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Politique monétaire : L’Arabie saoudite et le Golfe ajustent leurs taux après la décision de la Fed

19. September 2024 um 12:27

La Banque centrale saoudienne a décidé d’abaisser le taux de l’accord de rachat (Repo) de 50 points, le ramenant ainsi à 5,50%, et le taux de l’accord de rachat inverse (Reverse Repo) de 50 points de base à 5%.

D’autres banques centrales des pays du Golfe (Emirats arabes unis, Bahreïn, Qatar et Koweït) ont réduit leurs taux d’intérêt, suivant ainsi la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Mercredi, la Fed a annoncé, à l’issue d’une réunion, sa décision d’abaisser ses taux d’intérêt de 0,5 point de pourcentage, à 4,75 – 5,00%, selon un communiqué de l’institution monétaire. Il s’agit de sa première baisse depuis 2020.

La Federal Reserve prévoit également de baisser encore ses taux d’un demi-point au total d’ici la fin de l’année. “Nous savons qu’il est temps de recalibrer notre politique pour qu’elle soit plus appropriée compte tenu des progrès réalisés en matière d’inflation et d’emploi, en passant à un niveau plus supportable.

La balance des risques est donc maintenant équilibrée, et c’est le début de ce processus’’, a déclaré le président de la Fed, Jerome Powell lors d’une conférence de presse.

La Fed table aussi sur une baisse de l’inflation plus rapide que prévue à 2,1 % en 2025 et a révisé à la hausse sa prévision pour le chômage, à 4,4 % en 2024 et 2025.

Les taux d’intérêt avaient été relevés pour tenter de venir à bout de l’inflation. Depuis juillet 2023, le taux directeur se situe dans la fourchette de 5,25 % à 5,50 %, soit son plus haut niveau depuis plus de deux décennies.

Avec cette mesure, la banque centrale américaine veut empêcher le chômage de grimper à nouveau alors que l’inflation baisse progressivement. Cette baisse des taux redonnera du pouvoir d’achat aux ménages américains, qui endurent depuis plusieurs années une forte inflation et un coût élevé du crédit.

Tunisie : la responsable de la CTAF libérée quelques heures après son arrestation

19. September 2024 um 11:45

Le parquet auprès du Pôle judiciaire économique et financier a décidé, mercredi 18 septembre 2024, de remettre en liberté une responsable de la Commission tunisienne des analyses financières (CTAF) relevant de la Banque centrale de Tunisie, quelques heures après son arrestation.

La prévenue avait été placée en garde à vue suite à des perquisitions effectuées conjointement par des unités de la Brigade centrale de la Garde nationale d’El-Aouina et de la Brigade des investigations et de la lutte contre l’évasion fiscale dans l’un des locaux de la Banque centrale, rapporte Mosaïque FM

Rien n’a filtré sur les soupçons ayant amené à son arrestation ni sur les motifs de sa libération.

Il y a comme une méprise et de l’improvisation dues à l’empressement avec lequel la justice prend la décision de placer les justiciables en garde-à-vue, apparemment sans disposer d’assez d’éléments à charge pouvant justifier de telles décisions. Sinon comment expliquer ce qui vient d’arriver hier à cette fonctionnaire de l’Institut d’émission qui a sans doute passé un très mauvais quart d’heure?

I. B.

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Tunisie : une analyste de la CTAF dans le collimateur de la justice

18. September 2024 um 08:16

Une responsable de la Commission tunisienne d’analyses financière (CTAF), relevant de la Banque centrale de Tunisie (BCT), vient d’être placée en garde à vue sur ordre du ministère public auprès du Pôle judiciaire économique et financier.

Selon Mosaïque, qui publié cette information ce mercredi 18 septembre 2024, des agents de la brigade spécialisée dans la lutte contre les crimes financiers complexes auprès de la garde nationale de Laouina et une autre spécialisée dans la lutte contre l’évasion fiscale ont effectué une perquisition et des saisies dans des locaux administratifs au terme desquelles la décision a été prise de mettre ladite responsable en garde-à-vue.

