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Atelier régional à Tunis : L’économie circulaire face aux défis climatiques du Maghreb

02. Dezember 2024 um 13:05

L’économie circulaire et les défis des changements climatiques auxquels fait face la région du Maghreb, est la thématique d’un atelier régional, dont les travaux ont démarré, lundi, à Tunis et se poursuivront jusqu’au 5 décembre 2024, avec la participation d’une vingtaine de journalistes de Tunisie, Maroc et Algérie et d’experts et représentants de structures intervenantes.

Organisé à l’initiative du Réseau des journalistes africains spécialisés en développement durable et en changement climatique “Afrique 21”, cet atelier s’attaque en particulier à la question de l’adaptation des économies régionales, des productions et de la société de consommation face aux effets du changement climatique, de la désertification et de l’aridification des terres.

Les journalistes de divers médias seront initiés aux principes et concepts de l’économie circulaire, un vecteur de transition écologique et de réduction de la pression sur les ressources naturelles, surtout de la région du Maghreb, l’une des plus exposées au monde à la menace du dérèglement climatique.

En effet, le Maghreb n’est pas la seule région qui gagnerait à développer ce créneau d’économie circulaire, puisque la majorité du système économique dans le monde actuel est basé sur une utilisation linéaire excessive des matières premières. Ce modèle n’est plus soutenable à long terme face aux défis environnementaux et climatiques d’une planète aux ressources limitées, estiment les organisateurs de cet atelier.

L’économie circulaire se présente ainsi, comme une alternative qui aidera à préserver les ressources et l’environnement et aussi la santé. Elle permettra également, le développement économique et industriel des territoires et la réduction des pertes et gaspillages, dans un contexte de plus en plus compliqué lié aux effets du changement climatique.

A l’échelle africaine, l’Union africaine et la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement ont reconnu la circularité comme un domaine d’intérêt pour les programmes de relance respectifs qu’elles ont lancés à la suite de la pandémie de Covid-19 (le plan de relance continental connu sous le nom de “stimulus vert”). Plusieurs pays africains ont également intégré l’économie circulaire dans leurs contributions déterminées au niveau national (CDN) et certains, dont la Tunisie sont en train d’élaborer des plans d’action nationaux pour l’économie circulaire.

Toutefois, le rythme de transition vers des modèles plus écologiques est très lent. Selon le dernier rapport “Circularity Gap report” ou “Rapport sur l’écart de circularité”, qui met en lumière la nécessité de restructurer nos modèles économiques, en seulement 6 ans (de 2018 à 2023), l’humanité a utilisé plus d’un demi-trillion de tonnes de matériaux. “Cette quantité représente 28% de l’ensemble des matériaux consommés par l’humanité depuis le début du 20ème siècle”.

Cette consommation excessive est principalement attribuable à quatre systèmes mondiaux : l’alimentation, l’environnement bâti, les biens manufacturés et la mobilité, selon le même rapport.

Pour les organisateurs de cet atelier (Réseau Afrique 21, ministère de l’Environnement, l’Union européenne (Programme d’appui aux médias en Tunisie/PAMT), la GIZ (Projet d’appui à la gouvernance environnementale et climatique pour une transition écologique en Tunisie), le Forum national d’adaptation au changement climatique (FNAC) et l’ambassade de Suisse à Tunis), initier les médias aux concepts de l’économie circulaire aiderait à vulgariser et à sensibiliser le public à la nécessité de rationaliser la consommation et de muter vers des pratiques plus écologiques. Il s’agit également d’attirer l’attention des politiques publiques et des initiatives privées sur cette alternative de circularité doublement bénéfique sur le plan économique et environnemental.

À l’ouverture de l’atelier, le secrétaire général de l’association Africa21, Julien Chambolle a déclaré, “notre programme qui compte aujourd’hui plus de 850 journalistes bénéficiaires dans 43 pays d’Afrique a pour objectifs d’aider les journalistes à développer une expertise de base sur les enjeux du développement durable, à leur donner accès à des sources d’informations primaires de haute qualité, à des experts internationaux, aux organisations acteurs de la mise en œuvre des ODD et en particulier les organisations internationales”. “Il s’agit aussi de leur offrir des opportunités comme par exemple l’organisation de délégations pour couvrir les grands événements internationaux comme c’était le cas l’an passé à la COP 28, et ce grâce au soutien de la Banque africaine de développement”.

En plus des interventions d’experts, des visites à des projets d’économie circulaire en Tunisie sont programmés dans le cadre de cette formation.

Système fiscal : Pourquoi devons-nous réduire le déficit budgétaire uniquement par les impôts !

02. Dezember 2024 um 12:00
Crabone
Environnement

Quelques lignes qui disent tout à propos du rapport établi par la Banque mondiale sur le système fiscal tunisien publié récemment. Hechmi Alaya commente : « Sur les neuf points abordé par la BM, la fiscalité́ n’est qu’un point parmi d’autres qui est abordé en dernier, pour justifier la seule mesure prête à l’emploi qu’il comporte : introduire un nouvel impôt qui serait supporté par les entreprises (une taxe carbone) pour financer une économie qui serait à la fois, plus juste et plus résiliente au climat ; une économie à même de produire plus tout en préservant les ressources en eau (économie verte) et capable de vaincre la pauvreté”.

