Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Heute — 25. März 2025Haupt-Feeds

Exposition à la Médina de Tunis | Le Saint Coran en Tunisie

25. März 2025 um 13:35

A l’occasion du Ramadan, le mausolée d’Ali Ibn Ziad Al-Tounsi, devant le siège du gouvernorat, dans la Médina de Tunis, s’est transformé en un lieu privilégié pour les habitants et les touristes.

Une collection unique de manuscrits rares du Coran tunisien constitue l’exposition «Le Saint Coran en Tunisie», un événement promu par le ministère des Affaires religieuses pour célébrer le Ramadan, souligner le lien profond du pays avec le texte sacré de l’Islam et valoriser le patrimoine islamique et culturel tunisien.

Visiter l’exposition, c’est comme plonger dans le passé. Jusqu’à la fin du mois, en effet, il sera possible d’admirer des manuscrits du Coran datant d’il y a 330 ans, chacun ayant une particularité à offrir. Il existe des textes écrits sous l’Empire ottoman, des pages enluminées d’encre dorée qui brillent sous les lumières, et même des documents qui préservent le sanad tunisien, la tradition orale avec laquelle le Coran se transmettait de voix en voix. Ce ne sont pas seulement des livres, mais de véritables chefs-d’œuvre, accompagnés de légendes qui expliquent tout : des différents styles de calligraphie – comme le raffiné khatt maghribi ou le caractéristique khatt zaytouni –  jusqu’aux variantes de lecture, de Qaloon à Rashsh et Hafs.

Et puis il y a Mohamed Najib Zaalouni, un maître en calligraphie qui a fait valoir son talent. Ses œuvres sont des sourates entières du Coran écrites avec une précision étonnante, presque comme pour rappeler à quel point les mots peuvent devenir de l’art.

Le maître a également aménagé un petit coin créatif, sorte de laboratoire où l’on respire le parfum de l’encre et de la patience.

Ce n’est pas seulement une exposition, mais aussi un voyage. Il raconte comment le Coran tunisien a évolué au fil du temps, des feuilles manuscrites aux imprimés d’aujourd’hui, et nous rappelle une histoire qui, surtout en ce mois de Ramadan, veut continuer à vivre. C’est une invitation à s’arrêter, à regarder attentivement, à découvrir un patrimoine qui mêle foi, beauté et mémoire.

L’article Exposition à la Médina de Tunis | Le Saint Coran en Tunisie est apparu en premier sur Kapitalis.

La Tunisie mise sur l’hydrogène vert | Bientôt une usine d’ammoniac à Gabès

25. März 2025 um 12:31

La Tunisie fait les premiers pas vers la mise en œuvre de sa stratégie nationale sur l’hydrogène vert, qui mettra également l’accent sur les énergies renouvelables d’une façon générale. Il s’agit de construire à court terme une usine de production d’ammoniac vert pour le secteur des engrais destinés au marché local.

Le retrait attendu du phosphogypse de la liste des déchets dangereux et de son reclassement en produit à valeur ajoutée et l’exonération, également attendue, du Groupe chimique tunisien (GCT), principal partenaire dans la mise en œuvre de la stratégie de l’hydrogène vert, de la TVA sur les intrants d’engrais destinés au marché local, font partie de ces mesures.

La Tunisie se lance dans la mise en œuvre d’une vision stratégique à l’horizon 2050 qui vise à faire du pays un exportateur net d’hydrogène vert (H2g) et donc un élément de l’épine dorsale hydrogène de l’Union européenne (UE).

Selon cette vision, la Tunisie serait en mesure d’exporter environ 6,3 millions de tonnes (Mt) de H2 par an d’ici 2050 vers l’UE via des pipelines et de fournir environ 2 Mt au marché local, sous forme de H2G ou de sous-produits tels que l’ammoniac vert, le méthanol vert et les carburants synthétiques verts.

Parmi les projets prévus figure la création de la première usine de production d’ammoniac vert dans la zone sud, près du gouvernorat de Gabès. Cette région, qui souffre d’une pollution généralisée causée par l’industrie du phosphate depuis les années 1970, sera une «vallée de l’hydrogène H2» où un écosystème sera créé pour la production et la demande de H2G et de sous-produits avec «un effet multiplicateur d’opportunités commerciales et de projets», lit-on dans le document stratégique.

Appui important de l’Union européenne

Selon la même source, la Tunisie sera appuyée par la Banque européenne d’investissement (BEI), le Fonds européen de développement durable plus (FEDD+) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) dans l’exécution de projets structurants dans les secteurs des énergies renouvelables et de l’hydrogène vert.

La première phase comprendra la création d’un parc photovoltaïque de 8 mégawatts (MW) connecté au réseau électrique national, d’une unité de dessalement d’eau de mer, d’un électrolyseur et d’une unité de synthèse d’ammoniac Haber-Bosch, un procédé chimique qui permet de fixer l’azote en grande quantité et à faible coût.

Ces projets seront implantés à l’usine GCT de Gabès (zone industrielle de Ghannouch).

Le parc photovoltaïque sera construit sur un site, situé à l’ouest de la ville de Ouedhref, à proximité de l’usine GCT et du réseau électrique de la Steg afin de faciliter le transport de sa production électrique.

La stratégie tunisienne de l’hydrogène vert est soutenue par l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (Onudi) et l’Agence allemande de coopération internationale (Giz) et sera mise en œuvre dans le pays en collaboration avec le GCT.

D’après Ansamed.

L’article La Tunisie mise sur l’hydrogène vert | Bientôt une usine d’ammoniac à Gabès est apparu en premier sur Kapitalis.

Appui de l’Onudi au développement économique de la Tunisie  

25. März 2025 um 11:26

Les différents aspects de la coopération entre la Tunisie et l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (Onudi) et leurs perspectives de développement ont été les thèmes au centre de la rencontre entre le ministre du Commerce et du Développement des exportations, Samir Abid, et le représentant de l’Onudi à Tunis, Lassaâd Ben Hassine.

Au cours de la réunion, des projets et des initiatives de développement dans l’intérêt du pays ont été discutés, notamment en matière de commerce et d’accès au marché.

Selon un communiqué du ministère, les projets de l’Onudi actuellement en cours en Tunisie concernent principalement les secteurs de l’artisanat, des foires internationales, de l’agroalimentaire et de l’énergie.

Selon la même source, l’Onudi s’engage à mettre en œuvre des projets d’investissement en Tunisie, ainsi que des projets interrégionaux qui pourraient apporter des bénéfices au pays, avec des efforts concentrés sur les niveaux de production, la formation, l’appui aux PME, l’accès aux marchés mondiaux et l’amélioration de la compétitivité, grâce à la compétence et à l’expérience des ressources humaines et des gestionnaires tunisiens. De son côté, le ministre du Commerce a salué toutes les initiatives et projets évoqués, compte tenu de leur rôle important dans le renforcement de l’économie nationale et la réalisation du développement, notamment dans les régions de l’intérieur. Abid a également souligné la qualité des produits agroalimentaires tunisiens, notamment l’huile d’olive et les dattes, ainsi que leur compétitivité sur le marché mondial et leur inclusion dans ces projets visant à promouvoir les exportations.

L’article Appui de l’Onudi au développement économique de la Tunisie   est apparu en premier sur Kapitalis.

Vers l’extension de l’amnistie aux émetteurs de chèques sans provision, sans plafond de montant

25. März 2025 um 11:06

La proposition de loi n° 2025-08 portant sur l’amnistie générale pour les chèques sans provision, sans plafond de montant, a été approuvée au niveau des commissions parlementaires.

Le texte a été approuvé par les commissions parlementaires de la législation générale, du règlement intérieur, des lois parlementaires, des lois électorales et de la fonction électorale, lors d’une séance conjointe tenue lundi 24 mars 2024 au palais du Bardo.

Initialement, le texte prévoyait une amnistie limitée aux chèques sans provision d’un montant inférieur ou égal à 5000 dinars, conformément à la loi n° 2024-41 du 2 août 2024. Cependant, un amendement a été proposé sur l’article premier, visant à étendre cette amnistie à tous les émetteurs de chèques sans provision, sans plafond de montant.

Les partisans de cet amendement ont défendu l’idée qu’une telle mesure permettrait de réintégrer les contrevenants dans le circuit économique, de faciliter la régularisation des dettes tout en protégeant les droits des créanciers via des recours civils, et de réduire l’engorgement des tribunaux.

Certains députés ont estimé que les dispositions de la loi n° 2024-41 étaient suffisantes, tandis que d’autres ont exprimé des réserves quant à une possible atteinte au principe d’égalité entre créanciers, ainsi qu’aux risques pesant sur les petites et moyennes entreprises. À l’issue des débats, les articles 2 et 3 ont été maintenus dans leur version initiale. La proposition de loi, modifiée sur son premier article, a finalement été adoptée dans sa nouvelle version.

L’article Vers l’extension de l’amnistie aux émetteurs de chèques sans provision, sans plafond de montant est apparu en premier sur Kapitalis.

La décision de Kais Saïed de rompre les relations avec le FMI analysée par le modèle du Minimax

25. März 2025 um 10:00

L’auteur, économiste universitaire, se livre ici à un exercice original : transposer le raisonnement à la base du modèle de décision très connu du Minimax à la décision que Kais Saïed à prise de rompre les relations avec le FMI. Aucune formation économique ou autre n’est nécessaire pour comprendre cet article, juste un minimum d’esprit logique et de bon sens communs à tout un chacun. Pour le reste, l’article se laisse lire facilement et sa conclusion est on peut plus claire.  (Ph. Dernière rencontre entre Kaïs Saïed et Kristalina Georgieva, DG du FMI, en marge d’un sommet financier en juin 2023 à Paris). 

Dr. Sadok Zerelli

Parmi les disciplines qu’on enseigne aux maitrisards de l’Institut des hautes études commerciales (Ihec) et futurs gestionnaires d’entreprises et que j’ai eu personnellement plaisir à enseigner, parmi d’autres disciplines, figure la théorie de décision.

La problématique que traite cette théorie est que nous vivons tous dans un avenir incertain et que personne, à moins d’être un prophète, ne peut prévoir de quoi sera fait demain, mais que nous devons quand même prendre des décisions importantes qui engagent notre avenir que ce soit sur le plan professionnel ou personnel.

Cette théorie comporte plusieurs modèles stochastiques (basés sur la théorie des probabilités), plus ou moins compliqués, dont je vais prendre juste le raisonnement à la base de l’un des plus simples d’entre eux, le modèle du Minimax, pour analyser avec cet outil de décision le bienfondé ou non de la décision prise par notre président de rompre toute collaboration de la Tunisie avec le FMI.

Raisonnement à la base du modèle du Minimax

Pour expliquer de la façon la plus simple ce raisonnement au grand public, je vais prendre un exemple que nous avons tous vécu ou que les jeunes gens vivront un jour ou l’autre.

Supposons qu’on fasse connaissance d’une jeune femme (ou d’un jeune homme s’il s’agit du genre opposé) qui nous plaît beaucoup et qu’on hésite à épouser ou pas (le raisonnement ne s’applique pas au cas où on tombe fou amoureux et que l’on fonce tête baissée sans même réfléchir!). Dans ce cas, il y a quatre scénarios possibles (on parle d’hypothèses dans la théorie de la décision).

Scénario A : on décide d’épouser la personne et l’avenir montrera qu’on a eu raison de le faire et qu’on sera heureux avec elle. Dans ce cas la perte subie est nulle puisqu’on a pris la bonne décision 

Scénario B : on décide de ne pas l’épouser et l’avenir montrera qu’on a eu raison de ne pas le faire parce cette personne qui n’était pas celle qu’il nous fallait et qu’on aurait été malheureux avec elle. Dans ce cas la perte subie est nulle aussi puisqu’on a pris la bonne décision 

Scénario C : on a décidé de l’épouser mais l’avenir montrera que c’était une mauvaise décision qu’on n’aurait pas dû prendre. Dans la théorie de décision, on appelle cela le risque de première espèce. La perte MAXIMALE (au pire des cas) associée à ce risque est un divorce, des enfants déchirés entre leurs parents divorcés, une pension alimentaire à payer, peut-être même une dépression psychologique, etc.

