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Tunisie-Tourisme │ Une saison prometteuse, oui mais
  

07. Juni 2025 um 13:01

«La saison touristique 2025 s’annonce prometteuse», a dĂ©clarĂ© Mohamed Mehdi Houas, directeur gĂ©nĂ©ral de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT), Ă  la radio Diwan FM, notant que plus de 3,4 millions de touristes sont arrivĂ©s en Tunisie du 1er janvier au 31 mai 2025, soit une hausse de 10,2% par rapport Ă  la mĂȘme pĂ©riode en 2024. Sauf que ces chiffres, s’ils sont bons Ă  prendre, ne doivent pas cacher Ă  nos yeux les faiblesses chroniques de notre tourisme.

«Si nous maintenons ce rythme de croissance, nous pouvons raisonnablement espérer atteindre notre objectif de 11 millions de visiteurs cette année contre 10,26 millions en 2024», a poursuivi M. Houas, se disant optimiste quant à la dynamique actuelle et soulignant que cette évolution positive confirme la validité des efforts déployés pour dynamiser le secteur.

Le DG de l’ONTT a Ă©galement soulignĂ© la volontĂ© de ne pas se limiter Ă  une approche basĂ©e sur le volume. «Nous misons Ă  la fois sur la quantitĂ© et sur la qualitĂ©. Nous travaillons Ă  amĂ©liorer la qualitĂ© des services dans les hĂŽtels et l’expĂ©rience touristique globale», a-t-il dĂ©clarĂ©, sachant que les services restent le talon d’Achille de l’hĂŽtellerie tunisienne.

D’un point de vue Ă©conomique, les rĂ©sultats sont Ă©galement encourageants. En 2024, le chiffre d’affaires du tourisme a atteint 7,5 milliards de dinars (environ 2,21 milliards d’euros).

Cette annĂ©e, avec la perspective de 11 millions de visiteurs, ce chiffre pourrait dĂ©passer 8 milliards de dinars (2,35 milliards d’euros). C’est bon Ă  prendre, mais il n’y a pas de quoi pavoiser, car ce chiffre restera en-dessous de ceux qui seront rĂ©alisĂ©s par les concurrents directs de la Tunisie au sud de la MĂ©diterranĂ©e (et ne parlons pas des EuropĂ©ens), Ă  savoir le Maroc, l’Egypte et la Jordanie, que notre pays dĂ©passait largement dans les annĂ©es 1980-1990 en termes d’entrĂ©es et de recettes.

C’est que ces pays ont beaucoup dĂ©veloppĂ© leur offre touristique au cours des dix derniĂšres annĂ©es alors que la Tunisie est restĂ©e portĂ©e sur le tourisme balnĂ©aire bon marchĂ© et la formule peu rentable du all inclusive qui sert davantage les intĂ©rĂȘts des tours opĂ©rateurs Ă©trangers que ceux de la destination elle-mĂȘme. Et cette rĂ©alitĂ© ne semble pas devoir changer de sitĂŽt, les autoritĂ©s et les hĂŽteliers restant peu rĂ©ceptifs aux critiques qui leur sont adressĂ©es depuis plusieurs annĂ©es Ă  ce sujet. Ils semblent attachĂ©s Ă  de vieilles habitudes qui pĂ©nalisent l’activitĂ© touristique dans le pays et bradent ses atouts.

I. B.

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La Tunisie se joint à la «Marche mondiale vers Gaza»

07. Juni 2025 um 12:31

Une caravane humanitaire tunisienne, baptisĂ©e «Convoi de la RĂ©silience», partira lundi prochain, 9 juin 2025, du port de La Goulette, Ă  Tunis, pour rejoindre la bande de Gaza via la Libye et l’Égypte.

L’initiative est promue par la Coordination conjointe pour la Palestine et s’inscrit dans le cadre de la «Marche mondiale vers Gaza», une mobilisation internationale impliquant des militants de plus de 30 pays, pour rĂ©clamer la fin du siĂšge israĂ©lien du territoire palestinien occupĂ© et l’ouverture de couloirs humanitaires.

Le convoi transportera des produits essentiels, notamment des mĂ©dicaments et de la nourriture, destinĂ©s Ă  la population palestinienne. Parmi les participants figurent des bĂ©nĂ©voles, des mĂ©decins et des avocats tunisiens, avec le soutien d’organisations de la sociĂ©tĂ© civile et de syndicats comme l’Union gĂ©nĂ©rale tunisienne du travail (UGTT), qui a qualifiĂ© cette initiative de «devoir moral» et d’acte de solidaritĂ© concrĂšte.

Selon les organisateurs, la caravane se joindra Ă  d’autres dĂ©lĂ©gations internationales qui convergeront vers le point de passage de Rafah, Ă  la frontiĂšre entre l’Égypte et Gaza, pour manifester pacifiquement et rĂ©clamer l’ouverture de couloirs humanitaires.

La «Marche mondiale vers Gaza», dont l’arrivĂ©e a Gaza est prĂ©vue le 15 juin courant, reprĂ©sente une rĂ©ponse de la sociĂ©tĂ© civile internationale Ă  l’inaction des gouvernements face Ă  la crise humanitaire dans la bande de Gaza.

Le dĂ©part du convoi de La Goulette est un signe supplĂ©mentaire de l’engagement de la sociĂ©tĂ© civile tunisienne Ă  soutenir la cause palestinienne et Ă  promouvoir des actions concrĂštes contre le siĂšge de Gaza, ont dĂ©clarĂ© les organisateurs.

I. B.

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Pour les AmĂ©ricains, la guerre asymĂ©trique contre les Houthis est devenue un cas d’école

07. Juni 2025 um 11:16

Le Wall Street Journal a publiĂ© une enquĂȘte consacrĂ©e au conflit qui a eu lieu au YĂ©men et en mer Rouge entre la marine amĂ©ricaine et le groupe Ansar Allah (Houthis) avant que les deux camps ne concluent un accord de cessez-le-feu dĂ©but mai grĂące Ă  une mĂ©diation omanaise. Cette guerre asymĂ©trique avec ses affrontements entre une armĂ©e rĂ©guliĂšre et un acteur non Ă©tatique en l’occurrence un groupe armĂ© est devenue un cas d’école Ă  Ă©tudier pour les AmĂ©ricains. (Ph. À bord de l’USS Harry S. Truman en fĂ©vrier 2025 en mer Rouge).

Imed Bahri

L’enquĂȘte indique que les responsables amĂ©ricains analysent actuellement ce conflit afin de dĂ©terminer comment cet adversaire coriace leur a posĂ© sĂ©rieusement problĂšme et a pu dĂ©fier la meilleure flotte du monde en rĂ©fĂ©rence au porte-avions USS Harry S. Truman. Ce jour-lĂ , un F/A-18 Super Hornet amĂ©ricain tentait d’atterrir sur le porte-avions Truman en mer Rouge mais l’appareil d’une valeur de 67 millions de dollars a dĂ©rapĂ© hors de la piste du porte-avions et a coulĂ© dans l’eau.

Les Houthis, qui ont une autre version, ont indiquĂ© avoir abattu l’avion de chasse. Il s’agissait du troisiĂšme avion perdu en moins de cinq mois.

Selon le WSJ, les Houthis se sont rĂ©vĂ©lĂ©s ĂȘtre un adversaire Ă©tonnamment redoutable s’engageant dans les batailles les plus fĂ©roces menĂ©es par la marine amĂ©ricaine depuis la Seconde Guerre mondiale. Le journal ajoute que les Houthis ont bĂ©nĂ©ficiĂ© de la prolifĂ©ration de missiles et de drones bon marchĂ© acquis auprĂšs de l’Iran, lançant des missiles balistiques antinavires. 

Un adversaire redoutable

Le WSJ rĂ©vĂšle qu’une trentaine de navires ont participĂ© Ă  des opĂ©rations de combat en mer Rouge entre fin 2023 et mai 2025, soit environ 10% de la flotte amĂ©ricaine en service actif. Durant cette pĂ©riode, les États-Unis ont bombardĂ© les Houthis de munitions d’une valeur d’au moins 1,5 milliard de dollars, selon un responsable amĂ©ricain.

Bien que la marine amĂ©ricaine ait rĂ©ussi Ă  dĂ©truire une partie importante de l’arsenal houthi, elle n’a pas Ă©tĂ© en mesure, comme l’affirme le journal, d’atteindre son objectif stratĂ©gique de rĂ©tablir la navigation en mer Rouge tandis que le groupe yĂ©mĂ©nite n’a pas cessĂ© de lancer rĂ©guliĂšrement des missiles sur IsraĂ«l.

Les dirigeants de l’armĂ©e et des membres du CongrĂšs amĂ©ricains ont commencĂ© Ă  examiner les faits entourant la campagne au YĂ©men afin d’en tirer les leçons. Ils craignent que le dĂ©ploiement militaire ait compromis l’état de prĂ©paration global des forces amĂ©ricaines.

Le Pentagone enquĂȘte lui aussi sur les accidents d’avions disparus et sur une collision distincte en mer Rouge impliquant le porte-avions Truman. Les rĂ©sultats sont attendus dans les prochains mois.

Selon le journal amĂ©ricain, le dĂ©ploiement de forces pour combattre les Houthis a eu pour consĂ©quence le retrait d’équipements militaires dĂ©ployĂ©s en Asie qui ont pour mission la dissuasion de la Chine et cela a Ă©galement retardĂ© les calendriers de maintenance des porte-avions. Les effets de ce dĂ©ploiement devraient se faire sentir pendant des annĂ©es.

MalgrĂ© cette usure et cet Ă©puisement, les responsables de la Marine estiment que leur combat contre les Houthis leur a apportĂ© une expĂ©rience inestimable et le conflit en mer Rouge est perçu au Pentagone comme un entraĂźnement avant un conflit potentiellement plus intense et plus complexe. 

En revanche, les Houthis ont acquis une puissance considĂ©rable depuis qu’ils ont pris le contrĂŽle de la majeure partie du pays il y a dix ans. Et le WSJ rapporte que, depuis le dĂ©but de la guerre dans la bande de Gaza, le groupe yĂ©mĂ©nite a commencĂ© Ă  attaquer les villes et les navires israĂ©liens transitant par la mer Rouge.

Les Houthis ont lancĂ© leur premiĂšre salve de drones et de missiles le 19 octobre 2023 contre l’USS Carney en mer Rouge pendant dix heures ce qui avait pris de court les marins Ă  bord.

Cette bataille est dĂ©crite comme l’une des plus intenses impliquant un navire de guerre amĂ©ricain depuis prĂšs d’un siĂšcle. Les Houthis n’ont pas seulement attaquĂ© mais ils ont aussi abattu plus d’une douzaine de drones et quatre missiles de croisiĂšre rapides.

Lorsque les Houthis ont menacĂ© d’intensifier leurs attaques, les responsables militaires amĂ©ricains ont rapidement rĂ©solu un problĂšme logistique. Les destroyers comme le Carney n’avaient pas participĂ© aux combats depuis prĂšs de deux semaines car ils faisaient la navette en MĂ©diterranĂ©e pour se rĂ©armer et les pays voisins craignaient de devenir eux-mĂȘmes des cibles des Houthis.

Sous le feu des Houthis

Le ministĂšre amĂ©ricain de la DĂ©fense a finalement rĂ©ussi Ă  utiliser un port en mer Rouge, ce qu’un responsable a dĂ©crit comme une avancĂ©e majeure car cela a permis aux navires de la marine amĂ©ricaine de se rĂ©approvisionner en armes sans avoir Ă  quitter le théùtre des opĂ©rations.

Le journal poursuit en expliquant que le rythme des opérations a pesé lourd sur la marine qui a dû rester en alerte 24 heures sur 24 car elle était constamment sous le feu des Houthis.

Par consĂ©quent, le porte-avions USS Dwight D. Eisenhower n’a effectuĂ© qu’une seule brĂšve traversĂ©e au cours de sept mois de combats.

Bien que la marine amĂ©ricaine soit habituĂ©e Ă  opĂ©rer dans un environnement similaire dans le golfe Persique oĂč les forces iraniennes sont prĂ©sentes Ă  proximitĂ©, cependant dissuader des milices comme le groupe Ansar Allah au YĂ©men est plus difficile que de dissuader une armĂ©e conventionnelle soulignant que ces groupes sont devenus plus dangereux avec la prolifĂ©ration des missiles balistiques antinavires et des drones d’attaque.

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Football │ DĂ©faite logique de la Tunisie face au Maroc

07. Juni 2025 um 10:31

Les Aigles de Carthage se sont inclinĂ©s, en match amical, face aux Lions de l’Atlas, hier soir, vendredi 6 juin 2025, par 2 buts Ă  0. En toute logique. Le score aurait pu ĂȘtre encore plus corsĂ© en faveur des Marocains qui s’étaient montrĂ©s plus entreprenants et ont dominĂ© la rencontre en long et en large.  

Les protégés de Walid Regragui étaient, il est vrai, mieux armés techniquement et physiquement, gagnaient pratiquement tous les duels, dominaient dans tous les compartiments du jeu et monopolisaient le ballon, créant de nombreuses occasions de buts non transformées en premiÚre mi-temps.

