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Gestern — 25. Juni 2025Haupt-Feeds

Trump veut un « accord avec la Russie »

25. Juni 2025 um 09:23

Donald Trump a déclaré qu’il souhaitait voir un accord avec la Russie qui mettrait fin à la guère en Ukraine. C’était mardi 24 juin en s’adressant aux journalistes à bord d’Air Force One en route vers le sommet de l’OTAN à La Haye, aux Pays-Bas.

Interrogé sur sa réaction si la déclaration finale du sommet incluait une condamnation de la Russie, Trump a répondu : « Je vais devoir y réfléchir. Mais, vous savez, j’aimerais voir un accord avec la Russie ».

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Trump a cherché à rétablir les liens avec la Russie, largement rompus sous son prédécesseur, Joe Biden. Moscou a salué ce changement et s’est déclaré prêt à normaliser les relations.

L’effort diplomatique de Trump a permis de relancer les négociations directes entre la Russie et l’Ukraine, abandonnées par Kiev en 2022, apparemment à la demande de ses soutiens occidentaux. Deux nouveaux cycles de négociations ont ainsi débuté en Turquie le mois dernier.

Les échanges humanitaires menés depuis ces négociations ont également inclus le rapatriement des dépouilles de soldats tués. La Russie a restitué les dépouilles de plus de 6 000 soldats ukrainiens et en a reçu 59 en retour…

Malgré les négociations, Russes et Ukrainiens ont multiplié les attaques sur leurs territoires respectifs… Trump a exprimé sa frustration envers les deux camps, avertissant que Washington pourrait imposer des sanctions à la Russie et à l’Ukraine si le conflit ne prenait pas fin. Il a jusqu’à présent résisté aux pressions des dirigeants européens visant à imposer de nouvelles mesures punitives à Moscou, affirmant que celles-ci pourraient compromettre les pourparlers de paix.

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La Chine et la Russie condamnent fermement les frappes américaines contre des sites nucléaires iraniens

22. Juni 2025 um 13:10

Les réactions internationales se multiplient après l’attaque américaine visant trois sites nucléaires en Iran dans la suit de samedi à dimanche. La Russie et la Chine ont toutes deux exprimé leur vive condamnation des frappes.

Dans un communiqué, le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié de « décision irresponsable » le lancement de frappes à la roquette et à la bombe sur le territoire d’un État souverain, soulignant que, quelles que soient les justifications avancées, il s’agit d’une violation flagrante du droit international.

De son côté, le ministère chinois des Affaires étrangères a dénoncé avec fermeté ces attaques, estimant qu’elles aggravent les tensions au Moyen-Orient.

La Chine a également appelé, dans un communiqué, toutes les parties impliquées dans le conflit, et notamment Israël, à un cessez-le-feu immédiat.

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Le russe Uralchem veut exporter 5 millions de tonnes d’engrais vers l’Afrique

21. Juni 2025 um 18:36

L’un des plus grands producteurs d’engrais de Russie, Uralchem, annonce son intention d’augmenter considérablement ses exportations vers l’Afrique, avec un objectif de 5 millions de tonnes métriques par an d’ici à 2030. 

Le PDG de la société, Dmitry Konyaev, a dévoilé l’objectif lors de la table ronde « Dialogue d’affaires Russie-Afrique » au 28e Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF) qui s’est tenu jeudi 19 juin 2025.

Selon Konyaev, l’objectif d’augmenter les expéditions annuelles de 1 million de tonnes fin 2024 à 5 millions d’ici la fin de la décennie constituerait « de véritables résultats et de véritables réalisations » pour Uralchem ​​et le secteur agricole africain. Il a ajouté qu’à la fin 2024, l’Afrique n’avait importé que 10 millions de tonnes d’engrais, un niveau qu’il a qualifié de disproportionnément faible pour le continent.

Le PDG d’Uralchem a souligné que la faible distribution d’engrais en Afrique est le résultat d’obstacles structurels internes, notamment une infrastructure logistique médiocre et des mécanismes de règlement financier complexes. « Souvent, un agriculteur africain paie plus cher qu’un agriculteur européen pour les mêmes engrais. C’est absolument absurde ». 

Pour relever ces défis, Uralchem ​​a décidé de privilégier la distribution locale en créant des coentreprises avec des États africains. L’entreprise a déjà lancé des opérations en Afrique du Sud et en Côte d’Ivoire, selon Konyaev.