Scénario D : on décide de ne pas l’épouser alors que l’avenir montrera que c’était une erreur parce c’était la personne qu’il nous fallait pour être heureux. On appelle cela le risque de deuxième espèce. Dans ce cas, la perte MAXIMALE qu’on subit est la valeur qu’on attache à la vie en famille, à avoir des enfants, etc.

Selon ce modèle, la meilleure décision à prendre est celle qui correspond au minimum du risque maximum associé à chaque décision, d’où le nom de modèle du Minimax.

En clair, dans cet exemple, si la valeur qu’on attache au coût financier et psychologique d’un divorce est plus élevée que la valeur qu’on attache à la vie en famille, avoir des enfants, etc., il faut prendre la décision de ne pas se marier avec cette personne et inversement.

Ce modèle, tel qu’il est enseigné à l’université aux futurs gestionnaires d’entreprises, s’applique surtout pour les décisions à prendre dans les domaines de l’investissement, d’achat d’actions et de placements financiers en bourse, etc., où il est plus facile de traduire en termes financiers les coûts attachés aux risques de première et deuxième espèce. Il se complique par l’introduction de probabilités de réalisation de chaque scénario estimé à priori (au nez) ou en ayant recours à des lois statistiques telles que la loi de Poisson (qui permet de calculer la probabilité d’un évènement rare tel qu’un accident, une faillite, un divorce, etc.) et en raisonnant en termes d’espérance mathématique de coût (modèle de Bayes), ou en introduisant un coefficient d’optimisme/pessimisme (modèle de Hurwicz).

Mais bien sûr je ne vais pas aller aussi loin dans cet article destiné au grand public et je vais juste appliquer le raisonnement qui est à la base de ce modèle à la décision qu’aurait dû prendre notre Président en rapport avec les relations avec le FMI.

Risque de première espèce de la décision de Kais Saïed 

Il s’agit du risque associé à la décision d’accepter les conditions posées par le FMI pour débloquer le prêt de 1,9 milliards de dollars (et donc de ne pas rompre avec lui) alors que l’avenir montrera que c’était une erreur et qu’il n’aurait pas dû accepter ces conditions et prendre cette décision.

Quelle est la perte Maximale (au pire des cas) associée à ce risque?

Elle est la résultante ou la somme des pertes associées à la mise en œuvre de chacune des conditions que le FMI avait posé pour débloquer son prêt, à savoir :

– la restructuration des entreprises publiques déficitaires; 

– la réduction du poids de la masse des salaires des fonctionnaires dans le budget de l’Etat; 

– la suppression de la compensation des prix des produits énergétiques et de consommation de base.  

Dans mon avant dernier article intitulé «Le Président Kais Saïd avait-il raison de rompre avec le FMI ?», j’avais analysé d’une façon approfondie l’impact et les modalités possibles de mise en œuvre de chacune de ces réformes structurelles que le FMI avait exigé. Je ne vais pas reprendre cette analyse dans le présent article pour ne pas me répéter mais en faire juste une synthèse en faveur ou contre la décision prise par notre Président.

Risque de première espèce associé à la condition de restructuration des entreprises publiques 

Il s’agit d’une centaine (110 exactement) d’entreprises publiques structurellement et historiquement largement déficitaires dont les déficits d’exploitation pèsent de plus en plus lourd sur le budget de l’Etat l’obligeant à chercher des sources de financement internes ou externes pour les financer.

Parmi les impacts négatifs de cette politique, je citerais :

– l’aggravation du déficit budgétaire : ces subventions et aides pèsent sur les finances publiques, réduisant les marges de manœuvre pour d’autres investissements;

– le financement des entreprises publiques déficitaires se fait souvent par l’endettement, soit directement par l’État, soit par des garanties accordées aux entreprises pour contracter des prêts, ce qui la contribue à l’augmentation du déficit budgétaire et à l’endettement global du pays;

– la réduction des ressources pour les secteurs productifs : les fonds alloués au sauvetage des entreprises publiques sont souvent détournés des secteurs productifs ou essentiels comme la santé, l’éducation ou les infrastructures, ce qui limite la capacité de l’État à financer des projets de développement et améliorer le bien-être de la population et la croissance économique;

– l’effet sur l’investissement privé et la compétitivité : les entreprises publiques déficitaires fonctionnent souvent avec des coûts élevés, un faible rendement et une gestion inefficace, ce qui nuit à la compétitivité de l’économie et peut décourager les investissements privés, qui craignent une concurrence déloyale ou un environnement économique instable;

– la pression fiscale accrue : pour compenser les pertes des entreprises publiques et maintenir un niveau minimal de services, l’État est contraint d’augmenter les impôts ou d’introduire de nouvelles taxes, ce qui impacte le pouvoir d’achat des citoyens et la compétitivité des entreprises;  

– une plus grande injustice sociale : contrairement à ce que pense notre Président, une telle politique augmente l’injustice sociale. Je citerais comme exemple le cas de la SNCFT où toutes les recettes du trafic de voyageurs et de marchandises ne couvrent que 87% des charges salariales, ne laissant rien pour la consommation d’énergie, l’entretien du réseau, le renouvellement du matériel roulant… Au nom de quel principe de justice sociale le citoyen qui habite a Sidi Bouzid ou Kairouan qui n’a pas la possibilité de prendre un train puisque ces villes ne sont pas connectées au réseau ferroviaire, doit-il contribuer, à travers les taxes qu’il paie à l’Etat, à subventionner à hauteur de 13% les salaires perçus par les cheminots? Je pourrais multiplier les exemples pour Tunisair, la Steg, la Sonede, etc.;

– enfin, au nom de quel principe l’Etat peut-t-il justifier le maintien d’une telle politique, d’autant plus que, comme je l’ai expliqué dans mon article, il existe bel et bien plusieurs techniques de montages juridiques et financiers qui permettent de restructurer une entreprise publique et la rendre excédentaire sans avoir à la privatiser (contrat programme, PPP, BOT, concession…)?

A moins que ce soit la politique de la fuite en avant ou de celle du proverbe qui dit «le dernier qui reste paiera le loyer», je ne trouve aucun argument en termes de justice sociale ou d’allocation optimale des ressources qui justifie le rejet par notre Président de cette réforme structurelle demandée par le FMI qui est absolument nécessaire à court ou moyen terme pour équilibrer les finances publiques. En conséquence, la perte associée à cette condition posée par le FMI est à mon avis non seulement nulle, mais on pourrait parler même d’une opportunité ratée pour résoudre ce problème de ces entreprises publiques structurellement déficitaires à ses racines.

Risque de première espèce associé à la condition de réduction du poids de la masse salariale dans le budget de l’Etat 

Avec 56 fonctionnaires par 1000 habitants (contre 17 au Maroc et 14 en Jordanie, des pays à taille et économie comparables), l’administration tunisienne est l’une des plus pléthoriques au monde. Il en résulte un poids de la masse salariale des fonctionnaires sur le budget de l’État excessif : en 2025, les dépenses salariales sont estimées à 24,389 milliards de dinars, marquant une augmentation de 8,1% par rapport à 2024. Cette somme représente 40,7% des dépenses totales du budget et 13,3% du produit intérieur brut (PIB). 

Cette proportion élevée des dépenses salariales limite la capacité de l’État à investir dans d’autres secteurs essentiels tels que l’infrastructure, la santé et l’éducation. Son financement par le biais d’emprunts obligataires et de Bons du Trésor à court, moyen ou long termes souscrits par les banques commerciales, coûte très cher à l’État en termes d’intérêts à payer et détourne les banques commerciales de leur vocation de financer les entreprises et l’activité économique pour favoriser la croissance. De même que son financement par la BCT, à travers le recours excessif au mécanisme de la planche à billets renforce l’inflation, réduit la compétitivité des entreprises et aggrave le déficit de la balance commerciale et déprécie la valeur du dinar, engendrant une plus grande baisse de la compétitivité, un plus grand déficit commercial, etc.

Le maintien d’une telle armée de fonctionnaires (640 000), ou pire son renforcement par 5000 autres parmi les diplômés de l’enseignement supérieur en chômage de longue durée comme vient de le décider le chef de tout l’Etat, ne peut qu’aggraver la situation et obliger l’Etat à continuer à s’endetter davantage, s’il trouve qui veut bien lui prêter, sinon augmenter davantage la pression fiscale qui est déjà parmi les plus élevées au monde.

En termes de perte liée au risque de première espèce à subir, on peut ainsi conclure qu’elle est nulle aussi et qu’au contraire, l’Etat a perdu une occasion d’assainir les finances publiques une fois pour toutes.

Risque de première espèce associé à la suppression de la compensation 

Le système de compensation des prix en Tunisie, destiné à stabiliser les coûts des produits de base et énergétiques, représente une charge financière notable pour le budget de l’État. En 2024, les dépenses de compensation sont estimées à 11 337 millions de dinars (MD), en légère baisse par rapport aux 11 475 MD de 2023. De plus, l’augmentation des prix du pétrole et la dépréciation du dinar ont entraîné des dépassements budgétaires, notamment en 2017, où une dérive de 900 millions de dinars a été enregistrée pour la compensation énergétique.

Ces fluctuations rendent le système de compensation vulnérable aux variations des marchés internationaux et aux facteurs économiques internes. En particulier, la compensation des prix de l’énergie exerce une pression notable sur le budget de l’État : en 2024, une enveloppe de 7,086 milliards de dinars a été allouée à la compensation des hydrocarbures et de l’électricité, contre 7,030 milliards en 2023. Cette situation limite la capacité de l’État à investir dans d’autres secteurs essentiels tels que l’éducation, la santé et les infrastructures.

De plus, la volatilité des prix internationaux du pétrole des cours des produits alimentaires (blé, orge, sucre, riz etc.) et les fluctuations du taux de change du dinar rendent difficile la prévision et la gestion efficace de ces dépenses. 

Face à ces défis, le gouvernement tunisien doit tôt ou tard procéder à des réformes pour rationaliser le système de subventions des prix des produits de consommation de base et énergétiques, avec pour objectif de réduire le fardeau financier sur le budget de l’État tout en protégeant les populations vulnérables contre les hausses des prix de l’énergie. Une des solutions que j’avais proposé dans mon avant-dernier article est de créer une caisse autonome de compensation financée par des taxes «pigurrienes» telles qu’un impôt sur le capital oisif ou un impôt sur le patrimoine, afin de décharger le budget de l’Etat du poids de la compensation et sans en priver  les catégories sociales les plus vulnérables.

Si on tient compte du fait que le FMI n’a jamais exigé la suppression immédiate et d’un seul coup de la compensation mais l’élaboration d’une stratégie et d’un programme étalés sur plusieurs années pour arriver à cet objectif, on peut considérer que la perte maximale associé au risque de première espèce de cette réforme est faible.

Risque de première espèce associé à la perte de la souveraineté nationale 

C’est le principal argument avancé par notre Président pour justifier non seulement le rejet des conditions de FMI mais même la rupture de toute collaboration avec lui.A ce sujet, il faut bien qu’on ouvre les yeux et qu’on ne prenne pas nos rêves pour de la réalité. En effet, de quelle souveraineté nationale parle notre Président lorsqu’on doit importer 87% du blé dur et 73% de l’orge que nous consommons chaque année, que l’on doit taper à la porte du FMI ou d’autres bailleurs de fonds pour obtenir des prêts en devises pour rembourser notre dette et payer nos importations, ou que l’on doit demander l’aumône au Roi de l’Arabe Saoudite pour qu’il veuille bien nous accorder 87 millions de dollars pour financier la construction d’un hôpital à Kairouan ou à l’Émir du Koweït pour qu’il nous accorde 100 millions de dollars pour construire quatre autres hôpitaux, des sommes qui constituent des miettes pour ces Rois et Émirs?

La véritable souveraineté nationale ne viendra que le jour où nous serons capables de produire nous-mêmes ce que nous consommons, ou exporter nos produits pour pouvoir en importer d’autres. Tout le reste, ce sont des discours naïfs, utopiques et populistes entièrement déconnectés de la réalité qu’on peut à la limite tenir dans la buvette des facultés, mais pas quand on détient le sort de 12 millions de Tunisiens entre les mains.

