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La Palestine condamne le veto américain sur la résolution de cessez-le-feu à Gaza

Von: walid
21. November 2024 um 08:42
La Palestine condamne le veto américain sur la résolution de cessez-le-feu à Gaza

La présidence palestinienne a vivement critiqué les États-Unis pour avoir opposé leur veto, mercredi, à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU demandant un cessez-le-feu et la fin de l’agression israélienne dans la bande de Gaza. Dans un communiqué diffusé par l’agence officielle palestinienne WAFA, elle a dénoncé cette décision, la quatrième de ce […]

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‘‘No Other Land’’: l’occupation de la Cisjordanie au jour le jour

14. November 2024 um 07:53

Le Cinéma Variétés de Marseille a récemment accueilli l’avant-première du documentaire ‘‘No Other Land’’, réalisé par Basel Adra. Ce film captivant et poignant suit l’activisme de Basel Adra, un Palestinien vivant en Cisjordanie, qui filme l’expulsion de sa communauté par l’occupation israélienne, qui détruit peu à peu les villages palestiniens et chasse leurs habitants.

Depuis plus de cinq ans, Adra capture ces scènes déchirantes, devenant ainsi une voix pour les sans-voix. Mais son récit ne se limite pas à la souffrance, il introduit également l’histoire de son alliance improbable avec Yuval Abraham, un journaliste israélien, qui, au fil du temps, décide de soutenir ses démarches. Ensemble, ils forment une amitié inattendue, un symbole de solidarité au milieu du conflit israélo-palestinien.

La projection au Cinéma Variétés a été un véritable succès, attirant un public nombreux et engagé. Dans une ville aussi diversifiée que Marseille, ce film a trouvé un écho particulier. Il a permis aux spectateurs de s’immerger dans un conflit complexe à travers des images personnelles et émouvantes, tout en soulignant la possibilité d’une solidarité humaine, même au cœur de la division.

L’avant-première à Marseille a offert une occasion rare de se confronter à la réalité vécue par les Palestiniens, tout en mettant en lumière l’importance du dialogue et de l’empathie, à travers l’histoire touchante de deux hommes issus de mondes opposés.

Djamal Guettala 

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Atelier : «Palestine en Afrique du Nord : résistances et solidarités»

14. November 2024 um 07:28

L’Atelier du Décolonial, porté par un collectif de chercheurs et universitaires maghrébins, lance officiellement les inscriptions pour le premier atelier à Tunis sous le thème : «Palestine en Afrique du Nord: résistances et solidarités».

L’événement se déroulera du jeudi 28 novembre au dimanche 1er décembre 2024 dans divers lieux de la capitale.

Cet événement, programmé sur trois jours et demi, traite des liens entre la Palestine et l’Afrique du Nord à travers des conférences, des rencontres et la projection de documentaires.

La participation est gratuite, mais conditionnée à une inscription aux différents ateliers (sur ce lien web). Les étudiants, chercheurs et militants sont les plus sollicités pour y participer.

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Palestine occupée: plus de 12.000 étudiants tombés en martyrs depuis le 7 octobre 2023

Von: walid
12. November 2024 um 10:19
Palestine occupée: plus de 12.000 étudiants tombés en martyrs depuis le 7 octobre 2023

Le ministère palestinien de l’Education et de l’Enseignement supérieur a indiqué que 12.061 étudiants sont tombés en martyrs et 19.467 autres ont été blessés dans les Territoires palestiniens occupés depuis le début de l’agression génocidaire sioniste, le 7 octobre 2023, sur la bande de Ghaza. Le ministère a précisé, dans un communiqué publié mardi, que […]

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Kamel Daoud n’est pas sioniste

05. November 2024 um 11:42

Ce qui se passe en Palestine est bien évidemment abjecte et tragique, et Kamel Daoud le sait mieux que quiconque ! En revanche, il estime que les plaidoyers en faveur de la cause palestinienne sont toujours motivés par l’émotion et les sentiments. Pour le lauréat du prix Goncourt 2024, il ne suffit pas de chialer, de parler de colonisation et d’injustice, de se placer invariablement dans la posture de la victime outragée pour avoir raison. Ce qui l’irrite au plus haut point, c’est «l’orthodoxie pro-palestinienne que l’on ne doit jamais penser ni interroger» (cf. son article traitant de cette question).