Depuis fin 2022, Uralchem ​​a fourni gratuitement plus de 134 000 tonnes d’engrais aux pays africains. Plus de 111 000 tonnes ont été expédiées depuis les ports et entrepôts européens vers le Malawi, le Nigeria, le Kenya et le Zimbabwe, en collaboration avec le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM).

Par ailleurs, Mikhail Rybnikov, PDG de PhosAgro, une autre grande entreprise russe d’engrais, a déclaré que les principaux acheteurs des produits de la société comprennent désormais l’Afrique du Sud, le Mozambique, l’Éthiopie, le Cameroun et le Maroc.  « Notre entreprise apporte une contribution importante au renforcement de la sécurité alimentaire et de la souveraineté alimentaire dans les pays africains », a-t-il affirmé.

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Tunisie–Russie : Vers un renforcement des relations économiques

20. Juni 2025 um 14:04

En marge de la 28e édition du Forum économique international de Saint-Pétersbourg, qui s’est tenue les 18 et 19 juin 2025, le ministre tunisien de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, a multiplié les rencontres de haut niveau avec plusieurs responsables russes.

Le ministre s’est notamment entretenu avec Andrey Slepnev, ministre du Commerce à la Commission économique eurasiatique, Rubik Alexay, président du Conseil des affaires russes, ainsi que Vladimir Katenev, président de la Chambre de commerce et d’industrie de Saint-Pétersbourg. Ces échanges ont permis de mettre en lumière les nombreuses opportunités susceptibles de consolider les relations économiques Tunisie-Russie.

Les responsables russes ont exprimé un vif intérêt pour la Tunisie, soulignant ses nombreux atouts en matière d’investissement, ainsi que son potentiel à établir des partenariats durables dans divers secteurs.

De son côté, Samir Abdelhafidh a salué la solidité des liens tuniso-russes et les progrès enregistrés dans plusieurs domaines de coopération. Il a mis en avant les perspectives prometteuses en matière d’échanges commerciaux et d’investissements, insistant sur les avantages stratégiques qu’offre la Tunisie : sa position géographique au carrefour de l’espace euro-méditerranéen et africain, ainsi que la compétence de ses ressources humaines.

Le ministre a également plaidé pour une intensification de la coopération entre les structures du secteur privé des deux pays. Il a appelé à multiplier les rencontres bilatérales et les manifestations économiques, tout en assurant la mobilisation des institutions publiques tunisiennes en faveur des investisseurs russes désireux de s’implanter en Tunisie ou de nouer des partenariats commerciaux.

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Forum de Saint-Pétersbourg : la Tunisie présente ses atouts d’investissement aux acteurs russes

20. Juni 2025 um 13:45

Le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh s’est entretenu, les 18 et 19 juin 2025 à l’occasion de la 28ème édition du Forum international à Saint-Pétersbourg, en Russie, avec le ministre du Commerce à la Commission économique eurasiatique, M. Andrey Slepnev, le président du Conseil des affaires russes, M.Rubik Alexay, et le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Saint-Pétersbourg Vladimir Katenev, qui ont mis en relief le nombre d’opportunités visant à consolider les relations économiques bilatérales.

Les responsables russes ont exprimé, à cette occasion, leur intérêt pour la Tunisie en tant qu’espace fournissant de nombreux avantages pour l’investissement, ainsi que pour établir des partenariats fructueux dans de nombreux domaines.

Les réunions, ont représenté une opportunité au cours de laquelle Samir Abdelhafidh a loué les relations entre la Tunisie et la République fédérale de Russie et le développement réalisé dans de nombreux domaines.

Le ministre a, dans ce contexte, souligné les perspectives prometteuses et les opportunités disponibles pour renforcer davantage les relations économiques, en particulier au niveau des échanges commerciaux et de l’investissement, mettant en exergue les avantages que compte la Tunisie, notamment sa situation géographique dans l’espace euro-méditerranéen et africain, en plus de la compétence de ses ressources humaines.

Le ministre a souligné l’importance de consolider la coopération entre les structures du secteur privé des deux parties à travers l’intensification des réunions et des manifestations promotionnelles ainsi que la préparation des structures publiques tunisiennes, notamment celles concernées par l’investissement,  tout en assurant un soutien et un accompagnement aux hommes d’affaires et institutions russes désirant lancer des projets en Tunisie ou établir des relations commerciales.

