Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Ältere BeiträgeHaupt-Feeds

Explosions de bipeurs au Liban : le Mossad pointé du doigt

18. September 2024 um 10:18

L’explosion simultanée de centaines de bipeurs de radiomessagerie utilisés par des membres du Hezbollah a provoqué plusieurs morts et blessé plus de 2 750 personnes à travers le Liban. Cette cyberattaque inédite attribuée à Israël « va recevoir son juste châtiment », avertit la milice chiite libanaise.

Neuf personnes ont été tuées dont une fillette, près de 2 800 autres blessées au visage, à la main, au ventre et même aux yeux dont l’ambassadeur iranien au Liban, Mojtaba Amani. Tel est l’effroyable bilan provisoire de l’explosion simultanée de bipeurs, un système de radiomessagerie, qui s’est produite mardi 17 septembre 2024 dans différentes régions du Liban.

Pour rappel, un bipeur est un petit appareil, largement utilisé avant l’arrivée des smartphones, permettant de recevoir un signal via des ondes radio. Lorsqu’un message est envoyé à un bipeur, il est relayé par une station émettrice qui diffuse le signal radio. Le bipeur capte alors ce signal, émet une alerte sonore et affiche un numéro ou un bref message que l’utilisateur peut consulter.

Ces appareils de communication sans fil sont utilisés depuis plusieurs mois par les combattants du Hezbollah, la milice chiite libanaise, afin d’éviter l’emploi de téléphones portables qu’Israël serait parvenu à infiltrer et pirater grâce à la localisation de ces appareils.

Des images qui circulent sur les réseaux sociaux montrent des hommes les mains ensanglantées, d’autres, à terre, gisent dans leur sang avec de profondes blessures à la tête, à l’aine ou au dos. Selon des témoignages relayés sur les réseaux sociaux, certains propriétaires de ces engins les auraient brusquement sentis chauffer et s’en seraient débarrassés avant qu’ils n’explosent.

La main du Mossad

« En théorie, on peut faire surchauffer la batterie lithium de ces appareils jusqu’à son explosion. Mais c’est du point de vue technique une prouesse extraordinaire », relève un ingénieur informatique libanais. Selon l’agence Reuters, l’attaque a seulement porté sur le modèle introduit par le Hezbollah au cours des dernières semaines. Celui-ci serait en provenance d’Iran.

Toutefois, plusieurs sources évoquaient mardi soir (17 septembre) la possibilité que le Mossad ait « infiltré le processus de production et ajouté dans les bipeurs un composant explosif et un détonateur activable à distance, sans éveiller les soupçons ».

Selon les experts, il est même probable que le Mossad ait placé une quantité d’explosif liquide PETN (tétranitrate de pentaérythritol) sur la batterie des appareils de communication du Hezbollah et l’ait fait exploser en augmentant la température de la batterie.

Pointé du doigt, Israël n’a pas revendiqué cette attaque. Mais selon le quotidien israélien Haaretz, Tel-Aviv craignait une action militaire du Hezbollah dans les prochains jours, du fait notamment de « signes inhabituels de préparatifs militaires du Hezbollah dans le sud du Liban ». L’opération menée mardi, qui place le parti chiite dans l’incapacité de communiquer avec certaines de ses troupes, pourrait avoir été une attaque préventive afin de l’éviter.

Sabotage informatique

Mais comment les techniciens israéliens ont-ils pu saboter à si grande échelle des milliers de bipeurs appartenant aux combattants du Hezbollah?

Gérôme Billois, expert français en cybersécurité, rappelle que les bipeurs sont généralement moins faciles à pirater à distance que des smartphones parce qu’ils ont moins de fonctionnalités. La grande inconnue est donc de comprendre comment on peut les faire exploser.

Première hypothèse : l’existence d’une faille dans le matériel qui peut être exploitée par un piratage logiciel. Concrètement, il peut y avoir un problème de conception de la batterie, et on peut, grâce au piratage d’une fonction du bipeur, la faire chauffer jusqu’à l’incendie et l’explosion. Généralement, il y a des mécanismes mis en place pour éviter ces surchauffes et là il peut y avoir un défaut de fabrication qui empêche ces sécurités de se déclencher et qui a été découvert puis exploité pour une attaque à distance.

Deuxième piste : le bipeur a été piégé dès sa fabrication, au niveau de l’assemblage en usine ou lors de la fabrication de certains éléments par des sous-traitants. Certaines pièces auraient ainsi pu être piégées pour fonctionner comme des explosifs qu’on peut activer à distance.

Risques d’instabilité

Rappelons enfin que le mouvement chiite a affirmé qu’Israël était « entièrement responsable » de cette opération. Tout en assurant que « l’entité sioniste allait recevoir son juste châtiment à la suite de cette agression criminelle ».

Pour sa part, le porte-parole du Département d’État, Matthew Miller, a déclaré à la presse que les Etats-Unis « n’ont pas été impliqués là-dedans, qu’ils n’étaient pas au courant de cet incident à l’avance. Et à ce stade nous collectons de l’information ».

Il a par ailleurs exhorté Téhéran à éviter tout acte qui aggraverait les tensions. « Nous exhortons l’Iran à ne pas se servir du moindre événement pour tenter d’alimenter l’instabilité et d’aggraver encore les tensions dans la région », a-t-il ajouté.