Rappelons que cette arrestation intervient au lendemain de la rencontre, lundi 16 février, au Palais de Carthage, entre le président de la république Kaïs Saïed avec le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Fethi Zouhair Nouri, venu lui présenter le rapport annuel de la CTAF.

Au cours de cette rencontre, Saïed a déclaré qu’un certain nombre d’associations utilisent les énormes sommes qu’elles reçoivent de l’étranger «à des fins politiques évidentes, en toute illégalité et dans une volonté claire d’ingérence dans les affaires intérieures de la Tunisie».   

Selon le communiqué de la présidence de la république, l’une de ces associations a reçu, au 28 août dernier, la somme de 9 579 908 dinars et une autre la somme de 225 512 dinars. La CTAF aurait dû vérifier l’origine de ces fonds et déférer les dossiers ainsi constitués à la justice, a estimé le chef de l’Etat, toujours selon le communiqué de la présidence.

I. B.

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Kaïs Saïed maintient la pression sur les ONG financées de l’étranger  

17. September 2024 um 09:22

Kaïs Saïed revient à la charge et critique une nouvelle fois la Commission tunisienne des analyses financières (CTAF) qui, selon lui, ne joue pas le rôle qui lui est dévolu en débusquant les associations qui «reçoivent d’énormes sommes de l’étranger».

Le président de la république a exprimé cette critique lors de sa rencontre, lundi 16 février 2024, au Palais de Carthage, avec le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Fethi Zouhair Nouri, venu lui présenter le rapport annuel de ladite commission.

Selon Saïed, un certain nombre d’associations utilisent les énormes sommes qu’elles reçoivent de l’étranger «à des fins politiques évidentes, en toute illégalité et dans une volonté claire d’ingérence dans les affaires intérieures de la Tunisie».   

Selon le communiqué de la présidence de la république, l’une de ces associations a reçu, au 28 août dernier, la somme de 9 579 908 dinars et une autre la somme de 225 512 dinars. La CTAF aurait dû vérifier l’origine de ces fonds et déférer les dossiers ainsi constitués à la justice, a estimé le chef de l’Etat, toujours selon le communiqué de la présidence.

Le président de la république n’a pas cité les noms des associations ainsi désignées à la vindicte populaire, mais on sait que l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) avait déjà pointé du doigt I Watch et Mourakiboun, qui sont spécialisées dans l’observation électorale et qui sont privées de l’observation des présidentielles du 6 octobre prochain par décision de la commission électorale.

Reste une question : les critiques du président de la république à la CTAF ne sont pas inédites. Est-ce que cette commission va être dissoute? Ou ses méthodes de son travail seront-elles révisées afin de les conformer aux désidératas du chef de l’Etat? Et que pense le gouverneur de la BCT de tout cela, car les critiques du président lui sont, au final, adressées en premier.

Sur un autre plan, les responsables de I Watch et Mourakiboun, qui ont observé toutes les précédentes élections depuis 2012, vont-ils faire bientôt l’objet de poursuites judiciaires pour financement étranger illicite? La crainte est réelle…  

Une autre question s’impose: la purge dans les rangs de la société civile va-t-elle s’arrêter là ou y aura-t-il d’autres ONG dans le viseur des autorités? Cela en a tout l’air, car quand on émet une nouvelle règle, rien ne justifie qu’elle ne soit pas généralisée.

I. B.

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La Libye paralysée!

16. September 2024 um 10:49

Le chaos pointe de nouveau son nez en Libye. La situation se dirige vers un approfondissement de la crise en raison du conflit en cours pour le contrôle de la Banque centrale et de l’effondrement de la production pétrolière ce qui a conduit à la paralysie de l’économie et exacerbé les souffrances des citoyens. Le clan Haftar à l’Est entend également accentuer le pourrissement de la situation dans l’Ouest pour tenter une nouvelle offensive contre Tripoli, objectif sur lequel il bute depuis des années. 

