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Tunisie │ Le taux de chômage estimé à 15,7 % au 1er trimestre 2025

15. Mai 2025 um 13:55

Au premier trimestre de 2025, la population active en Tunisie s’inscrit en hausse, s’établissant à 4 233 000 individus contre 4 179 100 au troisième trimestre de l’année 2024, soit une augmentation de 54 300 individus. 

C’est ce qu’indique l’Institut national de la statistique (INS) dans ses «Indicateurs de l’emploi et du chômage au premier trimestre 2025».

Cette population se répartit en 2 899 700 hommes (68,5% de la population active) et 1 333 700 femmes (31,5%).

Cette augmentation correspond à une hausse de 0,2 point de pourcentage du taux d’activité qui atteint 46,4% de la population en âge de travailler contre 46,2% le troisième trimestre 2024.

Le nombre des occupés a augmenté de 57 000 pour s’établir à 3 568 900 au premier trimestre de l’année 2025 contre 3 511 900 au troisième trimestre de l’année 2024.

Cette population est répartie inégalement entre les deux sexes : 2 505 500 hommes contre 1 063 500 femmes, soit respectivement 70,2 % et 29,8 % de la population active occupée.

La répartition des occupés selon les secteurs d’activités se présente comme suit : 54 % dans les services, 20% dans les industries manufacturières, 12 % dans les industries non manufacturières et 14% dans l’agriculture et de la pêche.

Baisse du chômage à 15,7% 

Le nombre de chômeurs s’établit à 664500, en baisse de 2 700 par rapport au troisième trimestre 2024 (667200). Le taux de chômage diminue pour atteindre 15,7 %, contre 16 % au troisième trimestre 2024.

Par sexe, le taux de chômage a légèrement augmenté pour les hommes, s’établissant à 13,6% (contre 13,3 % au T3 2024), tandis qu’il a baissé pour les femmes, passant à 20,3 % après 22,1 % au T3 2024.

Au premier trimestre 2025, le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans a reculé pour s’établir à 37,7 %, après 40,5 % au troisième trimestre 2024. Cette baisse concerne aussi bien les hommes (38,4 %) que les femmes (36,3 %).

Le taux de chômage des diplômés de l’enseignement supérieur diminue pour atteindre 23,5 % au premier trimestre de l’année 2025 (contre 25 % au troisième trimestre 2024). Ce taux est de 13,6 % chez les hommes et de 30,7 % chez les femmes.

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Tunisie │La croissance estimée à 1,6% au 1er trimestre 2025

15. Mai 2025 um 13:35

La croissance du produit intérieur brut (PIB) de la Tunisie en volume, au cours du 1er trimestre 2025, a été de 1,6%, par rapport à la même période de 2024, selon les données publiées ce jeudi 15 mai 2025 par l’Institut national de la statistique (INS).

En glissement trimestriel, c’est-à-dire par rapport au quatrième trimestre de 2024, le PIB en volume a diminué de 0,2%.

Au cours de la même période, le secteur agricole a enregistré une croissance de 7%, performance qui a contribué à hauteur de 0,59% à la croissance totale, qui est de 1,6%.

La valeur ajoutée du secteur industriel a augmenté de 0,5% en raison de de la hausse de 6,5% des industries agroalimentaires, alors que le secteur des industries mécaniques et électriques s’est accru de 0,8%. Contre une baisse de la valeur ajoutée du secteur textile, habillement et chaussure (-0,9%) et de celui de la chimie (-2%).

La valeur ajoutée du secteur de l’énergie, des mines, de l’eau, de l’assainissement et du traitement des déchets a, quant à lui, augmenté de 0,6% au cours du 1er trimestre 2025 par rapport à la même période de 2024, bénéficiant de la reprise enregistrée dans le secteur de l’extraction du phosphate,

La valeur ajoutée du secteur minier a augmenté de 12,3%. Alors que celui de l’extraction de pétrole et de gaz naturel a baissé de 4,2%, toujours selon les chiffres de l’INS.

I. B.

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Tunisair projette d’exploiter 14 avions d’ici l’été 2025

15. Mai 2025 um 13:05

La flotte de Tunisair est passée de 28 avions en 2010 à 18 en 2024, a indiqué le ministre des Transport, Rachid Amri, ajoutant qu’il n’y a aucune intention de vendre cette entreprise publique, mais qu’il existe un plan pour sa restructuration.

Le ministre, qui parlait lors d’une séance plénière de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) consacrée à l’examen de l’accord entre la Tunisie et l’Italie sur la reconnaissance mutuelle des permis de conduire, a affirmé que la compagnie aérienne tunisienne, en crise depuis plusieurs années, prévoit d’exploiter 14 avions d’ici fin mai 2025, alors qu’elle n’exploitait à un moment donné que 6 ou 7 avions, tandis que les autres étaient cloués au sol, nécessitant une maintenance et d’énormes ressources financières, surtout à un moment où la compagnie était endettée.

M. Amri a annoncé que le ministère des Transports a mis en œuvre un plan visant à augmenter le nombre d’avions opérationnels à un total de 11, en plus de 3 autres avions actuellement en location, pour atteindre un total de 14 durant la haute saison estivale.

Tunisair commencera à exploiter 12 avions d’ici le 15 mai, a-t-il précisé.

Le plan élaboré pour sauver Tunisair, a poursuivi le ministre, repose sur la réparation du plus grand nombre possible d’avions et leur réutilisation au sein de sa flotte opérationnelle. Le processus de diagnostic d’un moteur d’avion coûte entre 40 000 et 50 000 dollars, ce qui nécessite davantage de ressources financières pour les opérations de maintenance.

Les quatre appareils restants de la flotte de 18 appareils seront opérationnels d’ici la fin de cette année, a-t-il ajouté.

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Tunisie │ Hammamet accueille le semi-marathon One Run  

15. Mai 2025 um 12:27

Le 24 mai 2025, Hammamet accueillera pour la première fois le plus grand semi-marathon du monde, One Run, organisé par la Hero League. Quelque 500 Tunisiens et invités participeront à cet événement sportif organisé avec le soutien de la Fédération tunisienne d’athlétisme (FTA).

Les participants auront le choix entre quatre distances : 1 km, 5 km, 10 km et 21,1 km. Les parcours seront tracés le long des rues centrales, passant par les principaux sites touristiques. Le site archéologique de Pupput accueillera le départ et l’arrivée, ainsi que la fan zone, et toutes les distances débuteront à cet endroit. De là, les parcours longeront la zone touristique de la ville.

Le semi-marathon One Run est ouvert à tous. C’est une occasion unique de passer un week-end actif en famille ou entre amis, ou de rencontrer des personnes partageant les mêmes idées.

Les participants pourront participer à un événement international de course à pied, vivre leur première course officielle ou établir un record personnel.

Le même jour, plus de 180 000 personnes participeront dans toutes les régions de Russie, où l’événement se tiendra pour la 9e fois sous le nom de «ZaBeg.RF».

En outre, environ 40 000 coureurs d’autres pays, dont Bahreïn, le Bangladesh, la Biélorussie, le Brésil, le Qatar, la Chine, l’Égypte, l’Inde, la Jordanie, le Kirghizistan, la Malaisie, le Népal, le Pakistan, le Qatar, l’Arabie saoudite, la Serbie, le Tadjikistan, le Chili, le Liban, l’Arménie, la Tunisie, le Venezuela, l’Ouzbékistan, le Kazakhstan et d’autres, participeront également à l’événement.

Lien de la course.

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Kaïs Saïed │ «La Tunisie  n’est pas gouvernée par les réseaux sociaux»

15. Mai 2025 um 12:05

«L’État tunisien est gouverné par ses lois et ses institutions, et non par des publications sur les réseaux sociaux», a lancé Kaïs Saïed, retournant ainsi à ses auteurs cette critique qui lui est souvent faite par ses opposants sur ces mêmes réseaux sociaux.

Le président de la république, qui parlait lors de la cérémonie de prestation de serment du nouveau gouverneur de Ben Arous, Abdelhamid Boukaddida, mercredi 14 mai 2024, au Palais de Carthage, a ajouté que ces publications «sont préparées depuis l’étranger avec des relais à l’intérieur du pays», évoquant, au passage, la thèse du complot ourdi de l’étranger avec des complicités locales dont il n’a de cesse d’accuser ses opposants, dont beaucoup sont déjà incarcéré et poursuivis en justice pour… «complot contre la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat».

«La Tunisie est unie, toutes ses institutions doivent œuvrer en harmonie selon la politique définie par le président de la république dans le cadre de sa fonction exécutive, et conformément à la législation et à la constitution», a aussi déclaré Saïed, au cas où certains responsables publics n’ont pas bien saisi la portée hyper-présidentielle de la Loi fondamentale qu’il avait fait promulguer lui-même en 2022.

«Ceux qui agissent à rebours de cette vision devront céder leurs places à des personnes dignes de la responsabilité de hisser haut le drapeau tunisien et de servir les Tunisiens dans l’équité, loin du favoritisme et des tentatives de déstabilisation», a encore souligné Saïed.

«Notre pays est un État indépendant, où la souveraineté appartient au peuple. Et ceux qui s’opposent à la volonté du peuple seront relégués pour trahison et tentative de diviser l’État», a encore martelé le chef de l’Etat, en appelant le nouveau gouverneur à traiter tous les citoyens sur un pied d’égalité et conformément à la loi.  Il a aussi souligné la nécessité de «libérer la Tunisie de ceux qui complotent contre elle, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur».

Il a, par la même occasion, donné ses instructions pour prendre les mesures nécessaires contre les lobbies et les intrus qui se sont infiltrés dans l’administration.