 

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Moscou revient sur scène et avertit : L’ntervention US en soutien à Israël menace la région

18. Juni 2025 um 14:43

Alors que le conflit entre Israël et l’Iran entre ce mercredi 18 juin dans son sixième jour, la Russie sort de sa réserve pour alerter sur les risques d’une implication militaire directe des États-Unis, qui pourrait embraser durablement le Moyen-Orient.

Après plusieurs jours de silence relatif, le ton s’est nettement durci à Moscou. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a prévenu dans une déclaration à l’agence Interfax que toute aide militaire directe américaine à Israël risquerait de déstabiliser profondément la région. Il a exhorté Washington à la retenue.

L’avertissement est sans équivoque : selon Moscou, une entrée en guerre des États-Unis contre l’Iran constituerait un point de non-retour aux conséquences imprévisibles.

Mise en garde sur le risque de catastrophe nucléaire

La porte‑parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a estimé que le monde était « à quelques millimètres d’une catastrophe nucléaire », en raison des frappes quotidiennes israéliennes contre les infrastructures nucléaires iraniennes

Poutine en première ligne diplomatique

Dans un geste diplomatique important, le président Vladimir Poutine a échangé ce matin avec son homologue des Émirats arabes unis, Mohammed ben Zayed Al Nahyan.

Selon l’agence russe TASS, les deux dirigeants ont exprimé une « profonde inquiétude » face à l’escalade et ont souligné l’urgence d’un cessez-le-feu immédiat. Moscou a confirmé sa disponibilité à jouer un rôle de médiateur, assurant être en contact avec Téhéran et Tel Aviv.

Israël-Iran : une spirale qui menace de s’étendre

Depuis le lancement vendredi dernier de l’opération israélienne « Rising Lion », les frappes s’intensifient des deux côtés. Israël a frappé plusieurs sites nucléaires et militaires en Iran. En réponse, l’Iran a lancé des missiles balistiques sur des zones densément peuplées en Israël. Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a mis en garde contre une intervention américaine, qui, selon lui, plongerait la région dans un chaos généralisé. Le risque d’un affrontement militaire direct entre Washington et Téhéran inquiète désormais les capitales du Moyen-Orient.

Une crise à double tranchant pour Moscou

Si Moscou exprime son inquiétude, certains experts soulignent que ce conflit offre aussi des avantages géopolitiques au Kremlin. La hausse des prix du pétrole profite à la Russie malgré les sanctions. Par ailleurs, l’attention mondiale se détourne de la guerre en Ukraine pour se concentrer sur le Moyen-Orient. Enfin, cette crise donne à Moscou l’occasion de renforcer son rôle de médiateur international, malgré les critiques liées à son invasion de l’Ukraine. L’Iran reste cependant un allié stratégique majeur pour la Russie. Membre des BRICS depuis 2024 et partenaire dans plusieurs projets énergétiques, Téhéran est un pilier essentiel de la stratégie russe face à l’Occident.

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Gaza, Ukraine, Iran │ Répétition tragique des erreurs du passé

18. Juni 2025 um 08:34

«Tout paraît comme un clou pour celui qui ne possède qu’un marteau.» Cette maxime attribuée au psychologue Abraham Maslow résume avec acuité l’impasse d’une vision du monde où la force militaire devient la seule réponse aux défis de notre temps. Ce que nous observons aujourd’hui, tant dans l’escalade entre la Russie et l’Ukraine, Israël et l’Iran, qu’à Gaza, illustre l’échec retentissant de cette réponse, ressuscitée sans nuance par le nouveau locataire de la Maison-Blanche.

Khemais Gharbi *

L’idée selon laquelle on pourrait imposer la paix par la force est une illusion ancienne, dangereuse et profondément incompatible avec les principes du droit international. Elle ne produit ni sécurité ni stabilité, mais bien l’inverse : la haine, la destruction, et les germes de nouveaux conflits.

Mais cette croyance n’est pas neuve. Elle a déjà conduit au désastre. L’histoire nous en a laissé une leçon amère : les Accords de Munich de 1938.

Munich 1938 : la paix par la soumission à la force

En 1938, face aux exigences d’Adolf Hitler d’annexer les Sudètes et d’expulser les populations tchèques de ces régions, les dirigeants britanniques et français ont cru préserver la paix en cédant à ses pressions.

