Le gouvernement d’unité nationale basé à Tripoli affirme qu’aucun accord n’a été conclu avec Washington pour accueillir les migrants expulsés des États-Unis, réitérant son « déni » de toute installation permanente de migrants en Libye.
Au commencement, des médias américains, dont la chaîne de télévision CNN, ont fait état de l’envoi prochain d’immigrants expulsés des États-Unis vers des pays tiers, dont la Libye.
Le gouvernement d’unité nationale a réagi à ces informations diffusées par des médias internationaux concernant l’intention des États-Unis d’expulser des migrants vers la Libye, en signifiant qu’il n’y a pas d’accord ou de coordination pour l’accueil de migrants.
Toutefois, le gouvernement de Tripoli pense que « des entités parallèles, non soumises à la légalité, pourraient être impliquées dans des accords qui ne représentent pas l’État libyen et ne le lient ni juridiquement ni politiquement ».
D’ailleurs, le chef du gouvernement d’unité nationale, Abdelhamid Dbeiba, a souligné dans un message sur son compte X que « la Libye refuse d’être une destination pour les migrants expulsés, quel que soit le prétexte » et que « tout accord conclu par des parties illégales ne représente pas l’État libyen et ne l’engage ni politiquement ni moralement ».
Rappelons qu’en ce début du mois de mai, CNN rapportait que « l’administration Trump a discuté avec la Libye et le Rwanda de la possibilité d’envoyer des immigrants ayant un casier judiciaire et se trouvant aux États-Unis vers ces deux pays, selon des sources proches des discussions ». Et coïncidence quelque peu troublante, la même semaine, l’un des fils du maréchal Haftar, le général Saddam Haftar, était à Washington.
Et de son côté, le ministère des Affaires étrangères du gouvernement de Benghazi « nie officiellement l’existence de tout accord concernant l’installation d’immigrants quelle que soit leur nationalité, africaine, européenne, américaine ou autre », selon un communiqué publié mercredi 7 mai.
La Libye, plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, est dirigée par deux gouvernements rivaux : le Gouvernement d’union nationale reconnu par l’ONU et basé à Tripoli (ouest) et dirigé par Abdelhamid Dbeiba, et un gouvernement à Benghazi (est) contrôlé par le maréchal Khalifa Haftar et ses fils.
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