De toute évidence, les Américains craignent d’être entraînés dans le conflit entre le Hezbollah et l’État hébreu qui survient en pleine montée des tensions à la frontière libanaise et qui menace à tout moment de dégénérer en guerre totale.

L’article Explosions de bipeurs au Liban : le Mossad pointé du doigt est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Sondage d’opinion – INS : Les industriels entre espoir et déprime

18. September 2024 um 07:34
industrie
industrie

Devons nous considérer une croissance annuelle de 0,2% en glissement annuel sur le premier trimestre 2024 tiré vers le haut par le secteur des services (Cafés, restaurants et hôtels) et le secteur agricole, qui a progressé grâce à la hausse des exportations des produits agroalimentaires et en prime de l’huile d’olive, comme étant un signe réel de relance économique ?

Ceci, alors que les secteurs du BTP et de l’industrie accusent des baisses respectives de 6,8% et de 5%. Soit deux secteurs importants qui sont à la traîne depuis des années sans que l’on soit sûrs que leur situation s’améliorera prochainement ! Devons nous croire qu’un pays sans boussole s’agissant de stratégies de relance économique efficientes et concrètes, pourrait réellement rebondir et occuper une place “respectable” sur l’échiquier économique régional ?

Cela fait des années qu’on s’évertue à appeler les autorités compétentes à prendre conscience du spectre de désindustrialisation qui représente une menace grave pour le développement économique de notre pays. Personne n’a écouté nos appels et l’ignorance, le laxisme de l’État quant à l’importance d’une industrie forte pour le développement économique du pays risque, à termes, de mettre fin à toute ambition de réindustrialisation de la Tunisie.

Les industriels eux, d’après la dernière enquête réalisé par l’INS sur leur appréciations du contexte actuel et les perspectives de leurs activités, ne semblent pas très optimistes et bouderaient l’investissement, sachant que l’industrie est le secteur qui a le plus fort taux d’employabilité et dans une économie ne pas investir rime avec ne plus embaucher.

“Les industriels tunisiens broient du noir et n’envisagent ni d’investir ni d’embaucher.”

C’est le cas aujourd’hui dans certaines activités industrielles. S’agissant de l’investissement et pour la deuxième fois consécutive, on relève un solde d’opinion défavorable. Les décisions d’investir sont au dessous de la moyenne enregistrée tout au long des 4 dernières années. Les perspectives d’investissement pour la deuxième moitié de l’année sont négatives. De 13% au premier semestre 2024, les industriels qui pensaient investir sont passés à 7% au deuxième semestre de l’année.

Les opérateurs dans les industries manufacturières ne sont pas optimistes et en prime ceux évoluant dans les industries chimiques (solde opinion positif de 17% en 2023 tombé à -4 en 2024) le textile habillement et cuir (de 21% à 1%) et diverses industries aussi (de -17% à -21%). Seuls ceux évoluant dans le secteur des industries agroalimentaires et les composants mécaniques et électriques sont optimistes exprimant un solde d’opinion favorable passant 2 à 15% pour les premiers et de 8 à 14% pour les deuxième.

Les intentions d’investir sur la deuxième moitié de l’année, montrent des résultats mitigés selon les secteurs d’activités. Ainsi, les intentions d’investissement des industriels dans le chimique ont reculé de 17% en 2023 à -4% en 2024, dans le secteur du textile, habillement et cuir, on est passés de -17% en 2023 à -21% en 2024. En revanche, les intentions d’investir de ceux évoluant dans les industries agroalimentaires ont progressé de 2% à 15% et ceux opérant dans les composants automobile de 8 à 14%.

“Un pays sans boussole s’agissant de stratégies de relance économique efficientes et concrètes, pourrait réellement rebondir ?”

Commentaire de Hechmi Alaya dans le dernier numéro d’Ecoweek : “Le moral dans les chaussettes. Nos chefs d’entreprises industrielles n’ont pas foi dans le présent -et l’avenir- de l’économie tunisienne. Ils broient du noir et n’envisagent ni d’investir ni d’embaucher. Ils avaient déjà̀ le moral dans les chaussettes. Le phénomène s’est nettement accentué cette année aggravant l’attentisme qui marque l’arrêt des embauches et de l’investissement”.

Dans l’attente, l’État tunisien défend la logique d’un gouvernement social mais comment faire du social sans créer de la richesse, sans encourager les investisseurs et sans financer l’économie ? Du social avec quoi et pour qui ? Pour les chômeurs dont une partie ne bénéficie pas de programme de formation adéquats (Ceux surtout dont le niveau scolaire n’a pas atteint la 6ème année primaire) ou encore pour ceux dotés de diplômes qui ne sont pas adaptés aux besoins et aux attentes du marché ?

“L’ignorance, le laxisme de l’État quant à l’importance d’une industrie forte risque, à termes, de mettre fin à toute ambition de réindustrialisation de la Tunisie.”

Une politique économique dont les programmes, les stratégies, les plans ne s’adossent pas à un diagnostic non maquillé de la réalité peut-elle réussir ?

Opposer le peuple aux élites économiques pourrait-il permettre une stabilité sociale, ou encourager les jeunes à entreprendre ?

Un pays peut-il tenir sans compétences et sans capital ?

C’est à ces questions que les candidats en lice pour la présidence du 6 octobre doivent répondre pour que les électeurs sachent quel avenir les attends, eux et leurs progénitures ?

