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La catastrophe de Gabès marque la fin d’un modèle économique

21. Oktober 2025 um 08:51

Le désastre écologique et sanitaire de Gabès et de nombreux autres sites industriels dégradés par de mauvais choix d’activités polluantes et non créatrices d’emplois suffisamment rémunérateurs car nécessitant une main d’œuvre inférieure à ce qu’offre le pays, ont fait de nombreuses zones industrielles tunisiennes des cimetières d’entreprises ou carrément pour les citoyens en raison d’un environnement sérieusement dégradé ou carrément morbide. Ce désastre est aussi le signe de la fin d’un modèle économique qui a montré ses limites et ses nocivités.

Elyes Kasri *

Lorsqu’on parle de la nécessité de changement de modèle économique en Tunisie, ce n’est pas en termes éthiques pour chasser les incompétents, véreux et corrompus présumés coupables de déviance et d’abus de situation et de pouvoir, mais plutôt pour se débarrasser du régime hybride et oxymorique social-libéral de la deuxième moitié du siècle dernier qui présentait la Tunisie comme un site d’activités économiques et d’investissement extérieur «low skills-low wages» soit à compétences basses et salaires bas.

D’où la prolifération des mécanismes étatiques de compensation directe et indirecte avec une bureaucratie disproportionnée et les tentacules du syndicalisme infiltrées partout y compris dans les institutions de souveraineté avec tous les errements et abus constatés au cours de la décennie noire.

Erosion de la compétitivité et marginalisation internationale

Au cours des années 80 du siècle dernier, l’état social-libéral a commencé à montrer de sérieux signes d’anachronisme et l’économie était à bout de souffle à la faveur de l’émergence de l’Asie en tant que site de production low cost en même temps que l’augmentation des attentes sociales et salariales de la main d’œuvre tunisienne qui avait commencé à voir ses rangs renforcés par des compétences issues de l’éducation bourguibienne qui refusaient le paradigme low skills-low wages.

Ben Ali a cru répondre au besoin de changement et de passage de l’économie et de l’administration à un stade supérieur de désengagement de l’Etat et de libération de l’initiative mais a fini par avoir peur du changement qui risquait à ses yeux de l’entraîner avec lui et n’a pas résisté à la tentation de la manipulation et de népotisme suscitée par les programmes de désengagement de l’Etat et de privatisation du secteur public.

Le détournement de l’Europe, principal partenaire économique et investisseur étranger en Tunisie, vers l’Europe de l’est à la suite de la chute du mur de Berlin et les errements de la diplomatie tunisienne qui n’a pas su négocier avec suffisamment de tact et de vision ce virage géostratégique, ont accéléré le processus d’érosion de la compétitivité et de marginalisation internationale de la Tunisie.

L’engouement international suscité par la pseudo «révolution de la liberté et de la dignité» ou plus romantiquement «la révolution du jasmin» n’a été qu’un bref intermède éphémère et sans effet palpable car la réalité bureaucratique et socio-économique était restée figée malgré les nombreux slogans de «start up economy» ou «invest in democracy» pour révéler un environnement des affaires en dégradation continue et même, à certains égards, accélérée.

Le désastre écologique et sanitaire de Gabès et de nombreux autres sites industriels dégradés par de mauvais choix d’activités polluantes et non créatrices d’emplois suffisamment rémunérateurs car nécessitant une main d’œuvre inférieure à ce qu’offre la Tunisie (l’exode de dizaines de milliers d’ingénieurs n’en est qu’un symptôme), ont fait de nombreuses zones industrielles tunisiennes des cimetières d’entreprises ou carrément pour les citoyens tunisiens en raison d’un environnement sérieusement dégradé ou carrément morbide.

Inertie et résistance au changement

Le paradoxe de la Tunisie, c’est une volonté de changement brouillée et contrecarrée par la mainmise de l’administration et de quelques familles sur l’économie profitant du statu quo et représentant un formidable facteur d’inertie et de résistance au changement.

