les véritables ressorts de sa personnalité. Homme sensible et passionné, Panagoulis se révélait capable de graves actes de violence, et se réfugiait parfois dans de monumentales beuveries pour dissiper son désespoir. Disciple de Dionysos, le dieu de la jouissance, et de Mars celui de la guerre, il devint obsédé par Hadès, le maître de la Mort, qui finit par avoir raison de lui. Si on s’en réfère à ses traits de caractère pathologiques, ceux d’un maniacodépressif, on peut se demander comment, en étant un odieux manipulateur, il parvint à entretenir l’amour que lui portait sa compagne, malgré tous les préjudices subis par elle dont il fut bel et bien le responsable (avortement), ou dont elle l’accusa peut être abusivement après sa mort de l’être (cancer).

Face à une dictature militaire rabaissée par ses excès, Panagoulis le héros formidable et solitaire qui se dressait face à elle, apparut ne le lui céder en rien, en sacrifiant tous ceux qui l’admiraient ou toutes celles qu’il séduisait, au nom d’une chimère, la liberté, afin d’abattre la tête du système, le rocher sur la montagne qui sitôt précipité des hauteurs reprenait sa place.

Parti pour terrasser le dragon Avéroff, ministre de la Défense et selon lui véritable maître du pays, le Héros formidable se retrouva face une hydre à trois têtes, associant au précédent, Caramanlis, et de Papandréou, qui lui fut fatale.

Il reste à savoir si cet acharnement contre le ministre de la Défense ne constituait pas le prolongement de son caractère porté à tous les excès, à la recherche d’un adversaire qu’il estimait digne de lui. En effet, dans la Grèce des années 70, les collaborateurs des occupants fascistes et nazis ne manquaient certainement pas, et ce sont ceux-là même que les Anglais ont utilisés à la fin de la guerre pour lutter contre le parti communiste grec, et l’empêcher de prendre le pouvoir. Et Panagoulis confirma son mépris pour le menu fretin en s’abstenant de charger ses tortionnaires lorsqu’ils passèrent en justice, tout comme lors du procès des grandes têtes de la dictature rendu nécessaire pour crédibiliser le retour à la démocratie il jugea leur condamnation aussi superflue et inutile qu’une comédie, y compris celle de Papadopoulos qu’il avait tenté d’assassiner et qui l’avait gracié, parce qu’ils n’étaient plus les détenteurs du pouvoir. Mais à côté de cela, il accordait beaucoup d’importance aux signes et aux rêves prémonitoires qui devenaient prophétiques une fois accomplis.

une tragédie grecque

Les commentaires sur la fatalité, le caractère fatal des couleurs (vertes) et des voitures annonçant le drame qui se préparait servait de justificatif à l’angoisse de la mort qui avait pris le héros aux tripes avant que ne s’accomplisse son destin. Mais peut être n’est-ce là que la touche latine de l’auteur, de culture chrétienne catholique, encensant le sacrifice et le don de soi, qui s’était sans aucun doute culpabilisée d’avoir été absente au moment de sa mort alors qu’elle venait d’embarquer à l’aéroport de New York pour venir le rejoindre à Athènes, et qui s’efforçait de transformer ce fait divers politique comme il y en a tant dans le monde, dont plusieurs avaient été les sujets de ces propres articles au Vietnam, au Brésil, ou ailleurs, en un drame unique, en une tragédie grecque, en une nouvelle crucifixion l’absolvant de ses péchés.

Il n’en demeure pas moins que si la mort du héros fut limpide, et que les coupables ne souffrent aucune discussion, sa vie apparaît l’avoir été beaucoup moins. Ce retour précipité d’Union Soviétique au cours d’un voyage où il était l’invité d’une organisation de jeunesse présidée par des vieillards, parce qu’il avait reconnu sa propre souffrance dans le passage à tabac par la police d’un indésirable dans l’hôtel où il résidait,  suscite la perplexité. Tout comme la suscitent  les voyages clandestins en Grèce à l’époque de la dictature et la pose de bombes dans de multiples endroits d’Athènes.

Enfin on ne comprendra pas comment le ministre de la défense de l’île de Chypre, membre d’un gouvernement démocratiquement élu dans un Etat indépendant dont la majorité de la population est hellénophone, de langue grecque, où les Britanniques disposent d’une importante base militaire, aura fait confiance à un obscur jeune idéaliste mathématicien et poète venu de Grèce opposé au régime des colonels, au point de bénéficier d’un stage de sabotage, et de disposer des explosifs nécessaires à un futur attentat contre le chef d’un gouvernement grec installé par la CIA.

