Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Gestern — 22. August 2025Haupt-Feeds

Textile : L’UE accorde des dérogations douanières aux produits tunisiens jusqu’en 2029

Bruxelles a validé une exemption partielle des règles d’origine pour les vêtements fabriqués en Tunisie et exportés vers l’Union européenne. Une mesure saluée par la Fédération tunisienne du textile.

La Commission européenne a officiellement adopté, le 24 juillet 2025, une mesure de dérogation aux règles d’origine applicables aux produits textiles tunisiens (t-shirts, pantalons, robes…).

Exonération des droits de douane

Cette décision, annoncée jeudi par la Fédération Tunisienne du Textile et de l’Habillement (FTTH), permet aux exportateurs tunisiens de profiter d’une exonération des droits de douane sur les marchés européens.

La FTTH a salué une « mesure stratégique » qui renforce la compétitivité de l’industrie textile tunisienne à l’international. Elle devrait permettre aux entreprises locales d’élargir leurs marges et de stimuler l’emploi dans le secteur. Du côté européen, cette décision s’inscrit dans le cadre de la coopération bilatérale visant à dynamiser les échanges.

Jusqu’au 31 décembre 2029

La dérogation s’applique rétroactivement à partir du 22 janvier 2025 et reste en vigueur jusqu’au 31 décembre 2029. Elle s’inscrit dans le cadre de l’accord d’association UE-Tunisie, qui facilite les échanges préférentiels entre les deux parties.

À fin mai 2025, 87% des exportations tunisiennes du secteur textile-habillement étaient destinées au marché européen.

Lire aussi :

L’article Textile : L’UE accorde des dérogations douanières aux produits tunisiens jusqu’en 2029 est apparu en premier sur webdo.

Tunisie – Textile : Le secteur ambitionne 5 milliards d’euros d’exportations d’ici 2030

Le secteur tunisien du textile et de l’habillement entend franchir un nouveau cap : atteindre 5 milliards d’euros d’exportations à l’horizon 2030, contre environ 3 milliards d’euros actuellement.

C’est ce qu’a annoncé Saber Ben Kilani, directeur général du textile et de l’habillement au ministère de l’Industrie, lors d’une journée d’étude organisée ce mercredi 9 juillet par l’Académie parlementaire.

Un pilier de l’industrie nationale

Dans son intervention, Saber Ben Kilani a rappelé le poids stratégique du secteur dans l’économie tunisienne. Le textile représente 30% des entreprises industrielles du pays et 29% des emplois du secteur. Il est également à l’origine de 16% des exportations des industries manufacturières, faisant de lui le deuxième secteur exportateur du pays.

Autre indicateur clé : 81% des usines textiles sont entièrement tournées vers l’exportation, dont 27% sont à capitaux étrangers, preuve de l’attractivité du secteur pour les investisseurs internationaux.

Une filière résiliente face aux crises

Malgré les turbulences économiques, tant locales qu’internationales, le textile tunisien a su faire preuve de résilience, selon le responsable. Le secteur a réussi à préserver 155.000 emplois et à maintenir un niveau d’exportation stable autour de 3 milliards d’euros.

Avec des conditions d’investissement et de compétitivité plus favorables, la filière textile pourrait créer jusqu’à 7000 emplois par an d’ici 2030, tout en augmentant considérablement sa performance à l’export.

Pour y parvenir, les autorités misent notamment sur la modernisation de la chaîne de valeur, l’intégration technologique, la formation de la main-d’œuvre et l’attraction d’investissements étrangers dans les segments à plus forte valeur ajoutée.

Cette ambition, à l’heure où la Tunisie cherche à renforcer ses exportations et à redynamiser son tissu industriel, confirme la place stratégique du textile dans les choix économiques à venir.

Nouvelles perspectives

Dans ce cadre bien précis, rappelons que la Fédération Tunisienne du Textile et de l’Habillement (FTTH) et la Confédération Européenne de l’Habillement et du Textile (EURATEX) ont officialisé, le 15 avril 2025, la signature d’un mémorandum d’entente visant à consolider un partenariat stratégique entre les deux entités.

Cet accord, d’une durée initiale de cinq ans renouvelable, instaure un cadre structuré de collaboration dans les domaines commercial, technique et réglementaire. Il marque une étape importante dans le renforcement des relations industrielles entre la Tunisie et l’Europe, en particulier dans un secteur aussi crucial que le textile.

L’Union européenne reste le premier partenaire commercial de la Tunisie dans ce domaine. Elle absorbe l’essentiel des exportations textiles tunisiennes, évaluées à plus de 8 milliards de dinars. Le pays accueille plus de 500 entreprises européennes opérant dans le secteur, avec une dynamique soutenue en 2024 marquée par 170 nouveaux projets d’investissement.

L’article Tunisie – Textile : Le secteur ambitionne 5 milliards d’euros d’exportations d’ici 2030 est apparu en premier sur webdo.

Ältere BeiträgeHaupt-Feeds

En Tunisie, les droits de douane américains se feront sentir sur de nombreux fronts

06. August 2025 um 08:58

Pour les producteurs tunisiens, la principale préoccupation concernant l’imposition des droits de douane par Donald Trump n’est pas la perte de revenus ou de parts de marché auprès des consommateurs américains. Ils craignent plutôt les dommages que ces impositions causeront aux relations qu’ils ont durement cultivées. (Ph. L’huile d’olive est le principal produit d’exportation de la Tunisie vers les États-Unis).