Neville Chamberlain, Premier ministre britannique, pensait avoir évité la guerre en sacrifiant la souveraineté tchécoslovaque. Il revenait de Munich en déclarant avoir obtenu la «paix pour notre temps». En réalité, il n’avait obtenu que la soumission au fait accompli de la force.

C’est alors que Winston Churchill prononça cette réplique restée dans l’histoire : «Vous aviez le choix entre le déshonneur et la guerre. Vous avez choisi le déshonneur, et vous aurez la guerre.»

Ces mots sont d’une justesse tragique. L’Europe avait voulu préserver la paix à tout prix, même au prix de l’abandon du droit et de la justice. Elle a eu l’humiliation… et la guerre, en moins d’un an.

2025 : le retour de la politique de la canonnière

En six mois, la politique étrangère américaine, marquée par la menace permanente de la force, a produit des résultats accablants :

– la perpétuation du génocide à Gaza, amorcé avant la réélection du président, avec 160 000 Palestiniens morts ou blessés, une population exsangue privée d’abris, de nourriture, d’eau, d’hôpitaux, de soins, de perspectives;

– une nouvelle région en flammes, avec l’entrée dans une phase ouverte du conflit armé entre l’Iran et Israël, porteur de conséquences potentiellement dévastatrices à l’échelle mondiale.

Tout cela n’a apporté ni sécurité, ni paix, ni règlement durable. La violence engendre la violence. Et les peuples d’aujourd’hui ne sont plus désarmés comme en 1938 : la disproportion militaire est bien moins certaine, et la spirale de l’armement et de la violence peut rapidement devenir incontrôlable.

Ni Dôme de Fer, ni Dôme d’Acier ne pourront garantir une sécurité totale. Seul le dôme de la paix, invisible mais solide, peut protéger durablement un peuple — en assurant des relations stables avec ses voisins, fondées non sur la peur ou la domination, mais sur le respect mutuel.

Un pays ne peut durablement vivre en sécurité si ses voisins vivent dans l’humiliation, la peur de l’expulsion, ou la contamination permanente par des conflits qu’on leur impose. La puissance militaire ne doit pas devenir un permis d’annexer, de mépriser, ni de déplacer les problèmes au-delà de ses frontières.

Aucune ville, si fortifiée soit-elle, n’est à l’abri de la folie humaine. Le monde entier se souvient des tours jumelles de New York, frappées au cœur d’un pays que l’on croyait inattaquable. Aujourd’hui, en voyant des villes du Moyen-Orient rivaliser en ruines, qui aurait cru que Tel-Aviv et Jabaliya puissent, à terme, se refléter l’une dans l’autre — non dans la paix, mais dans la désolation ? Qui aurait imaginé que la guerre puisse faire ressembler des ennemis par le bas, jusque dans leurs décombres et leurs abris souterrains ?

C’est cela, le paradoxe cruel de la force : elle détruit l’autre… mais finit toujours par se retourner contre soi.

Le droit, seule base d’une paix durable

Il ne peut y avoir de paix durable sans le respect du droit. Pas de solution aux problèmes complexes sans concessions réciproques.

La seule voie de sortie viable réside dans le dialogue, la diplomatie, les accords multilatéraux, le respect du droit international et des résolutions de l’Onu.

Les peuples n’aspirent pas à mourir sous les bombes. Ils veulent vivre. Ils veulent consacrer leur énergie aux véritables périls de notre temps :

– les catastrophes climatiques;

– les pandémies;

– les inégalités croissantes.

La politique du Far West — celle du revolver posé sur le pupitre de justice — comme dans la bande dessinée de Lucky Luke, est une caricature du droit. C’est le règne de l’arbitraire, où la loi est inversée, comme ce juge qui lit son code à l’envers, revolver à la main.

Cette époque doit être révolue. La force brute ne construit rien de solide.

En 1938, le monde a choisi l’illusion de la paix par la soumission à la force. Il a reçu la guerre en retour.

En 2025, il est encore temps d’éviter la même erreur. La paix ne se construit pas par la force. Elle se bâtit avec le droit, la justice, et le courage de parler — même à ses ennemis.

La paix imposée par la force n’est qu’un mirage : elle sacrifie le droit sans jamais garantir la paix. Il est temps d’inverser les priorités — puiser notre force dans le droit et la justice, pour bâtir une paix digne… et dans l’honneur.

Ecrivain et traducteur.

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Guerre Israël-Iran │ Le Moyen-Orient brûle et la loi du plus fort règne!