Ceci alors que la Tunisie, rappelle l’auteur des lignes a réussi à collecter un niveau relativement élevé de recettes fiscales. Pareils “propositions” encouragent le pays à continuer sur une politique qui ne se soucie guère de l’avenir (investissement) mais pénalise la croissance et les plus modestes en aggravant leur appauvrissement.  

Ainsi, les plus grands désastres climatiques sont causés par les pays industrialisés et les pays les plus démunis doivent en payer le prix. L’histoire est un éternel recommencement. A chaque fois que les puissants du monde déclenchent des catastrophes, ceux qui paient sont les petits. Le réchauffement climatique en est une et est à l’origine d’épisodes d’extrême chaleur ou de phénomènes météorologiques extrêmes en Afrique.

Selon l’OMM, “ces 60 dernières années, l’Afrique s’est réchauffée plus rapidement que le reste du monde. En 2023, le continent a enduré des vagues de chaleur mortelles, de fortes pluies, des inondations, des cyclones tropicaux et des sécheresses prolongées”.

Pourquoi ce réchauffement climatique ? Parce que le monde industrialisé a usé plus qu’il n’en faut des combustibles fossiles, charbon, pétrole et gaz, grands contributeurs au changement climatique mondial et responsables de plus de 75% des émissions mondiales de gaz à effet de serre et de près de 90% de toutes les émissions de dioxyde de carbone fréquents qui les accompagnent sans oublier la déforestation entrainant la perte de l’immense capacité de stockage du carbone des forets et libérant le dioxyde de carbone aggravant l’effet de serre.

“La Banque mondiale semble ignorer les véritables responsables du réchauffement climatique et impose aux pays en développement des solutions inadaptées.”

Pour rappel, les pays les plus peuplés et industrialisés apparaissent en haut du classement des pays les plus pollueurs au monde. Les trois pays les plus gros émetteurs de CO2 sont la Chine responsable à hauteur de 32,9% des émissions de CO2, en grande partie dues à l’exportation de biens de consommation et à sa forte dépendance au charbon, les États-Unis responsables à hauteur de 12,6% et l’Inde responsable à hauteur de 7,0%.

Donc les responsables des pandémies et des fléaux naturels sont les pays développés, “civilisés” riches et ceux qui doivent payer la facture des fléaux en question, sont les pays démunis et pauvres parce que la nature ne les a pas bien nantis ou parce que les grands du monde ont décidé que les maintenir dans un état continuel de dépendance leur permettra de préserver leurs intérêts géoéconomiques et leurs positionnements stratégiques.

Ce sont les néocolonialistes du 21ème siècle qui préfèrent expliquer le sous développement des pays africains par la corruption ou le déficit démocratique, ceci lorsque les dictateurs qu’ils ont poussé au pouvoir ne servent pas leurs intérêts !

Il est quand même bizarre que la banque mondiale change de posture suivant le changement des régimes politiques dans un pays comme la Tunisie surfant sur la vague du moment. Ainsi, elle décrivait la Tunisie, avant la chute provoquée du régime Ben Ali, comme étant le bon élève de l’Afrique, a subitement réalisé en 2014, dans sa publication “La révolution inachevée” que l’État tunisien, du temps du président déchu, était au service des proches et de la corruption.

“La Tunisie, victime du changement climatique, est également victime des politiques économiques imposées par les institutions internationales.”

La Banque mondiale prétendument plus humaine que le Fonds monétaire international (sic) propose cette année à un pays très imaginatif en matière d’impôts et de taxes une nouvelle taxe : la taxe carbone ! Pour info, les émissions de CO2 en 2022 étaient de 35,915 mégatonnes, faisant de la Tunisie le 115e pays dans le classement des pays par émissions de CO2, composé de 184 pays, dans lequel les pays sont classés du moins au plus polluant.

Greenpeace a, selon un article de notre confrère Mohsen Tiss publié sur l’économiste maghrébin en 2019, se basant sur des données recueillies par les satellites de la NASA, montré que 6 pays de la région MENA figurent parmi les 25 pays les plus pollueurs du monde. La Tunisie n’y figure pas.

Dans ce classement, l’Arabie saoudite est classée au premier rang dans le monde arabe en termes d’émissions de dioxyde de soufre et au sixième rang mondial, suivie des Émirats Arabes Unis (14e).

Taxer plus systématiquement les émissions de carbone de la production augmenterait il le taux de croissance

La Tunisie n’est pas le pire pollueur de la région ou du monde d’autant plus que depuis 2011, nous assistons à une désindustrialisation inquiétante dans un pays où les principaux polluants sont le dioxyde d’azote provenant du trafic routier ou des fourneaux à gaz.

Donc si taxe, il y a, elle devrait viser aussi bien les industriels que les conducteurs automobiles d’ores et déjà surtaxés, tout le secteur du transport public devrait lui aussi s’acquitter des nouvelles taxes.

“Il est urgent de revoir les modèles de développement économique pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique.”

Mais de nouvelles taxes, quelle que soient leurs appellations pourraient elles remettre sur pied budget et économie du pays ? “Taxer plus systématiquement les émissions de carbone de la production” augmenterait il le taux de croissance du pays qui augmenterait les ressources de l’État ?  “Permettrait-il à la Tunisie d’éviter de perdre des recettes fiscales et d’internaliser les externalités environnementales négatives de la production de manière efficace” ? S’attaquer de nouveau, dans ses rapports, à ceux qui détiennent le capital résoudra-t-il le problème de la récession économique du pays ?

