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Le rapport de la Banque mondiale sur l’économie tunisienne résumé en 9 points

18. November 2024 um 22:05

Sur le journal économique de référence en Tunisie “Ecoweek”, l’économiste Hechmi Alaya résume le diagnostic établi par la Banque mondiale sur la Tunisie intitulé “Équité et efficacité du système fiscal Tunisien”, en 9 points :

  1. Défis économiques : « L’économie tunisienne fait face à des défis en raison de la sécheresse persistante, d’une demande limitée et de conditions de financement restreintes. »
  2. Croissance révisée : La croissance de 2024 a été amputée de moitié, passant de 2,4% dans les prévisions d’avril 2024 à 1,2% dans celles de novembre.
  3. Contexte de ralentissement : « Le ralentissement actuel de l’économie s’inscrit dans un contexte de baisse à long terme de la croissance, notamment après 2010. » La croissance économique de la Tunisie est sur une tendance baissière depuis les années 1970 et cette tendance va se poursuivre durant les années 2020.
  4. Déficit du compte courant : « Des prix mondiaux plus favorables ont contribué à réduire le déficit du compte courant, allégeant ainsi une partie de la pression sur le financement extérieur. » Le déficit des transactions courantes devrait atterrir à -1,8 % du PIB en 2026 après -6,0 % en 2020-2021 et -8,7 % en 2022.
  5. Ressources domestiques : « La dépendance croissante de la Tunisie aux ressources domestiques pour combler le déficit de financement extérieur pourrait présenter des risques à moyen terme pour la stabilité de la monnaie et des prix. » Malgré cela, la BM prévoit la poursuite de la désinflation en 2025-2026.
  6. Financement domestique : « Le rôle croissant du financement domestique de la dette publique soulève des questions concernant l’effet d’éviction sur le secteur privé. » Compte tenu de l’aggravation des besoins de financement de l’État attendus, cet effet d’éviction devrait s’aggraver en 2025-2026.
  7. Inflation : « L’inflation ralentit progressivement, bien que demeurant au-dessus de la moyenne pré-Covid-19, en particulier pour les produits alimentaires, incitant le gouvernement à relever le salaire minimum garanti. »
  8. Budget de l’État : « Le budget de l’État reste sous pression alors que la croissance modérée affecte les recettes fiscales. » Les recettes fiscales et les dépenses publiques atteindront un plus haut en 2024 (resp. 28,6 % et 34,8 % du PIB) qu’elles ne dépasseront pas en 2025-2026.
  9. Perspectives économiques : « En supposant que les conditions de sécheresse s’atténuent, nous prévoyons une reprise modérée de la croissance en 2024-25, mais les perspectives économiques restent incertaines. » Sans doute en raison de la dette qui reste élevée : 79,6 % du PIB en moyenne 2025-2026 contre 80,2 % du PIB en 2024.

Conclusion : « Bien que la Tunisie ait réussi à collecter un niveau relativement élevé de recettes fiscales, le système fiscal pourrait être plus équitable et plus efficace. » Tout cela pour aboutir à la conclusion qu’il faut introduire une taxe carbone pour équilibrer fiscalité des revenus et fiscalité du capital.

Source : Ecoweek numéro 41

L’Italie investit 600 millions d’euros dans le Plan Mattei pour l’Afrique

18. November 2024 um 10:34

L’Italie a alloué plus de 600 millions d’euros aux premiers projets du Plan Mattei, selon un rapport parlementaire. Parmi les initiatives majeures, 320 millions de dollars (environ 300 millions d’euros) sont destinés à la phase 2 du « Corridor de Lobito », reliant l’Angola à la Zambie.  C’est ce qu’a révélé le média Zonebourse.com, ce lundi 18 novembre 2024. 

Un autre projet clé au Kenya, soutenu par 71 millions d’euros du Fonds italien pour le climat et 128 millions de la Banque mondiale, vise à développer la production d’huile végétale pour les biocarburants avancés. Le plan pourrait également s’étendre à d’autres pays africains, comme le Ghana, dès 2025.

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Banque mondiale – Tunisie : Grands temps pour rééquilibrer la fiscalité des revenus du travail et du capital

18. November 2024 um 08:40
Taxes impôts
Taxes et impôts

Un rapport peu reluisant que celui de la Banque mondiale sur l’Équité et l’efficacité du système fiscal Tunisien. Le tableau brossé par les experts internes et externes de la Banque Mondiale adossé sur des données livrées par différents organismes et institutions plaide en faveur d’une fiscalité équitable.

