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Habib Ammar, candidat au poste de SG de l’ONU Tourisme : « Je souhaite porter une vision engagée d’un tourisme responsable, moteur de croissance économique, de développement inclusif et de durabilité environnementale »

10. Mai 2025 um 11:06

Il a tous les attributs pour prétendre au poste de SG de l’ONU Tourisme. Habib Ammar, on l’aura deviné, s’y est pleinement investi tout au long d’une carrière en tout point réussie. Il s’est construit très tôt une vision globale, mercantile certes, mais profondément humaine du secteur. Il connait et maitrise l’ensemble des ressorts, économiques, sociaux, sociologiques, financiers, psychologiques et humains. Il sait ce que le tourisme signifie et ce qu’il représente, notamment pour les pays en développement qui aspirent à rejoindre le banquet mondial : rien de moins que le cœur battant de leurs économies. Il a aussi et surtout une conscience aiguë de ce que doit être le tourisme : un facteur de paix, de solidarité, d’amitié et de stabilité dans le monde.

Candidat de la Tunisie au poste de SG de l’ONU Tourisme, il affirme vouloir porter une vision engagée d’un tourisme responsable, moteur de croissance économique, de développement inclusif et de durabilité environnementale. En clair, il ne plaide pas que pour notre chapelle, il se fait le messager de tous, voulant ainsi donner aux sans-voix droit au chapitre. Il veut se faire l’avocat des pays privés de moyens financiers, alors que la nature les a dotés de véritables édens qui feront exploser l’activité touristique.

La candidature de Habib Ammar, africain convaincu, est des plus sérieuses. Elle est appuyée comme il se doit par le ministère des Affaires étrangères et de la Migration, qui s’est mobilisé pour la cause. Une candidature, pertinente et légitime, rien qu’à l’énoncé du programme, on ne peut plus convaincant,  concocté par le candidat à cet effet.

Ecoutons-le.

 

Q’est-ce qui justifie ou légitime votre candidature ? 

Pour répondre à votre question, qui est très pertinente, je dirais qu’il ne s’agit pas de la candidature de la personne de Habib Ammar, mais de celle d’un haut cadre du tourisme tunisien, que je suis – et il y en a d’autres. A travers moi, c’est tout le pays et, surtout, c’est tout le secteur touristique tunisien, qui a 60 ans d’existence aujourd’hui, qui se porte candidat. C’est aussi une forme d’hommage fut-ce à titre posthume à tous les pionniers qui ont eu l’intelligence du moment de bâtir un secteur par la seule force des bras et de leur patriotisme. C’est une expérience extrêmement originale. Nous avons été les pionniers en Méditerranée du Sud dans le domaine du tourisme, suivis par beaucoup d’autres pays, il ne faut pas l’oublier. Nous avons été les premiers à investir dans le secteur. Toute l’infrastructure touristique de notre pays a été créée par des Tunisiens et avec des Tunisiens, qui n’avaient, à l’époque, ni connaissance ni formation dans le secteur du tourisme.

 

Pour un pays qui venait d’avoir son indépendance, on comprend que c’était quelque part une expérience inédite.

En effet. Et c’est un point très important. Pourquoi ? Parce que c’est un pays qui, au lendemain de son indépendance, s’est débarrassé de ses complexes pour se mettre au travail, d’une manière souveraine, avec, en ligne de mire, sa croissance économique à travers, notamment, le tourisme.

Il faut savoir qu’au départ, nous n’avons pas fait appel à des chaînes hôtelières européennes pour venir s’installer chez nous. Non. Ce sont des promoteurs tunisiens, sans aucune formation en matière de tourisme, qui ont bâti, avec l’Etat, les premières unités hôtelières. C’est très important à rappeler.

Et comme je le dis toujours, une destination touristique, ce n’est pas simplement des infrastructures touristiques. C’est avant tout la capacité de la population locale à bien accueillir les autres. On peut avoir les plus belles infrastructures du monde, si vous n’avez pas la capacité d’accepter l’étranger, avec sa culture, ses différences, cela ne fonctionnera jamais. C’est là une des spécificités du Tunisien. Le Tunisien est ouvert à l’autre, aux autres cultures.