«La Tunisie appartient aux Tunisiens, et ceux qui veulent la ramener en arrière se leurrent, malgré les pages qui diffusent des rumeurs, qui ne trompent plus un peuple déterminé à poursuivre la marche de la libération nationale», a-t-il dit.

I. B.

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Tunisie │ Chronique d’une purge annoncée au cœur de l’Etat

15. Mai 2025 um 11:31

«Le responsable qui considère que le fauteuil sur lequel il est assis est une fin en soi — ou pire encore, qui s’y installe comme s’il était dans une salle d’attente —, doit attendre en dehors des institutions de l’État», a lancé Kaïs Saïed, qui continue de fulminer contre certains agents de l’Etat qui, selon lui, ne s’impliquent pas dans la «lutte de libération nationale» qu’il mène en Tunisie avec l’engagement et le zèle requis.

Imed Bahri   

Le président de la république a réitéré cet avertissement, lors de sa rencontre, mercredi 14 mai 2025, au Palais de Carthage, avec la cheffe du gouvernement, Sarah Zaâfrani Zenzeri, en soulignant, encore une fois, la nécessité pour certains responsables de se hisser au niveau des défis auxquels est confronté le pays.

Estimant, peut-être, que ces avertissements, devenus redondants à force d’être répétés, n’ont pas eu l’écho espéré auprès des agents de l’Etat qu’il ne cesse de menacer de limogeage, Saïed a déclaré : «Les responsables doivent faire preuve d’un esprit de militantisme pour mener à bien la transition, se débarrasser des résidus du passé et de l’hésitation et faire preuve de courage et de diligence dans la prise de décisions».

Haro sur les hésitants et les récalcitrants

Pour lui, le responsable doit être un combattant engagé dans une bataille de libération nationale, qui exige, selon lui, en plus d’une révolution législative, une révolution dans la manière dont celle-ci est mise en œuvre.

Pour bien se faire comprendre des récalcitrants que ses incessants avertissements ne semblent pas avoir convaincus de prendre le train de la révolution qu’il conduit depuis qu’il s’est accordé l’essentiel des pouvoirs dans le pays, le 25 juillet 2021, Saïed a cru devoir leur rappeler qu’ils peuvent tous êtres remplacés à tout moment. «Les jeunes, assoiffés de travail et animés par un esprit de militantisme, doivent se voir ouvrir les portes pour prendre le flambeau et remplacer ceux qui n’ont pas été à la hauteur de la responsabilité qui leur a été confiée», a-t-il menacé.

La purge annoncée aura-t-elle lieu ?

L’exécution de la menace d’une purge au sein de l’administration publique est-elle donc imminente ? Et le «renversement de système» que Saïed ne cesse d’appeler de ses vœux, aura-t-il enfin lieu? On est tenté de le penser… Il reste cependant à espérer que cela ne bouleversera pas trop un pays qui a déjà du mal à mettre un pied devant l’autre.

Et d’ailleurs, que pense la cheffe du gouvernement de cette révolution en marche et quel rôle y joue-t-elle exactement ? On aimerait bien l’entendre à ce sujet, car les reproches du président semblent lui être indirectement adressés. Et pour cause : n’elle est pas le numéro deux dans la hiérarchie de l’Etat ?

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FSG revoit à la baisse les prévisions de croissance pour la Tunisie pour 2025 et 2026

15. Mai 2025 um 10:42

Le rapport «Tunisia Country Risk Report (Interim) Includes 10-year forecasts to 2034» récemment publié par Fitch Solutions Group (FSG), revoit à la baisse les prévisions de croissance pour la Tunisie, de 1,2 % à 1,0 % en 2025 et de 2,1 % à 1,5 % en 2026. Et avertit contre des risques politiques, socio-économiques et sécuritaires.

Imed Bahri

Les analystes auteurs du rapport soulignent trois points clés.

D’abord, l’annonce des droits de douane américains en avril 2025 incite à revoir à la baisse les prévisions de croissance pour la Tunisie, de 1,2 % à 1,0 % en 2025 et de 2,1 % à 1,5 % en 2026.

Ensuite, l’impact direct des droits de douane sera relativement limité, les exportations tunisiennes vers les États-Unis ne représentant que 2,2% du PIB en 2024.

En revanche, l’impact indirect des droits de douane sur la demande d’exportations de la zone euro, principal partenaire commercial de la Tunisie, sera plus prononcé.

Toutefois, la baisse des importations de pétrole compensera largement la baisse des exportations, ce qui entraînera une réduction du déficit courant à 1,4% du PIB en 2025.

La réduction du déficit et l’appréciation du dinar face au dollar américain allégeront la pression sur les réserves de change jusqu’à la fin de l’année 2025.

Néanmoins, la pression extérieure reprendra en 2026, le déficit courant se creusant à 2,6% du PIB et une dette en devises de 1,1 milliard de dollars étant attendue.

La baisse des prix du pétrole contribuera également à réduire la facture des subventions, aidant ainsi à la réduction du déficit budgétaire à 5,6% du PIB en 2025.

Cette baisse des prix des carburants soutiendra, par ailleurs, la pression désinflationniste. Conjuguée à une croissance économique plus faible, cette baisse incitera la Banque centrale de Tunisie à assouplir davantage sa politique monétaire de 50 points de base jusqu’à la fin de l’année 2025.

Les principaux risques

En ce qui concerne les principaux risques, les auteurs du rapport estiment que «l’impact négatif des droits de douane américains sur l’économie tunisienne prolongera la dégradation de la situation socio-économique, notamment en ce qui concerne le chômage. Cela maintiendra le mécontentement social à un niveau élevé.»

«Les risques de manifestations de grande ampleur pourraient également augmenter en raison des restrictions plus rigoureuses imposées à l’opposition et à la société civile, ce qui aggravera les conditions socio-économiques difficiles», ajoutent-ils.

Si la baisse des prix du pétrole allégera quelque peu la pression budgétaire et extérieure en 2025, l’impact direct et indirect des droits de douane américains sur la demande extérieure d’exportations tunisiennes accentuera la pression exercée par la hausse de l’impôt sur les sociétés et sur le revenu, et provoquera un ralentissement plus marqué de la croissance économique. Cela prolongera les difficultés socio-économiques dans le pays, entretenant un mécontentement social élevé.

Pour ce qui est du risque politique Fitch Solutions Group affirme que «l’accession du président Kaïs Saïed à des pouvoirs accrus grâce à un amendement constitutionnel en 2023 a rationalisé la gouvernance et centralisé l’autorité en Tunisie, mettant ainsi de côté les contre-pouvoirs.»

Résoudre les blocages politiques

Cependant, et même si cela peut permettre de résoudre les blocages politiques passés, «le président ayant acquis davantage de pouvoirs exécutif et législatif au détriment du Parlement et du pouvoir judiciaire, cela présente également des défis importants face aux déséquilibres économiques et au mécontentement croissant de la population», avertit le rapport.

Par conséquent, les auteurs estiment que le président Saïed serait bien inspiré de «trouver un équilibre entre la correction de ces déséquilibres sans aggraver la situation socio-économique afin d’éviter d’alimenter des manifestations de grande ampleur.» Sinon, avertissent-ils encore, «Saïed et son gouvernement auront du mal à accéder aux financements extérieurs indispensables, qui restent principalement conditionnés à la mise en œuvre de réformes économiques impopulaires.»

En ce qui concerne la gouvernance globale, le rapport conclut : «Bien que Saïed ait affaibli l’opposition politique, les risques de gouvernance pourraient s’accroître si ses politiques ne s’attaquent pas efficacement aux problèmes économiques structurels, tels que les importants déficits jumeaux, le niveau élevé de la dette, le chômage et l’inflation élevés, ainsi que les pénuries constantes de biens et services de base.»

S’agissant de la situation socio-économique qui s’est dégradée en raison de la pandémie de Covid-19, de la guerre russo-ukrainienne et de problèmes structurels préexistants, le rapport conclut : «Les difficultés du gouvernement à financer les déficits budgétaire et extérieur et à gérer la dette, combinées à un chômage et une inflation élevés, pourraient entraîner des troubles sociaux. Les politiques économiques de l’État et sa capacité à créer des emplois, en particulier pour l’importante population jeune, sont essentielles au maintien de la stabilité sociale. La dégradation persistante des conditions socio-économiques et les pénuries de biens de première nécessité, combinées à des restrictions plus strictes à la liberté d’expression, maintiendront un mécontentement social élevé dans le pays.»

Enfin, en ce qui concerne la sécurité, on lit dans le rapport l’appréciation suivante : «Malgré une baisse des activités djihadistes, la Tunisie est confrontée à des risques sécuritaires persistants liés à d’éventuelles attaques terroristes. Cette menace est aggravée par la possibilité d’infiltration de militants depuis la Libye et par les difficultés socio-économiques qui pourraient être exploitées par des groupes radicaux. La sécurité demeure une préoccupation majeure, tant pour la stabilité nationale que pour des secteurs économiques tels que le tourisme.»

Lire le Rapport en anglais.

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Israël affame les bébés et les enfants palestiniens

15. Mai 2025 um 09:55

Le Guardian a publié une enquête de Malak Al-Tantesh et Julian Burger dans laquelle ils reviennent sur le cas du bébé Siwar Ashour né à Gaza il y a six mois qui souffre de famine et dont la photo a choqué le monde entier. La toute petite fille est désormais en danger de mort. Ce cas poignant illustre la grande souffrance des Gazaouis de tous les âges et surtout des enfants qui subissent cette famine utilisée sciemment par le gouvernement israélien comme arme de guerre puisqu’il empêche l’entrée de la nourriture dans l’enclave palestinienne.  

