Semaine marquée par des signaux divergents en Asie. L’Inde garde un rythme solide dans les services. Le Japon maintient un diagnostic “prudemment positif”. La Corée du Sud renforce son coussin de réserves. La Chine publiera ses chiffres de commerce de septembre dans les prochaines heures.
Inde : services encore en expansion
L’indice PMI des services (HSBC/S&P Global) recule de 62,9 à 60,9 en septembre. Le niveau reste nettement au-dessus de 50, signalant une expansion robuste malgré un fléchissement de la demande extérieure.
Côté calendrier, l’inflation de septembre 2025 (CPI) sera publiée le 13 octobre par le
Japon : BoJ prudente avant la réunion de fin de mois
La Banque du Japon maintient une vue “modérément positive” dans 8 régions sur 9, tout en soulignant l’incertitude autour des salaires. Prochaine réunion monétaire prévue 29–30 octobre avec publication du communiqué et des projections.
Corée du Sud : réserves de change en hausse
Les réserves officielles atteignent 422,02 Mds $ fin septembre, en hausse de 5,73 Mds $ sur un mois. Quatrième progression mensuelle consécutive selon la Banque de Corée, confirmée par la presse locale.
Chine : commerce extérieur sous surveillance
Le consensus anticipe pour septembre un excédent ramené autour de ~99 Mds $ (après 102,3 Mds $ en août), avec une diversification des débouchés. Les chiffres officiels des douanes sont attendus. En toile de fond, Pékin défend ses contrôles sur les terres rares, sur fond de tensions commerciales.
La France traverse une séquence politique dense. Sébastien Lecornu a été reconduit à Matignon avec la mission de former un gouvernement et de présenter le projet de budget 2026. Sur le plan économique, la Banque de France maintient une estimation de croissance au 3ème trimestre et souligne une désinflation plus rapide que prévu. Les marchés restent attentifs aux équilibres budgétaires.
Exécutif : reconduction de Lecornu et course au budget
Le 10 octobre, le président Emmanuel Macron a demandé à Sébastien Lecornu de tenter à nouveau de constituer une équipe gouvernementale. Le chef du gouvernement doit installer rapidement les ministres clés afin de présenter le projet de loi de finances avant l’échéance de début de semaine. Les négociations avec les groupes parlementaires se poursuivent, sur fond d’exigences de réduction du déficit et de respect des réformes votées.
Marchés et finances publiques : vigilance sur le déficit
Dans un contexte d’instabilité politique, les actifs français ont connu de la volatilité au début de semaine, alors que des interrogations persistaient sur la trajectoire budgétaire et la capacité à faire adopter le budget. Les investisseurs surveillent l’écart de taux avec l’Allemagne et la visibilité sur les réformes.
Conjoncture : croissance modérée, inflation en repli
La Banque de France confirme une progression de l’activité de +0,3 % au T3 par rapport au T2, portée par les services. Les dernières indications font état d’une inflation retombée à 1,7 % en septembre, avec une désinflation plus rapide qu’anticipé. Les projections de septembre tablaient déjà sur une baisse de l’inflation sous 2 % en 2025.
Transport aérien : ajustements ponctuels
Air France a suspendu temporairement ses vols vers Antananarivo (11–13 octobre) en raison de la situation sécuritaire locale, avec reprogrammations et remboursements proposés. Impact limité mais suivi pour la desserte long-courrier.
L’économie mondiale présente des tensions marquées entre relance post-crise, défis géopolitiques et déséquilibres commerciaux. Les institutions internationales et les grandes puissances redéfinissent leurs prévisions face à l’incertitude.
Révisions à la baisse des prévisions mondiales
Le Fonds monétaire international (FMI) a ajusté ses perspectives : pour 2025, la croissance mondiale passerait de 3,3 % à 2,8 %, suivie de 3 % en 2026.
Cette révision s’explique par des tensions commerciales accrues, notamment entre les États-Unis et la Chine, et une incertitude pesant sur les investissements.
Commerce mondial & protectionnisme : retour des barrières
De nouvelles mesures protectionnistes relancent les craintes d’un ralentissement global.
Les États-Unis ont menacé d’imposer des droits de douane de 100 % sur certains produits importés dès novembre, en réaction à des restrictions chinoises sur les terres rares.
Résultat : perturbation des chaînes d’approvisionnement, recul des anticipations de croissance et montée des risques de stagflation dans certains secteurs.
Tendances sectorielles & signaux anticipés
Le secteur technologique est particulièrement exposé aux restrictions sur les exportations de semi-conducteurs et matériaux stratégiques.
L’inflation reste un défi, en particulier dans les pays développés où les pressions sur les prix des services se maintiennent.
La relance de certains accords commerciaux et discussions multilatérales pourraient atténuer certains effets négatifs si les tensions commerciales sont contenues.
Risques & incertitudes à surveiller
Un nouvel emballement des droits de douane pourrait creuser le fossé entre grandes puissances.
La volatilité financière est renforcée par l’ajustement des anticipations macroéconomiques.
La capacité des pays émergents à soutenir leur croissance sera mise à l’épreuve dans ce contexte incertain.
La semaine écoulée est marquée par un net resserrement des perspectives économiques mondiales. Les institutions internationales mettent l’accent sur la coordination des politiques et la stabilité du commerce. L’équilibre reste fragile : tout nouveau choc commercial ou monétaire pourrait peser lourdement sur la dynamique globale.
Inflation en léger repli, vigilance renforcée de la BCT sur la LBC/FT, réserves en devises autour de 105 jours d’importations et Tunindex en hausse hebdomadaire. En toile de fond, des tensions sociales à Gabès autour du complexe chimique, secteur clé pour les exportations.
Inflation : nouveau recul à 5 % en septembre
L’INS annonce un taux d’inflation de 5 % en septembre 2025 contre 5,2 % en août. Le repli est porté notamment par un ralentissement des prix de l’alimentation.
Système financier : alerte conformité de la BCT
Le 10 octobre 2025, la Banque centrale de Tunisie appelle banques et établissements financiers à renforcer leurs dispositifs LBC/FT à la lumière d’une évaluation nationale des risques actualisée.
Réserves en devises : autour de 105 jours d’importations
Selon les indicateurs BCT du 9–10 octobre 2025, les avoirs en devises couvrent ~105 jours d’importations (environ 24,5–24,6 Mds TND). Ces chiffres marquent une légère amélioration par rapport au début de mois.
Marché financier : Tunindex en légère progression hebdomadaire
Sur la semaine du 6 au 10 octobre 2025, le Tunindex gagne ~0,6 %, portant sa performance annuelle proche de +25 %.
Industrie et climat social : focus phosphate à Gabès
Des protestations ont visé le complexe chimique de Gabès, avec des revendications liées à la pollution. Le gouvernement rappelle son objectif de relance du phosphate, un pilier des exportations.