Imed Bahri

Selon le Washington Post (WP), les exportations de pétrole ont fortement chuté ces dernières semaines tandis que les Libyens ordinaires sont confrontés à de longues files d’attente dans les stations-service, à des restrictions sur leur capacité à retirer de l’argent des banques et à l’effondrement du réseau électrique.

La crise est le résultat d’un conflit qui a éclaté en août mais qui se développe depuis longtemps. L’affaire a pris une autre dimension lorsque des forces proches du Premier ministre Abdel Hamid Dbeibah qui dirige le gouvernement dans l’Ouest, dont la capitale est Tripoli, ont kidnappé des responsables de la banque centrale et forcé le gouverneur de longue date, Sadek Al-Kabir à fuir le pays et il se trouve aujourd’hui en exil en Turquie.

La Banque centrale, qui est le seul dépositaire légal des richesses pétrolières de la Libye, a cessé de fonctionner. Les exportations de pétrole ont été rapidement interrompues. Al-Kabir a déclaré jeudi dernier à Istanbul que la Libye était devenue fondamentalement isolée du système financier mondial. Il a ajouté, dans des déclarations à Reuters: «Toutes les banques internationales avec lesquelles nous traitons, plus de 30 grandes institutions internationales, ont suspendu toutes leurs transactions.» Tous les travaux ont été suspendus au niveau international. Par conséquent, il n’y a aucun accès aux soldes ou aux dépôts en dehors de la Libye.

Le WP indique qu’à l’origine le différend tournait autour des plans des protagonistes au pouvoir qui se disputent les revenus pétroliers dans un pays possédant les plus grandes réserves pétrolières d’Afrique.

Une paix difficile et précaire

La faction de Dbeibah est en désaccord avec celle de Khalifa Haftar, qui contrôle l’Est de la Libye et a établi des liens profonds avec des puissances étrangères telles que la Russie et les Émirats arabes unis. À la fin de la guerre dévastatrice du pays, Haftar a tenté de lancer une offensive pour s’emparer de Tripoli, mais a finalement échoué lorsque la Turquie s’est empressée de fournir une aide et un soutien militaires au gouvernement de Tripoli. Le cessez-le-feu négocié au niveau international et conclu en 2020 s’est transformé en une paix difficile et précaire, Dbeibah et Haftar menant leurs batailles par d’autres moyens pour l’instant.

Le  journal américain confirme les efforts consentis par l’Onu pour résoudre le conflit qui sont en cours cependant la situation est compliquée et dangereuse dans un pays passé de crise en désastre depuis la révolution sanglante et la campagne soutenue par l’Otan ayant renversé le dictateur Mouammar Kadhafi en 2011.

La Libye n’a pas connu de gouvernance stable depuis lors et est désormais déchirée entre deux entités politiques concurrentes et un ensemble de groupes armés.

Les familles Dbeibah et Haftar sont devenues de puissants clans rivalisant pour étendre leur influence sur des institutions clés telles que la Banque centrale et la National Oil Corporation (NOC) par l’intermédiaire desquelles transitent la plupart des revenus pétroliers de la Libye.

Les analystes affirment que la manipulation de la banque par la famille Dbeibah pour atteindre ses objectifs a incité Al-Kabir à être plus chaleureux avec Haftar qui est en même temps accusé de diriger de vastes réseaux de contrebande illégale.

L’impossible partage du morceau

Selon The Economist, «Al-Kabir a semé les graines de son déclin… Au début, il a acheté ses principaux concurrents: les gens qui se sont révoltés contre la dictature et après la chute de Kadhafi, les salaires de l’État ont presque doublé dans un pays de 7 millions d’habitants. La banque aurait également financé les chefs de guerre et payé les salaires des miliciens qui assiégeaient et défendaient Tripoli.»