Imed Bahri

Lorsque la photo de Siwar a été publiée sur le site Internet de la BBC cette semaine, elle a provoqué un choc général. Siwar est né le 20 novembre de l’année dernière pesant seulement 2,5 kilogrammes à la naissance. Depuis sa naissance, Siwar souffre de problèmes œsophagiens ce qui rend difficile l’allaitement. Cela l’a obligée à recourir au lait maternisé qui n’était pas largement disponible dans la bande de Gaza assiégée.

La maison de ses parents à Nuseirat, près de la côte, a été détruite au début de la guerre en octobre 2023. Sa famille a vécu sous une tente pendant un certain temps. La nourriture et l’eau étaient difficiles à obtenir et le camp de déplacés était soumis à des bombardements constants.

La famille a essayé de retourner à Nusairat et de rester dans la maison du grand-père de Siwar mais celle-ci a été également bombardée. De cette maison, dans laquelle vivaient 11 personnes, il n’est resté qu’une seule pièce, celle où Siwar a vu le jour. 

Pas de nourriture ni de nutriments

«Jétais tout le temps fatiguée, je navais aucune intimité et je ne pouvais pas me reposer», raconte Najwa Aram, 23 ans, la mère de Siwar, avant d’ajouter: «Il ny avait pas de nourriture ni de nutriments appropriés. Quand je lui ai donné naissance, elle nétait pas comme les autres nouveau-né. Elle était belle malgré la faiblesse visible sur ses traits mais maintenant, elle est anormalement maigre. Les bébés de son âge sont censés peser 6 kg ou plus et non pas seulement 2 à 4 kg».

Le mois dernier, Najwa a découvert qu’elle était enceinte de son deuxième enfant et vit dans la peur de perdre Siwar avant la naissance de son frère ou de sa sœur.

Elle a déménagé à Khan Yunis avec sa mère où elle a passé les mois précédents avec sa fille très maigre tandis que son mari aveugle, Salah, est resté à Nuseirat. Les bombardements continus ont forcé la famille à déménager plusieurs fois. Comme d’autres familles à Gaza, ils ont été dispersés partout.

Najwa raconte que son mari aveugle jouait tout le temps avec Siwar: «Il est venu nous rendre visite à l’hôpital une fois car il ne pouvait pas se déplacer sans être accompagné et il est plus inquiet pour elle que moi. Il est très attaché à elle»

Sans aucune source de revenus, la famille dépend de l’aide alimentaire et d’autres formes d’aide humanitaire. Même cela n’est pas toujours possible en raison du blocus étouffant imposé par Israël à la bande de Gaza.

«La famine à Gaza causée par l’homme et motivée par des raisons politiques est l’expression d’une cruauté absolue», a déclaré cette semaine Philippe Lazzarini, directeur général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

Najwa et sa mère n’ont plus qu’un sac de farine et quelques boîtes de conserve. Elle déclare qu’ils n’ont pas de quoi acheter la nourriture à cause des prix très élevés et surtout pas le lait spécial pour bébé dont Siwar a besoin. Elle explique que même si elle souffre elle-même de malnutrition, elle essaie d’allaiter Siwar mais celle-ci refuse, pleure sans arrêt et la rejette complètement. 

Najwa et sa fille ont passé plusieurs mois à l’hôpital Deir Al-Balah où du lait maternisé était disponible, ce qui a aidé Siwar à prendre 4 kilos. «Jai remarqué que Siwar commençait à sourire et à jouer ce qui m’a rendu heureuse et m’a donné l’espoir que sa santé s’améliorerait», témoigne la jeune mère. 

Sauf que fragile moment d’espoir s’est effondré lorsqu’ils sont sortis de l’hôpital et Siwar a recommencé à perdre du poids. Elle a été transférée à l’hôpital Nasser de Khan Yunis où se trouvent toujours la mère et sa fille.

Partout où l’on regarde, la souffrance est palpable

«Les médecins font tout ce quils peuvent pour la soigner mais elle ne peut pas boire le lait maternisé (substitut au lit maternel) quils lui donnent. Lhôpital est en piteux état avec six patients par chambre. Partout où lon regarde, la souffrance est palpable et il y a un enfant dans un état pire que celui de Siwar», explique Najwa.

La mère a déclaré que voir sa fille dans cet état la rend insomniaque et très anxieuse. Elle s’inquiète, réfléchit beaucoup et craint de la perdre. Elle lance a cri de détresse à la communauté internationale:«Le monde ne peut-il pas ouvrir les points de passage et laisser passer le lait, la nourriture et les médicaments? Tout ce que je veux, cest que ma fille Siwar vive comme tous les autres enfants du monde».

Le docteur Ahmed Al-Farah, chef du service de maternité et de pédiatrie du complexe médical Nasser, affirme qu’entre cinq et dix cas de malnutrition sont enregistrés quotidiennement. Il a déclaré: «Nous constatons des cas de malnutrition chez les enfants, cest inquiétant et nous navons rien à leur offrir. Ils ont besoin de protéines et il ny en a pas. Nous essayons de leur fournir le peu de lait dont nous disposons et peut-être du lait en poudre mais rien de plus. À tout cela s’ajoute une forte surpopulation à l’hôpital ce qui augmente l’incidence des infections chez les enfants».

Autre problème de taille, il n’y a pas assez de carburant que pour faire fonctionner les générateurs pendant 48 heures et l’électricité dans la section administrative a été coupée pour prolonger l’alimentation électrique mais on s’attend à ce qu’elle soit bientôt coupée dans les services qui sont bondés.

«J’appelle le monde à nous considérer comme des êtres humains»

Al-Farah désespéré interpelle le monde: «Nous sommes impuissants face à leurs besoins. Nous ne pouvons pas leur fournir la nourriture, les compléments alimentaires, les médicaments ou les vitamines adaptés à leur état. Jai étudié la malnutrition dans les manuels de médecine. Je pensais que cette étude resterait théorique, un phénomène que nous ne verrions jamais dans la réalité mais aujourdhui, ces descriptions de manuels prennent vie sous nos yeux à Gaza. Jappelle le monde à nous considérer comme des êtres humains. Nous sommes des êtres humains comme vous tous».

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Tunisie │ La famille de Mustapha Djemali appelle à «une intervention plus ferme de la Suisse»

15. Mai 2025 um 09:10

Mustapha Djemali, le Suisso-Tunisien, ex-haut responsable au sein du Haut-Commissariat de l’Onu pour les réfugiés (UNHCR), est incarcéré depuis un an en Tunisie. Sa famille, établie à Genève, dénonce une «détention arbitraire» et demande «une intervention diplomatique plus ferme de la Suisse».

Dans un article intitulé «Un travailleur humanitaire suisse de 81 ans croupit dans une prison tunisienne», La Tribune de Genève revient sur la situation de ce travailleur humanitaire de 81 ans dont l’ONG, le Conseil tunisien pour les réfugiés (CTR), a pour mission, comme son nom l’indique, de porter assistance aux réfugiés en Tunisie. Et c’est ce que les autorités judiciaires tunisiennes lui reprochent, estime le journal, citant les membres de la famille du prévenu, établis dans la capitale suisse, et qui passent leur temps à faire des allers et retours entre Tunis et Genève, tout en espérant, malgré tout, un dénouement positif de cette affaire.

«Mustapha Djemali a été arrêté alors que l’organisation qu’il a fondée en 2016 avait lancé un appel d’offres auprès de prestataires de services hôteliers afin de trouver un hébergement destiné à des demandeurs d’asile. Sur fond de xénophobie, l’affaire avait provoqué une campagne de dénigrement de l’action humanitaire en Tunisie. Le CTR s’est aussi vu soupçonné de ‘‘corruption’’», écrit La Tribune de Genève.

La fille du détenu, Yusra Debonneville Djemali, actuellement en Tunisie, est très inquiète. Elle a déclaré au journal suisse à propos de la situation de son père dans la prison de Mornaguia: «Il a perdu 35 kilos en un an, il souffre d’une maladie qui nécessite des médicaments précis, auxquels il n’a pas droit. Cela fait un an qu’on se bat pour sa libération et, au moins, dans l’urgence, le respect de ses droits en prison, mais rien n’y fait. Même l’ambassade de Suisse en Tunisie ne parvient pas à obtenir le minimum vital.»

«Nous essayons d’apporter à notre père un minimum de réconfort et nous continuons de nous battre avec un avocat tunisien pour obtenir sa libération», a encore souligné Yusra Djemali. Et de conclure: «Nous sommes très inquiets pour sa santé, il faut que ce cauchemar se termine au plus vite.»

I. B.

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Inde-Pakistan │ Un conflit toujours recommencé

15. Mai 2025 um 08:33

Un accord de cessez-le-feu a été été conclu le 10 mai entre l’Inde et le Pakistan, mettant fin au conflit armé ayant éclaté le 7 mai entre les deux pays, lorsque l’Inde a bombardé neuf cibles à l’intérieur du Pakistan et du Cachemire pakistanais, en représailles au massacre, le 22 avril, de 25 touristes indiens dans la station touristique de Pahalgam dans la vallée de Baisaram. Mais la situation reste particulièrement tendue entre ces deux puissances nucléaires voisines.

Isidoros Karderinis *

L’Inde et le Pakistan ont été impliqués dans quatre guerres majeures depuis leur indépendance de la Grande-Bretagne en août 1947. Ils ont également été impliqués dans des dizaines d’escarmouches et de conflits de moindre intensité.

En 1947, deux États distincts furent créés, constituant le «divorce» le plus violent de l’histoire: l’Inde, où les hindous prédominent, et le Pakistan, où les musulmans prédominent.

Un territoire, deux Etats

La coexistence des deux pays a été entachée par des violences de masse et des mouvements de population, causant des blessures irréparables et une profonde suspicion mutuelle.

