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Conférence sur les nécropoles phéniciennes et puniques de Carthage

22. November 2025 um 11:31

Carthage, ville inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, accueillera un événement scientifique exceptionnel, une conférence internationale consacrée à ses racines les plus anciennes, qui se tiendra dans cette le 27 novembre 2025.

La conférence, intitulée «Carthage et les cultures antiques de la Méditerranée. Recherche archéologique, formation et promotion du tourisme tuniso-italien. La mission INP-Sapienza à Dermech et sur la colline de l’Odéon» présentera les dernières découvertes de la mission archéologique conjointe de l’Institut national du patrimoine (INP) et de l’Université Sapienza de Rome, menée dans les nécropoles phéniciennes et puniques du site archéologique de cette ville dont le sous-sol regorge de vestiges antiques.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la coopération scientifique lancée en 2021 entre les deux institutions, qui renouvelle et renforce l’engagement de l’université italienne, sous l’impulsion de sa rectrice, Antonella Polimeni.

Cette coopération a permis la réalisation de quatre campagnes de fouilles, d’études et de mise en valeur dans la nécropole de Dermech, située dans le parc des thermes d’Antonin, et dans la nécropole de la colline de l’Odéon, au sein du site des «Villas romaines».

Une cité à la fois phénicienne et romaine

Les recherches ont mis au jour des zones funéraires phéniciennes et puniques méconnues ou peu documentées, offrant des perspectives importantes pour la reconstitution du rôle de la ville dans le réseau commercial de l’ancienne Méditerranée.

Les nécropoles de Dermech et de l’Odéon, souvent moins connues que les monuments carthaginois les plus visités, apparaissent ainsi comme des clés privilégiées pour comprendre la complexité d’une cité à la fois africaine et méditerranéenne, phénicienne et romaine, un pont entre les deux rives de la mer qui l’entoure encore aujourd’hui.

D’après les publications préliminaires de la mission, à Dermech, une nécropole datant principalement des VIIe et VIe siècles avant J.-C., des tombes à fosse et des chambres souterraines creusées dans la roche ont été mises au jour, contenant un mobilier funéraire comprenant des céramiques, des amulettes et des objets ornementaux. Le site s’étend sous des structures romaines et byzantines, au sein du parc des Thermes d’Antonin, et témoigne des pratiques funéraires des élites et des communautés urbaines durant la période archaïque de Carthage.

Carthage, de capitale d’un empire maritime à colonie romaine puis à grande métropole de l’Antiquité tardive.

Sur l’Odéon, dans le quartier archéologique des «Villas romaines», les fouilles les plus récentes se sont concentrées sur une nécropole punique datant des IVe et IIe siècles avant J.-C. Des archéologues tunisiens et italiens y ont identifié une zone funéraire monumentale, avec des tombes à chambre et des sépultures multiples, ainsi que des structures artisanales et des installations métallurgiques et céramiques datant de la seconde moitié du Ve siècle et du IVe siècle avant J.-C.

Les découvertes comprennent également une inscription punique mentionnant la divinité Kotar, associée à des activités métallurgiques, et un groupe de tombes hellénistiques contenant un riche mobilier funéraire, confirmant la dimension «cosmopolite» du monde punique et l’intensité des contacts avec la mer Égée et la Sicile.

La conférence du 27 novembre, annoncée sur les canaux de la mission et ceux des institutions participantes, vise à présenter au public tunisien et international un bilan des premières années de fouilles et à débattre de la place de Carthage dans le système des cultures antiques du centre-ouest de la Méditerranée.

La mission INP-Sapienza est dirigée par Mounir Fantar et Moez Achour pour la Tunisie et par Lorenzo Nigro pour l’Italie. Elle met l’accent sur la formation conjointe de jeunes archéologues et la promotion des sites auprès du public.

La conférence portera sur le dialogue naissant entre les données de fouilles et les grandes questions historiques : l’évolution du paysage funéraire entre les périodes phénicienne, punique et romaine; la circulation des artisans, des biens et des cultes entre le Levant, l’Afrique du Nord et les îles méditerranéennes.

Place de Carthage dans le réseau méditerranéen

La transformation de Carthage, de capitale d’un empire maritime à colonie romaine puis à grande métropole de l’Antiquité tardive, a été marquée par des études récentes, notamment l’analyse génétique de restes humains provenant de Dermech. Ces études ont montré que la population punique-carthaginoise était issue d’un mélange dense d’éléments nord-africains, siciliens et égéens, confirmant ainsi l’image d’une ville profondément enracinée dans les réseaux méditerranéens.