Mohamed Sadok Lejri *  

Les peuples dits arabo-musulmans doivent s’imposer un travail intellectuel très poussé et procéder à un travail de déconstruction. Un long travail de déconstruction théorique et de reconstruction politique doit être effectué pour démontrer aux Occidentaux, aux puissants de ce monde et aux peuples étrangers à ce conflit que la réalité n’est pas telle qu’ils l’entendent. Les Juifs ont été capables d’imposer leur vision du conflit, de l’Histoire, voire leurs légendes, et pas toujours par l’oppression et la menace telles que la loi Gayssot qui est une véritable honte pour la France.

En effet, il faut bien démontrer que ceux qui défendent la politique de l’Etat d’Israël le font à partir de présupposés historiques. Ces derniers doivent être déconstruits pour mettre en évidence leur caractère infondé. Si l’on ne déconstruit pas ces présupposés historiques, les défenseurs de la cause palestinienne ne pourront pas contester l’orientation actuelle d’Israël de façon sérieuse et s’en tiendront aux arguments superficiels et au manichéisme primaire : «nous les gentilles victimes vs eux les méchants sionistes», etc.

Il faut travailler sur la démythification d’Israël pour lui ôter toute légitimité. Les chercheurs et intellectuels israéliens et sionistes ont bien exploré ce champ de recherche, contrairement à ceux du monde dit arabo-musulman qui, à quelques exceptions près, et pour des raisons idéologiques, s’interdisent certaines études et formations telles que l’hébreu ou l’analyse de la Thora et du Talmud.

Colonisation ou «reconquête»

Les Israéliens estiment que cette terre leur appartient depuis 3000 ans, voire 5000 ans. Ainsi, tout ce qui vient après, notamment les exactions et expropriations commises par l’armée israélienne, ne sont plus de la colonisation pour eux, mais, au contraire, une «reconquête», une «décolonisation». Il y a ce dogme qui est loin d’être une vérité de raison et qui prétend que cette terre est à eux, qu’elle leur appartient de droit divin, parce que Yahvé en a voulu ainsi. Il faut déconstruire tout cela.

Comme cette terre leur appartient depuis plus de 3000 ans, ou depuis 5000 ans, les Palestiniens deviennent les «colons» et les Israéliens les «décolonisateurs». Ainsi, toute la réflexion est inversée de manière pernicieuse. Il faut construire une pensée solide à partir d’un rapport objectif aux faits historiques et susciter l’attention de l’opinion sur la manière dont les sionistes imposent leur lecture du «conflit israélo-palestinien» à partir d’un messianisme conquérant qui justifie tout ce qui se passe actuellement en Israël et en Palestine. Plusieurs penseurs palestiniens ont déjà marché sur cette voie comme les historiens Edward Saïd et Rashid Khalidi.

En somme, les Israéliens disent : «Vous êtes sur nos terres et, au nom de Dieu, nous avons le droit de vous chasser de ces terres, voire de vous éliminer, parce que Dieu nous a promis cette terre.» Et les Arabes ne sont pas capables d’opposer un discours solide et crédible à ces assertions théologiques. Ils se contentent de prévaloir leurs propres croyances et opposent à la violence israélienne des convictions religieuses et des dogmes identitaires. Les arguments fondés sur le «Nous, les arabo-musulmans…» sont toujours entrecoupés de récriminations et de lamentations.

La question historique est fondamentale au même titre que la question religieuse, sinon beaucoup plus. Par conséquent, il ne faut pas les mêler les uns aux autres comme le fait sans cesse la «rue arabe», pour que cela ne devienne pas une querelle théologique, une guerre de religions.

