En recevant, mercredi 11 décembre 2024, au palais de Carthage, le ministre de l’environnement, Habib Abid, Kais Saïed, a déploré la situation lamentable et inacceptable de l’environnement et appelé à mettre fin au déversement anarchique des gravats et des déchets de construction dans les terrains vagues.
Selon un communiqué de la présidence de la république, le chef de l’Etat a mis l’accent, à cet effet, sur la nécessité de renforcer la coordination entre les différents organes de l’État, ajoutant que ce problème ne peut être réglé seulement à travers les textes de loi, mais plutôt à travers la réconciliation des citoyens avec l’espace public, soulignant la responsabilité de ces derniers dans la détérioration de l’environnement.
Il a, dans ce contexte, rappelé l’élan citoyen des Tunisiens qui se sont mobilisés au lendemain de la révolution du 17 décembre 2010 et de l’élection présidentielle de 2019, pour ramasser les déchets, citant en exemple les campagnes de nettoyage auxquelles ont pris par les enfants dans les quartiers et les établissements scolaires.
Le président Saïed a par ailleurs vivement critiqué le rendement des structures concernées par l’environnement, dénonçant une hypertrophie des institutions en charge de ce domaine qui n’a d’égal que leur manque d’efficacité.
Lors de cette réunion, le chef de l’Etat s’est enquis de l’état de l’environnement dans nombre de régions du pays, marquées par la pollution industrielle, telles que Sfax, Gabès et Gafsa, appelant à élaborer une stratégie claire pour mettre fin à cette dégradation et préserver ainsi la santé des citoyens. Dans ce contexte, il a préconisé la concrétisation de la stratégie d’extraction de l’énergie provenant des déchets qui, a-t-il dit, est une solution efficace pour réduire la pollution de l’environnement.
«Le monde connait durant cette période des développements rapides et sans précédent et il est important que la diplomatie tunisienne soit proactive pour pouvoir défendre les intérêts de la Tunisie».
C’est ce qu’a déclaré le président de la république, Kais Saïed, lors d’un entretien avec le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, mercredi 11 décembre 2024, au palais de Carthage, dans une claire allusion aux tensions actuelles au Proche-Orient, en Méditerranée orientale et, notamment, la chute du régime de Bachar Al-Assad en Syrie qui ouvre une phase d’incertitude dans toute la région.
Tout en insistant sur l’importance de l’attachement aux principes fondamentaux de la politique étrangère tunisienne, le chef de l’Etat a exhorté les missions diplomatiques et consulaires à redoubler d’efforts pour offrir une assistance et des services rapides et efficaces à la communauté tunisienne à l’étranger.
Le président Saïed n’a pas cru devoir rappeler les constantes de la diplomatie tunisienne, mais on peut en citer le non-alignement, le respect de la souveraineté des Etats et la non ingérence dans leurs affaires internes, ce que la Tunisie exige également de la part de tous ses partenaires, c’est-à-dire le respect de ses choix nationaux, surtout en cette phase de bouleversements géostratégiques qui ne manqueront d’impacter notre pays à un niveau ou un autre, d’autant qu’il est situé au cœur d’une région où les tensions ne manquent pas.
Le président de la République Kaïs Saïed a rencontré le ministre de l’Environnement Habib Abid le 11 décembre 2024 pour discuter de la situation environnementale critique du pays. Les points clés de cette rencontre ont porté sur l’importance d’une coordination entre tous les organes de l’État pour lutter contre la dégradation environnementale, notamment les dépôts sauvages de déchets
En outre, il a souligné que la solution ne réside pas uniquement dans la loi, mais aussi dans une réconciliation entre les citoyens et l’espace public. Tout comme il a pointé l’inefficacité des nombreuses institutions environnementales créées, malgré les fonds importants alloués.
En ce qui concerne les problèmes régionaux, il a rappelé que la situation était critique dans des villes comme Sfax, Gabès et Gafsa a été abordée, soulignant la nécessité d’une stratégie claire pour ces régions
Enfin, il a encouragé le développement de l’extraction d’énergie à partir des déchets comme solution potentielle.
Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu ce mercredi 11 décembre 2024 au palais de Carthage, Mohamed Ali Nafti, ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger.
Au cours de cette rencontre, Kaïs Saïed a été informé des activités du ministère aux niveaux bilatéral et multilatéral au cours de la période écoulée. Telle est l’annonce du communiqué de la présidence de la République.