L’événement de Carthage s’inscrit dans la longue tradition de collaboration archéologique entre l’Italie et la Tunisie, qui a célébré cette année son 60e anniversaire. Cette collaboration repose également sur l’expérience de l’École archéologique italienne de Carthage et sur les importants programmes de recherche menés sur le site depuis le sauvetage par l’Unesco jusqu’à des périodes plus récentes.

Dans la continuité de cette tradition, la conférence du 27 novembre vise à démontrer comment les nouvelles technologies de fouilles, de documentation et d’analyse contribuent à une meilleure compréhension de la ville et de ses nécropoles, en reliant Carthage à d’autres capitales antiques de la Méditerranée, de Rome à la Sardaigne et à la péninsule Ibérique.

D’après Ansamed.

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Tunisie | Découvertes archéologiques à Kasserine

21. November 2025 um 08:49

L’Université Ca’ Foscari (Italie) codirige une mission archéologique internationale dans la région de Kasserine, dans le centre-ouest de la Tunisie. Les fouilles sont menées sur le site de l’ancienne cité romaine de Cillium, à la frontière avec l’Algérie actuelle. Elles se concentrent sur deux anciennes oliveraies situées au cœur du massif du Jebel Semmama.

Les archéologiques ont mis au jour d’impressionnantes structures liées à la production d’huile, notamment deux «torcularia», dont l’une a été identifiée comme le deuxième plus grand moulin à huile romain de tout l’Empire.

La Tunisie était le principal fournisseur d’huile de Rome et servait de point de rencontre et d’échanges commerciaux entre les autorités romaines, les colons établis et les communautés locales.

L’étude des sites révèle des structures qui étaient en activité entre le IIIe et le VIe siècle apr. J.-C. Parmi elles figure Henchir el Begar, l’ancien Saltus Beguensis, qui appartenait au vir clarissimus Lucillius Africanus au IIe siècle apr. J.-C.

S’étendant sur environ 33 hectares, le site est divisé en deux secteurs principaux équipés de pressoirs à olives, d’un bassin de collecte d’eau et de plusieurs citernes. Le premier secteur abrite le plus grand et le plus impressionnant pressoir à olives romain de Tunisie, le deuxième de tout l’Empire romain.

De récentes études géoradar ont également mis en évidence un réseau dense de structures résidentielles et de routes, témoignant d’une organisation complexe et élaborée de l’espace rural.

«Cette mission offre une perspective inédite sur l’organisation agricole et socio-économique des régions frontalières de l’Afrique romaine», a souligné Luigi Sperti, directeur adjoint du département d’études humanistes et directeur du Cesav (Centre d’études archéologiques de Venise) à Ca’ Foscari. Et d’ajouter : «L’huile d’olive était un produit essentiel au quotidien des Romains de l’Antiquité, qui l’utilisaient non seulement comme condiment en cuisine, mais aussi pour les soins personnels, le sport et la médecine, et même – si elle était de mauvaise qualité – comme combustible. Mettre en lumière la production, la commercialisation et le transport de ce produit à une telle échelle représente une occasion exceptionnelle de conjuguer recherche, promotion et développement économique, confirmant ainsi l’importance de l’archéologie comme domaine d’excellence pour notre université.»

I. B. (avec Ansamed).

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Un masque féminin vieux de 24 siècles retrouvé à Carthage

06. November 2025 um 16:53

Une équipe de chercheurs tunisiens a mis au jour, mardi 4 novembre 2025, un masque en marbre d’époque punique sur le site archéologique de la Toufata à Carthage, dans l’espace sacré dédié aux divinités Baal Hammon et Tanit.

Selon le communiqué du ministère de la Culture, cette découverte, datée de la fin du IVᵉ siècle avant J.-C., constitue un exemplaire unique dans le corpus archéologique carthaginois.

Un visage offert aux dieux

Taillé dans un bloc de marbre fin, le masque représente une femme coiffée à la manière phénicienne, symbole d’un style cultuel importé et intégré par les élites puniques.

