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Pourquoi tout cet acharnement sur Habib Kazdaghli ?

25. April 2025 um 10:00

Une Ă©niĂšme  campagne haineuse et diffamatoire ainsi qu’un nouveau lynchage mĂ©diatique ciblent  aujourd’hui Habib Kazdaghli, dont le soutien Ă  la cause palestinienne a Ă©tĂ© constant. La raison invoquĂ©e est la sempiternelle accusation fallacieuse de normalisation acadĂ©mique avec les universitĂ©s israĂ©liennes. Cerise sur le gĂąteau, les dĂ©tracteurs n’hĂ©sitent pas Ă  porter cette fois-ci la mĂȘme accusation contre le laboratoire «RĂ©gions et ressources patrimoniales en Tunisie» Ă  laquelle s’ajoute une nouvelle accusation de normalisation avec l’Etat d’IsraĂ«l contre l’ancien doyen de la FacultĂ© des lettres, des arts et des humanitĂ©s (FLAHM) de Manouba. (Ph. De droite Ă  gauche, Habib Kazdaghli et Habib Mellakh, et Ă  l’extrĂȘme gauche, l’ambassaddeur de Palestine Ă  la Flahm en 2002).

Habib Mellakh *

Habib Kazdaghli est loin d’ĂȘtre un normalisateur. Il ne cesse depuis un demi-siĂšcle de participer Ă  toutes les actions de soutien au peuple palestinien. Il a publiquement condamnĂ© avec la plus grande vigueur le gĂ©nocide perpĂ©trĂ© par l’entitĂ© sioniste Ă  Gaza. Je peux tĂ©moigner en ma qualitĂ© d’ancien coordinateur gĂ©nĂ©ral de la FGESRS et de secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du syndicat de base de la FLAHM pendant une vingtaine d’annĂ©es qu’il a toujours participĂ© aux nombreuses actions et manifestations de soutien Ă  la cause palestinienne organisĂ©es aussi bien Ă  l’échelle nationale que locale comme le montre le reportage photographique rĂ©alisĂ© sur  la cĂ©rĂ©monie organisĂ©e Ă  la FLAHM, le 13 avril 2002, Ă  la suite de l’agression israĂ©lienne contre la Cisjordanie, pour remettre Ă  l’ambassadeur de Palestine les mĂ©dicaments et les Ă©quipement hospitaliers achetĂ©s par le biais des dons faits par toutes les composantes de la facultĂ© grĂące la forte mobilisation de l’administration de l’institution, du syndicat de base des enseignants, du syndicat des fonctionnaires et des ouvriers ainsi que  du bureau fĂ©dĂ©ral de l’Uget.

Hichem Skik, Mohamed Jaoua, Raja Ben Slama, Khaled Chahed, Salah Manai, Taoufik Karkar, Gleyia Ksira, Najet Limam Tnani, Ahmed Boukhari Chetoui, moi-mĂȘme et des dizaines de militants politiques et associatifs, nous  le  savons pertinemment et avons  dĂ©noncĂ©, dans des articles, statuts ou commentaires publiĂ©s sur les rĂ©seaux sociaux ou dans des journaux Ă©lectroniques, les campagnes mensongĂšres qui ont visĂ© Habib Kazdaghli. Nous ne l’aurions pas fait et nous ne nous serions pas gĂȘnĂ©s de le condamner si ces participations Ă  des colloques internationaux avaient Ă©veillĂ© le moindre soupçon de normalisation.

Que cache le grand acharnement des calomniateurs ?

Dans un article que jai publiĂ© il y a deux ans Ă  l’occasion d’une autre campagne fallacieuse, menĂ©e Ă  la suite de la participation de Habib Kazdaghli et de quelques historiens tunisiens Ă  un colloque organisĂ© Ă  Paris par la SociĂ©tĂ© d’histoire des Juifs de Tunisie et qui lui a valu, le 12 avril 2023, le retrait par le conseil scientifique de la FLAHM de la proposition d’octroi de l’émĂ©ritat que le mĂȘme conseil avait soumise Ă  l’autoritĂ© de tutelle, j’ai expliquĂ© les raisons de tant d’acharnement aprĂšs avoir montrĂ© que la prĂ©sence dans des colloques internationaux auxquels participent aussi des universitaires israĂ©liens ne pouvait nullement ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une «normalisation acadĂ©mique».