En outre, il a évoqué le rôle de la diplomatie tunisienne en cette période, basé sur ses constantes, insistant sur le fait que le monde connaît aujourd’hui des développements rapides sans précédent et que la diplomatie tunisienne doit anticiper toutes les situations qui pourraient survenir pour défendre les intérêts de la Tunisie. Tout comme il a souligné la nécessité pour les missions diplomatiques et consulaires de redoubler d’efforts afin de mieux encadrer les Tunisiens à l’étranger et de leur fournir des services dans les meilleures conditions et dans les plus brefs délais.
Kaïs Saïed a réitéré, mardi 10 décembre 2024, ce qui est désormais sa doctrine en matière de coopération internationale : l’aide internationale est toujours la bienvenue, mais l’ingérence étrangère dans les choix souverains de la Tunisie est inacceptable.Vidéo.
Au cours de son entretien avec le vice-président de la Banque mondiale (BM) pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena), Le Sénégalais Ousmane Dione, qui a succédé à ce poste au Tunisien Férid Belhaj, le président de la république a déclaré que les perspectives de coopération entre la Tunisie et la BM devront s’inscrire dans le cadre des choix du peuple tunisien et non dans le cadre des «diktats» du Fonds monétaire international (FMI), qu’il a d’ailleurs rejetés dès octobre 2022, lorsqu’il a mis son veto contre un prêt de 1,9 milliard de dollars de l’institution financière, assorti d’un engagement de l’Etat tunisien à mettre en route une série de réformes structurelles relatives à la levée des subventions, à la baisse de la masse salariale du secteur public et à la cession de certaines entreprises publiques en difficulté.
Saïed, qui a rejeté ces réformes douloureuses, qui auraient pu provoquer des tensions sociopolitiques dans le pays, a mis l’accent sur les orientations de l’Etat dans le domaine social, notamment, dans les secteurs de la santé, de l’éducation, du transport et de la sécurité sociale, indique un communiqué de la présidence de la république rendant compte de cette rencontre.
Les relations de coopération entre la Tunisie et le Groupe de la BM qui datent de plus de 70 ans, notamment avec l’Association internationale de développement (IDA) et qui ont abouti au financement de plusieurs projets de développement dans plusieurs domaines, comme l’éducation, a rappelé le chef de l’Etat, en mettant l’accent sur «les transformations majeures et complexes [dans le monde] qui nécessitent l’adoption d’approches économiques basées sur de nouveaux concepts et méthodes.»
«Ces approches devront rompre avec les anciennes pratiques qui se sont avérées limitées et ont montré leur échec. Elles doivent placer la dimension sociale parmi leurs premières priorités», a-t-il ajouté, insistant ainsi sur le rôle social de l’Etat et rejetant le libéralisme ayant dominé l’économie mondiale la fin des années 1980.
De son côté, Dione a souligné que l’entretien a permis de discuter du contrat social, des mécanismes d’avancement sur un ensemble de dossiers qui devraient permettre d’améliorer davantage la situation économique et sociale de tous les Tunisiens.
L’entretien permis de passer en revue les dossiers de l’emploi, de la relance économique, de la santé, de l’éduction et de la protection sociale, ainsi que l’impact des changements climatiques, a indiqué Dione. Selon une vidéo partagée par la présidence de la république, le responsable de la BM a mis l’accent sur la nécessité de réfléchir conjointement sur de nouveaux concepts et approches dynamiques et innovantes qui permettront d’insuffler une transformation à l’ensemble de l’économie tunisienne. «Nous croyons fermement au potentiel de la Tunisie et à un avenir radieux et meilleur pour tous les Tunisiens», a-t-il souligné, exprimant la disposition de son institution à coopérer davantage avec notre pays conformément à ses objectifs et à mettre en oeuvre le pacte social et les mécanismes permettant d’améliorer la situation socio-économique des Tunisiens.
Maddouri insiste sur le rôle social de l’Etat
Cette vision tunisienne en matière de réformes sociales et économiques a, d’ailleurs, été au centre de la réunion tenue, au Palais du gouvernement à la Kasbah, entre le chef du gouvernement, Kamel Maddouri et la délégation de la BM conduite par M. Dione, en présence de nombre de ministres.
Dione a saisi l’occasion pour formuler le souhait d’explorer les opportunités disponibles pour élargir et diversifier les domaines de coopération avec la Tunisie de manière à englober l’investissement dans l’infrastructure et à renforcer les capacités de financement des petites et moyennes entreprises tout en veillant à garantir les conditions d’un travail décent. Il a également promis de soutenir la Tunisie dans la modernisation des services rendus par les établissements publics de la santé, de l’eau ainsi que d’autres services publics prioritaires.
D’après un communiqué de la présidence du gouvernement, la réunion a permis également de passer en revue les défis et les opportunités, notamment en matière de transition écologique, de sécurité énergétique et des énergies renouvelables.