La guerre indo-pakistanaise de 1947-1948, également connue sous le nom de première guerre du Cachemire, opposa l’Inde et le Pakistan au sujet de l’État princier du Jammu-et-Cachemire, une région stratégiquement importante de l’Himalaya occidental, au nord de l’Inde et du Pakistan. L’Inde occupait alors environ les deux-tiers de la région et le Pakistan l’autre tiers.

Il convient également de noter que la Chine contrôle une partie du Cachemire, l’Aksai Chin à l’est, depuis les années 1960.

Le Cachemire couvre une superficie de 222 200 kilomètres carrés. Environ 4 millions de personnes vivent au Cachemire sous administration pakistanaise et 13 millions au Jammu-et-Cachemire sous administration indienne.

La population de la région est majoritairement musulmane. Le Pakistan contrôle les parties nord et ouest, à savoir l’Azad Cachemire, le Gilgit et le Baltistan, tandis que l’Inde contrôle les parties sud et sud-est, dont la vallée du Cachemire et sa plus grande ville, Srinagar, ainsi que le Jammu et le Ladakh.

Le Cachemire revêt non seulement une importance stratégique, mais aussi une profonde valeur symbolique pour l’Inde et le Pakistan, que les deux pays revendiquent dans leur intégralité.

Le Pakistan souligne que la majorité de la population du Cachemire est musulmane et le considère donc comme une extension naturelle de son territoire, tandis que l’Inde met en avant son caractère multiconfessionnel et le considère donc lui aussi comme partie intégrante de son territoire.

L’eau, un enjeu géopolitique

Le Cachemire est également devenu un élément essentiel du récit national des deux pays, rendant tout retrait politiquement difficile. L’expression «Cachemire occupé par l’Inde» domine le discours médiatique pakistanais, tandis que les manuels scolaires pakistanais présentent l’Inde sous un jour négatif.

Parallèlement, la région est riche en ressources hydriques, vitales pour l’agriculture du nord de l’Inde et du Pakistan. Les plus grands fleuves de la région, entre autres, prennent leur source ou traversent le Cachemire. En particulier, le fleuve Indus prend sa source au Tibet, traverse l’Inde depuis le Cachemire indien et se jette au Pakistan, constituant ainsi l’artère principale du système hydrologique pakistanais. Plus de 90% de l’agriculture pakistanaise dépend directement ou indirectement de ses eaux. Les eaux de l’Indus ne sont pas seulement une ressource naturelle, mais aussi un enjeu géopolitique.

D’interminables conflits

En 1965, la guerre éclata à nouveau entre l’Inde et le Pakistan, connue sous le nom de deuxième guerre du Cachemire, et fut une série d’escarmouches entre les forces militaires des deux pays, d’août à septembre. Les combats ont eu lieu dans cette zone territoriale revendiquée par les deux pays et s’inscrivaient dans la continuité des batailles qui y avaient eu lieu en 1947. Bien que la guerre n’ait duré que trois semaines, elle a été particulièrement sanglante.

La guerre indo-pakistanaise de 1971 débuta avec la guerre d’indépendance du Bangladesh, alors connu sous le nom de Pakistan oriental. Le soutien indien au mouvement d’indépendance du Bangladesh fut à l’origine de ce conflit, qui s’inscrivait dans la continuité de la guerre précédente de 1965 entre l’Inde et le Pakistan.

Le 3 décembre 1971, l’armée de l’air pakistanaise lança une frappe préventive spectaculaire contre des bases aériennes du nord de l’Inde, dans le but de détruire l’armée de l’air indienne au sol. Cette frappe entraîna l’Inde dans la guerre entre le Pakistan et le Bangladesh, qui avait déjà éclaté le 26 mars 1971 et se termina par la défaite de l’armée pakistanaise, le 16 décembre de la même année et l’indépendance du Bangladesh.

La guerre de Kargil a opposé le Pakistan et l’Inde dans la région de Kargil entre mai et juillet 1999. Ce conflit d’une ampleur considérable et meurtrier s’est déroulé à une altitude d’environ 5 000 mètres et dans des conditions extrêmes. Il a fait d’importantes victimes des deux côtés: on estime à environ 527 le nombre de morts parmi les soldats indiens et entre 400 et 4 000 les pertes humaines pakistanaises.

L’Inde et le Pakistan, qui sont estimés posséder un nombre égal d’ogives nucléaires – l’Inde possède 172 ogives et le Pakistan 170 – ont récemment été impliqués dans un nouveau conflit militaire, le conflit le plus grave entre les deux puissances nucléaires depuis deux décennies.

Le nouveau «chapitre» de tension s’est ouvert aux premières heures du mercredi 7 mai 2025, lorsque l’Inde a bombardé neuf cibles à l’intérieur du Pakistan et du Cachemire pakistanais, en représailles au massacre du 22 avril, lorsque 25 touristes indiens et un ressortissant népalais ont été assassinés par des hommes armés dans la station touristique de Pahalgam dans la vallée de Baisaram, provoquant une colère généralisée en Inde.

Dès les premières heures suivant le massacre, New Delhi a accusé Islamabad de soutenir le groupe extrémiste responsable de cette attaque meurtrière, ce que le gouvernement pakistanais a catégoriquement nié.

Après quatre jours d’affrontements acharnés à la frontière entre les deux puissances nucléaires, un accord de cessez-le-feu a été conclu le 10 mai, suite à une intense pression diplomatique américaine. Ce qui sera gratifiant s’il est consolidé et ne se révèle pas fragile.

Les forces en présence

L’Inde est cependant plus importante que le Pakistan en termes de population, de forcé économique et de puissance militaire. Sa population s’élève à 1,438 milliard d’habitants, contre 247,5 millions pour le Pakistan. Elle est également classée quatrième puissance militaire mondiale, tandis que le Pakistan est douzième. L’Inde se classe également cinquième parmi les économies les plus puissantes du monde.

Suite au tragique incident de Pahalgam, l’Inde a suspendu le traité de 1960 sur les eaux de l’Indus, qui divisait les six fleuves du bassin de l’Indus entre les deux pays. La suspension du traité par l’Inde, en guise de représailles après la violente attaque, n’est pas seulement symbolique, elle a également des conséquences matérielles.

En conclusion, on soulignera avec insistance que les deux pays devraient enfin trouver une solution à leurs différends – ce qui n’est certainement pas facile – et s’engager sur la voie d’une paix durable, étant donné qu’ils sont des puissances nucléaires, et qu’une confrontation nucléaire entre eux, qui pourrait résulter d’une erreur fatale, serait absolument dévastatrice.

* Journaliste et écrivain grec.

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Atelier international à Tunis │ Pour une gestion durable des terres et de l’eau

15. Mai 2025 um 07:45

Des représentants de dix pays d’Afrique et d’Asie se réunissent du 12 au 16 mai 2025 à Hammamet, en Tunisie, pour un échange d’expériences sur une gestion durable des terres et de l’eau.

Il s’agit d’un atelier sur les «solutions fondées sur la nature» pour une gestion durable des terres et des forêts initié par l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) et co-organisé dans le cadre du réseau Khibra par le Bureau régional de la FAO pour le Proche-Orient, avec la participation de responsables et experts venus d’Algérie, du Botswana, d’Irak, de Jordanie, du Liban, du Malawi, de Tanzanie, de Tunisie, du Yémen et du Zimbabwe.

Dans son discours d’ouverture, le secrétaire d’État auprès du ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Hamadi Habaieb, a souligné l’urgence de ces enjeux: «Dans nos régions arides et semi-arides, l’eau a toujours été précieuse. Aujourd’hui, face au changement climatique, à l’urbanisation croissante et à l’évolution des besoins agricoles, l’offre et la demande de l’eau constituent un défi majeur, mais aussi une formidable opportunité de transformation des systèmes alimentaires.»

Mohamed Amrani, chargé de bureau de la FAO pour l’Afrique du Nord, a déclaré qu’«environ 25% des terres de la planète sont dégradées, affectant le bien-être de plus de 3,2 milliards de personnes au niveau global.» «Parallèlement, les forêts continuent de disparaître à un rythme alarmant, avec une perte nette de 4,7 millions d’hectares par an à l’échelle mondiale entre 2015 et 2020», a-t-il ajouté, soulignant ainsi la pertinence de cet atelier.

«L’interconnexion entre les systèmes de l’eau, de l’énergie, de l’alimentation et des écosystèmes est de plus en plus reconnue comme essentielle pour atteindre le développement durable et la résilience climatique», a encore déclaré M. Amrani.

Cet événement permettra un apprentissage mutuel entre pays confrontés à des pressions climatiques similaires. Les participants exploreront des solutions intégrant le nexus Eau-Énergie-Alimentation-Écosystèmes et la promotion des «solutions fondées sur la nature» dans les contextes des zones et climats arides. Des outils développés dans le cadre de l’Initiative régionale de la FAO sur la rareté de l’eau au Proche-Orient et en Afrique du Nord seront partagés à savoir une plateforme ainsi que la méthodologie d’évaluation intégrée des paysages (Ilam), et le Cadre de production durable des paysages (SLPF), qui vise à atteindre la neutralité en matière de dégradation des terres.

Communiqué.

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Pétition │ Pour la défense des libertés académiques en Tunisie

15. Mai 2025 um 07:19

Nous reproduisons ci-dessous le texte de la pétition internationale pour la défense des libertés académiques en Tunisie et de solidarité avec le doyen Habib Kazdaghli a été adressée samedi 3 mai 2025 au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, au président de l’université de Manouba et au doyen de la Faculté des lettres, des arts et des humanités de la Manouba.