On y parle d’un “déclin de la croissance économique associé à une baisse marquée des taux d’investissement et d’épargne, en particulier après 2010, d’une baisse des investissements qui limite la capacité d’un pays à importer des technologies modernes et à les diffuser à un niveau national”.

Les prix mondiaux favorables ont, selon la Banque mondiale, œuvré à réduire le déficit commercial du pays de 3,4%, en revanche le déficit énergétique s’est creusé davantage représentant 62,9% du déficit, en raison, entre autres, d’une baisse continue de la production intérieure.

Rendons grâce aux artisans de l’article 13 qui ont décidé “que Les ressources naturelles appartiennent au peuple tunisien et que les accords d’investissement relatifs à ces ressources sont soumis à la commission spéciale de l’Assemblée des représentants du peuple”. Du coup, le peuple qui n’a ni les moyens de prospecter ou encore ceux d’extraire le pétrole du sous sol, ne peut pas en profiter ! (Sic)

Continuons donc à importer gaz, pétrole et même électricité aux prix forts ! Qu’à cela ne tienne, la Tunisie continuera à payer le prix de l’ignorance économique de prétendus politiciens conduisant, depuis 2011, la vie publique comme des marins naviguant sans boussole !

“Le tableau brossé par les experts internes et externes de la Banque Mondiale adossé sur des données livrées par différents organismes et institutions plaide en faveur d’une fiscalité équitable.”

Le plus grave dans la situation actuelle de la Tunisie est que, toujours selon l’analyse de la B.M, le ralentissement de l’économie s’étend sur le long terme d’autant plus “que La Tunisie continue de dépendre du financement souverain pour couvrir ses besoins de financement extérieur, alors que d’autres sources de financement sont soit inaccessibles (financement privé international) soit ne couvrant qu’une faible part des besoins de financement extérieur, comme c’est le cas des investissements directs étrangers (IDE), des flux de portefeuille et du compte de capital”.

Le fait, pour l’État, de ne compter que sur les ressources nationales pour satisfaire ses besoins en financements, passés de 29,7% en 2019 à 51,5% en 2024, avec pour principal pourvoyeur la BCT “présente des risques pour la monnaie et la stabilité des prix… Au cours des 24 derniers mois jusqu’en mai 2024, l’exposition du secteur bancaire au budget de l’État a augmenté à un taux annuel de 30 %, tandis que le crédit à l’économie a diminué à un taux annuel de 3,8 %.”.

“Rééquilibrer la fiscalité entre les revenus du travail et du capital, tout en utilisant plus efficacement les impôts indirects, pourrait améliorer l’efficacité et l’équité du système fiscal tunisien.”

Sur un tout autre volet, relève la Banque Mondiale, la Tunisie collecte proportionnellement plus de recettes fiscales que la plupart de ses pairs. “Les recettes fiscales ont augmenté plus vite que l’économie au cours des deux dernières décennies grâce à la croissance des impôts sur les personnes physiques alors que l’impôt sur les sociétés a diminué en proportion des recettes totales et du PIB, en raison de la réduction du taux d’imposition légal”.

Trop d’impôts sur les personnes physiques !

En revanche, l’impôt sur les sociétés a diminué en proportion des recettes totales et du PIB, en raison de la réduction du taux d’imposition légal. Cependant, la Banque mondiale estime que cette baisse n’a pas nécessairement stimulé l’investissement et l’emploi.

Parallèlement, des incitations fiscales plus ciblées, comme celles réduisant le coût de la main-d’œuvre pour les jeunes entreprises innovantes, semblent plus efficaces. Les impôts indirects restent une source importante de revenus, mais ils pourraient être rendus plus transparents, équitables et ciblés pour limiter les externalités négatives.

La politique fiscale tunisienne a progressivement déplacé la charge de l’impôt direct du capital vers les revenus du travail. La charge fiscale sur les revenus du travail est alourdie par le rôle prépondérant des cotisations de sécurité sociale dans le système fiscal tunisien.

“Le plus grave dans la situation actuelle de la Tunisie est que, toujours selon l’analyse de la B.M, le ralentissement de l’économie s’étend sur le long terme.”