La Banque centrale de Libye (BCL) a communiqué sur le niveau de ses réserves de change, qu’elle juge stable, et sur le maintien de ses taux de change officiels. L’institution poursuit une politique monétaire prudente afin de préserver la valeur du dinar libyen dans un contexte économique encore fragile.
Change officiel : stabilité du dinar
Le taux de change officiel s’est inscrit autour de 5,44 LYD/USD et 6,32 LYD/EUR le 12/10 selon la CBL.
Réserves et actifs extérieurs : cap au-dessus de 97 Mds$
Au 31/08, la CBL indique des actifs étrangers d’environ 97,3 Mds$ et un déficit devises de 5,9 Mds$ sur 8 mois, financé par des revenus d’investissement et un tirage de 400 M$. La CBL a, le 08/10, réuni son comité Risques/Investissement et évoqué le suivi des réserves et de nouveaux instruments d’investissement pour les banques ; des médias locaux ont rapporté un total proche de 98,8 Mds$ fin septembre.
Marché parallèle : reflux du dollar observé
Sur le marché parallèle à Tripoli, des sources locales ont relevé un recul ponctuel du USD/LYD vers ~6,9 autour du 04/10, après la fin du délai de retrait d’anciens billets. Indication de marché, non officielle.
Environnement régional : pétrole et perspectives MENA
L’OPEP+ a opté le 05/10 pour une hausse modérée de 137.000 b/j en novembre, décision qui a soutenu brièvement les prix et reste un repère externe pour les recettes libyennes.
Parallèlement, la Banque mondiale a relevé le 07/10 sa prévision 2025 pour la région MENA, tout en notant un risque baissier pour 2026 lié notamment aux réductions de production en Libye.
Les manchettes des journaux tunisiens sont rassurantes. On y parle de reprise de la croissance, du regain du tourisme, du recul de l’inflation et du retour des investisseurs étrangers. Mais derrière les titres optimistes, les chiffres racontent une histoire contrastée. L’économiste Hechmi Alaya invite, dans le dernier numéro d’Ecoweek (N°35-205) à « lire les journaux à l’envers » pour saisir la réalité.
Parlant de l’industrie, Alaya parle d’une « relance » qui cache l’effondrement, la presse parle d’une reprise du secteur industriel, moteur indispensable pour la croissance. Dans les chiffres : l’indice de production industrielle de l’INS est en recul. Celui de juin 2025 est au dessous du niveau de janvier, avec une moyenne semestrielle en baisse de –2,4 % sur un an.
Depuis janvier, 57 entreprises industrielles de plus de dix salariés ont fermé, dont 45 totalement exportatrices. En cinq ans, près de 700 sites industriels ont disparu. Les données récentes indiquent qu’entre décembre 2023 et décembre 2024, l’indice est passé de 91,3 à 88 (–3,6 %). Selon Trading Economics, la production industrielle tunisienne s’est contractée de 3,1 % en décembre 2024.
Nuance positive : selon la TIA, le secteur industriel reste le premier bénéficiaire des investissements déclarés pour janvier – juin 2025, avec 37 % du total des intentions d’investissement et 39 % des emplois projetés, en hausse respective de 9,6 % et 7,5 % par rapport à 2024. Cette dynamique indique un certain regain d’initiative entrepreneuriale malgré les difficultés structurelles.
« Derrière les manchettes optimistes, les données économiques dessinent un tableau contrasté où la désindustrialisation et la dépendance alimentaire persistent. »
Investissements : discours officiel contre désertification… et lueur d’espoir
Dans la presse : la Tunisie redeviendrait attractive pour les investisseurs. Dans les chiffres: les déclarations de projets industriels à l’APII poursuivent une chute continue depuis quinze ans.
Au premier semestre 2025 : 1 443 projets ont été déclarés pour 955 millions de dinars, contre près de 2 000 projets et 1,4 milliard en 2010. Leur part dans le PIB est passée de 2,2 % à seulement 0,6 %. Les projets totalement exportateurs, un tiers en 2010, ne représentent plus que 6 %.
Selon les données récentes de la TIA : sur la même période (janvier – juin 2025), les investissements déclarés à l’échelle nationale s’élèvent à 3 299,8 millions de dinars, soit une progression de 16,9% par rapport à 2024.
Les projets créent environ 45 839 emplois (+4 %). L’essor est porté par un projet touristique majeur à Jendouba (300 millions de dinars, 600 emplois) et par des opérations de création représentant 75 % des investissements et 88 % des emplois.
Les zones de développement régional concentrent 51 % du total, et Kairouan se distingue avec un projet d’énergie renouvelable de 280 millions de dinars. Cette mise en lumière des investissements déclarés nuance le constat d’Alaya : le pays connaît un regain d’attractivité, mais la création d’emplois et la répartition sectorielle montrent encore des déséquilibres.
« Malgré les discours officiels, la part des projets industriels dans le PIB est passée de 2,2 % à 0,6 %, preuve d’une désertification industrielle durable. »
Tourisme : une embellie selon les titres publiés par les médias
Dans la presse : +9,8 % d’arrivées à fin juillet, soit 5,3 millions de non-résidents, 3,9 milliards de dinars de recettes (+8,2 %) et 12,3 millions de nuitées (+7,1 %). Plusieurs médias jugent atteignable l’objectif de 11 millions de touristes en 2025.
Dans les chiffres : les entrées de janvier à juillet représentent en moyenne 53,1 % du total annuel (2015-2024). À ce rythme, la Tunisie atteindra au mieux 10,2 millions d’entrées. 60 % des touristes viennent d’Algérie et de Libye, marchés peu générateurs de devises.
Les recettes par tête sont en recul : 860 dinars en 2025 contre 869 en 2024. Données récentes : ONU Tourisme rapporte +14 % d’arrivées en Afrique du Nord au premier semestre, mieux que la progression tunisienne (+9,8 %). Le projet touristique de Jendouba, soutenu par la TIA, illustre néanmoins un regain ponctuel d’investissement dans le secteur.
Agriculture : une récolte record, mais une dépendance intacte
Dans la presse : une récolte céréalière de 11,8 millions de quintaux, la meilleure des quinze dernières années (hors 2019).
Les chiffres : la consommation nationale exige l’importation d’au moins 26 millions de quintaux cette année, soit plus du double de la production. L’autosuffisance reste hors de portée, et la facture dépend toujours des cours mondiaux, notamment du blé russe. Les données récentes du ministère de l’Agriculture confirment le recours massif aux importations malgré la récolte en hausse par rapport à 2024.
«Les données de la TIA montrent un regain d’investissement national, encore insuffisant pour inverser les déséquilibres structurels.»
Croissance, inflation et salaires : un cocktail instable estime Alaya
Dans la presse, l’inflation en recul et croissance en reprise.