Rien de moins sûr, tout dans un pays qui est déjà sur pied de guerre dans les politiques de lutte contre le réchauffement climatique avec une réelle prise de conscience dans certains pans du secteur privé.

C’est peut-être la raison pour laquelle Hechmi Alaya a commenté “ironiquement” la nouvelle “directive” de la banque mondiale : “Le rapport sur l’équité et l’efficacité du système fiscal tunisien, ne comporte aucune analyse sur la situation économique du pays que les lecteurs d’Ecoweek ne sachent déjà. En revanche, il s’agit d’un rapport qui s’inscrit dans la nouvelle doxa de la Banque : le réchauffement climatique et la pauvreté sont désormais les défis majeurs qui s’ajoutent à ceux dont souffre notre pays.

L’effort à fournir consiste à agir (investir) pour réduire la pauvreté tout en relevant les défis du climat. Pour la Banque, la solution de ces problèmes réside dans l’introduction d’un impôt nouveau. Une taxe carbone qui frapperait les revenus des individus les plus riches ; ceux qui détiennent le capital.

Une préconisation qu’elle justifie par le fait que le taux effectif d’imposition du travail est en Tunisie, plus élevé par rapport au capital. Une mesure aussi ragoûtante que tentante pour un État en quête désespérée de recettes, pour financer une politique redistributive qui est en train de pénaliser la croissance et d’appauvrir les plus démunis”.

Nous l’avons mentionné au début de l’article, M. Alaya a tout analysé, a tout résumé. Il revient maintenant à la B.M d’écouter d’autres voix que celles qu’elle considère comme plus valables ou plus “raisonnables”.

Amel Belhadj Ali

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Tunisie : l’énergie solaire fait son chemin, mais trop lentement

28. November 2024 um 11:23

A Tataouine, l’une des villes les plus ensoleillées de la Tunisie, se passer de la climatisation en été, n’est plus possible, affirme Maroua Khaldi, jeune femme habitant au cœur de cette ville. Pour réduire la facture d’électricité, qui s’élève parfois à plus de 1 000 dinars par trimestre et grève leur budget, Maroua et son époux Achraf Chibani ont opté pour l’énergie solaire. (Photo: Centrale solaire El Gardhab à Tataouine).

Le couple a installé huit panneaux solaires, d’une capacité de 500 watts chacun, pour une capacité totale de 4 000 watts, sur le toit de leur maison.

«L’idée était que tout le monde bénéficie d’une électricité abordable et d’une énergie propre. C’était, à vrai dire, l’idée de ma femme, que j’ai suivie, car je suis naturellement écologiste et je me soucie beaucoup de l’environnement», explique Achraf, ravi du résultat.

«Notre facture d’électricité a remarquablement baissé. Nous payons désormais, environ 160 dinars par mois et nous bénéficions d’une climatisation continue tout au long de l’été sans soucis ni remords. Nous avons même un excédent d’électricité solaire, calculé et compté par la Steg comme une ‘‘épargne solaire’’», raconte encore Achraf.

Une majorité de Tunisiens sont, encore, réticents à passer au solaire, alors que le pays regorge de ressources renouvelables et dispose d’une moyenne de 3 000 heures d’ensoleillement par an. Aussi, l’État n’a cessé d’encourager le déploiement des énergies renouvelables, à travers des subventions et des incitations via le Fonds de transition énergétique.

La dernière mesure d’incitation était le Décret 86, du 2 février 2023, fixant les règles d’organisation, de fonctionnement et les modalités d’intervention du Fonds de la transition énergétique (FTE).

Faire face au coût élevé de l’électricité

Toutefois, selon Zouhair Landoulsi, consultant dans les secteurs de la réfrigération, de la climatisation et des pompes à chaleur, «l’utilisation de l’énergie solaire pourrait passer, dans la conjoncture de changement climatique, d’une option à une nécessité urgente à l’avenir pour répondre aux besoins énergétiques des citoyens et des secteurs économiques, ainsi que pour faire face au coût élevé de l’électricité, principalement dû à la climatisation.»

«Refroidir l’air dans les maisons et les lieux de travail n’est plus un luxe, mais une nécessité, car les vagues de chaleur sont de plus en plus longues et puissantes en raison du changement climatique», a-t-il ajouté.

Selon le consultant, les climatiseurs, dont le nombre en Tunisie est estimé en 2023, à 2 millions, consomment 70% de l’électricité en été, ce qui en fait les appareils les plus énergivores pendant les saisons chaudes.

«Je pense qu’étant donné les vagues de chaleur à venir et en raison du changement climatique, qui a altéré le concept traditionnel des quatre saisons et réduit leur nombre à seulement deux dans certaines parties du monde, l’utilisation des climatiseurs va doubler et la consommation d’électricité va également augmenter, dans ce cas, l’énergie solaire est la solution idéale», explique Landoulsi.

Mais, cette solution reste, d’après lui, plus valable pendant le jour et pas la nuit, en l’absence de technologies de stockage d’énergie en Tunisie et vu leur coût très élevé à l’heure actuelle.