On a ainsi évoqué les perspectives de développement du système hydrique et des équipements publics prioritaires vitaux tels que le transport, la santé, l’éducation, l’emploi des jeunes.
Exposant les fondements et les principes-clés de l’approche de développement prônée par le chef de l’Etat, M. Maddouri a parlé des politiques et des programmes économiques centrés sur le citoyen et le rôle social de l’Etat, ajoutant que cette approche s’est fixée pour objectif ultime la consécration des valeurs de justice sociale, du travail décent, de la couverture sociale généralisée, de la promotion des services publics de qualité. Il a, à ce propos, cité l’institution de la protection sociale au profit des ouvrières agricoles et la mise sur pied d’un système d’assurance en cas de perte d’emploi pour les licenciés économiques.
Le chef du gouvernement a rappelé les dispositions de l’article 17 de la Constitution en vertu duquel l’État œuvre à garantir la coexistence entre le public et le privé, à assurer leur complémentarité sur la base de la justice sociale et s’emploie à offrir un climat d’affaires stimulant et transparent permettant de bâtir une économie nationale solide.
Maddouri a, en outre, rappelé que les choix et orientations économiques de la Tunisie sont fixés conformément à la vision du président de la république et basés sur la souveraineté nationale.
Le problème de la Tunisie ce sont peut-être aussi les Tunisiens, qui sont davantage portés sur la consommation que sur la production, qui attendent tout de l’Etat – lequel les berce d’illusions pour mieux les contrôler et les tenir en laisse – et ne font pas assez pour améliorer leur productivité, et qui au final, ont beau vouloir ceci ou cela, le développement, le progrès, la prospérité, ça ne tombe pas du ciel, ça nécessite beaucoup d’effort et de sacrifice.
Ridha Kefi
On ne sait pas si on peut l’écrire ou pas, mais le fait est là, le président de la république, Kais Saïed, donne l’impression de tourner en rond. On n’arrive pas à comprendre pourquoi ses instructions ne sont pas toujours suivies d’exécution, surtout que les problèmes qu’il relève et dénonce à maintes reprises persistent toujours.
Cette désagréable impression que le gouvernement vasouille, bafouille et fait du surplace, il n’y a qu’une seule façon pour en venir à bout : transformer les paroles en actes, les promesses en réalisations et les aspirations en conquêtes. Et c’est là où le bât blesse. Car si personne ne doute de la bonne volonté des membres des cinq gouvernements qui se sont succédé depuis l’accession de Saïed à la magistrature suprême, fin 2019 (soit 5 gouvernements en moins de 5 ans), ni de leur compétence intrinsèque ou de leur loyauté envers le chef de l’Etat, force est de constater que certaines instructions présidentielles tardent à être mises à exécution et traduites en réalisations concrètes, à l’exception de quelques menues actions, comme la réfection de la piscine municipale du Belvédère réalisée grâce à un financement de la Banque internationale arabe de Tunisie (Biat) ou la réalisation de centrales photovoltaïques ou de stations de dessalement de l’eau de mer, ici ou là, grâce à des financements de bailleurs de fonds étrangers. Mais pour les infrastructures de base dont dépend le confort des Tunisiens, les hôpitaux, les écoles, les moyens de transport public, sans parler des pénuries et de la hausse des prix des produits de première nécessité, les choses ne bougent pas vraiment dans le bon sens et les gens continuent de se plaindre des désagréments et des difficultés qu’ils endurent au quotidien.
En attendant les «nouvelles approches»
Lundi dernier, 9 décembre 2024, le chef de l’Etat a insisté, encore une fois, en recevant, au palais de Carthage, le chef du gouvernement, Kamel Maddouri, sur la nécessité de hâter l’importation d’un nombre de bus et de rames de métro afin d’alléger les souffrances qu’endurent les citoyens lors de leurs déplacements quotidiens. Il a, par la même occasion, souligné que le secteur du transport a été, à l’instar de plusieurs autres secteurs du pays, en proie à la destruction et au sabotage systématique, appelant à identifier une solution radicale à ce secteur à travers l’adoption de «nouvelles approches» permettant de préserver les droits légitimes du citoyen tunisien.
Saïed a aussi souligné que l’administration publique et les services de l’Etat doivent œuvrer à servir le citoyen sur la base de la neutralité et de l’égalité. Il s’agit là d’une obligation découlant des dispositions de l’article 19 de la Constitution, a-t-il précisé, exhortant chaque responsable de l’Etat à veiller à répondre aux attentes du peuple tunisien.