Le magazine britannique ajoute: «Lorsque les combats ont pris fin en 2020, Al-Kabir a dépensé des sommes d’argent de plus en plus importantes pour bénéficier des énormes revenus pétroliers de la Libye. Il a payé des milliards de dollars pour importer du carburant aux prix du marché, l’a subventionné pour en faire le moins cher du monde puis a permis qu’il soit acheminé clandestinement (par la contrebande) vers l’Europe. Plus les bénéficiaires accumulaient l’argent et le pouvoir, plus lui devenait vulnérable. Lorsqu’il a essayé de freiner le flux d’argent, il était trop tard.» In fine, Al-Kabir a créé la situation qui a provoqué sa chute. 

Le WP affirme que Wolfram Lacher, chercheur spécialisé dans les affaires libyennes, a écrit dans un long article publié par le magazine New Lines, où il soulignait un nombre croissant de preuves concernant le pillage de l’État perpétré par les deux parties en particulier Haftar. «Il semble que les arrangements entre l’Est et l’Ouest soient sur le point de s’effondrer… de profondes pressions ont commencé à apparaître», estime le chercheur. Il ajoute: «La facilité d’accès aux fonds par Khalifa Haftar menace de déstabiliser l’équilibre des pouvoirs. Saddam (le fils de Khalifa Haftar) a déclaré à ses proches qu’il cherchait à dresser les factions libyennes de l’Ouest les unes contre les autres et à acheter le soutien de certains chefs de milices, une tâche facilitée par l’argent dont il dispose désormais. Son père a également informé les diplomates occidentaux de son intention de tenter à nouveau de s’emparer de Tripoli.»

Un manque d’intérêt occidental

Le WP indique qu’au cours de la semaine dernière, un certain nombre de hauts responsables régionaux dont le chef des renseignements turcs se sont rendus dans le pays. Il souligne que les tensions menacent le rapprochement entre l’Égypte et la Turquie car elles se trouvent de part et d’autre de la division libyenne. «L’Égypte et les Émirats arabes unis ont soutenu Haftar en partie à cause de son idéologie anti-islamiste qui s’oppose au recours du gouvernement de Tripoli aux milices liés au mouvement des Frères musulmans», comme l’a noté le Centre Soufan, une institution de recherche indépendante sur la sécurité mondiale dans un mémorandum au début du mois. Le centre a ajouté: «En revanche, la Turquie s’est engagée dans des mouvements régionaux influencés par les Frères musulmans et considère Haftar comme une figure de droite déterminée à limiter l’influence régionale d’Ankara. Alors que, «pour sa part, la Russie considère le contrôle de Haftar de la plupart des champs pétroliers libyens comme un outil dans la compétition mondiale de Moscou avec les États-Unis et ses partenaires européens qui soutiennent tous l’Ukraine». Le WP estime également que la complexité géopolitique cache la frustration de nombreux Libyens qui souhaitent simplement un certain degré de stabilité politique.  Le journal américain met enfin en garde contre les dangers d’un manque d’intérêt occidental pour les développements en cours en Libye.

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Libye : les exportations de pétrole plombées par la crise de la Banque centrale

16. September 2024 um 09:20

Les exportations de pétrole brut de la Libye ont continué de décliner alors que les négociations menées sous l’égide de l’ONU n’ont pas permis de sortir de l’impasse sur le contrôle de la Banque centrale du pays. Une situation qui s’est étendue à l’industrie pétrolière.

Les exportations sont tombées à un rythme d’environ une expédition tous les deux à trois jours au cours de la semaine du 9 septembre. Et ce, contre un pétrolier chaque jour ou tous les deux jours au début du mois, selon Bloomberg.

La Libye a exporté 314 000 barils par jour au cours de la semaine du 9 septembre; contre 468 000 barils de pétrole brut par jour au cours des cinq premiers jours du mois.