Les chiffres : la croissance du deuxième trimestre est gonflée par un bond exceptionnel de la production minière (+39,5 %). L’inflation des prix de gros s’établit à +4,1 % au premier semestre (contre 3 % en 2024). Le SMIG a augmenté de +12,5 %, mais la productivité n’a progressé que de +2,3 %. Données récentes : la Banque centrale confirme des tensions inflationnistes persistantes, notamment sur l’alimentaire et l’énergie.
Pour conclure, il faut reconnaitre qu’entre optimisme médiatique et réalités chiffrées Les manchettes continuent d’entretenir un récit optimiste, très souvent déconnecté des fondamentaux. Les données de l’INS, de l’APII et des organismes internationaux confirment la désindustrialisation et la dépendance alimentaire persistante.
Mais les statistiques de la TIA apportent un éclairage positif : l’investissement national progresse, le secteur industriel attire à nouveau des capitaux, et des projets régionaux structurants apparaissent.
L’économie tunisienne reste fragile, toutefois, quelques signaux montrent que l’élan entrepreneurial peut servir de levier si la politique publique l’accompagne efficacement.
A.B.A
CHIFFRES CLÉS
–2,4 % de production industrielle : L’indice de l’INS montre une contraction continue, confirmant l’essoufflement du tissu manufacturier.
57 entreprises fermées : 45 d’entre elles étaient totalement exportatrices, révélant la vulnérabilité du secteur face à la concurrence régionale.
3 299,8 millions de dinars d’investissements : Les données TIA confirment une hausse notable grâce à des projets structurants dans le tourisme et l’énergie.
11,8 millions de quintaux de céréales : Une récolte record, mais encore loin des besoins estimés à 26 millions.
860 dinars de recettes touristiques par tête : Un recul qui interroge sur la valeur ajoutée réelle du tourisme de proximité.
L’Institut national de la statistique annonce un léger repli de l’inflation à 5% en septembre 2025. Cette accalmie apparente suffit-elle à redonner du souffle au pouvoir d’achat des ménages tunisiens ? Pour Amal Khmiri, membre du Laboratoire de recherche en économie et gestion (LEG), la réponse est bien plus nuancée. Entre les limites de l’Indice des prix à la consommation, une inflation alimentaire toujours virulente à 5,7%, et des fragilités structurelles profondes, l’économiste décrypte les enjeux d’un ralentissement qui relève davantage de l’ajustement conjoncturel que du redressement durable.
L’inflation a reculé de 5,2% en août à 5% en septembre 2025. Comment interprétez-vous ce ralentissement ?
Ce recul de 0,2 point mérite une analyse nuancée qui tient compte des limites de la mesure même de l’inflation. L’Indice des prix à la consommation (IPC) utilisé par l’INS repose sur un panier de biens représentatif d’un ménage moyen, ce qui pose un problème majeur de représentativité dans le contexte tunisien. Les habitudes de consommation varient considérablement selon les régions, les classes sociales et les zones géographiques. Les ménages à faibles revenus consacrent une part disproportionnée de leur budget aux produits alimentaires de base et subissent donc une inflation réelle bien supérieure au chiffre officiel de 5%. Cette distorsion statistique masque des réalités socioéconomiques hétérogènes et crée un décalage profond entre le chiffre officiel et l’inflation ressentie par les familles, particulièrement celles dont les dépenses en santé, éducation et transport sont incompressibles.
Le panier de référence, révisé périodiquement mais figé entre deux révisions, ne capture pas les stratégies d’adaptation des ménages qui se reportent vers des produits de substitution. Il sous-estime également l’inflation dans les services et le logement, secteurs en forte expansion urbaine, ainsi que dans les médicaments et services de santé qui affichent des hausses continues, ou encore la restauration et l’hôtellerie qui progressent de plus de 10%. Pour une interprétation plus fine, il faudrait adopter des indices différenciés selon les quintiles de revenus et les zones géographiques, approche que certains pays émergents adoptent progressivement.
Ce léger ralentissement reflète davantage un ajustement conjoncturel qu’un changement profond. Plusieurs facteurs temporaires l’expliquent : la stabilisation relative du dinar face aux principales devises, la détente saisonnière des prix agricoles suite à des récoltes correctes, et l’effet d’une demande intérieure comprimée par la stagnation du pouvoir d’achat. La baisse observée résulte davantage d’une contraction de la demande liée à l’érosion des revenus que d’une amélioration de l’offre ou d’une dynamique économique vertueuse.
Cependant, les fragilités systémiques demeurent intactes. La dépendance aux importations de produits de base, notamment les céréales et l’énergie, expose l’économie aux chocs externes. Le secteur informel représente près de 40% de l’économie et échappe aux mécanismes de régulation. Les circuits de distribution restent inefficients avec des marges excessives qui amplifient les variations de prix, tandis que la faiblesse de la concurrence maintient des rentes. L’économie tunisienne demeure emprisonnée dans un cercle vicieux de stagnation de la productivité, d’absence d’investissement créateur de valeur et de rigidités qui alimentent les tensions inflationnistes indépendamment de la politique monétaire.
En conclusion, si le ralentissement de septembre est bienvenu, il ne peut être considéré comme un signal de stabilisation durable sans une amélioration des fondamentaux économiques : diversification productive, réduction de la dépendance énergétique, formalisation de l’économie et réformes de compétitivité. L’inflation restera volatile tant que ces déséquilibres persisteront.
Quelles sont les implications pour le pouvoir d’achat et la politique monétaire de la BCT dans les prochains mois ?
Ce ralentissement place la Banque centrale de Tunisie face à un dilemme stratégique complexe, car l’outil conventionnel de la politique monétaire restrictive atteint ses limites dans le contexte tunisien. La BCT maintient son taux directeur à 7,50% depuis juillet 2025, après l’avoir réduit de 50 points de base en mars. Cette prudence reflète la reconnaissance implicite que l’inflation tunisienne résulte principalement de facteurs d’offre et de chocs externes plutôt que d’une surchauffe de la demande. Augmenter davantage les taux directeurs serait contre-productif : cela amplifierait le coût du crédit pour les entreprises, réduirait l’investissement productif et pénaliserait une demande intérieure déjà contrainte, sans s’attaquer aux causes fondamentales de l’inflation par les coûts et l’inflation importée.
La BCT reconnaît d’ailleurs que l’atténuation récente provient davantage de la stabilisation relative du dinar et de la détente des cours internationaux que de l’impact direct de sa politique monétaire. Dans les prochains mois, elle devra naviguer entre deux écueils : maintenir une orientation suffisamment restrictive pour ancrer les anticipations inflationnistes sans étouffer la croissance économique fragile anticipée autour de 2 à 2,5% pour 2025. Une baisse prématurée des taux risquerait de raviver les pressions sur le dinar et de réimporter l’inflation, tandis qu’un maintien prolongé à 7,50% pénalise l’accès au crédit pour les PME et les ménages, freinant l’investissement et la consommation.