16. Juni 2025 um 07:58

Les États-Unis ont autrefois freiné Benjamin Netanyahu et l’ont empêché pendant quinze ans d’attaquer l’Iran. Avec Donald Trump, les choses ont changé. Et au-delà de la guerre actuelle au Moyen-Orient, c’est l’ordre international qui est bousculé et plus que jamais c’est la loi du plus fort qui prévaut. Plus aucun pays ne pourra être à l’abri de l’hégémonie des pays plus puissants que lui et cela donne lieu à un monde multicrises et très instable. (Des secouristes devant un bâtiment à Téhéran, l’une des quelque 100 cibles touchées par une frappe israélienne le 13 juin 2025. Ph. Meghdad Madadi/Tasnim News).

Imed Bahri

Une enquête de Steve Bloomfield paru dans The Observer indique que le général Amir Hajizadeh, commandant de l’armée de l’air au sein des Gardiens de la révolution, a tenu une réunion jeudi soir au quartier général du commandement ignorant les conseils d’éviter de se rassembler dans un même endroit. Lui et ses collègues pensaient que la menace d’une attaque israélienne n’allait pas se concrétiser. Ils avaient tort. Le bunker souterrain était l’un des 20 sites frappés par l’aviation israélienne en 15 minutes.

D’autres chefs militaires à l’instar de Hossein Salami, commandant des Gardiens de la révolution, ont été tués à leurs domiciles. Eux aussi avaient été avertis de se réfugier dans des maisons sûres, eux aussi ont ignoré l’avertissement

Des éminents dignitaires militaires iraniens et des chercheurs nucléaires ont été tués (14 à ce jour selon des sources israéliennes). Des radars et des systèmes de défense aérienne ont été détruits ainsi que des parties d’une installation d’enrichissement d’uranium.

Une guerre régionale

Ces attaques, qui ont déclenché une guerre régionale, révèlent les faiblesses du régime iranien, les capacités de renseignement d’Israël et la manière dont le Premier ministre israélien agit sans crainte de rendre des comptes ni de sanctions.

L’auteur ajoute que ces trois facteurs sont au cœur de la nouvelle guerre et soulignent l’instabilité des semaines à venir. Personne en dehors du régime iranien n’est conscient de la faiblesse de son guide suprême Ali Khameneï et de son gouvernement. Khameneï lui-même l’ignore peut-être. Un coup d’État, un effondrement ou un soulèvement sont autant de possibilités.

Les services de renseignement israéliens, critiqués au lendemain du 7 octobre 2023 pour leur incapacité à détecter les préparatifs de guerre du Hamas, avaient obtenu des résultats bien plus importants au cours de l’année écoulée depuis les attaques par bipeurs contre le Hezbollah et les assassinats de dirigeants du Hamas et du Hezbollah en Iran et au Liban jusqu’aux attaques de la semaine dernière. Non seulement Israël savait où se trouvaient les scientifiques et les hauts dirigeants nucléaires iraniens mais ils étaient également au courant des progrès du programme nucléaire du pays.

Bloomfield estime que le troisième facteur inquiète le plus: l’impunité. Quant à Netanyahu, il estime se battre pour préserver le peuple juif et empêcher ce qu’il appelle «un holocauste nucléaire». Alors que, ces quinze dernières années, les présidents américains successifs ont rejeté son idée d’une telle attaque contre l’Iran, Netanyahu ne ressent plus cette contrainte aujourd’hui.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane ont appelé samedi à la désescalade mais Israël n’a guère réagi, son ministre de la Défense avertissant que «Téhéran brûlera» si l’Iran continue de tirer des missiles.

L’Iran, de son côté, a averti les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France qu’il attaquerait leurs bases militaires et leurs navires s’ils aidaient Israël à intercepter des missiles et des drones iraniens. Le Premier ministre britannique a annoncé samedi soir l’envoi de nouveaux avions de la Royal Air Force dans la région «pour soutenir la sécurité régionale», faisant fi des avertissements iraniens et affichant ainsi clairement son soutien total à l’expansionnisme d’Israël, Etat belliqueux que la Grande-Bretagne (on l’oublie parfois) avait beaucoup aidé à implanter au Moyen-Orient comme un nid de guêpes au cœur de la région.