La prĂ©sence d’un chercheur tunisien Ă  une rencontre scientifique internationale n’est-elle pas comparable Ă  la participation des reprĂ©sentants de la Tunisie aux travaux de l’Onu, de l’Unesco, de la Banque mondiale ou de toute autre organisation internationale oĂč siĂšgent Ă©galement des reprĂ©sentants israĂ©liens? Les dĂ©tracteurs du doyen ne devraient-ils pas, suivant leur logique, dĂ©noncer cette prĂ©sence dans les institutions internationales comme une normalisation avec l’Etat israĂ©lien et considĂ©rer l’Etat tunisien comme le plus grand normalisateur? Pourquoi s’en prendre au seul Kazdaghli?

Les dĂ©tracteurs savent pourtant que des scientifiques tunisiens de tous bords (mĂ©decins, mathĂ©maticiens, juristes, chercheurs en biologie et en pharmacie, etc.) sont constamment prĂ©sents dans des rencontres scientifiques de haut niveau oĂč ils prĂ©sentent leurs travaux en prĂ©sence d’universitaires israĂ©liens. Cet acte rĂ©vĂšle Ă  quel point le sujet du colloque parisien et les centres d’intĂ©rĂȘt de la SociĂ©tĂ© d’Histoire des juifs de Tunisie sont des questions trĂšs sensibles aux yeux des calomniateurs.

Habib Kazdaghli n’est pas en rĂ©alitĂ© pris Ă  partie parce qu’il cĂŽtoie dans un colloque des universitaires israĂ©liens mais parce qu’il a osĂ© choisir dans son parcours de chercheur un sujet tabou : l’histoire de la minoritĂ© juive de Tunisie. Sous couvert d’un engagement sans limite en faveur de la cause palestinienne et d’un refus catĂ©gorique de la normalisation dans l’espoir de rehausser leur image de marque de partisans  irrĂ©ductibles de cette cause, ces dĂ©tracteurs cachent leur dĂ©ni de l’histoire d’une Tunisie plurielle oĂč la communautĂ© juive a jouĂ© au fil des siĂšcles un rĂŽle important.

Bien que la minoritĂ© hĂ©braĂŻque ait Ă©tĂ© soustraite au rĂ©gime juridique de la dhimma grĂące au Pacte fondamental, les Juifs ont souvent Ă©tĂ© considĂ©rĂ©s par la majoritĂ© musulmane comme des citoyens de seconde zone. Cette idĂ©e a Ă©tĂ© intĂ©riorisĂ©e par les dĂ©tracteurs. Le conflit israĂ©lo-palestinien a accentuĂ© ce rejet en favorisant l’amalgame entre juif et sioniste et en enracinant l’idĂ©e que le juif est un sioniste en puissance. Pour la faire valoir, ils avancent l’émigration de nombreux Juifs tunisiens en IsraĂ«l. Ces jusqu’au-boutistes voient, de ce fait, l’intĂ©rĂȘt pour la minoritĂ© juive comme le signe d’une volontĂ© de normalisation.

Lors d’un hommage Ă  Paul Sebag, pourtant antisioniste notoire, rendu Ă  la FLAHM en mars 2006, un groupe d’étudiants, composĂ© d’extrĂ©mistes de tous bords, a tentĂ© d’empĂȘcher le dĂ©roulement de la cĂ©rĂ©monie en scandant des slogans de soutien Ă  la cause palestinienne ainsi que des slogans antisionistes, judĂ©ophobes et d’autres hostiles Ă  la normalisation. L’un des meneurs, Ă  qui l’on a fait valoir que Paul Sebag Ă©tait communiste et que la tentative de saboter la cĂ©rĂ©monie n’était pas, par consĂ©quent fondĂ©e, a rĂ©torquĂ© «communiste, certes, mais juif».

Ces calomniateurs, qui s’arrogent le droit de dĂ©finir Ă  leur grĂ© la normalisation acadĂ©mique, mesurent-ils Ă  leur juste valeur les graves consĂ©quences pour le dĂ©veloppement de la recherche scientifique d’un boycott de ces rencontres scientifiques internationales d’envergure  auxquelles participent continuellement des universitaires israĂ©liens et au boycottage desquelles le comitĂ© tunisien de BDS considĂšre n’appelle pas. 

Est-il raisonnable de boycotter ces rencontres oĂč nos scientifiques et nos jeunes chercheurs ont l’opportunitĂ© de prĂ©senter leurs travaux et de les faire valoir auprĂšs de la communautĂ© scientifique internationale?

