Une conférence intellectuelle en hommage à Cheikh Uléma Mohammed Chadli Enneifer sera sera organisée, ce vendredi 23 mai à 17h, à la salle Taher Haddad, au siège de la Bibliothèque nationale de Tunisie (BNT) à Tunis.
Ce colloque aura lieu à l’occasion de la réception d’une bibliothèque composée de 300 manuscrits et 13 400 ouvrages imprimés, don de la famille du Cheikh Uléma Mohammed Chadli Enneifer (1911-1997).
Le transfert d’une partie du don s’est déroulée un jour après la signature, le jeudi 17 avril dernier, de la convention de donation au cours d’une cérémonie organisée à la BNT qui a qualifié une richesse qui s’ajoute à sa collection de manuscrits, de périodiques tunisiens rares, d’ouvrages imprimés et documents et supports variés.
Une salle de la Bibliothèque nationale sera baptisée au nom Cheikh Uléma Mohammed Chadli Enneifer, en hommage à ce savant tunisien né Tunis où il fait ses études à la Grande-mosquée, à recemment annoncé la BNT.
Issu d’une famille de théologien de renom, il avait fait l’essentiel de sa carrière dans l’enseignement secondaire, d’abord à la Zitouna puis dans l’enseignement secondaire après la suppression de l’enseignement zitounien avant de rejoindre l’université tunisienne à partir de 1968 en qualité de maitre-assistant, de maître de conférences puis de professeur, peut-on lire, dans une courte biographie, sur le site du journal en ligne Leaders qui présente un auteur prolifique, auteur de nombreux ouvrages religieux et littéraires.
La vie et le parcours de Cheikh Uléma Mohammed Chadli Enneifer sont au centre de nombreuse études « ce qui démontre la richesse de cette personnalité comme étant le dernier maghrébin qui s’est intéressé au “Sahih” de l’imam Muslim, le faqih malékite en hadith s’intéressant à la littérature et l’histoire et l’activiste qui a participé à la lutte nationale », peut-on également lire dans la présentation du livre “Cheikh Uléma Mohammed Chadli Enneifer 1911-1997” (Actes d’une journée d’études, organisée le 12 mai 2008) de l’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts, Beit al-Hikma.
L’œuvre du cheikh (ses écrits en fiqh, oussouls, hadith, histoire, littérature, ainsi que ses nombreux établissements de textes de manuscrits) trouve son couronnement dans l’institution de sa fameuse bibliothèque en 1992, indique le site de l’Académie.
Selon des données publiées sur son site, la BNT abrite une riche collection de manuscrits qui se trouvaient dans les mosquées, les mausolées et les bibliothèques personnelles dont elle assure la protection et leur mise à la disposition des chercheurs. Le contenu de ces manuscrits couvre toutes les sections de la culture arabe et islamique, à l’instar des sciences, de la jurisprudence, de la linguistique, de la littérature et des arts. La bibliothèque dispose aussi d’une importante collection de manuscrits du Coran, de hadiths dont l’enluminure traduit les spécificités de l’école tunisienne dans l’art de la calligraphie et de l’ornementation.
Le fonds des manuscrits contient vingt-quatre mille (24000) volumes (aux environs de quarante-trois mile titres).
La Bibliothèque nationale conserve d’importantes collections de périodiques tunisiens rares qui remontent au dix-neuvième siècle(XIXe). Elles se distinguent par la variété des langues (arabe, français, italien, hébreu…), des contenus (politiques, littéraires, scientifiques, humoristiques, régionales…), ainsi que par la variété de ses orientations de pensées et ses tendances politiques.
Le fonds est composé de seize milles (16000) collections et comprend, essentiellement: les collections des périodiques tunisiens, de 1860, date de publication du “Er-râ’id et-tounsi” (Journal Officiel de la République Tunisienne, JORT).
Le fonds de la Bibliothèque nationale est constituée d’une importante collection d’ouvrages anciens et rares. L’impression de certains de ces ouvrages remonte au début du seizième siècle (XVIe). Ce fonds a été enrichi progressivement, depuis la date de la création de la bibliothèque, en 1885, grâce aux achats, aux dons et aux échanges. Ce fonds est composé, aujourd’hui, d’environ un million de volumes. Il intègre, non seulement des titres en langues arabe et française, mais aussi en hébreux, en langage juif tunisien, en anglais, en allemand, en italien et en d’autres langues… le nombre des langues recensées dans ce cadre avoisine la cinquantaine.
Le fonds des ouvrages est composé essentiellement : de la production nationale qui bénéficie de la priorité dans la politique de dépôt légal et des acquisitions de l’institution, compte tenu du fait qu’elle est considérée comme une agence Bibliothéconomie nationale ; les nouvelles acquisitions qui couvrent tous les domaines relevant de l’inscription géopolitique (le Maghreb arabe, le monde arabo-islamique, la Mer méditerranée, l’Afrique…) ; les documents obtenus par le biais des échanges établis entre la bibliothèque et plus de trois cent-cinquante (350) institutions documentaires à travers le monde. Ces institutions représentent l’une des sources importantes pour l’enrichissement de ses collections.
La BNT possède également ne collection importante de documents et de supports classiques et non classiques dont des cartes, des plans, des modèles et des cartes postales, des documents audio-visuels et électroniques ainsi que des microfilms ; des documents numérisés.
La Bibliothèque nationale est une institution publique à caractère administratif, placée sous la tutelle du ministère des Affaires culturelles.
L’article Tunisie : hommage à Cheikh Chadli Enneifer et don de sa bibliothèque à la BNT est apparu en premier sur WMC.