Mohamed Ali Nafti, ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, a participé, dans la soirée du 10 octobre 2025, à la réception organisée à la résidence de l’ambassadeur du Royaume d’Espagne à Tunis, à l’occasion de la célébration de la fête nationale espagnole.
Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, M. le Ministre a salué la profondeur des liens historiques qui unissent la Tunisie et l’Espagne, soulignant l’importance de ces relations, ancrées dans une histoire riche et ancienne, qui ne se limitent pas à la proximité géographique entre les deux pays, mais s’étendent également à des affinités culturelles et humaines.
Il a également insisté sur l’importance de renforcer la dynamique de coopération et de poursuivre les efforts conjoints afin de hisser davantage les relations bilatérales dans les divers domaines au niveau des aspirations des deux parties, d’autant plus que cette année coïncide avec la célébration du 30ᵉ anniversaire du Traité d’Amitié, de Coopération et de Bon Voisinage entre les deux pays, ainsi qu’avec deux étapes historiques majeures : le 30ᵉ anniversaire de l’Accord de Partenariat avec l’Union Européenne et le lancement du Processus de Barcelone, ce qui illustre la solidité de nos relations bilatérales et la profondeur de la coopération euro-méditerranéenne entre la Tunisie et l’Espagne.
Dans ce contexte, M. le Ministre a exprimé sa satisfaction quant au développement notable qu’a connu l’investissement espagnol en Tunisie au cours des dernières années, rappelant que l’Espagne est le quatrième partenaire de notre pays en matière d’investissement. Il a également souligné l’importance de travailler ensemble pour développer plusieurs secteurs, notamment dans les domaines technologique et de la transition énergétique.
Par ailleurs, M. Mohamed Ali Nafti a insisté sur la nécessité de poursuivre et de renforcer la coopération culturelle et académique, saluant le succès du programme de coopération culturelle Tuniso-Espagnol “Foco País Túnez”, organisé à Madrid durant le premier semestre de cette année, et qui a comporté de nombreuses activités culturelles telles que des conférences, des projections de films, ainsi que des expositions d’artistes plasticiens tunisiens.
En conclusion, M. le Ministre a exprimé sa satisfaction quant à la convergence des points de vue tunisien et espagnol concernant le génocide dont est victime le peuple palestinien, réaffirmant le soutien inconditionnel de la Tunisie à la lutte du peuple palestinien pour la récupération de ses droits historiques imprescriptibles et pour l’établissement de son État indépendant, pleinement souverain, sur l’ensemble du territoire de la Palestine, avec pour capitale Al-Qods Al-Charif.
La Flottille maghrébine de la résilience “soumoud” visant à lever le blocus de Gaza a annoncé, samedi, que le l’activiste tunisien, Ali Kniss, est encore détenu dans les prisons de l’occupation sioniste, parmi 47 participants à la Flottille de la Liberté, qui ont refusé de signer une “demande de rapatriement immédiat”. La Flottille a précisé, […]
La Tunisie a salué la conclusion d’un cessez-le-feu à Gaza qui intervient après deux ans de crimes génocidaires provoquant une crise humanitaire sans précédent.
Dans une déclaration publiée, jeudi soir, par le ministère des Affaires étrangères, la Tunisie réaffirme son soutien indéfectible à la lutte du peuple palestinien sur la voie de l’établissement de son Etat indépendant avec pour capitale la ville sainte d’Al- Qods.
Elle a également rendu hommage au peuple palestinien pour ses généreux et incommensurables sacrifices consentis face à la machine de guerre sioniste et sa politique systématique de d’extermination, se félicitant des efforts diplomatiques arabes et internationaux ayant abouti à cet accord.
Tout en mettant en garde contre le manquement de l’entité sioniste à ses obligations, la Tunisie presse la communauté internationale d’œuvrer à garantir la pérennité du cessez-le-feu, à la levée définitive du blocus imposé à l’enclave palestinienne, à permettre l’accès immédiat des palestiniens à l’aide humanitaire et à la reconstruction de leur territoire.
Par ailleurs, la Tunisie tient à souligner que cet accord ne doit pas délier les dirigeants de l’entité sioniste de leur responsabilité en raison des crimes de génocide perpétrés contre le peuple palestinien, réitérant à ce titre son rejet catégorique des tentatives d’expulsion et de déplacement des Palestiniens de Gaza.