Initiée et rédigée par le Collectif tunisien autour de Habib Kazdaghli et par le Collectif Vigilance universités (France) à la suite de la campagne haineuse et diffamatoire qui a visé l’ancien doyen injustement accusé de «normalisation académique avec l’ennemi sioniste», pour le simple motif d’avoir assisté en France à des colloques auxquels ont participé des universitaires israéliens, elle a été signée par 250  universitaires, enseignants et chercheurs de 15 pays (Tunisie, France, Algérie, Maroc, Liban, Allemagne, Etats-Unis, Russie, Hongrie, Suisse, Pays bas, Grèce, Canada, Belgique).

«Nous soutenons notre collègue Habib Kazdaghli»

Nous, universitaires de différents pays, nous nous adressons, par ce texte, rédigé par le Collectif Vigilance Universités et le Collectif tunisien autour de Habib Kazdaghli, à Monsieur le ministre tunisien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et aux instances dirigeantes de l’Université de La Manouba (Tunisie).

Le professeur Habib Kazdaghli, de l’Université de La Manouba en Tunisie, historien et ancien doyen, de 2011 à 2017, fait aujourd’hui l’objet d’une cabale diffamatoire, orchestrée par des étudiants ultranationalistes arabes, des étudiants d’extrême-gauche et des étudiants islamistes, avec la complicité de certains enseignants. Se posant comme «défenseurs uniques de la cause palestinienne», ils accusent le professeur Kazdaghli de promouvoir une «normalisation académique», c’est-à-dire l’instauration de relations institutionnelles avec les universités israéliennes, uniquement parce qu’il a participé à un colloque en France auquel étaient aussi conviés des chercheurs israéliens.

Spécialiste de l’histoire contemporaine de la Tunisie et du Maghreb, ainsi que de l’histoire du communisme et des minorités religieuses de Tunisie, Habib Kazdaghli a vu ses travaux, en tant qu’historien, reconnus et estimés bien au-delà des frontières tunisiennes. Parmi les minorités religieuses qu’il étudie figure la communauté juive de Tunisie. C’est donc tout naturellement qu’il a été invité, en avril 2023, comme à d’autres événements, à participer à un colloque à Paris intitulé : «Les Juifs et le droit en Tunisie – du protectorat à l’indépendance (1881-1956) – entre progrès historiques et résilience religieuse». Ce colloque était organisé, sous le patronage de la ministre française de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, par la Société d’histoire des Juifs de Tunisie (SHJT) en collaboration notamment avec le Centre français du judaïsme tunisien (CFJT). 

C’est en raison de cette invitation à cet événement où étaient aussi conviés des chercheurs de plusieurs nationalités, dont d’autres collègues tunisiens et des chercheurs israéliens, qu’il a été accusé, par le Conseil scientifique de la Faculté et la Présidence de son université, de «vouloir une normalisation» avec l’État d’Israël. Ce conseil scientifique est allé jusqu’à annoncer qu’il revenait sur sa proposition de lui attribuer le titre de «professeur émérite», ce qui a conduit le ministère à lui refuser ce grade par une décision du 10 janvier 2025.

Il va de soi qu’un colloque scientifique, par essence indépendant de toute allégeance politique, invite un spécialiste pour la valeur de ses recherches, et non pour représenter son pays ni porter une position politique.

Le 14 avril dernier, faisant suite à la décision du département d’histoire de la Faculté de La Manouba de lui rendre un hommage académique, une offensive haineuse et diffamatoire a été lancée à nouveau contre lui par les étudiants évoqués plus haut, au nom d’une prétendue défense de la «cause palestinienne» contre «l’entité sioniste». Ils ont arraché sa photo de la galerie de portraits des doyens qui se sont succédé à la tête de la faculté et ont déclenché un mouvement de grève. Le Conseil scientifique de la faculté s’est réuni le 15 avril en «séance urgente et extraordinaire». Dans un communiqué, ce conseil scientifique a pris entièrement à son compte les allégations des étudiants, déclarant son «soutien inconditionnel aux luttes légitimes de nos étudiants contre la normalisation» et son opposition ferme à «toute proposition d’hommage à Habib Kazdaghli». La raison explicitement donnée est plus que surprenante : «Nous nions catégoriquement toute intention d’honorer toute personne dont les soupçons de normalisation sont avérés.» En outre, le Conseil s’en est pris au laboratoire du patrimoine auquel appartenait le Professeur Kazdaghli, fondé en 1999, et qui se trouve ainsi menacé de fermeture.

Le Professeur Habib Kazdaghli est connu, en Tunisie et à l’étranger, pour être un ardent défenseur des valeurs qui ont distingué la Tunisie depuis son indépendance : l’enseignement pour tous, la défense des libertés académiques à l’université, la modernité et l’égalité entre hommes et femmes.

L’opinion universitaire et intellectuelle garde encore en mémoire son combat mené avec quelques collègues, dans les années 2012 et 2013, contre l’offensive intégriste cherchant à transformer l’espace universitaire en «enceinte sacrée». Cette résistance lui a valu des poursuites judiciaires (il ne fut définitivement acquitté qu’en juin 2014, au terme d’un procès marathon qui s’est prolongé durant plus de deux ans, et de menaces d’élimination physique (il a passé dix années sous protection policière armée).

Actuellement, le contexte est toujours hostile aux libertés académiques que le professeur Kazdaghli a fermement défendues lorsqu’il était doyen. Qu’il soit aujourd’hui privé du soutien du Conseil scientifique de sa propre faculté est une grave injustice.

Comme l’écrit le journal Le Matin d’Algérie du 25 avril 2025 : «En réalité, ce que paie Kazdaghli c’est son indépendance d’esprit et de réflexion. Son refus de céder aux injonctions dogmatiques. Son attachement à une université fondée sur la recherche critique, la diversité des mémoires et l’ouverture sur le monde. Ce sont ces principes qui, aujourd’hui encore, provoquent l’hostilité de ceux qui veulent réduire l’histoire à un instrument de propagande».

En tant qu’universitaires appartenant à des institutions de divers pays, attachés aux principes de la liberté académique et de l’intégrité scientifique, nous exprimons notre ferme soutien au professeur Kazdaghli visé par des accusations et des attaques inadmissibles.

Nous invitons notamment les instances dirigeantes universitaires de Tunisie, et le ministère tunisien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, à réétudier la décision ayant refusé à M. Kazdaghli le grade de professeur émérite.

Nous demandons solennellement à ces autorités politiques et universitaires et à tous ses collègues de le défendre publiquement, de réaffirmer leur attachement à la liberté universitaire et scientifique, et de garantir avec fermeté l’indépendance de la recherche scientifique contre toute forme de pression idéologique.

Les 250 signataires par ordre alphabétique (accessible aussi par ce lien) :

ABDELHAK Rym (Univ. de Manouba, Tunisie)

ABECASSIS Frédéric (ENS Lyon, France) 

ABRAVANEL Nicole, (EHESS, Paris, France).

AISSA Lotfi (Univ. de Tunis, Tunisie).

ALLAGUI Abdelkarim (Univ. Tunis, Tunisie)

ALLOUCHE Joëlle (GSRL, CNRS, France)

AMMAR Mohamed (Univ. Manouba, Tunisie)

ANTIT-BOURISSA Faouzia (Univ. de Gafsa, Tunisie)

ATTIAS-DONFUT Claudine (EHESS, France)

AYACHI Mokhtar (Univ. de Manouba, Tunisie).

AYADI Boutheina (Univ. De Manouba, Tunisie).

AZOUZI Ammar (Univ. de Sousse, Tunisie)

BAIDA Jamaa (Univ. Mohammed V, Rabat, Maroc).

BALDINETTI Anna (Univ. Perugia, Italie).

BANI Moncef (ISHTC, Univ. de Manouba, Tunisie).

BARBERIS Isabelle ( (Univ. Paris Cité, France)

BARAKAT Liliane (Univ. Saint Joseph de Beyrouth, Liban)

BATSCH Christophe  (Univ. Lille, France)

BEN ABDELJALIL Moncef (Univ. de Sousse, Tunisie).

BEN ABED Fathi (Univ. de Manouba, Tunisie)

BEN ACHOUR Rabaa (ISLT, Univ. de Carthage, Tunisie)

BEN AMOR Rida (Univ. Tunis, Tunisie)

BEN BAAZIZ Boutheina (Univ. de Manouba, Tunisie).

BEN BAAZIZ Sadok (Institut National du Patrimoine, Tunisie)

BENCHIKH Majid (Univ. Alger, Algérie)

BEN HASSINE Khédija (Univ. de Tunis, Tunisie).

BEN JANNET Zouhair (Unvi. de Sfax, Tunisie)

BEN NEFISSA Sarra, (IRD Paris, France).

BEN OTHMANE Adel (ISLT, Univ. de Carthage, Tunisie).

BEN SAAD Ali (Univ. Paris 8, France).

BEN SGHIR Khaled (Univ. Mohamed V, Rabat, Maroc).

BEN SLIMANE Moncef (ENAU, Univ. de Carthage, Tunisie).

BEN YOUNES Habib (Institut National du Patrimoine, Tunisie)

BÉNATOUIL Richard (Univ. Nantes, France)

BENDJELID Faouzia (Univ. d’Oran, Algérie).

BENOIT Martine (univ. Lille, France)

BENZAKEN Véronique (Univ. Paris-Saclay, France)

BENZENINE Belkacem (CRASC Oran, Algérie)

BISMUTH Hervé (Univ. Bourgogne, France).

BONNAMY Damienne (Univ. Franche-Comté, France).

BONNEVILLE Anne-Claire (INALCO, Paris, France).