«Le principal obstacle à l’utilisation intensive de l’énergie solaire est le coût des panneaux solaires et le délai de raccordement au réseau», a encore déclaré Landoulsi, recommandant de réduire ce coût et d’accélérer les procédures d’installation et de mise en service, afin d’encourager les citoyens à profiter de cette énergie propre et de la déployer massivement en Tunisie.

Pour ce qui du point de vue des installateurs de panneaux solaires, Farouk Boufalgha, ingénieur et propriétaire d’une entreprise dans ce domaine, à Tataouine, estime «qu’il y a généralement une progression dans l’adoption de l’énergie solaire». «Nos clients appartiennent aux secteurs résidentiel, commercial, industriel ou de services. Il s’agit, aussi, des agriculteurs qui utilisent, les pompes à eau pour l’irrigation dans les zones rurales», ajoute-t-il.

«L’intérêt pour l’énergie solaire augmente, car la consommation des gens a progressé en raison des longues périodes de chaleur, les climatiseurs fonctionnant pratiquement de la fin mai à la fin septembre», explique Boufalgha.

Le jeune installateur de panneaux photovoltaïque, estime que «le pourcentage de connexion à l’énergie solaire à Tataouine est assez bon, bien qu’il ne s’agisse pas d’une région industrialisée».

L’énergie solaire en milieu rural  

    À 300 kilomètres de Tataouine, dans le centre-est de la Tunisie, l’énergie solaire est une solution pour les personnes qui ne sont pas raccordées au réseau électrique dans les zones rurales, en particulier celles qui exercent dans l’agriculture.

    Mohamed Bougharra, agriculteur dans la localité de Chorbene à Mahdia, a sauvé son activité d’élevage bovin grâce à l’énergie solaire. L’électricité produite par les panneaux solaires qu’il exploite, sert à refroidir ses cuves de collecte de lait.

    «Je possédais plus d’une cinquantaine de vaches laitières et j’étais sur le point de les perdre toutes. Le lait que je vends était ma principale source de revenu. Mais à cause de la sécheresse et de la pénurie de fourrages, j’étais contraint de vendre la plupart d’entre elles», raconte Mohamed.

    Comme beaucoup d’autres petits éleveurs de la région, Bougharra était sur le point de devenir chômeur, d’autant plus qu’aucune activité industrielle ou économique n’existe dans la zone rurale où il habite. Aidé par les autorités régionales, il a pu bénéficier de l’énergie solaire dans le cadre de l’Initiative régionale pour le déploiement d’applications d’énergies renouvelables à petite échelle dans les zones rurales de la région arabe (Regend), mis en œuvre en Tunisie en partenariat avec l’Agence nationale de la maitrise de l’énergie (ANME). Il s’agit de l’installation de panneaux solaires qu’il utilise pour préserver et refroidir les cuves de stockage de lait. «C’est une bouée de sauvetage pour ma famille et pour les six vaches restantes dans mon étable», se félicite le quinquagénaire.

    Aujourd’hui, cet agriculteur continue à travailler dans la collecte de lait auprès des producteurs de sa région et à les acheminer vers le centre de collecte de lait de Mahdia.

    Mohamed utilise, également, l’énergie solaire pour alimenter un moteur qui pompe l’eau d’un puits situé sur sa propriété, ce qui lui permet d’éviter des factures d’électricité exorbitantes. L’eau du puits est destinée à irriguer une petite parcelle de terre où poussent plusieurs oliviers, qui ont également souffert de la sécheresse et auraient été perdus sans cette installation de pompage.

    Fathia Bougatif, une autre agricultrice de la région, a, aussi, bénéficié de cette initiative et a pu étendre ses activités agricoles sur huit hectares de terres, où elle a pu installer un système de pompage d’eau solaire photovoltaïque de 4,5 kW. Ce système lui a permis de diversifier ses cultures et d’assurer, ainsi, un revenu stable tout au long de l’année.

    En Tunisie, la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité est encore très modeste et ne dépasse pas 4%, par rapport au gaz, qui demeure la principale source de production d’électricité (97%). Le pays ambitionne, toutefois, de porter cette part à 35% au lieu de 30% en 2030. Objectif trop ambitieux qu’il aura du mal à atteindre compte tenu de la lente évolution du secteur et des résistances qui demeurent.

    Source : Tap.

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    Changement climatique: l’énergie solaire au secours des activités agricoles

    27. November 2024 um 18:08

    A Tataouine, l’une des villes les plus ensoleillées de la Tunisie, se passer de la climatisation en été, n’est plus possible, affirme Maroua Khaldi, jeune femme habitant au cœur de cette ville. Pour réduire la facture d’électricité, qui s’élève parfois à plus de 1 000 dinars par trimestre et grève leur budget, Maroua et son mari, Achraf, ont opté pour l’énergie solaire.

     Le couple a installé huit panneaux solaires, d’une capacité de 500 watts chacun, pour une capacité totale de 4 000 watts, sur le toit de leur maison.

    « L’idée était que tout le monde bénéficie d’une électricité abordable et d’une énergie propre. C’était, à vrai dire, l’idée de ma femme, que j’ai suivie, car je suis naturellement écologiste et je me soucie beaucoup de l’environnement », explique Achraf, ravi du résultat.

     » Notre facture d’électricité a remarquablement baissé. Nous payons désormais, environ 160 dinars par mois et nous bénéficions d’une climatisation continue tout au long de l’été sans soucis ni remords. Nous avons même un excédent d’électricité solaire, calculé et compté par la STEG comme une « épargne solaire », raconte à l’Agence TAP, Achraf chibani.