Pour résumer, la perte maximale associée au risque de première espèce lié à la décision de Kais Saïed, je prendrais l’exemple d’un cancer, que Dieu nous en préserve tous. Pour moi, tant les déficits chroniques des entreprises publiques, que le poids de la masse salariale des fonctionnaires sur le budget de l’Etat et le fardeau de la compensation, sont comme des cancers qui rongent les finances publiques: soit on choisit de les ignorer avec le risque que l’économie nationale s’effondre au bout de quelques années, soit de les soigner par des chimio ou radiothérapies avec tous les désagréments qui en résultent : vomissements, diarrhées, perte de cheveux,.., avec l’espoir de guérison au bout. C’est aussi simple et dramatique que cela.

Risque de deuxième espèce associé à la décision de Kais Saïed 

C’est celui que représente la décision de refuser les conditions posées par le FMI pour le déblocage du prêt de 1,9 milliards de dollars et même d’annoncer la rupture de toute collaboration avec lui, alors que l’avenir montrera que notre Président avait tort de prendre cette décision

Comme pour le risque de première espèce, la perte maximale (au pire des cas) est la somme de plusieurs pertes probables :

– perte des 1,9 milliards de dollars qui auraient été les bienvenus dans une conjoncture aussi difficile que celle que traverse notre économie; c’est même une perte certaine et non probable puisqu’on ne verra plus la couleur de ces dollars;

– nos entreprises publiques continueront à être de plus en plus déficitaires et incapables de réaliser les investissements nécessaires pour améliorer la qualité des services publics qu’ils fournissent aux usagers;

– la masse salariale des fonctionnaires continuera à creuser le déficit du budget de l’Etat, avec des difficultés de financement et un détournement plus grand des ressources des banques locales pour le financement du déficit de l’État plutôt que des entreprises et des investisseurs privés;

– le budget de la compensation pèsera de plus en plus lourd sur le budget de l’Etat en raison de la fluctuation des cours internationaux des produits alimentaires et énergétiques et du glissement lent mais continu du taux de change du dinar;

– ces trois facteurs combinés alourdiront d’une année à l’autre les déficits budgétaires de l’État, augmenteront son endettement interne et externe et détrôneront ses rares ressources de l’investissement en infrastructures, santé, éducation, etc., pour améliorer la qualité des services publics, y compris pour les catégories sociales vulnérables pour la protection desquelles le Président a cru bon de refuser les conditions du FMI et même rompre avec lui;

– ils accroissent aussi le risque d’une pression fiscale encore plus grande, faute de trouver d’autres sources de financement internes et externes;

– sans l’aval de FMI, les autres bailleurs de fonds n’accepteront pas de nous accorder des prêts en devises pour honorer les échéances de notre dette extérieure et importer nos produits alimentaires, médicaments, pétrole, etc. A ce sujet, il faut bien noter que nos banques commerciales ne peuvent souscrire qu’à des emprunts libellés en dinars, et que la banque centrale ne peut créer grâce à la planche à billets que des dinars aussi, et que ni les unes ni l’autre ne peuvent créer des dollars ou des euros qui ne peuvent provenir que de l’exportation de biens et de services, tels que le tourisme, ou des transferts effectués par nos TRE au profit de leurs familles restées en Tunisie;

– tant que les investissements publics et privés restent faibles et que les taux de croissance économique continuent à osciller entre 1% et 2% (1,4% en 2024), soient des taux nettement plus fiables que les taux d’intérêt auxquels nous avons emprunté souvent à long terme, le défaut de paiement de la dette publique est mathématiquement inéluctable et le passage devant le Club de Paris n’est qu’une question de temps.

Dans ce cas, on risque de perdre pour de bon et dans des conditions humiliantes notre souveraineté nationale que Saïed pense avoir sauvé en rejetant les conditions du FMI et en rompant avec lui.

Déjà sans en arriver là, ce que personnellement et en tant que Tunisien je ne souhaite pas, trouver dans le communiqué du FMI en date du 14 mars 2025 le nom de la Tunisie parmi les rares pays dans le monde dont les consultations en vertu de l’article IV avec FMI sont retardées, tels que la Syrie, le Yémen, le Soudan et l’Afghanistan, des pays dont le seul nom évoque la famine ou la guerre civile quand ce n’est pas les deux à la fois, est une bien triste nouvelle et ne présage rien  de bon pour l’avenir de notre pays.

En résumé de cet exercice de transposition du raisonnement qui est la base du modèle du Minimax à la décision que devait prendre Kais Saïed en relation avec le FMI, il apparaît clairement pour le commun des mortels doté du minimum de bon sens  que le minimum du risque maximum, en termes d’assainissement des finances publiques y compris en termes de préservation de la paix sociale et de la souveraineté nationale, se  trouve bel et bien dans la décision d’accepter les réformes structurelles demandées par le FMI quitte à bien négocier les conditions de le leur mise en œuvre et le planning de leur exécution.

Pour conclure cet article, j’hésite entre deux conclusions possibles:

– soit rappeler qu’en économie, comme dans tous les domaines de la vie «celui qui n’avance pas recule» et que des petits pays qui n’ont pas davantage de ressource naturelles ou humaines, tels que la Côte d’Ivoire ou le Rwanda ou l’Ethiopie ou même la petite Gambie (1,5 millions d’habitants) arrivent à faire 5 ou même 7% de croissance économique annuelle et sont donc en train de nous rattraper et même de nous dépasser grâce à leur seule bonne gouvernance économique; 

– soit parler à notre Président dans le langage qu’il semble comprendre le mieux, celui du bonheur ! Etant donné qu’il n’avait pas hésité à proposer le plus sérieusement du monde de remplacer le calcul du PIB (Produit Intérieur Brut) par un autre PIB (Produit Intérieur du Bonheur), a-t-il pris le temps de lire, entre deux poèmes de Bayram Ettounsi, que, selon The World Happiness Report basé sur des données récoltées par un sondage mondial Gallup dans plus de 140 pays au cours des trois années précédentes, soit de 2022 à 2024, la Tunisie se classe 113e, loin derrière l’Algérie (84e) et même la Libye (79e)?

Post scriptum : les lecteurs et lectrices, que je suis le premier à regretter que mes analyses économiques pessimistes dépriment, peuvent toujours aller sur mon blog «Poèmes de la vie» pour rêver avec moi d’un monde meilleur. Avec sa politique, Kais Saïed peut nous enlever beaucoup de choses, mais ne pourra jamais nous enlever la capacité de rêver !

* Economiste, consultant international.

L’article La décision de Kais Saïed de rompre les relations avec le FMI analysée par le modèle du Minimax est apparu en premier sur Kapitalis.

Forces de «maintien de la paix» en Ukraine | Les mensonges des impuissances européennes

25. März 2025 um 09:27

Sans la signature de l’accord de paix entre la Russie et l’Ukraine, la présence à titre officiel du moindre contingent militaire ne serait-ce que d’un seul des pays membres de l’Otan sur le sol ukrainien vaudra l’entrée directe de l’Alliance de l’Atlantique Nord en guerre contre la Fédération de Russie. Et cela, la plupart des pays de l’Otan le savent très bien qui réfléchiront par deux fois avant de faire le moindre pas en ce sens, malgré les gesticulations de la France et de la Grande-Bretagne. (Ph. L’Union européenne joue toutes ses cartes sur Volodymyr Zelenski).

Oleg Nesterenko *

Quelques jours après que le premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé que le plan de «coalition des volontaires» entrait dans une «phase opérationnelle», le 20 mars dernier, les représentants de la majorité des pays de l’Otan se sont réunis dans les banlieues de Londres pour discuter de la création de «la force de maintien de la paix» en Ukraine et élaborer les plans de son action.

Londres s’attend à ce que plus de 30 pays, dont l’intégralité des membres de l’Otan, prennent une participation dans la nouvelle coalition et apportent leurs contributions.

Lors de ladite réunion, les participants ont convenu que les forces «de maintien de la paix» en Ukraine comprendront autant de troupes terrestres que de forces aériennes et navales. Notamment, des militaires britanniques et français seront déployés tant dans les villes que dans les ports et les infrastructures critiques ; les navires de patrouille et dragueurs de mines de l’Otan opéreront en mer Noire.

De son côté, le 27 mars, Emmanuel Macron a organisé un nouveau sommet à Paris entre Volodymyr Zelensky et ses partenaires de guerre : «On a fait un gros travail avec les Britanniques sur les conditions d’encadrer le cessez-le-feu et donc là, je pense que ça va être l’occasion d’en discuter et de le préciser», a déclaré le président français.

Bien évidemment, en parlant d’une coalition et d’un grand déploiement militaire des forces de l’alliance du Traité de l’Atlantique Nord, ce n’est guère une action d’une durée de 30 jours couvrant le cessez-le-feu proposé par les Etats-Unis d’Amérique qui est en discussion, mais une opération stratégique à long terme.  

Les tentatives désespérées de se sauver la face

La grandeur des ambitions des idées exprimées et des plans élaborés par la coalition anglo-franco-centrique ne peut être comparée qu’à la profondeur abyssale de leur coupure de la réalité. Car, jamais aucune force d’aucun pays de l’Otan ne participera dans le prétendu processus de «maintien de la paix» sur le sol de l’Ukraine post-conflit.

Après la remise démonstrative des pays du Vieux continent à leur véritable place – celle des vassaux du maitre outre-Atlantique – par le rejet de leur présence à la table des futures négociations de paix en Ukraine qui n’auront lieu qu’entre les deux réelles puissances en guerre : les Etats-Unis d’Amérique et la Fédération de Russie – les récentes déclarations des pays-membres du camp en défaite face à la Russie ne sont que des tentatives maladroites et désespérées de sauver les débris restant de leur réputation, en tant que puissances militaires, aux yeux du monde qui les observent d’une manière de plus en plus sceptique.

Contrairement à ces mensonges et illusions propagés depuis la réunion à Londres au sujet des futures actions des prétendues forces du «maintien de la paix» en Ukraine dans la période post-guerre, mon affirmation sur l’impossibilité de la participation des forces armées des pays de l’Otan dans le «maintien de la paix» en Ukraine est sans équivoque et basée sur des fondements juridiques incontournables.

Plusieurs facteurs-clés rendent parfaitement impossible l’initiative occidentale de «contrôler» la paix en Ukraine à la fin du conflit armé. 

La condition sine qua non de Moscou

Sans la signature de l’accord de paix entre Moscou et Kiev, la présence à titre officiel du moindre contingent militaire ne serait ce que d’un seul des pays membres de l’Otan sur le sol ukrainien vaudra l’entrée directe de l’Alliance de l’Atlantique Nord en guerre contre la Fédération de Russie.

Il est connu d’avance via de multiples déclarations de Moscou qui n’ont jamais varié au sujet des rapports entre Kiev et l’Otan : l’une des conditionssine qua non de la signature de l’accord de paix sera l’interdiction signée et ratifiée par la partie adverse de la présence des forces armées du bloc de l’Otan sur le territoire de l’Ukraine. 

Soit, juridiquement, c’est bien le Kremlin et personne d’autre qui décidera de la présence du camp ennemi à ses frontières du sud-ouest. Une présence qui n’aura jamais lieu : sa seule menace a été l’une des raisons principales pour Moscou d’entrer en guerre qui dure depuis plus de trois ans.

L’unique moyen de réaliser les fantasmes des dirigeants des pays de l’Otan sur la présence en Ukraine de leurs forces «de maintien de la paix» est celui d’entrer en guerre contre la Russie et de l’importer.

Les casques bleus

Les Casques bleus sont une force qui agit au nom de l’Organisation des Nations unies (Onu) dans le cadre des opérations de maintien de la paix (OMP). Il est donc logique de supposer que leur présence peut avoir lieu en Ukraine post-guerre. 

Cela étant, le déploiement d’une telle mission ne peut être décidé que par le principal organe des Nations Unies qui est le Conseil de sécurité. Le Conseil, dont la Fédération de Russie est membre permanent et, à ce titre, dispose du droit de veto lorsque des résolutions doivent être votées.