Bien qu’ils soient justes et bienvenus, ces propos présidentiels ont un air de déjà entendu et, deux mois après la rentrée scolaire et universitaire, on se demande pourquoi l’importation de ces fameux bus et rames de métro, dont parle Saïed depuis un certain temps déjà (ce n’est quand même pas le Pérou !), a-t-elle tardé. Sont-ce des lobbys d’intérêt soutenus par des fonctionnaires corrompus qui ont empêché ou retardé cette opération, comme le laisse souvent entendre le président Saïed à chaque fois qu’il dénonce les dysfonctionnements des services publics? Et dans ce cas, qu’est-ce qu’on attend pour mettre ces empêcheurs de tourner en rond hors d’état de nuire? Depuis le temps que le président les pointe du doigt et les dénonce publiquement, ils auraient dû être déjà éjectés du système. A moins que le problème ne se situasse à un autre niveau, comme nous sommes tentés de le penser : les finances publics, qui sont dans l’état que nous connaissons, ne permettent pas, en effet, les dépenses faramineuses que la situation catastrophique de nos infrastructures publiques exigent.
Besoin d’un diagnostic précis, chiffré et transparent
Par ailleurs, et quand on sait que toutes les entreprises publiques, qu’il s’agisse de celles opérant dans les secteurs clés de la santé, du transport, de l’énergie, de l’eau ou autres, souffrent d’un déficit chronique et qu’elles émargent sur le budget de l’Etat pour continuer à dispenser leurs (très maigres et très mauvais) services aux citoyens, lesquels ne cessent, d’ailleurs, de s’en plaindre, on est aussi tentés de penser que le diagnostic officiel de la situation dans le pays n’est peut-être pas le bon, que la corruption, si elle existe, ne peut tout expliquer ou que le mieux serait de présenter aux Tunisiens un diagnostic précis, chiffré et transparent de l’état de leur pays, de ses énormes besoins en investissements publics, des difficultés de trouver les financements nécessaires et de la nécessité pour toutes les parties de s’armer de patience, de se retrousser les manches et de relancer la machine productive, laquelle bloque dangereusement avec un taux de croissance économique qui stagne entre 1 et 1,5%.
Le problème de la Tunisie ce sont peut-être aussi les Tunisiens eux-mêmes, qui sont davantage portés sur la consommation que sur la production, qui attendent tout de l’Etat – lequel les berce d’illusions pour mieux les contrôler et les tenir en laisse – et ne font pas assez pour améliorer leur productivité, et qui au final, ont beau vouloir ceci ou cela, le développement, le progrès, la prospérité, ça ne tombe pas du ciel, ça nécessite beaucoup d’effort et de sacrifice. Des peuples méritants, qui ont réalisé leur décollage en une décennie ou deux, après une guerre ou une catastrophe, comme les Allemands, les Japonais, les Coréens ou les Chinois, en ont apporté la preuve : la richesse ne s’offre pas aux fainéants, seuls les lève-tôt la méritent.
On ne peut continuer indéfiniment à dénoncer des situations devenues insupportables, à donner des instructions, souvent d’ailleurs les mêmes, à montrer le bon cap et à faire des annonces qui restent sans lendemain, avec des ministres qui s’agitent, font des visites inopinées, élaborent des plans et des stratégies, mais semblent tétanisés par l’ampleur de la tâche et l’incapacité matérielle de concrétiser les ambitions présidentielles, sans oser l’avouer. Il faut changer le fusil d’épaule tant qu’il est encore temps…
Le Président de la République, Kais Saied, a reçu, lundi 9 décembre 2024, au Palais de Carthage, le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani. Le chef de l’Etat a souligné la nécessité de parachever les projets liés à un certain nombre d’institutions hospitalières, notamment ceux qui sont presque finis et qui ont été arrêtés malgré […]
Le président de la République, Kais Saïed, a reçu, lundi soir, au palais de Carthage, le président de l’Assemblée des Représentants du peuple (ARP), Ibrahim Bouderbala, et le président du Conseil national des régions et des districts (CNRD), Imed Derbali.
Selon un communiqué de la présidence, le chef de l’Etat a tenu à remercier les présidents des deux chambres législatives pour les efforts déployés en vue d’adopter le projet de loi de finances de 2025 dans les délais prévus par la Constitution et conformément au décret-loi régissant les relations entre l’ARP et le CNRD.
Le chef de l’Etat a tenu à souligner, à ce propos, que l’adoption du projet de loi de finances par les deux chambres du parlement est une « première » depuis la mise en place du Conseil national des régions et des districts.