Pour revenir un peu à votre candidature, en quoi le poste de secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme peut-il aider à promouvoir le tourisme en général, et le tourisme tunisien en particulier ?

Candidater à ce poste, c’est reconnaitre l’expérience tunisienne dans le domaine. En tant que Tunisien, ce qui me motive le plus, c’est reconnaître l’expérience tunisienne comme une expérience phare dans le développement touristique. C’est un hommage, encore une fois, aux bâtisseurs du tourisme en Tunisie, à tous ceux qui ont joué un rôle dans cette aventure.

N’oublions pas aussi que lorsqu’on parle de l’ONU Tourisme, on parle d’une organisation onusienne de premier plan. C’est une structure qui gère un secteur très spécifique, un secteur qui est en train de traverser des mutations très profondes par rapport aux décennies écoulées.

Ces mutations sont d’abord d’ordre démographique. Ce qui nécessite une adaptation de toutes les entreprises touristiques. Il y a tout d’abord le vieillissement de la population pour lequel il faut se préparer, avec une nouvelle forme de tourisme, très spécifique. Il y a aussi la génération Z,  qui est très connectée. Ce sont des jeunes nés entre 1997 et 2012 et qui représentent aujourd’hui 33% de la population mondiale.

Cette nouvelle génération n’est pas très attirée par les packages des tour- opérateurs. Elle est plus connectée sur les voyages immersifs. Et la troisième chose, c’est cette classe moyenne, dont le nombre augmente de plus en plus. Au niveau international, elle comptera environ 5,3 milliards d’ici 2030. C’est une nouvelle demande qui est en train de bouleverser l’industrie du tourisme.

Ce sont là quelques exemples qui nous rappellent que le secteur du tourisme doit s’adapter. Les destinations doivent repenser leurs infrastructures et services afin de répondre aux nouveaux besoins. C’est là un des chantiers sur lesquels il faut travailler pour promouvoir le tourisme. Mais il y en a d’autres. Il y a tout d’abord le problème de la saturation de certains sites emblématiques. Là, on parle de sur-tourisme, d’un afflux excessif de touristes au point de nuire à la qualité de vie des résidents et à l’expérience des visiteurs.

Pour cela, on peut citer l’archipel des Baléares en Espagne, où il y a eu des manifestations pour demander l’arrêt de l’afflux des touristes, de Venise, une ville de 260 000 habitants, qui reçoit chaque année 5,7 millions de touristes, le Mont Fuji au Japon, classé patrimoine mondial de l’UNESCO et qui est menacé d’érosion à cause de la sur-fréquentation touristique.

Et l’autre grand défi sur lequel il faut travailler, c’est la digitalisation de la compétitivité. Le tourisme est en train de vivre sa révolution digitale et numérique. C’est comme pour toutes les industries. On parle désormais de l’industrie 4.0, avec une technologie numérique qui gère quasiment tous les process. La même révolution est en train de se passer pour le tourisme. On parle désormais de l’expérience immersive et de l’hyperpersonnalisation. Jusque-là, des tour-opérateurs, avec des packages, géraient le secteur.

Mais les temps ont changé. Aujourd’hui, on est face à la réalité virtuelle. On peut, désormais, de son bureau, avec votre ordinateur, visiter la destination choisie, des musées, avant même de s’y rendre. A cela, il faudra ajouter l’intelligence artificielle. On parle désormais de l’analyse des données comportementales. Cela va permettre de personnaliser l’offre. On est donc loin des packages traditionnels. Ce sera, désormais, des voyages taillés sur mesure.

Ce sont donc de grandes opportunités pour le tourisme, mais aussi de nouveaux défis, notamment en matière d’éthique et de protection des données. Il y a en effet ce risque, mais il y a aussi celui d’être face à un secteur à deux vitesses. Avec le développement de ces nouvelles technologies, seules les grandes entreprises auront les moyens de le faire. Les PME n’auront plus leur place. Or, il ne faut surtout pas en arriver là. Il ne faut surtout pas que le software devienne l’apanage des grandes entreprises. Cela va encore plus creuser l’écart entre les pays développés, qui maîtrisent ces technologies, et les pays en voie de développement, qui ne les maîtrisent pas encore.