Pourquoi harceler le seul Kazdaghli alors que 8 tunisiens, 4 enseignants-chercheurs et 4 doctorants, qui font, Ă  l’occasion de ce colloque de grande envergure, leur baptĂȘme de feu dans le domaine de la recherche, y participent? Ses dĂ©tracteurs lui en veulent parce que les valeurs qu’il incarne les dĂ©rangent. Homme de gauche et dĂ©mocrate, ouvert aux autres cultures et civilisations, soucieux  de revisiter l’histoire de la Tunisie en mettant en valeur l’apport des minoritĂ©s, il est aux antipodes de ce qu’ils reprĂ©sentent; le monolithisme politique et une vision passĂ©iste, figĂ©e et sclĂ©rosĂ©e de l’identitĂ© tunisienne excluant les minoritĂ©s.

L’accusation mensongĂšre de normalisation a Ă©tĂ© instrumentalisĂ©e Ă  de nombreuses reprises Ă  des fins Ă©lectorales. Les campagnes mensongĂšres recommencent de plus belle Ă  chaque enjeu Ă©lectoral  dans l’espoir faire perdre Ă  l’ancien doyen les Ă©lections auxquelles il participe.

Les calomniateurs persistent et signent

Cette nouvelle chasse aux sorciĂšres intervient Ă  la suite du soutien de Habib Kazdaghli Ă  15 historiens tunisiens accusĂ©s de normalisation acadĂ©mique avec l’ennemi sioniste parce qu’ils ont acceptĂ© de participer, Ă  Doha, Ă  un colloque international sur l’écriture de l’histoire en Tunisie : de leur point de vue, l’Etat du Qatar ainsi que la revue qui organise le colloque ont normalisĂ© avec l’ennemi sioniste. Elle se produit Ă©galement Ă  un moment oĂč de nombreux historiens de la FLAHM ont proposĂ© Ă  la facultĂ© de rendre hommage Ă  l’ancien Doyen pour l’ensemble de sa carriĂšre et pour les services rendus Ă  l’institution. Ripostant Ă  ces deux Ă©vĂ©nements, les Ă©tudiants de l’Uget n’ont pas hĂ©sitĂ© Ă  envahir la salle Hassen Hosni Abdelwaheb et Ă  commettre un acte de vandalisme en dĂ©chirant son  portrait accrochĂ© au mur de la salle Ă  cĂŽtĂ© des portraits de tous les anciens doyens.

Le communiquĂ© du conseil scientifique publiĂ© Ă  la suite de «la sĂ©ance urgente et extraordinaire» tenue le 15 avril dernier, sous la pression des Ă©tudiants en grĂšve, entĂ©rine l’accusation de normalisation, nie en consĂ©quence toute intention de rendre hommage Ă  un doyen normalisateur et exprime «son appui inconditionnel aux luttes lĂ©gitimes des Ă©tudiants contre la normalisation».

Fossoyeur des libertĂ©s acadĂ©miques lors de la rĂ©union du 12 avril 2023 au cours de laquelle il a renoncĂ© Ă  la proposition d’émĂ©ritat soumise Ă  l’autoritĂ© de tutelle pour couronner le parcours acadĂ©mique de l’ancien doyen, ledit conseil scientifique rĂ©cidive, presque jour pour jour, deux annĂ©es  plus tard.

* Universitaire.

L’article Pourquoi tout cet acharnement sur Habib Kazdaghli ? est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie | L’historien Habib Kazdaghli trahi par ses collùgues

21. April 2025 um 07:02

Une nouvelle cabale est menĂ©e depuis quelques jours par des Ă©tudiants d’extrĂȘme-gauche ainsi que des nationalistes arabes et des islamistes contre l’historien Habib Kazdaghli suite Ă  la rumeur d’un hommage Ă  son parcours acadĂ©mique dont des enseignants du dĂ©partement d’histoire de la FacultĂ© des Lettres de Manouba auraient simplement fait la proposition, et ce dont le principal intĂ©ressĂ© n’a mĂȘme pas Ă©tĂ© informĂ©.

Nous reproduisons ci-dessous, pour information, la traduction du communiquĂ© publiĂ© Ă  ce propos par le conseil scientifique de ladite FacultĂ©, oĂč l’historien a exercĂ© pendant plus de 35 ans et dont il a Ă©tĂ© doyen pendant 7 ans. Conseil, , urgent et extraordinaire, qui a Ă©tĂ© tenu le 15 avril 2025.