Le Président de la République a affirmé qu’il a préféré promulguer la loi de finances dans les délais prévus par la Constitution, ajoutant que certaines dispositions de cette loi sont sujettes à discussion et pourront être, au besoin, revues ultérieurement.
D’après la même source, la réunion a été l’occasion de mettre l’accent sur l’harmonie entre le Législatif et l’Exécutif afin d’assurer le bon fonctionnement des institutions de l’Etat et faire face aux défis posés.
Lundi, après-midi, les deux chambres législatives ont tenu une séance plénière commune consacrée à l’examen des « dispositions litigieuses » du projet de la loi de finances de 2025 avant d’annoncer la clôture des travaux relatifs à l’examen de ce projet de loi.
Le président de l’ARP, Ibrahim Bouderbala, a annoncé que le projet de loi de finances de 2025, examiné en coordination avec le CNRD, sera soumis au président de la République qui procèdera à sa promulgation avant d’en ordonner la publication au journal officiel de la République Tunisienne (JORT).
Le président de la République, Kais Saïed, a reçu, lundi 9 décembre, au palais de Carthage, le chef du gouvernement, Kamel Maddouri.
Un communiqué de la présidence de la République indique que le chef de l’Etat a appelé à la nécessité de hâter l’importation de bus et de rames de métro afin d’alléger les souffrances qu’endurent les citoyens lors de leurs déplacements quotidiens.
Il a, à ce propos, souligné que le secteur du transport a été, à l’instar de plusieurs autres secteurs du pays, en proie à la destruction et au sabotage systématique, appelant à identifier une solution radicale à ce secteur à travers l’adoption de « nouvelles approches » permettant de préserver les droits légitimes du citoyen tunisien.
Sur un autre plan, le chef de l’Etat a saisi la réunion pour passer en revue la marche de nombre de services publics.
Dans ce contexte, il a souligné que l’administration publique ainsi que les autres services de l’Etat se doivent d’œuvrer à servir le citoyen sur la base de la neutralité et de l’égalité.
Il s’agit là d’une obligation découlant des dispositions de l’article 19 de la Constitution, a précisé le chef de l’Etat, exhortant chaque responsable de l’Etat à œuvrer scrupuleusement à respecter les dispositions de la Constitution et à veiller à répondre aux attentes du peuple tunisien.
Le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Brahim Bouderbala a annoncé, ce lundi, que le projet de loi de finances (PLF) pour l’exercice 2025, examiné en collaboration avec le Conseil national des Régions et des districts (CNRD), sera soumis au président de la République, Kaïs Saïed, pour adoption, signature et publication au JORT. […]
Le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Ibrahim Bouderbala, a annoncé, lundi 9 décembre, que le projet de loi de finances (PLF) pour l’exercice 2025 examiné en collaboration avec le Conseil national des régions et des districts (CNRD), sera présenté au président de la République, Kaïs Saïed, pour signature et publication au JORT.
L’ARP et le CNRD ont tenu, lundi l’après-midi, une plénière commune pour annoncer la fin de l’examen du PLF 2025, et c, après la fin des réunions de la Commission paritaire regroupant des membres de l’ARP et du CNRD consacrées à l’examen des dispositions litigeuses.
Le PLF a été adopté dans sa totalité, le 2 décembre 2024, par l’ARP et le 4 décembre 2024, par le CNRD, avant la formation de la commission paritaire, conformément au décret-loi n°1 de l’année 2024, régissant la relation entre l’ARP et le CNRD.
Bouderbala a souligné que l’adoption du PLF par les deux Chambres est une nouvelle expérience qui a permis l’échange des idées dans le cadre de l’intérêt national. De son côté, le président du CNRD, Imed Derbali, a souligné que la Loi de Finances et les lois qui seront examinées devront répondre aux aspirations du peuple.
A noter qu’en vertu de l’article 40 de la Loi Organique du Budget (LOB), le projet de la loi de finances doit être préparé conformément à un calendrier fixé par un arrêté du ministre des Finances. Ce dernier a été publié le 15 mars 2019. Il fixe les différentes phases de préparation du projet de la loi de finances.
Le projet de la loi de finances doit être déposé à l’Assemblée des représentants du peuple au plus tard le 15 d’octobre, révèle le portail du ministère des Finances. Il est ensuite examiné et amendé le cas échéant par cette dernière, puis voté définitivement au plus tard le 10 décembre et ce conformément à l’article 66 de la constitution.
La loi de finances est promulguée et publiée au JORT au plus tard à la fin du mois de décembre de l’année en cours, de façon à entrer en vigueur le 1er janvier de l’année d’exécution.