Sabina Henneberg *

Depuis le début du mois, les États-Unis ont commencé à imposer un droit de douane de 25 % sur toutes les marchandises importées de Tunisie. Dans une lettre officielle envoyée le 7 juillet, Washington a invoqué l’excédent commercial «à long terme et très persistant» de ce pays d’Afrique du Nord avec les États-Unis comme raison de cette taxe.

Bien que la Tunisie ne soit pas un partenaire commercial majeur des États-Unis, cette décision met en évidence un changement plus large de la politique commerciale américaine, qui privilégie les équilibres bilatéraux à court terme aux relations économiques et sécuritaires de longue date. Pour les petites économies comme la Tunisie, les implications sont importantes.

Opportunités manquées

La Tunisie compte 12 millions d’habitants. Ses principales exportations sont les pièces automobiles, le textile, l’habillement, le pétrole et les produits agricoles. Seulement 3 % des exportations tunisiennes sont destinées aux États-Unis. En 2024, la Tunisie a enregistré un excédent commercial de 621 millions de dollars avec les États-Unis, selon les données du recensement américain. Cette même source indique qu’au cours des dernières années, les importations tunisiennes en provenance des États-Unis ont parfois dépassé les exportations, ce qui suggère que les échanges commerciaux entre les deux pays sont globalement équilibrés.

L’huile d’olive est le principal produit d’exportation du pays vers les États-Unis. Pour les producteurs, la principale préoccupation concernant les droits de douane n’est pas la perte de revenus ou de parts de marché auprès des consommateurs américains. Ils craignent plutôt les dommages qu’ils causeront aux relations qu’ils ont durement cultivées. L’un d’eux estime qu’à l’origine de son entreprise et de ses produits se trouve un héritage culturel qui a permis à la Tunisie d’être le premier pays arabe, sous la présidence d’Habib Bourguiba (1956-1987), à interdire la polygamie et à réduire considérablement le taux d’analphabétisme chez les filles. Bloquer soudainement le commerce bilatéral menace une amitié de plus de 200 ans entre les deux pays, ancrée dans des valeurs occidentales communes et une vision qui a façonné l’identité tunisienne.

Pour d’autres exportateurs, les droits de douane représentent une occasion manquée. Cela concerne en particulier les petits collectifs d’artisans, qui ont bénéficié de fonds américains pour développer leurs marchés en Amérique du Nord. Les exportations de produits tunisiens en bois d’olivier, notamment des bols et autres articles de cuisine, ainsi que des pièces décoratives sculptées dans des troncs d’olivier, ont commencé à augmenter grâce à la baisse des exportations de produits similaires en provenance des pays d’Europe du Sud, qui ont adopté la récolte mécanique des olives. La menace des droits de douane aurait commencé à avoir un effet dissuasif sur ces artisans, qui doivent désormais se tourner vers d’autres marchés pour développer leurs exportations.

Effets néfastes

L’économie tunisienne est déjà en difficulté, en raison de décennies de politiques inefficaces. Après la révolution du «Printemps arabe» de 2011, les gouvernements successifs ont reporté les réformes qui auraient permis d’attirer les investissements, laissant le pays avec un endettement élevé. Bien que des secteurs importants comme le tourisme aient commencé à se remettre de l’impact de la pandémie de Covid-19 et que le gouvernement ait reconnu la nécessité de relancer les industries du phosphate et de l’énergie, l’endettement de la Tunisie a continué d’augmenter.

Le 22 juillet, lors d’une visite officielle du conseiller spécial américain pour le Moyen-Orient et l’Afrique, Massad Boulos, et du secrétaire d’État adjoint pour l’Afrique du Nord, Josh Harris, le président tunisien Kaïs Saïed a déclaré à ses invités que son pays avait décidé de diversifier ses partenariats stratégiques «pour servir les intérêts de son peuple». Cette remarque sur les partenaires stratégiques fait sans aucun doute allusion à la Russie et à la Chine; la Tunisie semble également approfondir ses relations avec l’Iran.

Les commentaires de Saïed ne doivent pas nécessairement être interprétés comme une réponse directe à la menace de droits de douane de Trump. Le président tunisien s’adressait au profond sentiment pro-palestinien de sa population et a peut-être choisi d’adopter une position farouchement anti-américaine, même sans la lettre du 7 juillet. Il a également régulièrement évoqué la réorientation des partenariats stratégiques de son pays. Parallèlement, les relations américano-tunisiennes ont souffert, leur trajectoire démocratique s’étant progressivement dégradée.

Mais le résultat est clair : ce pays arabe, connu pour son adhésion historique aux valeurs occidentales, pour avoir été le premier à abolir l’esclavage, pour avoir mis l’accent sur l’égalité entre les hommes et les femmes et pour avoir eu, de 2014 à 2022, la constitution la plus libérale du monde arabe, poursuit à toute vitesse sa réorientation, loin de l’alignement et des idéaux occidentaux.

Chercheuse principale au Washington Institute et directrice de son programme de recherche junior.

Traduit de l’anglais.

Source : Arab Gulf Business Insight.

L’article En Tunisie, les droits de douane américains se feront sentir sur de nombreux fronts est apparu en premier sur Kapitalis.

❌
❌