Les Tunisiens, qui se contentaient de dĂ©fendre et de repousser le ballon Ă  qui mieux mieux, incapables qu’ils Ă©taient de construire le jeu ou de mener des contre-attaques dignes de ce nom, ce que le dispositif tactique mis en place par le coach Sami Trabelsi prĂ©voyait, prĂ©somptueusement. Que de dĂ©chets techniques ! Que de balles offertes Ă  l’adversaire ! Que de passivitĂ© et de naĂŻvetĂ© dans les duels !

Il a fallu aussi que Ali Abdi, censĂ© ĂȘtre l’un des piliers de l’équipe, y mette du sien pour faire perdre les siens, en se jetant carrĂ©ment – comme un vulgaire dĂ©butant – dans la surface de rĂ©paration marocaine, croyant pouvoir ainsi obtenir un pĂ©nalty inexistant. DeuxiĂšme carton jaune et expulsion, sanctions justement infligĂ©es par l’arbitre malien, qui Ă©tait du reste excellent de bout en bout.

Il ne fallait pas tant pour que la machine, qui avait miraculeusement tenu jusque-lĂ  face au raz-de-marĂ©e marocain, se dĂ©glingue et perde pied. Encore heureux que le premier but des Lions de l’Atlas, Ɠuvre de l’insaisissable Achraf Hakimi, laissĂ© sans surveillance au milieu de la dĂ©fense tunisienne, soit venu Ă  la 80e minute, suivi de celui de Ayoub El Kaabi Ă  90+4, sur une rĂ©cupĂ©ration de la balle au milieu du terrain et une contre-attaque foudroyante : deux passes et but!

La Tunisie, qui n’a rien montrĂ© de bon, mĂ©ritait de perdre. Le Maroc quant Ă  lui, classĂ© 12e mondial, invaincu en 11 matches d’affilĂ©e, aurait pu gagner avec un plus large score. Les forces en prĂ©sence Ă©taient dĂ©cidĂ©ment trĂšs inĂ©gales. Et les ruses tactiques habituelles – dĂ©fendre Ă  11, casser le rythme de l’adversaire, ralentir la manƓuvre, endormir le match, etc. – n’ont servi Ă  rien, sauf Ă  retarder l’heure de vĂ©ritĂ©, survenue Ă  la 80e minutes du match.

Il faut se rendre Ă  l’évidence : n’en dĂ©plaise au directeur technique national, Zied Jaziri, le football tunisien est bel et bien malade et ne produit plus de vrais talents. Sinon on l’aurait su


I. B.

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Coupe du Monde des Clubs (3-4) │ Comment se dĂ©roulera le tournoi ?

07. Juni 2025 um 09:45

La Coupe du Monde des Clubs, Ă  laquelle l’EspĂ©rance de Tunis reprĂ©sentera la Tunisie Ă  partir du 14 juin courant, se dĂ©roulera comme les prĂ©cĂ©dentes Coupes du Monde masculines, avec 32 Ă©quipes rĂ©parties en huit groupes de quatre. Les deux premiers de chaque groupe se qualifieront pour les huitiĂšmes de finale. Ensuite, des matchs Ă  Ă©limination directe dĂ©signeront le champion.

En quoi la Coupe du Monde des Clubs 2025 est-elle diffĂ©rente des prĂ©cĂ©dentes ?

Pendant prĂšs de deux dĂ©cennies, la Fifa a organisĂ© un autre tournoi, Ă©galement appelĂ© Coupe du Monde des Clubs. Il s’agissait d’un tournoi plus court, Ă  sept Ă©quipes, disputĂ© chaque annĂ©e en hiver et auquel participaient uniquement le dernier champion de chaque continent (plus un club du pays hĂŽte).

Ce tournoi est dĂ©sormais devenu la «Coupe Intercontinentale de la Fifa». Le tournoi d’étĂ© quadriennal Ă  32 Ă©quipes, qui dĂ©butera en 2025 et dont vous entendez parler en ce moment, est distinct et n’a aucun lien avec la version annuelle Ă  sept Ă©quipes, si ce n’est le nom de «Coupe du Monde des Clubs».

Les favoris du tournoi sont, comme d’habitude, les gĂ©ants europĂ©ens.

Chez BetMGM, le Real Madrid et Manchester City sont co-favoris (+450). Le PSG et l’Inter Milan, finalistes de la Ligue des champions, ainsi que le Bayern Munich devraient Ă©galement ĂȘtre en lice. Chelsea et l’AtlĂ©tico Madrid pourraient Ă©galement l’ĂȘtre.

Les équipes participantes

Un tirage au sort fastueux, Ă©trange et pĂ©niblement long, organisĂ© en dĂ©cembre Ă  Miami, a rĂ©parti les Ă©quipes dans les huit groupes suivants :

Groupe A : Palmeiras (BrĂ©sil), Porto (Portugal), Al Ahly (Égypte), Inter Miami (États-Unis);

Groupe B : PSG (France), AtlĂ©tico Madrid (Espagne), Botafogo (BrĂ©sil), Seattle Sounders (États-Unis);

Groupe C : Bayern Munich (Allemagne), Auckland City (Nouvelle-ZĂ©lande), Boca Juniors (Argentine), Benfica (Portugal);

Groupe D : Flamengo (BrĂ©sil), EspĂ©rance de Tunis (Tunisie), Chelsea (Angleterre), LAFC (États-Unis);

Groupe E : River Plate (Argentine), Urawa Reds (Japon), Monterrey (Mexique), Inter Milan (Italie);

Groupe F : Fluminense (BrĂ©sil), Borussia Dortmund (Allemagne), Ulsan (CorĂ©e du Sud), Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud);

Groupe G : Manchester City (Angleterre), Wydad (Maroc), Al Ain (EAU), Juventus (Italie);

Groupe H : Real Madrid (Espagne), Al Hilal (Arabie saoudite), Pachuca (Mexique), RB Salzbourg (Autriche).

Quelles chances pour les clubs non européens ?

Les clubs non-europĂ©ens parviendront-ils Ă  rivaliser avec les gĂ©ants du Vieux continent ? C’est la question cruciale de la Coupe du Monde des Clubs. Avec la raretĂ© des compĂ©titions intercontinentales, personne ne sait avec certitude comment les clubs d’Argentine, du BrĂ©sil, du Mexique, de MLS, d’Asie de l’Est, d’Afrique du Nord et d’ailleurs se mesureront Ă  des clubs comme le Bayern, le PSG et Porto.

L’hypothĂšse, fondĂ©e sur les effectifs et les salaires, est que les Ă©quipes europĂ©ennes sont supĂ©rieures. Mais les marchĂ©s des paris sportifs se montrent quelque peu sceptiques et suggĂšrent que l’écart pourrait ĂȘtre plus faible que ne le pensent les Occidentaux. Au moment du tirage au sort, Palmeiras Ă©tait Ă  +1900 pour remporter le titre, soit le mĂȘme score que Dortmund et la Juve. Al Hilal et Flamengo Ă©taient Ă  +2500, soit le mĂȘme score que Porto et Benfica.

Plusieurs indices, fondĂ©s sur l’analyse, tentent de classer les clubs au-delĂ  des frontiĂšres et des mers. La plupart aboutissent Ă  une conclusion intermĂ©diaire : Manchester City, le Real Madrid et le Bayern dominent fiĂšrement la discipline, mais ce n’est pas le cas de toutes les Ă©quipes europĂ©ennes. Des surprises sont possibles.

Classement des clubs sur le papier

Le classement Opta, qui inclut plus de 13 000 clubs, classe les 32 Ă©quipes participant Ă  la Coupe du Monde des Clubs comme suit :

(Classement et note mondiaux d’Opta entre parenthùses, au 29 mai. Les clubs africains et arabes sont en gras)

1. Manchester City (3, 98,6)

2. PSG (4, 98,3)

3. Inter Milan (6, 97,5)

4. Bayern Munich (7, 97,2)

5. Real Madrid (8, 96,4)

6.Chelsea (9, 96,0)

7. Atlético Madrid (14, 93,5)

8. Borussia Dortmund (15, 93,1)

9. Juventus (21, 92,0)

10. Benfica (25, 91,8)

11. Porto (56, 87,2)

12. Palmeiras (66, 86,1)

13. Al Hilal (77, 85,5)

14. Flamengo (81, 85,1)

15. River Plate (86, 84,8)

16. Al Ahly (102, 83,9)

17. RB Salzbourg (126, 82,9)

18. LAFC (127, 82,9)

19. Monterrey (130, 82,7)

20. Boca Juniors (131, 82,7)

21. Botafogo (132, 82,7)

22. Mamelodi Sundowns (137, 82,6)

23. Seattle Sounders (144, 82,2)

24. Inter Miami (166, 81,7)

25. Pachuca (229, 80,2)

26. Fluminense (238, 80,0)

27. Espérance de Tunis (258, 79,6)

28. Urawa Reds (295, 78,9)

29. Ulsan (366, 77,7)

30. Wydad (369, 77,6)

31. Al Ain (611, 74,5)

32. Auckland City (4944, 55,5)

Les clubs europĂ©ens enverront-ils leurs meilleurs joueurs ?

Oui. En effet, le rÚglement de la Coupe du Monde des Clubs de la Fifa stipule que tous les clubs participants doivent «aligner leur meilleure équipe tout au long de la compétition».

Et la dotation en espĂšces – potentiellement plus de 100 millions de dollars pour un vainqueur europĂ©en – est une motivation suffisante pour les inciter Ă  le faire.

La Fifa a Ă©galement ouvert une pĂ©riode de transfert spĂ©ciale pour que tous les clubs participants puissent Ă©toffer leurs effectifs avant le tournoi. Les effectifs dĂ©finitifs sont attendus le 10 juin.

Il reste Ă  voir si tous ces joueurs s’y intĂ©resseront, au terme d’une saison extĂ©nuante de 10 mois.

On a entendu dire que la Coupe du Monde des Clubs est une question d’argent. Est-ce vrai ?

En quelque sorte, dans la mesure oĂč tout le sport moderne est une question d’argent.

La Coupe du Monde des Clubs est une tentative de la Fifa de monétiser les plus grands clubs et les plus grands joueurs de football, qui sont également les marques les plus commerciales du sport.

Actuellement, la grande majoritĂ© des matchs de football interclubs, et donc des revenus – provenant des droits de diffusion, du sponsoring, etc. – sont contrĂŽlĂ©s par les ligues nationales, comme la Premier League anglaise, et par les confĂ©dĂ©rations continentales, notamment l’UEFA, qui organise la trĂšs rentable Ligue des champions.

La Fifa, quant Ă  elle, engrange des milliards grĂące Ă  la Coupe du monde, compĂ©tition quadriennale des Ă©quipes nationales. Mais comme la Ligue des champions est une vĂ©ritable manne annuelle, les revenus de l’UEFA sont bien plus importants. Ces revenus ruissellent jusqu’aux clubs europĂ©ens et aux fĂ©dĂ©rations nationales de football, qui utilisent cet argent pour recruter ou former des joueurs – et consolider leur suprĂ©matie.

La Fifa a donc créé la Coupe du Monde des Clubs, qui, pour la premiĂšre fois, pourrait permettre Ă  l’instance dirigeante mondiale de tirer profit de ces mĂȘmes clubs et de partager un faible pourcentage des bĂ©nĂ©fices avec plus de 200 fĂ©dĂ©rations nationales de football Ă  travers le monde, plutĂŽt qu’uniquement avec les fĂ©dĂ©rations europĂ©ennes.

La Fifa affirme qu’il s’agirait d’une noble redistribution des richesses. Ses dĂ©tracteurs affirment qu’il s’agit d’une «ponction financiĂšre», d’une lutte personnelle entre Infantino et le prĂ©sident de l’UEFA, Aleksander Čeferin, et d’un stratagĂšme pour renforcer le pouvoir politique d’Infantino, car les prĂ©sidents des plus de 200 fĂ©dĂ©rations nationales de football qui se partagent les bĂ©nĂ©fices constituent Ă©galement l’électorat de la Fifa.

L’UEFA et les principales ligues europĂ©ennes, quant Ă  elles, ont fustigĂ© le projet d’Infantino et s’y sont opposĂ©es, car elles souhaitent conserver tous les revenus liĂ©s au Real Madrid ou Ă  Manchester City.

Ne sont-ils pas tous prĂ©occupĂ©s par la charge de travail des joueurs ?

Les joueurs et leurs syndicats, eux, le sont. La Fifpro Europe, branche du syndicat mondial des joueurs, a qualifiĂ© la Coupe du Monde des Clubs de «point de bascule» dans le contexte plus large du calendrier footballistique toujours plus chargĂ©. Elle a intentĂ© une action en justice contre la Fifa, qui a «unilatĂ©ralement» fixĂ© le calendrier, prĂ©voyant une place pour la Coupe du Monde des Clubs. Elle affirme que, notamment avec le nouveau tournoi qui prolonge les saisons d’un mois, le corps et l’esprit des joueurs sont surmenĂ©s et dĂ©bordĂ©s.