Bloomfield estime qu’à la lumière de l’attaque contre l’Iran, la pression internationale sur Israël pour qu’il assouplisse le blocus de Gaza s’est atténuée tandis qu’une conférence sur la création d’un État palestinien a été reportée.

Les germes des conflits futurs

Depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump en 2017, on craint un effondrement de l’ordre international fondé sur des règles en vigueur depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce sentiment s’est intensifié en février 2022 lorsque la Russie a envahi l’Ukraine et il est devenu plus difficile à ignorer avec le retour de Trump cette année. L’attaque de Netanyahu semble marquer le moment où il est désormais impossible de le nier.

«Nous vivons désormais dans un monde où les États puissants peuvent faire ce qu’ils veulent», a déclaré Bronwyn Maddox, directrice de Chatham House à Londres, avant d’ajouter: «Ce ne sont pas seulement les États qui déclenchent ces conflits, ils ne les arrêtent pas. Les conflits se poursuivent sans relâche».

Non seulement cela entraîne davantage de morts et de destructions aujourd’hui mais cela engendre également des problèmes pour l’avenir. «De nombreuses personnes voient leur vie brisée, cela sème les germes des conflits futurs», explique Maddox.

Peter Ricketts, ancien directeur au ministère britannique des Affaires étrangères et premier conseiller à la sécurité nationale du Royaume-Uni, considère que la période actuelle est la plus inquiétante depuis la Guerre froide. Selon lui, l’approche musclée des États-Unis, de la Russie et de la Chine dans les affaires internationales, conjuguée à la faiblesse des Nations Unies, est une combinaison inédite. Il ajoute: «Même pendant la Guerre froide, la situation était relativement stable entre les puissances et aujourd’hui, toutes les garanties sont tombées. La situation au Moyen-Orient échappe totalement à tout contrôle international».

Bloomfield estime qu’il existe une tendance à idéaliser la puissance américaine et la morale occidentale lorsqu’on évoque la période de la Guerre froide. Cela revient à ignorer son incapacité à intervenir au Rwanda et à empêcher le génocide, la décision des États-Unis et du Royaume-Uni d’envahir et d’occuper l’Irak sur la base de renseignements erronés et d’une idéologie aveugle et sa gestion désastreuse de la Syrie.

Il est clair cependant que l’utilisation de la puissance économique et diplomatique contre Israël et l’Iran a eu un effet. Non seulement elle a freiné pendant des années Netanyahu mais l’Iran était prêt à accepter un accord qui lui aurait permis de développer un programme nucléaire civil. Le précédent accord de Vienne signé en 2015 était certes imparfait, chaotique et fréquemment violé mais il a fonctionné.

Ricketts estime que les attaques actuelles renforceront à terme la détermination de l’Iran à se doter de l’arme nucléaire. «À court terme, elles retarderont considérablement le programme mais à long terme, les Iraniens redoubleront d’efforts. Israël ne peut pas voler le savoir des ingénieurs iraniens», estime le diplomate britannique. 

Selon Maddox, la décision de Trump d’abandonner le traité iranien d’Obama, sous la pression de Netanyahu, a conduit au scénario qu’ils prétendaient tous deux vouloir éviter. Ils ont poussé l’Iran au bord de la bombe nucléaire et c’était évitable.

Un monde où tout est permis

Si la situation au Moyen-Orient est terrifiante, les conséquences de ces derniers jours se répercuteront également ailleurs dans le monde. La Russie a déjà clairement indiqué que les frontières internationales n’avaient aucune importance, et ses voisins membres de l’Otan –l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie– doutent que l’alliance leur vienne en aide si la Russie envoie des troupes pour occuper leurs territoires. Maddox affirme que la Chine ne tentera peut-être pas de prendre Taïwan par la force mais «cela peut rendre la vie de Taïwan très difficile» sans grande menace de réaction de la part de Trump.

«Les pays prennent les choses en main», déclare Ivo Daalder, ancien conseiller en politique étrangère de Bill Clinton et Barack Obama, avant d’ajouter: «La Corée du Nord pourrait décider que le moment est venu de s’emparer d’une partie de la Corée du Sud. Je ne suis pas tout à fait certain que les États-Unis interviendraient»

Dans les prochaines 24 heures, des avions transportant des dirigeants du «monde libre» atterriront en Alberta, au Canada, pour la 51e réunion du G7. Cette réunion des plus grandes puissances occidentales, quelques jours seulement après une guerre potentiellement catastrophique au Moyen-Orient, devrait être le signe que l’ordre mondial fondé sur des règles, aussi imparfait soit-il, peut encore tenir et freiner les activités militaires inconsidérées dans une région instable.

