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Kaïs Saïed et l’administration publique | Le «grand remplacement»

09. September 2025 um 11:07

Kaïs Saïed ne cesse de répéter que l’administration publique doit œuvrer à simplifier les procédures et à ne pas créer des obstacles devant les citoyens ou à perturber le fonctionnement de certains services publics dans le but d’envenimer la situation dans le pays, rendant ainsi service à des groupes d’intérêt recevant des ordres de l’étranger.

Le président de la république a fait une nouvelle fois cette déclaration en recevant la Première ministre Sarra Zaâfrani Zenzeri, lundi 8 septembre 2025, au Palais de Carthage, et on ne sait pas s’il s’agit là d’un reproche ou d’un avertissement adressé à la locatrice du Palais de la Kasbah, dont les services ne semblent pas avoir beaucoup avancé sur cette voie de la lutte contre les lobbies d’intérêt infestant l’administration publique, pas plus qu’ils ne l’ont fait sous les ordres des trois précédents chefs de gouvernement nommés par Saïed depuis 2021 : Najla Bouden, Ahmed Hachani et Kamel Madouri.  

Ces fonctionnaires ripoux ainsi désignés à la vindicte populaire devront tous rendre des comptes, parce qu’ils cherchent à détruire l’Etat de l’intérieur et à piller ses ressources, a encore martelé Saïed, en affirmant que le travail se poursuit pour restructurer de nombreuses institutions publiques et permettre aux jeunes diplômés au chômage d’exercer leur droit légitime au travail, laissant ainsi craindre une purge au sein de l’administration.  Le «grand remplacement» en somme…

Pour le président de la République, il s’agit aussi de réduire les effectifs faramineux de certaines institutions publiques, qui sont inutiles et drainent d’importants fonds publics, indique un communiqué de la présidence de la république.
D’autre part, le chef de l’Etat a donné des instructions pour bien préparer la rentrée scolaire et universitaire, en attendant la mise en place du Conseil suprême de l’éducation et l’introduction des réformes nécessaires dans ce secteur.

I. B.

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Tunisie | Un budget 2026 sous le signe de l’Etat social

03. September 2025 um 10:18

Un conseil des ministres sur le projet de Budget économique 2026, présidé mardi 2 septembre 2025 au Palais du Gouvernement à la Kasbah par le Premier ministre Sarra Zaafrani Zenzeri, a recommandé de renforcer les piliers de l’État social et de stimuler la croissance économique.

Selon un communiqué du Premier ministre, les recommandations relatives au renforcement de ce pilier de l’Etat social portent notamment sur l’emploi et la réduction du chômage.

Cela passe par un programme de recrutements dans le secteur public en 2026, la poursuite de la mise en œuvre du programme d’insertion des ouvriers de chantier, la lutte contre l’emploi précaire et la sous-traitance, et la promotion d’un travail décent avec des salaires équitables et une protection sociale.

Le conseil a également recommandé de soutenir les groupes vulnérables et les familles à faibles revenus, de les intégrer économiquement, d’améliorer leurs conditions de vie et de renforcer la qualité et l’accessibilité des services publics, notamment dans les domaines de la santé, de l’éducation et des transports.

En ce qui concerne la croissance économique, les recommandations ont porté sur la stimulation de l’investissement public avec un développement équitable aligné sur le plan de développement 2026-2030, la diversification des sources de financement des investissements, la stimulation de l’investissement dans les énergies renouvelables, l’intégration de l’économie informelle et l’investissement dans un développement équitable basé sur les résultats des conseils locaux, régionaux et de district.

La réunion a examiné les perspectives économiques mondiales et le contexte national dans les domaines économique, social, technologique et environnemental, ainsi que les hypothèses liées aux politiques, et a fixé des estimations et des objectifs de croissance pour 2026, notamment en ce qui concerne la croissance du PIB, le développement des secteurs productifs, l’agriculture, les industries manufacturières et non manufacturières, les services, l’investissement, le commerce extérieur et le secteur des phosphates.