Pour le pouvoir d’achat des ménages tunisiens, le ralentissement à 5% constitue un signal modérément encourageant mais insuffisant pour inverser la tendance à l’érosion des revenus réels. Les augmentations du SMIG et les ajustements salariaux moyens de 3% à 9% selon les catégories restent inférieurs à l’inflation cumulée sur plusieurs années. Les produits alimentaires, qui représentent 26,2% du panier de consommation, affichent encore une inflation de 5,7%, avec des hausses alarmantes sur les produits essentiels comme les légumes frais, la viande d’agneau et les poissons frais. Cette configuration frappe disproportionnellement les ménages à faibles revenus qui consacrent une part majeure de leur budget à l’alimentation, aggravant les inégalités sociales.
À la lumière de la situation actuelle, pensez-vous que cette baisse puisse améliorer le pouvoir d’achat des ménages ?
Le recul de l’inflation de 5,2% à 5% ne peut se traduire par une amélioration significative du pouvoir d’achat des ménages tunisiens. Même une inflation à 5% continue d’éroder les revenus réels tant que les salaires progressent moins vite et que l’économie ne crée pas les conditions d’une prospérité partagée. La soutenabilité du pouvoir d’achat dépendra moins des décisions de la BCT que de réformes visant à améliorer l’offre domestique, réduire les coûts de distribution et diversifier les sources de croissance vers des secteurs à plus forte valeur ajoutée.
Sans transformation de l’appareil productif, sans diversification économique et sans gains de productivité substantiels, la désinflation observée ne peut être qu’un ajustement temporaire qui ralentit la dégradation du pouvoir d’achat sans l’inverser. La relance économique nécessaire pour générer une croissance vertueuse fait cruellement défaut. L’investissement privé reste atone face à l’incertitude et au coût élevé du crédit, tandis que l’innovation productive demeure marginale dans un tissu économique dominé par le commerce et les services à faible valeur ajoutée.
L’expérience des économies émergentes confirme que la désinflation, lorsqu’elle résulte d’un resserrement monétaire et d’une demande contrainte, tend surtout à modérer la dégradation du revenu réel plutôt qu’à le restaurer. Elle agit comme un frein à la spirale prix-salaires, mais ne recrée pas les conditions d’un accroissement du bien-être matériel. Sans ces transformations profondes, la politique monétaire continuera de jouer un rôle d’accompagnement limité, incapable de résoudre une inflation alimentée par des contraintes d’offre et des vulnérabilités externes.
Alors que l’inflation est en train de baisser, les Tunisiens ont un autre sentiment : elle est en train de flamber. Les deux affirmations ne sont pas antinomiques. Elles sont correctes.
Les prix continuent de grimper mais à un rythme moins élevé que celui de l’année dernière (2024). De plus, les produits de base, auxquels on touche quotidiennement, ont évolué à un rythme plus rapide que la moyenne, notamment l’alimentaire, le loyer, le textile, les services médicaux et le loisir.
Tous les citoyens, indépendamment de leurs revenus, ne cachent plus leur souffrance face à un coût de vie exorbitant. Alors que le chèque offrait un relais de financement, sa disparition a fait plus de mal aux ménages aisés que ceux à revenu faible et moyen.
Et comme les chiffres ne mentent pas, nous avons consulté les séries raccordées retraçant l’évolution des prix, ayant 2010 comme année de base, ainsi que les comptes de la nation, pour voir la perte effective de pouvoir d’achat.
Par rapport à 2010, le coût de la vie a été multiplié par 2,39x, ce qui est déjà énorme. En même temps, les salaires et traitements bruts servis en Tunisie ont augmenté de 2,3x, donc quasiment le même rythme. Toutefois en net, nous sommes convaincus que la progression est bien inférieure car les cotisations sociales et les taxes ont accéléré sur la période.
Par rapport à 2010, le coût de la vie a été multiplié par 2,39x, ce qui est déjà énorme. En même temps, les salaires et traitements bruts servis en Tunisie ont augmenté de 2,3x, donc quasiment le même rythme. Toutefois en net, nous sommes convaincus que la progression est bien inférieure car les cotisations sociales et les taxes ont accéléré sur la période.
Nous avons ainsi procédé au calcul des revenus nets des cotisations sociales et de la masse des impôts sur le revenu. La masse est passée de 16 390,7 MDT en 2010 à 33 012,7 MDT en 2024, soit un ratio de 2x.
Une partie du problème provient donc d’une croissance de revenus effectifs moins rapide que celle des prix. Mais ce n’est pas tout, car nous avons un autre mal, celui de la réduction de la production, et c’est encore plus grave.
Si nous voulons une vie meilleure et moins chère, nous n’avons pas besoin de réinventer la roue. Il faut des politiques publiques focalisées sur l’amélioration de la production. Et nous devons travailler plus.
Conclusion : si nous voulons une vie meilleure et moins chère, nous n’avons pas besoin de réinventer la roue. Il faut des politiques publiques focalisées sur l’amélioration de la production. Et nous devons travailler plus.
A l’évidence et à l’écoute et à la lecture des différents médias, il y a une dichotomie ou un décalage entre les affirmations de la Banque centrale de Tunisie (BCT) et du Gouvernement selon lesquelles l’inflation est en train de baisser de mois en mois en Tunisie et les affirmations contraires des ménagères et chefs de famille qui ont de plus en plus de difficultés à joindre les deux bouts et boucler leurs fins de mois.Qui croire et qu’en est-t-il vraiment ?Une réponse et un éclairage édifiant de la part d’un économiste universitaire et expert international.
Dr Sadok Zerelli
Lors de sa dernière audience accordée au Gouverneur de la BCT, le Président de la République s’est félicité de l’efficacité des choix économiques nationaux qui ont permis une baisse du taux d’inflation qui, selon les chiffres de l’Institut national de la statistique (INS), serait passé, en glissement annuel, de 5,6% en avril 2025, à 5,3% en juillet et à 5% en septembre. Ce faisant, le Président de la République occulte le prix très élevé payé par l’économie nationale sous forme de ralentissement des investissements et de croissance économique en raison du taux directeur très élevé (7,5%) qui est à la base de la politique monétaire très restrictive suivie par la BCT.
Plus grave encore, il ne fait pas doute que ces chiffres officiels de baisse de l’inflation que la BCT annonce chaque mois avec fierté et s’en attribue même les mérites, provoquent des rires jaunes chez les ménagères qui vont tous les jours au marché et reviennent avec un couffin de plus en plus vide pour le même budget de dépense et chez tous les Tunisiens qui ont de plus en plus des difficultés à joindre les deux bouts.
La question qui s’impose d’elle-même est la suivante : s’agit-il d’un signe réel d’une plus grande maîtrise des équilibres macroéconomiques ou d’un habillage politique destiné à rassurer une population épuisée par la cherté de la vie? Autrement dit, s’agit-il d’une réalité économique et sociale ressentie et vécue par les Tunisiens ou d’un mensonge d’Etat habillé sous formes de statistiques officielles qui, sans mettre en cause l’honnêteté intellectuelle des fonctionnaires de l’INS qui les établissent ou les accuser de manipuler les chiffres, ne reflètent pas la réalité vécue par les citoyens ?