Toutefois, nous sommes désormais dans un monde nouveau. Les dirigeants s’exprimeront et pourraient publier une déclaration appelant au calme mais rien de ce qui se dira en Alberta ne devrait empêcher Israël et l’Iran d’intensifier le conflit. «Partout où l’on regarde, des puissances plus fortes tentent de dominer des voisins plus faibles. Nous sommes désormais dans un monde où tout est permis», affirme Ricketts.

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La Russie condamne « l’escalade » après les frappes israéliennes en Iran

Au lendemain de frappes israéliennes sur des sites nucléaires et militaires en Iran, la Russie exprime sa « profonde préoccupation » et condamne une « escalade dangereuse » au Moyen-Orient. Moscou, allié stratégique de Téhéran, appelle à la retenue tout en mettant en garde contre le risque d’un embrasement régional majeur.

La Russie a exprimé, ce vendredi 13 juin, sa profonde préoccupation et condamné fermement la « forte escalade des tensions » après les frappes aériennes israéliennes ayant visé des installations nucléaires et militaires en Iran.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a assuré que le président Vladimir Poutine était tenu « informé en temps réel » de l’évolution des événements. Dans la foulée, l’ambassade russe en Israël a déconseillé tout déplacement vers ce pays.

Moscou rappelle régulièrement sa position : toute action militaire contre les installations nucléaires iraniennes doit être exclue, invoquant le risque d’une « catastrophe régionale ». Début avril, M. Peskov avait déjà souligné la nécessité d’un règlement diplomatique des tensions liées au nucléaire iranien.

La visite surprise du président Poutine en Iran en janvier 2025 avait renforcé les liens entre les deux pays : un traité stratégique global de coopération a été signé, couvrant l’énergie nucléaire civile, la défense, le commerce et la mise en place d’un corridor économique reliant la Russie à l’Inde via l’Iran.

Pourtant, cette alliance reste prudente : si la Russie soutient des sanctions légales et non militaires contre l’Iran, le partenariat ne comprend pas d’engagement de défense mutuelle.

En avril dernier Moscou avait mis en garde contre toute frappe visant les sites nucléaires iraniens, avertissant qu’une telle action pourrait déclencher une « catastrophe régionale ».

La Russie avertit que les frappes de l’opération israélienne dite Operation Rising Lion – ayant touché jusqu’à 100 installations dont des sites nucléaires – risquent de déclencher une spirale incontrôlable

Les déclarations russes et les initiatives diplomatiques dans les prochains jours seront déterminantes pour savoir si la région s’approchera de la guerre ou si une désescalade maîtrisée sera possible.

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Faut-il s’attendre à un retour des touristes russes en Tunisie ?

Les derniers développements géopolitiques relatifs à la guerre russo-ukrainienne laissent espérer un retour des flux touristiques sur la Tunisie. Mais les problématiques majeures de l’aérien sont loin d’être résolues.

Le tourisme russe à la peine en Tunisie. Avec tout juste 14 000 visiteurs comptabilisés en 2024, le moins que l’on puisse dire, c’est que ce marché s’est littéralement effondré. L’époque n’est pourtant pas si lointaine quand la destination en recevait plus de 630 000, dépassant la barre des 6,4 millions de nuitées dans les hôtels du pays. C’était en tout cas jusqu’en 2019.

Il y eut au passage la crise Covid mais aussi et surtout, il y a 3 ans, le déclenchement de la guerre avec l’Ukraine qui a totalement freiné tout espoir de reprise des flux touristiques sur la Tunisie et qui a conduit à l’effondrement des chiffres.

Sauf que la guerre n’a pas pour autant empêché les Russes de partir en vacances à l’étranger. Ils ont continué à voyager mais vers d’autres destinations.

Malgré la situation en effet, un pays comme la Türkiye a continué de recevoir une moyenne annuelle de 6 millions de Russes, en plus de l’Egypte (1,6 million) et des Emirats Arabes Unis (1,99 million) selon les chiffres de l’année 2024.

Le frein de l’aérien

Comment se fait-il donc que la Tunisie a perdu cette clientèle quand d’autres destinations ont au contraire enregistré des progressions à deux chiffres dans certains cas ? L’explication tient en un mot: l’aérien.