La Tunisie a salué la conclusion d’un cessez-le-feu à Gaza qui intervient après deux ans de crimes génocidaires provoquant une crise humanitaire sans précédent. Dans une déclaration publiée, jeudi soir, par le ministère des Affaires étrangères, la Tunisie réaffirme son soutien indéfectible à la lutte du peuple palestinien sur la voie de l’établissement de son […]
La Tunisie réaffirme une fois de plus sa position ferme et de principe en soutien aux luttes du peuple palestinien et à son droit à l’autodétermination. Elle exprime sa satisfaction quant à l’accord obtenu pour un cessez-le-feu à Gaza, après deux années de crimes de génocide systématique ayant provoqué une catastrophe humanitaire sans précédent.
La Tunisie salue la résistance héroïque du peuple palestinien courageux et rend hommage à ses nobles sacrifices ainsi qu’au sang pur versé face à la machine de mort et de destruction sioniste, pour défendre son droit à la liberté et à l’émancipation totale.
Tout en saluant les efforts arabes et internationaux qui ont conduit à cet accord, la Tunisie met en garde contre les dangers d’un nouvel manquement du régime sioniste à ses engagements, et appelle la communauté internationale à assumer sa responsabilité pour garantir la pérennité du cessez-le-feu à Gaza, lever complètement le blocus, et permettre sans délai au peuple palestinien de recevoir l’aide humanitaire ainsi que de reconstruire sa terre, afin d’assurer des conditions de vie humaine dignes, fondées sur la sécurité et la dignité.
La Tunisie souligne également que la conclusion d’un accord de cessez-le-feu ne doit pas occulter la responsabilité de la communauté internationale de poursuivre les responsables de l’entité occupante afin de les traduire en justice pour les crimes de génocide et les actes de répression collective qu’ils ont commis. Elle réaffirme son rejet catégorique de toutes les tentatives visant à déplacer le peuple palestinien frère de sa terre et à liquider sa juste cause.
La Tunisie réitère son soutien inconditionnel aux luttes légitimes du peuple palestinien pour la récupération de ses droits historiques inaliénables et imprescriptibles, et pour l’établissement de son État indépendant, pleinement souverain sur l’ensemble du territoire palestinien, avec Al-Qods Al-Sharif pour capitale.
La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a salué, jeudi, l’annonce d’un accord prévoyant la fin de l’offensive israélienne sur la bande de Gaza, qualifiant ce développement de « réussite diplomatique majeure ». « L’accord sur la première phase du processus de paix à Gaza marque une percée significative », a déclaré la responsable […]
Un cessez-le-feu doit entrer en vigueur à Gaza dès que l’accord entre l’entité sioniste et le Hamas annoncé dans la nuit de mercredi à jeudi sera signé, a déclaré une source informée des détails de l’accord, précisant que la signature devrait avoir lieu ce jeudi à 09h00 GMT. La source a précisé que l’armée sioniste […]
Le deuxième groupe des Tunisiens arrêté par Israël pour avoir participé à la Flottille Al Soumoud est arrivé, ce mercredi 8 octobre 2025, à l’aéroport de Tunis-Carthage.
Après leur libération par Israël, les militants tunisiens ont été rapatriés via la Jordanie et la Turquie et leur vol est arrivé cet après-midi, à Tunis, où ils ont été accueillis en héros.
Devant l’aéroport leurs concitoyens brandissant des drapeaux de la Tunisie et de la Palestine ont scandé des slogans pro-Palestine et exprimé leur soutien inconditionnel avec le peuple palestinien, tout en appelant à l’approbation, en Tunisie, d’une loi qui criminalise tout acte de normalisation avec Israël.
