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Au lieu d’augmenter, le pouvoir d’achat réel des Tunisiens a baissé de 11% depuis 2019, selon Fitch

27. Oktober 2025 um 18:48

Énorme perte en temps et en effort en 6 ans durant. C’est Fitch-Solutions qui le confirme, preuve à l’appui, dans son plus récent rapport sur la Consommation et revenus des ménages tunisiens (22 octobre 2025). L’arbre se juge à ses fruits…

L’Agence londonienne annonce que le pouvoir d’achat moyen des Tunisiennes et Tunisiens a fortement reculé depuis 2019, malgré toutes les annonces et promesses gouvernementales voulant axer ses politiques sur le social et le bien-être des « laissés pour compte » ces couches défavorisées, illettrées et habitées par la confiance aveugle.

Que disent les chiffres de Fitch Solutions…

Dans ce Rapport de 44 pages (réservé aux abonnés et publié uniquement en anglais), l’année de 2019, année d’élection de Kais Saied, est utilisée comme année de référence. Pas de hasard de calendrier, tout est calculé, et soupeser à la virgule près.

Et cela permet de livrer plusieurs indicateurs de rendement sur les impacts des politiques des 6 gouvernements constitués, et qui ont tous gouverné la Tunisie, sous les directives indicatives de son excellence le président Kais Saied, démocratiquement élu et réélu.

On fait la synthèse de ce rapport en 5 points complémentaires :

1- Pouvoir d’achat : Comparativement à 2019, le pouvoir d’achat réel (hors inflation) de 2025 est de 11,1% de moins. Fitch n’est optimiste quand au réalisme des promesses présidentielle relative à la mise ne place de politiques publiques axées sur le social et les couches vulnérables en Tunisie.

Pis, Fitch prévoit, que si rien ne change, à la fin du deuxième mandat présidentiel de Kais Saied (2028), la Tunisie ne retrouverait pas la moyenne du pouvoir d’achat réel de 2019 (base 100 en 2019). Un constat qui appelle à des actions concrètes et urgentes sur ce front.

2- Consommation versus croissance : Un autre constat majeur apporté par ce Rapport soutient une anomalie économique structurelle : un taux de croissance moyen global (du PIB) qui croit aux alentours de 2%, alors que le taux de croissance de la consommation des ménages croit annuellement de 3,8%.

C’est dire que le pays vit au-dessus de ses moyens. Et qu’au final, la propension moyenne de la consommation (rapporté au revenu) évolue plus vite et plus fort que la propension moyenne à épargner.

3- Chômage : Les niveaux de chômage, sept ans après l’élection présidentielle de 2019, le taux de chômage est plus élevé aujourd’hui qu’il ne l’était avant 2019. C’est un autre constat sans appel quant aux prétentions des politiques publiques voulant mettre le social au cœur de ses préoccupations.

Ce constat en dit long sur l’absence de vision stratégique dans les processus budgétaires, la faiblesse des incitations fiscales pour la création d’entreprises et d’emploi. Le projet des entreprises communautaires prôné par le président Kais Saied est à l’évidence inapproprié, ou mal conçu et mal réfléchi depuis sa mise en chantier en 2021.

4- Dépenses non essentielles : Le rapport de Fitch décrit la structure des dépenses des ménages tunisiens, et arrive des résultats différents de ceux de l’Institut national de la Statistique en Tunisie (INS). On apprend que les dépenses non essentielles (tabac, alcool, restaurant et internet) frôlent ensemble les 9% des dépenses des ménage.

A titre comparatif, Fitch estime les dépenses des ménages en éducation ne dépassent les 1,2% du total des dépenses. Dans les dépenses des ménages, le tabagisme engloutit 4,9 milliards de dinars tunisiens en 2025. Ce post de dépenses croit à 11% par an.

Poste de dépenses atypique est celui des chaussures, Fitch trouve trop élevée les dépenses en chaussure per capita est de 463 dinars par an. Une famille de 4 personnes dépenserait presque 2000 dinars par an en chaussure. Il faut le faire, surtout quand on connait les autres urgences et priorités.

5- Pauvreté : Les auteurs du rapport ont aussi décrit le revenu disponible des ménages selon 3 intervalles. Ils ont recensé un total de 3334 ménages en Tunisie, avec 2,5 actifs occupés par ménage.

Le revenu moyen par ménage est de 30 765 dinars par an en moyenne. En revanche, le revenu disponible (après imposition et prélèvements estimés à 7%) tombe à 10 092 dinars per capita en 2025.

La classe ayant un revenu disponible annuel moyen par ménage (inférieur à 10.000$ par an) a grimpé jusqu’à 95% du total des ménages. Les plus riches, avec un revenu annuel disponible supérieur à 50000$ par an constituent 2% du total des ménages.

Les plus pauvres (revenu inférieur à 5000 dollars par ménage et par an) constituent presque 20% du total des ménages (666 000 ménages, ou 2400 000 personnes).

A se demander si les politiques sociales prônées par le président Kais Saied arrivent à cibler et à lister de manière crédible et efficace ces populations indigentes et précaires pour les sortir de leur indigence.

Les personnes âgées, les personnes en perte de mobilité, les femmes et surtout celles de la GenZ sont les plus impactées par ces inégalités et déséquilibres socio-économiques. Des enjeux qu’on ne peut pas gérer par la répression, ni par les discours ou autres juridismes caduques et inefficaces.

Moktar Lamari – E4T, 22 octobre 2025

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