Les gens comme Kamel Daoud tentent de nous expliquer que la seule voie possible est de faire une lecture objective et dépassionnée de l’Histoire et des massacres perpétrés en Palestine. Il faut être rationnel, fédérateur, faire preuve de pragmatisme et produire un discours d’inspiration universaliste, en expliquant à ceux qui lancent de «vibrants plaidoyers» en faveur de la Palestine que l’on ne vainc pas Israël en faisant de la cause palestinienne une question profondément identitaire et religieuse ou en refusant de prononcer le mot «Israël» – un déni pathologique qui signe une rupture totale avec la réalité –.

Tant que les Arabes parleront d’«entité sioniste», leur cause n’avancera pas d’un iota car ils demeureront dans le déni le plus total et en état de puérilité politique. L’on ne vainc pas Israël en boycottant quelques produits ou en refusant de serrer la main à ses sportifs, ni en l’insultant à tout bout de champ ou en le menaçant d’extermination d’une manière grotesque. Le problème est beaucoup plus profond et complexe que cela : c’est un problème d’ordre culturel et civilisationnel, et non d’ordre dogmatique et religieux.

La valeur universelle d’un combat

C’est que le meilleur moyen de dénaturer la lutte palestinienne et de produire la désaffection du reste du monde, c’est de la charger d’une forte teneur identitaire. En arabisant et en islamisant la cause palestinienne, on lui a fait perdre sa valeur universelle. Palestiniens, Arabes et Musulmans ne combattent plus pour la Palestine, mais pour Al-Aqsa et l’islam. Ils ne combattent plus l’occupant sioniste, mais le «mécréant juif». Ils ne combattent plus pour récupérer la terre occupée, mais pour rendre des terres islamisées à la oumma.

Tant que les défenseurs de la cause palestinienne se définiront seulement à l’aune de leur arabité et de leur islamité et tant qu’ils assigneront une portion congrue aux idéaux qui font quasiment l’unanimité parmi le genre humain, tels que l’Indépendance, la Justice, l’Humanisme, la Dignité et la Liberté, ils se sentiront toujours isolés et souffriront d’un manque de soutien de la part de ce que l’on appelle aujourd’hui la communauté internationale. Même les Sud-Africains pourraient un jour les abandonner à leur sort, eu égard à l’indécrottable racisme des Arabes. De ce fait, les soutiens que les Palestiniens continueront de récolter de la part des dirigeants non arabes (Chinois, Russes, Iraniens, Turcs, etc.) s’expliqueront d’abord par des raisons géostratégiques évidentes et seront motivés par des raisons économiques.

Et c’est ce que Kamel Daoud tente vainement de faire comprendre aux imbéciles et aux obtus qui lui chantent pouilles depuis l’annonce du lauréat du prix Goncourt 2024 ! Maintenant, qu’ils ravalent leurs complexes et leur haine de cet écrivain ou qu’ils aillent les vomir ailleurs!

Ainsi et pour toutes ces raisons, il m’est agréable d’exprimer à Kamel Daoud mes félicitations les plus chaleureuses à l’occasion de son obtention du Goncourt qui, malgré tout ce que l’on peut en dire de négatif ou en penser, demeure la distinction littéraire la plus convoitée et la plus prestigieuse aussi bien en France que dans l’ensemble du monde francophone. Le regretté et ancien président de l’Académie Goncourt, Bernard Pivot, mais aussi Albert Camus, Kateb Yacine, Assia Djebar, Tahar Djaout et tous les grands écrivains algériens d’expression française doivent en être fiers, là où ils sont.

* Universitaire.

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Les Arabes et la Palestine : impuissance, mensonge et vidéo

04. November 2024 um 10:22

Jamais depuis la fin de la guerre d’octobre 1973 et les accords de Camp David, les divisions des Etats arabes n’ont été aussi profondes et leur impuissance aussi grande que depuis le déclenchement de la guerre israélienne contre Gaza, le 7 octobre 2023.

Dr Abderrahmane Cherfouh *

Au treizième mois de la plus barbare guerre d’agression enregistrée dans l’histoire et contre un «peuple frère», la coquille vide de la Ligue des États arabes, qui n’existe plus qu’à travers des réunions sporadiques et des slogans creux et inadaptés, a enfin daigné se manifester en, en interpellant le Conseil de sécurité des Nations unies pour qu’il prenne en considération les revendications du peuple palestinien.

