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«Liban, état de survie» | Le destin d’un pays piégé

02. Mai 2025 um 09:32

Dans ‘‘Liban, état de survie’’, à paraître le 5 mai 2025 aux éditions Max Milo, en France, Fouad Khoury Helou livre une analyse implacable d’un État en décomposition, pris au piège d’une histoire coloniale inachevée, d’une géopolitique régionale vorace, et d’une classe dirigeante incapable – ou complice – du naufrage.

Djamal Guettala

Depuis le XIXᵉ siècle, le Liban vit sous influences. Ottomans, Français, Syriens, Israéliens, Iraniens, Américains… tous ont joué, souvent contre les intérêts du peuple libanais, sur l’échiquier confessionnel du pays. La diversité culturelle et religieuse aurait pu être sa force, mais elle a été méthodiquement instrumentalisée pour empêcher l’émergence d’un État-nation souverain, stable et moderne.

Khoury Helou retrace ce siècle d’interventions et d’aliénation avec une précision historique affûtée, mais c’est l’époque contemporaine qui donne au livre sa force de frappe. Depuis 2019, le Liban s’est effondré : sa monnaie a perdu plus de 90% de sa valeur, les banques ont confisqué les économies des citoyens, les services publics sont à l’agonie, et les élites fuient un pays devenu invivable. L’explosion du port de Beyrouth en 2020 a marqué le point de rupture, révélant au monde l’ampleur de la corruption et de l’impunité.

À cette crise structurelle s’est ajoutée la présence massive de réfugiés syriens – près de la moitié de la population locale –, exacerbant les tensions sociales dans un pays déjà au bord du gouffre. Puis est venue la guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah, ravageant une fois encore le Sud du pays et menaçant la cohésion nationale.

Loin d’un essai universitaire ou d’un pamphlet à charge, ‘‘Liban, état de survie’’ est un cri lucide, porté par une écriture alerte, presque désespérée. Khoury Helou interroge sans détour : le Liban peut-il encore être sauvé ? Ou faut-il acter la fin d’un modèle, pour en inventer un autre ?

L’auteur, déjà reconnu pour ‘‘L’Amérique et le Moyen-Orient’’ (2015), ‘‘Mondialisation, la mort d’une utopie’’ (2017) et ‘‘L’Effondrement du monde arabo-islamique’’ (2018), signe ici un ouvrage essentiel pour qui veut comprendre pourquoi le Liban agonise… et pourquoi cela concerne-t-il toute la région.

Fouad Khoury Helou est directeur de L’Orient-Le Jour et essayiste, spécialiste du Moyen-Orient. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur les dynamiques politiques et géopolitiques de la région.

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Après le Canal de Panama, Trump se tourne vers le Canal de Suez

28. April 2025 um 11:11

« Les navires américains, militaires et commerciaux, devraient être autorisés à emprunter gratuitement les canaux de Panama et de Suez ! Ces canaux n’existeraient pas sans les États-Unis d’Amérique. J’ai demandé au secrétaire d’État Marco Rubio de prendre immédiatement en charge cette question ! »

C’est la nouvelle « sortie » du président américain Trump publiée samedi 26 avril sur son média préféré Truthsocial. Il est consternant de voir cette terrifiante cupidité et ce pathétique attachement à l’argent d’un milliardaire qui préside aux destinées du pays le plus riche du monde !

Mais attardons-nous d’abord sur ces deux voies d’eau vitales pour le commerce mondial. Le Canal de Panama est une voie d’eau maritime de 82 kilomètres de long qui relie les deux grands océans, le Pacifique et l’Atlantique. Les travaux de creusement de Canal ont duré de 1903 à 1914, financés principalement il est vrai par les Etats-Unis. Mais en 1977, le président Jimmy Carter signa un accord avec le Panama en fonction duquel les autorités panaméennes prendraient en charge la gestion du trafic sur le Canal.

Le Canal de Suez, pour sa part, n’a rien à voir ni de près ni de loin avec les Etats-Unis. Quand les Français avaient entamé en 1869 les travaux de creusement de cette voie d’eau de 193 kilomètres qui relie la mer Rouge à la Méditerranée, l’Amérique était alors occupée à déblayer les ruines et à panser les blessures causées par la Guerre civile. D’où l’absurdité de l’affirmation de Trump que cette voie d’eau « n’existerait pas sans les Etats-Unis ».

Un commentateur américain, voulant justifier la « gratuité » de passage des navires militaires et commerciaux américains réclamée par Trump, affirme le plus sérieusement du monde sur la BBC que « les Etats-Unis protègent la sécurité de la mer Rouge, chose que l’Egypte est incapable de faire » !!!