BONNIOL Jean-Luc (Univ. Aix-Marseille, France)

BOUHLILA Sadok (Univ. de Manouba, Tunisie)

BOUJARRA Ahmed (Univ. de Sousse, Tunisie).

BOZARSLAN Hamit (EHESS, Paris, France)

BRANCA Sonia (Univ. Provence, France)

BYKOV Andrey (Institut des Etudes Orientales de l’Académie russe des sciences, Russie).

CALBA Caroline (Univ. Strasbourg, France)

CANNONE Belinda (Univ. Caen, France)

CATELLIN Sylvie (Univ. Versailles Saint-Quentin, France)

CHANSON-JABEUR Chantal (Univ. Paris Cité, France).

CHARFI Saloua (IPSI, Univ. de la Manouba, Tunisie).

CHAUVEAU Jacques (Sorbonne univ., France)

COLLIN Denis (CPGE Rouen, France)

DASSY Karem (Univ. de Tunis, Tunisie).

DAVID Alain (Ancien directeur de programmes, Collège international de philosophie, France)

DELMAIRE Danielle (univ. Lille, France)

DENIS Gilles (univ. Lille, France)

DERYCKE Claire (univ. Lille, France)

DHRAÏEF Beya (Univ. Sorbonne Nouvelle-Paris 3, France)

DIRECHE-SLIMANI Karima (CNRS France)

DOUYERE David (Univ. de Tour, France)

DREYFUS Michel (CNRS, France)

DUBREUCQ Eric (Univ. Strasbourg, France)

DUPLAA  Jean-Marie (Univ. Paris nord Sorbonne, France)

El AMRI Slaheddine (Univ. de la Zitouna, Tunisie).

El GHOUL Fayçal (Univ. de Tunis, Tunisie).

EL-MABROUK Nadia (univ. Montréal, Canada)

ESTRIPEAUT Marie  (Univ. Bordeaux, France)

FAKHFAKH Amel (Univ. de Tunis, Tunisie).

FARGI Amel (Univ. de Tunis, Tunisie).

FARVAQUE Etienne (Univ. Lille, France)

FAUGERE Jean Pierre, (Univ. Paris-Saclay, France).

FERCHICHI Wahid (Univ. de Carthage, Tunisie).

FERJANI Chérif (Univ. Lyon 2, France).

FICHOT Jean (Univ. Paris 1, Panthéon Sorbonne, France)

FONTAINE François (univ. Lille, France)

FRANCOIS Alexandre  (CNRS, France)

FREITAG Ulrike (Freie Univ., Berlin, Allemagne).

GAHA Chiha (ISG, Université de Tunis, Tunisie).

GEERTS Nadia (Haute École Bruxelles-Brabant, Belgique)

GHAKI Mansour (Institut National du Patrimoine, Tunisie).

GHARBI Salah (ISLT, Univ. de Carthage, Tunisie).

GHORBAL Chafik (Univ. El Manar, Tunisie).

GILAIN Christian (Sorbonne Univ., France, France)

GINGRAS Yves (Univ. Québec à Montréal, Canada)

GOLDSTEIN-SABBAH Sasha (Univ. of Groningen, Pays Bas)

GRAS Gabriel (CEA, France)

GRATET Gaël (CPGE Lyon, France)

GUIRAT Hind (Univ. de Tunis, Tunisie).

HACEN Ayman (Univ. de Monastir, Tunisie)

HADDAD Ayman, (Université Libanaise, Liban)

HADDAD Karen (Univ. Nanterre, France)

HECKMANN Hubert (Univ. Rouen, France)

HEINICH Nathalie (CNRS, France)

HENNARD Martine (Univ. Lausanne, France)

HLIOUI Hichem (Univ. Manouba, Tunisie)

HIZAOUI Abdelkarim (IPSI, Univ. de Manouba, Tunisie).

HUBELÉ Monica (univ. Strasbourg, France, France)

JAMMOUSSI Lassaad (Univ. de Carthage, Tunisie).

JAOUA Mohamed (Univ. Côte d’Azur, France)

JEBAHI Mabrouk (Archives nationales Tunis, Tunisie).

JOLLET Anne (Univ. Potiers, France).

JOUINI Noureddine (Univ. Sorbonne Paris Nord, France).

KADRI Aissa (Univ. Paris 8, France)

KALLEL Mohamed (Univ. de Monastir, Tunisie).

KANDEL Liliane  (Univ. Paris Cité, France)

KAPANADZE Maïa (Univ. internationale du Caucase. Tbilissi, Géorgie).

KARILA Anne  (Univ. Lille, France)

KARKAR Taoufik (Univ. Al Manar, Tunisie).

KAZDAGHLI Nejmeddine (ISLT, Univ. de Carthage, Tunisie).

KERROU Mohamed (Univ. El Manar, Tunisie).

KFOURY Liliane (USJ, Liban).

KHADDA Naget (Univ. d’Alger, Algérie).

KHALFOUNE Tahar (Univ. Lyon 3, France).

KHEMIRI Bechir-Moncef (Univ. de Manouba., Tunisie)

KOTEK Joël (ULB Bruxelles, Belgique)

KRIDIS Noureddine (Univ. de Tunis, Tunisie).

KUZNETSOV Vasily (Institut des Etudes Orientales de l’Académie russe des sciences, Russie).

LAACHER Smaïn (univ. Strasbourg, France)

LABAT Séverine (CNRS, Paris, France).

LAGHA Mohieddine (Univ. de Sousse, Tunisie).

LAJMI Rym (Univ. de la Manouba), Tunisie).

LAKHDHAR Latifa (Univ. de Tunis, Tunisie).

LAMBERT Xavier (Univ. Jean Jaurès, Toulouse, France).

LARGUECHE Abdelhamid (Univ. de Manouba, Tunisie).

LARGUECHE Dalenda (Univ. de Manouba, Tunisie).

LAZARUS Anny (Univ. Montpellier 3, France)

LE CORNEC UBERINI Anne-Hélène  (Univ. Brest, France)

LE GOFF Joan (Univ. Paris-Est Créteil, France)

LE MEUR Cyril (Univ. Paris-Sorbonne, France)

LE RU Véronique (Univ. Reims Champagne Ardenne, France)

LEROUSSEAU Andrée (univ. Lille, France)

LEVY-SOUSSAN Dr. Michèle ( Univ. Paris Cité, France).

LONGY Françoise (univ. Strasbourg, France)

LOTY Laurent  (CNRS, France)

MAHIOU Ahmed (IREMAM, France)

MAHJOUB Raouf (Institut d’Agronomie, Tunisie).

MAHMOUD Abdessalem (ENAU, Univ. de Carthage, Tunisie).

MANAI Tahar (Univ. de Manouba, Tunisie).

MANDILLARA Anna (Univ. de Oannina, Grèce)

MANTÉ-DUNAT Marylène (Univ. Lille, France)

MARCOS Simeon (Univ. Genève, Suisse)

MARGLIN Jessica (Univ. of Southern California, Los Angeles, Etats-Unis)

MARIGNAC Lucie (ENS-PSL, France)

MARTIN Thierry  (Univ. Franche-Comté, France)

MARTINEZ-GROS Gabriel (Univ. Paris Nanterre, France).

MASSON Céline  (Univ. Picardie, France)

MAUCOURANT Jérôme (Univ. Saint-Étienne, France)

MAYOL Samuel (Univ. Sorbonne Paris Nord, France)

MBAREK Afef (Univ. de Manouba, Tunisie).

MECQUENEM Isabelle de (Univ. Reims Champagne Ardenne, France)

MEDICI Anna-Maria (Univ. Orbino, Italie).

MELKOUMYAN Elena (Institut des Etudes Orientales de l’Académie russe des Sciences Russie).

MELLAKH Habib (Univ. de Manouba, Tunisie).

MELLITI Imed (Univ. El Manar, Tunisie)

MOKNI Abdelwahed (Univ. de Sfax, Tunisie).

MOOTALLAH Gleya (Univ. de Manouba, Tunisie).

NABLI Rabah (Univ. de Sfax, Tunisie).

NAGY Laszlo (Univ. de Szeged, Hongrie).

NAUMKIN Vitaly (Institut des Etudes Orientales de l’Académie russe des sciences, Russie)

NOUREDDINE Ali (Univ. de Sousse, Tunisie).

OUHAIBI Moncef (Univ. de Sousse, Tunisie).

OUSSEDIK Fatma (Univ. d’Alger 2, Algérie)

OSSIPOVA Kristina (Univ. Moscou, Russie)

PANCZER Gérard (Univ. Lyon 1, France)

PHILIPPE Bernard (INRIA, Univ. Rennes, France).

PIETREMENT Christine (Univ. Reims Champagne Ardenne, France)

POUILLON François (EHSS, France)

PRUM Michel (Univ. Paris Cité, France)

QUINN Andrew William ( Univ. Sherbrooke, Canada)

RAZGALLAH- ZAOUCHI Rawdha (ISLT, Univ. de Carthage, Tunisie).

REKIK Fethi (Univ. de Sfax, Tunisie).

REMAOUN Hassan (Univ. d’Oran 2, Algérie).

RICHARDOT Anne (Univ. Lille, France)

RIVET Daniel (Univ Paris 1 Panthéon Sorbonne, France)

ROBERT Jacques (Univ. Bordeaux, France)

ROHDE Achim (Univ. de Hambourg, Allemagne).

SAAIDIA Oissila (Univ.Lyon 2, France),

SAHBANI Abdessatar (Univ. de Tunis, Tunisie).

SAIDI Hédi (Univ. Lille, France)

SALLY Nasr (USJ, Liban).

SAYAH Jamil (Univ. Grenoble, France)

SAYAH Mansour (Univ. Jean Jaurès, Toulouse, France).