Amel Belhadj Ali

L’embourbement de Netanyahu, le désespoir de Zelensky et la russophobie de Londres

17. September 2024 um 11:17

Au moment où Netanyahu faisait le constat des dégâts occasionnés à Tel-Aviv par le missile balistique hypersonique lancé par les Houthis, Zelensky présentait son « plan de victoire » à ses amis occidentaux et les suppliait de lui donner la permission de lancer des missiles sur le territoire russe.

Le missile hypersonique des Houthis a parcouru les 2040 kilomètres séparant son lieu de lancement au Yémen au point d’impact à proximité de l’aéroport Ben Gourion en 11 minutes et demie, c’est-à-dire à la vitesse de 177 kms/minute, soit 10.680 kms/heure. D’où viennent ces missiles balistiques hypersoniques que les Houthis semblent manipuler parfaitement bien?

Dans sa première conférence de presse, lundi 16 septembre, le président iranien Said Bezechkian a nié que Téhéran ait fourni ce genre de missiles aux Houthis. Mais des informations circulent dans la presse internationale que « tout comme les Iraniens ont aidé Hezbollah à monter des usines de fabrication de missiles sur place au Liban, ils ont fourni la même aide aux Houthis au Yémen. »

Une chose est sûre : les Iraniens possèdent la technologie et sont capables d’en faire bénéficier leurs alliés dans la région. Une chose est sûre également : il est très difficile de transporter de si volumineux missiles d’Iran au Liban ou au Yémen sans que les satellites espions dans le ciel et la CIA et le Mossad sur terre ne s’en aperçoivent. Ce qui accrédite l’idée de la fabrication locale par le Hezbollah et les Houthis lancés sur Israël…

Embourbé jusqu’au cou à Gaza, Netanyahu, enragé, menace les Houthis de représailles et annonce pour la nième fois qu’il va lancer ce qui lui reste de troupes disponibles contre les bases du Hezbollah au Liban.

Netanyahu enragé, Zelensky désespéré

Zelensky en Ukraine n’est guère en meilleure condition. Désespéré par l’effondrement imminent de son armée, il présente à ses amis occidentaux sa dernière trouvaille : « Le plan de victoire de l’Ukraine. »

A en croire Zelensky, il suffit que les Américains et les Européens lui donnent les missiles de longue portée et l’autorisent à les lancer dans les profondeurs de la Russie pour que le vent tourne, la Russie recule et l’Ukraine remporte la guerre!

Personne ne le croit sauf les néoconservateurs américains et les responsables britanniques qui continuent d’entretenir une russophobie héritée de génération en génération depuis au moins la guerre de Crimée de 1853 pendant laquelle l’empire britannique tenta vainement de priver l’empire tsariste d’accès à la mer Noire…

Personne ne s’étonne dès lors que l’establishment britannique soit le plus fervent défenseur du « plan de victoire » de Zelensky en menant une intense campagne auprès des divers membres de l’OTAN, en particulier Washington, pour les inciter à permettre à l’Ukraine d’attaquer la Russie à coups de missiles « Storm Shadow » que Londres met à la disposition de Kiev…

Alors que le Premier ministre Britannique Keir Starmer était à Washington pour convaincre Biden de permettre l’utilisation des facilités satellitaires et technologiques américaines nécessaires à la manipulation des missiles, le président Vladimir Poutine fit la mise en garde suivante que nous reproduisons in extenso : « Il ne s’agit pas ici de permettre ou non aux Ukrainiens d’attaquer le territoire russe. Il s’agit plutôt de décider si les pays de l’OTAN entreront directement en guerre contre la Russie. Si une telle décision est prise, cela signifiera une participation directe des Etats-Unis et des pays européens dans la guerre d’Ukraine. Ce sera évidemment un changement significatif dans la nature du conflit. Si on en arrive là, nous prendrons les décisions appropriées en relation avec la nouvelle menace. »

Poutine a raison. Il ne s’agit pas effectivement de permettre aux Ukrainiens d’attaquer le territoire russe. Ils ne cessent de l’attaquer dès le début de la guerre par l’envoi de drones, d’attaques terroristes contre des cibles civiles et commerciales ou encore par l’envahissement de la ville frontalière de Koursk (tourné en cauchemar pour les envahisseurs).

Le « plan de victoire » de Zelensky nécessite l’intervention des techniciens américains, seuls capables d’établir le lien entre les satellites et le matériel informatique au sol nécessaire à l’envoi des missiles. Donc la participation directe américaine au conflit.

La mise en garde de Poutine semble avoir été perçue 5 sur 5 par les décideurs à Washington. A part les porte-voix des néoconservateurs comme Anthony Blinken et Victoria Nuland (la cheville ouvrière du coup d’état en Ukraine de février 2014) qui poussent vers une guerre directe avec la Russie, l’administration Biden se montra réticente à donner son accord.

Le porte-parole de la Maison Blanche John Kirby a affirmé que Washington « prend très au sérieux le message de Poutine ». Le Pentagone et le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan ont exprimé leur opposition, à la grande frustration du Premier ministre britannique.