Le président de la République, Kais Saïed a présidé, hier jeudi à la Kasbah, la cérémonie de commémoration du 72e anniversaire de l’assassinat du leader syndicaliste Farhat Hached.
A cette occasion, le chef de l’Etat a évoqué avec Noureddine Hached, fils de Farhat Hached, et avec le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Tabboubi, le parcours de militantisme et les qualités du martyr Farhat Hached, père du mouvement syndical tunisien.
Kaïs Saïed s’est étalé sur la naissance du mouvement syndical en Tunisie et a rappelé le rôle fondamental de Mohamed Ali Hammi, l’une des figures pionnières du syndicalisme arabe et africain, qui a fondé la Confédération générale des travailleurs tunisiens, le 3 décembre 1924.
Il a souligné l’importance de la commémoration du centenaire du mouvement syndical tunisien 1924-2024 qui a participé dans la lutte de libération du pays et permis aux travailleurs tunisiens d’obtenir leurs droits légitimes.
Kaïs Saïed a, dans ce contexte, mis l’accent sur la nécessité d’une révolution législative pour mettre fin à toutes les formes d’emploi précaire et préserver pleinement les droits des travailleurs.
D’autre part, le Président de la République a appelé à une action commune en vue de répondre aux revendications des Tunisiens et concrétiser leurs droits, notamment en matière de santé, d’emploi, d’éducation, de transport et de couverture sociale, faisant remarquer que « la tâche est immense aujourd’hui pour restaurer les services publics qui ont été détruits, les construire à nouveau et assainir le pays de ceux qui ont pillé ses ressources ».
Lors de cette cérémonie, Le chef de l’Etat a déposé une gerbe sur la tombe du martyr avant de réciter la Fatiha à la mémoire du feu leader syndicaliste, en présence de plusieurs membres de la famille du martyr ainsi que des membres du bureau exécutif de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT).
Par la suite, le président de la République s’est rendu au siège de la présidence du gouvernement où il a été accueilli par le Chef du Gouvernement, Kamel Maddouri.
Lors d’une rencontre tenue, jeudi, au palais de Carthage avec le ministre de l’Intérieur, Khaled Nouri, et le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur chargé de la sûreté nationale, Sofiène Bessadok, le président de la République, Kais Saied a souligné la nécessité de redoubler d’efforts pour garantir la sécurité des citoyens, notamment par le […]
Kaïs Saïed a souligné la nécessité de «purger» le ministère des Technologies de la Communication de ceux qui l’avaient infiltré afin de servir les intérêts de parties qui s’y bousculaient depuis 2011 pour contrôler ses services du département.
Le président de la république fait-il ici allusion au mouvement islamiste Ennahdha, dont les principaux dirigeants sont en prison depuis près de deux ans, poursuivis en justice dans plusieurs affaires, et à ses alliés qui ont gouverné la Tunisie entre 2011 et 2021, date de son accession à la magistrature suprême? Les propos de Saïed le laissent, en tout cas, deviner…
Recevant le ministre des Technologies de la communication, Sofiene Hemissi, mercredi 4 décembre 2024, au Palais de Carthage, le président de la république a, également, insisté sur l’extrême importance de la cyber-sécurité, qu’il considère comme faisant partie de la sécurité nationale, et sur la nécessité de sécuriser le cyber-espace sur les plans intérieur et extréieur, car cet espace, a-t-il dit, ne connaît pas de frontières.
tout en appelant à améliorer les services dans les bureaux de poste et de recruter des agents chargés de les fournir aux citoyens dans les meilleures conditions.
Le chef de l’Etat a, par ailleurs, déploré la détérioration de la situation de nombreux pôles technologiques, devenus des repaires pour la corruption, estimant que la technologie n’a pas toujours été utilisée au service de la nation, lit-on dans le communiqué de la présidence de la république, qui reste mystérieux sur l’identité des supposés «infiltrés» qui servent des intérêts particuliers ou étrangers dans un domaine relevant, selon lui, de la sécurité nationale.
Saïed a enfin ordonné «l’ouverture du dossier du Centre d’études et de recherche des télécommunications (Cert) qui a connu lui aussi des dépassements portant atteinte à la sécurité nationale».
Doit-on s’attendre à de nouvelles arrestations, enquêtes judiciaires et procès à l’encontre de certains opérateurs et responsables du secteur ?
Les propos du président ne laissent aucun doute à ce sujet, en attendant d’en savoir davantage sur les «dépassements» en question.
Le président de la République, Kaïs Saïed a reçu, mercredi au Palais de Carthage, le ministre des Technologies de la communication, Sofiène Hemissi.