Les quinze derniers tunisiens participant à la flottille “Soumoud” sont arrivés, mercredi après-midi, à l’aéroport Tunis-Carthage, en provenance de Turquie. Les activistes libérés par l’entité sioniste sont entrés, mardi, en territoire jordanien via le point de passage terrestre du pont Roi Hussein. Il s’agit de: Cyrine Ghrairi, Fida Athmni, Mouheb Snoussi, Mazen Abdellaoui, Louay Cherni, […]
Près de 61 000 enfants ont été tués ou mutilés depuis le déclenchement de l’agression sioniste contre la bande de Gaza, selon un rapport publié mardi par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF). Lors d’un point de presse tenu à Genève, le porte-parole de l’organisation, Ricardo Pires, a qualifié ces chiffres d’« inacceptables […]
Les membres de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) ont appelé à hâter l’approbation du projet de loi criminalisant tout acte de normalisation politique, économique et médiatique avec l’entité sioniste. Lors d’une plénière tenue, mardi, les élus du peuple ont réitéré le soutien de la Tunisie en faveur de la cause palestinienne, dénonçant la politique […]
Partie en signe de soutien à la cause palestinienne, la Flottille maghrébine Soumoud pour la levée du blocus de Gaza a ravivé en Tunisie un débat passionné. Pour de nombreux citoyens, cette initiative incarne la fidélité du peuple tunisien à ses valeurs de justice et de résistance face à l’oppression. D’autres, en revanche, dénoncent ce qu’ils perçoivent comme une opération purement symbolique, coûteuse et sans effet concret sur le terrain. Entre fierté nationale et scepticisme, la flottille met en lumière une question essentielle : jusqu’où la solidarité peut-elle aller dans un contexte de crises multiples et de désillusions politiques? Notre confrère Lotfi Hajji, membre de la flottille et directeur du bureau d’Al Jazeera à Tunis, dont nous avons recueilli le témoignage, nous a raconté, avec émotion et précision, les différentes péripéties de cette aventure humaine et politique hors du commun.
Lotfi Sahli
Une fois les embarcations rassemblées à Tunis, elles ont été rejointes par les unités venues d’Espagne. Après un léger retard de quelques jours dû à des contraintes logistiques, l’ensemble de la flottille a mis le cap sur l’Italie, où d’autres navires de soutien les attendaient pour poursuivre la traversée.
Bien que les membres de la flottille aient été mentalement préparés et briefés sur les différents scénarios possibles, le voyage entre l’Italie et la Grèce a pris une tournure plus tendue. Des drones de l’armée israélienne, dépêchés sur les lieux, ont encerclé les embarcations, effectuant des manœuvres d’intimidation et multipliant les survols à basse altitude dans le but manifeste de saper le moral des participants.
Escalade de tension et assaut israélien
Face à cette escalade de tension, l’Espagne, l’Italie et la Turquie ont dépêché des frégates militaires afin d’assurer la protection et l’assistance des membres de la flottille. Cette présence navale a contribué à apaiser quelque peu la situation, rétablissant un climat de vigilance mais aussi de détermination parmi les participants.
La veille de l’assaut attendu des unités de la marine israélienne, les membres de la flottille avaient anticipé la situation en avançant leur dîner, conscients de l’éventualité d’une intervention militaire. Ils estimaient arriver sur les plages de Gaza aux premières lueurs du jour, vers 5h du matin. C’est alors qu’ils se sont retrouvés encerclés par un nombre important de frégates, accompagnées de zodiacs semi-rigides à grande vitesse, marquant le début d’un face-à-face tendu et décisif en mer.
Les frégates israéliennes ont alors commencé à projeter avec force d’imposants jets d’eau sur les embarcations et même sur les vitres des cabines, dans une tentative évidente de déstabiliser l’équipage et de détourner son attention, afin de faciliter l’assaut imminent sur la flottille.
Une fois l’assaut lancé, des soldats armés jusqu’aux dents, vêtus de tenues de combat, casques à visière et gilets pare-balles, équipés de fusils d’assaut, de grenades et de dispositifs de communication sophistiqués, ont investi les embarcations. Dans un silence absolu, ils ont réclamé à plusieurs reprises : «Qui est le capitaine ?». Puis, méthodiquement, ils ont entamé une fouille minutieuse, scrutant chaque recoin du navire.
Ne parvenant pas à obtenir le nom du capitaine de l’embarcation appelée Anas Al-Sharif, du nom du journaliste d’Al Jazeera tué le 10 août 2025 à Gaza par l’armée israélienne, un soldat israélien a pris le contrôle du pilotage. Les autres membres de la flottille ont alors été contraints de rester à la proue, exposés et vulnérables, tandis que le navire était dirigé sous surveillance étroite.