Comme s’il était élu pour s’occuper exclusivement du soutien à l’Ukraine, Keir Starmer, revenu bredouille de Washington, se tourna vers l’Allemagne, la France et l’Italie pour les convaincre de la fiabilité du « plan de victoire » de Zelensky !!! En vain évidemment, car l’Allemagne et l’Italie ont exprimé clairement leur opposition à entrer directement en guerre contre la Russie. Et la France a bien d’autres chats à fouetter, à commencer par se doter d’un gouvernement qui tarde exagérément à se former…

Peut-être est-il temps pour Keir Starmer et son gouvernement de mettre en veilleuse leur russophobie congénitale et de s’occuper des problèmes intérieurs pour la résolution desquels ils ont été élus; plutôt que de passer leur temps à mettre de l’huile sur le feu en Ukraine et à Gaza.

L’article L’embourbement de Netanyahu, le désespoir de Zelensky et la russophobie de Londres est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

ZOOM – Analyse hebdomadaire du marché boursier tunisien du 9 au 13 septembre 2024 : performances mitigées

16. September 2024 um 06:00

Au cours de la semaine du 9 au 13 septembre 2024, la Bourse de Tunis a connu une légère baisse, caractérisée par des performances contrastées de ses principaux indices. Les investisseurs ont observé une correction modérée après une phase de croissance, traduisant une prudence accrue dans un environnement économique incertain.

 

Évolution des Indices

 

TUNINDEX : L’indice principal du marché a clôturé la semaine à 9 787,53 points, affichant un recul hebdomadaire modéré de -0,17 %. Toutefois, il maintient une progression annuelle de 6,26 %. Cette légère correction reflète des prises de bénéfices après une phase de hausse.

 

TUNINDEX20: L’indice regroupant les 20 plus grandes capitalisations a également enregistré une baisse de -0,21 %, clôturant à 4 360,19 points. Malgré cela, il continue de bénéficier d’une solide progression annuelle de 11,85 %. Ce repli témoigne d’une baisse généralisée des grandes capitalisations, influençant le comportement des investisseurs.

 

Performances des principales valeurs

Les secteurs financiers, agroalimentaires et de distribution ont dominé l’activité boursière cette semaine. Cependant, plusieurs actions ont connu des baisses importantes, notamment dans les secteurs industriel et automobile.

 

Top 5 des pires performances de la semaine :

– UADH : -7,69 %

– SOTEMAIL : -7,48 %

– SOTUVER : -5,66 %

– ASSAD : -5,41 %

– GIF-FILTER : -4,76 %.

Ces reculs marqués illustrent les difficultés rencontrées par certaines entreprises industrielles, alors que la demande semble fléchir sous l’effet des conditions économiques actuelles.

 

Secteur bancaire : léger repli

Le secteur bancaire, avec une capitalisation de 11 902,08 MD, a montré une tendance globalement négative cette semaine, malgré des pertes modérées pour certaines banques :

– BIAT : -0,10 %

– ATTIJARI BANK : -0,93 %

– AMEN BANK : -0,23 %

– UIB et BH BANK : -0,66 % et -0,93 % respectivement

– WIFACK INT BANK : -2,17 % (plus forte baisse du secteur).

Ces légers reculs traduisent la prudence des investisseurs, optant pour une approche défensive face à une faible volatilité du marché.

 

Secteur agroalimentaire : quelques hausses encouragées

Le secteur agroalimentaire et des boissons, dont la capitalisation s’élève à 5 825,42 MD, a montré des signes positifs malgré un environnement boursier globalement instable :

– SFBT a progressé de 0,08 %, avec des échanges significatifs sur le marché des blocs (90 281 titres échangés).

– DELICE HOLDING a enregistré une hausse notable de 2,32 %, témoignant d’une confiance croissante des investisseurs.

– LAND’OR a progressé de 1,12 %.

Ces performances indiquent un intérêt soutenu des investisseurs pour le secteur agroalimentaire, malgré les incertitudes qui planent sur le marché dans son ensemble.

 

Secteur des biens et services industriels : baisse généralisée

Avec une capitalisation de 1 241,88 MDT, le secteur des biens et services industriels a subi des pertes notables :

– SOTUVER a chuté de -5,66 %.

– ONE TECH HOLDING a également reculé de -0,54 %.

Ces baisses reflètent une prudence accrue des investisseurs envers le secteur industriel, où les perspectives restent incertaines, notamment en raison des pressions inflationnistes affectant les marges des entreprises.

 

Conclusion

La semaine boursière du 9 au 13 septembre 2024 a été marquée par de légères corrections après plusieurs mois de croissance soutenue. Les investisseurs, tout en conservant un optimisme à long terme, adoptent une approche prudente face à un environnement économique complexe.

Les performances contrastées des secteurs, notamment entre l’agroalimentaire et l’industrie, soulignent que la sélectivité dans les investissements sera cruciale dans les semaines à venir. Malgré leurs baisses hebdomadaires, les indices TUNINDEX et TUNINDEX20 affichent des progressions annuelles solides, témoignant de la résilience du marché tunisien.

 

Analyse technique journalière : synthèse des indicateurs et perspectives

Cette synthèse fournit une analyse claire et accessible pour un large public, en mettant l’accent sur la prudence et la gestion des risques dans un contexte de signaux contradictoires.

L’analyse technique journalière fournit une vue d’ensemble claire des tendances actuelles sur les marchés financiers, avec une interprétation des indicateurs techniques et des moyennes mobiles. Voici les éléments clés à retenir :

 

 Indicateurs techniques : achat

L’indicateur technique global montre un signal d’achat. Cela suggère que la dynamique du marché est favorable aux investisseurs intéressés par l’acquisition d’actifs. Ce signal reflète une tendance positive sous-jacente, où les indicateurs techniques, tels que les oscillateurs et les indicateurs de force relative (RSI), indiquent des conditions de surachat potentiellement avantageuses.