Il a également examiné le plan de développement élaboré à partir des attentes des conseils élus, visant à concilier justice sociale et efficacité économique, dans un cadre durable fondé sur les piliers suivants :

– renforcer l’inclusion économique et sociale et la justice sociale en élargissant la protection sociale, en améliorant la couverture sociale et sanitaire des groupes à faibles revenus, en facilitant l’accès aux services (transports, santé, éducation) et aux équipements publics essentiels, et en soutenant les moyens de subsistance et l’intégration économique des groupes vulnérables;

– renforcer le capital humain et les capacités nationales grâce à une réforme globale des systèmes d’éducation, d’enseignement supérieur et de formation professionnelle, en mettant l’accent sur l’amélioration de la qualité de l’éducation à tous les niveaux et en promouvant l’apprentissage numérique, parallèlement à l’amélioration des services de santé, à l’extension de la couverture sanitaire universelle, au soutien de la recherche scientifique et à l’encouragement de l’innovation afin de renforcer la compétitivité et la durabilité de l’économie nationale;

– améliorer la compétitivité économique et promouvoir l’investissement en renforçant l’intégration régionale et la justice territoriale, en soutenant la coordination interrégionale, en poursuivant l’amélioration du climat des affaires, en simplifiant les procédures administratives, en modernisant l’administration, en renforçant la transition numérique, en soutenant l’économie de la connaissance, en développant les infrastructures, en alignant l’investissement public sur les priorités de développement régional et en renforçant le rôle des conseils élus dans la définition des priorités et la mise en œuvre des projets de développement;

– promouvoir la durabilité dans ses dimensions économique, sociale et environnementale en développant une économie verte et circulaire, en améliorant l’efficacité énergétique et l’utilisation des énergies renouvelables, en gérant durablement les ressources naturelles, en protégeant les écosystèmes et la biodiversité et en intégrant la dimension environnementale pour renforcer la résilience face aux défis climatiques.

Au début de la réunion, la Première ministre a souligné le rôle fonctionnel du bilan économique en tant que document d’orientation visant à traduire la politique économique et sociale de l’État, à fixer les priorités et à fournir une vision globale des bilans économiques et sociaux, avec des plans de travail, des programmes et des projets pour parvenir à un développement inclusif et équitable et à une croissance économique respectueuse de la justice sociale.

Elle a souligné que le plan prend en compte le travail des conseils locaux, régionaux et de district dans l’élaboration du plan de développement 2026-2030, conformément à une nouvelle vision du développement fondée sur la construction de fondations et une planification ascendante, accordant un rôle central aux conseils locaux et régionaux, conformément aux principes constitutionnels et à la vision du président Kaïs Saïed.

Elle a également souligné que le bilan économique 2026 incarne les choix et les priorités nationales, visant notamment à :

– assurer un niveau de vie décent et instaurer la justice sociale pour tous les groupes sociaux;

– ouvrir de plus grandes opportunités à tous les groupes et soutenir l’investissement;

– accroître la création de richesses grâce à une utilisation optimale des capacités productives;

– confirmer la reprise économique et renforcer la résilience de l’économie aux crises;

– commencer à mettre en œuvre les projets proposés par les conseils locaux, régionaux et de district dès 2026;

– lancer de nouvelles réformes et programmes pour améliorer l’efficacité des politiques publiques;

– accélérer la mise en œuvre des projets publics et privés.

Communiqué.

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L’économie tunisienne peine à remonter la pente

28. August 2025 um 10:38

La Première ministre, Sarra Zaafrani Zenzeri, a une nouvelle fois appelé à «intensifier les efforts pour concilier croissance économique et justice sociale, tout en renforçant les piliers de l’État social.» Sauf que son gouvernement est davantage concentré sur la réalisation du 1er et du 3e point (justice sociale et Etat social), afin de se conformer aux recommandations du président de la république Kaïs Saïed, que sur le 2e relatif à la croissance économique, laquelle peine à remonter la pente depuis 2011 (elle n’a pas dépassé 1,4% en 2024, malgré une bonne saison agricole et touristique).

Imed Bahri

Recevant, mercredi 27 août 2025, au Palais du gouvernement à la Kasbah, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Fethi Zouhair Nouri, qui lui a présenté le rapport annuel 2024 de l’Institut d’émission, Mme Zenzeri a mis en exergue l’importance des résultats obtenus par la BCT, notamment en matière de maîtrise de l’inflation, des taux de change et des réserves de change, indicateurs nécessitant le maintien d’une certaine autosuffisance, selon ses termes.