SCHANDELER Jean-Pierre(CNRS, France)

SCHROETER Daniel (Univ. of Minnesota, Etats-Unis)

SCHULTE Christoph (Univ. Potsdam, Allemagne).

SEPTIER Laurent (Univ. Côte d’Azur, France)

SERMAIN Jean-Paul  (Univ. Sorbonne Nouvelle, France)

SHEPARD Todd (Johns Hopkins Univ., Etats-Unis)

SKIK Hichem Univ. de Manouba, Tunisie).

SKIK Khira (Institut National du Patrimoine., Tunisie).

STORA Benjamin ( Univ. Paris 13, France).

TALEB IBRAHIMI Khaoula (université d’Alger, Algérie).

TAOUTEL Christian (Univ. Saint Joseph de Beyrouth, Liban)

TAQUIN Véronique  (CPGE Paris, France)

TAUBER  Michèle (Univ. Strasbourg, France)

TELLIER Thibault (Sciences Po Rennes, France)

TERZI Cédric (EHESS, France)

TLILI Ridha (Institut National du Patrimoine, Tunisie).

TNANI Najet (Univ. de Tunis, Tunisie).

TRIKI Fathi (Univ. de Tunis, Tunisie).

TRIKI Rachida (Univ. de Tunis, Tunisie).

TRIKI Souad (Univ. de Jendouba, Tunisie).

VERMEREIN Pierre (Univ. Sorbonne Paris 1, France).

WOERTZ Eckart (GIGA & Univ. de Hambourg, Allemagne).

YAACOUB Taoufik (Univ. Manouba, Tunisie)

YAZIDI Béchir (Univ. de la Manouba, Tunisie).

ZARD Philippe  (Univ. Paris Nanterre, France) ZYTNICKI Colette (Univ. Jean Jaurès, Toulouse, France).

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Fadéla M’Rabet, pionnière du féminisme algérien, s’éteint à 90 ans

15. Mai 2025 um 06:40

L’Algérie perd l’une de ses figures intellectuelles les plus audacieuses : Fadéla M’Rabet est décédée à Paris mercredi 14 mai 2025, à l’âge de 90 ans. Femme de science, de lettres et de combat, elle laisse une empreinte indélébile dans l’histoire du féminisme maghrébin.

Née en 1935 à Skikda, dans une famille instruite, Fadéla M’Rabet fut l’une des premières femmes algériennes à briser le plafond de verre dans les domaines scientifique et médiatique. Docteure en biologie, elle enseigne à l’université et s’impose rapidement comme une intellectuelle engagée. Dans les années 1960, elle devient une voix importante à la Radio algérienne, animant des programmes culturels qui donneront bientôt lieu à ses premiers essais percutants.

C’est en 1965 qu’elle publie ‘‘La Femme algérienne’’, un ouvrage qui marquera une rupture dans le discours sur la condition féminine dans une société encore profondément patriarcale. Deux ans plus tard, ‘‘Les Algériennes’’ viendra renforcer cette critique sociale, dénonçant avec une rare clarté les pesanteurs religieuses, les traditions oppressantes et l’hypocrisie des élites.

Face à l’hostilité croissante du pouvoir et des milieux conservateurs, elle est contrainte à l’exil en 1971. Elle s’installe en France, où elle poursuivra son œuvre littéraire et intellectuelle, tout en restant profondément attachée à son pays d’origine. Son engagement féministe n’a jamais faibli, même lorsqu’il devenait impopulaire ou dangereux.

Fadéla M’Rabet incarnait une pensée libre, affranchie des dogmes, qui refusait les concessions. Ses écrits, republiés ces dernières années en Algérie notamment par les éditions Dalimen, ont retrouvé une nouvelle actualité à l’heure où les droits des femmes restent un champ de bataille politique et culturel.

Sa disparition représente une perte majeure pour l’Algérie, mais son œuvre demeure. Elle continuera d’éclairer les consciences et d’armer les luttes à venir.

Djamal Guettala

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Gestern — 14. Mai 2025Haupt-Feeds

L’économie tunisienne handicapée par sa mauvaise connectivité portuaire  

14. Mai 2025 um 13:02

«La Tunisie pourrait gagner de 4 à 5% de son PIB, sur une durée de 3 à 4 ans, grâce à une meilleure connectivité portuaire et à une réduction du temps de séjour à l’importation», souligne Banque Mondiale (BM) dans une récente note sur la Tunisie intitulée «Une meilleure connectivité pour la croissance».

La BM estime, ainsi, que «les ports tunisiens sont relativement bien équipés pour les unités roulières (Ro-Ro), mais pas pour la manutention de conteneurs. Ils sont également petits et peu profonds par rapport aux autres ports méditerranéens, ce qui convient au trafic Ro-Ro, mais affecte la connectivité, la congestion et l’efficacité opérationnelle des conteneurs».

Dans ce cadre, elle rappelle que «le dernier indice de connectivité du transport maritime régulier (3e trimestre 2024) classe le système portuaire tunisien au 117e rang mondial en termes de connectivité, ce qui la place au niveau de nombreux petits États insulaires isolés du Pacifique Sud».

«Cela distingue la Tunisie des tendances des marchés mondiaux, qui s’appuient de plus en plus sur le transport maritime par conteneurs pour le commerce autre que le vrac, compte tenu de l’avantage important en termes de coûts de ce type de transport, en particulier pour le commerce longue distance», explique le même rapport.

Le système portuaire tunisien souffre aussi, toujours d’après la note, de la lourdeur des contrôles physiques et documentaires, ainsi que les exigences commerciales et de change, qui ralentissent le traitement des marchandises dans les ports.

*Ceci, se traduit par «un temps de séjour à l’importation élevé dans les ports tunisiens, ce qui augmente les coûts logistiques des entreprises».

Dans ce cadre, la BM cite le cas du Port de Radès, qui affiche l’un des temps de séjour moyens à l’importation les plus élevés en Afrique en 2023.

Partant, la BM souligne que le renforcement des infrastructures et des politiques amélioreraient la connectivité portuaire et permettraient de booster les échanges commerciaux de la Tunisie, et par conséquent assurer des gains économiques importants.

Ainsi, elle recommande le développement d’un terminal à conteneurs desservant la région du Grand Tunis, la modernisation des équipements pour la manutention du fret, la réorganisation de l’accès à travers le canal de Bizerte, et le lancement d’un programme d’investissement pour le terminal du port de Sfax.

Elle préconise, également, la rationalisation des mesures non tarifaires et la révision des tarifs de stockage et de manutention portuaires pour fournir des ressources financières supplémentaires à la Société tunisienne d’acconnage et de manutention (Stam) et à l’Office de la marine marchande et des ports  (OMMP), l’autorité portuaire, et pour dissuader les chargeurs de laisser des marchandises dans les zones portuaires pendant de longues périodes.

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‘‘Let this day end’’ du Tunisien Karim Berrhouma au Talents Durban 2025

14. Mai 2025 um 12:27

Le Durban FilmMart Institute a dévoilé la programmation de Talents Durban 2025, une plateforme influente de développement des talents présentée en partenariat avec Berlinale Talents. Parmi les projets sélectionnés, ‘‘Let this day end’’ du cinéaste tunisien Karim Berrhouma.

Pour sa 18e édition, Talents Durban continue de mettre en lumière la nouvelle génération de conteurs et de visionnaires de tout le continent.

La promotion de cette année comprend 31 projets, dont 5 critiques de 18 pays africains, sélectionnés parmi plus de 500 candidatures.

Ces talents émergents se réuniront à Durban du 18 au 21 juillet 2025 pour un programme intensif de découverte de l’industrie dans le cadre du 16e Durban FilmMart.

I. B.

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Tunisie │ Des finances publiques toujours vulnérables

14. Mai 2025 um 12:02

Le déficit budgétaire de la Tunisie devrait diminuer légèrement à 5,8% du PIB en 2025, contre 6,2% en 2024, mais ses finances publiques et sa position extérieure resteront vulnérables, en l’absence de progrès dans la modernisation de l’économie.

C’est ce qu’indique la Banque mondiale (BM) dans son dernier Bulletin de mise à jour économique consacré à la Tunisie, intitulé «Une meilleure connectivité pour la croissance», ajoutant que la modération de la croissance des subventions, la baisse des dépenses d’investissement et la hausse des recettes fiscales, soutenues par quelques hausses de certains taux d’imposition, en particulier l’impôt sur les sociétés, sont autant de facteurs pouvant favoriser la légère baisse du déficit budgétaire.

Si la situation macroéconomique devrait se stabiliser, les finances publiques et la position extérieure de la Tunisie resteront, cependant, vulnérables en l’absence de financements extérieurs suffisants et de progrès dans la modernisation de l’économie, alerte la banque.

S’agissant du déficit commercial courant, il devrait légèrement s’accroître à 1,8% du PIB en 2025 avec un creusement du déficit commercial également dû à l’incertitude commerciale, en partie compensé par la croissance modérée du tourisme et la baisse attendue des prix du pétrole.

Pour ce qui est de l’emprunt extérieur, l’institution financière estime qu’il resterait une source importante de financement du compte courant ainsi que de remboursement de la dette. Et d’ajouter que le financement des déficits pourrait nécessiter une augmentation du financement extérieur et des réformes face à l’important calendrier de remboursement de la dette à court terme.

Malgré la baisse du déficit, souligne la même source, les besoins de financement bruts devraient être stables en termes nominaux en 2025 (28 milliards de dinars tunisiens, soit 15,6% du PIB) en raison de l’augmentation du remboursement de la dette.

Les deux tiers du financement devraient être des amortissements, dont près de la moitié externe.