Les ligues, quant Ă  elles, se disent prĂ©occupĂ©es par la charge de travail, mais en rĂ©alitĂ©, elles souhaitent protĂ©ger leurs parts de marchĂ©. Elles organisent dĂ©jĂ  des dizaines de matchs par club chaque annĂ©e; la Coupe du Monde des Clubs n’ajoutera que quelques matchs pour une poignĂ©e d’équipes une fois tous les quatre ans. Les ligues souhaitent prĂ©server leur primautĂ© sur le calendrier.

Leur problĂšme est que la Fifa contrĂŽle Ă  la fois la Coupe du Monde des Clubs et le calendrier. Elles ont donc elles aussi saisi la justice et attaquĂ© le «conflit d’intĂ©rĂȘts de la Fifa». Elles ont fait valoir auprĂšs de la Commission europĂ©enne que la Fifa abuse de sa position d’organisatrice et de rĂ©gulatrice du football Ă  vocation commerciale. Leur plainte, jugĂ©e fondĂ©e par de nombreux experts, pourrait compromettre l’avenir de ce nouveau tournoi.

D’aprùs Yahoo Sports.

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Lettre à Boualem Sansal │ Le marathon des mots

07. Juni 2025 um 09:07

Les Editions AsmodĂ©e Edern (Bruxelles) ont publiĂ© en mai, ‘‘Amorces de rĂ©cit en soutien Ă  Boualem Sansal’’, ouvrage qui regroupe les textes de 40 auteurs, rĂ©unis par Liliane SchraĂ»wen, Pen club de Belgique. Voici la lettre que Tahar Bekri adresse Ă  l’auteur et qui figure dans l’ouvrage.

Tahar Bekri

Cher Boualem,

La prison, les barreaux de la cellule, je connais,

La privation de la libertĂ©, je connais, mais je sais aussi que j’ai demandĂ© qu’on m’apportĂąt en prison, ‘‘Les Chemins de la liberté’’ [roman de Jean-Paul Sartre, Ndlr] Ă  relire,

Je sais ce que tu peux endurer !

On peut empĂȘcher ton corps frĂȘle et fragile de respirer l’air libre mais pas tes mots, ils sont dehors, ils volent de leurs propres ailes.

Ta place n’est pas lĂ , mais derriĂšre ta plume, vigilante, exigeante, au regard critique, ciselĂ©e, percutante, aiguisĂ©e comme un scalpel. 

Tu te souviens, j’avais Ă©crit un article sur l’un de tes premiers romans ‘‘Harraga’’, ces «brĂ»leurs» des mers, cherchant fortune, au prix de leur naufrage.

Puis il y a eu Toulouse et Le marathon des mots, les mots du «printemps arabe», qui tentaient d’éclore, les mots des cris des peuples contre leurs oppresseurs, les mots qui chantaient leur douleur, chargĂ©e de toute la peine du monde,

Je te retrouvais, ensuite chez moi, en Tunisie, sous l’acropole, Ă  Carthage, oĂč nous Ă©tions invitĂ©s au Marathon des mots, tu intervenais Ă  un dĂ©bat, je faisais une lecture de poĂ©sie Ă  laquelle tu voulais assister, tu t’es excusĂ©, avec ta courtoisie amicale, car on t’a happĂ© pour un autre rendez-vous, sache qu’en ton absence, les mots du poĂšme «EpopĂ©e du thym de Palestine» furent emportĂ©s par l’écho de la cathĂ©drale/acropole jusqu’au tombeau de Mahmoud Darwich.

Mais tu le sais, dans ce cas, nous sommes les marcheurs dans le désert, le sable couvre souvent nos mots,

Je te retrouvais le soir au CollĂšge de philosophie, pour dĂźner chez notre amie HĂ©lĂ© Beji, si gĂ©nĂ©reuse, il y avait lĂ  mes amis, le romancier Ă©gyptien, Jamel Ghitani et mon compatriote, le poĂšte SghaĂŻer Ouled Ahmed que je n’ai pas vu depuis des annĂ©es, paix Ă  leur Ăąme.

Nos échangions des mots fraternels, ces réunions de détente, sont devenues dans nos régions, de plus en plus rares, un luxe par les temps qui courent.

Nous les arrachons aux parcours sinueux et tortueux de l’écriture, car nous ne sommes jamais sĂ»rs sous nos cieux, qu’ils ne soient emportĂ©s par les torrents comme du bois mort.  

Dans le hall de l’hĂŽtel, avec ta valise prĂȘte, tu Ă©tais sur le point du dĂ©part, nous avions un peu de temps pour nous dire au revoir et Ă©changer quelques mots, entre espoir et dĂ©senchantement, hĂ©las, ceux qui «dĂ©tournent le fleuve» sont plus nombreux que ceux qui irriguent la terre. 

Tu attendais un Ă©diteur tunisien, Ă  la hĂąte, pour une traduction arabe de l’un de tes romans, mais je ne sais si cela a Ă©tĂ© fait.

Tu le sais, peut-ĂȘtre, les Tunisiens ont depuis les annĂ©es soixante-dix créé une collection «Le retour du texte» et traduit les auteurs algĂ©riens de langue française, afin que leurs mots soient compris par les arabophones, 

Ceux-là ne sont pas les islamistes extrémistes que tu condamnes, à juste titre, et qui ont causé tant de malheurs, lors de la décennie noire.

Les arabophones modernistes, de progrÚs, démocrates, existent.

Les musulmans tolérants, qui pratiquent leur foi, sans déranger personne, existent.

La laĂŻcitĂ© m’a appris le respect de tous, quelle que soit la croyance de chacun.   

J’étais heureux de te revoir chez moi, l’AlgĂ©rie a occupĂ© tant d’annĂ©es et de place dans ma vie, ses littĂ©ratures dans ses diffĂ©rentes langues obligent.

L’idĂ©e de Maghreb m’a toujours paru si naturelle, une rĂ©alitĂ© Ă©vidente, pour des raisons historiques et gĂ©ographiques.

Aussi, te lire, lire les auteurs algĂ©riens de langue arabe ou française, est-il pour moi comme un devoir, il nous faut rĂ©unir nos peuples dans leurs luttes pour leur libertĂ©, leur progrĂšs, oui, les LumiĂšres mĂ©ritent tous nos engagements et je souscris Ă  tes craintes.  

Pour dissiper l’obscurantisme, il nous faut saisir et maĂźtriser la clartĂ©,          

Cher Boualem,

En AlgĂ©rie, les mots ont tuĂ©, je ne t’apprends rien, Tahar Djaout, Youcef Sebti, Abdelkader Alloula, LounĂšs Matoub, auteurs francophones, arabophones et berbĂ©rophones.

Si tu le permets, ce n’est ni la langue ni la religion qui les a tuĂ©s, mais l’intransigeance suprĂȘme dans la course aux cimes du pouvoir, Ă©rigĂ©e en objectif sacrĂ©, juste comme Ă©chelle pour cueillir le fruit. Au nom du religieux, qui n’a rien de tel, on brandit des Ă©tendards noirs et verts, et on est Ă  l’abri des crimes,

Je te retrouvais Ă  Paris Ă  l’Ambassade de Tunisie, oĂč l’on remettait des insignes et des dĂ©corations Ă  des Juifs amis, le pays reconnaissant. Le nouveau Chef d’Etat, Ă©tait un ancien ministre et ambassadeur du PrĂ©sident Bourguiba,

Les annĂ©es nous ont sĂ©parĂ©s, mes ennuis de santĂ©, mon absence, presque, de la vie publique, j’ai continuĂ© Ă  te lire, Ă  suivre tes propos et autres dĂ©clarations sur les mĂ©dias et les rĂ©seaux sociaux,

Je suis surpris, je te l’avoue, par tes prises de position, sans nuances, limitĂ©e Ă  la seule critique de Hamas, et qui considĂšrent tous les Palestiniens de la sorte, comme s’ils Ă©taient coupables des malheurs et de la tragĂ©die de l’Histoire.

Tes mots sur le territoire national laissent perplexe.

Sur la religion musulmane dont il faut se dĂ©barrasser, dis-tu, est-ce ainsi qu’on peut aider Ă  la paix, la paix entre les Humains?

Cher Boualem,

Tout comme les Ă©crivains algĂ©riens qui ont chantĂ© leur terre, les Ă©crivains palestiniens n’ont jamais fait dĂ©faut Ă  la leur; Fatwa Toucan, Mahmoud Darwich, Emile Habibi, Sahar Khalifa, Samih al-Qassim, Tawfik Zyad, Jabra Ibrahim Jabra, Salma Al-Jayussi, Ghassan Zaqtan, Ibrahim Nasrallah, Liana Badr, Elias Sanbar, Zakariya Mohamed, Bassem Al-Nabreece, Nathalie Handal, Deema Shehabi, etc., toutes gĂ©nĂ©rations confondues, ont-ils jamais existĂ©, que faut-il en faire?

Cher Boualem,

Je ne suis pas d’accord avec tes derniers propos, parce qu’ils ne peuvent faire de la souffrance humaine une affaire sĂ©lective, de la mĂ©moire des uns un effacement de la mĂ©moire des autres, ou alors je me trompe.

De toutes mes forces, j’appelle Ă  ta libertĂ©, car tes mots ont le droit absolu d’exprimer ce que tu penses et ce que tu Ă©cris.  

C’est au lecteur de les juger, non à la police !

(Remerciements Ă  l’éditeur).

« Amorces de rĂ©cits en soutien Ă  Boualem Sansal Â», ouvrage dirigĂ© par Liliane SchraĂ»wen, Pen Club de Belgique, Ed. AsmodĂ©e Edern, 2025. 204 p. 22 Euros.

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Quand Trump ressuscite la peine collective — et qu’un juge tente de sauver le droit

07. Juni 2025 um 08:14

En un seul geste, Donald Trump a ramenĂ© la justice amĂ©ricaine deux siĂšcles en arriĂšre, en dĂ©cidant l’expulsion de la femme et des cinq enfants du suspect avant mĂȘme que la justice ne dise son mot sur l’affaire. En cherchant Ă  punir «prĂ©ventivement» la famille d’un suspect, sans dĂ©monstration de leur implication, le chef de l’exĂ©cutif amĂ©ricain foule aux pieds un principe fondateur du droit moderne : nul ne peut ĂȘtre tenu responsable des actes d’autrui. (Ph. Le suspect Mohamed Sabry Soliman/ Sa fille aĂźnĂ©e Habiba Soliman).

KhemaĂŻs Gharbi *

Le 1er juin 2025, Mohamed Sabry Soliman, ressortissant Ă©gyptien de 45 ans, est arrĂȘtĂ© au Colorado aprĂšs avoir lancĂ© des engins incendiaires sur les participants Ă  un rassemblement hebdomadaire en soutien aux otages israĂ©liens retenus par le Hamas dans la bande de Gaza. ImmĂ©diatement qualifiĂ© d’«attaque ignoble» par les autoritĂ©s, l’acte dĂ©clenche une vague d’indignation. Mais c’est la rĂ©action des plus hautes sphĂšres de l’exĂ©cutif qui provoque un vĂ©ritable sĂ©isme juridique.

Dans les heures qui suivent, la famille entiĂšre de Soliman — son Ă©pouse, Hayam Salah Alsaid Ahmed Elgamal, 41 ans, et leurs cinq enfants, est arrĂȘtĂ©e par les services de l’immigration. Sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux Ă  ce stade, l’administration Trump annonce leur expulsion imminente. La Maison Blanche publie mĂȘme sur son compte X un message glaçant : «Six allers simples pour la femme et les cinq enfants de Mohamed». La ministre de la SĂ©curitĂ© intĂ©rieure, Kristi Noem, justifie cette mesure par une enquĂȘte en cours : «Nous voulons savoir ce que sa famille savait de cette attaque et s’ils y ont participĂ©.»

Mais cette prĂ©somption diffuse, sans preuves ni inculpation, ne convainc pas la justice. Le lendemain, un juge fĂ©dĂ©ral du Colorado suspend l’expulsion «jusqu’à nouvel ordre», interdisant tout dĂ©placement des membres de la famille hors de l’État ou des États-Unis, tant qu’un jugement n’a pas Ă©tĂ© rendu.

Mohamed et Hayam ont 5 enfants, 3 filles et 2 garçons. L’aĂźnĂ©e, Habiba, ĂągĂ©e de 18 ans, a expliquĂ© que la famille avait dĂ©mĂ©nagĂ© aux Etats-Unis parce qu’elle ne pouvait pas suivre des Ă©tudes de mĂ©decine au KoweĂŻt.

Le droit américain piétiné en direct

Au-delĂ  de l’émotion lĂ©gitime provoquĂ©e par l’attaque, c’est une question fondamentale qui est posĂ©e : celle de la responsabilitĂ© individuelle. En cherchant Ă  punir «prĂ©ventivement» la famille d’un suspect, sans dĂ©monstration de leur implication, l’exĂ©cutif amĂ©ricain foule aux pieds un principe fondateur du droit moderne : nul ne peut ĂȘtre tenu responsable des actes d’autrui.

