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Interdiction de la sous-traitance : Le député Youssef Tarchoun presse l’État d’appliquer la loi

03. Oktober 2025 um 19:50

Le président du bloc parlementaire « Ligne nationale souveraine », Youssef Tarchoun, a appelé vendredi à l’application stricte de la loi n°9 du 21 mai 2025, interdisant la sous-traitance dans les entreprises publiques.

En marge d’une journée d’étude organisée par l’académie parlementaire sur le recrutement des diplômés du supérieur au chômage, Tarchoun a souligné « la nécessité de vérifier la bonne application de la loi relative à l’interdiction de la sous-traitance dans chaque entreprise et administration », rapporte l’agence TAP.

Il a plaidé pour la création d’une commission chargée de contrôler et d’évaluer l’exécution des lois adoptées par l’ARP dans les entreprises et administrations publiques.

Des résistances dans le public et le privé

Selon lui, certaines entreprises publiques et privées, ainsi que des ambassades et organisations internationales, continuent de recourir à la sous-traitance malgré la publication de la loi. Des employés, notamment dans le secteur pétrolier et dans certains ministères, ont exprimé leur mécontentement face au non-respect de leurs droits et à l’absence d’intégration.

La veille, le président de la République Kaïs Saïed avait rappelé, lors d’une rencontre avec le ministre des Affaires sociales Issam Lahmar, que l’État devait faire respecter la loi et protéger les travailleurs. Il a dénoncé les « pressions présentées comme légales » mais qui, en réalité, contournent la législation sur l’interdiction de la sous-traitance.

Une démarche parlementaire convergente

Cet appel de Youssef Tarchoun fait écho à l’initiative de la députée Syrine Mrabet, qui avait, le 23 septembre dernier, adressé une question écrite au ministre des Affaires sociales. Dans sa requête, la parlementaire avait dressé une liste précise d’entreprises et d’institutions publiques et privées accusées de ne pas respecter l’interdiction de la sous-traitance, malgré les plaintes répétées des salariés.

Parmi les entités citées figuraient ETAP, la Poste tunisienne, Tunisair, l’Office des céréales, l’Office des terres domaniales, l’ONAS, mais aussi des groupes du secteur pétrolier et chimique tels que TPS, APO, le Groupe chimique tunisien et la Société chimique de Gabès, ou encore des entreprises de travaux publics comme SOMATRA-GET.

Des structures du secteur privé, notamment Carrefour, le complexe de santé de Jebel el Oust et l’Institut national pour les grandes exploitations agricoles de Bousalem, avaient également été pointées du doigt.

En publiant cette liste, Syrine Mrabet avait voulu exercer une pression directe sur le gouvernement afin d’accélérer la régularisation de ces dossiers et de coordonner les efforts avec les ministères concernés.

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Tunisair, El Fouladh, Ciments de Carthage | La grande comédie nationale

28. September 2025 um 08:30

Il fut un temps où prendre Tunisair était un motif de fierté. Pavillon national, hôtesses souriantes, avions flambant neufs : on voyageait avec la certitude d’être porté par une compagnie qui reflétait dignement l’image du pays. Aujourd’hui, la scène a viré à la farce. On affrète des avions serbes ou ukrainiens, des équipages étrangers, et tout cela… pour continuer à verser des salaires à des milliers d’employés qui n’ont plus de travail réel.

Tarek Kaouache *

Autrement dit, Tunisair ne vole plus que dans les comptes publics. L’entreprise survit sous respirateur artificiel, alimentée par la dette, pendant que ses avions, eux, volent sous d’autres pavillons.**

Le comble ? Ce scénario n’est pas une exception. El Fouladh à Menzel Bourguiba, les Ciments de Carthage et tant d’autres fleurons déchus de l’économie tunisienne reproduisent la même absurdité : il est désormais plus «rentable» d’importer que de produire. Les usines, au lieu de créer de la richesse, servent de machines à distribuer des salaires. Des milliers d’employés payés à… attendre.

C’est une tragédie économique et une comédie politique.

Tragédie parce que le pays s’enfonce dans des déficits abyssaux pour maintenir sous perfusion des géants aux pieds d’argile.

Comédie parce que chacun fait semblant d’y croire. Les syndicats défendent l’indéfendable, les gouvernements repoussent les réformes, et la population regarde, fatiguée, ce théâtre d’ombres qui se joue avec son argent.

La vérité est brutale : nous n’avons pas d’entreprises publiques, nous avons des rentes publiques. Des coquilles vides, entretenues par une logique clientéliste, qui empêche toute véritable relance économique.

Un pays ne peut pas se permettre d’importer ce qu’il sait produire, ni d’externaliser ce qu’il devrait maîtriser. Tant que nous ne briserons pas ce cercle vicieux, Tunisair, El Fouladh et les Ciments de Carthage ne seront pas des locomotives du développement, mais les boulets de notre avenir.

* Formateur et consultant senior freelance 

** Tribune rédigée avec le recours à l’IA.

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