Pour la BM, le financement du déficit restera difficile étant donné la stratégie de limitation de l’endettement extérieur et des contraintes au financement monétaire.

Il serait nécessaire, estime la banque, que les prêts souverains couvrent la plupart des besoins de financement extérieur si la Tunisie souhaite éviter la dépendance au financement monétaire du budget par le biais des réserves.

D’après Tap.

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Les incertitudes du commerce mondial pèsent sur la croissance tunisienne

14. Mai 2025 um 11:34

La croissance économique tunisienne devrait connaître une légère hausse durant la période 2025-2027 si les conditions de sécheresse s’atténuent. Toutefois, les risques à la baisse restent élevés, estime la Banque mondiale (BM) dans un bulletin de conjoncture économique consacré à la Tunisie (Printemps 2025).

La BM avait prévu pour la Tunisie une croissance de 1,9% en 2025 dans son récent rapport sur la situation économique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, publié en avril dernier. Mais cela, reste tributaire d’une amélioration continue des précipitations et une reprise tardive du secteur manufacturier.

Dans ce nouveau bulletin, intitulé «Une meilleure connectivité pour la croissance», la BM a indiqué que l’amélioration des précipitations, conjuguée à l’augmentation du taux de remplissage des barrages, devrait aider le secteur agricole à récupérer pleinement les pertes de 2023.

Cependant, l’incertitude croissante du commerce mondial pourrait avoir un impact sur l’économie en raison d’une baisse de la demande extérieure, en particulier dans l’Union européenne (UE), principale destination des exportations tunisiennes.

Selon l’institution financière, tous ces facteurs réduiraient la croissance de l’économie, en particulier celle du secteur manufacturier, qui devrait encore être négative en 2025. Cela est de nature à réduire à son tour quelque peu la croissance des services par le biais des liens en amont et en aval.

La croissance devrait finalement se stabiliser autour de 1,6–1,7 % en 2026–27, mais les prévisions restent soumises à des risques de baisse importants. Les prévisions reposent sur la convergence des taux de croissance sectoriels vers leur taux à moyen terme.

Cependant, alerte encore la BM, l’incertitude croissante du commerce mondial, les conditions de financement extérieur limitées et une nouvelle sécheresse pourraient poser des problèmes de croissance et de stabilité macroéconomique pour la Tunisie.

Par ailleurs, si les conditions de financement extérieur ne s’améliorent pas, l’accès aux devises étrangères pourrait rester insuffisant, ce qui risquerait d’exacerber les tensions sur le taux de change et les prix, avec des effets défavorables sur l’activité économique et l’emploi.

Pour l’institution financière, les perspectives à moyen terme s’amélioreraient sensiblement, seulement, si la Tunisie prenait des mesures pour renforcer ses politiques budgétaires, moderniser ses entreprises publiques et favoriser une plus grande concurrence intérieure.

D’après Tap.

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La Tunisie │ L’ensemencement des nuages pour améliorer les réserves en eau

14. Mai 2025 um 10:56

La Tunisie a réalisé le 16 avril sa première opération d’ensemencement artificiel de nuages, technique dite d’«ensemencement des nuages», dans le bassin du grand barrage de Sidi Salem (gouvernorat de Béja, nord-ouest), dans le but d’augmenter les précipitations et d’atténuer la pénurie d’eau qui frappe le pays depuis cinq années consécutives de sécheresse record.

L’annonce officielle a été faite par le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzeddine Ben Cheikh, lors des célébrations de la Journée nationale de l’agriculture, le 12 mai 2025.

L’opération, menée en collaboration avec les ministères de la Défense nationale et des Transports et entièrement conçue par l’expertise scientifique tunisienne, a vu un avion militaire libérer des noyaux de condensation à l’intérieur de monticules chargés d’humidité au-dessus du plus grand barrage du pays.

L’initiative, comme indiqué dans une note du ministère sur ses réseaux sociaux, fait partie d’un programme pilote de sécurité hydraulique qui, s’il est confirmé, sera étendu à d’autres zones stratégiques du nord et du centre.

Selon les informations publiées par le ministère, le cocktail utilisé comprend de l’iodure d’argent, de la glace sèche et du sel, des substances couramment utilisées dans des programmes similaires au Maroc, aux Émirats et en Chine, considérées comme ayant un faible impact environnemental si elles sont utilisées en quantités contrôlées.

Ben Cheikh a lui-même souligné que, grâce aux dernières pluies et aux interventions de rationalisation, les réserves globales des 37 barrages tunisiens ont atteint 927 millions de mètres cubes, soit une augmentation de 130 millions par rapport à l’année dernière.

Par ailleurs, l’été prochain, l’usine de dessalement de Sousse entrera en service pour soutenir celles de Sfax et de Zarat, à Gabès.

Parallèlement à l’ensemencement des nuages, le gouvernement prévoit de numériser entièrement la gestion de l’eau grâce à deux nouvelles plateformes : l’une pour l’aide à la décision en temps réel des opérateurs techniques et l’autre pour les autorisations électroniques d’utilisation des ressources publiques en eau. Par ailleurs, un projet est en cours pour couvrir les stations de pompage avec des panneaux photovoltaïques afin de réduire le coût énergétique du pompage de l’eau.

La Tunisie, où le taux de remplissage moyen des barrages oscille autour de 40%, enregistre un déficit pluviométrique de plus de 30% par rapport à la moyenne trentenaire.

Alors que le changement climatique fait grimper les températures estivales au-dessus de 45 degrés et assèche les nappes phréatiques, Tunis se tourne vers des solutions d’ingénierie météorologique déjà testées avec succès au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

Une première évaluation technique des résultats de l’opération sera présentée d’ici juin : si le gain en eau dépasse 10%, l’ensemencement des nuages ​​deviendra partie intégrante du nouveau Plan national de gestion durable de l’eau (2025-2035).

Parallèlement, l’Institut national de météorologie a été chargé de cartographier les cellules cumulus appropriées et de définir des fenêtres opérationnelles compatibles avec les couloirs aériens civils.

Avec cette initiative, Tunis ambitionne de se positionner parmi les pays pionniers de la région dans l’utilisation des technologies de modification artificielle du climat, tout en poursuivant la course à la diversification des sources entre le dessalement, la réutilisation des eaux usées et la réduction des pertes du réseau. « Il s’agit d’une mesure d’urgence, et non d’une solution définitive. Nous continuerons de privilégier un ensemble d’innovations pour garantir la sécurité hydrique des générations futures », a assuré Ben Cheikh.

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Tunisie │ La perspective d’un divorce sans juge fait débat

14. Mai 2025 um 10:17

Le débat s’intensifie en Tunisie autour d’un projet de loi qui donnerait aux huissiers notaires, et non plus aux tribunaux, le pouvoir d’enregistrer les divorces consensuels. Les avocats montent au créneau, mais pas seulement. Les militantes féministes s’inquiètent elles aussi et parlent d’une dérive législative dangereuses pour les droits des femmes. (Ph. manifestation de femmes à Tunis, archives).

La proposition, signée par 101 députés et actuellement examinée par la Commission de législation générale à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), modifierait l’article 32 du Code du statut personnel (CSP) de 1956, pierre angulaire des droits civils en Tunisie.

Les partisans du projet de loi soutiennent que la mesure «simplifiera les procédures» et «allégera la charge des tribunaux», conformément à une réforme plus large de la profession notariale. Mais la société civile, notamment les associations représentant et défendant les femmes, ont réagi avec fermeté.

Risques de pressions sur les épouses

Ainsi, l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), bastion historique de la protection des droits des femmes dans le pays, a qualifié le texte de «dangereux pour les droits des femmes» et a appelé à son retrait immédiat, craignant que l’absence de contrôle judiciaire ouvre la voie à des pressions économiques ou sociales sur les épouses et rende plus difficile la protection des intérêts des enfants.

L’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT) est sortie de sa léthargie habituelle pour mettre en garde dans une lettre adressée aux députés : «Le mariage n’est pas un simple contrat privé. Sans le contrôle d’un juge, il porte atteinte à un équilibre laborieusement construit depuis près de soixante-dix ans.»

Porte ouverte aux «divorces éclair»

Le Barreau national a également exprimé un «refus catégorique» de cette réforme, menaçant de recourir à «tous les moyens de protestation» si le parlement procédait au vote, tandis qu’un Comité de surveillance composé de juristes et d’universitaires parle d’une «régression juridique» et du risque de «divorces éclair» non garantis.

Sur le fond, les partisans répondent que la nouvelle procédure ne concernerait plutôt que les cas de plein accord entre les époux et prévoirait le dépôt de l’acte notarié à l’état civil, avec possibilité de recours en cas de litige. La Commission de législation générale du parlement, présidée par le député Yasser Gourari, a déjà entamé des auditions auprès de notaires, de magistrats et d’associations et un rapport technique est attendu d’ici la fin du mois avant le vote à la chambre.

13 000 divorces chaque année

En toile de fond pèse la valeur symbolique du CSP, promulgué par Habib Bourguiba en 1956 et souvent présenté comme le «joyau de la couronne» de la modernité tunisienne : jusqu’à présent, tout divorce – consensuel ou contentieux – nécessite un jugement, avec audience et homologation. Pour l’ATFD et l’UNFT, toucher à ce mécanisme signifierait «porter atteinte à une protection essentielle» au moment même où, rappellent les organisations, les données officielles recensent près de 13 000 cas de dissolution de mariage chaque année.

Le débat s’annonce houleux : tandis que la majorité pro-gouvernementale se déclare prête à «moderniser» la procédure, les organisations féministes annoncent des sit-in et des campagnes de sensibilisation pour défendre «l’unicité du cadre juridique tunisien», à l’avant-garde du monde arabe en matière de protection des droits des femmes.

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