Dans cet  appel, la Ligue reconnait que l’objectif de l’État sioniste c’est d’écraser le peuple palestinien par tous les moyens : bombardements, massacres, colonisation, annexion, etc.

La question qui mérite d’être posée est la suivante : pourquoi cette réaction tardive, treize mois après le début des massacres perpétrés par Israël à Gaza ? Et pourquoi avoir attendu la destruction presque totale de cette enclave palestinienne, devenue un cimetière à ciel ouvert, pour lancer ce pathétique appel qui ne sera d’ailleurs suivi d’aucun effet?

«La Ligue des États arabes a appelé le Conseil de sécurité, la communauté internationale et tous les acteurs à assumer leurs responsabilités, à faire pression sur Israël pour qu’il cesse l’agression israélienne et à l’obliger à introduire toute l’aide humanitaire qui répond aux besoins des habitants de la bande», indique la Ligue dans son appel. «La Déclaration de Balfour reste une blessure inouïe à la conscience humaine, pour ce qu’elle a causé au peuple palestinien», ajoute la Ligue, tout en soulignant que l’occupant sioniste continue de «violer, coloniser, judaïser, annexer, bloquer et détruire les valeurs de la vie du peuple palestinien».

Les puissants et les figurants

La Ligue des Etats arabes appelle la communauté internationale à «reconnaître l’État palestinien, conformément à la solution à deux États» et à «faire pression sur Israël, puissance occupante, pour qu’il mette fin à ses crimes et violations continus contre le peuple palestinien, sa terre et son caractère sacré.»

Première erreur : la cible et l’auditoire. Car enfin ce Conseil de sécurité et la communauté internationale qu’il croit représenter sont depuis longtemps dépassés par les événements et ne jouissent plus d’aucune crédibilité. C’est une fiction savamment entretenue qui ne représente plus ni ne défend sérieusement le droit international. Car, nous savons tous qu’au sein de l’Onu, ce droit international est dicté et défini par cinq États dont les représentants siègent en permanence au Conseil de sécurité. Pis encore : ils bénéficient du droit de véto, faisant ainsi de tous les autres pays de simples figurants et faire-valoir.

Deuxième erreur : mettre en relief avec trop d’insistance le rôle du Royaume Uni, où la fameuse Déclaration de Balfour à l’origine de la création de l’Etat d’Israël a été faite il y a plus d’un siècle, pour l’amener à corriger son erreur et à revenir à une meilleure appréciation de la situation au Proche-Orient qu’il a largement contribué à morceler. C’est oublier ou feindre d’oublier que ce pays est membre permanent de l’Onu et l’un des complices patentés de l’État génocidaire d’Israël au même titre que les États-Unis, le Canada, l’Allemagne et la France, et par conséquent, il ne peut être à la fois juge et partie.

Cette réaction tardive des dirigeants de la Ligue des États arabes est, en réalité, un aveu d’impuissance et d’absence totale de stratégie commune face aux forces d’agression américano-sionistes qui ne font qu’exécuter un plan commun de destruction du monde arabe dans son ensemble.

Inaction, soumission et complicité

Troisième erreur : depuis le 7 octobre 2023, les références à la légalité internationale ont été balayées d’un revers de la main par cet Occident dominateur et à sa tête les États-Unis, et quand la Ligue des Etats arabes insiste dans son appel sur le respect du droit international pour contrer les agressions sauvages visant à exterminer le peuple palestinien, cela signifie soit qu’elle est myope et naïve soit qu’elle cherche à se ménager hypocritement une sortie moins déshonorante au regard des peuples de la régions. En réalité, ses Etats membres cherchent à éviter toute confrontation directe avec les forces américano-sionistes par faiblesse, par lâcheté ou par calcul malsain.

Nageant à contre-courant de la volonté des peuples qu’elle est censée représenter et prise dans un tourbillon de mensonge et de mauvaise foi, cette Ligue des Etats arabes tente vainement par son dernier appel à redorer son blason terni par l’inaction, la soumission et complicité avec les forces destructrices à l’œuvre dans la région. Elle est clairement incapable de manifester sa totale solidarité avec le peuple palestinien comme l’ont fait les peuples arabes, en dépit des trahisons de leurs dirigeants, dès les premiers instants de l’agression sioniste contre Gaza.