Cité dans un communiqué de la présidence de la République, le chef de l’État a souligné l’importance cruciale de la cybersécurité qui représente une composante essentielle de la sûreté nationale tunisienne.
Il a, dans ce sens, insisté sur la nécessité de sécuriser le cyberespace, non seulement à l’échelle nationale, mais également au niveau international, étant donné que cet espace virtuel dépasse les frontières et englobe le monde entier.
D’autre part, le président Saïed a mis l’accent sur l’importance d’assainir le département des Technologies de la communication « des individus qui s’y sont infiltrés pour utiliser et exploiter les technologies modernes au profit de certaines parties cherchant, depuis 2011, à contrôler les services de ce ministère ».
Le chef de l’Etat a, également, insisté sur l’urgence d’améliorer les services dans de nombreux bureaux de poste et de recruter du personnel pour fournir aux citoyens des prestations dans les meilleures conditions.
La rencontre a été, en outre, l’occasion d’aborder la situation déplorable de plusieurs pôles technologiques qui « sont devenus des foyers de corruption où la technologie est exploitée à des fins qui vont au rebours de l’intérêt national ».
Par ailleurs, le chef de l’Etat a ordonné l’ouverture du dossier du Centre de recherche et d’études des télécommunications « qui a également enregistré des dépassements mettant en péril la sûreté nationale du pays », ajoute le communiqué.
Le président de la République, Kaïs Saïed a reçu, mercredi au Palais de Carthage, le ministre des Technologies de la communication, Sofiène Hemissi. Cité dans un communiqué de la présidence de la République, le chef de l’État a souligné l’importance cruciale de la cybersécurité qui représente une composante essentielle de la sûreté nationale tunisienne. Il […]
Quand il a été élu la première fois à la présidence de la république en 2019, Kaïs Saïed n’avait pas vraiment de programme. Et c’est à l’entame de son second mandat que l’on commence à saisir les grands axes de ce programme à forte portée sociale voire socialisante. De quoi faire rougir les gauchistes et les syndicalistes…
Imed Bahri
Parmi ces axes, le développement des entreprises communautaires pour donner du travail aux jeunes et impulser le développement régional, mais aussi la suppression de l’emploi précaire représenté par la sous-traitance et les contrats à durée déterminée, sujets qui reviennent assez régulièrement depuis quelque temps dans ses entretiens avec les membres du gouvernement, et sur lesquels il insiste parce qu’il constate que leur mise en œuvre prend beaucoup de temps ou qu’elle fait face à divers obstacles, administratifs et autres.
Recevant, mardi 3 décembre 2024, au Palais de Carthage, le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Chaoued, et la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, chargée des entreprises communautaires, Hasna Jiballah, le président de la république a souligné la nécessité de simplifier les procédures de création des entreprises communautaires, notamment pour les jeunes, et de leur accorder le soutien nécessaire, car, a-t-il expliqué, «les descendants de ceux qui ont fait échouer les coopératives économiques se sont ligués contre cette nouvelle forme d’entreprise, qui profitera non seulement aux actionnaires mais à tout le pays».
Retour au système des coopératives
Le chef de l’Etat fait ici allusion à l’échec des coopératives mises en place dans les années 1960 par le ministre de l’Economie Ahmed Ben Salah et qui a abouti à un échec cuisant. Pour lui, ce système n’a pas échoué parce qu’il portait en lui les germes de son échec, comme souvent affirmé par des chercheurs, économistes et historiens, mais parce qu’il a été combattu par des lobbys d’intérêt qui ont fini par le mettre échec pour entamer, avec la nomination de l’ancien Premier ministre Hedi Nouira, en 1970, une nouvelle ère dominée par le libéralisme économique toujours en vigueur dans le pays.
Est-ce à dire que si les entreprises communautaires récemment créées, et que beaucoup comparent aux coopératives des années 1960, font face à la même résistance de la part des mêmes lobbys ? Kaïs Saïed le laisse en tout cas entendre, estimant que la complexité des procédures administratives auxquelles font face les jeunes entrepreneurs dans les régions vise à les empêcher de mettre en œuvre leurs projets. Et ce n’est pas la première fois que le locataire du Palais de Carthage, critique, ouvertement ou à demi-mot, l’administration publique et lui reproche de faire obstacle à ses projets de réforme.
Outre la simplification des procédures de création des entreprises communautaires, l’entretien d’hier a, également, porté sur le projet de loi relatif à la suppression de la sous-traitance et des contrats à durée déterminée, notamment pour les jeunes, et la célébration par la Tunisie du 100e anniversaire de la fondation de la Confédération générale des travailleurs tunisiens (CGTT) par Mohamed Ali El-Hammi.