La réponse que je vais tenter dans cet article d’apporter à ces questions se veut objective et scientifique, loin de toute considération politique politicienne, en faveur ou contre qui que ce soit.
Malgré la baisse progressive du taux d’inflation, calculé par l’INS selon la même méthodologie, il n’en demeure pas moins qu’un taux d’inflation qui qui a atteint 5% au mois de septembre est trop élevé pour une économie dont le taux de croissance pour l’année 2025 est estimé à 1,9%, notamment par la Banque mondiale. Les lois économiques enseignent que le différentiel entre le taux de croissance économique dans un pays et le taux d’inflation annuel se traduit automatiquement par une baisse de la compétitivité nationale et donc par un plus grand déséquilibre de sa balance commerciale et de sa balance des paiements, une baisse de la parité de sa monnaie nationale, un plus grand endettement extérieur et une aggravation de ses déséquilibres macroéconomiques structurels.
Ce cercle vicieux s’aggrave lorsque les pays partenaires de son commerce extérieur enregistrent des taux d’inflation nettement plus faibles, comme c’est le cas actuellement dans les pays européens où le taux d’inflation moyen se situe à 2,4% par an.
En termes de comparaison internationales avec des pays de taille similaire et concurrents, lorsqu’on sait que le taux d’inflation au Maroc n’a pas dépassé 0,3% (août 2025), 1,68% en Jordanie (juillet 2025), 2,2% au Sénégal (août 2025) et que certains pays ont même réussi à éradiquer totalement l’inflation et enregistrent des taux d’inflation négatifs (déflation) tels que l’Algérie où celui-ci s’est élevé à -0,26% au mois de juillet 2025, il n’y a vraiment pas de quoi pavoiser et se féliciter pour avoir enregistré un taux d’inflation de 5% au mois de septembre.
Une autre raison pour ne pas crier victoire est qu’une baisse du taux d’inflation ne signifie nullement que les prix ont baissé comme pourrait l’interpréter l’opinion publique, mais signifie seulement que les prix ont continué à augmenter mais à un rythme plus lent que par le passé. Autrement dit, un tel résultat signifie que les prix continuent de grimper, mais moins vite qu’avant et il serait naïf de croire que cette baisse du taux d’inflation reflète une amélioration du quotidien des Tunisiens et encore moins de leur pouvoir d’achat.
D’autre part, il ne faudrait pas oublier qu’une bonne partie de la baisse de l’inflation enregistrée ces derniers mois n’est pas due à la politique monétaire restrictive suivie par la BCT, mais à une baisse du pouvoir d’achat et donc du niveau de vie, résultantes directes de l’augmentation passée des prix (9,3% en 2023, 7,1% en 2024), du blocage des salaires depuis 2022 et de la raréfaction des crédits bancaires, en raison du taux directeur très élevé fixé par la BCT (+7,5%) qui engendrent des taux débiteurs bancaires «d’enfer» de l’ordre de 12 à14%.
Enfin, last but not least, l’inflation réelle en Tunisie est probablement pour ne pas dire certainement supérieure aux taux officiels et ceci en raison de la méthodologie même utilisée par l’INS pour mesurer l’inflation en Tunisie.
Défaillances méthodologiques
L’inflation est un concept économique dont la définition est très simple : c’est l’augmentation des prix de tous les biens et services échangés dans une économie d’une période à une autre (année, trimestre, mois…).
Bien que sa définition soit claire, sa mesure nécessite la collecte d’une énorme masse d’informations et pose beaucoup de problèmes d’ordre méthodologique.
Ainsi, on distingue principalement deux indicateurs de mesure de l’inflation (il existe un troisième, appelé l’indice des prix de gros, mais qui est rarement utilisé) :
Le déflateur du PIB : il est égal au rapport du PIB d’un exercice estimé aux prix en vigueur durant cet exercice (prix courants) au PIB du même exercice estimé au prix d’une année de base (prix constants). La Comptabilité Nationale de chaque pays calcule systématiquement cet indice d’inflation globale et l’utilise pour déflater les agrégats économiques et les comparer d’une année à l’autre pour mesurer leur évolution réelle sans prise en compte de l’inflation. Il s’agit de loin du meilleur indicateur de mesure de l’inflation dans un pays, car il mesure l’évolution des prix de tous les produits et services, y compris des matières premières et produits semi-finis utilisés dans le processus de production. Comme tous les instituts statistiques du monde, l’INS calcule cet indice de l’inflation annuelle globale mais ne publie pas les résultats, probablement parce qu’ils sont plus défavorables pour le gouvernement que les résultats de la deuxième méthode de calcul de l’inflation
L’indice du coût de la vie : on l’appelle aussi «Indice des prix à la consommation» ou IPC. Méthodologiquement parlant, il est moins significatif de l’inflation réelle et globale dans une économie parce qu’il ne prend en compte que les biens et services consommés couramment par le ménage, à l’exclusion de ceux utilisés par les entreprises et les producteurs dans le processus de production. En plus, les prix sont pondérés par des poids souvent arbitraires qui ne reflètent pas toujours bien les comportements et les besoins de consommation réels.
En Tunisie, l’INS calcule l’IPC sur la base d’un panier de la ménagère qui est censé être représentatif de la consommation d’un ménage tunisien moyen. Ce panier comprend plus de 1200 produits et services répartis en 12 grands groupes, conformément à la classification internationale (Coicop).
Ci-dessous, pour information et culture générale des lecteur(ce)s, la répartition du panier de la ménagère utilisée par l’INS, afin qu’ils(elles) jugent d’eux (elles)-mêmes de son réalisme :
Il est évident à tout observateur qu’une telle structure de consommation ne reflète ni celle d’un ménage à faible revenu (qui consacre beaucoup plus que 28% de son revenu à la nourriture et à l’habitat), ni celle d’un ménage à haut revenu qui consacre beaucoup plus que 4% aux dépenses de loisirs et à la culture, ni même celle d’un ménage moyen qui consacre beaucoup plus que 2% de ses dépenses pour l’enseignement et l’éducation de ses enfants, surtout à l’ère où l’enseignement dans des écoles et universités privées est de plus en plus répandu en raison de la dégradation de l’enseignement public.
Dans tous les cas, le panier est censé représenter la structure de consommation d’un «ménage moyen» au sens statistique du terme, qui ne reflète pas exactement la consommation d’un ménage rural ou urbain, riche ou pauvre.
On relève également que le faible poids accordé aux dépenses d’alimentation (28% alors qu’elles dépassent en réalité 40% et même plus compte tenu de l’inflation cumulée durant ces dernières années) fait que la stabilité de certains produits subventionnés (pain, carburant, sucre, etc.) biaise le résultat final et engendre un taux d’inflation officiel plus faible que dans la réalité, et fausse ainsi la perception de l’inflation vécue.