Ce principe n’est pas une abstraction. Il est l’un des piliers historiques du droit amĂ©ricain, affirmĂ© dĂšs la RĂ©volution de 1776, consolidĂ© dans la Constitution de 1787 et le Bill of Rights de 1791. Il marque une rupture avec les pratiques du droit colonial britannique, oĂč les familles pouvaient ĂȘtre collectivement punies. Tout au long du XIXe siĂšcle, les États-Unis ont renforcĂ© ce socle :

‱ en limitant les peines collectives;

‱ en exigeant un procĂšs Ă©quitable pour chaque accusĂ©;

‱ et en ancrant la responsabilitĂ© pĂ©nale dans les actes individuels, et non dans les appartenances ou les liens familiaux.

Une dérive qui inquiÚte jusque dans les rangs républicains

Si la mesure a suscitĂ© les applaudissements des cercles trumpistes les plus radicaux, elle a provoquĂ© malaise et inquiĂ©tude jusque chez certains juristes conservateurs, attachĂ©s Ă  la tradition constitutionnelle amĂ©ricaine. Car il ne s’agit pas d’une simple expulsion administrative, mais bien d’un prĂ©cĂ©dent grave : punir une femme et cinq enfants pour un acte qu’ils n’ont, Ă  ce jour, ni commis ni aidĂ©.

En agissant ainsi, le prĂ©sident Trump ne protĂšge pas le droit amĂ©ricain : il le tord, le dĂ©nature, et l’exhibe comme un instrument de vengeance collective, au mĂ©pris de la justice individualisĂ©e que les États-Unis ont toujours prĂ©tendu incarner.

Une décision suspendue, mais pas encore annulée

GrĂące Ă  la dĂ©cision conservatoire du juge fĂ©dĂ©ral, la famille Soliman reste pour l’heure protĂ©gĂ©e. Mais la menace demeure. Et au-delĂ  de ce cas prĂ©cis, une question plus large se pose : que reste-t-il de l’État de droit lorsque l’émotion politique prime sur les principes juridiques ? Que devient la dĂ©mocratie lorsqu’un tweet peut valoir sentence ?

En un seul geste, Donald Trump a ramenĂ© la justice amĂ©ricaine deux siĂšcles en arriĂšre. Il faudra bien plus que l’intervention d’un juge pour Ă©viter qu’elle n’y reste.

* Traducteur et écrivain.

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Gestern — 06. Juni 2025Haupt-Feeds

Ce soir, en amical, à Fùs │ Un palpitant Maroc-Tunisie

06. Juni 2025 um 12:18

La majoritĂ© des pronostiqueurs donnent les Lions de l’Atlas vainqueurs du match amical international contre les Aigles de Carthage ce vendredi 6 juin 2025 Ă  20h30 au Grand Stade de FĂšs. Le Maroc prĂ©sente, en effet, de meilleurs atouts offensifs que la Tunisie, moins performante dans ce secteur de jeu, mĂȘme si elle peut faire prĂ©valoir son esprit de groupe face aux individualitĂ©s marocaines.

Sous la houlette de Walid Regragui, le Maroc continue de consolider son statut de puissance du football africain. AprĂšs avoir atteint les demi-finales de la Coupe du monde 2022, les Lions de l’Atlas ont renforcĂ© leur effectif et abordent leur Coupe d’Afrique des Nations (CAN2025) Ă  domicile en favori. Leur rĂ©cente victoire 2-0 contre la Tanzanie n’a fait que confirmer la stabilitĂ© de l’équipe, qui reste invaincue depuis 11 matchs consĂ©cutifs.

Les Marocains rĂȘvent d’une «victoire historique»

La richesse et l’équilibre de l’effectif permet au Maroc d’opĂ©rer efficacement en attaque comme en dĂ©fense. Hakim Ziyech, Achraf Hakimi, Azzedine Ounahi et d’autres stars apportent largeur et polyvalence offensive. À domicile, avec le soutien indĂ©fectible de leurs supporters, les Marocains sont assurĂ©s de dominer et viseront une victoire convaincante. Leurs supporters osent mĂȘme espĂ©rer une «victoire historique» avec un large score contre une Ă©quipe qui leur a toujours donnĂ© du fil Ă  retordre.

Les Tunisiens comptent sur leur esprit de groupe

MĂȘme si elle ne compte de grandes stars du ballon rond dans ses rangs, l’équipe de Tunisie, sous la conduite du revenant Sami Trabelsi, continue, pour sa part, de s’appuyer sur une dĂ©fense disciplinĂ©e et un jeu axĂ© sur la contre-attaque. Si son style reste rĂ©actif, elle a souvent produit de solides rĂ©sultats : deux victoires contre le Liberia (1-0) et le Malawi (2-0) en mars, qui ont donnĂ© aux supporters une certaine dose d’optimisme.

Cependant, le principal problĂšme des Aigles de Carthage rĂ©side dans leur attaque : ils se crĂ©ent rarement des occasions et dĂ©pendent de quelques Ă©clairs de gĂ©nie de leurs attaquants, inconstants mais imprĂ©visibles et capables de percer la dĂ©fense la plus hermĂ©tique.

Affronter les Marocains qu’ils connaissent bien et dont ils affectionnent le jeu technique et ouvert, sera pour les coĂ©quipiers de Hannibal Mejbri un test majeur, d’autant plus qu’ils devront contenir l’une des lignes offensives les plus dynamiques du continent.

Forces en présence et pronostics

Le Maroc est invaincu depuis 11 matchs ? mais lors de leurs quatre derniĂšres confrontations directes, le Maroc et la Tunisie ont chacun gagnĂ© deux fois.

Compte tenu de la forme actuelle des Marocains et de la profondeur de leur effectif, les pronostics sont clairement en leur faveur. Commentaire d’un technicien : «La Tunisie peut organiser une dĂ©fense dense, mais il est peu probable qu’elle rĂ©siste Ă  une pression soutenue pendant les 90 minutes. Le Maroc part donc avec les faveurs du pronostic, quoiqu’en football, et dans un derby nord-africain, tout reste possible.»

Les formations probables

Maroc : Bounou, Abqar, Aznou, Aguerd, Bouddlal; El Khannouss, Amrabat, Saibari, Ounahi, Ez Abde et En-Nesyri.

Tunisie : Dahmen, Ghorbel, Talbi, LaĂŻdouni, Abdi, Mejbri, Bronn, Sliti, Achouri, Slimane et Mastouri ;

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Hackathon pour aider à réduire le gaspillage alimentaire en Tunisie

06. Juni 2025 um 11:29

Selon les experts de l’Institut national de la consommation (INC), chaque Tunisien gaspille annuellement 172 kg de nourriture, tandis que les quantitĂ©s gaspillĂ©es par la collectivitĂ© s’élĂšvent Ă  12 000 tonnes. La Tunisie devance les autres pays du Maghreb et est mĂȘme premiĂšre du monde arabe en matiĂšre de gaspillage alimentaire, un leadership dont elle se serait passĂ©e volontiers. Et quelle meilleure occasion pour rappeler cette triste rĂ©alitĂ© que le jour de cĂ©lĂ©bration de l’Aid Al-Adha, symbole s’il en est de ce flĂ©au Ă©conomique et social.

Pour aider à réduire ce gaspillage alimentaire, la municipalité de Tunis lance le «Zéro Gachi Challenge», un hackathon ouvert aux jeunes de 18 à 35 ans, ui sont appelés à concevoir une solution durable et innovante à ce problÚme en milieu urbain.

Ce concours, organisĂ© en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), s’inscrit dans le cadre d’un programme de sensibilisation au problĂšme du gaspillage alimentaire et Ă  ses graves consĂ©quences Ă©conomiques et environnementales.

Dans un communiquĂ©, la municipalitĂ© de Tunis invite les jeunes de 18 Ă  35 ans Ă  participer Ă  ce hackathon, en prĂ©sentant un projet individuel ou collectif dans quatre catĂ©gories : prĂ©vention, rĂ©duction et gestion des pertes et gaspillages alimentaires, valorisation des invendus et optimisation des circuits de distribution, ainsi que la mise en place de plateformes de dons, logistique intelligente, compostage, etc.

Les candidats sĂ©lectionnĂ©s bĂ©nĂ©ficieront d’un programme de renforcement des capacitĂ©s basĂ© sur des ateliers pratiques axĂ©s sur la crĂ©ation d’un modĂšle Ă©conomique, la rĂ©daction d’un business plan, les techniques de pitching, l’économie circulaire et la gestion des dĂ©chets organiques. L’objectif de cet accompagnement est de leur fournir les outils nĂ©cessaires pour structurer efficacement leur projet en vue du concours final qui se tiendra le 30 juin 2025, la date limite de dĂ©pĂŽt des candidatures Ă©tant fixĂ©e au 8 juin.

Depuis 2020, la municipalitĂ© de Tunis mĂšne un programme de lutte contre le gaspillage alimentaire et de rationalisation de la consommation, avec le soutien de la FAO et de l’INC.

Les experts de l’INC suggĂšrent aux consommateurs de rĂ©duire le gaspillage alimentaire, notamment en se contentant des quantitĂ©s nĂ©cessaires et en les stockant correctement pour Ă©viter leur dĂ©tĂ©rioration.

Pour réduire le gaspillage alimentaire, les entreprises peuvent, de leur cÎté, faire des dons à des associations caritatives et à des organisations sociales.

Enfin, l’INC insiste sur l’utilisation de techniques de rĂ©frigĂ©ration et de conservation appropriĂ©es pour prĂ©server la qualitĂ© des aliments plus longtemps.

I. B.

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Tunisie │ Les jeunes mĂ©decins maintiennent la pression

06. Juni 2025 um 10:57

Les ministres de la Défense nationale, des Finances et de la Santé ont rendu publique une décision conjointe concernant la fixation du montant de la prime spéciale accordée aux conscrits résidant pour effectuant leur service national au sein du ministÚre de la Santé et de ses structures affiliées.

Cette prime qui a Ă©tĂ© fixĂ©e Ă  2 000 dinars doit ĂȘtre payĂ©e mensuellement, Ă  condition que le ministĂšre de la SantĂ© paye le montant de la couverture sociale y affĂ©rent.

Cette dĂ©cision, qui a Ă©tĂ© publiĂ©e mercredi 4 mai 2025 dans le numĂ©ro 69 du Journal officiel de la rĂ©publique tunisienne (Jort), a momentanĂ©ment calmĂ© une crise au niveau de la santĂ© publique aprĂšs que les jeunes mĂ©decins rĂ©sidents dans les hĂŽpitaux publics aient menacĂ© d’observer une grĂšve gĂ©nĂ©rale de 5 jours pour exiger une amĂ©lioration de leurs conditions de travail et de rĂ©munĂ©ration.

Cette menace intervient dans un contexte de manque de mĂ©decins dans le systĂšme hospitalier public, en raison de l’émigration d’une grande partie des jeunes diplĂŽmĂ©s en mĂ©decine vers les pays d’Europe et du Golfe ou certaines spĂ©cialitĂ©s mĂ©dicales sont trĂšs demandĂ©es.

RĂ©agissant Ă  cette dĂ©cision, l’Organisation tunisienne des jeunes mĂ©decins (OTJM) l’a saluĂ©e au nom de ses membres, affirmant qu’elle intervient «suite Ă  une sĂ©rie de protestations et au courage des jeunes mĂ©decins dans la dĂ©fense de leur droit Ă  une vie digne et Ă  recevoir un salaire mensuel en Ă©change de leurs sacrifices et de leur valeur scientifique».

L’OTJM a Ă©galement saluĂ© ce qu’elle considĂšre comme «un dĂ©but de rĂ©ponse du ministĂšre de la SantĂ© Ă  leur message clair concernant leur attachement Ă  leurs revendications lĂ©gitimes», notant toutefois que d’autres questions restent en suspens, notamment celle des mĂ©decins effectuant des sĂ©ances de permanence sans rĂ©munĂ©ration, ou pour des sommes dĂ©risoires allant de 1 Ă  3 dinars de l’heure, outre la question des bas salaires mensuels, qui reste non rĂ©solue Ă  ce jour.

L’OTJM a affirmĂ© qu’elle poursuivra le mouvement de protestation des jeunes mĂ©decins, en attendant la rĂ©solution de tous ces problĂšmes de maniĂšre Ă  Ă©viter la grĂšve gĂ©nĂ©rale de 5 jours dans les hĂŽpitaux publics Ă  partir de jeudi 12 juin, et le boycott des stages Ă  partir de dĂ©but juillet, ce qui pourrait aggraver la crise et accĂ©lĂ©rer l’hĂ©morragie du secteur et l’exode des mĂ©decins.

Durant les mois d’avril, mai et juin, les jeunes mĂ©decins ont organisĂ© de nombreuses manifestations pour rĂ©clamer une amĂ©lioration de leurs conditions de travail. On estime Ă  environ 12 000 le nombre de jeunes mĂ©decins, dont des internes, des rĂ©sidents et des Ă©tudiants des quatre facultĂ©s de mĂ©decine du pays.

I. B. (avec Tap).

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Exposition archĂ©ologique │ De Zama Ă  Rome

06. Juni 2025 um 10:08

Des objets archĂ©ologiques provenant du site de Zama, Ă  Siliana, sont visibles dans l’exposition intitulĂ©e «La Magna Mater de Zama Ă  Rome» qui se dĂ©roule du 5 juin au 5 novembre 2025, au Parco archeologico del Colosseo, Ă  Rome, Italie. C’est un pan important des relations entre la Tunisie et l’Italie Ă  l’époque romaine qui y est prĂ©sentĂ© au public.  