Il y a enfin un autre défi à surmonter, le plus important, celui de la résilience ou de la transition vers un tourisme durable. Pour ce qui est de la résilience, le secteur du tourisme a toujours eu cette étiquette, celle d’être un secteur sensible, fragile, confronté aux aléas économiques, politiques, sécuritaires, sanitaires. Mais à y voir de plus près, cela se passe sur le court terme. Si on prend l’exemple de la Tunisie, en 15 ans, nous avons connu trois grandes crises. Au lendemain de la révolution de 2011, avec moins 40% d’activités. Deux ans après, nous avons repris. Il y a eu ensuite les attentats de 2015, avec une baisse drastique. Nous avons pu reprendre nos activités trois ans après. Puis, la pandémie de Covid-19, qui a mis tout le monde à genoux. Mais là aussi, le secteur s’en est remis et a repris.

Maintenant, pour ce qui est du problème de la durabilité, il y a  trois volets : environnemental, économique et social et culturel.

Pour le volet environnemental, certains chiffres font froid dans le dos. Le tourisme a généré environ 6,7% des émissions mondiales de gaz à effet de serre en 2023. Il y a aussi le transport aérien, qui est énergivore. Tout cela pour dire que  le secteur est à la fois pollueur, donc victime de sa propre pollution, mais victime également de la pollution des autres secteurs. C’est un phénomène qui menace la viabilité même du secteur et qui pose de vrais problèmes dans certaines régions fortement dépendantes du tourisme.

Un petit exemple : celui des Alpes, en France, où se pratique le tourisme de montagne et de ski. Si la tendance d’effet de serre continue, ces montagnes peuvent perdre jusqu’à 80% de leur couverture neigeuse d’ici 2100. De  même pour les produits balnéaires. Les Iles Maldives, où le tourisme a constitué 18,7 du PIB en 2020, risquent une submersion totale d’ici 2100. Mais n’oublions pas aussi nos plages. Elles sont en train de faire face à une érosion côtière énorme.

Tout cela relève de la responsabilité de l’ONU Tourisme, dont le rôle est de sensibiliser à tous ces phénomènes, d’assister, de concevoir des politiques de décarbonation des différents secteurs, et pas seulement celle du tourisme… L’objectif fixé aujourd’hui, c’est que, d’ici 2030, les émissions de gaz à effet de serre du secteur doivent baisser de 50%.

 

Les quatre défis que vous venez de présenter c’est, quelque part, l’ossature de votre programme.

Il est à la base du constat que je viens de faire. C’est une vision ambitieuse pour faire du tourisme un moteur de développement durable et de prospérité mondiale. C’est un programme qui repose sur sept priorités stratégiques :

Première priorité : Assurer une gouvernance inclusive en vue d’assurer une prise de décision équitable et représentative de tous les membres de l’ONU Tourisme. Une attention particulière sera accordée aux pays les moins développés et aux petits États insulaires. Pour cela, nous proposons l’organisation d’un Forum mondial annuel du Tourisme, avec des recommandations concrètes : création de conseils consultatifs régionaux pour garantir une participation équilibrée des membres ; mise en place d’une plateforme interactive pour recueillir les retours en temps réel des États membres et des acteurs privés.

Deuxième priorité : Développer un tourisme durable et responsable pour en faire un moteur de croissance respectueux de l’environnement et des communautés locales. Ainsi, les actions de l’ONU Tourisme seront alignées sur les Objectifs de Développement Durable (ODD), en favorisant l’écotourisme et l’autonomisation des communautés locales. Pour cela, nous allons plaider pour la création d’un Fonds Vert qui financera des projets durables dans les régions vulnérables. Nous allons aussi développer des modèles d’écotourisme adaptés aux contextes culturels et environnementaux des pays émergents.

Troisième priorité : Réduire la fracture numérique et accélérer la transition digitale du secteur. L’intelligence artificielle, le big data et les plateformes de tourisme intelligent seront au cœur de la modernisation du secteur. Une attention particulière sera portée aux pays en développement et au continent africain.

Pour cela, nous allons travailler pour la création d’un accélérateur numérique du tourisme pour financer l’adoption technologique dans les pays en développement. Nous veillerons, par ailleurs, à la collaboration avec les grandes entreprises technologiques pour offrir des solutions accessibles et abordables aux acteurs du tourisme. 