Ainsi, une fois de plus, c’est bien Moscou qui décidera si la présence des casques bleus en Ukraine aura lieu ou non.

Navires de patrouille et dragueurs de mines en mer Noire

Lors de la réunion de 20 mars à Londres, l’une des décisions qui a été prise était celle de la future présence des navires de patrouille et dragueurs de mines de l’Otan qui opéreront en mer Noire.

Les propagateurs de la désinformation depuis Londres ont «oublié» de parler de l’existence de la convention de Montreux. La convention de Montreux, signée le 20 juillet 1936, détermine l’exercice de la circulation dans les détroits des Dardanelles et du Bosphore (Turquie), ainsi que dans la mer Noire. Et le §2 de son article 18 est sans équivoque : «Quel que soit l’objet de leur présence en mer Noire, les bâtiments de guerre des Puissances non riveraines ne pourront pas y rester plus de vingt et un jours».

Soit, aucune sérieuse présence supplémentaire de la marine du bloc de l’Otan ne peut y avoir lieu. Hormis celles de la Roumanie, de la Bulgarie et de la Turquie riveraines qui y sont déjà présentes et peuvent naviguer librement dans leurs eaux territoriales et les eaux internationales – ce qu’elles font depuis toujours.   

Les déclarations européennes sur la future présence des navires de l’Otan qui opéreront en mer Noire dans le cadre de «la force de maintien de la paix» en Ukraine ne sont donc que de la rhétorique vide.

La constitution de l’Ukraine

En vue des grossières violations au quotidien de la Constitution de l’Ukraine depuis 2014 et, plus particulièrement, depuis les 3 dernières années par les régimes  successifs installés à Kiev, il est presque déplacé de mentionner l’existence d’une Constitution dans ce pays et, encore moins, de mentionner l’existence de l’article 17 de ladite Constitution qui est sans équivoque : «Le déploiement de bases militaires étrangères sur le territoire ukrainien est interdit».

Il est tout à fait certain qu’une violation constitutionnelle de plus, parmi tant d’autres, par le déploiement des forces armées de l’Otan sur le territoire de l’Ukraine serait passé tout à fait inaperçu. De plus que l’existence de la Cour constitutionnelle qui est l’unique organe de juridiction constitutionnelle en Ukraine a été réduite par le régime de Zelensky à n’exister que sur papier.

Post-scriptum : En mettant de côté les fantaisies propagées par la composante européenne de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord, revenons à la réalité : d’une manière incontournable, seule la Fédération de Russie peut réellement garantir la paix sur le territoire de l’Ukraine. Il n’y aura aucune paix, si les conditions de sécurité et la prise en compte des intérêts russes exigées par Moscou, durant tant d’années avant-même le déclenchement de la guerre, ne sont pas respectées par le camp-ennemi. Et en mentionnant l’ennemi, ce n’est guère du camp ukrainien qui n’a jamais été qu’un outil périssable entre les mains des tireurs de ficelles anglo-saxons dont je parle.

L’intervention directe et officielle de la moindre composante militaire d’un seul des pays de l’Otan sur le sol ukrainien vaudra directement son entrée en guerre contre la Russie avec toutes les conséquences pour le monde qui en découleront.

Cela étant, si une telle situation a été soigneusement évitée dans les heures les plus sombres du règne belliqueux des «démocrates» sur la Maison Blanche – ce n’est certainement pas demain que cela arrivera dans le cadre des gesticulations archaïques et impuissantes des anciennes puissances européennes, dont «l’âge d’or» a sombré à tout jamais dans l’oubli du passé.

* Président du CCIE, spécialiste de la Russie, CEI et de l’Afrique subsaharienne.

L’article Forces de «maintien de la paix» en Ukraine | Les mensonges des impuissances européennes est apparu en premier sur Kapitalis.

Ramadan sanglant à Gaza

25. März 2025 um 07:54

La reprise de la guerre génocidaire israélienne contre Gaza intervient pendant le ramadan et précisément durant les dix derniers jours de ce mois considérés par les musulmans comme les jours les plus saints de l’année mais les Gazaouis n’ont pas le droit de les vivre paisiblement et tranquillement comme leurs coreligionnaires de par le monde, leur quotidien renoue avec le pilonnage sauvage de l’aviation israélienne et de son artillerie, les familles qui sont décimées et les morts qui ne se comptent plus. 

Imed Bahri 

The Guardian a consacré une enquête à la situation humanitaire désastreuse que vivent les Palestiniens notamment dans les hôpitaux. La salle d’urgence de l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa à Deir Al-Balah, dans le centre de Gaza, était pleine quelques minutes après une vague de frappes aériennes israéliennes qui ont violé le cessez-le-feu et environ un tiers des blessés avaient moins de 14 ans, rapporte le journal britannique. 

«À aucun moment, il n’y avait moins de 65 personnes aux urgences, toutes avec des plaies ouvertes, la plupart d’entre elles étant des femmes et des enfants. Le sol était couvert de sang»,  témoigne Mark Perlmutter, un chirurgien orthopédiste bénévole venu des États-Unis, cité par le même journal.

À quelques kilomètres de là, des scènes similaires se sont déroulées à l’hôpital Nasser de Khan Younis. «Il y avait des vagues successives. Dès que les patients mouraient ou étaient transférés, d’autres arrivaient. C’était le chaos», témoigne Tania Haj Hassan, médecin en soins intensifs pédiatriques.

À l’hôpital Nasser, plus de la moitié des blessés adultes admis mardi soir ont été examinés pendant 20 secondes par les chirurgiens. Puis, afin de privilégier ceux dont la vie pouvait être sauvée, la personne qui les avait amenés s’est vu dire qu’il n’y avait rien à faire. Les enfants pour leurs parts ont presque tous été admis même lorsque leurs blessures étaient clairement mortelles.

Des enfants entre la vie et la mort

Le docteur Haj Hassan décrit les scènes d’horreur des arrivées d’enfants entre la vie et la mort: «Ils dormaient et arrivaient en pyjama, emmitouflés dans des couvertures. Souvent, c’étaient des voisins qui les amenaient car leurs parents avaient été tués. C’était horrible. Nous avons dû interrompre la réanimation de plusieurs enfants pour nous concentrer sur celui qui avait encore une chance d’être sauvé».

Selon les responsables médicaux palestiniens, plus de 200 personnes ont été tuées et des centaines blessées pour la seule matinée du mardi 18 mars, jour de la reprise de la guerre. Israël a déclaré avoir bombardé 80 «cibles terroristes» en l’espace de 10 minutes mardi matin ayant visé, selon eux, des dirigeants et des infrastructures militaires clés.

Avec les frappes aériennes et les bombardements continus, le bilan des morts dans l’enclave palestinienne dévastée au cours de la guerre qui dure depuis 18 mois a atteint plus de 50 000, la plupart des femmes et des enfants, avec plus de 113 000 blessés, selon le ministère palestinien de la Santé.

Fayrouz Sidhwa, une chirurgienne traumatologue californienne de 43 ans qui travaille comme bénévole à Khan Younis, rapporte comment elle a dû dire au père d’une fillette de quatre ans que sa fille n’avait plus que quelques minutes à vivre.

Ahmed Al-Farra, chef du service de pédiatrie et d’obstétrique, a déclaré que 300 personnes avaient été transférées à l’hôpital Nasser mardi mais que seules quelques-unes avaient survécu. Environ 85 personnes sont décédées dont une quarantaine d’enfants âgés de 1 à 17 ans. Parmi les victimes se trouvaient un garçon de 10 ans avec une moelle épinière sectionnée, complètement paralysé du cou jusqu’aux pieds et incapable de respirer sans assistance et une fillette de 5 ans avec de multiples blessures par éclats d’obus qui ne pourra probablement plus parler à l’avenir.

«L’âge moyen des enfants déclarés morts à l’hôpital Nasser après la reprise de la guerre la semaine dernière était compris entre six et huit ans et environ 35% de l’ensemble des victimes avaient moins de 14 ans», a rapporté pour sa part Morgan McMonagle, un chirurgien vasculaire irlandais bénévole auprès de l’ONG Medical Aid for Palestine.

Hôpitaux surchargées et manquant de fournitures de base

Malgré tout cela, l’armée israélienne a déclaré dans un communiqué qu’elle s’engageait à atténuer les dommages causés aux civils pendant les opérations et qu’elle était pleinement engagée à respecter toutes les obligations juridiques internationales applicables y compris le droit s’appliquant aux conflits armés. 

Bien que 22 des 35 principaux établissements de santé de Gaza soient toujours opérationnels, ils ne fournissent qu’une fraction des services qu’ils fournissaient avant la guerre. Olga Cherevko, porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies à Gaza, a déclaré que toutes ces installations sont surchargées et manquent de fournitures de base.

Le Dr Khamis Al-Eisi, neurologue spécialiste de la douleur à l’hôpital Al-Ahli de la ville de Gaza, a déclaré qu’il n’avait pas assez d’analgésiques pour des centaines de patients atteints de cancer. «À Gaza, des centaines de milliers de personnes souffrent de maladies chroniques. Elles ont besoin de soins appropriés mais les conditions sont désastreuses. Il n’y a pas d’eau potable et les systèmes d’égouts sont complètement détruits. Les gens sont terrifiés», a-t-il expliqué. Et d’ajouter : «Israël a continué d’autoriser les évacuations médicales de Gaza, mais seules quelques dizaines de personnes partaient chaque jour et plus de 14 000 ont besoin de soins urgents hors de Gaza».

La plupart des établissements de santé de Gaza disposent désormais de procédures bien rodées pour les incidents impliquant de nombreuses victimes même si celles-ci se sont révélées insuffisantes la semaine dernière. «Nous avons des plans, de bons plans mais le problème est que le nombre de victimes est encore plus élevé que nos plans», a déclaré le docteur Fahd Haddad, directeur médical d’un hôpital de campagne près de la ville de Nuseirat dans le sud de la bande de Gaza. 

Cependant, le plus grand défi pour cet homme de 38 ans et ses collègues est de maintenir leur moral après que les espoirs d’un cessez-le-feu permanent ont été anéantis. «Nous nous sommes réveillés ce mardi-là avec les explosions et c’était comme un flashback, 18 mois en arrière, lorsque la guerre a commencé. Nous étions si heureux du cessez-le-feu. La vie était très dure mais au moins, il n’y avait pas de morts», confie Haddad avec inquiétude.

L’article Ramadan sanglant à Gaza est apparu en premier sur Kapitalis.

Gestern — 24. März 2025Haupt-Feeds

Tunisie | Le groupe chinois CNBM lorgne Les Ciments Jbel Oust

24. März 2025 um 14:06

L’usine que le groupe China National Building Material (CNBM) prévoit d’acquérir pour plus de 100 millions de dollars est bien Les Ciments Jbel Oust, le deuxième plus grand fabricant de ciment en Tunisie, située dans le gouvernorat de Zaghouan, à 40 km au sud de Tunis, ainsi que sa filiale Granulats Jbel Oust.

Selon Mosaïque FM, citant une source du ministère de l’Industrie, la partie chinoise rachètera les parts détenues jusqu’ici par une société «portugaise». En fait, il s’agit de la société de matériaux de construction 100% brésilienne Votorantim Cimentos qui en assure la gestion depuis 2012. Sa capacité annuelle de production est de 1,8 millions de tonnes de ciment et 1,5 millions de tonnes de granulats.

C’est l’ambassadeur de la Chine en Tunisie, Wan Li, qui avait récemment déclaré qu’une entreprise chinoise spécialisée dans le secteur du ciment envisageait d’acquérir une cimenterie proche de Tunis pour un montant dépassant les 100 millions de dollars.

Le même responsable du ministère de l’Industrie a précisé que la capacité de production de ciment en Tunisie atteint 12 millions de tonnes par an. Toutefois, face à la hausse des coûts de production, notamment ceux du gaz et du pétrole, le pays limite sa production à 6 millions de tonnes, correspondant à la demande locale.

Cette augmentation des coûts a également freiné les exportations tunisiennes de ciment, offrant ainsi un avantage compétitif à l’Algérie, qui est aujourd’hui l’un des principaux exportateurs de ciment de la région, soutenue par une production nationale importante de gaz et de pétrole.