Fruit de trente ans de fouilles tuniso-italiennes, cette exposition itinĂ©rante est organisĂ©e en partenariat entre l’Institut national du patrimoine (INP) et le Parc archĂ©ologique du ColisĂ©e. AprĂšs Rome, elle sera visible au MusĂ©e national du Bardo, Ă  Tunis, Ă  partir de dĂ©cembre 2025.

L’inauguration de l’exposition a eu lieu en prĂ©sence de la ministre des Affaires culturelles, Amina Srarfi, de son homologue italien, Alessandro Giuli, et de l’ambassadeur de Tunisie Ă  Rome Mourad Bourehla, ainsi que son homologue italien Ă  Tunis, Alessandro Prunas.

Du Musée du Bardo au Colisée de Rome

La dĂ©lĂ©gation tunisienne est composĂ©e de Tarek Baccouche et Sondes Douggui-Roux, respectivement directeur gĂ©nĂ©ral et chargĂ©e de recherche Ă  l’INP, en plus du chercheur et archĂ©ologue Fathi Bejaoui qui Ă©tait parmi les premiers archĂ©ologues ayant dirigĂ© les fouilles sur le site de Zama.

La partie italienne était représentée notamment par Alfonsina Russo et Roberta Alteri, respectivement directrice et directrice des expositions au Parc archéologique du Colisée.

L’exposition «La Magna Mater de Zama Ă  Rome» est composĂ©e de 30 artefacts dĂ©couverts sur le site de Zama Regia dans le gouvernorat de Siliana, connu par sa riche histoire romaine mais aussi mĂ©diĂ©vale et prĂ©romaine, numide et punique.

Ces artefacts ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©s le 28 fĂ©vrier dernier au MusĂ©e du Bardo Ă  Tunis, par l’INP qui avait dĂ©voilĂ© un Ă©chantillon d’objets mis Ă  jour sur le site de Zama et les rĂ©sultats scientifiques des fouilles rĂ©alisĂ©es sur des Ă©tapes, Ă  partir des annĂ©es 90.

Le DG de l’INP a prĂ©sentĂ© les Ă©tapes ayant prĂ©cĂ©dĂ© la tenue de cette exposition. TransfĂ©rĂ©s en Italie, depuis mars dernier, les artefacts exposĂ©s ont Ă©tĂ© restaurĂ©s dans les laboratoires du Parc archĂ©ologique du ColisĂ©e. L’équipe tunisienne a participĂ© aux travaux de restauration et la programmation musĂ©ographique.

Baccouche a aussi souligné la grande contribution du chercheur Fathi Bejaoui à la direction des travaux de fouilles au site de Zama. Les artefacts exposés à Rome ont été découverts grùce aux fouilles que ce dernier a réalisées entre 1995 et 2007.

Des liens remontant Ă  l’antiquitĂ©  

Pour sa part, Alfonsina Russo a soulignĂ© l’importance de l’accord tuniso-italien en matiĂšre de patrimoine qui tĂ©moigne des liens profonds et sĂ©culaires entre les deux pays, depuis l’antiquitĂ©. L’exposition devant attirer des millions de visiteurs, constitue une riche occasion pour promouvoir le site de Zama en vue d’en faire une destination prĂ©vilĂ©giĂ©e pour le tourisme culturel, a-t-elle dit.

Fathi Bejaoui et Sondess Douggui-Roux ont prĂ©sentĂ© l’exposition tout en soulignant la haute valeur historique et scientifique des artefacts exposĂ©s, composĂ©s de sculptures et d’instruments rituels utilisĂ©s dans les rites religieux Ă  l’intĂ©rieur des temples antiques.

Ces artefacts font partie d’une large collection datant de diffĂ©rentes Ă©poques -avant et aprĂšs J.-C., composĂ©e de temples et de lieux de culte et qui tĂ©moignent de la richesse de la vie religieuse, culturelle et sociale dans l’ancienne Zama.

«Avant leur transfert de Tunis Ă  Rome, tous les objets archĂ©ologiques exposĂ©s doivent ĂȘtre couverts par une assurance internationale d’une valeur de 3,4 millions d’euros», avait prĂ©cisĂ© le DG de l’INP lors de la prĂ©sentation de ces piĂšces au MusĂ©e du Bardo, en fĂ©vrier dernier.

Cette exposition fait l’objet d’une convention cadre signĂ©e en septembre 2024 entre l’INP et le Parc archĂ©ologique de Rome, suivie d’une autre convention-cadre signĂ©e en fĂ©vrier 2025.

L’accord de coopĂ©ration archĂ©ologique tuniso-italien pour la rĂ©habilitation et la restauration du site de Zama s’inscrit dans le cadre de la coopĂ©ration bilatĂ©rale Ă  travers des accords de partenariat entre la Tunisie reprĂ©sentĂ©e par l’INP et plusieurs institutions italiennes. En vertu de cet accord Ă©talĂ© sur quatre ans, une enveloppe totale de 800 000 euros, soit 200 000 euros par an, est allouĂ©e par la partie italienne Ă  la Tunisie pour la mise en Ɠuvre de ce projet visant Ă  valoriser la richesse du site et ses rĂ©serves, rĂ©sultat de recherches effectuĂ©es de 1996 jusqu’au 2016.

Le partenariat archĂ©ologique entre la Tunisie et l’Italie, entamĂ© dans les annĂ©es 60, ne cesse de se consolider Ă  travers des accords entre les institutions spĂ©cialisĂ©es et des travaux de recherche menĂ©es par les experts des deux pays.

La Tunisie et l’Italie ont cĂ©lĂ©brĂ©, le 23 et 24 avril dernier, au MusĂ©e du Bardo, les 60 ans de missions archĂ©ologiques bilatĂ©rales.

D’aprùs Tap.

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GĂ©nocide Ă  Gaza │ IsraĂ«l plus impopulaire que jamais en Europe!

06. Juni 2025 um 09:20

L’interminable gĂ©nocide que perpĂštre IsraĂ«l depuis octobre 2023 Ă  Gaza a fini par Ă©corner sĂ©rieusement l’image de l’État hĂ©breu dans les pays europĂ©ens et le soutien et la bienveillance dont il bĂ©nĂ©ficiait se sont rĂ©duits comme peau de chagrin. Ni la Hasbara (la propagande israĂ©lienne) ni la puissance du lobby sioniste dans ces pays ni les procĂšs en sorcellerie et l’ostracisation mĂ©diatique dont sont victimes tous ceux qui osent dĂ©noncer les crimes d’IsraĂ«l n’ont pu empĂȘcher la chute vertigineuse de la sympathie pour IsraĂ«l dans l’opinion publique europĂ©enne. Reste que le Vieux continent demeure divisĂ© sur la voie Ă  suivre et n’arrive pas Ă  prendre des dĂ©cisions claires et fermes contre l’encombrant alliĂ© israĂ©lien. On en est encore aux vaines gesticulations d’impuissance. (Ph. Manifestation le 5 octobre 2024 Ă  Paris contre la guerre Ă  Gaza).

Imed Bahri

Le Guardian affirme dans une enquĂȘte consacrĂ©e Ă  ce sujet que le soutien populaire Ă  IsraĂ«l a atteint un niveau historiquement bas. Selon cette enquĂȘte, qui se base sur les rĂ©sultats d’un sondage YouGov, seul un faible pourcentage de personnes exprime sa sympathie pour IsraĂ«l et uniquement un cinquiĂšme des personnes interrogĂ©es dans six pays expriment une opinion positive du pays. 

Alors que les nĂ©gociations sur une proposition de cessez-le-feu amĂ©ricaine se poursuivaient, l’offensive israĂ©lienne contre Gaza s’est intensifiĂ©e et s’accompagne d’un blocus humanitaire qui a entraĂźnĂ© une grave famine. Depuis le dĂ©but de la guerre en octobre 2023, plus de 54 000 personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es Ă  Gaza. Et ce chiffre continue de s’alourdir.

De moins en moins de sympathie pour Israël

L’enquĂȘte rĂ©vĂšle qu’en Allemagne, le pays le plus «redevable» Ă  IsraĂ«l, en raison des crimes contre les juifs qu’il a commis durant la Seconde guerre mondiale, 44% de la population a une image nĂ©gative d’IsraĂ«l, 48% en France, oĂč toute critique de l’Etat hĂ©breu Ă©tait jusqu’à rĂ©cemment passible d’un procĂšs pour antisĂ©mitisme, et 54% au Danemark, soit les chiffres les plus hauts depuis le dĂ©but des sondages sur le sujet en 2016. Tandis qu’en Italie le chiffre est de 52% et en Espagne de 55%, les chiffres sont Ă©galement Ă  leur plus haut niveau. Dans ces deux pays, les enquĂȘtes d’opinion sur le sujet ont commencĂ© en 2021.

En Grande-Bretagne, 46% de la population a une mauvaise image d’IsraĂ«l alors que l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente le chiffre avait atteint son plus haut niveau Ă  savoir 49%.

Globalement, seuls 13 Ă  21% des participants dans tous les pays sondĂ©s avaient une opinion favorable d’IsraĂ«l contre 63 Ă  70% qui en avaient une opinion dĂ©favorable.

De mĂȘme, parmi les six pays Ă©tudiĂ©s, seuls 6% en Italie et 16% en France estiment qu’IsraĂ«l a eu raison d’envoyer ses forces armĂ©es Ă  Gaza et qu’il a rĂ©agi de maniĂšre globalement proportionnelle aux attaques du Hamas, en baisse par rapport Ă  une prĂ©cĂ©dente enquĂȘte menĂ©e en octobre dernier. En Grande-Bretagne, ce chiffre Ă©tait de 12%.

En revanche, 29% en Italie et 40% en Allemagne estiment qu’IsraĂ«l a eu raison d’envoyer ses forces Ă  Gaza mais qu’il a outrepassĂ© ses limites et causĂ© de nombreuses victimes civiles. En Grande-Bretagne, ce chiffre Ă©tait de 38%.

Entre 12% des sondĂ©s allemands et 24% en Italie ainsi que 15% en Grande-Bretagne estiment qu’IsraĂ«l n’aurait pas dĂ» intervenir dans la bande de Gaza.

Une Ă©tude EuroTrack rĂ©vĂšle que de moins en moins d’EuropĂ©ens de l’Ouest considĂšrent encore comme justifiĂ©es les opĂ©rations militaires israĂ©liennes en cours Ă  Gaza: seulement un quart des sondĂ©s en France, en Allemagne et au Danemark contre 18% au Royaume-Uni et seulement 9% en Italie.

En mĂȘme temps, le pourcentage de personnes interrogĂ©es estimant que l’opĂ©ration DĂ©luge d’Al-Aqsa du 7 octobre 2023 Ă©tait justifiĂ©e est restĂ© faible dans chaque pays se situant entre 5 et 9% bien que la marge de soutien ait augmentĂ© au Royaume-Uni de 5 Ă  6% et en Italie de 6 Ă  8%.

L’enquĂȘte rĂ©vĂšle que moins de personnes disent soutenir la position d’IsraĂ«l, entre 7 et 18% soit le pourcentage le plus faible enregistrĂ© depuis le dĂ©but de la guerre. En comparaison, entre 18 et 33% des personnes interrogĂ©es sympathisent avec la partie palestinienne, des chiffres en hausse dans les six pays depuis 2023. L’Allemagne, pour sa part, affiche des chiffres proches avec 17% de soutien Ă  la partie israĂ©lienne et 18% Ă  la partie palestinienne.

La paix est une perspective lointaine

Sans surprise, la plupart des EuropĂ©ens de l’Ouest estiment qu’une paix durable au Moyen-Orient reste une perspective lointaine. Les Français se sont montrĂ©s les plus optimistes quant Ă  sa possibilitĂ© d’ici dix ans, mais mĂȘme dans ce cas, seulement 29% ont dĂ©clarĂ© y croire.

Les Danois Ă©taient les moins optimistes avec environ 15%. Dans les six pays Ă©tudiĂ©s, les attentes quant Ă  la possibilitĂ© d’une paix durable ont diminuĂ© de quatre Ă  dix points depuis fin 2023

Ces opinions ne se limitent pas Ă  l’Europe. Un sondage du Pew Research Center rĂ©alisĂ© en avril a montrĂ© que l’attitude des AmĂ©ricains envers IsraĂ«l est devenue de plus en plus nĂ©gative au cours des trois derniĂšres annĂ©es. Plus de la moitiĂ© des adultes amĂ©ricains (53%) expriment dĂ©sormais une opinion nĂ©gative d’IsraĂ«l contre 42% en mars 2022.

Un sondage Data for Progress rĂ©alisĂ© le mois dernier a rĂ©vĂ©lĂ© que 51% des sondĂ©s s’opposent au projet israĂ©lien d’envoyer davantage de troupes Ă  Gaza et de transfĂ©rer les Palestiniens. Également, 51% estiment que Donald Trump devrait exiger qu’IsraĂ«l accepte un cessez-le-feu contre 31% qu’il devrait soutenir l’opĂ©ration militaire israĂ©lienne.