Les membres de l’embarcation Anas Al-Sharif ont été transférés dans un zodiac, puis ensuite vers une frégate israélienne, leur propre navire ayant subi une infiltration d’eau, qu’ils tentaient de colmater depuis plusieurs heures. À chaque transfert, les intimidations et les fouilles se répétaient, maintenant un climat de tension constante et de pression psychologique sur l’équipage.
Entre-temps, les membres de la flottille ont jeté leurs téléphones portables à la mer, afin d’échapper à une confiscation systématique.
Ben Gvir surgit de nulle part
Tous les activistes ont été emmenés de force au port d’Ashdod, en Israël. À leur arrivée, ils ont été ligotés avec des cordelettes en plastique et contraints de rester accroupis, la tête basse, dans une posture qui soulignait l’humiliation et la tension de la situation.
C’est alors que surgit de nulle part le ministre de la Sécurité, Itamar Ben Gvir, qui les interpellait en anglais en les qualifiant des qualificatifs «terroristes» et «tueurs d’enfants juifs» (sic !). Les activistes répondaient à pleine voix : «Free, Free Palestine !». Le ministre poursuivit ensuite en hébreu, tandis qu’un traducteur relayait ses propos. Malgré la tentative d’intimidation, les participants continuaient, avec détermination et ferveur, à scander : «Free, Free Palestine !»
Les activistes sont restés les mains ligotées pendant environ cinq heures, subissant ensuite une succession de questionnaires, fouilles et insultes, tandis que certains de leurs effets personnels — écouteurs, ceinture, et autres objets — étaient confisqués ou volés. À cela s’ajoutait le froid matinal qui régnait sur le port, accentuant l’inconfort et la tension déjà palpables.
Munis de simples trousses de toilette et vêtus uniquement de t-shirts à manches courtes, les activistes ont subi un interrogatoire rigoureux d’environ trois heures, au cours duquel ils ont dû répondre d’accusations telles qu’«entrée illégale sur le territoire israélien», alors qu’ils avaient été illégalement arrêtés dans les eaux internationales au large de Gaza. Des avocats, majoritairement issus de la communauté arabe de 1948, mandatés par l’association Adalah — partenaire des organisateurs de la flottille Soumoud — sont intervenus pour souligner que ce «kidnapping» avait eu lieu en haute mer, mettant ainsi en question la légalité de l’arrestation et le cadre juridique de l’intervention israélienne.
A la prison du Néguev
Après l’interrogatoire, les détenus ont été transférés à la prison du Néguev, les mains toujours ligotées et les yeux bandés. Le transport s’est effectué dans des bus inconfortables, rappelant davantage ceux utilisés pour le transport d’animaux, accentuant le sentiment d’humiliation et de privation auquel les activistes étaient confrontés.
À leur arrivée en prison, ils ont été à nouveau fouillés et presque dépouillés de leurs vêtements personnels. On leur a ensuite attribué des t-shirts, des joggings et des mules en plastique, uniformisant leur tenue de manière sommaire et accentuant le caractère impersonnel et humiliant de leur détention. Malgré ces conditions, ils ont gardé la tête haute, témoignant de leur détermination et de leur engagement, refusant de laisser l’intimidation briser leur esprit.
S’en sont suivies les prises de photos, de poids et une série de questions de routine, marquant les formalités administratives initiales de leur détention. Les détenus ont ensuite été assignés à leur cellule, où treize personnes partageaient des lits superposés, illustrant la promiscuité et la rudesse des conditions carcérales.
Trois jours sans sommeil ni nourriture
Après un marathon de trois jours sans sommeil ni nourriture, les détenus ont pu se reposer quelque peu durant la journée. Mais le soir, leur repos a été interrompu à trois reprises : une première fois pour un changement de cellule, une seconde pour les prises de photos et de mesures, et une dernière fois pour répondre aux questionnaires administratifs. En milieu de journée, un repas composé de riz et de légumes leur a été présenté, mais il a été refusé, les détenus étant en grève de la faim, exprimant ainsi leur protestation et leur détermination.
Lotfi Hajji à son retour à l’aéroport de Tunis-Carthage dimanche dernier.