Bien que l’impôt sur le revenu des personnes physiques soit progressif, la charge fiscale sur les salaires est relativement élevée, même pour les revenus modestes (formels), en raison de la structure des cotisations de sécurité sociale et des déductions tout en rappelant que ce sont les chefs d’entreprises qui assurent toutes les charges qu’il s’agisse des impôts ou des cotisations sociales.  Cela augmente le coût du travail pour les employeurs, limitant ainsi leur incitation à recruter de la main-d’œuvre (formellement du moins) et réduisant la progressivité du système fiscal.

L’impôt sur le revenu du capital bénéficie de plusieurs avantages et exonérations sur diverses sources, ce qui réduit sa contribution aux recettes fiscales. En conséquence, le taux d’imposition effectif du travail en Tunisie est beaucoup plus élevé que celui du capital, un écart qui est le plus élevé parmi les pays en développement selon de nouvelles données. Ce taux d’imposition effectif plus élevé du travail par rapport au capital est susceptible d’alimenter les inégalités de revenus.

“La charge fiscale sur les revenus du travail est alourdie par le rôle prépondérant des cotisations de sécurité sociale dans le système fiscal tunisien.”

Rééquilibrer la fiscalité entre les revenus du travail et du capital, tout en utilisant plus efficacement les impôts indirects, pourrait améliorer l’efficacité et l’équité du système fiscal tunisien. La Tunisie pourrait également élargir la taxation des émissions de carbone pour éviter de perdre des recettes lorsque ses partenaires commerciaux mettront en œuvre des taxes d’ajustement carbone, et pour internaliser efficacement les externalités négatives de la production.

Pour la banque mondiale, il y a des mesures qui pourraient être envisagées pour améliorer les recettes fiscales tels :

  • le renforcement des impôts fonciers : cela permettrait de mieux capter la valeur des propriétés et de financer les services publics locaux.
  • l’introduction d’une taxe carbone : une telle taxe pourrait encourager les pratiques écologiques et générer des revenus pour des projets durables.
  • la révision des exonérations et des taux réduits : en particulier pour l’impôt sur le revenu du capital et l’impôt sur les sociétés, afin de rendre le système plus équitable ;
  • la réduction de l’imposition des revenus du travail pour les faibles revenus : cela augmenterait le pouvoir d’achat des ménages à faible revenu ;
  • l’augmentation de la progressivité de l’impôt sur le revenu : cela garantirait que les personnes à revenu élevé contribuent proportionnellement plus ;
  • l’utilisation efficace de la fiscalité indirecte : par exemple, en augmentant les taxes sur les produits nuisibles à la santé et à l’environnement, et en supprimant les taux réduits de TVA pour les biens de luxe ;

En parallèle, il est crucial de renforcer l’administration fiscale pour élargir l’assiette fiscale et réduire l’informalité. L’utilisation des mégadonnées et l’amélioration des capacités informatiques peuvent jouer un rôle clé dans cette démarche. Un dialogue transparent et inclusif avec les citoyens, les travailleurs et le secteur privé serait également important pour assurer l’adhésion aux réformes et leur succès à long terme.

Ces mesures, si elles sont bien mises en œuvre, pourraient grandement contribuer à un système fiscal plus juste et plus efficace en Tunisie estiment les analystes de la Banque Mondiale.

A.B.A

Source : Banque mondiale : Bulletin de conjoncture économique équité et efficacité du système fiscal Tunisien

Rapport : Croissance économique et système fiscal en Tunisie

13. November 2024 um 12:26

L’économie tunisienne a connu une croissance de 0,6% au premier semestre 2024, soit une hausse limitée par rapport à sa performance de 2023, selon la dernière édition du Moniteur économique de la Banque mondiale.

Des signaux positifs sont apparus, notamment une amélioration du solde extérieur et une réduction de l’inflation.

Dans le même temps, même si l’agriculture montre des signes de reprise, certains secteurs clés, notamment le pétrole et le gaz, l’habillement et la construction, continuent de connaître des difficultés.

Le rapport, intitulé «Équité et efficacité du système fiscal tunisien», prévoit une croissance de 1,2% pour 2024. Ce ralentissement de l’économie s’inscrit dans le contexte d’un déclin à long terme de la croissance au cours de la dernière décennie, avec des investissements et une épargne limités. Le rapport souligne l’urgence d’augmenter les investissements pour soutenir la croissance et la concurrence.

