LâAlgĂ©rie importera plus de 9 millions de tonnes de blĂ©
Dans une Ă©tude intitulĂ©e âTunisiaâs Climate Crisis, Economic Downturn, and Growing Dependency on Algeriaâ, publiĂ©e sur le site web de Carnegie Endowment, Hamza Meddeb affirme que la crise climatique, conjuguĂ©e au ralentissement Ă©conomique depuis 2011, a accru la dĂ©pendance croissante de la Tunisie Ă lâĂ©gard de lâAlgĂ©rie.
«Depuis 2017, la Tunisie subit les effets du changement climatique de plus en plus marquĂ©s, notamment une grave sĂ©cheresse. Les Ă©checs de gouvernance du prĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed nâont fait quâexacerber les vulnĂ©rabilitĂ©s persistantes du pays», Ă©crit le chercheur tunisien, membre du Malcolm H. Kerr Carnegie Middle East Center (Etats-Unis). Il ajoute : «Au cours des quatorze derniĂšres annĂ©es, la Tunisie a connu dâimportants bouleversements politiques, notamment le processus de dĂ©mocratisation qui a suivi le Printemps arabe de 2010-2011, lâeffondrement dĂ©mocratique consĂ©cutif Ă la prise de pouvoir du prĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed en 2021 et, plus rĂ©cemment, le dĂ©ploiement dâun processus chaotique de restauration autoritaire. Cependant, une dynamique critique a suscitĂ© moins dâattention : la crise climatique, qui a aggravĂ© la trajectoire politique tumultueuse du pays. Depuis 2017, la Tunisie subit les effets du changement climatique de plus en plus marquĂ©s, notamment une grave sĂ©cheresse, une forte baisse du niveau des fleuves transfrontaliers qui coulent de lâAlgĂ©rie vers la Tunisie et une rĂ©duction spectaculaire des rĂ©serves dâeau des barrages du pays. Ces facteurs ont conduit Ă des insĂ©curitĂ©s hydriques et alimentaires gĂ©nĂ©ralisĂ©es, provoquant une dĂ©gradation importante de lâagriculture et de lâĂ©levage, notamment dans les rĂ©gions frontaliĂšres avec lâAlgĂ©rie.»
Hamza Meddeb estime que «lâaggravation de lâinsĂ©curitĂ© alimentaire en Tunisie a amplifiĂ© le dĂ©sĂ©quilibre des pouvoirs entre la Tunisie et lâAlgĂ©rie, renforçant lâinfluence gĂ©opolitique de cette derniĂšre sur son voisin plus faible et de plus en plus dĂ©pendant. Cette dĂ©pendance a aggravĂ© la marginalisation de la Tunisie, tant au niveau rĂ©gional quâinternational, et lâa contrainte Ă sâaligner Ă©troitement sur Alger».
Il convient de rappeler dans ce contexte que lâAlgĂ©rie a construit ces vingt derniĂšres annĂ©es de nombreux barrages le long des fleuves transfrontaliers avec la Tunisie, ce qui, associĂ© Ă une consommation dâeau accrue, ont considĂ©rablement rĂ©duit les niveaux dâeau en aval, entraĂźnant de mauvaises rĂ©coltes et aggravant les difficultĂ©s financiĂšres des agriculteurs des rĂ©gions du nord-ouest tunisien, le grenier du pays.
«Depuis 2017, lâAlgĂ©rie met en Ćuvre une politique de dĂ©veloppement ambitieuse en construisant des barrages le long des fleuves partagĂ©s avec la Tunisie, en Ă©tendant les rĂ©seaux dâirrigation et en dĂ©veloppant les infrastructures de rĂ©tention dâeau telles que les lacs artificiels», rappelle Hamza Meddeb. Qui ajoute quâ«entre 2017 et 2019, lâAlgĂ©rie a rapidement augmentĂ© le nombre de ses barrages, de soixante-cinq Ă quatre-vingt-un, avec pour objectif dâatteindre 139 dâici 2030.» En satisfaisant ainsi ses besoins dâirrigation dans les rĂ©gions de lâest, lâAlgĂ©rie rĂ©duit la quantitĂ© dâeau sâĂ©coulant en aval, RĂ©sultat : la construction de barrages par lâAlgĂ©rie sur lâOued Mellegue et dâautres fleuves partagĂ©s a rĂ©duit les terres irriguĂ©es en Tunisie. «LâOued Medjerda, le plus important fleuve transfrontalier de Tunisie, a connu une baisse significative de son dĂ©bit suite Ă la construction dâun barrage en AlgĂ©rie. Ce fleuve alimente en eau plus de la moitiĂ© de la population et constitue une ressource vitale majeure, 13,4% de la population tunisienne vivant dans son bassin», souligne Ă juste titre le chercheur.