 

 Résumé global : neutre

Malgré l’indicateur technique favorable à l’achat, l’évaluation globale du marché est neutre. Cela signifie que les forces de vente et d’achat sont relativement équilibrées, et aucune direction claire n’émerge encore sur le marché. Ce contexte indique une phase d’attente, où les investisseurs cherchent à confirmer les prochaines tendances avant de prendre des décisions majeures.

 

 Moyennes mobiles : vente

Les moyennes mobiles, quant à elles, présentent un signal de vente. Les investisseurs peuvent interpréter cela comme un signal de prudence, particulièrement sur la base des mouvements récents du prix. Les moyennes mobiles, souvent utilisées pour déterminer les tendances à court terme, révèlent ici une faiblesse potentielle dans la dynamique des prix, incitant les investisseurs à envisager la réduction de leur exposition sur certains actifs.

 

 Interprétation globale

L’interaction entre ces trois indicateurs met en lumière une situation de marché complexe, où les perspectives à court terme varient selon les outils analytiques. Les investisseurs doivent donc faire preuve de discernement et ne pas se fier uniquement à un seul indicateur.

L’apparition d’un signal de vente à partir des moyennes mobiles pourrait inciter à la prudence, alors que les indicateurs techniques suggèrent des opportunités d’achat.

Dans ce contexte, il est conseillé aux investisseurs d’attendre une confirmation de la tendance avant de prendre des positions significatives.

Une gestion rigoureuse du risque est primordiale, et il est recommandé de suivre l’évolution des prix et de surveiller de près les prochains mouvements pour ajuster les stratégies d’investissement en conséquence.

 

Conclusion Générale.

La semaine boursière du 9 au 13 septembre 2024 a été caractérisée par une légère baisse des principaux indices, en particulier le TUNINDEX et le TUNINDEX 20.

Le marché a été dominé par des corrections touchant plusieurs valeurs clés, notamment dans les secteurs industriel et bancaire, tandis que le secteur agroalimentaire a montré des signes de résilience.

Dans un contexte économique incertain, les investisseurs semblent adopter une attitude prudente, bien que certaines valeurs continuent de capter l’attention grâce à leurs solides fondamentaux.

 

==========================

* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

L’article ZOOM – Analyse hebdomadaire du marché boursier tunisien du 9 au 13 septembre 2024 : performances mitigées est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Université – Entreprise : même combat

15. September 2024 um 09:49

Chaque rentrée universitaire, au-delà de l’espoir qu’elle suscite, pose les sempiternelles questions de sa capacité d’adaptation, de l’exigence de qualité et d’excellence et, fin des fins, de ses tenants et aboutissants. Chacune de ses réussites et avancées soulève une vague de satisfaction et titille notre orgueil national. Sauf que, paradoxalement, le pays joue à qui gagne perd. Si bien que la notoriété de notre enseignement universitaire en fait une victime désignée. Toute réussite universitaire a un goût de cendres et ajoute, au-delà de notre joie et notre fierté, à notre frustration. Il y a même lieu de s’inquiéter à l’idée de nous faire voler et confisquer le fruit d’un effort réalisé au prix d’un énorme sacrifice national.

Former des diplômés comme pour les préparer au départ et à l’exode n’a pas que des répercussions économiques et financières. La question est aussi d’ordre moral, éthique et géopolitique.

Chaque rentrée universitaire, au-delà de l’espoir qu’elle suscite, pose les sempiternelles questions de sa capacité d’adaptation, de l’exigence de qualité et d’excellence et, fin des fins, de ses tenants et aboutissants.

L’enseignement qui nous a affranchis par le passé de la domination coloniale doit nous libérer aujourd’hui de l’hégémonie et de la dépendance des puissances postindustrielles. Il doit briser le diktat de l’échange inégal qui a changé de forme, sans disparaitre pour autant. Hier, matière première bradée, aujourd’hui, matière grise sans dédommagement aucun.

Comment mettre fin à ce hold-up planétaire, sinon en développant notre économie, nos capacités d’absorption de talents, de compétences et de génie tunisien? A charge pour le pays de créer un écosystème, un environnement suffisamment attractif, où il fait bon vivre et travailler. Et de retrouver au plus vite les chemins vertueux d’une croissance forte et durable, portée par de nombreuses créations de startups et d’entreprises à forte valeur ajoutée et à forte intensité technologique. Plus on monte dans la hiérarchie de l’économie de la connaissance, plus l’économie est à même d’accorder des salaires décents pour faire barrage sinon limiter l’exode des cerveaux.

Il n’est même pas exclu d’envisager leur retour, si nos entreprises se mettent à la manœuvre. Elles doivent en faire la démonstration en s’engageant dans des logiques industrielles, avec l’ambition de rivaliser avec les meilleurs de ce monde et de jouer dans la cour des grands.