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Transparence financiùre │ La Tunisie dans le viseur du Gafi

06. Juni 2025 um 08:59

SoupçonnĂ©e de ne pas faire assez d’efforts en matiĂšre de transparence des flux financiers ou de numĂ©risation des donnĂ©es et accusĂ©e Ă©galement de ne pas lutter assez contre le financement du terrorisme, la Tunisie pourrait rĂ©intĂ©grer la liste grise des pays «sous surveillance», dont elle est sortie en 2019.

C’est ce que rapporte le magazine Jeune Afrique, qui prĂ©cise que la visite conjointe Ă  Tunis du Groupe d’action financiĂšre (Gafi/FATF) et de la Middle East and North Africa Financial Action Task Force (MenaFATF) a Ă©tĂ© «reportĂ©e de nombreuses fois, au point d’agacer les experts», avant d’avoir lieu du 20 au 24 mai 2025.

Citant des sources bahreĂŻnies, le magazine parisien ajoute que «les conclusions de la visite du gendarme de la criminalitĂ© financiĂšre internationale ne sont pas des plus satisfaisantes».

Plusieurs points ont Ă©tĂ© signalĂ©s aux autoritĂ©s tunisiennes qui devraient conformer leurs pratiques financiĂšres aux normes de la transparence financiĂšre avant une prochaine visite, dĂ©jĂ  programmĂ©e, desdits experts pour Ă©valuer les amĂ©liorations apportĂ©es entretemps et dĂ©cider ou non de rĂ©inscrire la Tunisie dans la fameuse «liste grise». Ce qui apporterait un coup dur aux finances du pays qui sont loin d’ĂȘtre au beau fixe.

Notre pays a beau invoquer Ă  chaque fois sa souverainetĂ© nationale et son autonomie de dĂ©cision, il a des engagements de transparence envers tous ses partenaires Ă©trangers qu’il doit respecter, s’il veut continuer de bĂ©nĂ©ficier des facilitĂ©s et privilĂšges du systĂšme financier international.  

Une derniĂšre remarque : il est tout de mĂȘme affligeant de devoir apprendre cette visite de sources Ă©trangĂšres, puisque les autoritĂ©s tunisiennes n’ont pas communiquĂ© officiellement sur le sujet, donnant la dĂ©sagrĂ©able impression d’avoir quelque chose Ă  cacher. La censure est un mauvais rĂ©flexe et elle est d’autant plus regrettable qu’elle est presque toujours contreproductive.

On comprend que le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) soit trĂšs occupĂ© ces derniers jours par la fĂȘte du mouton, mais on est en droit d’attendre, de sa part, des explications sur cette affaire d’ici lundi.

I.B.

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Les marchands du temple et les moutons de Panurge │ Vers une nouvelle Ă©thique sociale

06. Juni 2025 um 08:18

Abstraction faite du coĂ»t prohibitif de certains rites religieux, comme le pĂšlerinage Ă  la Mecque ou le sacrifice du mouton, on ne peut que difficilement comprendre Ă  quelles considĂ©rations morales une communautĂ©, musulmane en l’occurrence, obĂ©it en consacrant autant de richesses dans l’accomplissement de rites dont les revenus servent Ă  armer ses ennemis et massacrer ses propres coreligionnaires, Ă  Gaza ou ailleurs.

Dr Mounir Hanablia *

L’AĂŻd Al-Adha, la fĂȘte du mouton consacre chaque annĂ©e Ă  la Mecque la fin de la grande assemblĂ©e du , Mont Arafat lorsque deux millions de fidĂšles musulmans venus de tous les horizons, uniformĂ©ment vĂȘtus de blanc et rĂ©unis dans un lieu et une mĂȘme adoration, se souviennent du jugement dernier, en symbolisant le caractĂšre universel de l’islam. Certes. NĂ©anmoins, pour les plus nombreux, ceux qui ne veulent pas ou ne peuvent pas aller Ă  la Mecque, la fĂȘte, c’est avant tout l’obligation devenue sociale de se procurer la viande nĂ©cessaire pour se fondre dans le troupeau.

En ces annĂ©es de vaches maigres, les prix de la viande, pour ne pas dire du mouton, atteignent dĂ©sormais des sommets qui la rendent inaccessible pour une partie de plus en plus importante de nos concitoyens, obligĂ©s d’acheter la prĂ©cieuse denrĂ©e au dĂ©tail, ou bien de se rabattre sur la dinde, le poulet, ou mĂȘme le poisson.

Un phénomÚne de société

Ainsi, comme bien souvent les nĂ©cessitĂ©s Ă©conomiques sont en train de transformer un phĂ©nomĂšne de sociĂ©tĂ© et des pratiques de consommation. Est-ce une bonne ou une mauvaise chose ?

Les Ă©conomistes diront que le pays n’a pas besoin chaque annĂ©e de la saignĂ©e massive qui en frappant le cheptel favorise l’ascension vertigineuse des prix d’une denrĂ©e de plus en plus inaccessible pour le commun des mortels.

Les puristes, que l’esprit de la religion Ă©tant d’unir, du moins en principe, l’abattage du mouton devient paradoxalement un facteur de discrimination sociale entre ceux qui peuvent et les autres. Tout comme le fait d’aller en pĂšlerinage Ă  la Mecque d’ailleurs, dont ainsi que le spĂ©cifie le Coran, seuls ceux qui le peuvent ont l’obligation de le faire.

NĂ©anmoins, rite du pĂšlerinage, le sacrifice du mouton est devenu une obligation pour tous les musulmans. Ce n’est pas une mauvaise chose que les riches, ceux qui peuvent abattre, fournissent de la viande Ă  ceux qui, la plupart des jours de l’annĂ©e, n’ont pas les moyens d’en manger. Ainsi la fĂȘte pourrait devenir un facteur de cohĂ©sion sociale, ou de rĂ©conciliation nationale.

Un instrument de pouvoir

NĂ©anmoins, le mouton est quelquefois devenu un instrument de pouvoir. On se souvient comment il n’y a pas si longtemps, l’un des gendres d’un ancien prĂ©sident distribuait les moutons pour acquĂ©rir le soutien populaire nĂ©cessaire Ă  son entrĂ©e en politique, en s’assurant une rĂ©putation de religiositĂ© que rien dans la rĂ©alitĂ© ne justifiait. Un parti politique venu nous apporter la PiĂ©tĂ© en mĂȘme temps que la dĂ©mocratie, lui avait plus tard emboĂźtĂ© le pas afin de consolider la base Ă©lectorale nĂ©cessaire Ă  sa réélection. En l’occurrence, il prenait ses Ă©lecteurs pour des pigeons. Et en effet, comment qualifier autrement tous ceux qui refusent de voir que les fĂȘtes et les manifestations religieuses sont devenues des manifestations soumises aux lois de l’offre et de la demande ?

Tout cela dĂ©montre que la religion n’est pas un ensemble de pratiques issues d’un autre Ăąge, mais une rĂ©alitĂ© vivante qui se transforme. Si on en revient aux religions anciennes du bassin mĂ©diterranĂ©en et du Moyen-Orient, le rite principal en Ă©tait le sacrifice des animaux, en offrande au Dieu. On a sacrifiĂ© aux idoles. Puis IsraĂ«l a sacrifiĂ© Ă  un Dieu qu’il ne voyait pas, sans doute parce qu’un peuple nomade ne peut pas s’embarrasser de statues. Et quand il est devenu sĂ©dentaire, il lui a consacrĂ© un temple, rĂ©investi un certain temps par le culte des idoles, et surtout par les prĂȘtres et les sacrificateurs, qui tiraient leur business si on peut appeler cela ainsi des offrandes offertes par les fidĂšles ; ainsi que les marchands qui les leur vendaient, et qu’un nouveau prĂ©dicateur chasserait avant de finir sur la croix.

Tout cela s’est terminĂ© lorsque les Romains ont dĂ©truit le temple de JĂ©rusalem et que les Juifs, privĂ©s de sacrifice, l’ont remplacĂ© par la lecture des textes sacrĂ©s.

C’est bien entendu la version des pharisiens, des rabbins, autrement dit des prĂȘtres juifs auxquels l’Eglise chrĂ©tienne a plus tard emboĂźtĂ© le pas.

En rĂ©alitĂ©, l’avĂšnement du papyrus Ă©gyptien et du parchemin grĂące Ă  la conquĂȘte de l’Egypte et du Moyen-Orient par les armĂ©es d’Alexandre de MacĂ©doine, avait fait entrer par l’écriture la communication dans une Ăšre nouvelle oĂč les idĂ©es pouvaient voyager, alors qu’auparavant, elles Ă©taient irrĂ©mĂ©diablement fixĂ©es sur des stĂšles et des blocs de pierres immobiles.

Le phĂ©nomĂšne est que la diffusion de l’écriture se soit accompagnĂ©e de la transformation de l’offrande constituĂ©e par le sacrifice sanglant, d’un animal, ou d’un ĂȘtre humain, en un rite de priĂšres fait de lectures de textes consacrĂ©s. Et ce qui s’est passĂ© en Egypte et au Moyen-Orient a inĂ©vitablement entraĂźnĂ© l’Arabie dans son sillage, dont l’islam a constituĂ© l’entrĂ©e dans la sphĂšre de l’hellĂ©nisme, l’avĂšnement de l’individu et des droits individuels.

L’islam a investi le paganisme prĂ©-existant basĂ© sur le culte des idoles, le sacrifice sanglant, les rites de fertilitĂ©. Il s’en est parfois accommodĂ© en lui confĂ©rant un sens nouveau faisant place, Ă  travers la priĂšre, Ă  la lecture et Ă  la rĂ©flexion sur les mystĂšres de la vie et de la mort.

Des moutons de Panurge

On peut encore se demander sur l’utilitĂ© de l’instauration de la fĂȘte du mouton dans un contexte de disparition des rites sanglants et de consĂ©cration de la priĂšre par la lecture.

Il se peut que la nouvelle communautĂ© musulmane ait voulu contester Ă  sa rivale, la communautĂ© juive, dĂ©jĂ  installĂ©e depuis longtemps, l’exclusivitĂ© de l’hĂ©ritage du monothĂ©isme issu d’Abraham, en consacrant la prééminence de sa lĂ©gitimitĂ© Ă  travers la cĂ©lĂ©bration de cette fĂȘte.

Le pĂšlerinage a Ă©galement Ă©tĂ© investi par les marchands, et il faut dĂ©sormais plusieurs milliers de dinars pour l’accomplir. Mais abstraction faite de son coĂ»t prohibitif, on ne peut que difficilement comprendre Ă  quelles considĂ©rations morales une communautĂ© obĂ©it en consacrant autant de richesses dans l’accomplissement d’un rite dont les revenus servent Ă  armer ses ennemis et massacrer ses propres coreligionnaires, Ă  Gaza ou ailleurs. N’est-ce pas lĂ  se comporter comme des moutons de Panurge?

* Médecin de libre pratique.

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Coupe du Monde des Clubs 2025 (2-4) â”‚ Les clubs participants  

06. Juni 2025 um 07:37

La Coupe du Monde des Clubs, tournoi unique en son genre auquel la Tunisie sera reprĂ©sentĂ©e par l’EspĂ©rance de Tunis, dĂ©butera le 14 juin 2025 au Hard Rock Stadium de Miami Gardens, en Floride. L’Inter Miami affrontera les Égyptiens d’Al Ahly lors du match d’ouverture. Le tournoi sera clĂŽturĂ© le 13 juillet par la finale au MetLife Stadium d’East Rutherford, dans le New Jersey.

Les 12 sites amĂ©ricains qui accueilleront les matchs sont :

‱ Stade Mercedes-Benz à Atlanta;

‱ Stade Bank of America à Charlotte, en Caroline du Nord;

‱ Stade TQL à Cincinnati;

‱ Le Rose Bowl à Pasadena, en Californie;

‱ Stade Hard Rock à Miami Gardens, en Floride;

‱ Parc GEODIS à Nashville;

‱ Stade MetLife à East Rutherford, dans le New Jersey;

‱ Stade Camping World à Orlando, en Floride;

‱ Stade Inter&Co à Orlando, en Floride;

‱ Lincoln Financial Field à Philadelphie;

‱ Lumen Field à Seattle;

‱ Audi Field à Washington.

MetLife accueillera neuf matchs, dont les demi-finales et la finale. Philadelphie et Miami en accueilleront huit chacun. Atlanta, Seattle et le Rose Bowl en accueilleront six.

La plupart des stades se trouvent sur la cĂŽte est des États-Unis ou Ă  proximitĂ©, en raison de sa proximitĂ© avec l’Europe, qui enverra 12 Ă©quipes, et qui bĂ©nĂ©ficie de marchĂ©s mĂ©diatiques convoitĂ©s. Les matchs sur la cĂŽte est minimiseront les dĂ©placements (pour les Ă©quipes et les supporters) et les dĂ©calages horaires gĂȘnants (pour les tĂ©lĂ©spectateurs).