D’après les premières hypothèses du professeur Imed Ben Jerbania, responsable de l’équipe de fouille à l’Institut national du patrimoine (INP), l’objet aurait été offert en ex-voto, un présent destiné à se concilier la faveur des dieux.

L’analyse matérielle du marbre et de la polychromie résiduelle permettra d’en préciser l’origine, probablement méditerranéenne orientale.

Fruit d’une coopération scientifique tuniso-tunisienne

Les travaux s’inscrivent dans le cadre d’une convention quadriennale signée en mars 2024 entre l’INP et l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de développement culturel (AMVPPC).

Ce partenariat vise à relancer les fouilles du sanctuaire et à produire une nouvelle documentation scientifique et touristique du site. L’équipe réunit Imed Ben Jerbania, Nesrine Medahi et Kaouther Jendoubi, archéologues spécialisés en iconographie et en art votif.

Une série de découvertes remarquables à Carthage

Ce n’est pas la première révélation du site de la Toufata :

  • 2014 : découverte d’un ensemble d’inscriptions puniques inédites.
  • 2023 : mise au jour de neuf monnaies d’or datant du IIIᵉ siècle av. J.-C., associées à des familles aristocratiques carthaginoises.
  • 2025 : le masque en marbre vient enrichir cette séquence, apportant une dimension artistique et rituelle aux recherches en cours.

Ces découvertes confirment le potentiel exceptionnel du sous-sol carthaginois et replacent la Tunisie dans la carte des grands foyers archéologiques de la Méditerranée.

Le ministère de la Culture a salué cette trouvaille comme un « témoignage unique de la richesse du patrimoine punico-carthaginois ».
L’objectif, selon ses services, est désormais de préparer l’exposition publique du masque au musée de Carthage, après restauration et étude complète, dans une logique de valorisation touristique et pédagogique.

Lire aussi:

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Un masque féminin vieux de 24 siècles retrouvé à Carthage

06. November 2025 um 10:50

Une équipe de chercheurs tunisiens a mis au jour, mardi 4 novembre 2025, un masque en marbre d’époque punique sur le site archéologique de la Toufata à Carthage, dans l’espace sacré dédié aux divinités Baal Hammon et Tanit.

Selon le communiqué du ministère de la Culture, cette découverte, datée de la fin du IVᵉ siècle avant J.-C., constitue un exemplaire unique dans le corpus archéologique carthaginois.

Un visage offert aux dieux

Taillé dans un bloc de marbre fin, le masque représente une femme coiffée à la manière phénicienne, symbole d’un style cultuel importé et intégré par les élites puniques.

D’après les premières hypothèses du professeur Imed Ben Jerbania, responsable de l’équipe de fouille à l’Institut national du patrimoine (INP), l’objet aurait été offert en ex-voto, un présent destiné à se concilier la faveur des dieux.

L’analyse matérielle du marbre et de la polychromie résiduelle permettra d’en préciser l’origine, probablement méditerranéenne orientale.

Fruit d’une coopération scientifique tuniso-tunisienne

Les travaux s’inscrivent dans le cadre d’une convention quadriennale signée en mars 2024 entre l’INP et l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de développement culturel (AMVPPC).

Ce partenariat vise à relancer les fouilles du sanctuaire et à produire une nouvelle documentation scientifique et touristique du site. L’équipe réunit Imed Ben Jerbania, Nesrine Medahi et Kaouther Jendoubi, archéologues spécialisés en iconographie et en art votif.

Une série de découvertes remarquables à Carthage

Ce n’est pas la première révélation du site de la Toufata :

  • 2014 : découverte d’un ensemble d’inscriptions puniques inédites.
  • 2023 : mise au jour de neuf monnaies d’or datant du IIIᵉ siècle av. J.-C., associées à des familles aristocratiques carthaginoises.
  • 2025 : le masque en marbre vient enrichir cette séquence, apportant une dimension artistique et rituelle aux recherches en cours.

Ces découvertes confirment le potentiel exceptionnel du sous-sol carthaginois et replacent la Tunisie dans la carte des grands foyers archéologiques de la Méditerranée.

Le ministère de la Culture a salué cette trouvaille comme un « témoignage unique de la richesse du patrimoine punico-carthaginois ».
L’objectif, selon ses services, est désormais de préparer l’exposition publique du masque au musée de Carthage, après restauration et étude complète, dans une logique de valorisation touristique et pédagogique.

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