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La Tunisie mise sur l’hydrogène vert | Bientôt une usine d’ammoniac à Gabès

25. März 2025 um 12:31

La Tunisie fait les premiers pas vers la mise en œuvre de sa stratégie nationale sur l’hydrogène vert, qui mettra également l’accent sur les énergies renouvelables d’une façon générale. Il s’agit de construire à court terme une usine de production d’ammoniac vert pour le secteur des engrais destinés au marché local.

Le retrait attendu du phosphogypse de la liste des déchets dangereux et de son reclassement en produit à valeur ajoutée et l’exonération, également attendue, du Groupe chimique tunisien (GCT), principal partenaire dans la mise en œuvre de la stratégie de l’hydrogène vert, de la TVA sur les intrants d’engrais destinés au marché local, font partie de ces mesures.

La Tunisie se lance dans la mise en œuvre d’une vision stratégique à l’horizon 2050 qui vise à faire du pays un exportateur net d’hydrogène vert (H2g) et donc un élément de l’épine dorsale hydrogène de l’Union européenne (UE).

Selon cette vision, la Tunisie serait en mesure d’exporter environ 6,3 millions de tonnes (Mt) de H2 par an d’ici 2050 vers l’UE via des pipelines et de fournir environ 2 Mt au marché local, sous forme de H2G ou de sous-produits tels que l’ammoniac vert, le méthanol vert et les carburants synthétiques verts.

Parmi les projets prévus figure la création de la première usine de production d’ammoniac vert dans la zone sud, près du gouvernorat de Gabès. Cette région, qui souffre d’une pollution généralisée causée par l’industrie du phosphate depuis les années 1970, sera une «vallée de l’hydrogène H2» où un écosystème sera créé pour la production et la demande de H2G et de sous-produits avec «un effet multiplicateur d’opportunités commerciales et de projets», lit-on dans le document stratégique.

Appui important de l’Union européenne

Selon la même source, la Tunisie sera appuyée par la Banque européenne d’investissement (BEI), le Fonds européen de développement durable plus (FEDD+) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) dans l’exécution de projets structurants dans les secteurs des énergies renouvelables et de l’hydrogène vert.

La première phase comprendra la création d’un parc photovoltaïque de 8 mégawatts (MW) connecté au réseau électrique national, d’une unité de dessalement d’eau de mer, d’un électrolyseur et d’une unité de synthèse d’ammoniac Haber-Bosch, un procédé chimique qui permet de fixer l’azote en grande quantité et à faible coût.

Ces projets seront implantés à l’usine GCT de Gabès (zone industrielle de Ghannouch).

Le parc photovoltaïque sera construit sur un site, situé à l’ouest de la ville de Ouedhref, à proximité de l’usine GCT et du réseau électrique de la Steg afin de faciliter le transport de sa production électrique.

La stratégie tunisienne de l’hydrogène vert est soutenue par l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (Onudi) et l’Agence allemande de coopération internationale (Giz) et sera mise en œuvre dans le pays en collaboration avec le GCT.

D’après Ansamed.

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Phosphogypse : vers une transformation durable ou un risque écologique ?

Von: walid
24. März 2025 um 09:50

Une valorisation saine du phospohgypse nécessite une forte connexion entre la recherche scientifique et l’industrie, estime Ahmed Hichem Hamzaoui, Professeur et Directeur du Laboratoire de valorisation des matériaux utiles, relevant du Centre National de Recherches en Sciences des Matériaux (CNRSM).

Dans une déclaration à l’agence TAP, Hamzaoui a indiqué qu’il faut instaurer une bonne confiance entre les industriels et le monde de la recherche pour que cette valorisation soit conforme aux normes techniques, scientifiques et environnementales requises.

En effet, la décision du Conseil ministériel restreint (CMR) tenu le 5 mars 2025, de retirer le phosphogypse de la liste des déchets dangereux pour l’inscrire en tant que produit à valeur ajoutée à utiliser dans divers domaines “selon des conditions préfixées” a suscité une polémique en Tunisie.

Car, ce sous-produit provenant du traitement chimique de la roche et actuellement stocké à Sfax et Gabès, a toujours été perçu comme une source de pollution de l’environnement, notamment, pour les habitants de ces deux gouvernorats. Car, il est composé, entre autres, de sels de métaux lourds et d’éléments radioactifs. Il contient aussi des contaminants, dont les effets sont connus sur l’équilibre des écosystèmes continentaux et marins ainsi que sur la santé humaine sont largement connus, tels que le cadmium et le mercure.

Son retrait de la liste des déchets dangereux a été contestée par 28 organisations de la société civile, qui se sont associées au cri d’alarme lancé par le mouvement “Stop Pollution à Gabès”, qualifiant cette décision de “grave recul par rapport aux engagements environnementaux” et de “perpétuation de pratiques de développement qui nuisent à l’environnement et affectent négativement la santé des citoyens de Gabès”.

Epinglant un manque de travaux de recherche scientifique sur les procédés de transformation de ce sous-produit en Tunisie comme à l’étranger, le responsable a affirmé qu’il pourrait être en d’autres produits à valeur ajoutée sur le plan industriel (ciment, plâtre …).

“Une expérience de transformation du phosphogypse en des produits industriellement utiles a été menée au sein du Laboratoire de Valorisation des Matériaux Utiles (Brevet déposé depuis 2018)”, a-t-il dit.