Quatrième priorité : Renforcer la formation et l’éducation aux métiers du tourisme pour les nouvelles générations et ce, à travers le développement de l’expertise locale, la mobilisation de ressources financières et le partage des connaissances. Pour cela, nous œuvrerons pour la création d’une Académie mondiale du Tourisme ou pour des centres de formation régionaux qui offriront des formations adaptées aux régions sous-représentées. Des bourses et des programmes d’échange pour les étudiants et professionnels des pays en développement seront mobilisés.

Cinquième priorité : Améliorer la résilience du secteur et ses mécanismes de gestion des crises à travers la mise en place de stratégies au profit des Etats membres pour faire face aux crises sanitaires, climatiques ou économiques.  Pour cela, nous allons plaider pour la mise en place d’un Fonds d’urgence pour aider les économies sinistrées dépendantes du tourisme.

Sixième priorité : accorder plus de transparence et de rigueur dans la gestion de l’organisation.

L’ONU Tourisme adoptera des normes strictes de transparence et de responsabilité à travers le renforcement et la modernisation des outils de contrôle, de suivi et de formation des cadres. Pour cela, il y aura un tableau de bord des performances pour suivre et publier l’impact des actions de l’organisation, qui garantira une gestion efficace et équitable. 

Septième priorité : Promouvoir la diversité et l’égalité des opportunités dans le secteur touristique. Il s’agit de faire du tourisme un levier d’autonomisation des femmes, des jeunes et des populations marginalisées. On œuvrera pour cela lors  du lancement du Programme mondial pour l’équité dans le tourisme, avec bourses, mentorats et financements et lors du lancement d’un programme « Femmes, leaders du tourisme» pour encourager le leadership féminin. Dans le même sens, une initiative sera lancée pour favoriser l’emploi des jeunes dans les métiers du tourisme.

Un programme ambitieux. Mais avant de vous lancer, avez-vous  procédé à quelques consultations avec les pays frères et amis pour appuyer un peu cette candidature ?

Cela relève beaucoup plus de la diplomatie tunisienne. Je suis le candidat de la Tunisie en tant que compétence formée dans le secteur.

Maintenant, voilà comment cela se passe : trente-cinq pays forment le Conseil exécutif. C’est là où se déroule le premier vote. C’est celui qui obtient la majorité simple qui sera recommandé à l’Assemblée générale de l’ONU Tourisme, qui se tiendra à Riyad en novembre prochain. C’est elle qui validera.

Voilà un peu le process. Mais pour revenir à votre question, le plus important, c’est que je sois le candidat de la Tunisie. Notre pays va présenter l’une de ses compétences.

 

Précisément, que peut-on savoir sur le candidat Habib Ammar ?

En 1995, c’est au cabinet du ministre du Commerce, puis au cabinet du ministre de l’Industrie, de l’Energie et des PME, que j’ai consolidé mon expertise en matière de gestion économique et de leadership. En 2005, j’ai intégré le ministère du Tourisme en tant que responsable du Programme national de la mise à niveau touristique, avant d’être nommé directeur de cabinet du ministre du Tourisme en 2008, avec un rôle clé : l’élaboration et la mise en œuvre des stratégies nationales de développement touristique, notamment en présidant le comité de pilotage de l’étude « le tourisme tunisien à l’horizon 2016 », menée par le bureau d’études Roland Berger.

J’ai été ensuite directeur général de l’Office national du tourisme tunisien à une période extrêmement difficile, de 2010 à 2014, avec comme mission de mener une stratégie de diversification de l’offre touristique tunisienne qui dépasse le modèle balnéaire traditionnel. Ma mission était de développer de nouveaux segments à forte valeur ajoutée tels que le tourisme médical, golfique, culturel, de congrès, de bien-être…

Ensuite, en tant que président-directeur général du Groupe touristique Sousse Nord – El Kantaoui, j’ai lancé plusieurs actions structurantes qui ont permis la modernisation et la digitalisation de la gestion des infrastructures de la station touristique, de son port de plaisance et de l’ensemble des sociétés filiales du Groupe. Cette approche a permis de consolider la renommée méditerranéenne de cette destination phare du tourisme tunisien. C’était en 2015, au lendemain des attentats terroristes de Sousse.