La Fifa a Ă©galement pris cette dĂ©cision en coordination avec la Concacaf, l’instance dirigeante du football en AmĂ©rique du Nord et en AmĂ©rique centrale, qui organisera son championnat continental, la Gold Cup, simultanĂ©ment et entiĂšrement Ă  l’ouest du Mississippi.

OĂč et comment regarder les matches?

DAZN, un service de streaming, proposera gratuitement les 63 matchs aux téléspectateurs du monde entier.

De nombreux matchs intĂ©ressants seront Ă©galement diffusĂ©s aux États-Unis sur TNT et/ou Univision (et/ou leurs chaĂźnes affiliĂ©es).

Univision, UniMĂĄs et TUDN diffuseront 18 matchs. TNT en diffusera 24.

Les équipes participantes

Les 32 clubs en lice se rĂ©partissent comme suit :

Europe (12) : Manchester City (Angleterre), Chelsea (Angleterre), Real Madrid (Espagne), Atlético Madrid (Espagne), Bayern Munich (Allemagne), Borussia Dortmund (Allemagne), Juventus (Italie), Inter Milan (Italie), PSG (France), Benfica (Portugal), Porto (Portugal), RB Salzbourg (Autriche);

AmĂ©rique du Nord (5) : Inter Miami (États-Unis), Seattle Sounders (États-Unis), Monterrey (Mexique), Pachuca (Mexique) et LAFC (États-Unis);

Amérique du Sud (6) : Flamengo (Brésil), Palmeiras (Brésil), Fluminense (Brésil), Botafogo (Brésil), River Plate (Argentine), Boca Juniors (Argentine);

Asie (4) : Al Hilal (Arabie saoudite), Ulsan (CorĂ©e du Sud), Urawa Reds (Japon), Al Ain (Émirats arabes unis);

Afrique (4) : Al Ahly (Égypte), Wydad (Maroc), EspĂ©rance de Tunis (Tunisie), Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud);

Océanie (1) : Auckland City (Nouvelle-Zélande).

En 2023, la FIFA a attribuĂ© les 32 places pour la Coupe du Monde des Clubs Ă  l’Europe (12), l’AmĂ©rique du Sud (6), la Concacaf (4), l’Afrique (4), l’Asie (4), l’OcĂ©anie (1) et le pays hĂŽte (1).

Pour obtenir ces places, il existait deux voies de qualification : l’une simple, l’autre complexe.

La voie la plus simple passait par les championnats continentaux. Tous les clubs ayant remportĂ© la Ligue des champions de l’UEFA, la Copa Libertadores, la Coupe des champions de la Concacaf ou leurs Ă©quivalents asiatiques et africains entre 2021 et 2024 se sont qualifiĂ©s automatiquement.

Au-delĂ  de ces champions, les places Ă©taient attribuĂ©es selon un systĂšme de classement basĂ© sur les rĂ©sultats, mais avec une rĂ©serve : seuls les deux meilleurs clubs d’un pays donnĂ© pouvaient se qualifier grĂące au classement.

Au sein de la Concacaf, les choses Ă©taient initialement simples, avec quatre vainqueurs distincts
 Ă  l’exception de la place de pays hĂŽte. La Fifa n’a jamais prĂ©cisĂ© comment une Ă©quipe pourrait prĂ©tendre Ă  cette place – jusqu’en octobre 2024, lorsque le prĂ©sident de la Fifa, Gianni Infantino, s’est rendu en Floride du Sud, sans prĂ©venir, le dernier jour de la saison rĂ©guliĂšre de la MLS, pour annoncer que l’Inter Miami l’obtiendrait.

Puis, en mars, la Fifa a exclu le club mexicain de LeĂłn du tournoi, invoquant le principe de propriĂ©tĂ© multi-clubs (LeĂłn et Pachuca appartiennent tous deux Ă  la mĂȘme entitĂ©). La Fifa a ensuite organisĂ© un barrage indĂ©pendant pour pourvoir la derniĂšre place de la Concacaf, que le LAFC a remportĂ© (sur Club AmĂ©rica) de maniĂšre spectaculaire le 31 mai.

D’aprùs Yahoo Sports.

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Tunisie-AlgĂ©rie │ Caravane touristique pour une conduite responsable

05. Juni 2025 um 13:15

A l’orĂ©e de la nouvelle saison touristique estivale, souvent marquĂ©e par une grande mobilitĂ© entre l’AlgĂ©rie et la Tunisie, un Media Driving Tour, est revenu Ă  Alger, lundi 2 juin 2025, aprĂšs avoir parcouru, pendant quelques jours, plus de 3 000 kilomĂštres entre les deux pays voisins, avec un double objectif : promouvoir une culture de la conduite responsable et renforcer le tourisme entre les deux pays du Maghreb.

L’initiative, rĂ©servĂ©e aux journalistes de divers journaux algĂ©riens, publics et privĂ©s, a combinĂ© formation, expĂ©rience de terrain et dĂ©couverte de territoires encore mĂ©connus.

Du cƓur d’Alger aux oasis de Bou SaĂąda et d’Oued Souf, dans le sud-ouest algĂ©rien, en passant par Tozeur, dans le dĂ©sert tunisien, et l’üle pittoresque de Djerba, les participants ont vĂ©cu un road trip sous le signe de la prudence, dĂ©montrant qu’il est possible de parcourir de longues distances sans excĂšs de vitesse et dans le respect total du code de la route.

Le convoi Ă©tait accompagnĂ©, outre les vĂ©hicules des journalistes, d’un bus touristique, de vĂ©hicules d’assistance technique et d’un groupe de motocyclistes professionnels, qui ont assurĂ© le soutien et la sĂ©curitĂ© tout au long du parcours.

«Notre mission est d’éduquer et de sensibiliser, mais aussi de crĂ©er des ponts entre les peuples par la route, le voyage et le rĂ©cit», a dĂ©clarĂ© Ă  ANSAmed le journaliste Nabil Meghiref, promoteur de l’initiative et spĂ©cialiste du secteur automobile. «Nous voulions montrer que le respect des rĂšgles n’est pas une limite, mais une garantie pour que chacun arrive Ă  destination sain et sauf», a-t-il ajoutĂ©.

La sĂ©curitĂ© routiĂšre Ă©tait le leitmotiv de cette Ă©dition, avec des sĂ©ances pratiques dĂ©diĂ©es Ă  la conduite automobile et moto, dispensĂ©es sous la supervision d’instructeurs professionnels et de motards experts.

Lors d’une confĂ©rence de presse organisĂ©e sur l’üle tunisienne de Djerba, les participants ont discutĂ© du rĂŽle croissant des deux-roues dans la circulation nord-africaine et de l’importance d’une cohabitation sĂ»re entre conducteurs et motocyclistes.

Outre son aspect Ă©ducatif, l’initiative avait une forte vocation touristique.

En collaboration avec l’Office national du tourisme tunisien (ONTT), la caravane a mis en avant des destinations moins frĂ©quentĂ©es par le public algĂ©rien, comme Djerba, soulignant ainsi la volontĂ© mutuelle de renforcer les Ă©changes touristiques.

En 2024 seulement, plus de 1,4 million de Tunisiens ont visitĂ© l’AlgĂ©rie, tandis qu’environ 3,8 millions d’AlgĂ©riens ont choisi la Tunisie, voyageant souvent en voiture.

L’initiative a Ă©galement renforcĂ© le lien entre la presse et les institutions : des reprĂ©sentants des mĂ©dias institutionnels de la gendarmerie et de la police algĂ©riennes ont Ă©galement pris part Ă  la caravane, consolidant ainsi la coopĂ©ration pour une communication publique efficace sur le thĂšme de la sĂ©curitĂ© routiĂšre.

D’aprùs ANSAMed.

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La BTS lance un programme de soutien à l’entrepreneuriat et l’auto-emploi

05. Juni 2025 um 12:48

Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Chaoued, a annoncĂ© mercredi 4 juin 2025 Ă  Tunis le lancement du programme Cap Emplois financĂ© par un prĂȘt de 90 millions d’euros conclu entre la Tunisie et la Banque africaine de dĂ©veloppement (BAD) en septembre 2024, et qui vise Ă  soutenir la compĂ©titivitĂ© des entreprises et l’autonomisation Ă©conomique des citoyens par la crĂ©ation d’emplois.

PrĂ©sidant la signature d’une convention avec la Banque tunisienne de solidaritĂ© (BTS), le ministre a expliquĂ© que ce programme vise Ă  contribuer Ă  la crĂ©ation d’emplois et Ă  soutenir l’intĂ©gration Ă©conomique et sociale en amĂ©liorant l’employabilitĂ© des demandeurs d’emploi et en dĂ©veloppant leurs compĂ©tences grĂące Ă  des formations complĂ©mentaires et Ă  un soutien Ă  l’entrepreneuriat.

Il soutiendra Ă©galement la mise en place d’un systĂšme d’auto-emploi et dĂ©veloppera et soutiendra les capacitĂ©s institutionnelles afin d’amĂ©liorer la gouvernance des programmes d’emploi, de formation et d’accompagnement.

Il a expliquĂ© que le programme comprend plusieurs volets, notamment un accord avec la BTS prĂ©voyant un financement d’environ 50 millions d’euros pour la crĂ©ation d’environ 13 000 entreprises entre 2025 et 2027.

Il a ajoutĂ© : «Ce programme est ambitieux et comporte d’importantes dimensions sociales et Ă©conomiques. Il vise Ă  soutenir les entreprises et Ă  autonomiser les citoyens sur le plan Ă©conomique en crĂ©ant des emplois dĂ©cents», soulignant que le ministĂšre adopte une nouvelle approche axĂ©e sur les rĂ©sultats.

Le ministre de l’Emploi a expliquĂ© que le financement est dĂ©sormais conditionnĂ© Ă  l’atteinte d’indicateurs spĂ©cifiques relatifs Ă  la formation complĂ©mentaire, Ă  l’auto-emploi et Ă  la crĂ©ation d’entreprises. Il a averti que si ces objectifs ne sont pas atteints, les fonds ne seront pas transfĂ©rĂ©s, soulignant que cette nouvelle approche s’inspire des leçons du passĂ©, lorsque la Tunisie a souffert de prĂȘts mal utilisĂ©s ou simplement consommĂ©s, et a expliquĂ© que la vision actuelle repose sur le recours aux prĂȘts uniquement s’ils sont destinĂ©s Ă  la rĂ©alisation d’objectifs de dĂ©veloppement concrets.

Le ministre de l’Emploi a dĂ©clarĂ© que le programme de soutien Ă  la compĂ©titivitĂ© des entreprises et Ă  l’autonomisation Ă©conomique des citoyens s’adresse non seulement aux nouvelles entreprises, mais aussi aux entreprises existantes qui rencontrent des difficultĂ©s et ont besoin de financement ou d’équipement pour poursuivre leurs activitĂ©s et prĂ©server les emplois.

Il a ajoutĂ© que les conditions d’accĂšs au financement sont favorables, car les porteurs de projets ne sont pas tenus de s’autofinancer et ne paieront pas d’intĂ©rĂȘts sur les prĂȘts pendant une pĂ©riode pouvant aller jusqu’à 19 ans.

Il s’est dit convaincu que ces mesures incitatives, parmi d’autres, encourageront les jeunes et les propriĂ©taires de petites et moyennes entreprises, qu’elles soient nouvelles ou existantes, Ă  se lancer ou Ă  dĂ©velopper leurs activitĂ©s.

Le ministre a annoncĂ© que le programme sera lancĂ© le 16 juin et que les personnes souhaitant solliciter un financement peuvent soumettre leur demande Ă  la BTS et Ă  ses agences rĂ©gionales, ajoutant que le ministĂšre travaille pour garantir que le premier groupe d’entreprises recevra un financement dans la mĂȘme semaine.

«Les types de projets seront ouverts Ă  tous les secteurs, et il est important qu’ils soient Ă©conomiquement viables et capables de crĂ©er ou de prĂ©server des emplois», a soulignĂ© M. Chouaed, prĂ©cisant que les nouveaux projets ou expansions d’entreprises pourraient concerner l’agriculture, l’industrie, les services, les industries culturelles, etc.

Le ministre a soulignĂ© que la nouvelle orientation du ministĂšre de l’Emploi et de la Formation professionnelle reflĂšte une Ă©volution de son rĂŽle, qui ne se concentre plus uniquement sur la formation et l’emploi traditionnels. Il est Ă©galement devenu un soutien direct au tissu Ă©conomique en finançant les petites et moyennes entreprises et en crĂ©ant des emplois, a-t-il expliquĂ©, estimant que cette Ă©volution est due Ă  l’engagement envers la Constitution du 25 juillet 2022, qui considĂšre le travail comme un droit constitutionnel.

En conclusion, il a dĂ©clarĂ© : «Nous travaillons dans le cadre de la politique globale de l’État dĂ©finie par le PrĂ©sident de la RĂ©publique et nous nous efforçons de jouer un rĂŽle actif dans la construction d’un vĂ©ritable État social oĂč l’emploi, la production et le soutien Ă  la libre entreprise sont au cƓur des prioritĂ©s nationales.»