La Tunisie compte actuellement neuf cimenteries : une spécialisée dans le ciment blanc, et huit dans le ciment gris. Trois d’entre elles sont publiques, tandis que les autres sont gérées par des sociétés privées étrangères.

I. B.

L’article Tunisie | Le groupe chinois CNBM lorgne Les Ciments Jbel Oust est apparu en premier sur Kapitalis.

Elections municipales en Tunisie | Un retard qui fragilise la démocratie locale

24. März 2025 um 13:28

Depuis la révolution de 2011, la Tunisie a fait des avancées notables en matière de réformes politiques et institutionnelles. Cependant, il y a un domaine où le retard devient inquiétant : les élections municipales [les dernières ayant eu lieu en 2018 et celles initialement prévues pour mai 2023  ayant été supprimées par une décision du président de la république Kaïs Saïed, le 9 mars de la même année Ndlr].

Leith Lakhoua *

Bien que les élections municipales soient inscrites comme une exigence fondamentale dans la Constitution tunisienne de 2022, force est de constater qu’elles continuent de se faire attendre.

Ce retard soulève une question cruciale : comment concilier la nécessité d’élire nos représentants locaux avec l’absence de cadre législatif adapté à la réalité politique actuelle?

Un vide juridique problématique

La loi électorale municipale qui était en vigueur n’est plus compatible avec les évolutions politiques du pays après 2021. Elle ne reflète plus les aspirations démocratiques des Tunisiens ni les nouvelles réalités du système politique en place. L’absence d’une loi électorale municipale révisée empêche la mise en place de mécanismes de gouvernance clairs et transparents pour les municipalités.

Pourtant, les élections municipales, comme le stipule la Constitution tunisienne de 2022, sont un maillon essentiel dans la construction d’une démocratie locale solide, permettant aux citoyens de choisir leurs dirigeants à l’échelle communale et d’assurer une gestion de proximité plus réactive et adaptée à leurs besoins.

Malheureusement, la mise en place de cette nouvelle loi électorale semble faire face à des obstacles politiques et institutionnels. L’incertitude quant à son adoption soulève un dilemme : doit-on organiser les élections municipales sans cette loi, en attendant que celle-ci soit enfin adoptée? Ou faut-il impérativement attendre sa promulgation pour garantir un cadre juridique cohérent?

Un retard qui fragilise les municipalités

En attendant cette fameuse loi électorale, la situation actuelle est marquée par un vide institutionnel de plus en plus préoccupant. Actuellement, les municipalités sont dirigées par des secrétaires généraux, des fonctionnaires qui n’ont pas nécessairement été élus pour gérer ces collectivités. Cette gestion administrative a engendré une forme d’anarchie et de désorganisation qui va à l’encontre des besoins réels des citoyens. Les décisions sont prises de manière centralisée et éloignées des préoccupations locales, ce qui nuit à l’efficacité de l’administration municipale et renforce la distance entre l’État et les citoyens.

De plus, l’absence de représentants élus dans les communes prive les citoyens d’une véritable prise en charge de leurs besoins quotidiens. Les municipalités, qui devraient être les premières à répondre aux attentes des citoyens, sont déconnectées de la réalité locale, et cette déconnexion engendre un désintérêt croissant des populations pour la politique locale. La gestion des services municipaux devient de plus en plus opaque, alimentant le sentiment de frustration des Tunisiens, qui ne voient plus dans leurs autorités locales un interlocuteur capable de répondre à leurs préoccupations.

Une urgence pour le pays

Dans cette situation, il est essentiel de se poser la question de savoir si nous devons continuer à attendre une loi électorale municipale ou si, au contraire, il serait plus pragmatique d’organiser les élections, quitte à adapter la loi par la suite.

Ne pas organiser les élections municipales dans les délais prévus revient à priver les Tunisiens de leur droit fondamental à élire leurs représentants locaux, et cela fragilise davantage le système démocratique tunisien.

Cependant, il ne fait aucun doute qu’une fois les élections organisées, il faudra, dans les plus brefs délais, adopter une loi électorale municipale moderne et adaptée. Cette loi devra non seulement assurer la transparence et la rigueur dans l’organisation des élections, mais aussi garantir une gestion locale efficace et proche des préoccupations des citoyens.

En attendant, il est impératif de ne pas laisser les municipalités entre les mains des secrétaires généraux, car cette situation engendre une forme d’anarchie qui porte préjudice aux citoyens et au pays tout entier. Il est essentiel que les autorités politiques et législatives prennent leurs responsabilités pour éviter que cette gestion décentralisée ne devienne un frein à l’évolution démocratique de la Tunisie.

Prendre des décisions pour l’avenir

La Tunisie ne peut plus se permettre d’attendre indéfiniment pour organiser ses élections municipales et mettre en place une nouvelle loi électorale municipale. Il est crucial d’agir rapidement pour répondre aux attentes des citoyens et permettre une gestion locale responsable et démocratique.

La situation actuelle, marquée par l’absence de gouvernance légitime et d’une véritable représentation locale, nuit à l’intérêt des Tunisiens et compromet l’avenir de la démocratie en Tunisie. Il est donc urgent de prendre des mesures concrètes et de garantir que les élections municipales se tiennent dans les meilleurs délais, pour que la Tunisie puisse avancer sur la voie de la décentralisation et de la gouvernance participative.

* Consultant en organisation industrielle et logistique.

L’article Elections municipales en Tunisie | Un retard qui fragilise la démocratie locale est apparu en premier sur Kapitalis.

Tuberculose | Le vaccin ne garantit pas une immunité à 100 %

24. März 2025 um 10:55

Le vaccin contre la tuberculose offre une certaine protection, mais il ne garantit pas une immunité à 100 %, a déclaré Dr Zouhair Souissi, spécialiste en pneumologie et allergologie.

Intervenant sur le sujet dans l’émission ‘‘Ahla Sbah’’, sur Mosaïque FM, ce lundi 24 mars 2025, le praticien a expliqué que la bactérie responsable de la tuberculose se transmet d’une personne à l’autre par les gouttelettes en suspension dans l’air lors de la toux ou des éternuements. Il a aussi détaillé les symptômes du mal, notamment la fatigue, la fièvre, des sueurs nocturnes, des frissons, une perte de poids, ainsi que des douleurs thoraciques ou lors de la respiration ou de la toux.

Pour Dr Souissi, il est importance de consulter un médecin si la toux persiste pendant plusieurs semaines, rappelant que les médicaments jouent un rôle clé dans l’élimination de la bactérie, en particulier au niveau des poumons.

Le vaccin BCG, utilisé contre la tuberculose pulmonaire, est fabriqué par l’Institut Pasteur de Tunis à partir d’une souche affaiblie de la bactérie responsable de la maladie. Ce vaccin stimule le système immunitaire, protégeant ainsi contre la tuberculose sans provoquer de contamination. Son efficacité varie entre 70 et 80% contre les formes graves de la tuberculose, comme la méningite tuberculeuse chez les enfants. Toutefois, il est moins performant dans la lutte contre les formes pulmonaires plus fréquentes chez les adultes.

Rappelons qu’en 2023, l’OMS a estimé à 38/100000 le taux d’incidence de la tuberculose en Tunisie, contre près de 49/100000 à la fin des années 1970. Mais si la Tunisie se distingue par un taux d’incidence bien moins élevé que ses voisins d’Afrique du Nord selon les données de l’OMS (92/100000 pour le Maroc, 74/100000 pour la Mauritanie, 59/100000 pour la Libye et 47/100000 pour l’Algérie), elle reste très éloignée de la recommandation des Nations Unies pour 2025 (un taux d’incidence de 20/100000).  En 2023, quelque 3114 cas de tuberculose ont été recensés dans notre pays.

I. B.

L’article Tuberculose | Le vaccin ne garantit pas une immunité à 100 % est apparu en premier sur Kapitalis.

Sfax | Sauvetage de quatre marins naufragés au large de Kerkennah

24. März 2025 um 10:25

Quatre marins ont été secourus par la Garde maritime après le naufrage de leur bateau, dimanche 23 mars 2025, au large de Louata dans l’archipel de Kerkennah (gouvernorat de Sfax).

La garde maritime a reçu, hier vers 13h30, un message de détresse émanant de l’un des marins et envoyé quatre patrouilleurs pour localiser le lieu de naufrage. Les naufragés ont été, ensuite, emmenés au Port de pêche de Louata.

L’article Sfax | Sauvetage de quatre marins naufragés au large de Kerkennah est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie | Des applications de transport au service du blanchiment d’argent   

24. März 2025 um 10:14

Les autorités sécuritaires et judiciaires tunisiennes ont mis au jour des soupçons de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale impliquant plusieurs entreprises spécialisées dans les applications de transport de passagers via taxis individuels.

D’après un communiqué de la Garde nationale, il est apparu que ces sociétés opéraient sans les autorisations légales requises, recouraient à de fausses déclarations, et utilisaient des comptes bancaires non déclarés pour transférer d’importantes sommes d’argent à l’étranger, en totale infraction avec la législation en vigueur.

Les investigations menées par l’unité nationale d’enquête sur les crimes financiers complexes relevant de la Garde nationale, sous la direction du service des renseignements et des recherches à El Aouina et en coordination avec le parquet du Pôle judiciaire économique et financier, ont permis la saisie de près de 12 millions de dinars sur les comptes bancaires de ces sociétés. Leurs activités ont été suspendues, et  elles ont été radiées du registre national des entreprises et leurs sièges sociaux fermés.

Le communiqué ne précise pas si des arrestations ont été effectuées dans le cadre de cette enquête.

I. B.  

L’article Tunisie | Des applications de transport au service du blanchiment d’argent    est apparu en premier sur Kapitalis.

Comment le trafic du pétrole maintient-il la division de la Libye?

24. März 2025 um 09:06

Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye n’a pas pu renouer avec la stabilité et l’unité territoriale. Depuis quatorze ans, le vaste pays du Maghreb est en proie à la division, aux conflits armés et au chaos. Un long feuilleton qui n’en finit pas. Pourquoi?, se demandent beaucoup d’observateurs. Il semble que c’est la volonté des protagonistes de la scène politique libyenne aussi bien en Tripolitaine qu’en Cyrénaïque, la division rapporte beaucoup d’argent. Chacune des factions trouve son compte, se remplit les poches et se gave des revenus du trafic de pétrole. Un pays unifié avec seul un État central qui capte les revenus de la manne pétrolière ne leur convient pas. L’unité de la Libye n’est donc pas pour demain. 

Imed Bahri

Une enquête bien fournie du Financial Times révèle les détails du commerce illicite de pétrole qui maintient la Libye divisée. 

Le journal britannique affirme que la contrebande de carburant subventionné hors de Libye et sa vente à l’étranger entretiennent les divisions au sein du pays, contribuent à soutenir financièrement les factions rivales et à entraver les efforts de l’Onu pour organiser des élections, lutter contre la corruption et unifier le pays sous un gouvernement unique dans le quatrième plus grand pays membre de l’Opep en termes de réserves de pétrole.

Selon les experts de l’Onu, la contrebande via des navires douteux est rendue possible par un système de troc controversé dans lequel la Libye, qui n’a pas la capacité de raffiner du carburant à grande échelle, échange sa production de pétrole brut contre du carburant raffiné plutôt que de le payer en espèces. Par la suite, ce carburant raffiné est vendu localement à des prix fortement subventionnés.

La contrebande finance la corruption et… la guerre

En même temps, une partie de ce carburant importé et subventionné est destiné à la contrebande vers l’étranger pour être vendue au prix du marché noir ou au prix du marché avec de faux document. Ce système génère un flux constant de revenus pour les groupes armés affiliés aux factions concurrentes qui contrôlent le pays.

L’un est le gouvernement reconnu par l’Onu du Premier ministre Abdulhamid Dbeibah à Tripoli et l’autre est une administration rivale à l’ouest contrôlée par le maréchal Khalifa Haftar et l’Armée nationale libyenne (LNA), la formation armée qu’il commande.