Le risque est que le nec plus ultra de nos compétences, formées à grands frais du contribuable, est aujourd’hui plus qu’hier courtisé et convoité par les puissances extérieures qui leur offrent de meilleures conditions de travail et de vie. Il n’empêche! On ne peut nous soustraire de cette exigence de promouvoir sur une vaste échelle les unités d’excellence en matière d’enseignement, de recherche et de formation professionnelle. Le dire en ce moment, en ces temps de disette économique et financière, prête à sourire. Mais on a tout à gagner à forcer le destin en pariant sur le futur. Il n’y a aucune fatalité à voir nos jeunes et moins jeunes compétences prendre le chemin de l’exil, en quête de meilleurs plans de carrière, de notoriété ou de conditions de vie. Il n’est même pas exclu d’envisager leur retour, si nos entreprises se mettent à la manœuvre. Elles doivent en faire la démonstration en s’engageant dans des logiques industrielles, avec l’ambition de rivaliser avec les meilleurs de ce monde et de jouer dans la cour des grands. Elles auront besoin d’établir des connexions, un réseau de partenariats et de contrats-programmes avec les universités et les institutions de recherche. Elles pourront ainsi décliner et anticiper leurs besoins en matière de qualifications et de compétences, tout en s’impliquant et en concourant à faire émerger les architectes du futur.

Pour preuve, la Corée du Sud, Singapour, la Malaisie… ont su le faire et ont pu résister à la loi de gravitation des États Unis d’Amérique qui dominaient la zone pacifique au fait de sa croissance. Le voudrions-nous? Nos entreprises, nos banques et nos sociétés le pourraient-elles, alors qu’elles ont toutes les peines du monde à briser le carcan bureaucratique qui les enserre dans un étroit corset? Peu de chose les y incite, alors même qu’elles ont un statut peu enviable, qu’elles sont en mal d’assurance et de reconnaissance, en proie au doute, sans discernement ni distinction… en l’absence d’un climat apaisé. Pour autant, elles représentent la seule voie de salut.

A ce titre, elles ont plus que jamais besoin de l’accompagnement de l’Etat pour les inciter et les encourager dans leur effort de s’ouvrir sur le monde pour gagner en efficacité et élargir à l’international leur capacité de développement. Elles pourront ainsi offrir aux diplômés de ce qui reste de nos centres d’excellence une perspective à laquelle ils aspirent.

Université – Entreprise : même combat. Elles doivent mettre en commun leur intelligence et leurs ressources. Le décollage économique du pays, l’affirmation de sa maitrise technologique et son émergence sur la scène mondiale autrement qu’à travers la quête de levée de fonds et d’emprunts financiers, dépendent largement de la capacité de notre enseignement de se projeter dans le futur.

 

Université – Entreprise : même combat. Elles doivent mettre en commun leur intelligence et leurs ressources. Le décollage économique du pays, l’affirmation de sa maitrise technologique et son émergence sur la scène mondiale autrement qu’à travers la quête de levée de fonds et d’emprunts financiers, dépendent largement de la capacité de notre enseignement de se projeter dans le futur. L’excellence sinon rien! Plus vite on verra se sceller ce partenariat, cette destinée commune, plus on a de chances de relever le défi d’excellence et de qualité de nos écoles et de nos universités, aujourd’hui au plus bas dans les classements mondiaux. L’honneur du pays est de hisser notre enseignement au niveau d’exigence de performance qui doit être le sien. Nous avions fait de l’école et de l’université, promues au rang de seconde religion, notre principal levier de développement et la source de tous nos espoirs pour ne pas les voir disparaitre des écrans radar des palmarès mondiaux. Il n’y a pas pire pour le pays qu’un tel déclassement.

Cet édito est disponible dans le Mag de l’Economiste Maghrébin n°902 du 11 au 25 septembre 2024 

L’article Université – Entreprise : même combat est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Edito: Enseignement

15. September 2024 um 04:18

Fin de la récréation. La rentrée scolaire, mère de toutes les rentrées, remet les pendules à l’heure de la valeur travail. A la reprise des cours, les chaînes de production, mises en hibernation tout au long des vacances scolaires d’été, se remettent à vibrer. La Tunisie est ainsi faite, elle a fait de l’enseignement le maître des horloges. Il donne le signal et le sens de la marche du pays. Il est rare qu’une nation soit à ce point viscéralement attachée à l’école. Et pour cause ! Notre conscience collective a été façonnée par cette croyance que la Tunisie, qui a émergé des brumes de la nuit coloniale et qui a survécu à tous les envahisseurs, doit tout à l’école qui fut et reste le bras armé de la résistance à toute forme d’ingérence ou de domination.

L’enseignement sous toutes ses formes a sorti le pays des ténèbres de l’analphabétisme, de l’ignorance et du sous-développement. Il a été, par la seule force des bras et de conviction des maîtres fondateurs, le principal vecteur d’indépendance, d’émancipation, d’ascension sociale, de développement et d’émergence au plan mondial.

L’enseignement sous toutes ses formes a sorti le pays des ténèbres de l’analphabétisme, de l’ignorance et du sous-développement. Il a été, par la seule force des bras et de conviction des maîtres fondateurs, le principal vecteur d’indépendance, d’émancipation, d’ascension sociale…

Les premières décisions dans la foulée de la proclamation de l’indépendance nationale furent toutes à la gloire de l’école : enseignement obligatoire, Code du statut personnel, mixité, planning familial. L’école était un passage obligé et la voie républicaine pour une ascension sociale en perspective, balayant du coup archaïsmes, tabous, préjugés sociaux, culturels, voire religieux, brisant ainsi toutes les chaines du sous-développement. C’est ce prodigieux développement de l’enseignement, dans les villes comme dans les campagnes dans des conditions de dénuement total et de dévouement proche du sacrifice d’enseignants de la première heure, qui a favorisé et rendu possible le décollage de l’économie tunisienne et sa marche vers la maturité. Il lui a permis de rivaliser en si peu de temps, dans bien des secteurs et à bien des égards, avec les grandes puissances industrielles.