Impact de l’inflation sur l’aggravation de la pauvreté
Bien que l’inflation soit un concept économique qui joue un rôle très important dans l’analyse des équilibres macroéconomiques dans un pays, son impact social n’est plus à démontrer.
En effet, une inflation persistante même si son rythme est en baisse ronge le pouvoir d’achat et creuse les inégalités sociales. Derrière les chiffres froids se cache une réalité brûlante : celle de millions de familles qui voient leurs revenus s’évaporer dans les marchés, les pharmacies et les factures du quotidien.
Plus grave encore, l’inflation impacte de façon inégale les différentes catégories sociales et régions du pays.
Ainsi, selon les données conjointes du ministère des Affaires sociales et de l’Unicef, le taux de pauvreté nationale est passée de 16,6% à 18,4%** entre 2021 et 2023. L’extrême pauvreté, elle, a légèrement augmenté, touchant désormais plus de 3% de la population. Et chez les enfants, le constat est alarmant : près d’un enfant sur trois vit aujourd’hui dans la pauvreté.
L’inflation agit comme un impôt déguisé sur les plus fragiles. Les salaires stagnent, les pensions de retraite n’évoluent pas, les aides sociales sont rares et souvent insuffisantes. Le coût de la vie grimpe plus vite que les revenus, poussant de nombreuses familles autrefois «classes moyennes» à glisser sous le seuil de pauvreté.
Dans les régions rurales du Centre-Ouest ou du Nord-Ouest, déjà marginalisées, le choc est encore plus rude : les revenus informels s’érodent, et les infrastructures sociales restent précaires.
Certes, la Tunisie dispose d’un système de protection sociale relativement étendu (75% des travailleurs sont couverts par le régime social de la CNRPS ou de la CNSS) mais mal adapté à l’inflation. Les transferts sociaux et les pensions de retraite ne sont pas indexés sur la hausse des prix, ce qui réduit chaque année le pouvoir d’achat de ses bénéficiaires, sans parler des familles vulnérables qui passent à travers les mailles du filet et ne bénéficient d’aucune couverture ou aide sociale.
Il n’est pas nécessaire d’être un économiste ou un statisticien pour constater et mesurer l’aggravation de la pauvreté générée par la spirale des prix : il suffit d’observer le nombre croissant de mendiants dans nos villes ou le nombre encore plus croissant des «barbacha», qui fouillent nos poubelles à la recherche de bouteilles en plastique vides pour les revendre, une profession qui n’existait pas il y a encore quelques années !
Ces hommes et ces femmes, quelquefois très âgés, quand ce ne sont pas des enfants, montrent que l’inflation n’est pas en Tunisie seulement un problème de chiffres faux ou justes, de méthodologies de calcul, de débats entre experts et de discours populistes, mais une crise de dignité humaine et de crédibilité même des politiques menées par le gouvernement, car elle remet en question le contrat social entre l’État et les citoyens. Quand un État préfère sauver son image plutôt que le quotidien de ses citoyens, il se déconnecte, et un État déconnecté finit toujours par s’effondrer sous le poids de sa propagande.
Conclusion
En réponse à la question posée par le titre de cet article, à savoir : «La baisse de l’inflation en Tunisie : une réalité ou un mensonge d’Etat ?», je laisse à chacun(e) des lecteurs(trices) le soin d’y répondre sur la base des développements et éclairages méthodologiques que j’espère avoir apportés dans cet article.
Ma réponse personnelle est sans équivoque : la baisse de l’inflation que reflète les chiffres officiels publiés par l’INS et repris par la BCT et le Gouvernement constitue bel et bien un mensonge d’Etat, mais un mensonge scientifique dans le sens de l’article que j’avais publié il y a quelques années dans Kapitalis (Les statistiques officielles sont une forme de mensonge scientifique) qui illustre la fameuse phrase de l’économiste anglais J.-M. Keynes qui disait que «les statistiques sont une forme de mensonge scientifique».
Mais la meilleure conclusion serait peut-être de dire : qu’il y ait eu baisse réelle de l’inflation ou pas, que le Gouvernent mente ou pas, il n’en demeure pas moins que tant que la hausse des prix continuera à éroder le pouvoir d’achat de tous les Tunisiens et à appauvrir davantage les plus vulnérables d’entre eux, sans réponse adaptée de l’Etat, la Tunisie restera prise dans la spirale infernale des prix et équation injuste : celle d’un pays où l’on travaille de plus en plus pour vivre de moins en moins bien ou, pour être plus exact, de plus en plus mal.
L’économie de la zone euro se renforce progressivement. Tandis que l’inflation est compatible avec l’objectif de 2 % de la Banque centrale européenne (BCE). C’est ce qu’indique Madis Müller, membre du conseil d’administration de la banque européenne.
« Le scénario de base reste celui d’une reprise progressive, a déclaré, mercredi 8 octobre, Madis Müller. Nous constatons une augmentation progressive des revenus des Européens. Leur pouvoir d’achat se renforce. Cela soutient également la consommation et la demande intérieure. Dans ce contexte, une reprise progressive est prévue. Même si la contribution des exportations à la croissance globale devrait connaître des difficultés au cours des deux prochaines années », a ajouté le membre du conseil d’administration de la BCE.
« Du point de vue de la BCE, il est important que l’inflation, particulièrement élevée depuis plusieurs années, se situe désormais autour de 2 %, le niveau que nous souhaitons. La situation semble donc stable ». Ainsi a aussi déclaré Müller, gouverneur de la banque centrale d’Estonie, lors d’une conférence à Tallinn.
« Mais bien sûr, il y a des vulnérabilités et des risques qui rôdent toujours […] Je pense qu’ils ont principalement à voir avec les développements géopolitiques en Europe et aussi avec les niveaux accrus d’endettement dans de nombreux pays européens », a-t-il averti.
Le numéro 242 de WMC LeMag (18 septembre 2025) s’attaque à un thème brûlant : la spirale du déficit commercial tunisien. Sous le titre « La Tunisie face au vertige du déficit : lucidité ou renoncement ? », la rédaction décrypte une situation alarmante où l’économie nationale s’enfonce dans un déséquilibre structurel.
Selon les chiffres de l’INS, le déficit commercial dépasse déjà 11,9 milliards de dinars à mi-année, un niveau record qui menace la stabilité monétaire et l’emploi productif. Derrière ces statistiques, un constat s’impose : la machine exportatrice cale, les importations galopent, et la dépendance extérieure s’aggrave.
Une économie en tension, des leviers encore possibles
Les pages Éco-Finance détaillent les causes de cette dérive : recul des exportations d’huile d’olive (–17 %), chute des ventes de produits raffinés (–34 %) et ralentissement industriel. En parallèle, WMC LeMag met en lumière les signaux d’espoir : reprise du PIB (+3,2 %), investissements chinois dans le phosphate et l’énergie, et innovations locales dans la gestion de l’eau.