Un secteur dans lequel les investissements et la concurrence commencent à augmenter est celui des énergies renouvelables, dans lequel la Tunisie fait avancer son ambitieux programme. Cela comprend la construction d’une capacité de 500 mégawatts grâce à des projets solaires à Kairouan, Sidi Bouzid et Tozeur. Le gouvernement prévoit d’ajouter 1 700 mégawatts supplémentaires d’ici 2026, dans le but que les énergies renouvelables constituent 17 % du mix électrique et d’économiser 1 million de tonnes d’équivalent pétrole dans les importations de gaz, soit environ 30% des importations totales de gaz en 2023.

La Tunisie a réussi à contenir son déficit de compte courant, principalement grâce à l’amélioration des termes de l’échange, notamment la baisse des prix des importations d’énergie et la hausse des prix des exportations d’huile d’olive, ainsi qu’un rebond du tourisme.

Le déficit commercial s’est réduit de 3,4% au cours des neuf premiers mois de 2024 par rapport à l’année précédente et représente désormais 7,8% du PIB, contre 8,8% en 2023. L’inflation est tombée à 6,7 % en septembre 2024, marquant son niveau le plus bas depuis janvier 2022, même si l’inflation alimentaire reste à 9,2 %.

La dette intérieure passe de 29,7% à 51,7 % en 5 ans

La Tunisie se tourne de plus en plus vers les sources de financement intérieures, la dette intérieure passant de 29,7% de la dette publique totale en 2019 à 51,7 % en août 2024. Cette évolution détourne une part croissante du financement des banques vers les besoins du gouvernement et la détourne du reste de l’économie. Cela présente également des risques pour la stabilité de la monnaie et des prix.

La deuxième partie du rapport passe en revue le système fiscal tunisien et souligne l’importance de parvenir à un meilleur équilibre entre la fiscalité du travail et celle du capital afin de favoriser une approche plus équitable.

La lourde fiscalité actuelle sur le travail – notamment d’importantes cotisations de sécurité sociale, même pour les salariés à faible revenu – pourrait encourager l’informalité, décourager l’embauche et réduire les salaires.

En outre, le rapport souligne la nécessité d’améliorer la transparence au sein du système pour garantir l’équité et la responsabilité.

L’introduction d’un impôt foncier annuel et l’augmentation des taxes sur les carburants en 2023 ont été des mesures positives, et la Tunisie pourrait obtenir de meilleurs résultats en rééquilibrant sa structure fiscale et en renforçant son mécanisme de taxe carbone, favorisant ainsi un cadre économique plus équilibré et durable.

«Malgré des défis persistants, l’économie tunisienne continue de faire preuve de résilience et de nouvelles opportunités émergent», a déclaré Alexandre Arrobbio, responsable pays de la Banque mondiale pour la Tunisie. «La Banque mondiale reste déterminée à aider la Tunisie à relever les défis soulignés dans le rapport, notamment pour soutenir la croissance et le développement du secteur privé», a-t-il ajouté.

Lire le rapport original en anglais.

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La BM prévoit une croissance du PIB de la Tunisie de 2,3 % en 2025-2026

12. November 2024 um 11:13

La croissance en Tunisie devrait augmenter modérément pour 2025-2026, pour se situer à environ 2,3 %, et ce en dépit des prévisions de risques de baisse importants, liés aux conditions de financement, à la demande extérieure et à la sécheresse, selon un nouveau rapport de la Banque mondiale(BM).

C’est la principale information qu’on retient du rapport de la Banque mondiale publiée mardi 12 novembre 2024 à Tunis.

« Equité et efficacité du système fiscal Tunisien », c’est le titre du rapport  prévoit une croissance économique de 1,2 % pour l’année 2024, inférieure à ses prévisions précédentes, expliquée par la sécheresse et les conditions de financement externe qui continuent d’affecter les secteurs clés en 2024, telles que l’agriculture, l’agro-industrie et la construction.

Elle s’explique également par la demande extérieure limitée, sans oublier un besoin de réformes économiques qui limite les perspectives de croissance.

Bonne novelle pour le secteur agricole

Parallèlement, la croissance du secteur agricole devrait prendre de l’élan au cours du second semestre de 2024.