    La Tunisie dispose de 3 000 heures d’ensoleillement par an

     En effet, une majorité de Tunisiens sont, encore, réticents à passer au solaire, alors que le pays regorge de ressources renouvelables et dispose d’une moyenne de 3 000 heures d’ensoleillement par an. Aussi, l’État n’a cessé d’encourager le déploiement des énergies renouvelables, à travers des subventions et des incitations via le Fonds de transition énergétique. La dernière mesure d’incitation était le Décret 86, du 2 février 2023, fixant les règles d’organisation, de fonctionnement et les modalités d’intervention du Fonds de la transition énergétique (FTE).

    Toutefois, selon Zouhair Landoulsi, consultant dans les secteurs de la réfrigération, de la climatisation et des pompes à chaleur, « l’utilisation de l’énergie solaire pourrait passer, dans la conjoncture de changement climatique, d’une option à une nécessité urgente à l’avenir pour répondre aux besoins énergétiques des citoyens et des secteurs économiques, ainsi que pour faire face au coût élevé de l’électricité, principalement dû à la climatisation ».

    « Refroidir l’air dans les maisons et les lieux de travail n’est plus un luxe, mais une nécessité, car les vagues de chaleur sont de plus en plus longues et puissantes en raison du changement climatique », a-t-il ajouté.

    Les 2 millions de climatiseurs dans le pays consomment 70% de l’électricité en été

    Selon le consultant, les climatiseurs, dont le nombre est estimé, en 2023, à 2 millions, consomment 70 % de l’électricité en été, ce qui en fait les appareils les plus énergivores pendant les saisons chaudes.

    « Je pense qu’étant donné les vagues de chaleur à venir et en raison du changement climatique, qui a altéré le concept traditionnel des quatre saisons et réduit leur nombre à seulement deux dans certaines parties du monde, l’utilisation des climatiseurs va doubler et la consommation d’électricité va également augmenter, dans ce cas, l’énergie solaire est la solution idéale », explique Landoulsi.

    Mais cette solution reste, d’après lui, plus valable pendant le jour et pas la nuit, en l’absence de technologies de stockage d’énergie en Tunisie et vu leur coût très élevé à l’heure actuelle.

    Coût élevé des panneaux solaires

    « Le principal obstacle à l’utilisation intensive de l’énergie solaire est le coût des panneaux solaires et le délai de raccordement au réseau », a encore déclaré Landoulsi, recommandant de réduire ce coût et d’accélérer les procédures d’installation et de mise en service, afin d’encourager les citoyens à profiter de cette énergie propre et de la déployer massivement en Tunisie.

    Pour ce qui du point de vue des installateurs de panneaux solaires, Farouk Boufalgha, ingénieur et propriétaire d’une entreprise dans ce domaine, à Tataouine, estime « qu’il y a généralement une progression dans l’adoption de l’énergie solaire ». « Nos clients appartiennent aux secteurs résidentiel, commercial, industriel ou de services. Il s’agit, aussi, des agriculteurs qui utilisent, les pompes à eau pour l’irrigation dans les zones rurales ».

    « L’intérêt pour l’énergie solaire augmente, car la consommation des gens a progressé en raison des longues périodes de chaleur, les climatiseurs fonctionnant pratiquement de la fin mai à la fin septembre », a ajouté Boufalgha.

    Le jeune installateur de panneaux photovoltaïques, estime que « le pourcentage de connexion à l’énergie solaire à Tataouine est assez bon, bien qu’il ne s’agisse pas d’une région industrialisée ».

    L’énergie solaire à la rescousse d’agriculteurs en milieu rural 

    À environ 300 kilomètres de Tataouine, dans le centre-est de la Tunisie, l’énergie solaire est une solution pour les personnes qui ne sont pas raccordées au réseau électrique dans les zones rurales, en particulier celles qui exercent dans l’agriculture.

    Mohamed Bougharra, agriculteur dans la localité de Chorbene à Mahdia, a sauvé son activité d’élevage bovin grâce à l’énergie solaire. L’électricité produite par les panneaux solaires qu’ils exploitent, sert à refroidir ses cuves de collecte de lait.

    « Je possédais plus d’une cinquantaine de vaches laitières et j’étais sur le point de les perdre toutes. Le lait que je vend était ma principale source de revenu. Mais à cause de la sécheresse et de la pénurie de fourrages, j’étais contraint de vendre la plupart d’entre elles », a déclaré Mohamed à l’agence TAP.

    Comme beaucoup d’autres petits éleveurs de la région, Bougharra était sur le point de devenir chômeur, d’autant plus qu’aucune activité industrielle ou économique n’existe dans la zone rurale, où il habite. Aidé par les autorités régionales, il a pu bénéficier de l’énergie solaire dans le cadre de l’Initiative régionale pour le déploiement d’applications d’énergies renouvelables à petite échelle dans les zones rurales de la région arabe (REGEND). Il s’agit de l’installation de panneaux solaires qu’il utilise pour préserver et refroidir les cuves de stockage de lait.

    « C’est une bouée de sauvetage pour ma famille et pour les six vaches restantes dans mon étable », se félicite le quinquagénaire. Aujourd’hui, cet agriculteur continue à travailler dans la collecte de lait auprès des producteurs de sa région et à les acheminer vers le centre de collecte de lait de Mahdia.