En 2020, mon parcours a été couronné par ma nomination en tant que ministre du Tourisme et ministre de la Culture par intérim. C’était en pleine crise sanitaire de la Covid. On parle là des deux ministères les plus impactés par cette pandémie. Cela m’a donné, quand même, une bonne expérience en termes de gestion de crise.

 

Un mot pour conclure, pour résumer votre programme et votre vision pour l’ONU Tourisme.

Je dirais que les mutations que le secteur est en train de connaître nécessitent une stratégie qui doit être collective, qui implique tout le monde : gouvernements, entreprises, citoyens, associations professionnelles…

Mais l’ONU Tourisme a un rôle important, essentiel à jouer dans cette mutation qualitative du tourisme international, celui de coordonner, de conseiller, d’orienter, de sensibiliser, d’assister et d’informer les pays membres. Pour être efficace, l’ONU Tourisme est appelée à renforcer son partenariat avec d’autres agences spécialisées de l’organisation : ONUDI, PNUD, etc.

Un dernier mot. Aujourd’hui, on s’approche de la fin de l’agenda 2030. Le prochain mandat d’ONU Tourisme, c’est 2026-2029. Donc, il y a nécessité d’entamer, dès à présent, la réflexion sur la période post-agenda 2030. Et dans cette tâche, l’ONU Tourisme doit être précurseur. C’est dès maintenant qu’il faut réfléchir, parce que le tourisme est l’un des secteurs les plus menacés.

Il ne faut pas oublier que le tourisme est l’un des piliers de l’économie mondiale. C’est l’un des secteurs les plus dynamiques et les plus influents.

Selon l’ONU Tourisme, en 2024, le PIB direct issu du tourisme va représenter 3% du PIB mondial. Si on ajoute l’effet indirect, l’effet induit, le tourisme représentera 10% du PIB mondial. Le secteur a généré plus de 348 millions d’emplois à travers le monde, soit 1 emploi sur 10 environ. Les recettes du tourisme international ont atteint près de 1 600 milliards de dollars en 2024. À cela, s’ajoute l’effet de synergie sur d’autres secteurs : le commerce international, le transport aérien, les loisirs, la restauration, l’industrie, les services, l’artisanat, etc.

Le tourisme est, par ailleurs, et c’est très important, un secteur à très fort potentiel de croissance. Le nombre d’arrivées des touristes internationaux atteindra 1,8 milliard d’ici 2030, selon les projections de l’ONU Tourisme faites avant la Covid-19. Ce sera probablement plus de 1,8 milliard d’ici 2030.

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Cette interview est disponible dans le mag de l’Economiste Maghrébin n° 919 du 9 au 23 mai 2025

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Sécurisation routière et autoroutes : les PPP au cœur du développement camerounais

07. Mai 2025 um 09:08

En marge de la FITA 2025, qui réunit à Tunis d’un grand nombre de décideurs économiques venus d’Afrique et d’ailleurs pour discuter de l’investissement et du commerce sur le continent, le panel sur les partenariats public-privé (PPP) mettra en lumière le rôle central de ces montages contractuels dans l’accélération du développement des infrastructures africaines. 

Face à l’écart grandissant entre les besoins d’investissement et les ressources publiques disponibles, les PPP apparaissent comme une solution innovante pour mobiliser des capitaux privés, diversifier les sources de financement et permettre la réalisation rapide de projets structurants, tout en exigeant une gestion rigoureuse des risques budgétaires et contractuels. Rencontré à l’issue du panel 3 de la fin de journée 6 mai 2025, Dieudonné Bondoma Yokono, président du Conseil d’appui à la réalisation des contrats de partenariat au Cameroun, nous dresse un état des lieux. Interview :

En quoi consistent les partenariats publics-privés et quels sont leurs avantages pour le financement des infrastructures?

Le Conseil d’appui à la réalisation des contrats de partenariat est l’unité en charge des partenariats publics-privés (PPP) au Cameroun. Concernant mon intervention de la journée du 7 mai 2025, le thème général porte sur les infrastructures comme accélérateur de la croissance économique en Afrique. Je participerai au panel dédié aux partenariats publics-privés. Les PPP sont une modalité de la commande publique qui permet d’associer le secteur privé à la conception, au financement, à l’exploitation et à la maintenance d’un projet d’investissement public, avec la particularité que l’État n’a pas nécessairement besoin de disposer du budget initial pour réaliser l’infrastructure.