Tout d’abord, l’Egypte n’a jamais fait appel aux Etats-Unis et ne leur a jamais demandé d’intervenir pour l’aider à assurer la sécurité autour du Canal de Suez.

Ensuite, l’insécurité qui prévaut dans la mer Rouge peut être assurée non par l’armada des porte-avions et navires de guerre, mais par un simple coup de téléphone de Trump à Netanyahu qui le forcerait d’arrêter le génocide à Gaza et de laisser passer l’aide humanitaire à une population affamée et assoiffée. Au lieu de cela, non seulement il encourage le génocidaire Netanyahu à poursuivre sa guerre criminelle, mais il continue de lui livrer l’armement et l’argent sur le compte du contribuable américain.

Par sa demande d’exiger la gratuité pour les navires américains traversant le Canal de Suez, Trump se trouve dans la situation du pyromane qui, après avoir mis le feu, se mue en sapeur-pompier et exige de se faire payer par la victime…

Jusqu’à la rédaction de ces lignes, les autorités égyptiennes n’ont pas encore réagi à la demande futile du président américain. Il est vrai qu’elles sont dans l’embarras compte tenu de la manne de trois milliards de dollars que l’Egypte reçoit annuellement depuis la signature des accords de Camp David et la normalisation avec Israël que Trump semble utiliser comme une épée de Damoclès.

Les autorités panaméennes sont dans une meilleure situation si l’on en juge par la réaction du président José Raúl Mulino. Ce dernier a répondu sur X, sans nommer Trump, que « les transits et les coûts de tous les navires empruntant notre Canal sont réglementés par l’Autorité compétente. Il n’existe aucun accord contraire. »

Quelques jours plus tôt, le 10 avril, en visite à Panama, le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a déclaré que les États-Unis cherchaient un accord permettant à leurs navires de guerre de traverser le canal « en premier et librement ». Il a même évoqué l’idée d’un retour des troupes américaines au Panama pour « sécuriser » le Canal, ce que le gouvernement panaméen a immédiatement rejeté.

Le secrétaire d’Etat n’a pas précisé contre qui les troupes américaines vont-elles sécuriser le Canal, ni quel genre de menace pèse sur cette voie d’eau tranquille ? Pendant des années, et même des décennies, aucun incident de nature à perturber le trafic entre les deux grands océans n’a été enregistré. Le seul problème qui semble perturber Trump et ses collaborateurs est l’intensité du trafic de la marine marchande chinoise à travers le Canal de Panama que Washington semble déterminé à perturber par tous les moyens.

Cela dit, la nouvelle initiative de Trump consistant à quémander la gratuité de passage des navires marchands et militaires américains n’honore pas les Etats-Unis. Que représentent ces quelques centaines de milliers de dollars que Trump veut gagner sur le compte de l’Egypte et de Panama pour une économie de 23 trillions de dollars ?

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Trump exige le libre passage des navires américains à travers le Panama et Suez

27. April 2025 um 09:12

Le président américain, Donald Trump, a exigé, samedi 26 avril 2025, que les navires américains – militaires et commerciaux – soient autorisés à traverser librement les canaux de Panama et de Suez.

« J’ai demandé au secrétaire d’État Marco Rubio de s’occuper de cette affaire immédiatement », a écrit Trump dans un message publié sur sa plateforme Truth Social.

Après avoir répété pendant des mois sa demande que les États-Unis prennent le contrôle du canal de Panama, Trump inclut désormais le canal de Suez, une autre voie stratégiquement importante pour le commerce mondial.

Le canal de Panama est une voie navigable artificielle qui permet aux navires de se déplacer plus rapidement entre les océans Atlantique et Pacifique. Environ 40 % des conteneurs américains transitent chaque année par le canal de Panama.

Les États-Unis, qui ont construit le canal, en service depuis 1914, en ont cédé le contrôle au Panama en 1999. Mais depuis son retour à la Maison Blanche, Trump a menacé d’en reprendre le contrôle, sans exclure le recours à la force, au motif qu’il est sous le contrôle de Pékin.

Début avril, les États-Unis ont reçu l’autorisation du Panama de déployer des forces militaires autour du canal.

Le canal de Suez, contrôlé par l’Égypte depuis 1956, traitait environ 10 % du commerce maritime mondial jusqu’à ce que les rebelles houthis du Yémen commencent à lancer des attaques contre des navires, affirmant qu’ils agissaient en « solidarité » avec les Palestiniens de la bande de Gaza.

Les forces armées des États-Unis et de leurs alliés sont intervenues dans le but de garantir la sécurité de la navigation internationale. Cependant, de nombreuses entreprises ont choisi de contourner cette route maritime et en passant par le Cap de Bonne-Espérance en Afrique du Sud, réduisant drastiquement une source vitale de devises pour l’Égypte, plongée dans la pire crise économique de son histoire.

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