A y voir de plus près, jamais depuis la fin de la guerre d’octobre 1973 et les accords de Camp David, les divisions des Etats arabes n’ont été aussi profondes et leur impuissance aussi grande que depuis le déclenchement de la guerre israélienne contre Gaza, le 7 octobre 2023. Certains de ces Etats entretiennent même des relations, et pas seulement diplomatiques, avec l’entité sioniste et pour eux la cause palestinienne arrive au second plan. Aussi le mythe de l’«unité arabe» longtemps entretenue par des slogans creux a-t-il laissé place à une amère désillusion et les luttes fratricides ont fini par éclater au grand jour.

* Médecin algérien basé au Canada.

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Lettre absurde à personne sur la banalité de l’horreur quotidienne

02. November 2024 um 12:35

Terre de pardon, la Palestine souffre le martyr comme ses prophètes, mais nous pardonnera-t-elle un jour, comme eux. D’ici là, une petite lumière fébrile apparaît de temps en temps au bout de ce tunnel long de 76 ans…

Olfa Rhymy Abdelwahed *

Ni l’hostie que le monde civilisé ne cesse de mettre dans la bouche du Léviathan, ni le sang du christ ni toutes les offrandes païennes ou agnostiques ne semblent aptes à le rassasier. Ni d’ailleurs la complicité tacite ou implicite ne semble l’ébranler. Saisi de folie meurtrière, il est dans une espèce de transe macabre. Tuer à qui mieux-mieux. En veux-tu des génocides, en voilà. Sans discrimination aucune. Nous sommes dans l’«after», l’après. L’après le monde, l’après la vie, l’après nous.

Il ne s’agit plus de l’ère préhistorique, nous sommes dans l’ère post-humaine.

Nous sommes dans l’ère des prémices d’un monde nouveau peuplé de zombies, d’ectoplasmes et de spectres. Nous gravitons dans une dimension ou l’horreur absolue se revêt de banalité quotidienne plus ennuyante que dérangeante. Nous évoluons dans le règne de l’indifférence. Nous sommes face à de nouveaux concepts, de notions inconnues. Nous sommes les pionniers d’une révolution des normes.

La longévité, et la redondance de la chose ont eu gain de cause sur son atrocité et ont fait que nous commençons à la digérer. Nous devons digérer que nous avons échoué et perdu notre âme en même temps. Nous avons perdu la guerre civilisationnelle et morale.

Nous sommes dans un no man’s land où l’image d’un enfant calciné ne nous fait pas plus que ça. Ou les cris d’horreur des mamans font désormais partie des meubles.

L’éthique, les principes, la morale, voir la décence le droit et ses institutions se retirent en faveur d’une entité nouvelle ou un «Etat» paria se nourrit de chair infantile. Un «Etat» qui fait l’éloge du meurtre dans ses écoles et l’apologie de l’assassinat dans son parlement.

A-t-on idée de nourrir un monstre ! Il se retournera contre vous inéluctablement. Et nous alors, nous autres léthargiques, incapables et impuissants, sortirons-nous indemnes de tout ça? Échapperons-nous à la malédiction? Un grand pardon saura t-il nous sauver?

Terre de pardon, la Palestine a souffert le martyr comme ses prophètes et nous pardonnera un jour peut être, comme eux. D’ici là, une petite lumière fébrile apparaît de temps en temps au bout de ce tunnel long de 76 ans, encore un tunnel, c’est que le tunnel est notre seule issue, notre plan b et c et z, notre emblème, nous autres sous-terriens, sous-hommes, sous-tout. Une petite lumière allumée par ces hommes et ces femmes libres à travers le monde, ces étudiants dans la force de l’âge et du rêve, notre diaspora qui fera boule de neige et emportera tout dans son avalanche. Cette jeunesse farouche d’idéaux qui ira là où ils iront et ira là ou ils n’iront pas. Une toute petite lumière…

* Enseignante.

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