Le directeur gĂ©nĂ©ral de la BTS, Khelifa Sboui, a expliquĂ© que le programme vise Ă  soutenir les groupes vulnĂ©rables, notamment les jeunes, les diplĂŽmĂ©s et les femmes. La prioritĂ© sera accordĂ©e aux projets sociaux et environnementaux, a-t-il dit, ajoutant que le programme prĂ©voit un financement pouvant atteindre 200 000 dinars et vise Ă  crĂ©er 13 000 projets.

Des financements sont disponibles pour l’équipement et le fonds de roulement, et le programme offre des conditions flexibles et des incitations spĂ©ciales pour les femmes et les habitants des zones rurales.

Conférence sur la lutte contre la corruption dans le sport à Tunis

OrganisĂ©e par le Conseil de l’Europe, l’UE et le gouvernement tunisien

Sensibiliser l’opinion publique tunisienne Ă  l’impact de la corruption dans le sport sur l’économie, Ă  ses effets pervers sur le sport lui-mĂȘme et aux nombreuses failles liĂ©es au blanchiment d’argent par le biais des jeux d’argent et des paris sportifs.

Tels sont les objectifs d’Agela, un programme conjoint du Conseil de l’Europe et de l’Union europĂ©enne en Tunisie, en collaboration avec la Direction gĂ©nĂ©rale de la gouvernance et de la prĂ©vention de la corruption et le ministĂšre tunisien de la Jeunesse et des Sports, qui a organisĂ© hier une confĂ©rence intitulĂ©e « Corruption et sport : comprendre le lien pour promouvoir l’intĂ©gritĂ© Â».

Cet Ă©vĂ©nement a rĂ©uni des personnalitĂ©s clĂ©s du monde du sport, de la prĂ©vention et de la rĂ©gulation de la corruption, a indiquĂ© le Conseil de l’Europe Ă  Tunis dans un communiquĂ©. L’objectif spĂ©cifique est de mieux comprendre le dĂ©fi de la lutte contre la corruption dans le sport et le rĂŽle de la prĂ©vention, de la promotion de l’intĂ©gritĂ© et de la coopĂ©ration pour y parvenir. La Tunisie est pleinement attachĂ©e aux directives internationales en matiĂšre de lutte contre la corruption, a dĂ©clarĂ© le ministre des Sports, Sadok Mourali, bien que la prĂ©vention soit un pilier de la consolidation de la dĂ©mocratie. Avec quelque 600,5 millions de dinars tunisiens (181 millions d’euros) de financement allouĂ©s aux associations sportives – un total de 50 -, en plus des subventions publiques et des contributions financiĂšres, l’augmentation du soutien public a rĂ©vĂ©lĂ© des indicateurs de corruption dans ce secteur, a dĂ©clarĂ© le ministre. Cet Ă©vĂ©nement s’inscrit dans le programme du gouvernement deux ans aprĂšs la conclusion de la premiĂšre phase de la StratĂ©gie nationale de lutte contre la corruption, a dĂ©clarĂ© Chokri Hamda, responsable de l’unitĂ© de gouvernance du ministĂšre de la Jeunesse et des Sports. La Tunisie a rĂ©alisĂ© des progrĂšs significatifs dans la lutte contre la corruption avec plusieurs affaires portĂ©es devant les tribunaux. La rĂ©pression n’est pas le seul objectif, mais aussi la prĂ©vention Ă  travers un pacte impliquant le MinistĂšre, les institutions compĂ©tentes et le mouvement sportif.

La Tunisie est actuellement membre de la Convention de Macolin, un traitĂ© international juridiquement contraignant visant Ă  prĂ©venir, dĂ©tecter et sanctionner la manipulation des compĂ©titions sportives, ce qui renforce sa coopĂ©ration avec Interpol, le Conseil de l’Europe et d’autres acteurs clĂ©s, a ajoutĂ© M. Hamda. Paolo Bertaccini, conseiller du chef du Bureau des sports du gouvernement italien, a dĂ©clarĂ© que la mise en place de mĂ©canismes de signalement de la corruption par toutes les associations sportives est une disposition clĂ© du Code du Mouvement olympique pour la prĂ©vention de la manipulation des compĂ©titions, de la Convention du Conseil de l’Europe sur la manipulation des compĂ©titions sportives, Ă©galement connue sous le nom de Convention de Macolin, et du Code mondial antidopage.

Ignacio Espinoza, responsable du projet « AmĂ©liorer la gouvernance Ă©conomique par la lutte contre la corruption en Tunisie Â», a dĂ©clarĂ© que le projet repose sur le principe selon lequel la corruption est un obstacle au dĂ©veloppement.

D’aprùs Tap.

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Tunisie │ En attendant la rĂ©forme administrative

05. Juni 2025 um 12:05

Tout en dĂ©nonçant, pour la Ă©niĂšme fois, certaines pratiques observĂ©es au sein de l’administration publique, qu’il a qualifiĂ©es d’«anormales», le KaĂŻs SaĂŻed a appelĂ© Ă  l’application stricte des sanctions prĂ©vues par la loi en cas de «nĂ©gligence volontaire» ou de «manquement dĂ©libĂ©ré» aux devoirs professionnels.

Le prĂ©sident de la rĂ©publique, KaĂŻs SaĂŻed, qui recevait, mercredi 4 juin 2025, au Palais de Carthage, la cheffe du gouvernent, Sarra ZaĂąfrani Zenzeri, a, de nouveau, soulignĂ© que la jeunesse tunisienne, animĂ©e par un patriotisme sincĂšre et un engagement profond, est capable d’assumer des responsabilitĂ©s nationales., laissant ainsi entendre que ceux-ci pourraient bientĂŽt remplacer ceux-lĂ , rĂ©itĂ©rant ses menaces contre ceux qui, au sein de l’administration publique, rechignent Ă  appliquer ses politiques ou mettre en Ɠuvre ses  recommandations.    

«Il est temps de transmettre aux jeunes le flambeau et ce, Ă  travers l’adoption de nouvelles visions et la rĂ©vision de certains textes de loi en vue de favoriser une vĂ©ritable dynamique de dĂ©veloppement», a soulignĂ© SaĂŻed, ajoutant que la Tunisie traverse aujourd’hui une Ă©tape cruciale, pleine de dĂ©fis, et que les Tunisiens, conscients de l’importance de ce moment historique, sauront, par leur dĂ©termination, surmonter ces dĂ©fis.

«Ceux qui s’opposent Ă  cette voie n’ont pas leur place au sein des institutions de l’Etat», a encore menacĂ© le chef de l’Etat. Et d’ajouter, au risque de se rĂ©pĂ©ter : «A la rĂ©volution lĂ©gislative, doit impĂ©rativement succĂ©der une profonde rĂ©forme administrative».

Selon un communiquĂ© de la prĂ©sidence de la rĂ©publique, la rencontre a permis d’aborder le fonctionnement de divers services publics et la situation de nombre d’entreprises et Ă©tablissements publics.

SaĂŻed a rĂ©affirmĂ©, Ă  cette occasion, que «l’administration doit ĂȘtre au service des citoyens», et non de certains groupes d’intĂ©rĂȘt, accusation qu’il lui avait souvent adressĂ©e. Les responsables de la gestion des structures publiques doivent faire preuve d’«exemplaritĂ© et de dĂ©vouement», s’acquitter de leurs tĂąches avec rigueur, efficacitĂ© et intĂ©gritĂ©, a-t-il soutenu.

Dans cette optique, le prĂ©sident de la rĂ©publique a affirmĂ© son attachement indĂ©fectible Ă  la prĂ©servation des entreprises publiques, excluant toute idĂ©e de cession, mĂȘme s’agissant de celles aux prises avec une grave crise financiĂšre, et c’est le cas de l’écrasante majoritĂ© d’entre elles.  

Les Tunisiens mĂšnent une «guerre de libĂ©ration nationale», a rĂ©itĂ©rĂ© le locataire du palais de Carthage, en ajoutant que l’Etat continuera d’aller de l’avant et que les rĂ©formes sociales seront menĂ©es de front parallĂšlement aux efforts dĂ©ployĂ©s dans le domaine Ă©conomique.

Parmi les projets de loi Ă©voquĂ©s, lors de cet entretien, figurent notamment l’instauration d’un rĂ©gime de couverture sociale au profit des ouvriĂšres agricoles, des travailleurs prĂ©caires et autres victimes de la marginalisation, indique le communiquĂ© de la prĂ©sidence.

I. B. (avec Tap).

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Gaza │ Les Etats-Unis refusent qu’on arrĂȘte le massacre

05. Juni 2025 um 11:08

Pour la cinquiĂšme fois, les États-Unis ont opposĂ© leur veto, hier soir, mercredi 4 juin 2025, Ă  une rĂ©solution du Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations-Unies appelant Ă  un cessez-le-feu dĂ©finitif Ă  Gaza, oĂč IsraĂ«l perpĂštre un gĂ©nocide des Palestiniens depuis le 7 octobre 2023. Un veto cynique et cruel, qui prolonge l’agonie de Gaza, et signe la faillite morale du monde. (Ph. L’ambassadrice des États-Unis Ă  l’Onu par intĂ©rim Dorothy Shea Ă  New York, mercredi 4 juin 2025).

Khémaïs Gharbi *

Plus rien n’étonne, plus rien ne choque, plus rien ne fait sursauter les consciences. La coupe est pleine — Ă  ras bord — dĂ©bordante de sang, de cendres et de silence.

À Gaza, depuis bientĂŽt deux ans, le gĂ©nocide se poursuit, implacable. Les morts se comptent par dizaines de milliers. Les blessĂ©s ont dĂ©passĂ© les cent mille. Les estropiĂ©s, les orphelins, les familles effacĂ©es par quartiers entiers : tout cela s’accumule dans une indiffĂ©rence devenue institutionnelle.

Gaza n’est plus une ville : c’est un cri de poussiĂšre. Plus aucune maison debout, ou presque. Les hĂŽpitaux sont Ă©ventrĂ©s, les Ă©coles rasĂ©es, les rues devenues un tapis de cailloux, de cadavres, de lambeaux. MĂȘme les morts ne peuvent plus ĂȘtre enterrĂ©s : ils reposent lĂ , sous les dĂ©combres, veillant une terre qu’on assassine Ă  petit feu.

Et pourtant, tout a Ă©tĂ© dit. Tout a Ă©tĂ© Ă©crit. Les mots ne suffisent plus. L’humanitĂ© a Ă©tĂ© mise Ă  nu : ses États, ses institutions, ses grands discours et ses serments solennels
 tout cela a Ă©tĂ© confrontĂ© au rĂ©el, et s’est effondrĂ©. On a mesurĂ© l’hypocrisie, non plus en unitĂ©s morales, mais en tonnes de bombes larguĂ©es.

Un suicide moral

Les droits de l’homme? Un vernis craquelĂ©.

La démocratie? Une façade décrépie.

L’humanitĂ©? Un mot creux, vidĂ© de sens.

Alors la plume s’arrĂȘte. Non par lĂąchetĂ©. Mais par luciditĂ©. Tous les sujets ont Ă©tĂ© Ă©puisĂ©s. Toutes les illusions, Ă©ventrĂ©es. L’écriture elle-mĂȘme vacille : Ă  quoi bon rĂ©pĂ©ter ce que l’on refuse de voir? À quoi bon dĂ©noncer encore, quand le crime est retransmis en direct, et que ceux qui peuvent l’arrĂȘter choisissent de le prolonger ?

Un suicide moral est en cours. Lent. Invisible. Il frappe non seulement ceux qui donnent les ordres, mais aussi ceux qui, tĂ©moins impuissants, voient s’éteindre en eux la foi en l’homme. Ce sont ces consciences-lĂ , blessĂ©es mais debout, qui souffrent le plus : elles n’ont plus de refuge, plus de mensonge auquel s’accrocher. Elles savent.

Un contrat d’extermination

Et voici qu’hier encore, les États-Unis — pour la cinquiĂšme fois — ont opposĂ© leur veto Ă  une rĂ©solution appelant Ă  un cessez-le-feu dĂ©finitif. Le monde attendait une mĂ©diation, un geste d’apaisement. Il reçoit une signature de plus au bas du contrat d’extermination.

Alors
 que faire ? Sinon déposer la plume. Faire halte. Se taire. Non par résignation, mais pour laisser place à une forme plus haute de lucidité. Un silence habité. Une méditation profonde.

Car il arrive un moment oĂč Ă©crire ne sert plus Ă  dĂ©noncer, mais Ă  veiller. Un moment oĂč la parole ne change plus le monde, mais refuse d’y consentir. Ce silence-lĂ  est digne. Il n’est pas absence, mais rĂ©sistance.

Un jour peut-ĂȘtre, une parole neuve Ă©mergera. Elle ne cherchera plus Ă  convaincre, ni Ă  condamner. Elle sera prĂ©sence. Refus tranquille. Garde d’honneur autour d’une dignitĂ© humaine que ni la guerre, ni le mensonge, ni le silence complice n’auront rĂ©ussi Ă  abolir.

En attendant, gardons allumée la flamme intérieure.

C’est dans la nuit que les premiĂšres Ă©tincelles ont le plus de sens.

* Ecrivain et traducteur.

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