Dans une volontĂ© Ă©vidente de mĂ©nager la chĂšvre et le chou, le communiquĂ© reprend implicitement l’accusation de «normalisation» avec lsraĂ«l souvent lancĂ©e contre Habib Kazdaghli, spĂ©cialiste d’histoire des minoritĂ©s en Tunisie, y compris la minoritĂ© juive, et qui est parfois amenĂ© Ă  participer Ă  des sĂ©minaires internationaux oĂč participent aussi des historiens du monde entier, y compris d’IsraĂ«l.  

En fait, le conseil scientifique, qui est censĂ© dĂ©fendre les libertĂ©s acadĂ©miques et l’honneur outragĂ© d’un collĂšgue, dont le portrait a mĂȘme Ă©tĂ© dĂ©chirĂ© dans l’enceinte de l’universitĂ©, a prĂ©fĂ©rĂ© cĂ©der aux demandes populistes et dogmatiques de quelques Ă©tudiants au nom d’un soi-disant soutien Ă  la cause palestinienne et aux martyrs de Gaza, mĂ©langeant ainsi, au passage, torchons et serviettes.

*

Nous, membres du Conseil scientifique Ă©largi, prĂ©sents lors de la sĂ©ance urgente et extraordinaire tenue le 15 avril Ă  la suite de la grĂšve des Ă©tudiants qui a eu lieu les 14 et 15 avril 2025, dans le contexte d’un nouveau au dĂ©bat au sujet de la question de la normalisation, confirmons ce qui suit :

– Le renouvellement de notre attachement Ă  nos postions constantes et dĂ©cisives et Ă  notre rejet catĂ©gorique de la normalisation avec l’entitĂ© sioniste ainsi qu’à ses institutions acadĂ©miques, et notre ferme appui au peuple palestinien dans la dĂ©fense de sa juste cause.

– Contrairement Ă  la proposition d’hommage Ă  rendre Ă  Habib Kazdaghli et qui a Ă©tĂ© formulĂ©e dans une atteinte flagrante Ă  la dĂ©cision du Conseil scientifique tenu le 12 avril 2023, nous nions catĂ©goriquement toute intention d’honorer toute autre personnes dont les soupçons de normalisation sont avĂ©rĂ©s.

– Le laboratoire RĂ©gions et ressources patrimoniales en Tunisie : approches interdisciplinaires nie tout lien avec toute activitĂ©, relation ou convention avec l’entitĂ© sioniste et avec ceux qui la soutiennent. Il s’engage en consĂ©quence Ă  mener les investigations nĂ©cessaires et urgentes et Ă  prendre des mesures dĂ©cisives (Ă©nergiques) Ă  l’encontre de tout membre dont l’implication dans la normalisation est avĂ©rĂ©e.

– Nous insistons sur notre soutien inconditionnel aux luttes lĂ©gitimes de nos Ă©tudiants contre la normalisation et Ă  leur appui Ă  la cause palestinienne et confirmons notre engagement constant Ă  les dĂ©fendre contre toutes les formes de harcĂšlement, contre les menaces et le dĂ©nigrement.

– La facultĂ© se rĂ©serve le droit de poursuivre toute personne qui utilise ses logos et les logos des laboratoires dans les activitĂ©s suspectes et sans autorisation.

– Appelons les directeurs des laboratoires, les directeurs des dĂ©partements ainsi que les chercheurs au respect accru des manuels de procĂ©dures de la recherche et Ă  enquĂȘter au sujet de toute activitĂ© avant de commencer Ă  l’organiser ou Ă  inviter qui que ce soit ou toute personne Ă  y assister ou Ă  y participer.

– RĂ©itĂ©rons notre appel aux enseignants et chercheurs appartenant Ă  la facultĂ© pour qu’ils ne s’aventurent pas dans la participation Ă  des sĂ©minaires suspects aussi bien sur le plan local qu’international.

– Notre soutien pour la cause palestinienne et notre refus de la normalisation ne sont incompatibles ni avec le principe des libertĂ©s acadĂ©miques ni avec le respect du corps enseignant des dĂ©partements et des traditions bien ancrĂ©s dans la facultĂ©.

Vive l’universitĂ© tunisienne fidĂšle Ă  la cause palestinienne juste.

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