Un numéro dense et lucide, à lire pour comprendre les défis économiques, sociaux et géopolitiques qui façonnent la Tunisie de 2025.
Officiellement, l’inflation en Tunisie s’établit à 5 % en septembre, un taux déjà préoccupant pour les économistes. Pourtant, dans les marchés, les familles ont l’impression que les prix flambent beaucoup plus vite. Et pour cause : les hausses réelles sur les produits de base dépassent largement les moyennes nationales.
Entre la progression à deux chiffres des prix agricoles, le pouvoir de fixation des grands groupes, la stagnation des salaires et la pression fiscale, l’inflation “ressentie” des ménages tunisiens s’approche davantage de 10 à 12 %. Une distorsion qui traduit les déséquilibres profonds du système économique et la difficulté du pays à maîtriser ses coûts structurels, écrit Larbi Bouhali dans un Post sur Linkedin.
En Tunisie, malgré un léger repli du taux d’inflation, le pouvoir d’achat des ménages demeure fortement sous pression. Comme l’a expliqué Elyes Asmi, directeur central des statistiques de la conjoncture et des études économiques à l’Institut national de la statistique (INS), lors de son passage sur Mosaïque FM le 7 octobre 2025, cette baisse reste […]
L’Institut national de la statistique (INS) a enregistré un léger recul du taux d’inflation en septembre 2025, passant de 5,2 % en août à 5 %. C’est ce que révèle une note consacrée à l’indice des prix à la consommation publiée dimanche. Dans une déclaration accordée à l’Economiste Maghrébin, l’expert en économie et finance Maher Belhadj a analysé cette baisse et ses implications sur la politique monétaire tunisienne.
Maher Belhadj considère cette régression comme « la récompense de la politique menée précédemment ». L’expert explique que cette diminution de l’indice des prix permet désormais d’envisager une baisse du Taux d’Intérêt Directeur (TID) ou Taux du Marché Monétaire (TMM). Il rappelle que l’objectif initial fixait le plafond de l’inflation à 5 %. Cette baisse envisagée du TID vise principalement à renflouer la demande et à orienter l’investissement afin de booster les fonds et de stimuler la croissance économique. Maher Belhadj insiste sur le fait que cette politique est suivie étape par étape.
Il estime que plusieurs facteurs ont accéléré la baisse de l’inflation, notamment le contrôle exercé sur les circuits de distribution qui étaient auparavant, dixit l’expert, débridés et sans aucune régulation. Maher Belhadj souligne que la pression exercée sur ces circuits s’avère essentielle pour la compression des prix, particulièrement ceux des produits de première nécessité, permettant ainsi d’espérer une amélioration du pouvoir d’achat des ménages.
La détente sur l’inflation importée
L’expert met également en avant le recul de l’inflation importée comme facteur clé. Il rappelle que cette inflation était très élevée lorsque le dollar était fort, le panier de devises national étant historiquement composé de 80 % de dollars et de 20 % d’euros. La configuration actuelle, avec un euro qui monte tandis que le dollar baisse, joue en faveur de la Tunisie. Maher Belhadj identifie également la diminution des importations abusives comme un facteur important de cette décrue inflationniste.
Le marché parallèle, ennemi persistant de la stabilité des prix
L’expert a souligné que la hausse initiale du taux d’inflation n’était pas uniquement due à la demande sur les fonds ou la liquidité, mais principalement causée par un marché parallèle qui fonctionnait jusqu’à 80 %. Cette situation a entraîné une demande importante de liquidité et de monnaie fiduciaire, atteignant environ 25 milliards de dinars. De plus, l’absence de numérisation de l’administration empêche la traçabilité des circuits de vente, maintenant ainsi une présence significative du marché parallèle.
Bien que l’inflation soit mesurée à 5 %, Maher Belhadj estime que ce chiffre reflète un combat constant. L’État lutte depuis environ trois ans contre des pratiques de « marginalité sauvage » et des acteurs qui s’y sont habitués. À titre d’exemple, l’expert mentionne la pénurie actuelle de beurre. Le beurre étant un produit libéré, des acteurs du marché chercheraient à faire monter son prix en interrompant sa production ou en détournant la matière première, comme le lait, vers d’autres produits plus rentables.
Kaïs Saïed estime que les résultats obtenus grâce aux choix politiques nationaux de la Tunisie (et son rejet des diktats des instances financières internationales, serions-nous tentés d’ajouter), démontrent clairement que notre pays a réussi à relever de nombreux défis.
Ces défis et résultats, que le président de la république a évoqués lors de sa rencontre hier, lundi 6 octobre 2025, avec le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Fethi Zouhair Nouri, sont la maîtrise l’inflation (5 % en septembre 2025, son plus bas niveau depuis mai 2021), la stabilisation du taux de change du dinar (estimé aujourd’hui 3,4 dinars pour un euro) ou la préservation des réserves de change (qui ont représenté, au 2 octobre, l’équivalent de 105 jours d’importation).
Si ces chiffres sont significatifs et méritent d’être soulignés, leur impact doit se faire sentir au quotidien des citoyens, dans tous les secteurs, a souligné Saïed, en ne perdant pas de vue la poursuite de la hausse des prix de certains produits de première nécessité dont continuent de se plaindre les Tunisiens.
Dans ce même contexte de ce qu’il appelle les «choix nationaux», le chef de l’Etat a réaffirmé le rôle de la BCT dans le soutien de l’économie nationale, soulignant qu’elle est une institution publique tunisienne autonome mais pas indépendante de l’Etat.
L’inflation à la consommation des ménages a enregistré un léger repli au mois de septembre 2025, pour s’établir à 5 %, contre 5,2 % en août, selon les dernières données publiées dimanche par l’Institut national de la statistique (INS).
Ce fléchissement, bien que modeste, s’explique principalement par le ralentissement du rythme d’évolution des prix des produits alimentaires, passés de 5,9 % en août à 5,7 % en septembre, ainsi que par la baisse des prix dans plusieurs autres catégories, notamment les loisirs et la culture (4,6 % contre 5,4 %), les services de restauration, cafés et hôtels (10,1 % contre 10,6 %) et les services de transport (3,1 % contre 3,6 %).
L’INS précise que la hausse des prix alimentaires sur un an reste tirée par certains produits de base, en particulier les légumes frais (+21,1 %), la viande ovine (+20,2 %), les poissons frais (+10,3 %) et les fruits frais (+9,9 %). À l’inverse, les prix des huiles alimentaires ont reculé de 24,3 %, contribuant à freiner l’inflation globale.
Les produits manufacturés affichent une hausse annuelle de 9,4 %, en raison notamment de l’augmentation des prix des vêtements et chaussures (+9 %) et des produits de nettoyage (+4,9 %). Les services, quant à eux, ont progressé de 4,5 %, tirés principalement par les services de restauration et d’hébergement (+10,1 %).