“Nous aspirons à ce que cette solution soit réalisée à une échelle pilote pour valider davantage ce procédé. Nous avons aussi travaillé depuis 2016, avec le Groupe chimique tunisien sur ce sujet et nous avons développé un protocole qui valorise le phosphogypse en utilisant le fluore rejeté. Ce projet a été transféré à l’administration centrale du GCT qui n’a toujours pas donné de suite. En 2022, nous avons déposé un nouveau projet de valorisation du phosphogypse qui a été refusé par le ministère de tutelle malgré notre possession d’un brevet et nous allons recommencer l’initiative cette année”.

“Tout ça pour dire, que la Tunisie ne pourrait mener ce genre d’initiative d’une manière tout à fait saine sur le plan environnemental et sanitaire que si les travaux de recherche sont appliqués à l’échelle pilote puis industrielle et que si une bonne confiance est instaurée entre les industriels et la recherche scientifique”.

L’universitaire recommande, ainsi, des analyses périodiques concernant la radioactivité du phosphogypse et la présence de métaux lourds au niveau du produit et du sol, pour s’assurer du respect des normes requises. Il va falloir aussi insister sur la valorisation des rejets après la transformation du phosphogypse pour avoir zéro déchet à la fin de l’opération.

Nécessité de procéder à une étude économique de la valorisation du phosphogypse

En effet, plusieurs études ont exploré les voies envisageables de recyclage de ce dérivé du phosphate. “La gestion du phosphogypse tunisien est un problème environnemental difficile à résoudre vu les quantités produites et la composition chimique du produit”, constate, une étude menée en 2000.

“Il apparaît que la gestion du phosphogypse tunisien passe d’abord par une amélioration des conditions de stockage actuelles, respectant au mieux l’environnement et par une augmentation des capacités de stockage”.

Néanmoins, “une valorisation en matière de technique routière paraît être possible pour la réalisation d’assises de chaussée ou de piste dans le Sud tunisien, dans une région peu pluvieuse et relativement proche des centres de production”.

Le phosphogype pourrait aussi être valorisé et utilisé dans l’industrie du plâtre, “mais en Tunisie cette voie a ses limites. La Tunisie dispose de ressources en gypse suffisantes pour alimenter tous les fours à plâtre, par ailleurs, le coût des traitements de purification des phosphogypses qui conditionnerait leur emploi comme substituant au gypse naturel enlève tout intérêt économique à cette solution”.

Pour la fabrication du ciment Portland, l’étude évoque des procédés de traitements de purification très coûteux. “L’utilisation du phosphogypse dans la production combinée d’acide sulfurique et de ciment, bien que séduisante dans son principe, n’est pas économiquement compétitive avec les procédés classiques”.

Il en ressort ainsi la nécessité de procéder à “une analyse économique pour positionner cette valorisation face aux solutions primaires possibles telles que le retour à la mine ou le stockage contrôlé”.

De plus, “cette valorisation doit prendre en compte les données technico-économico-environnementales et doit privilégier les applications dans le Sud tunisien, pour limiter les transports et les risques liés à une lixiviation par les eaux de pluie”.

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Tunisie | La société civile s’oppose au projet d’usine d’ammoniac vert à Gabès

21. März 2025 um 08:11

Plusieurs associations du gouvernorat de Gabès ont publié, mercredi 19 mars 2025 (voir ci-dessous), un communiqué de soutien au mouvement «Stop à la pollution à Gabès», appuyant les protestations contre la gestion de la crise environnementale dans cette région industrielle du sud-est tunisien.

Le communiqué commun condamne la récente décision gouvernementale de retirer le phosphogypse de la liste des matières dangereuses et l’approbation d’un projet d’implantation d’une unité de production d’ammoniac dans la zone industrielle de Gabès, déjà fortement polluée par les rejets des usines chimiques.

Les ONG décrivent ces actions comme «un abandon sérieux des engagements environnementaux et une approbation de pratiques de développement qui nuisent à lenvironnement et ont un impact négatif sur la santé des citoyens».

Les signataires de la déclaration soutiennent que le retrait du phosphogypse radioactif de la liste des matières dangereuses et son inscription sur celle des matières productibles traduit «un mépris des droits des habitants de Gabès et de leur environnement, et un retour sur la décision ministérielle prise le 29 juin 2017 de démanteler les unités polluantes».

Le communiqué souligne que l’annonce d’un projet d’implantation d’une unité de production d’ammoniac vert à Gabès «est une étape vers des projets de production d’hydrogène vert destiné à l’exportation, qui constituent une menace pour l’environnement et la santé publique dans la région».

Les associations signataires de la déclaration appellent le gouvernement et les autorités compétentes à adopter de véritables solutions qui donnent la priorité à l’environnement, s’engagent en faveur du développement durable et de la justice environnementale et respectent les droits des générations futures à un environnement sain et sûr.

Ils appellent également à revenir sur ces décisions nuisibles sur le plan environnemental et social et à évoluer vers de véritables solutions environnementales qui améliorent la vie des résidents.

La déclaration est signée par 29 ONG et associations, dont la Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme (LTDH), l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), Avocats sans frontières (ASF) et I Watch.

I. B.

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