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Tunisie | Saïed poursuit la mise en place de l’Etat social

13. Juli 2025 um 09:55

Lors de la réunion du Conseil des ministres, vendredi 12 juillet 2025, au Palais de Carthage, Kaïs Saïed a abordé notamment le projet de décret relatif aux personnes au chômage depuis de longues années, tous niveaux confondus, et dont le but de leur ouvrir des perspectives de recrutement, surtout dans la fonction publique.

À ce propos, le chef de l’État a de nouveau souligné la nécessité de solutions radicales, à la hauteur des attentes du peuple tunisien.

«La Tunisie regorge de compétences, et lorsque des perspectives larges seront offertes, ce ne sont pas seulement les bénéficiaires directs qui en tireront profit, mais le pays tout entier», a-t-il affirmé, appelant ainsi les membres du gouvernement à trouver le moyen de recruter le plus grand nombre de ces chômeurs de longue durée dans la fonction publique étant clairement démontré que ces personnes, dont les formations ne sont pas souvent en adéquation avec les besoins du marché du travail, ne trouveront pas d’emploi en se basant sur leur seule compétence. Un coup de pouce salutaire de l’Etat social ou Etat-providence, que préconise Saïed, serait donc nécessaire, quitte à alourdir les dépenses publiques et, par conséquent, le déficit budgétaire et l’endettement, extérieur et intérieur, de l’Etat.

Selon un communiqué de la présidence de la république, le Conseil des ministres a examiné deux autres projets de loi.

Le premier porte sur la modification de la loi n°53 de l’année 1977, relative à la création de la Société de promotion des logements sociaux.

Ce projet prévoit l’ajout d’une nouvelle disposition permettant la vente des logements sociaux financés par le Fonds de promotion du logement en faveur des salariés, soit par paiement échelonné, soit via des contrats de location-vente.

Le deuxième projet concerne la modification de la loi organique relative à la Société nationale immobilière de Tunisie (Snit), afin d’étendre ce même droit aux logements sociaux construits par cette société.

Ces deux projets, qui seront soumis à l’Assemblée des représentants du peuple, s’inscrivent dans une série de mesures sociales destinées à concrétiser le droit à un logement décent, respectueux de la dignité des citoyens, et accessible à des conditions financières adaptées aux personnes à revenu faible ou moyen.

I. B.

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Tunisie | Persistance de la crise des finances publiques

10. Juli 2025 um 07:47

La Tunisie continue de faire face à une crise persistante des finances publiques, malgré une modeste réduction prévue de son déficit budgétaire pour 2025 à 5,5 % du PIB, contre 6,3 % en 2024, grâce à des hausses ciblées des impôts sur les sociétés et les hauts revenus. Néanmoins, la dette publique devrait rester élevée, atteignant environ 80,5% du PIB d’ici fin 2025, contre 82,2% en 2024.

Imed Bahri

Le projet de budget 2025 prévoit un déficit d’environ 9,8 milliards de dinars, avec des dépenses prévues de 59,8 milliards et des recettes limitées à 50 milliards de dinars. Il reste qu’à mi-parcours, les engagements financiers pris par l’Etat au cours des derniers mois et qui n’étaient pas prévus dans son budget pour l’exercice en cours risquent de sérieusement hypothéquer l’atteinte de ces objectifs.

La politique budgétaire à connotation sociale vise à alléger la charge des ménages à faibles revenus tout en augmentant les impôts des particuliers et des entreprises les plus aisés générant plus de 20 millions de dinars de chiffre d’affaires annuel, désormais imposés à 25%.

Besoins importants de financement

Face à des dépenses publiques élevées et à une stabilité monétaire fragile, due en partie à une dépendance accrue à la Banque centrale, les banques sont fortement sollicitées, ce qui limite leur capacité à soutenir le secteur privé et retarde la relance espérée pour sortir du cycle d’une croissance atone où le pays est engagé depuis la chute du régime de Ben Ali en 2011.

Alors que les prévisions officielles tablent sur une croissance de 3,2% en 2025, la Banque mondiale propose une prévision plus prudente et plus réaliste de 1,9%, évoquant une faible amélioration économique, et un contexte international de plus en plus défavorable.

Les négociations avec le FMI étant au point mort depuis octobre 2023, cela a privé la Tunisie d’un soutien financier essentiel. Et la note souveraine du pays («Caa1», perspective stable) continue d’entraver son accès à d’autres sources de financement, et même si plusieurs bailleurs de fonds continuent de faire confiance à la signature tunisienne mais les prêts sont accordés à des taux d’intérêt relativement élevés.

Pour un rétablissement de la confiance des investisseurs

En résumé, si la trajectoire budgétaire de la Tunisie montre de légers signes d’amélioration, avec notamment de meilleures recettes fiscales, une stabilité financière durable reste difficile à atteindre sans réformes structurelles, un accès renouvelé aux financements internationaux et un rétablissement de la confiance des investisseurs, autant de facteurs qui sont loin d’être actuellement réunis. D’autant plus que, dans un souci d’autonomie de décision, le gouvernement résiste à ce que le président Kaïs Saïed appelle les «diktats» des bailleurs de fonds internationaux, refuse de mettre en œuvre certaines réformes structurelles préconisées par les experts et poursuit ses politiques sociales volontaristes et budgétivores en faveur des classes démunies.

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