Ces fonds suspects ont contribué à entraver les efforts de l’Onu visant à organiser des élections, à lutter contre la corruption et à unifier le pays sous un gouvernement unique après l’éviction du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011.

«Alors que des régions entières du pays sont confrontées à des pénuries récurrentes de carburant, les dirigeants libyens semblent satisfaits du programme massif d’échange de carburant», déclare Charles Cutter, directeur des enquêtes chez The Sentry, une organisation d’enquête qui traque la corruption.

Le procureur général de Libye, Siddiq Al-Sour, a récemment ordonné sa suspension à la suite d’une enquête menée par le Bureau d’audit, l’organe de surveillance du pays. Toutefois, mettre un terme à cette pratique ne signifie pas forcément la fin de l’utilisation abusive des richesses pétrolières de la Libye. Un rapport du Conseil de sécurité de l’Onu note l’émergence d’une nouvelle société, appelée Arkino, qui exporte du pétrole brut, c’est la première société privée libyenne à le faire. La National Oil Corporation (NOC), la compagnie pétrolière publique du pays, est la seule entité autorisée à exporter.

Le rapport du Conseil de sécurité indique que la société, qui a exporté pour 483 millions de dollars de pétrole brut, est sous le contrôle indirect de Saddam Haftar, le fils de Khalifa Haftar.

Les résolutions du Conseil de sécurité stipulent que seule la NOC est autorisée à exporter du pétrole, les recettes devant être déposées à la Banque centrale de Libye.

Le dernier rapport de l’Onu a conclu que la contrebande de carburant depuis le vieux port de Benghazi fournissait aux forces de Haftar un accès indirect aux fonds publics, tandis que les groupes armés à Tripoli et à Zawiya contrôlent directement des secteurs économiques clés et des institutions gouvernementales concernées pour faire passer en contrebande des quantités importantes de diesel. 

La NOC au cœur du trafic

Selon le Financial Times, cette pratique basée sur le troc a débuté en 2021 après que le gouvernement l’a choisie parmi trois options présentées par la NOC pour atténuer les pénuries de devises étrangères selon Mustafa Sanalla alors président de la NOC.

Dans une lettre adressée au ministre du Pétrole et du Gaz datée du 13 avril 2021, Sanalla a proposé des options pour les importations de carburant, affirmant que l’absence de mesures entraînerait une crise du carburant d’ici le mois de mai.

Sanalla a été remplacé en 2022 par Farhat Bengdara qui avait été gouverneur de la banque centrale sous Kadhafi et le programme s’est rapidement étendu. Les critiques affirment que le projet est vague et manque de surveillance.

Selon un rapport de l’Onu, environ 70% du diesel libyen est importé, le tout via un système de troc. Les données de Kepler montrent qu’en 2023 et 2024, une part importante des importations libyennes provenait de Russie dont les produits pétroliers étaient exclus des marchés européens en raison de la guerre en Ukraine.

Une fois importés, la NOC achète ces carburants et les paie intégralement en pétrole brut. Le carburant est ensuite revendu à des prix fortement subventionnés aux distributeurs locaux et aux consommateurs industriels. Cette subvention signifie que les Libyens paient une somme dérisoire pour l’essence, le diesel et l’électricité mais elle crée une incitation claire à détourner les produits pétroliers vers le marché noir local et étranger où ils peuvent être vendus à leur pleine valeur marchande.

La Banque mondiale a déclaré dans un rapport publié en octobre 2024 que la Libye perdrait plus de 5 milliards de dollars par an en raison du commerce illicite. Le rapport indique que la contrebande de carburant en provenance du port de Benghazi aurait considérablement augmenté depuis la guerre en Ukraine.

L’augmentation des importations a accru le coût du soutien à l’économie libyenne en difficulté. Dans une lettre adressée au Premier ministre Dbeibah en mars 2024, le gouverneur de la Banque centrale de Libye de l’époque, Sadiq Al-Kabir, a déclaré que le coût annuel des importations de carburant s’élevait à 8,5 milliards de dollars et dépasse les besoins du pays, notant que les subventions avaient triplé pour atteindre 12,5 milliards de dollars entre 2021 et 2023. Les subventions aux carburants ont représenté 8,4 milliards de dollars de ce total annuel.

«Notre objection était qu’un litre de carburant nous coûte un dollar, alors qu’il est vendu trois centimes», explique Al-Kabir, licencié par Dbeibah en août et qui a fui le pays. Il a ajouté: «Cela coûte à l’État des sommes énormes et une grande partie de ce carburant est exportée en contrebande à l’étranger».

La Cour des comptes libyenne a ouvert une enquête sur ces opérations l’année dernière. Parmi ses conclusions les plus significatives contenues dans un rapport non publié obtenu par le Financial Times figure le fait que les importations de carburant du pays dans le cadre du système d’échange se sont élevées à 8,5 milliards de dollars en 2023 dont plus de 8 milliards de dollars ont été exportés sous forme de pétrole brut pour couvrir ces coûts.

Des Turcs dans la combine

La seule entreprise mentionnée dans le rapport de la Cour des comptes qui a répondu aux questions du Financial Times sur le système de troc est la société turque de négoce de matières premières BGN dirigée par sa présidente Ruya Bayegan.

BGN est issue du groupe familial turc Bayegan, vieux de 80 ans, qui a commencé à commercialiser des produits pétrochimiques dans les années 1990 avant de s’étendre au pétrole et à d’autres matières premières. Bien que peu connu en dehors de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, BGN a connu une croissance rapide au cours de la dernière décennie avec des échanges de matières premières d’une valeur de près de 30 milliards de dollars en 2023.

Selon le rapport du Bureau d’audit, trois filiales de BGN ont reçu un total de 2,7 milliards de dollars de pétrole brut en 2023 dans le cadre du système de troc ce qui représente 30% du volume des échanges et la deuxième part la plus importante après Gulf Upstream.

BGN a annoncé dans un communiqué qu’elle opère conformément aux normes les plus élevées de conformité avec toutes les réglementations régissant le commerce du pétrole en Libye grâce à une coopération transparente et formelle avec la NOC, tous les acteurs du marché et les autorités compétentes. 

Elle a également souligné des violations regrettables dans le rapport du Bureau d’audit sur le processus de qualification et a déclaré qu’elle était pleinement qualifiée pour participer au système de troc car elle était l’une des 12 entreprises sélectionnées en 2021 à travers un processus d’appel d’offres transparent qui comprenait 20 entreprises locales et internationales qualifiées.

Selon le journal britannique, le système de troc serait sur le point de disparaître en raison des pressions nationales et internationales. Une lettre envoyée par le procureur général libyen à la mi-janvier, consultée par le Financial Times, ordonnait à la NOC de cesser immédiatement la pratique du troc de pétrole brut contre du carburant et d’adopter des mécanismes contractuels garantissant la transparence des accords d’approvisionnement en carburant.

L’article Comment le trafic du pétrole maintient-il la division de la Libye? est apparu en premier sur Kapitalis.

Être ou ne pas être chef de gouvernement en Tunisie

24. März 2025 um 08:02

Le président Kais Saïed a nommé Sarra Zaafrani Zenzeri comme 4e chef de gouvernement, depuis 2021, et 11e depuis 2011, date de la Révolte du Jasmin en Tunisie. Une espérance de vie politique moyenne de seulement 15 mois pour chacun. Une rotation effrénée et qui ne rassure ni l’économie, ni la société. Est-ce un indicateur d’instabilité ? Est-ce un corrélât d’une inefficacité chronique au niveau gouvernemental?

Moktar Lamari *

Plusieurs questions se posent et plusieurs enjeux s’imposent dans le contexte d’une crise économique et monétaire sans précédent. Une crise économique qui secoue le sens du travail, qui vampirise l’investissement et qui enfonce le pays dans la dette et la stagflation.

Être chef de gouvernement est un métier qui ne s’improvise pas. C’est un métier politique que ceux et celles qui n’ont pas assumé une vie politique active et engagée ne peuvent pas exercer de façon efficace.

En Tunisie, on a tendance à négliger la complexité de la fonction et à sous-estimer les compétences liées.

Être ou ne pas être chef de gouvernement

Être chef de gouvernement, c’est un métier complexe et jonché de difficultés et d’imprévus. Il faut convaincre par un leadership assumé et efficace, pour pouvoir communiquer et mobiliser les parties prenantes (pouvoirs, ministères, régions, etc.). Et il faut comprendre les mécanismes de l’État, et les rouages macroéconomiques de l’économie nationale et de ses interdépendances avec les pays étrangers et les organismes internationaux.

On doit avoir une compréhension des concepts économiques clefs et de leur impact sur le niveau de vie des citoyens et sur les processus de la création de la richesse.

Multiplier les changements du chef de gouvernement a été un sport national pour l’ère post-2011. On préfère limoger le chef de gouvernement que de remettre en question les politiques publiques qui de facto n’ont pas fonctionné efficacement, parce qu’elles ont été mal conçues ou mal-implantées, ou les deux à la fois.

On enseigne à nos étudiants en sciences politiques et en sciences économiques qu’il faut détenir une expérience politique et une expertise technique pour pouvoir fixer de manière réaliste les bonnes priorités et pour faire tourner l’État, en créant la richesse et pas l’inverse.

Il faut au moins 9 mois pour maîtriser tous les mécanismes et les rouages de l’État, quand on occupe le poste de ministre, et un peu plus pour occuper efficacement celui de Premier ministre.

Durant l’ère de Ben Ali ou de Bourguiba (50 ans), les 8 premiers ministres duraient dans leur poste plusieurs années, peut-être un peu trop. Ils étaient tous des hommes et de la région de Monastir et environs.

Vision programme et agendas

Dans les régimes démocratiques, on ne change pas de chef de gouvernement sur un coup de tête, sans évaluation et sans consultation crédible (élections ou vote parlementaire). On ne prend pas le risque de brouiller en un rien de temps, les repères du fonctionnement économiques et les cibles visées par une équipe dirigée par un chef de gouvernement.

L’économie n’aime pas l’instabilité politique, hait les incertitudes et peut sanctionner toutes les mauvaises décisions, par des fuites de capitaux, atrophie des investissements, ou même contraction de l’emploi et de la croissance.

Dans les régimes démocratiques, on évalue les performances de chaque gouvernement, par des évaluations de politiques (domaine de recherche en sciences sociales); on mesure le niveau de confiance populaire à l’égard des gouvernements et des élites.

La confiance compte en politique publique et le citoyen a son mot à dire, durant ces moments clefs. Elle constitue le principal carburant de la vie politique, et le principal propulseur de l’économie.

Le changement de chef de gouvernement constitue un moment clef pour changer de vision, instaurer un nouveau momentum et dessiner un nouvel agenda.

La nomination de la nouvelle chef de gouvernement, à qui on souhaite tout le succès dans ses nouvelles fonctions, doit être assortie de transparence et de vision, quant aux priorités et à l’agenda gouvernemental dans le court terme.

L’économie tunisienne est à la peine, et les tensions sociopolitiques sont nombreuses et parfois explosives. Notre économie est handicapée par une productivité qui recule sans cesse et une politique monétaire qui vampirise l’investissement, la libre concurrence entre les opérateurs économiques.

Sans un vrai programme économique mobilisateur et sans une révision structurelle de la politique monétaire, on ne peut rien faire de différent et de concluant.

La marge de manœuvre gouvernementale est tributaire de la relance de la croissance, de la création d’emplois, du retour de l’investissement, et ultimement de la restauration de la confiance envers l’État dans son ensemble et ses institutions officielles ou informelles.

Les chiffres actuels indiquent que 2 à 3 citoyens sur 4 ne font pas du tout confiance aux principales institutions de l’État (administration, gouvernement, banque, parlement). Ces données viennent de la World Value Survey (2022).

La nouvelle cheffe de gouvernement doit restaurer la confiance du citoyen. Elle doit aussi nous afficher clairement sa vision, ses priorités et les changements à introduire pour faire autrement, et obtenir les résultats que ses prédécesseurs n’ont pas pu réaliser.

On n’obtient pas des résultats différents en faisant toujours les mêmes erreurs.

* Economiste universitaire.

Blog de l’auteur : Economics for Tunisia, E4T.