Budget sans restriction, investissements à tout va, il n’y avait que pour l’enseignement, laissé hélas aujourd’hui en jachère et tombé en déshérence alors même que le pays revendique davantage de moyens et de ressources que par le passé. Les turbulences géopolitiques et l’impératif de sécurité nationale en ont décidé autrement. Ce qui n’est pas sans lien avec le recul de la croissance potentielle. Les pionniers de la construction de l’Etat moderne, portés par leur instinct, leur conviction et leur idéal républicain, avaient fait le choix du capital humain. Et c’est tout à leur honneur. Le retour sur investissement ne s’est pas fait attendre. L’école naissante avait porté au pinacle l’industrie et l’économie avant qu’elles ne s’effondrent six décennies plus tard, dans le fracas de chocs cumulés et récurrents internes et externes, aux effets dévastateurs.

Budget sans restriction, investissements à tout va, il n’y avait que pour l’enseignement, laissé hélas aujourd’hui en jachère et tombé en déshérence alors même que le pays revendique davantage de moyens et de ressources que par le passé.

Le constat est amer : l’économie va mal, doux euphémisme. Tous les clignotants sont au rouge et certains au rouge vif. De nombreuses entreprises, toutes tailles confondues, sont à l’agonie, le plus souvent privées d’assistance publique alors même qu’elles étaient ou sont en danger le mort. L’école, notre principale assurance vie, ne se porte pas mieux. Elle a perdu de son éclat et nous a fait perdre nos dernières illusions. Faute de budget conséquent, de vision, de projet, elle n’arrête pas de péricliter. D’une rentrée (scolaire et universitaire) à l’autre, l’école étale au grand jour ses déficits, ses handicaps, son dysfonctionnement, ses lignes de fracture et un décrochage alarmant.

Hier, haut lieu du savoir, de la connaissance, du dévouement, du civisme et du patriotisme, elle est devenue le théâtre d’affrontements autorité-syndicat pour le partage d’une valeur ajoutée qu’elle n’est plus en capacité de créer, au grand dam de parents d’élèves complètement désemparés. Elle est désormais désincarnée, sans ambition, sans un grand dessein ni projet sinon celui de la soumettre aux revendications, certes légitimes, mais peu compatibles avec la situation financière du pays.

Résultat des courses: un enseignement public au rabais qui ouvre la voie à toute une industrie informelle de cours particuliers et fait le lit de l’enseignement privé, à cause de ses multiples défaillances. L’école publique perd sa vocation originelle. Elle creuse les écarts sociaux, alors qu’elle est censée les atténuer et les abolir.

Revendications, du reste, sujettes à caution : moins d’heures de cours et de présence, pas de prise en charge d’élèves en difficulté contrairement aux pratiques et aux standards mondiaux et davantage de salaires, laminés, il est vrai, par l’inflation. Résultat des courses: un enseignement public au rabais qui ouvre la voie à toute une industrie informelle de cours particuliers et fait le lit de l’enseignement privé, à cause de ses multiples défaillances. L’école publique perd sa vocation originelle. Elle creuse les écarts sociaux, alors qu’elle est censée les atténuer et les abolir.

L’enseignement public républicain est en panne d’idées, de projets et d’ambition. Il est à la traîne des mutations économiques et technologiques qui dessinent la nouvelle cartographie mondiale de la richesse et de la puissance. Il doit se repenser, se réinventer, innover, anticiper les besoins et les métiers de demain et intégrer le développement des technologies émergentes et de l’IA qui vont gagner en intensité et en importance, d’autant qu’elles constituent déjà les principaux vecteurs et foyers de la croissance. Il y va de sa survie et de celle du… pays.

Cet édito est disponible dans le Mag de l’Economiste Maghrébin n°902  du 11 au 25 septembre 2024

L’article Edito: Enseignement est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

DOSSIER SPECIAL PROJET DE BUDGET 2025

14. September 2024 um 06:29

ZOOM 4 – La perception des risques d’inflation en Tunisie

 

Dans le cadre de l’élaboration du projet de budget 2025 en Tunisie, la politique monétaire de la Banque centrale de Tunisie (BCT) revêt une importance particulière en tant que levier complémentaire à la politique budgétaire. 

Alors que le gouvernement s’efforce de gérer le déficit budgétaire et d’encourager la reprise économique, la BCT doit veiller à ce que ses actions, notamment la gestion des taux d’intérêt, ne compromettent pas les équilibres macroéconomiques du pays.

En effet, toute réduction des taux d’intérêt, visant à stimuler la demande intérieure et les investissements, pourrait avoir des répercussions négatives si elle n’est pas coordonnée avec des réformes structurelles.

Une baisse prématurée des taux pourrait entraîner une pression inflationniste accrue ou augmenter les importations, ce qui affaiblirait encore plus la balance des paiements.

Ainsi, dans un contexte où la Tunisie doit déjà faire face à une inflation de 6,7% et à des défis en matière de financement extérieur, une telle politique monétaire risquerait de fragiliser davantage l’économie.