Ce calvaire s’est conclu par le transfert des détenus dans les mêmes bus jusqu’à l’aéroport d’Eilat, dans l’ignorance de leur destination, totalement coupés du monde extérieur. Toujours vêtus de leurs tenues de prison, ils ont gravi les escaliers de l’avion affrété par une compagnie aérienne turque, marquant la fin de cette épreuve éprouvante mais laissant intacte leur détermination et c’est dans l’avion, alors que le vol venait de commencer, que l’équipage leur a restitué leurs passeports, marquant le premier geste de normalisation après ces jours d’humiliation et de privation
À la question du mot de la fin, Lotfi Hajji a répondu avec lucidité et émotion : sur le plan professionnel, il estime avoir assumé pleinement son devoir de journaliste, tout en reconnaissant avoir frôlé le pire, rappelant que son sort n’était pas plus enviable que celui de ses collègues tombés sur le terrain.
Sur le plan humain, il retient une expérience unique, partagée avec des personnes courageuses venues des quatre coins du monde, toutes profondément sensibles à la cause palestinienne. Et s’il devait revivre cette aventure, il plaisante sur les six kilos perdus, mais affirme qu’il serait prêt à repartir sans hésitation.
Réunis en plénière mardi, les députés ont exhorté à accélérer l’adoption du projet de loi interdisant toute forme de normalisation avec Israël, réaffirmant le soutien indéfectible de la Tunisie à la cause palestinienne.
Les membres de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) ont unanimement appelé, lors de la séance plénière du 7 octobre, à hâter l’approbation du projet de loi criminalisant la normalisation politique, économique et médiatique avec l’entité sioniste.
Les élus ont dénoncé avec fermeté les massacres perpétrés dans la bande de Gaza et la politique d’affamement du peuple palestinien, estimant qu’il s’agit de violations flagrantes des conventions internationales relatives aux droits humains.
Dans leurs interventions, plusieurs députés ont salué l’engagement des citoyens tunisiens ayant pris part à la flottille mondiale Soumoud, initiative symbolique de solidarité avec Gaza.
Deux points relatifs à cet événement et au deuxième anniversaire de l’opération « Déluge d’Al Aqsa » ont d’ailleurs été ajoutés à l’ordre du jour de la séance inaugurale de la 4ᵉ session parlementaire.
Lors de la séance plénière tenue mardi soir à l’Assemblée des représentants du peuple, la députée Fatma Mseddi a rappelé la position constante de la Tunisie, qui « ne reconnaît pas l’entité sioniste ».
Elle a souligné que « la signature de tout document entre les mains de l’occupation équivaut à une reconnaissance implicite de sa légitimité », une position que, selon elle, « la Tunisie n’a jamais acceptée et n’acceptera jamais ».
Intervenant dans le cadre du point ajouté à l’ordre du jour consacré à la situation à Gaza et à l’élan mondial pour la libération de la Palestine, à l’occasion du deuxième anniversaire de l’opération « Déluge d’al-Aqsa », Mseddi a tenu à distinguer « la solidarité sincère avec Gaza » de ce qu’elle qualifie de « mouvements suspects financés en dehors des canaux officiels ».
Elle s’est interrogée sur la conformité de l’initiative dite de « la flottille maghrébine de la résistance » avec la législation tunisienne, estimant que son organisation et son financement « sans respect des procédures » ont « placé la Tunisie dans une situation diplomatique embarrassante », exposant le président de la République et le gouvernement « à des accusations injustifiées ».
La députée a enfin appelé à une révision urgente de la loi sur les associations afin de garantir une transparence totale « du financement à l’activité », affirmant que « la protection de la sécurité nationale commence par le contrôle des associations, et non seulement par celui des ports ».
À l’occasion du deuxième anniversaire de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa », des centaines d’élèves et d’étudiants tunisiens ont manifesté, mardi matin, sur l’avenue Habib Bourguiba à Tunis. Ils ont exprimé leur soutien au peuple palestinien et dénoncé la poursuite de l’occupation israélienne, tout en appelant à l’unité face au sionisme.
Partis du Théâtre municipal à l’appel de l’Union générale des étudiants de Tunisie (UGET), les manifestants ont scandé des slogans en faveur de la libération de la Palestine et du soutien à la résistance armée. Les participants ont brandi des pancartes dénonçant le « terrorisme américain » et exigeant la criminalisation de la normalisation avec Israël.
D’autres messages, visibles sur les banderoles et les drapeaux palestiniens, glorifiaient la résistance palestinienne et arabe et appelaient au boycott des entreprises accusées de soutenir Israël en Tunisie.
