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Kerkennah : un archipel magnifique menacé

28. August 2025 um 17:19

Dès l’aube, la file s’étire devant le port de Sfax. Voitures entassées pare-chocs contre pare-chocs, familles impatientes, commerçants chargés de marchandises et touristes curieux attendent leur tour pour embarquer.

Le ferry, seule passerelle vers l’archipel de Kerkennah, avale lentement passagers et véhicules, souvent bien au-delà de sa capacité officielle.

À bord, le voyage d’une heure et quart ressemble déjà à une traversée hors du temps : brise marine, cris des mouettes et conversations mêlées composent l’avant-goût d’un séjour où la lenteur est reine.

En été, la plupart des passagers ne sont pas des insulaires mais des visiteurs venus des quatre coins du pays.

Attirés par la réputation de l’archipel, ils bravent l’attente et la chaleur pour goûter à un autre rythme de vie.

À Kerkennah, le vacancier ne cherche ni le luxe tapageur ni les foules animées, mais le calme d’une île hors du temps, où la mer dicte encore la cadence des journées.

Si l’archipel attire chaque été des milliers de visiteurs en quête de calme, son secteur touristique reste loin de refléter ses richesses.

Réunis, mercredi, avec une équipe de l’agence TAP, pour présenter les difficultés auxquelles fait face le tourisme à Kerkennah, les acteurs locaux se sont accordés à conclure que l’île souffre d’un retard de développement depuis plus de 70 ans, malgré un patrimoine naturel, culturel et immatériel exceptionnel.

Selon Mahmoud Chelghaf, membre de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), « Kerkennah, qui vit essentiellement de la pêche et du tourisme, n’a pas connu un progrès significatif depuis les années 60 ».

Chelghaf a, dans ce sens, déploré l’état des infrastructures, la faiblesse du transport maritime et terrestre.

« La réhabilitation des infrastructures, le renforcement du transport maritime, terrestre et aérien, et surtout la protection de l’environnement contre l’érosion marine sont, aujourd’hui, des conditions sine qua non pour le développement touristique », a-t-il dit.

 Il a, par ailleurs, souligné que l’annonce du ministre du Tourisme, lors de sa dernière visite à Sfax et Kerkennah, de faire de 2026 l’“année de Kerkennah” constitue « un signe positif », à condition, dit-il, « de poser de vraies bases pour en faire une réalité ».

Les hôteliers, en première ligne, dressent, à leur tour, un constat amer.

En effet, pour Jamel Ben Saïda, hôtelier et secrétaire général de la Fédération des hôtels, « depuis l’indépendance, aucun projet majeur n’a été réalisé pour Kerkennah », malgré son potentiel unique.

Il a ajouté que plusieurs hôtels ont fermé leurs portes et que d’autres ne survivent que grâce à la présence d’une société pétrolière locale.

Le constat est confirmé par les chiffres : la capacité d’accueil est passée de 1 051 lits en 1980 à seulement 465 aujourd’hui.

Malgré ses défis, Kerkennah conserve un attrait indéniable : l’archipel demeure la troisième destination touristique de Tunisie, preuve que son charme et son authenticité continuent de séduire les visiteurs en quête de calme et de paysages préservés.

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Archipel de Kerkennah : quand la beauté naturelle contraste avec le manque d’investissements

28. August 2025 um 17:25

Dès l’aube, la file s’étire devant le port de Sfax. Voitures entassées pare-chocs contre pare-chocs, familles impatientes, commerçants chargés de marchandises et touristes curieux attendent leur tour pour embarquer.

Le ferry, seule passerelle vers l’archipel de Kerkennah, avale lentement passagers et véhicules, souvent bien au-delà de sa capacité officielle.

À bord, le voyage d’une heure et quart ressemble déjà à une traversée hors du temps : brise marine, cris des mouettes et conversations mêlées composent l’avant-goût d’un séjour où la lenteur est reine.

En été, la plupart des passagers ne sont pas des insulaires mais des visiteurs venus des quatre coins du pays.

Attirés par la réputation de l’archipel, ils bravent l’attente et la chaleur pour goûter à un autre rythme de vie.

À Kerkennah, le vacancier ne cherche ni le luxe tapageur ni les foules animées, mais le calme d’une île hors du temps, où la mer dicte encore la cadence des journées.

Si l’archipel attire chaque été des milliers de visiteurs en quête de calme, son secteur touristique reste loin de refléter ses richesses.

Réunis, mercredi, avec une équipe de l’agence TAP, pour présenter les difficultés auxquelles fait face le tourisme à Kerkennah, les acteurs locaux se sont accordés à conclure que l’île souffre d’un retard de développement depuis plus de 70 ans, malgré un patrimoine naturel, culturel et immatériel exceptionnel.

Selon Mahmoud Chelghaf, membre de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), « Kerkennah, qui vit essentiellement de la pêche et du tourisme, n’a pas connu un progrès significatif depuis les années 60 ».

Chelghaf a, dans ce sens, déploré l’état des infrastructures, la faiblesse du transport maritime et terrestre.

« La réhabilitation des infrastructures, le renforcement du transport maritime, terrestre et aérien, et surtout la protection de l’environnement contre l’érosion marine sont, aujourd’hui, des conditions sine qua non pour le développement touristique », a-t-il dit.

Il a, par ailleurs, souligné que l’annonce du ministre du Tourisme, lors de sa dernière visite à Sfax et Kerkennah, de faire de 2026 l’“année de Kerkennah” constitue « un signe positif », à condition, dit-il, « de poser de vraies bases pour en faire une réalité ».

Les hôteliers, en première ligne, dressent, à leur tour, un constat amer.