Ainsi, la crise a commencé le mois dernier lorsque des factions basées dans l’ouest du pays ont décidé d’évincer le vétéran gouverneur de la Banque centrale de Libye. Ce qui a incité les factions de l’est du pays à annoncer l’arrêt complet de la production pétrolière.

Bien que les deux organes législatifs libyens aient annoncé un accord pour nommer conjointement un nouveau gouverneur de la Banque centrale de Libye dans un délai de 30 jours, la situation reste ambiguë.

Finalement, la Mission de soutien des Nations unies en Libye, qui tente de calmer la crise, a récemment déclaré qu’elle reprendrait la facilitation des pourparlers entre les factions libyennes à Tripoli.

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DOSSIER SPECIAL PROJET DE BUDGET 2025

14. September 2024 um 06:29

ZOOM 4 – La perception des risques d’inflation en Tunisie

 

Dans le cadre de l’élaboration du projet de budget 2025 en Tunisie, la politique monétaire de la Banque centrale de Tunisie (BCT) revêt une importance particulière en tant que levier complémentaire à la politique budgétaire. 

Alors que le gouvernement s’efforce de gérer le déficit budgétaire et d’encourager la reprise économique, la BCT doit veiller à ce que ses actions, notamment la gestion des taux d’intérêt, ne compromettent pas les équilibres macroéconomiques du pays.

En effet, toute réduction des taux d’intérêt, visant à stimuler la demande intérieure et les investissements, pourrait avoir des répercussions négatives si elle n’est pas coordonnée avec des réformes structurelles.

Une baisse prématurée des taux pourrait entraîner une pression inflationniste accrue ou augmenter les importations, ce qui affaiblirait encore plus la balance des paiements.

Ainsi, dans un contexte où la Tunisie doit déjà faire face à une inflation de 6,7% et à des défis en matière de financement extérieur, une telle politique monétaire risquerait de fragiliser davantage l’économie.

La coordination entre la politique monétaire et les réformes budgétaires devient donc cruciale. Par exemple, si la BCT décide d’assouplir sa politique pour soutenir la croissance économique, il est essentiel que des réformes structurelles soient en place pour améliorer la productivité et canaliser les investissements vers des secteurs à forte valeur ajoutée.

Cela permettrait d’éviter que les gains obtenus par une politique monétaire accommodante ne soient effacés par une dépréciation de la monnaie ou une hausse des prix, et assurerait que l’impact budgétaire se traduise par une croissance économique durable.

Pour autant, l’inflation est un facteur central dans la politique monétaire de tout pays, et la Tunisie ne fait pas exception. Avec une inflation qui a atteint des niveaux proches des 7 %, la Banque centrale de Tunisie se trouve dans une position délicate.

Bien que les anticipations inflationnistes semblent montrer une tendance à la baisse, la prudence reste de mise dans la gestion des taux d’intérêt et des outils monétaires.

 

L’inflation est un facteur central dans la politique monétaire de tout pays, et la Tunisie ne fait pas exception. Avec une inflation qui a atteint des niveaux proches des 7 %, la Banque centrale de Tunisie se trouve dans une position délicate.

 

Contexte inflationniste en Tunisie

L’inflation en Tunisie est en grande partie attribuable à plusieurs facteurs internes et externes. La hausse des prix des matières premières sur les marchés internationaux, les fluctuations des taux de change, ainsi que les tensions sur l’offre de biens essentiels ont contribué à alimenter cette dynamique inflationniste.

En outre, le manque de réformes structurelles dans certains secteurs économiques a limité la capacité du pays à absorber efficacement les chocs externes.

Déjà, en 2023, malgré certaines interventions monétaires, l’inflation avait dépassé la barre des 9 %, créant ainsi des pressions sur le pouvoir d’achat et un climat d’incertitude économique.