La coordination entre la politique monétaire et les réformes budgétaires devient donc cruciale. Par exemple, si la BCT décide d’assouplir sa politique pour soutenir la croissance économique, il est essentiel que des réformes structurelles soient en place pour améliorer la productivité et canaliser les investissements vers des secteurs à forte valeur ajoutée.

Cela permettrait d’éviter que les gains obtenus par une politique monétaire accommodante ne soient effacés par une dépréciation de la monnaie ou une hausse des prix, et assurerait que l’impact budgétaire se traduise par une croissance économique durable.

Pour autant, l’inflation est un facteur central dans la politique monétaire de tout pays, et la Tunisie ne fait pas exception. Avec une inflation qui a atteint des niveaux proches des 7 %, la Banque centrale de Tunisie se trouve dans une position délicate.

Bien que les anticipations inflationnistes semblent montrer une tendance à la baisse, la prudence reste de mise dans la gestion des taux d’intérêt et des outils monétaires.

 

L’inflation est un facteur central dans la politique monétaire de tout pays, et la Tunisie ne fait pas exception. Avec une inflation qui a atteint des niveaux proches des 7 %, la Banque centrale de Tunisie se trouve dans une position délicate.

 

Contexte inflationniste en Tunisie

L’inflation en Tunisie est en grande partie attribuable à plusieurs facteurs internes et externes. La hausse des prix des matières premières sur les marchés internationaux, les fluctuations des taux de change, ainsi que les tensions sur l’offre de biens essentiels ont contribué à alimenter cette dynamique inflationniste.

En outre, le manque de réformes structurelles dans certains secteurs économiques a limité la capacité du pays à absorber efficacement les chocs externes.

Déjà, en 2023, malgré certaines interventions monétaires, l’inflation avait dépassé la barre des 9 %, créant ainsi des pressions sur le pouvoir d’achat et un climat d’incertitude économique.

 

En outre, le manque de réformes structurelles dans certains secteurs économiques a limité la capacité du pays à absorber efficacement les chocs externes.

 

Comparaison avec l’Union européenne

En parallèle, la Banque centrale européenne (BCE) s’inquiète du risque d’une inflation trop faible, avec un objectif de 2 % à moyen terme.

Cette différence dans les dynamiques inflations met en lumière l’écart entre les préoccupations de la BCE, où la crainte d’une croissance économique ralentie domine, et celles de la Tunisie, qui lutte pour maîtriser des niveaux élevés d’inflation.

 

La gestion des risques inflationnistes par la BCT

La Banque centrale de Tunisie est confrontée à un dilemme. D’une part, elle doit contenir l’inflation pour éviter l’érosion du pouvoir d’achat et maintenir la stabilité macroéconomique. D’autre part, une politique monétaire trop restrictive pourrait freiner la croissance économique dans un contexte où le pays a besoin d’un regain d’investissement et de consommation.

La prudence est donc essentielle dans l’approche de la BCT. Toute réduction des taux d’intérêt doit être précédée d’une évaluation rigoureuse des pressions inflationnistes et des risques futurs.

Si les anticipations inflationnistes montrent effectivement une baisse, cela pourrait fournir une fenêtre d’opportunité pour un assouplissement monétaire.

Toutefois, une telle approche doit être accompagnée d’autres réformes pour garantir que l’atterrissage en douceur de la politique monétaire ne relance pas l’inflation à moyen terme. 

 

En l’absence de ces réformes structurelles, une simple réduction des taux pourrait entraîner un retour rapide à une inflation élevée, en particulier si des facteurs externes comme la volatilité des prix des matières premières continuent de perturber l’économie tunisienne.

 

Anticipations inflationnistes et politique monétaire

Les anticipations d’inflation jouent un rôle crucial dans la définition des politiques monétaires. Si la tendance à la baisse de l’inflation se confirme, cela pourrait permettre à la BCT de se concentrer sur la relance économique à travers une politique monétaire plus souple.

Néanmoins, il est essentiel que cette stratégie soit accompagnée de mesures visant à renforcer l’offre locale, à diversifier l’économie et à améliorer l’environnement des affaires.

En l’absence de ces réformes structurelles, une simple réduction des taux pourrait entraîner un retour rapide à une inflation élevée, en particulier si des facteurs externes comme la volatilité des prix des matières premières continuent de perturber l’économie tunisienne.

En définitive, en Tunisie, la perception des risques inflationnistes doit être soigneusement ajustée en fonction des tendances récentes et des perspectives futures. Si la BCE se préoccupe du risque d’une inflation faible, la BCT doit faire face à l’inverse, avec une inflation élevée nécessitant une gestion prudente.

L’équilibre entre le contrôle de l’inflation et le soutien à la croissance est délicat, et la BCT devra s’appuyer sur des anticipations inflationnistes crédibles et sur des réformes profondes pour éviter de nouvelles perturbations économiques.

 

————————

Articles en relation: 

ZOOM 3 – TUNISIE – Les grandes orientations commentées

ZOOM 2 – TUNISIE- Déficits et dettes en Tunisie, une équation complexe à résoudre

ZOOM 1 – Analyse de l’évolution du contexte politique, économique et financier international (au 9 septembre 2024)

 

A suivre…

 

===================

* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

L’article DOSSIER SPECIAL PROJET DE BUDGET 2025 est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

❌
❌