La marche s’est déroulée dans le calme, sous la surveillance d’un important dispositif sécuritaire déployé le long de l’avenue Habib Bourguiba. Cet événement s’inscrit dans une série d’initiatives de solidarité menées à travers le pays pour marquer la date du 7 octobre 2023, début de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » menée par le Hamas contre Israël, et qui a bouleversé la scène régionale.
Tous les participants sont arrivés, mardi matin, en Jordanie via le point de passage terrestre du pont Roi Hussein, a écrit l’avocate sur sa page Facebook.Elle […]
Le comité juridique de soutien à la flottille Al-Soumoud annonce le rapatriement, prévu demain, de 15 Tunisiens parmi ceux qui sont encore détenus en Israël.
Arrêtés après l’interception des navires de la flottilles, par l’armée israélienne en eaux internationales, 167 militants sont dans l’attente d’un retour dans leur pays d’origine, notamment l’Algérie, le Maroc, le Koweït, la Libye, la Jordanie, le Pakistan, Bahreïn, la Turquie …
Le rapatriement des 15 Tunisiens est prévue ce mardi 7 octobre via la Jordanie, annonce la même source sachant que le premier groupe composé de dix citoyens tunisiens est arrivé hier à Tunis via la Turquie.
Un récent sondage mené par Nanos Research pour The Globe and Mail et CTV révèle que la majorité des Canadiens soutiennent la décision de leur gouvernement de reconnaître officiellement l’État de Palestine. Selon les résultats, environ 65 % des personnes interrogées se disent favorables, totalement ou partiellement, à cette reconnaissance, tandis que 20 % y […]
Deux ans après le 7 octobre 2023, la plaie reste béante. Ce jour-là, le monde s’est réveillé sous le choc d’une explosion de violence – celle d’un peuple enfermé depuis près de deux décennies dans une bande de terre assiégée, affamée, bombardée. Pour beaucoup de Palestiniens, ce jour n’a pas marqué le début d’une guerre, mais la continuité d’une occupation qui dure depuis 1948.
Les images du 7 octobre ont fait le tour du monde. Mais rarement a-t-on replacé cet événement dans son contexte : le blocus de Gaza depuis 2007, les bombardements récurrents, le désespoir d’une population privée d’eau, d’électricité, de liberté. Ce qui a été décrit comme une « attaque surprise » fut, pour Gaza, l’explosion d’une colère longtemps étouffée.
Depuis, la riposte israélienne a pris la forme d’une guerre d’anéantissement : plus de 60 000 morts à Gaza selon les organisations humanitaires, des quartiers rasés, des hôpitaux détruits, des enfants amputés ou orphelins. Deux ans plus tard, Gaza n’est plus qu’un champ de ruines – mais aussi un symbole de résistance.
Dans les discours officiels, on parle souvent des otages israéliens encore retenus. Mais les vrais otages, ce sont les 2,3 millions de Palestiniens enfermés depuis des années derrière les murs du blocus, collectivement punis. Des milliers de civils ont été arrêtés, détenus sans procès en Cisjordanie, torturés ou déplacés. Des enfants ont grandi sans connaître un seul jour de paix. Le mot « humanité » s’est dilué dans le vacarme des bombes.
Deux ans plus tard, la communauté internationale reste divisée, impuissante ou complice. Les appels à la trêve, à la protection des civils, aux enquêtes indépendantes n’ont pas empêché la poursuite des opérations israéliennes. Les États-Unis continuent de fournir des armes, tandis que l’Europe se débat entre sa culpabilité historique et son incapacité à défendre le droit international.
En deux ans, la bataille médiatique s’est intensifiée : entre les chaînes occidentales qui reprennent la narration israélienne et les plateformes indépendantes qui documentent les massacres à Gaza, la vérité se déchire entre les versions. Mais une chose demeure incontestable : le peuple palestinien paie le prix le plus lourd, et ce depuis bien avant octobre 2023.
Deux ans après, Gaza n’a pas plié. Malgré la faim, les blessures, les ruines, des enfants vont à l’école sous des tentes, des médecins opèrent sans électricité, des familles reconstruisent pierre après pierre. Cette ténacité, ce refus de disparaître, est le cœur battant de la cause palestinienne.
Et face à l’indifférence du monde, ce peuple nous rappelle une vérité simple : on peut tuer les corps, pas la dignité.