Lors de ce panel, nous présenterons ce mode contractuel comme une solution innovante pouvant accélérer le développement des infrastructures en Afrique. Toutefois, cet outil doit être utilisé avec prudence, car il comporte des risques, notamment budgétaires, qui n’étaient pas toujours anticipés par les États. Ces risques se traduisent par des passifs que les budgets publics doivent supporter, allant de l’investissement initial aux subventions d’exploitation, voire à la prise en charge de certains éléments de l’infrastructure.

Quels sont les types principaux de PPP et quelles différences présentent-ils?

Nous exposerons ces aspects aux participants lors des échanges de cette journée .

En ce qui concerne les modèles de PPP, il en existe trois types :

  • Le partenariat public-privé à paiement public;
  • Le partenariat public-privé de type concessif;
  • Le partenariat public-privé de type mixte.

Le modèle concessif est souvent le plus avantageux pour un pays, car il engage moins l’État. Dans ce cas, le partenaire privé se rémunère via les paiements des usagers, le projet étant financièrement rentable.

À l’inverse, dans un PPP à paiement public, généralement pour des projets sociaux non rentables, le partenaire privé est rémunéré par l’État afin de couvrir ses charges, car il ne fait pas de philanthropie. Ainsi, le modèle le plus bénéfique financièrement pour l’État est le PPP de type concessif.

Pourquoi le modèle concessif est-il souvent considéré comme le plus avantageux pour un État?

Ainsi, le modèle le plus bénéfique financièrement pour l’État est le PPP de type concessif. Cependant, tous les projets ne sont pas rentables, et il est donc délicat de qualifier un modèle de « bon » ou « mauvais ». Cela dépend des objectifs fixés par chaque État : un État soucieux du bien-être social devra être prêt à subventionner le partenaire privé, tandis qu’un État priorisant la rentabilité financière privilégiera le modèle concessif.

De ce fait, des exemples concrets seront discutés, notamment dans le domaine des autoroutes au Cameroun. Sur certains axes, le trafic est insuffisant pour que l’opérateur privé réalise des bénéfices, ce qui oblige l’État à compenser pour couvrir les coûts.

En revanche, il existe aussi des PPP de type concessif, comme le projet de sécurisation routière par vidéosurveillance, où le partenaire privé est rémunéré par les transporteurs abonnés. Ce partenariat est en place depuis trois ans au Cameroun.

Concernant la perception des automobilistes, le système surveille le comportement du chauffeur, notamment sa lucidité au volant, et une tour de contrôle peut l’alerter en cas de conduite à risque. Ce projet a permis de réduire significativement le nombre d’accidents de circulation, probablement de plus de 50 %.

Les sanctions pour infractions varient selon la nature de l’infraction : excès de vitesse, franchissement de ligne continue, etc. Par ailleurs, des radars installés le long des itinéraires contribuent à discipliner les automobilistes.

Un mot de la fin 

Pour conclure, c’est ma première participation à cet événement, et je trouve formidable de réunir des centaines de personnes venues de plusieurs pays d’Afrique pour discuter d’une thématique aussi importante. C’est une initiative à encourager.

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Halima Khouaja aux commandes de Tunisair

Halima Khouaja, officiellement chargée par le ministère du Transport de la direction générale de Tunisair.

Si sa nomination a été annoncée hier soir, la décision avait déjà été entérinée le 1er novembre lors du conseil d’administration de la compagnie.  La nouvelle responsable du transporteur national occupait depuis juin 2023 le poste de directrice générale de la filiale Tunisair Handling. Elle est cependant issue de la douane, secteur dans lequel elle a passé l’essentiel de sa carrière et où elle a atteint le grade de général.

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Passation à la direction générale de l’Aviation civile

Nidhal Souilmi (à gauche) a été nommé aujourd’hui directeur général de l’Aviation civile en remplacement de Hédi Cherfadi (à droite) qui assurait l’intérim ces dernières années.

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Cérémonie de passation au siège du ministère du Transport.

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