Quand de la folie commence à émerger une méthode, il convient de se poser beaucoup de questions, particulièrement sur le cheminement politique qui mène la Grèce, membre de l’Otan, de la monarchie constitutionnelle, appelée à voir l’alliance socialiste-communiste remporter les élections législatives et la majorité parlementaire, à la dictature dite des colonels mettant fin au processus électoral, puis à celle des généraux après le soulèvement de la marine et ce qu’on a cru être le soulèvement populaire  suivi du massacre de l’école polytechnique d’Athènes, enfin à la décrispation avec la libération des prisonniers politiques, la politique des ponts envers l’opposition avant le retour de la démocratie imposé par la débâcle de Chypre, et l’instauration d’un régime militaire soft avec une façade civile institutionnelle qui fera de l’amnistie son leitmotiv, plus pour épargner les bourreaux que réhabiliter les condamnés.

Etonnants remakes en Algérie et en Tunisie

Les généraux algériens des années 80-90 dans un étonnant remake n’agiront pas différemment en écrasant le mouvement populaire escamotant les luttes pour le pouvoir au plus haut sommet de l’Etat, en interrompant le processus électoral, et en conférant une apparence de légalité à leur autorité derrière des personnalités civiles reconnues détenant l’apparence du pouvoir, et non sa réalité, et qui se compromettront avec l’amnistie en faveur des auteurs des massacres. Le général tunisien Rachid Ammar, en obtenant le départ de Ben Ali, en 2011, et en installant une autorité civile révocable (!!!), apportera la preuve que, s’agissant de partager le pouvoir, ou son apparence, les différends opposant tortionnaires et prisonniers d’hier s’estompent aisément dans la grande Réconciliation. Un homme comme Béji Caïd Essebsi, directement impliqué dans la détention des prisonniers politiques en 1963, n’aura même pas besoin, de dissimuler son passé de tortionnaire, pour devenir, en 2014, le premier président de la république issu du régime démocratique. Pas plus que les accointances sionistes révélées au grand jour de Nabil Karoui n’auront empêché son parti de devenir, en 2019, un membre de la nouvelle troïka au pouvoir et de permettre l’accession catastrophique de Rached Ghannouchi à la présidence du parlement.

Les Grecs seraient-ils donc plus vertueux que les Tunisiens? Pourquoi donc dans le contexte politique grec, le ministre Avéroff aura-t-il eu besoin de tenter de dissimuler un passé de traître que nul n’ignore, pour se réfugier derrière les visages rassurants de Caramanlis et  Papandréou, les opposants réfugiés à l’étranger durant la dictature et de retour dans le pays pour prendre les rênes du gouvernement? Et plus que tout, pourquoi aura-t-il eu besoin de prendre au sérieux ce qu’il convient bien de nommer la névrose obsessionnelle d’un député paumé en rupture de ban nommé Panagoulis, au point de le faire assassiner, pour d’obscurs documents dérobés aux services secrets dont rien ne dit qu’ils n’eussent pas été des faux fabriqués pour la circonstance? Est-ce là l’œuvre de l’Araignée (Arachnoïdes), cette organisation paneuropéenne parafasciste semblable au Gladio italien et noyautée par les services secrets de l’Otan durant la guerre froide? Beaucoup de choses le suggèrent en tout cas.

Panagoulis n’était pas tenu en odeur de sainteté par les Américains qui lui avaient refusé le visa d’entrée dans des conditions assez conflictuelles, au point de voir la décision du consul américain à Athènes paraphée par Henry Kissinger lui-même. Léonardo  Sciascia le Sicilien aurait pu comparer cette signature du secrétaire américain à une sentence de mort. Mais si on considère qu’il pouvait représenter une menace pour les intérêts américains, elle n’aurait pu provenir que des preuves recueillies auprès des services secrets sur la collusion de la CIA avec le putsch de Chypre qui avait entraîné l’occupation turque du nord de l’île. Et l’enquête sur Avéroff et les documents en sa possession prouvaient effectivement les contacts entretenus par Panagoulis avec les services secrets grecs. Quelques officiers traduits en justice avaient  d’ailleurs évoqué la thèse de la provocation américaine dans l’affaire de Chypre. Or de telles révélations étaient susceptibles d’entraîner un revirement politique de la Grèce limitrophe des Dardanelles, de la Bulgarie, de la Yougoslavie, et de l’Albanie, que l’Otan n’était nullement prête à accepter.

Pour conclure,  par quel mécanisme, en dehors d’une foi chrétienne, un homme politique ostracisé durant sa vie devient-il du fait de sa seule mort, le héros de tout un peuple, si les médias eux mêmes tributaires de leurs propriétaires ne le suggèrent pas? On comprend que la journaliste Oriana Fallaci, impliquée par la force des choses au-delà de toute mesure dans le récit, ait tenté de se mettre en règle avec sa conscience grâce à son témoignage. Son livre soulève malheureusement plus de questions qu’il n’apporte de réponses. 

‘‘Un homme’’ de Oriana Fallaci, éditions Grasset, Paris, 17 mars 2004.  658 pages.

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