    Mohamed utilise, également, l’énergie solaire pour alimenter un moteur qui pompe l’eau d’un puits situé sur sa propriété, ce qui lui permet d’éviter des factures d’électricité exorbitantes. L’eau du puits est destinée à irriguer une petite parcelle de terre où poussent plusieurs oliviers, qui ont également souffert de la sécheresse et auraient été perdus sans cette installation de pompage.

    Fathia Bougatif, une autre agricultrice de la région, a, aussi, bénéficié de cette initiative et a pu étendre ses activités agricoles sur huit hectares de terres, où elle a pu installer un système de pompage d’eau solaire photovoltaïque de 4,5 kW. Ce système lui a permis de diversifier ses cultures et d’assurer, ainsi, un revenu stable tout au long de l’année.

    En Tunisie, la part des énergies renouvelables dans la production d’électricité en Tunisie est encore très modeste et ne dépasse pas 4 %, par rapport au gaz, qui demeure la principale source de production d’électricité (97 %). Le pays ambitionne, toutefois, de porter cette part à 35% au lieu de 30% en 2030.

    Avec TAP

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    Comment l’Afrique peut transformer ses émissions en opportunités économiques?

    26. November 2024 um 15:52

    Lors de la deuxième édition de l’African ESG Summit à Tunis, le 26 novembre 2024, un panel intitulé « Comment faire de l’Afrique un hub de crédit carbone? » a réuni des experts pour discuter des opportunités et des défis que représente le marché des crédits carbone pour le continent africain.

    Afef Jaafar, experte en énergie et climat au Ministère tunisien de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, a ouvert le débat en soulignant la nécessité de créer un cadre solide permettant aux pays africains de participer activement au marché des crédits carbone. Elle a rappelé que l’accord de Paris, et notamment son article 6, prévoit la possibilité pour les pays en développement, y compris les pays africains, de vendre des crédits carbone aux pays industrialisés. Elle a insisté sur l’importance de garantir que les projets développés en Afrique respectent à la fois les priorités nationales et les engagements globaux, comme les Contributions Déterminées au niveau National (CDN). Toutefois, elle a averti qu’il est crucial de rester vigilants pour éviter une surproduction de crédits carbone. Ce qui pourrait nuire à l’intégrité du marché. Elle a également évoqué le travail en cours en Tunisie sur son propre marché du carbone, en mettant l’accent sur les secteurs les plus émetteurs, comme l’agriculture et l’industrie. Tout en soulignant qu’il reste encore beaucoup à faire pour structurer ce marché et renforcer la transparence des données. L’intervenante a rappelé qu’il est essentiel de continuer à structurer le marché carbone en Tunisie et en Afrique pour permettre aux entreprises locales de tirer profit de cette dynamique. Elle a insisté sur la nécessité d’une vision claire pour l’avenir. Et de projets qui non seulement réduisent les émissions, mais ont également un impact positif sur les communautés locales.

    Pour sa part, Adrian Mill, Directeur Général chez ESS, a ajouté une perspective internationale au rôle des entreprises dans l’essor des crédits carbone. Il a rappelé que, depuis l’Accord de Paris, de nombreuses entreprises ont fixé des objectifs ambitieux de neutralité carbone d’ici 2030 ou 2050. Pour y parvenir, ces entreprises adoptent trois stratégies principales : la réduction directe de leurs émissions; l’investissement dans des technologies à faible émission de carbone; et la compensation de leurs émissions par l’achat de crédits carbone, notamment ceux générés par des projets en Afrique. Il estime que l’Afrique possède un énorme potentiel pour produire ces crédits grâce à des initiatives basées sur la nature, telles que la reforestation ou l’agriculture durable. Cependant, il relève aussi un défi majeur : la difficulté pour les entreprises africaines d’accéder à ce marché en raison de la complexité des projets et de la variabilité des prix. Il a insisté sur la nécessité d’un financement adéquat et d’un cadre juridique plus robuste pour garantir la transparence et l’efficacité du marché. De même qu’il a encouragé les entrepreneurs africains à saisir l’opportunité que représente le marché des crédits carbone. D’ailleus, il note qu’il existe énormément de financements disponibles; mais que l’enjeu réside dans la capacité à structurer des projets répondant aux critères des investisseurs.

    De son côté, Anita Wieja-Caruba, Directrice Associée de la Dubai Financial Services Authority, a mis l’accent sur le rôle des régulateurs dans le développement du marché des crédits carbone. Elle insiste sur l’importance de définir des standards de reporting clairs, afin de renforcer la crédibilité du marché, notamment en Afrique, où la confiance dans la gestion des crédits carbone reste faible. Tout en soulignant qu’il est essentiel de développer des plateformes de certification et des systèmes de vérification indépendants pour garantir l’intégrité des crédits. De plus, elle précise que les régulateurs doivent veiller à ce que les projets respectent des normes strictes. En particulier en ce qui concerne leur impact social et environnemental. Pour elle, la mise en place de méthodologies standardisées est cruciale, car elle permettra d’attirer des investisseurs et de faciliter l’accès au financement.