Cette légère détente de l’inflation intervient dans un contexte où le pouvoir d’achat des ménages demeure fragilisé, et où la question de la stabilité des prix reste au cœur des préoccupations économiques et sociales en Tunisie.
Petite bonne nouvelle pour les ménages. L’Institut national de la statistique (INS) vient d’annoncer une baisse du taux d’inflation, qui passe de 5,2 % en août à 5 % au mois de septembre.
L’INS a fait cette annonce dans une note publiée dimanche 5 octobre consacrée à l' »Indice des prix à la consommation Septembre 2025″.
L’inflation en Turquie a augmenté pour la première fois depuis plus d’un an, ce qui suscite des doutes quant à la capacité de la Banque centrale à procéder à des baisses de taux d’intérêt.
Plus précisément, les données publiées vendredi 3 octobre ont montré que l’inflation annuelle en septembre a atteint 33,3 %, contre 33 % le mois précédent. Les économistes tablaient sur un taux de 32,5 %, selon l’estimation médiane d’une enquête Bloomberg.
Sur un mois, les prix à la consommation ont augmenté de 3,2 %, contre 2,04 % en août, avec une progression de ceux de l’éducation de 18 %, ce qui explique principalement cette accélération. « Les services d’éducation et de transport ont enregistré des hausses de prix en raison des frais de scolarité dans les universités privées et des tarifs des bus scolaires », a indiqué la banque.
Erkin Isik, économiste en chef de QNB Finansbank AS, a souligné que les prix des denrées alimentaires étaient également plus élevés que prévu. « Même en laissant ces éléments de côté, la tendance inflationniste n’est pas favorable, et la hausse de l’inflation annuelle pourrait influencer les anticipations », a-t-il déclaré. « Il serait peut-être préférable de suspendre les baisses de taux d’intérêt », a-t-il ajouté.
L’indice BIST-100 a chuté de 0,7 % après la publication des données, avant de clôturer en baisse de 0,3 %, sur fond de spéculations selon lesquelles la Banque centrale pourrait réviser l’ampleur des réductions à partir d’octobre.
La livre est restée pratiquement inchangée, s’échangeant en baisse de 0,2 % à 41,68 pour un dollar américain…
Le gouverneur de la Banque centrale, Fatih Karahan, avait déclaré à Bloomberg le mois dernier que les conditions de la demande restaient déflationnistes et que les décideurs politiques veilleraient à ce que les facteurs externes ne compromettent pas les perspectives.
Il s’adressera, mardi 7 octobre, au Parlement au sujet de l’inflation et des perspectives politiques.
L’or est depuis des siècles un investissement de choix pour ceux qui cherchent à protéger leur patrimoine contre l’inflation, les crises économiques ou l’instabilité géopolitique. Mais avant de vous lancer dans l’achat d’or, il est important de bien comprendre les différents aspects de cet investissement. Pourquoi l’or est-il si attractif ? Quelles sont les stratégies d’investissement à adopter ? Et surtout, comment investir de manière sécurisée et rentable ? Voici tout ce que vous devez savoir avant de faire de l’or une partie de votre portefeuille d’investissement.
Pourquoi investir dans l’or ?
L’or est un métal précieux qui a traversé les siècles en conservant sa valeur. Contrairement à d’autres investissements, comme les actions ou les obligations, l’or n’est pas directement lié à la performance économique d’un pays ou d’une entreprise. C’est un actif tangible, dont la valeur est souvent perçue comme un « refuge » en période d’incertitude.
L’un des principaux avantages de l’or est qu’il offre une protection contre l’inflation. Lorsque la valeur des monnaies fiduciaires chute, l’or tend à augmenter en valeur, car il est perçu comme une réserve de valeur stable. En période de crise économique ou de guerre, les investisseurs se tournent également vers l’or pour sécuriser leur capital. Par conséquent, investir dans l’or peut être une manière de préserver son patrimoine tout en bénéficiant d’une appréciation à long terme.
Comment acheter de l’or facilement ?
Si l’idée d’investir dans l’or vous séduit, la prochaine question est : comment acheter de l’or facilement ? Il existe plusieurs moyens d’acquérir ce métal précieux, chacun avec ses avantages et ses inconvénients. Vous pouvez acheter de l’or sous forme physique, comme des pièces ou des lingots, ou opter pour des investissements financiers, comme les fonds négociés en bourse (ETF) ou les certificats d’or.
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Que choisir entre or physique ou investissements financiers ?
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Comment surveiller l’évolution des prix de l’or ?
Le marché de l’or est influencé par plusieurs facteurs, notamment l’économie mondiale, les politiques monétaires des banques centrales, et les événements géopolitiques. Les prix de l’or peuvent fluctuer considérablement en fonction de ces facteurs. C’est pourquoi il est important de suivre les tendances du marché pour savoir quand acheter ou vendre de l’or.
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Quel est l’aspect fiscal de l’investissement en or ?
L’investissement dans l’or peut avoir des implications fiscales qu’il est important de comprendre avant d’acheter. En fonction de votre pays de résidence, l’achat et la revente d’or peuvent être soumis à différentes taxes, telles que la taxe sur les plus-values ou des droits de succession. Il est donc essentiel de se renseigner sur la fiscalité spécifique liée à l’or afin de bien planifier vos investissements. En France, par exemple, les pièces et lingots d’or physiques sont généralement exonérés de TVA, mais peuvent être soumis à une taxe sur les plus-values si vous vendez l’or à un prix plus élevé que celui d’achat. Cette taxe sur les plus-values est calculée en fonction de la différence entre le prix d’achat et le prix de vente de l’or, et peut varier en fonction de la durée pendant laquelle vous détenez l’or. Si vous détenez l’or pendant plus de 22 ans, vous pouvez bénéficier d’une exonération totale des plus-values, ce qui est un avantage considérable pour les investisseurs à long terme.
Il existe également d’autres options fiscales, comme le régime des métaux précieux, qui permet aux particuliers de bénéficier de certaines exonérations fiscales s’ils respectent les conditions établies par l’administration fiscale. Dans certaines situations, il peut également être avantageux d’investir dans des fonds ou des contrats d’or, car ces produits financiers peuvent bénéficier d’une fiscalité différente de celle des métaux physiques. AuCOFFRE fournit des informations sur la fiscalité applicable à l’or pour vous aider à optimiser vos investissements en toute légalité, en vous assurant que vous êtes bien informé sur les avantages fiscaux et les obligations à respecter. En vous appuyant sur des experts fiscaux, vous pourrez élaborer une stratégie patrimoniale efficace qui maximisera vos rendements tout en minimisant vos charges fiscales.
Investir dans l’or est une stratégie de diversification solide qui peut offrir une protection à long terme contre l’inflation et l’instabilité économique. En choisissant judicieusement votre méthode d’investissement, en prenant en compte les frais et la sécurité du stockage, et en suivant régulièrement l’évolution du marché, vous pouvez tirer parti de la stabilité et des avantages de l’or.