L’économie tunisienne a enregistré une croissance de 0,6 % au premier semestre 2024, marquant une légère amélioration par rapport à 2023, selon l’institution de Bretton Woods. Des signes encourageants sont perceptibles, notamment une amélioration du solde extérieur et une réduction de l’inflation.

Par contre, d’autres secteurs importants de l’économie tunisienne, entre autres le pétrole, l’habillement et la construction, continuent à rencontrer des obstacles.

Davantage d’investissements

La BM insiste sur la nécessité d’augmenter les investissements pour soutenir la croissance et renforcer la concurrence. Les énergies renouvelables font figure de secteur dynamique où les investissements et la concurrence progressent, avec la mise en œuvre d’un ambitieux programme tunisien prévoyant la construction de 500 mégawatts de capacité via des projets solaires dans les régions de Kairouan, Sidi Bouzid et Tozeur.

De plus, le gouvernement prévoit 1 700 mégawatts supplémentaires d’ici 2026, visant à porter la part des énergies renouvelables à 17 % du mix électrique et ainsi économiser 1 million de tonnes d’équivalent pétrole en importation de gaz, soit environ 30 % des importations totales de gaz en 2023.

La BM se félicite par ailleurs que la Tunisie soit parvenue à contenir son déficit courant, principalement grâce à une amélioration des termes de l’échange, dont la baisse des coûts d’importation d’énergie et la hausse des prix à l’exportation de l’huile d’olive, en plus du rebond du secteur touristique.

En effet, le déficit commercial a baissé de 3,4 %, au cours des neuf premiers mois de 2024 par rapport à l’année précédente, représentant désormais 7,8 % du PIB, contre 8,8 % en 2023.

L’inflation est tombée à 6,7 % en septembre 2024, son niveau le plus bas depuis janvier 2022, tandis que l’inflation alimentaire reste stable à 9,2 %.

Moins d’endettement extérieur

« La Tunisie s’oriente de plus en plus vers des sources de financement internes, la dette intérieure étant passée de 29,7 % de la dette publique totale en 2019 à 51,7 % en août 2024 », lit-on dans le rapport de la BM.

Cette tendance oriente une part croissante du financement des banques vers les besoins du gouvernement mais l’éloigne du reste de l’économie, regrette la Banque mondiale. Elle présente, également, des défis pour la monnaie et la stabilité des prix.

Nécessité d’un équilibre entre fiscalité sur le travail et celle sur le capital

Evoquant le système fiscal tunisien, le rapport souligne l’importance d’un meilleur équilibre entre la fiscalité sur le travail et celle sur le capital pour promouvoir une approche plus équitable.

Actuellement, la charge fiscale sur le travail, explique le rapport, y compris les importantes cotisations sociales même pour les personnes à faible revenu, peut encourager l’informalité, freiner l’embauche et limiter les salaires.

Le rapport recommande, en outre, davantage de transparence au sein du système fiscal pour renforcer l’équité et la responsabilité.

Il a expliqué que la Tunisie pourrait réformer les impôts directs et indirects, à travers une stratégie élaborée avec les citoyens, les travailleurs et le secteur privé, et ce en vue d’accroître l’efficacité et l’équité du système fiscal.

« L’instauration d’une taxe foncière annuelle et l’augmentation des taxes sur les carburants en 2023 ont constitué des mesures positives, et un rééquilibrage de la structure fiscale et un renforcement de la taxe carbone contribueraient à un cadre économique plus stable et durable », note le rapport de la BM.

« Malgré des défis persistants, l’économie tunisienne continue de faire preuve de résilience, et de nouvelles opportunités se présentent », a indiqué le responsable des opérations de la Banque mondiale pour la Tunisie, Alexandre Arrobbio.

Il a affirmé, à cette occasion, que la BM reste déterminée à soutenir la Tunisie à relever les défis soulignés dans ledit rapport, en particulier pour appuyer la croissance et le développement du secteur privé.

D’après rapport

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La Banque mondiale au chevet du secteur de la santé en Tunisie

07. November 2024 um 12:04

Une délégation de la Banque mondiale (BM) se rendra en Tunisie le 8 novembre 2024 pour discuter d’un nouveau projet de coopération d’une valeur de 25 millions de dollars, visant à renforcer le système national de santé avec l’appui du Fonds de lutte contre les pandémies, indique un communiqué du ministère de la Santé.

