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Tunisie | Kaïs Saïed préfère le patriotisme à la compétence

12. April 2025 um 09:19

Kaïs Saïed développe une nouvelle théorie qu’il est en train d’expliciter à chacune de ses réunions avec les membres du gouvernement. Selon cette théorie, le patriotisme et le volontarisme sont préférables à la compétence et à l’expérience pour un meilleur fonctionnement de l’administration publique. Sauf qu’entre la théorie et la pratique, il y a loin de la coupe aux lèvres.   

Imed Bahri

Le président de la république, qui n’est pas satisfait du rendement de l’administration publique, soupçonnée de saboter le processus de réforme qu’il a initié par la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021, est revenu à cette nouvelle idée qu’il tarde encore à mettre en pratique, en recevant la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzeri, vendredi 11 avril 2025, au Palais de Carthage.

A cette occasion, le chef de l’Etat a souligné la nécessité de mettre en place des lois qui rompent définitivement avec le passé, rappelant que l’Etat fait face à plusieurs défis, indique un communiqué de la présidence. «La seule manière de répondre à un défi est de le relever, quel qu’il soit», a déclaré Saïed, qui a le sens de la formule, ajoutant que «ceux qui croient pouvoir retourner en arrière se trompent, car le peuple tunisien a dit son mot en rejetant ceux qui se croient capables d’entraver la marche des institutions de l’Etat».

Ces nostalgiques dont parle souvent le président sans jamais les désigner nommément sont, on l’a compris, ses opposants dont près d’une quarantaine étaient, hier, au même moment, déférés devant la justice dans le cadre de l’affaire dite de «complot contre la sûreté intérieure et extérieure de l’Etat».

Plusieurs diplômés de l’enseignement supérieur sont capables d’assumer les responsabilités même s’ils ne disposent pas de l’expérience requise, a aussi déclaré Saïed. Et d’enchaîner : «La Tunisie a, aujourd’hui, besoin de personnes animées par un patriotisme inébranlable et non pas de personnes qui cherchent les privilèges et considèrent l’Etat et ses ressources comme un butin».

Saïed cherche visiblement à transformer radicalement l’administration publique en y insufflant des éléments plus jeunes et plus réceptifs de ses idées, sans savoir comment s’y prendre et par où commencer, donnant l’impression de tourner en rond et de chercher, auprès des chefs de gouvernements successifs qu’il nomme, des réponses à ses demandes. Sauf que ces dernier(e)s ne semblent pas plus avancés que lui sur cette voie d’une réforme radicale de l’administration publique.

Ces hauts responsables, eux-mêmes issus des commis de l’Etat, mesurent sans doute la difficulté qu’il y aurait à faire bouger un appareil qui emploie plus de 650 000 salariés et, surtout, les mouvements de protestation qui ne manqueraient pas d’être déclenchés si une opération de purge y serait mise en œuvre. Alors, à défaut d’action, on se contente de se gargariser de mots, alors que tout le monde retient son souffle et attend. Mais quoi ? Et jusqu’à quand ? Alors que le pays donne la désagréable impression d’être à l’arrêt.

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Tunisie | Kaïs Saïed et les empêcheurs de tourner en rond

29. März 2025 um 12:33

Le président Kaïs Saïed a menacé, une nouvelle fois, les agents de l’Etat qui ne montrent pas d’engouement et de zèle dans la mise en œuvre du projet politique et économique qu’il mène depuis 2021 sous la double bannière de la lutte de libération nationale et de l’éradication des lobbys de la corruption.

Lors d’une rencontre, vendredi 28 mars 2025, au palais de Carthage, avec la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzeri, le Président de la République, Kaïs Saïed, a insisté sur «l’impérieuse nécessité de franchir rapidement les obstacles pour concilier création de richesses et justice sociale», indique un communiqué de la présidence de la république, ajoutant que le chef de l’État a indiqué que chaque responsable doit agir pour «remporter la bataille de la révolution, en surmontant les obstacles qui empêchent d’avancer».

L’enjeu dépasse l’adoption de lois symboliques qui n’apportent pas de changements tangibles à la réalité : il s’agit de «construire une nouvelle histoire», a déclaré Saïed dont les grandioses ambitions peuvent paraître en nette décalage par rapport à la faiblesse des moyens dont dispose aujourd’hui l’Etat.

L’impatience du président

Exprimant la même impatience face à une action gouvernementale qui tourne à vide et qui tarde à aboutir à des résultats concrets se répercutant positivement sur le quotidien des citoyens et leur niveau de vie, Saïed a déclaré, toujours selon le communiqué de la présidence repris par l’agence officielle Tap, que «l’objectif est de dépasser les textes sans portée pratique pour aboutir à des actions concrètes répondant aux aspirations du peuple tunisien».