En effet, pour Jamel Ben Saïda, hôtelier et secrétaire général de la Fédération des hôtels, « depuis l’indépendance, aucun projet majeur n’a été réalisé pour Kerkennah », malgré son potentiel unique.

Il a ajouté que plusieurs hôtels ont fermé leurs portes et que d’autres ne survivent que grâce à la présence d’une société pétrolière locale.

Le constat est confirmé par les chiffres : la capacité d’accueil est passée de 1 051 lits en 1980 à seulement 465 aujourd’hui.

Malgré ses défis, Kerkennah conserve un attrait indéniable : l’archipel demeure la troisième destination touristique de Tunisie, preuve que son charme et son authenticité continuent de séduire les visiteurs en quête de calme et de paysages préservés.

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Tunisie : Un port de plaisance pour renforcer l’attractivité de Kerkennah

04. August 2025 um 19:13

Le ministre du Tourisme, Sofiane Tekaya, a annoncé que 2026 sera consacrée à la relance de l’île de Kerkennah. Lors d’une visite de deux jours à Sfax, il a présenté un programme complet. Ce plan vise à améliorer les infrastructures, l’éclairage, la propreté, le transport et l’environnement. Le Fonds de protection des zones touristiques financera ce projet. Les ministères du Transport et de l’Environnement collaborent étroitement à sa mise en œuvre.

Le ministre a décidé d’organiser une journée d’étude sur le tourisme fin septembre. Il a aussi créé une commission de suivi pour accélérer les projets en retard à Sfax et Kerkennah. Le nouveau plan d’aménagement urbain, qui sortira fin 2025, facilitera les investissements. Il ouvrira la voie à de nouveaux projets hôteliers et à des formes alternatives de tourisme.

Le plan de développement 2026-2030 inclut plusieurs projets clés. Parmi eux, la création d’un port de plaisance inspiré des modèles méditerranéens. La zone touristique de Sidi Fankhal bénéficiera aussi d’un regain d’activité. Le ministre prévoit un label de qualité pour valoriser l’artisanat local. Il souhaite soutenir davantage les jeunes entrepreneurs. Ces mesures visent à promouvoir un tourisme durable, notamment l’écotourisme.

Kerkennah veut ainsi devenir une destination touristique majeure. Elle mise sur une offre renouvelée, respectueuse de son identité insulaire.

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Tunisie : Show de 4×4 et drift sur les salines protégées de Kerkennah !

Von: MC
02. Juni 2025 um 10:26

Un ballet de véhicules 4×4 sur fond de drift et de poussière, au cœur des marais salants de Kerkennah. Ce spectacle organisé récemment par Ford Tunisie, se déroule pourtant dans l’un des écosystèmes les plus fragiles et riches de Tunisie.

Classées zones humides protégées par la Convention Ramsar depuis 2012, ces zones sont aujourd’hui menacées par des pratiques motorisées qui vont à l’encontre des engagements écologiques du pays.

Le cri d’alerte a été lancé par de nombreux défenseurs de la cause écologique en Tunisie, dont le très connu The Dreamer.  Les îles de Kerkennah ne sont pas de simples plages de sable ou pistes d’aventure. Elles abritent des zones humides côtières, sanctuaires pour de nombreuses espèces migratrices et habitats naturels sensibles. À ce titre, elles sont reconnues au niveau international et soumises à des règles strictes de protection.

Faire passer des véhicules tout-terrain dans ces milieux revient à détruire leur équilibre biologique : compactage du sol, perturbation de la faune, destruction de la flore et pollution sonore s’accumulent. Le drift, même dans un cadre promotionnel, en milieu naturel n’est pas un loisir anodin ; c’est un facteur de stress environnemental, en particulier dans un archipel aussi vulnérable que Kerkennah.

Rappelons que le 5 avril 2025, un arrêté conjoint des ministères de l’Intérieur, de l’Agriculture, de l’Environnement et de la Pêche a interdit explicitement les activités motorisées (4×4, motos, quads) sur les plages, dunes et zones littorales. L’objectif : préserver ces espaces naturels contre les usages intensifs et destructeurs.
La tenue de cette manifestation à Kerkennah — sans autorisation apparente et en contradiction flagrante avec cet arrêté — interroge : où sont passées les autorités ?

C’est quoi la Convention Ramsar ? 

Certaines publications en ligne suggèrent une présence directe de Ford Tunisie, via l’usage de véhicules de la marque et la participation d’influenceurs visibles sur les réseaux. Même si l’entreprise n’a pas officiellement réagi, elle s’est contentée de supprimer les stories Instagram de l’évènement. 

La Convention Ramsar, adoptée en 1971, vise à préserver les zones humides, essentielles à l’équilibre écologique de la planète. Ces milieux naturels — marais, lagunes, salines, deltas — jouent un rôle vital dans la régulation de l’eau, l’accueil des oiseaux migrateurs, la biodiversité et la lutte contre les effets du changement climatique. En adhérant à cette convention, la Tunisie s’est engagée à protéger ces espaces fragiles, à en assurer une gestion durable et à éviter toute activité qui pourrait en compromettre l’équilibre.

Les îles de Kerkennah abritent plusieurs zones humides côtières d’une grande valeur écologique, notamment les salines et les plages vaseuses riches en biodiversité. En 2012, tout l’archipel a été inscrit sur la liste Ramsar, ce qui leur confère un statut de protection internationale. 

Ce classement reconnaît l’importance de Kerkennah comme refuge pour les oiseaux migrateurs, réservoir de biodiversité marine et zone tampon contre l’érosion et les changements climatiques. À ce titre, toute activité susceptible de perturber ces milieux — comme les courses de véhicules motorisés — est strictement déconseillée, voire interdite. La préservation de Kerkennah, déjà menacée par la montée des eaux et l’activité humaine, est donc une priorité environnementale pour la Tunisie.

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