    Quant à Chamss Ould, responsable du financement carbone chez dClimate, il évoque les défis financiers auxquels l’Afrique est confrontée dans le développement des crédits carbone. Il explique que le principal obstacle reste l’absence de financements suffisants pour démarrer les projets. Bien que de nombreux investisseurs soient prêts à acheter des crédits carbone, ils exigent que les projets aient déjà prouvé leur rentabilité et leur viabilité à long terme. Il revient également sur les fluctuations des prix des crédits carbone, qui rendent l’investissement dans des projets de réduction des émissions incertain. Il est donc essentiel de stabiliser ces prix pour rendre le marché plus attractif et accessible.

    Puis, Mahjoub Langar, Directeur Général de Poulina Group Holding, a partagé son expérience en tant qu’acteur du secteur privé. Il a exprimé des préoccupations concernant les fluctuations des prix. Mais dans le même temps, il voit une grande opportunité pour les entreprises africaines de participer à ce marché en pleine expansion. Il rappelle que le marché du carbone en Tunisie est encore jeune, mais qu’il devient incontournable pour les entreprises exportatrices. Lesquelles doivent se préparer à être compétitives sur le marché international.

    Au final, le panel a formulé plusieurs recommandations. Et notamment : la clarification du cadre réglementaire et méthodologique; la mise en place de standards transparents; et des plateformes accessibles pour garantir la crédibilité du système. Il est essentiel que les entreprises prennent des risques initiaux pour lancer des projets, même face à des incertitudes, et que les gouvernements mettent en place une régulation appropriée.

    Les recommandations portent aussi sur l’adoption d’une approche progressive, en commençant par des actions simples telles que la réduction de la consommation énergétique ou l’adoption d’énergies renouvelables. Les pays en développement doivent déterminer leur rôle, qu’il s’agisse de vendre ou d’acheter des crédits carbone. De même qu’ils doivent bien négocier leurs contrats pour éviter les risques financiers.

    En conclusion, les entreprises doivent d’abord se concentrer sur la réduction de leurs émissions internes; avant de compenser celles qu’elles ne peuvent éliminer. Elles contribuent ainsi à la lutte contre le changement climatique.

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    COP29 : un financement annuel de 300 milliards de dollars pour lutter contre les changements climatiques

    25. November 2024 um 14:37

    La Conférence des Nations unies pour le climat dans sa 29ème édition (COP29), qui s’est tenue dans la capitale de l’Azerbaïdjan, devait s’achever vendredi 22 novembre. Toutefois, elle a joué les prolongations. Car les négociateurs de près de 200 pays ont lutté pour parvenir à un consensus sur le plan du financement de la lutte contre le changement climatique pour la prochaine décennie.

    À un moment donné, les délégués des pays pauvres et des petites nations insulaires ont quitté le sommet de la COP29, frustrés par ce qu’ils ont qualifié de manque d’inclusion. Et craignant que les pays producteurs de combustibles fossiles ne cherchent à édulcorer certains aspects de l’accord.

    Une belle enveloppe pour le climat

    Finalement, les pays se sont mis d’accord dimanche 24 courant sur un objectif de financement annuel de 300 milliards de dollars pour aider les pays les plus pauvres à faire face aux impacts du changement climatique. Les pays riches seront les premiers à effectuer les paiements.

    Cependant, bien qu’il soit positif à première vue, l’accord de la COP29 a été critiqué par les pays en développement, qui l’ont qualifié d’insuffisant.

    Tous les participants étaient à la recherche de financements pour atteindre l’objectif fixé par l’Accord de Paris. A savoir limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5 degré Celsius par rapport aux niveaux préindustriels, au-delà de laquelle des impacts climatiques catastrophiques pourraient se produire.

    Selon le rapport 2024 des Nations unies sur le déficit d’émissions, le monde est actuellement en passe de connaître un réchauffement de 3,1 degrés Celsius d’ici la fin du siècle. Les émissions mondiales de gaz à effet de serre et l’utilisation des combustibles fossiles continuant d’augmenter.

    Le nouveau cadre vise à remplacer l’engagement pris par les pays développés de fournir 100 milliards de dollars par an pour financer la lutte contre le changement climatique dans les pays les plus pauvres d’ici à 2020. Cet objectif a été atteint avec deux ans de retard, en 2022, et expire en 2025.

    Ainsi, ces montants permettront à l’essor des énergies propres de se poursuivre et protégeront des centaines de millions de vies. Ils contribueront à ce que tous les pays partagent les énormes avantages d’une action climatique audacieuse : plus d’emplois; une croissance plus forte; une énergie moins chère et plus propre pour tous.

    Défi relevé

    Le sommet de la COP29 est entré dans le vif du débat sur la responsabilité financière des pays industrialisés, dont l’utilisation historique des combustibles fossiles est à l’origine de la majeure partie des émissions de gaz à effet de serre, pour indemniser les autres de l’aggravation des dommages causés par le changement climatique.

    En outre, il a mis à nu les divisions entre les gouvernements des pays riches, contraints par des budgets nationaux serrés, et les pays en développement, qui subissent les conséquences des tempêtes, des inondations et des sécheresses.

    Les pays se sont également mis d’accord dans la soirée du samedi 23 novembre sur les règles d’un marché mondial d’achat et de vente de crédits de carbone. Lequel pourrait mobiliser des milliards de dollars supplémentaires dans de nouveaux projets de lutte contre le réchauffement climatique, allant de la reforestation au déploiement de technologies d’énergie propre.