En ce qui concerne le projet de loi sur la suppression de la sous-traitance et des contrats à durée déterminée, le chef de l’État a souligné que les projets de textes devraient être élaborés selon une approche nouvelle, de manière à préserver le droit au travail avec un salaire juste et rémunérateur, ainsi que le droit des travailleurs dont les contrats ont été résiliés pour être remplacés par d’autres.
«La stabilité sociale que recherchent tous les pays et toutes les sociétés ne peut être atteinte que sur la base de la justice et de l’équité», a déclaré Saïed, cité dans le communiqué de la présidence de la république rendant compte de la réunion.
Marginalisation de l’UGTT
Le président de la république, qui affectionne l’histoire et use des symboles, a rappelé que la Tunisie célèbre le 100e anniversaire de la création de la CGTT, fondée le 3 décembre 1924 après une série de rassemblements dirigés par Mohamed Ali El-Hammi, pionnier du syndicalisme dans les pays arabes et africains. Il a, par la même occasion, passé en revue le parcours du dirigeant syndicaliste et les difficultés auxquelles il avait été confronté toute sa vie.
«Il est passé de la pauvreté et de la misère en tant que portefaix dans un marché aux fruits à la spécialisation en économie politique après avoir obtenu un diplôme d’études supérieures dans ce domaine», a-t-il dit. Et d’ajouter : «Ce n’est pas un hasard si Farhat Hached [fondateur de l’Union générale tunisienne du travail] a qualifié El-Hammi de père du mouvement syndical en Tunisie».
Evoquant le combat de Mohamed Ali El-Hammi, Kaïs Saïed a évoqué la création de la première coopérative , créée spécifiquement dans le secteur commercial pour faire face à la hausse des prix, réduire le coût de la vie des travailleurs et augmenter leur pouvoir d’achat, mais les cartels et les agents coloniaux de l’époque se sont mobilisés pour contrecarrer ce noble projet, a-t-il expliqué. Il cherche ainsi à inscrire son combat actuel pour la «libération nationale», selon ses propres termes, dans le droit fil de celui de ces deux dirigeants historiques du mouvement social en Tunisie : Mohamed Ali El-Hammi et Farhat Hached, dont il dispute désormais le legs à l’UGTT qu’il n’a de cesse de marginaliser en s’accaparant ses revendications, ses mots d’ordre et son fonds de commerce.
«Je t’aime ô peuple», était le cri de ralliement de Farhat Hached. Celui de Saïed est «Le peuple veut». La filiation était claire dès le départ… Et le revendication on ne peut plus limpide.
«La politique monétaire doit être cohérente avec la politique économique, et l’Etat doit avoir une politique et non plusieurs», a déclaré le président Kaïs Saïed, tout en soulignant «la nécessité pour toutes les institutions de l’Etat de travailler en harmonie».
Cette déclaration, faite lors d’une rencontre avec le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Fethi Zouhair Nouri, lundi 2 décembre 2024, au Palais de Carthage, sonne comme un reproche adressé au responsable de l’Institut d’émission dont la politique monétaire s’inscrit traditionnellement dans une approche libérale cadrant mal avec l’étatisme préconisé par le chef de l’Etat, fervent défenseur du rôle social de l’Etat.
Le président de la république a, par ailleurs, rappelé que la loi de 2016 relative au statut de la BCT, qui doit être révisée, stipule que l’un de ses objectifs majeurs est de maintenir la stabilité des prix et les équilibres financiers afin d’atteindre les objectifs de la politique économique de l’Etat, notamment la croissance et l’emploi.
Le chef de l’Etat ne parle pas de maîtrise de l’inflation, qui est la principale mission de la BCT, mais de la stabilité des prix qui fait intervenir d’autres acteurs et dépend directement des mouvements du marché.
Le président de la République, Kaïs Saïed a reçu, lundi au Palais de Carthage, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Fethi Zouhair Nouri, indique un communiqué de la présidence de la République.
Le président Saïed a évoqué, à cette occasion, la loi portant fixation du statut de la BCT, qui doit faire l’objet d’une révision, rappelant que parmi les objectifs principaux de cette institution est de veiller à maintenir la stabilité des prix et la stabilité financière de manière à soutenir la réalisation des objectifs de la politique économique de l’Etat, y compris dans les domaines de développement et de l’emploi.
Il a souligné que la politique monétaire de l’Etat doit être conforme à sa politique économique et que toutes les institutions doivent agir en harmonie.
Par ailleurs, le chef de l’Etat a mis l’accent sur l’importance du rôle de la Commission tunisienne des analyses financières (CTAF).