Lors d’une rencontre entre le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, et la délégation de la BM, conduite par le représentant de l’institution financière internationale en Tunisie, Alexandre Arrobbio, et le directeur du département Santé, Nutrition et Population pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, en présence de nombreux responsables du ministère, plusieurs décisions ont été prises pour commencer la mise en œuvre du projet de coopération à partir de 2025.

L’initiative repose sur trois piliers principaux : le premier est lié à la préparation aux urgences sanitaires et aux épidémies à travers l’appui aux capacités du Centre d’opérations stratégiques du ministère de la Santé, l’amélioration de la surveillance des épidémies à travers un système moderne de collecte et d’analyse d’information, le développement de la gestion des données de santé et l’amélioration de la gestion des ressources humaines dans le secteur.

Le second se concentre sur le renforcement des équipes d’intervention rapide, le soutien aux capacités des laboratoires et la création de laboratoires de diagnostic de référence.

Le troisième est axé sur le renforcement des services hospitaliers et d’urgence, l’extension des unités mobiles d’urgence, la fourniture d’ambulances équipées, l’exploitation et la maintenance d’équipements médicaux avancés et la mise en place d’un système d’information hospitalier complet.

Ce projet vise à développer les soins de santé primaires en mettant en œuvre un plan de restructuration des soins de première ligne, renforcer les programmes de prévention et de diagnostic précoce, moderniser les centres de soins de santé primaires, les numériser pour améliorer la coordination et le suivi et équiper les centres des zones prioritaires de structures préfabriquées alimentées par l’énergie solaire.

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La Banque mondiale prévoit un financement de 125 millions de dollars pour le secteur de la santé en Tunisie

06. November 2024 um 09:59

La Tunisie recevra un financement de 125 millions de dollars de la Banque mondiale pour renforcer son système de santé, avec un projet axé sur la préparation aux urgences sanitaires, le développement des soins de base et l’amélioration des services hospitaliers.

Selon un communiqué officiel, ce projet, soutenu par le Fonds mondial pour les épidémies, sera lancé en 2025 pour optimiser la qualité des soins et la résilience du secteur de la santé en Tunisie.

Le ministre de la Santé a reçu, le 4 novembre 2024, une délégation de la Banque mondiale. Cette visite, qui se déroule du 4 au 8 novembre, a permis de poser les bases du projet et de définir les actions prioritaires.

Le plan inclut des mesures pour renforcer la gestion des épidémies, avec un système avancé de collecte de données, des laboratoires de diagnostic de référence et des équipes de réponse rapide.

Les soins de santé de base seront restructurés pour intégrer davantage de prévention, avec une digitalisation accrue et des centres équipés d’énergie solaire dans les zones prioritaires.

Enfin, le secteur hospitalier bénéficiera de services d’urgence mobiles, d’ambulances équipées et d’un système d’information intégré pour améliorer la gestion des soins.

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La Tunisie prévoit un taux de croissance de 1,6% en 2024

04. November 2024 um 11:50

La croissance économique en Tunisie devrait atteindre 1,6% en 2024 contre 2,1 initialement prévu, a déclaré le ministre de l’Economie et du Plan, Samir Abdelhafidh, lors d’une séance d’audition devant la commission des finances et du budget des deux chambres parlementaires réunies.

Ce taux de croissance n’est «pas suffisant» pour surmonter les défis économiques, mais reste «respectable», a ajouté le ministre, arguant que les chocs extérieurs auxquels la Tunisie est confrontée, notamment l’impact de la pandémie de Covid-19 et les troubles géopolitiques régionaux et internationaux, sont responsables de ce taux de croissance «modeste». Ces bouleversements ont entraîné une hausse «significative» des prix de l’énergie et des matières premières.

Abdelhafidh a également souligné les efforts visant à contenir l’inflation, qui a atteint 6,7% en septembre 2024 contre 9% à la même période l’année dernière.

Rappelons que la Banque mondiale a révisé à la baisse ses prévisions de croissance du PIB pour la Tunisie, à 1,2% en 2024, contre 2,4% annoncés en avril 2024.

Selon le FMI, en 2025, la croissance du PIB de la Tunisie devrait atteindre 2,2%, lit-on dans le Mena Economic Update, «Croissance au Moyen-Orient et en Afrique du Nord», publié le 16 octobre dernier.

I. B.

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