L’article Être ou ne pas être chef de gouvernement en Tunisie est apparu en premier sur Kapitalis.

‘‘Le Président toxique’’ | Une enquête choc sur Emmanuel Macron

24. März 2025 um 07:40

Depuis sa sortie le 6 février 2025, ‘‘Le Président toxique. Enquête sur le véritable Emmanuel Macron’’, d’Étienne Campion (édition Robert Laffont) suscite un vif débat. À travers une centaine de témoignages, ce livre dresse un portrait implacable d’un président séducteur mais impitoyable, dont la gestion solitaire du pouvoir aurait conduit à son isolement et à l’instabilité actuelle du pays.

Djamal Guettala

Depuis la dissolution controversée de l’Assemblée nationale en juin 2024, Emmanuel Macron fait face à une défiance grandissante, y compris au sein de son propre camp. Dans une interview accordée au Figaro, Campion révèle que certains proches du président le qualifient eux-mêmes de «toxique», décrivant une influence d’abord séduisante, mais rapidement destructrice.

L’ouvrage met en avant une gouvernance où l’avis des autres est relégué au second plan, et où le président, de plus en plus isolé, ne s’entoure plus que de fidèles inconditionnels. Cette attitude expliquerait les choix politiques récents, souvent perçus comme impulsifs et risqués.

Une ascension fondée sur la séduction et l’élimination

Dès ses débuts en politique, Emmanuel Macron s’est imposé par son talent exceptionnel pour la séduction intellectuelle, qui lui a permis de s’attirer le soutien de personnalités influentes. Mais Campion met en lumière un autre versant de cette séduction : une stratégie de mise à l’écart systématique de ceux qui lui ont été utiles.

Des figures clés de son ascension, comme Jean-Pierre Jouyet et Jacques Attali, ont été écartées une fois leur rôle accompli. Dans une enquête publiée par Marianne, des témoignages évoquent un mode de fonctionnement basé sur la manipulation et la trahison, contribuant à alimenter rancœurs et défiance autour du président.

Campion explore également les origines psychologiques du comportement de Macron, notamment une rupture marquante durant son adolescence : son choix de se détourner de ses parents pour vivre chez sa grand-mère, Germaine Noguès.

Ce besoin d’indépendance précoce, associé à une relation fusionnelle avec elle, aurait façonné son rapport complexe à l’autorité et à la loyauté. L’auteur y voit un schéma qui se répétera tout au long de sa carrière : séduction des figures influentes, puis rupture brutale lorsqu’elles ne lui sont plus nécessaires.

Dans une interview pour Élucid, Campion qualifie Macron de «président résolument anormal et toxique», évoquant son narcissisme, son goût du contrôle et son incapacité à accepter la contradiction.

Un exercice du pouvoir de plus en plus solitaire et risqué

Avec le temps, Emmanuel Macron est devenu un président ultra-centralisateur, prenant toutes les décisions à l’Élysée et marginalisant son propre gouvernement.

L’ouvrage décrit un chef d’État enfermé dans une bulle, insensible aux mises en garde et aux critiques. Campion analyse les récents choix présidentiels, notamment la dissolution de 2024, comme des réactions impulsives, prises dans un climat de tension extrême et sans réelle concertation.

L’auteur estime que la crise actuelle n’est pas un accident, mais la conséquence logique d’un mode de gouvernance basé sur la rupture et la confrontation. Ce qui a fait sa force – audace, indépendance, vision disruptive – est aussi ce qui le fragilise aujourd’hui.

Dès son accession au pouvoir, Macron a voulu bousculer les codes, imposer sa vision sans concessions. Mais cette posture a fini par l’isoler, affaiblir son autorité et exacerber les tensions dans le pays.

Un livre incontournable pour comprendre la crise du macronisme

À travers une enquête rigoureuse et des analyses fouillées, ‘‘Le Président toxique’’ ne se contente pas de critiquer Emmanuel Macron : il cherche à comprendre comment et pourquoi il en est arrivé là.

En remontant aux racines de son rapport au pouvoir, à la loyauté et au conflit, Campion met en lumière les mécanismes psychologiques et politiques qui ont conduit à son isolement et à l’instabilité actuelle.

Un ouvrage essentiel pour décrypter les crises qu’il traverse – ou qu’il a lui-même provoquées.

L’article ‘‘Le Président toxique’’ | Une enquête choc sur Emmanuel Macron est apparu en premier sur Kapitalis.

Ältere BeiträgeHaupt-Feeds

Football | La Tunisie favorite contre le Malawi

23. März 2025 um 12:25

La Tunisie, invaincue, peut franchir une nouvelle étape vers la qualification pour la Coupe du monde 2026 en recevant le Malawi dans le groupe H, lundi 24 mars 2025, en nocturne, au stade de Radès. Tous les pronostics donnent les Aigles de Carthage gagnant, encore faut-il qu’ils confirment sur le rectangle vert.  (Hannibal Mejbri / Chawanangwa Kaonga).

Les Aigles de Carthage comptent deux points d’avance sur la Namibie, deuxième, à mi-parcours, et les coéquipiers de Hannibal Mejbri cherchent à remporter leur cinquième victoire en six matchs aux dépens des Flames.

Malgré des difficultés lors des qualifications pour la Coupe d’Afrique des Nations, où elle a terminé deuxième d’un groupe comprenant les Comores, la Gambie et Madagascar, la Tunisie a fait preuve d’une grande efficacité dans sa quête d’une participation à la phase finale du Mondial.

Sami Trabelsi, de retour sur le banc des entraîneurs pour un deuxième mandat après sa nomination en février, a remporté une victoire 1-0 contre le Liberia, jeudi dernier, lors de son premier match de retour, permettant à la sélection tunisienne de conserver la tête du Groupe H.

Ce succès, le quatrième des Aigles de Carthage en cinq matches, prolonge la série de matchs sans encaisser de but, et ils espèrent empêcher les Flammes de devenir une menace significative lors de la rencontre de lundi.

Les Rouges et Blancs favoris 

En battant le Liberia, les Aigles de Carthage ont prolongé à huit leur série d’invincibilité en qualifications pour la Coupe du monde depuis une défaite 1-0 en Guinée équatoriale en novembre 2021, une série qui a vu sept matchs consécutifs sans encaisser de but.

Reconnaissant leur force défensive, les Tunisiens espèrent maintenir leur avance sur leurs concurrents du groupe H. Ils partent en tout cas favoris, et il ne leur reste que de faire preuve de plus d’efficacité devant les buts et de plus de rigueur en défense, laquelle, remaniée après l’absence de Yassine Meriah, blessé, a montré une certaine fébrilité face au Liberia.    

Malgré ses buts lors des victoires contre Sao Tomé et le Malawi, dont l’unique but du match aller, Youssef Msakni ne fait pas partie de l’équipe tunisienne pour les matchs internationaux de mars. Les Aigles devront donc trouver d’autres moyens de s’imposer.

Hazem Mestouri a marqué après quatre minutes de jeu pour sceller une courte victoire contre le Liberia jeudi. L’attaquant, qui a tous les moyens pour devenir le buteur des Aigles de Carthage, espère rejoindre Msakni comme le seul joueur tunisien à avoir marqué plus d’une fois en qualifications.

Hannibal Mejbri possède certes ces qualités de vainqueur, mais le joueur de Burnley n’a toujours pas inscrit de but pour la Tunisie après 31 apparitions, une situation qu’il compte rectifier lundi.

Les Flames dos au mur  

Après avoir débuté les qualifications avec deux victoires en trois matchs, mais s’être inclinés au match aller face à leurs adversaires de lundi à Lilongwe, les Flames avaient une petite chance de participer à la compétition mondiale pour la première fois.

Cependant, ils comptent désormais sept points de retard sur les Aigles de Carthage, leaders du Groupe H, à l’approche de la sixième journée, un écart qui pourrait atteindre dix points en cas de défaite à Tunis.

Ce précédent est défavorable aux visiteurs, qui ont essuyé des défaites lors de deux de leurs trois derniers déplacements enregistrés face aux Tunisiens, dont une cuisante défaite 7-0 en mars 2005.

Si les Flames ont évité la défaite lors de leur dernier déplacement à Tunis, concédant un match nul 2-2 lors des éliminatoires de la CAN en septembre 2010, un résultat similaire serait bien accueilli par l’équipe de Pasuwa, qui ambitionne de briser l’emprise défensive des Aigles.

L’équipe visiteuse sera privée de Chifundo Mphasi, auteur du but victorieux contre le Liberia lors de la première journée, buteur et passeur décisif lors de la victoire 3-1 contre Sao Tomé. Les Flames seront ainsi privés d’un joueur impliqué dans trois de leurs quatre buts en qualifications.

Chawanangwa Kaonga, un autre buteur lors de la victoire contre Sao Tomé, pourrait mener l’attaque des Flames à Tunis, tandis que Lanjesi Nkhoma pourrait jouer un rôle offensif important dans le onze de départ de Pasuwa.

Tunisie onze de départ possible :

Dahmen, Ghorbel, Bronn, Talbi, Abdi, Ltaïef, Laidouni, Slimane, Hannibal, Mestouri, Sliti.

Onze de départ possibles au Malawi :

Tolet, Chirwa, Petro, Chembezi, Lungu, Mwaungulu, Singo, Aaron, Nkhoma, Kanoga, Mhango.

L’article Football | La Tunisie favorite contre le Malawi est apparu en premier sur Kapitalis.

L’Open de Golf La Cigale 2025 débute à Tabarka

23. März 2025 um 11:17

Après la victoire de l’Espagnol Álvaro Hernández Cabezuela lors de l’Open de Tunisie de golf 2025, l’Alps Tour se tourne désormais vers Tabarka pour le cinquième tournoi de la saison : l’Open de Golf La Cigale 2025 by Alps Tour, qui verra la participation de 120 joueurs, dont 19 amateurs.

Programmé du 25 au 27 mars 2025 sur le magnifique parcours de golf La Cigale de Tabarka, cet événement marque la deuxième étape du Tunisian Swing, confirmant la place croissante de la Tunisie comme destination golfique de premier plan.

Grâce à un accord de partenariat triennal signé en 2024, la Tunisie a renforcé son engagement envers l’Alps Tour en accueillant deux tournois en 2025.

Cette expansion est rendue possible grâce au soutien continu de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT), de The Residence Tunis et de La Cigale Tabarka Hôtel-Thalasso-Golf, dont l’engagement garantit le succès de ces événements prestigieux.

L’Open de Golf La Cigale by Alps Tour revient sur le magnifique parcours de golf La Cigale Tabarka, un lieu réputé pour son tracé exigeant et ses installations de classe mondiale. Après avoir accueilli l’Open de Golf de Tunisie en 2024, ce parcours accueille désormais les joueurs pour un nouveau chapitre passionnant du calendrier de l’Alps Tour. Cet événement souligne l’attrait de la Tunisie en tant que pôle touristique golfique, alliant parcours exceptionnels et hospitalité haut de gamme.

Le Pro-Am de l’Open de Golf La Cigale se tient ce dimanche 23 mars au parcours de golf La Cigale Tabarka. Départ en shotgun à 12h30.

Le Pro-Am réunira 24 équipes, offrant aux amateurs la chance de concourir aux côtés des professionnels de l’Alps Tour dans une ambiance festive et compétitive.

Alors que l’Alps Tour se déplace de Tunis à Tabarka, l’Open de Golf La Cigale 2025 promet de rehausser la réputation du Tour et de faire de la Tunisie une destination golfique de premier plan sur la scène internationale.

Alvaro Hernandez Cabezuela remporte le 2025 Tunisian Golf Open.

Les champions

L’Open de Golf La Cigale 2025 by Alps Tour présente un plateau compétitif de joueurs parmi les meilleurs de l’Ordre du Mérite de l’Alps Tour 2025, mettant en avant certains des talents les plus prometteurs du Tour. En tête de ce groupe se trouve Álvaro Hernández Cabezuela, auteur de deux victoires cette saison, dont celle à l’Open de Golf de Tunisie et sa victoire précédente au Red Sea Little Venice Open. Actuellement en tête de l’Ordre du Mérite, Cabezuela est proche d’une promotion directe au HotelPlanner Tour.