Cette réunion a une nouvelle fois insisté sur la subordination de la BCT au pouvoir exécutif, soulignant son «rôle central dans le soutien des efforts de l’État, tant sur le plan monétaire qu’économique.»

Mme Zenzeri a aussi insisté sur la nécessité de résister à toute pression extérieure, conformément à l’approche du président Kaïs Saied, et a salué la Banque centrale, en tant qu’institution publique clé, pour «sa contribution à la mise en œuvre des politiques publiques de l’État, fondées sur la volonté populaire.»

Le gouverneur Fethi Zouhair Nouri a, pour sa part, souligné l’importance de la concertation entre le gouvernement et la Banque centrale pour élaborer la politique économique du pays au service des intérêts de la Tunisie, ajoutant que la Tunisie a poursuivi ses efforts pour parvenir à la stabilité macroéconomique, améliorer la croissance économique, maîtriser l’inflation, préserver les réserves de devises et la valeur du dinar tunisien. Sauf que les résultats des politiques économiques et monétaires mises en œuvre depuis 2011 restent très mitigés avec des taux de chômage, d’inflation, de déficit public et d’endettement, extérieur et intérieur, qui restent relativement élevés. Alors que les leviers de la prospérité, à savoir l’investissement, la croissance, la productivité et l’exportation, demeurent faibles et peine à redémarrer.

Un contexte général peu propice à la relance

Certes, comme l’a souligné le gouverneur, la politique monétaire a aidé à réduire l’inflation et le taux d’intérêt central a été réduit de 50 points de base le 26 mars 2025, mais aussi bien le taux d’inflation que le taux d’intérêt restent relativement élevés et n’aident pas à la relance de l’investissement et de la croissance. Sans parler du contexte général d’instabilité, de suspicion et d’incertitude où baigne le milieu des affaires.

C’est sur les causes, structurelles et conjoncturelles, de ce blocage de la machine économique dans le pays et des moyens d’y remédier qu’on aurait aimé entendre les analyses de Mme Zaâfrani Zenzeri et, surtout, de M. Nouri, le gouverneur de la BCT le moins versé dans les questions monétaires (c’est un économiste spécialisé dans les questions énergétiques) et aussi le moins loquace que la Tunisie ait eu au cours du dernier demi-siècle. Ceci explique-t-il cela ?  

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La Tunisie relance la formation dans le domaine paramédical

28. August 2025 um 09:51

Un conseil des ministres restreint (CMR) consacré à la formation paramédicale dans les établissements d’enseignement supérieur privés, a recommandé la réattribution des licences aux écoles supérieures paramédicales privées.

Le thème du CMR a été imposé par le constat d’une pénurie notable de candidats inscrits sur les listes d’attente des directions régionales de la santé, notamment en sciences infirmières, alors que la demande internationale de professionnels paramédicaux tunisiens est en hausse, reflétant la reconnaissance et la réputation internationales de la Tunisie dans ce domaine, a souligné le Premier ministre Sarra Zaafrani Zenzeri, qui présidait le CMR tenu mercredi 27 août 2025, au Palais du Gouvernement à la Kasbah.

Elle a indiqué que de nouveaux établissements publics d’enseignement supérieur dans le domaine paramédical ont été créés à Gabès au cours de l’année universitaire 2024-2025, comme l’École supérieure des sciences et technologies de la santé. Des travaux sont également en cours pour créer de nouveaux établissements publics paramédicaux à Kairouan, Kasserine et Jendouba.

Le CMR a approuvé une série de décisions, dont l’annulation des résolutions des séances ministérielles des 5 mai 2011 et 7 juin 2012, qui avaient suspendu la délivrance des licences pour la création de nouveaux établissements d’enseignement supérieur privés dans le domaine paramédical.

Autre mesure décidée : la révision des cahiers des charges pour la création d’établissements d’enseignement supérieur privés, la fixation des capacités d’accueil maximales pour toutes les spécialités paramédicales en fonction des structures de formation disponibles, du personnel enseignant et des besoins du pays en matière de formation.

Le cabinet a également décidé l’établissement de critères d’admission pour les étudiants du secteur privé, notamment la prise en compte des résultats au baccalauréat, du type de baccalauréat, des tests psychotechniques et l’élaboration d’une carte des spécialités accessibles au secteur privé.