«L’État ne tolérera plus les entraves au fonctionnement des institutions ni aux aspirations du peuple tunisien», a averti le locataire du Palais de Carthage. «Des milliers de diplômés patriotes, même sans expérience, pourront remplacer ceux qui se considèrent comme une classe privilégiée et qui bloquent les projets», a-t-il ajouté, menaçant ainsi, pour la énième fois, les agents de l’Etat qui ne montrent pas d’engouement et de zèle dans la mise en œuvre du projet politique qu’il a entamé avec la proclamation de l’état d’exception le 25 juillet 2021 et dont les Tunisiens attendent toujours de cueillir les dividendes.

«L’ère des lobbies tapis dans les rouages de l’État doit prendre fin», a encore lancé Saïed, revenant ainsi à son sujet de prédilection, la corruption, incarnée, selon lui, par les groupes d’intérêts qui défendraient leurs privilèges et empêcheraient l’Etat de mettre en œuvre ses projets et programmes visant à instaurer une meilleure équité sociale. «La Tunisie, riche en ressources, garantira la dignité de ses citoyens une fois la corruption éradiquée», a-t-il conclu, insistant, une nouvelle fois, sur l’une de ses grandes idées, celle du «compter sur soi», qu’il ne parvient pas à faire partager par une administration sinon récalcitrante du moins peu convaincue et ne voyant pas comment la mettre en œuvre dans une situation de crise économique et financière parmi les plus graves que le pays a connues depuis 1986, date de la mise en œuvre du Plan d’ajustement structurel avec le soutien financier du Fonds monétaire international (FMI).

I. B.

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Tunisie | Des conseils ministériels qui se suivent et se ressemblent

29. März 2025 um 11:49

Le conseil ministériel restreint (CMR) qui s’est tenu vendredi 28 mars 2025 au Palais de la Kasbah, était consacré à «l’examen des mesures urgentes pour booster l’économie, créer des emplois pour les diplômés chômeurs et améliorer les conditions de vie des citoyens». Sauf qu’aucune mesure concrète n’a été annoncée dans le communiqué rendant compte de la réunion et on s’est contenté, comme souvent dans ce genre de conclave, d’idées générales qui ne font pas manger son homme.

Selon le communiqué de la présidence du gouvernement, le CMR a été présidé par la cheffe du gouvernement Sarra Zaafrani Zenzeri et «débattu plusieurs axes stratégiques (sic !), notamment le soutien aux entreprises communautaires, la promotion de l’investissement comme moteur de croissance, la garantie de la souveraineté alimentaire et de la sécurité hydrique, ainsi que l’accélération de la transition numérique et énergétique».

«Un calendrier précis a été établi pour assurer une mise en œuvre rapide et coordonnée de ces mesures», ajoute le communiqué de la présidence du gouvernement, qui ne précise rien sur les dites «mesures» et ledit «calendrier» afin que nous puissions juger, nous autres analystes, citoyens et observateurs, du sérieux et de la faisabilité, et des «mesures» et du «calendrier».

Selon le communiqué de la présidence du gouvernement, Mme Zaafrani Zenzeri «a souligné l’importance d’adopter des mesures pratiques pour dynamiser l’économie dans les prochains mois, avec un suivi rigoureux.»

«Elle a aussi plaidé pour une approche intégrée visant à améliorer la performance économique, préserver le tissu institutionnel et adapter le cadre législatif aux mutations actuelles», tout en rappelant que «la politique sociale doit rester au cœur des priorités, avec une exploitation optimale des ressources disponibles.»

Elle a également «appelé à renforcer la coordination entre les différents départements ministériels et structures publiques pour lever les obstacles freinant la mise en œuvre des projets structurants. Et souligné la nécessité de relancer les projets en suspens afin de générer davantage d’opportunités pour les jeunes, encourager l’innovation et instaurer un climat économique compétitif rompant avec les modèles économiques traditionnels basés sur la rente.»

Cependant, quand on sait que plusieurs CMR du même genre ont été tenus au cours des  dernières années et ont abouti aux mêmes considérations générales sur l’investissement, la croissance, l’emploi et le pouvoir d’achat, sans que nous voyons la moindre amélioration de la situation économique dans le pays – l’investissement, la croissance et l’emploi restant désespérément en berne –, on est en droit d’être quelque peu perplexe et de ne plus attendre grand-chose de ces réunions qui se suivent et se ressemblent. Et qui nous donnent la désagréable impression que l’Etat tourne en rond, broie du vent et a du mal à débloquer la situation dans le pays.   

I. B.

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