    La liste des pays tenus de contribuer, dont les États-Unis, les pays européens et le Canada, remonte à une liste établie lors des négociations des Nations unies sur le climat en 1992. Les gouvernements européens ont exigé que d’autres pays se joignent à eux, notamment la Chine, deuxième puissance économique mondiale et les États du Golfe riches en pétrole. L’accord final encourage les pays en développement à apporter leur contribution, mais ne l’exige pas.

    Le texte comprend également un objectif plus large consistant à mobiliser 1 300 milliards de dollars par an pour le financement de la lutte contre le changement climatique d’ici à 2035. Ce qui inclurait des fonds provenant de toutes les sources publiques et privées et correspondrait à la somme nécessaire pour lutter contre le réchauffement de la planète.

    L’épreuve de force sur le financement des pays en développement intervient au cours d’une année qui, selon les scientifiques, devrait être la plus chaude jamais enregistrée.

    Les pays développés ne sont pas épargnés des effets de cette chaleur extrême, les inondations en Espagne ne sont qu’une nouvelle preuve. Tandis que depuis le début de l’année, les États-Unis ont enregistré 24 catastrophes qui ont coûté des milliards de dollars.

    Reste enfin à préciser que tout cela demeure un beau récit. Il faut se rappeler que comme toute police d’assurance, elle ne fonctionne que si les primes sont payées intégralement et à temps.

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    COP29 à Bakou : un accord financier historique, mais peu ambitieux

    25. November 2024 um 11:16

    La 29ème Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP29) à Bakou a abouti à un accord engageant les pays riches à fournir 300 milliards de dollars par an, à atteindre à partir de 2035, pour lutter contre le changement climatique. L’accord prévoit également un cadre pour un marché mondial du carbone visant à inciter les réductions d’émissions.

    Malgré ces avancées, les pays en développement ont exprimé leur satisfaction, qualifiant le financement de « dérisoire » et insuffisant pour répondre aux besoins urgents.

    Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a salué l’accord comme une base à consolider, tout en regrettant l’absence d’objectifs plus ambitieux.

    Cependant, les pays en développement ont exprimé leur mécontentement face à cette situation, la qualifiant d’« insulte » et arguant que l’accord établi par la COP29 ne parvient pas à fournir les ressources vitales nécessaires pour véritablement répondre aux complexités de la crise climatique.

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    L’adaptation au menu des 38e Journées de l’Entreprise de l’IACE

    20. November 2024 um 11:54

    La 38e édition des Journées de l’Entreprise, organisées chaque année à la même période par l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE), se tiendra du 5 au 7 décembre 2024, à l’hôtel El-Mouradi Palace à Sousse, porteront sur le thème de «L’Entreprise et les grands changements : adaptation et opportunités».

    Imed Bahri  

    «Les entreprises, aujourd’hui, naviguent dans un contexte en perpétuelle mutation, tant à l’échelle nationale qu’internationale», lit-on dans la note situant cette thématique dans le contexte économique actuel marqué par de grands bouleversements géostratégiques, économiques, technologiques et environnementaux.

    «Les  entreprises doivent non seulement s’adapter à des régulations de plus en plus complexes, mais aussi exploiter l’émergence de nouvelles technologies, tout en saisissant ces mutations comme des leviers de transformation stratégique», ajoute l’IACE, qui identifie des changements externes, tels que l’avènement d’un nouveau paysage géopolitique, le changement climatique ou l’adoption accélérée des outils de l’Intelligence artificielle (IA), lesquels changements «exigent la mise en place de nouvelles pratiques et plans d’actions».

    Sur un autre plan, les experts de l’IACE identifient «les changements intervenus ou en cours à l’échelle nationale, notamment sur le plan réglementaire (réglementations commerciales et de travail), [qui] traduisent une nouvelle approche économique», essentiellement portée par le président de la république Kaïs Saïed qui cherche à réduire les écarts de développement et d’accès à la richesse entre les différentes régions et catégories sociales et à réhabiliter le rôle social de l’Etat, comme moteur de changement socio-économique. Une approche qui cherche aussi à rompre avec le libéralisme ayant dominé l’économie mondiale et nationale au cours des années 1990 et 2000, dont les limites sont apparues dans les bouleversements sociaux que le monde est en train d’observer depuis quelques années.

    «L’enjeu est désormais de savoir comment s’adapter avec agilité à ces transformations tout en les exploitant comme catalyseurs pour accélérer le développement et la croissance des entreprises», souligne l’IACE, qui, par le choix de la thématique de cette année, se montre fidèle à sa mission de veille et d’analyse exigeante des évolutions en cours et qui requièrent une capacité d’anticipation et d’adaptation de la part des entreprises tunisiennes, afin d’éviter ou d’amortir les chocs internes et externes, de lever les défis en cours et de profiter des perspectives qu’offrent les avancées technologiques. Sans oublier, bien entendu, la nécessaire adoption des normes internationalement reconnues en matière d’inclusion, de résilience et d’adaptation aux enjeux climatiques, d’autant que ces derniers sont très contraignants pour notre pays qui fait face à un grave problème de raréfaction des ressources, de sécheresse et de stress hydrique.  

    Les débats en perspective promettent d’être animés, riches et instructifs pour qui regarde l’avenir avec le pessimisme de la raison et l’optimisme de la volonté, ou plutôt le pessimisme de la connaissance et l’optimisme de l’action.

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