Sur le marché russe, les compagnies aériennes tunisiennes n’ont en effet pas été en mesure d’assurer la continuité. Principale cause, la propriété initiale des avions des deux compagnies battant pavillon tunisien, en l’occurrence Nouvelair et Tunisair qui ne sont pas propriétaires de la majorité de leurs appareils.

Pour le cas de la compagnie publique, elle n’en détient que deux en propre, les autres appartenant soit à des compagnies tierces soit à des compagnies de leasing (selon la formule de sale & lease back pour les dernières introductions).

S’agissant d’entreprises soumises au droit européen, ces dernières ont obligation de respecter à la lettre les mesures de sanctions que l’Occident a décrétée vers le territoire russe, empêchant par voie de fait les compagnies tunisiennes de pouvoir opérer librement sur Moscou ou Saint-Pétersbourg, les deux principales villes de départs programmées par les tour-opérateurs.

Contraintes en série

Les autres destinations touristiques n’étant pas soumises à ces contraintes grâce à une capacité aérienne importante et des avions souvent en propre, elles ont réussi à s’imposer là où la Tunisie a manifestement échoué.

Mais quand bien même quelques vols auront été opérés notamment par Nouvelair en 2024, les difficultés opérationnelles ont été nombreuses pour les transporteurs aériens de manière générale. D’abord pour ce qui concerne les surprimes d’assurance étant donné que la Russie est considérée comme une zone à risque.

Ensuite, et dans ce même contexte, des vols ont été, à maintes reprises, perturbés par des déroutements, les transporteurs recevant des Notam de dernière minute pour les informer de déviations imprévues pour raisons sécuritaires.

La 7e liberté, une solution plausible

Et pour ne pas arranger les choses côté tunisien, les difficultés d’octroi de visa pour les équipages devant séjourner sur le territoire russe entre deux vols sont restées sans solution.

Pour certains opérateurs, face à la situation qui prévaut, l’alternative doit passer par des compagnies tierces en 7e liberté. La direction générale de l’Aviation civile affirme ne pas s’opposer à cette option, rappelant qu’elle a accordé des autorisations dans ce sens à 13 reprises au cours de l’année 2024 à des compagnies aériennes venues opérer sur la Tunisie. «Il suffit juste de nous en informer suffisamment à l’avance pour étudier les dossiers», prévient un responsable de cette administration du ministère du Transport.

Quant aux compagnies russes, étant bannies de l’espace aérien européen, la desserte de la Tunisie s’avère pour elles tout bonnement impensable étant donné les détours auxquels elles seraient soumises et aux répercussions que cela engendrerait sur la durée, d’une part, et la rentabilité, d’autre part, des vols.

Espérer une reprise

En 2025, les choses pourraient évoluer. Au conditionnel. Car les choses ne sont pas aussi faciles qu’elles n’y paraissent. D’abord et au vu des avancées politiques actuelles, la possibilité d’une cessation des hostilités à court ou moyen termes semble aujourd’hui être une option réelle.

Mais cela entraînera-t-il une levée immédiate des sanctions occidentales contre le régime de Moscou ? Difficile d’imaginer en tout cas un retour à la normale en quelques semaines; le cas échéant, ce sera plusieurs mois, si ce n’est quelques années.

Ces T.O qui voient grand

En attendant, le tourisme tunisien garde espoir. Les projections pour l’année 2025 sont pour le moins optimistes avec un total de 168 vols annoncés dès le 26 avril. Les principaux tour-opérateurs, Express Tour et Grand Express, ont prévu 163 vols avec Nouvelair.

Ces dessertes seront consolidées par le retour du T.O Biblio Globus qui envisage un programme de vols s’étalant du 26 avril au 5 novembre 2025 avec une capacité de 124 740 sièges. Le voyagiste a prévu de s’adosser à la compagnie tunisienne Express Airlines dont le dossier est en cours d’examen au niveau de la DGAC laquelle va se pencher sur la faisabilité de ce programme et sa correspondance aux dispositions existantes en matière d’aéronautique et de législation.

Et si la totalité du programme était respectée, ce serait 160 000 sièges qui seraient injectés, ce qui permettrait un sursaut du marché. Mais dans l’état actuel des choses, et en dépit de toute la bonne volonté des différents intervenants, la Real Politik n’a pas encore dit son dernier mot.

Hédi HAMDI

 

 

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