 

En outre, le manque de réformes structurelles dans certains secteurs économiques a limité la capacité du pays à absorber efficacement les chocs externes.

 

Comparaison avec l’Union européenne

En parallèle, la Banque centrale européenne (BCE) s’inquiète du risque d’une inflation trop faible, avec un objectif de 2 % à moyen terme.

Cette différence dans les dynamiques inflations met en lumière l’écart entre les préoccupations de la BCE, où la crainte d’une croissance économique ralentie domine, et celles de la Tunisie, qui lutte pour maîtriser des niveaux élevés d’inflation.

 

La gestion des risques inflationnistes par la BCT

La Banque centrale de Tunisie est confrontée à un dilemme. D’une part, elle doit contenir l’inflation pour éviter l’érosion du pouvoir d’achat et maintenir la stabilité macroéconomique. D’autre part, une politique monétaire trop restrictive pourrait freiner la croissance économique dans un contexte où le pays a besoin d’un regain d’investissement et de consommation.

La prudence est donc essentielle dans l’approche de la BCT. Toute réduction des taux d’intérêt doit être précédée d’une évaluation rigoureuse des pressions inflationnistes et des risques futurs.

Si les anticipations inflationnistes montrent effectivement une baisse, cela pourrait fournir une fenêtre d’opportunité pour un assouplissement monétaire.

Toutefois, une telle approche doit être accompagnée d’autres réformes pour garantir que l’atterrissage en douceur de la politique monétaire ne relance pas l’inflation à moyen terme. 

 

En l’absence de ces réformes structurelles, une simple réduction des taux pourrait entraîner un retour rapide à une inflation élevée, en particulier si des facteurs externes comme la volatilité des prix des matières premières continuent de perturber l’économie tunisienne.

 

Anticipations inflationnistes et politique monétaire

Les anticipations d’inflation jouent un rôle crucial dans la définition des politiques monétaires. Si la tendance à la baisse de l’inflation se confirme, cela pourrait permettre à la BCT de se concentrer sur la relance économique à travers une politique monétaire plus souple.

Néanmoins, il est essentiel que cette stratégie soit accompagnée de mesures visant à renforcer l’offre locale, à diversifier l’économie et à améliorer l’environnement des affaires.

En l’absence de ces réformes structurelles, une simple réduction des taux pourrait entraîner un retour rapide à une inflation élevée, en particulier si des facteurs externes comme la volatilité des prix des matières premières continuent de perturber l’économie tunisienne.

En définitive, en Tunisie, la perception des risques inflationnistes doit être soigneusement ajustée en fonction des tendances récentes et des perspectives futures. Si la BCE se préoccupe du risque d’une inflation faible, la BCT doit faire face à l’inverse, avec une inflation élevée nécessitant une gestion prudente.

L’équilibre entre le contrôle de l’inflation et le soutien à la croissance est délicat, et la BCT devra s’appuyer sur des anticipations inflationnistes crédibles et sur des réformes profondes pour éviter de nouvelles perturbations économiques.

 

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Articles en relation: 

ZOOM 3 – TUNISIE – Les grandes orientations commentées

ZOOM 2 – TUNISIE- Déficits et dettes en Tunisie, une équation complexe à résoudre

ZOOM 1 – Analyse de l’évolution du contexte politique, économique et financier international (au 9 septembre 2024)

 

A suivre…

 

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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La Tunisie enregistre une légère baisse des avoirs nets en devises

10. September 2024 um 13:30

Les avoirs nets en devises de la Tunisie ont atteint 26 milliards de dinars au 9 septembre 2024, contre 26,7 milliards de dinars enregistrés à la même date de 2023, soit une baisse de 652 millions de dinars (MDT).

C’est ce qui ressort des derniers indicateurs monétaires et financiers quotidiens publiés par la Banque centrale de Tunisie (BCT).

Selon la même source, les réserves en devises disponibles permettent de couvrir 118 jours d’importation.

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