Parmi les autres joueurs remarquables, on compte Quentin Debove, Javier Barcos, vainqueur du New Giza Open, et Luca Galliano, vainqueur de l’Ein Bay Open, aux côtés de tous les joueurs classés dans le top 20 de l’Ordre du Mérite.

Le Français Benjamin Kedochim, lauréat de l’’Ordre du Mérite 2024 et l’un des cinq joueurs ayant reçu une carte HotelPlanner Tour pour la saison, est également confirmé. L’année dernière, il a obtenu six podiums sur l’Alps Tour, quatre deuxièmes places et deux troisièmes places, s’assurant ainsi le titre de l’Ordre du Mérite sans avoir remporté aucun tournoi.

Avec 19 nations représentées, le tournoi souligne l’attrait mondial de l’Alps Tour et promet une compétition palpitante à La Cigale Tabarka Golf.

Le parcours

Niché sur la magnifique côte nord-ouest de la Tunisie, près du village historique de Tabarka, La Cigale Tabarka Golf est un parcours exceptionnel de 18 trous conçu par le célèbre architecte californien Ronald Fream. S’étendant sur 6 239 mètres et 110 hectares de forêts luxuriantes d’eucalyptus, de pins et de chênes, ce parcours par 72 s’inspire de l’emblématique Cypress Point Club de Pebble Beach. Intégrant harmonieusement divers paysages, le parcours présente des collines ondulantes, des falaises en bord de mer et des fairways immaculés, offrant aux golfeurs une vue imprenable sur la mer Méditerranée et un défi stratégique qui récompense un jeu réfléchi.

La Cigale Tabarka Golf offre une expérience de classe mondiale dans un cadre serein et naturel. Outre l’ONTT et La Cigale Tabarka, l’Open de Golf La Cigale by Alps Tour bénéficie du soutien de la Fédération tunisienne de golf (FTG), ainsi que des sponsors privés suivants : Zitouna Banque, JII Sports, Zitouna Takaful et Izi. L’événement est également promu par Esports Concept.

I. B.

L’article L’Open de Golf La Cigale 2025 débute à Tabarka est apparu en premier sur Kapitalis.

Galerie Saladin | Une rétrospective du peintre Foued Zaouche (1944-2015)

23. März 2025 um 10:32

Dix ans après la disparition du peintre et écrivain Foued Zaouche, son œuvre renaît sous les projecteurs à travers une exposition rétrospective qui se tiendra du 25 au 28 mars 2025 à la Galerie Saladin à Sidi Bou Said.

Initiée et portée par sa famille, cette exposition rétrospective rend hommage à la mémoire d’un artiste dont le regard a su capter la richesse et l’authenticité des traditions tunisiennes à travers des portraits et des paysages peints avec une rare sensibilité.

Né à Tunis le 26 juin 1944 et décédé le 25 mars 2015, Foued Zaouche a été formé à l’art dès l’âge de 29 ans à Paris, où il perfectionne son approche de l’anatomie, de la perspective, de la gravure et de la sculpture. Suivant un courant pictural naturaliste, il explore le portrait, la peinture d’histoire, la scène de genre et le patrimoine tunisien.

Ses toiles immortalisent le quotidien tunisien : cafés animés, salons de musique, traditions locales, mais aussi paysages et natures mortes.

Son œuvre picturale, dans la pure tradition de la peinture de chevalet, se distingue par une approche minutieuse du détail et une palette vibrante qui donne vie à des scènes empreintes de réalisme mais non exempte d’émotion.

La carrière artistique de Foued Zaouche prend son envol en 1979 avec une première exposition personnelle à la galerie Jean Camion à Paris. De retour en Tunisie, il expose à la galerie Yahia en 1981, avant d’entamer une collaboration prolifique avec le musée de Sidi Bou Said, où il organise vingt-deux expositions entre 1982 et 2007. En 2010, il inaugure son propre espace, L’Atelier du dedans, à Gammarth dans la banlieue nord de Tunis.

Cette rétrospective ne se limite pas à son œuvre picturale : elle met également en lumière son travail d’écrivain et de chroniqueur en présentant sept romans et un livre d’art. A travers ses écrits, Foued Zaouche porte un regard critique sur la société, la politique et la culture tunisiennes.

Il a notamment publié ‘‘Regards’’ (1999), ‘‘L’Affrontement’’ (2001), ‘‘La Fiancée de Amor’’ (2002, en français et en arabe), ‘‘Mensonges’’ (2003), ‘‘Le Maître du jeu’’ (2004), ‘‘L’Homme, ce Cro-Magnon de la conscience’’ (2007) et ‘‘Chroniques’’ (2008). Il a également collaboré avec les magazines Réalités et Leaders, partageant ses analyses et réflexions sur des sujets d’actualité, de société, de politique et de culture.

Cette exposition est une occasion pour redécouvrir l’œuvre de Foued Zaouche et la faire connaître des nouvelles générations. Elle sera suivie d’une grande rétrospective qui aura lieu du 31 mai au 22 juin 2025.

Avec Tap.  

L’article Galerie Saladin | Une rétrospective du peintre Foued Zaouche (1944-2015) est apparu en premier sur Kapitalis.

Senteurs et saveurs de Nabeul et Kairouan à la Médina de Tunis

23. März 2025 um 09:21

La maison Dar Sanaa au cœur de la Medina de Tunis a accueilli dans la soirée du vendredi 22 mars 2025 un Iftar consacré aux produits du terroir phares de Nabeul et Kairouan. Les invités ont eu l´occasion de découvrir les richesses gastronomiques et culturelles des deux régions à travers des ateliers participatifs, des dégustations de produits locaux et un menu de rupture de jeûne traditionnel.

Cet évènement, auquel ont participé une trentaine de journalistes, influenceurs gastronomiques et spécialistes des produits de terroir, a été organisé par le Projet d’accès aux marchés des produits agroalimentaires et du terroir (Pampat), mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (Onudi) et financé par le Secrétariat d’Etat à l’Economie Suisse (Seco) en collaboration avec l’agence Dowit spécialisée dans le tourisme culturel local et dédiée au soutien du patrimoine immatériel tunisien.

L’organisation de cette soirée s’inscrit dans le cadre des activités de mise en œuvre de la Stratégie nationale de valorisation et de promotion des produits du terroir, qui a été lancée par le ministère de l’Agriculture en 2022 en collaboration avec le ministère du Tourisme et de l’Artisanat et cinq autres départements avec l’appui du projet Pampat afin de mettre sous les projecteurs les produits emblématiques de différentes régions de la Tunisie.

Revaloriser les trésors du terroir

A travers ses différentes composantes, la soirée a permis de mettre en avant la fleur d’oranger de Nabeul, l’harissa du Cap Bon et la figue de barbarie de Bouargoub ainsi que la rose de Kairouan, l’huile d’olive Oueslati et la figue de barbarie d’El Ala. Ces trésors du terroir ont été proposés sous différentes déclinaisons, offrant une expérience sensorielle unique.

L’accueil des invités a été fait sous les effluves envoûtants de l’eau de fleur d’oranger de Nabeul et l’eau de rose de Kairouan, annonçant une immersion dans l’univers des savoir-faire traditionnels.

Par ailleurs, une productrice de Nabeul a animé un atelier immersif de distillation de l’eau de fleur d’oranger durant lequel les participants ont pu découvrir les étapes traditionnelles de la distillation, apprenant comment les fleurs sont transformées en une eau précieuse, prisée tant pour ses usages culinaires que dans les rituels traditionnels.

Un atelier de dégustation d’huile d’olive Oueslati, a permis aux invités de découvrir cette huile d’exception, cultivée dans les terres fertiles de Kairouan.

Kaouther Ben Hassine, experte auprès du Conseil Oléicole International, a déclaré : «Avec ses arômes herbacés et son équilibre subtil entre amertume et piquant, l’huile d’olive Oueslati illustre la richesse du terroir kairouanais».

L’authenticité des saveurs locales

Le dîner, un Iftar traditionnel, était composé par des plats typiques, tels que le couscous nabeulien «Arressi» parfumé à l’eau de fleur d’oranger et le kafteji kairouanais sublimé par l’huile d’olive Oueslati.

Les invités ont ainsi eu l’occasion de goûter à l’authenticité des saveurs locales, préparées avec soin par des femmes originaires de Nabeul et de Kairouan pour refléter les traditions gastronomiques des deux régions.

Pour clore cette expérience culinaire, des desserts et pâtisseries traditionnelles comme l’akid kairouanais et l’incontournable makroudh parfumé à l’eau de rose ont été dégustés par les invités qui ont apprécié les saveurs subtiles des pâtissières locales aux ingrédients naturels qui imprègnent chaque création ou qui ont rendu hommage aux traditions pâtissières locales et aux ingrédients naturels qui imprègnent chaque création.

Zeineb Zouaoui, attachée de presse et chargée de la communication à l’ONTT, a déclaré : «C’est un véritable voyage sensoriel à travers nos régions que nous avons expérimenté ce soir grâce à des odeurs et des saveurs qui nous ont permis de partir à la découverte des produits de terroir de Nabeul et Kairouan».

Tout au long de la soirée, les invités ont été plongés dans un univers sensoriel où les senteurs envoûtantes de la fleur d’oranger et de la rose ont envahi l’espace. L’odeur délicate de la distillation de l’eau de fleur d’oranger se mêlait à celle des plats typiques, créant une atmosphère immersive et authentique.

À l’issue de la soirée, chaque participant a reçu une bouteille de zhar qui a été distillée sur place, un souvenir parfumé et authentique de cette célébration des trésors du terroir.

Une nouvelle dynamique entrepreneuriale

Depuis le lancement de ladite Stratégie sous le logo «Terroirs de nos Régions», les événements autour des six produits de terroir emblématiques de Nabeul et Kairouan se suivent et ne se rassemblement pas. Dans les deux régions s´est créée une nouvelle dynamique de valorisation et de réseautage entre le secteur agricole, agroindustriel, gastronomique, touristique, culturel et de l´artisanat.

Hafedh Barghouthi, de la direction générale de la production agricole au ministère de l’Agriculture, a déclaré: «A travers tous ces événements, ce sont nos régions et leurs produits du terroir phares qui sont à l’honneur mettant en avant tout le potentiel de développement et de valorisation dont elles disposent».

Aujourd’hui les entreprises et petits entrepreneurs des deux régions mettent en valeur la rose de Kairouan, la fleur d’oranger de Nabeul, la harissa du Cap Bon, l’huile d’olive Oueslati, la figue de barbarie d’El Ala et la figue de barbarie de Bouargoub sous toutes leurs formes. Les opérateurs produisent des sirops, confitures, glaces, gâteaux, épices ainsi que des produits cosmétiques comme les savons, shampoings, crèmes et lotions.

Les hôtels et maisons d´hôtes proposent aux touristes des ateliers de préparation de recettes traditionnelles, les restaurants proposent des buffets thématiques, les entreprises cosmétiques offrent des ateliers de confection de parfums et de bougies parfumées, les artisans utilisent les produits emblématiques comme la rose, les fleurs d’oranger et les piments comme thème de travail et les associations culturelles contribuent à l’organisation de festivals autour des produits phares.

Ces nouvelles initiatives ont déjà permis d’attirer davantage de visiteurs à Nabeul et Kairouan à la recherche d’expériences inédites. Les prochains rendez-vous incontournables dans les deux régions seront le Festival de la Rose à Kairouan et le Festival de l’Eau de Fleur d’Oranger à Nabeul, prévus au courant du mois d’avril.

L´évènement à la Medina de Tunis a été une occasion renouvelée de fêter les traditions nabeuliennes et kairouanaises dans la capitale et en même temps une invitation à partir à la découverte des richesses culturelles et gastronomiques des deux régions pleines d’histoire, véritables trésors du patrimoine tunisien. Ainsi l’authenticité et l’ancrage historique des produits de terroir représentent aujourd’hui un axe privilégié pour la promotion de la destination Tunisie.

L’article Senteurs et saveurs de Nabeul et Kairouan à la Médina de Tunis est apparu en premier sur Kapitalis.

❌
❌