Le CMR a souligné l’importance de proposer des formations de haute qualité, notamment des normes éducatives minimales pour les étudiants, des programmes modernes et de qualité intégrant la simulation, les technologies modernes et les langues, en adéquation avec les exigences nationales et internationales et les besoins du marché du travail, des stages adéquats, des enseignants expérimentés et compétents, ainsi que des infrastructures d’enseignement et de formation adaptées doivent également être mis en place.

Il a recommandé au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique d’intensifier les inspections continues des établissements privés tout au long de l’année et de prendre toutes les mesures nécessaires pour réglementer et renforcer la surveillance de l’enseignement supérieur privé dans le domaine paramédical, notamment en obtenant l’accréditation de toutes les spécialités proposées et en engageant des poursuites judiciaires contre les contrevenants.

Le CMR a, par ailleurs, a appelé à ce que les établissements d’enseignement supérieur privés dans le domaine paramédical adoptent un système qualité et constituent un comité technique composé de représentants des ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur, chargé de réviser les termes de référence, d’élaborer une carte nationale des spécialités et d’identifier les mesures visant à renforcer la surveillance du système d’enseignement supérieur paramédical privé.

I. B.  

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Tunisie | Au-delà des bulles, les résultats se font attendre  

27. August 2025 um 11:05

L’ouverture de nouveaux postes dans la fonction publique est la principale recommandation exprimée par la Première ministre, Sarra Zaafrani Zenzeri, en présidant un conseil des ministres, mardi 26 août 2025, consacré aux programmes et mesures liés aux dispositions fiscales et financières proposées dans le projet de loi de finances 2026.      

Latif Belhedi

Créer de nouveaux postes dans une fonction publique, dont nous ne cessons de dire depuis 2010 qu’elle est en sureffectif, est-ce vraiment une bonne idée ? Pourquoi pas si le but de l’opération est de rétablir une injustice infligée à des dizaines de milliers de citoyens condamnés au chômage de longue durée. Encore faut-il en avoir concrètement les moyens… D’où cette question : comment financer les dépenses qui seront nécessitées par la création de ces nouveaux postes, sans doute destinés aux diplômés ou aux doctorants chômeurs auxquels le président de la république Kaïs Saïed a promis un emploi et un salaire décents dans la fonction publique ?

Comment aussi renforcer «les fondements de l’État social, en ciblant les groupes vulnérables et à faibles revenus et en favorisant leur intégration économique afin d’améliorer leurs conditions de vie et de développer les services publics», comme indiqué dans le communiqué du Palais de la Kasbah, et ce conformément aux recommandations du chef de l’Etat ?

Quels «mécanismes de financement innovants» ?

Les nouveaux recrutements dans le secteur public, la lutte contre l’emploi précaire, le soutien au travail décent, le renforcement de la protection sociale, l’aide aux groupes vulnérables et aux ménages à faibles revenus, la promotion de l’intégration économique et l’amélioration des conditions de vie, dont parle le communiqué du Premier ministère, ont un coût dont on aurait aimé avoir une estimation chiffrée pour pouvoir jauger de la capacité des finances publiques à assurer toutes les dépenses que ces orientations budgétaires vont nécessiter.    

La Première ministre a cru avoir trouvé une piste en parlant, assez vaguement du reste, d’inclure dans le projet de loi de finances 2026, des «mécanismes de financement innovants, fondés sur de nouvelles approches».

Ces «mécanismes de financement innovants», dont on aurait aimé connaître davantage, et qui ne devraient pas se résumer à de nouvelles charges fiscales pour les citoyens et les entreprises, contribueraient, selon la Première ministre, «à faire face aux mutations économiques et aux pressions géopolitiques mondiales en rationalisant les dépenses et en stimulant la croissance».

Maîtriser les dépenses et stimuler la croissance, dit-elle

Voilà les deux maîtres mots : maîtriser les dépenses et stimuler la croissance. Et c’est à l’aune des performances du gouvernement dans ces deux domaines qu’on jugera son bilan. Car on a de bonnes raisons de douter de capacités de la Kasbah à maîtriser les dépenses publiques – qui augmentent inexorablement chaque année – et à impulser une croissance – qui reste désespérément atone (1,4% en 2024).  

Au-delà des bulles, dont nous gavent ces chers ministres, très forts en théorie et très faibles en pratique, on attend des résultats concrets. Et c’est là où, souvent, le bât blesse.  

Alors wait and see…  

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