La classe politique n’a malheureusement pas été au rendez-vous car motivée par les attributs du pouvoir et non par un changement rationnel, durable et inclusif.

Comment faire sauter ce verrou et instaurer le changement vers une économie innovante et vibrante avec des coûts socio-économiques tolérables pour instaurer une dynamique d’innovation, d’entrepreneuriat et d’équité sociale durable et inclusive ?

Telle sera la question à laquelle devra répondre tout candidat à la direction du pays et non pas un quelconque tour de passe-passe idéologique ou sentimental pour nous entraîner vers l’inconnu ou nous faire revenir à un passé qui a montré ses limites et son anachronisme.

Malheureusement, l’offre politique de tout bord ne semble pas répondre depuis un quart de siècle, de manière suffisamment rationnelle et convaincante, à cette exigence fondamentale et existentielle, dans une Tunisie considérée comme l’ombre d’elle-même et des fois, peut être avec un brin d’exagération, comme une embarcation en perdition à la merci des courants et des vents, surtout ceux en provenance de l’ouest dont l’histoire regorge de souvenirs douloureux : de l’antiquité avec la destruction de Carthage à la vague rampante de la colonisation française, et plus récemment, les réseaux de contrebande et de terrorisme rejoints par les vagues de migrants en provenance d’Afrique subsaharienne.

* Ancien ambassadeur.

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Le PLF 2026 prévoit une hausse des salaires et des pensions

16. Oktober 2025 um 12:00

Le gouvernement envisage une augmentation des salaires dans les secteurs public et privé. Ainsi qu’une revalorisation des pensions de retraite pour les années 2026, 2027 et 2028. C’est en tout cas ce qu’il ressort du nouveau projet de loi de finances (PLF 2026).

Pour l’heure, aucun montant précis n’a filtré concernant les hausses. Lesquelles sont fixées par décret; et ce, conformément à l’article 15 du PLF 2026.

Mais ce n’est pas tout, puisque le texte introduit plusieurs mesures destinées à renforcer le secteur de la santé, un domaine jugé prioritaire. Parmi celles-ci, on note : la suspension de la TVA sur les achats locaux de réactifs; les fournitures médicales et équipements nécessaires au contrôle des médicaments, via un certificat temporaire délivré par l’administration fiscale. Cette mesure vient compléter les exonérations de TVA et droits de douane déjà accordées aux équipements importés par les hôpitaux et cliniques. Elles s’étendent désormais aux structures sanitaires militaires, conformément à l’article 17.

A noter que le PLF 2026 sera examiné par le bureau de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) lors de sa réunion ce jeudi 16 octobre 2025. Il sera ensuite transmis à la Commission des finances et aux autres commissions spécialisées, avant d’être soumis aux séances plénières pour discussion.

Au final cette réforme budgétaire s’inscrit dans un contexte où la nécessité d’améliorer le pouvoir d’achat et de soutenir les services publics est plus que jamais au cœur des priorités nationales.

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UGTT – Secteur privé : « La hausse salariale est un droit, pas une faveur »

01. September 2025 um 18:11

Le département du secteur privé de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a réaffirmé, lundi 1er septembre 2025, son attachement aux droits professionnels et sociaux des travailleurs. Cette déclaration a été publiée dans un communiqué à l’issue d’une réunion tenue le 28 août.

L’UGTT a tenu le gouvernement ainsi que l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) pour responsables du blocage de la révision des conventions collectives dans le secteur privé, notamment celles relatives à l’augmentation des salaires et à l’amélioration des conditions de travail.

Dans un contexte marqué par la flambée des prix et la précarisation croissante de l’emploi dans le secteur privé, le syndicat a insisté sur le fait que la hausse des salaires constitue un droit pour les travailleurs et non une faveur. Il a, par ailleurs, mis en garde contre les répercussions d’une politique de tergiversation sur le climat social du pays.

Lire aussi : Marche syndicale à Tunis : L’UGTT dénonce « une situation au bord de l’explosion »

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