Pour briser ce cercle vicieux de la crise Ă©conomique et financiĂšre et de la dĂ©pendance vis-Ă -vis de lâAlgĂ©rie, aggravĂ©es selon lui par «la dĂ©tĂ©rioration de ses relations avec les institutions financiĂšres internationales, le manque de soutien financier des pays du Golfe ou de lâEurope et son incapacitĂ© Ă accĂ©der aux marchĂ©s financiers internationaux», lâauteur estime que «la Tunisie doit donner la prioritĂ© Ă la lutte contre le changement climatique en mettant en Ćuvre une stratĂ©gie dâadaptation globale pour relever les dĂ©fis de la sĂ©curitĂ© alimentaire.»
«Cela nĂ©cessitera des financements importants, dâoĂč lâimportance pour le pays dâabandonner son isolationnisme et de rechercher activement des soutiens financiers extĂ©rieurs», explique Hamza Meddeb. Il ajoute : «Le renforcement de la rĂ©silience climatique devrait inclure des mesures visant Ă prĂ©parer les infrastructures, les agriculteurs, les institutions et la sociĂ©tĂ© aux sĂ©cheresses et autres Ă©vĂ©nements climatiques. Il devrait Ă©galement inclure des mesures de protection sociale pour les populations rurales, telles que des programmes de transferts monĂ©taires liĂ©s au climat qui pourraient aider les familles pauvres Ă faire face Ă la hausse des coĂ»ts alimentaires et aux mauvaises rĂ©coltes.»
«La Tunisie devrait Ă©galement chercher Ă conclure un accord formel avec lâAlgĂ©rie pour Ă©tablir un cadre de gestion des ressources en eau partagĂ©es, notamment axĂ© sur la rĂ©gulation du dĂ©bit des riviĂšres transfrontaliĂšres et des sources dâeau souterraine», Ă©crit-il. Et de conclure : «Enfin, la Tunisie doit dĂ©passer le cadre des Ă©changes transfrontaliers informels avec lâAlgĂ©rie en concluant des accords commerciaux formels. La crĂ©ation de zones franches ou dâun accord de libre-Ă©change plus large permettrait aux entreprises tunisiennes dâaccĂ©der plus facilement aux marchĂ©s algĂ©riens, de favoriser une intĂ©gration Ă©conomique plus poussĂ©e et de rĂ©duire le dĂ©sĂ©quilibre actuel des relations bilatĂ©rales», sachant que lâAlgĂ©rie reprĂ©sente actuellement lâun des plus importants dĂ©ficits commerciaux de la Tunisie, avec la Chine, la Russie et la Turquie.
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Dans son dernier ouvrage, ââSĂ©nac et son diableââ (coĂ©ditĂ© par Rives, Alger, AlgĂ©rie, et Gaussen, Marseille, France, en mars 2025), Hamid Grine * revient sur lâassassinat mystĂ©rieux de Jean SĂ©nac, poĂšte engagĂ© et fervent dĂ©fenseur dâune AlgĂ©rie libre et fraternelle, dont la vie et la mort restent entourĂ©es de zones dâombre.
Entretien réalisé par Djamal Guettala
Ă travers cette enquĂȘte, lâauteur sâattache Ă dĂ©construire les rĂ©cits romancĂ©s qui ont longtemps entourĂ© cette affaire pour restituer une vĂ©ritĂ© plus nuancĂ©e. Crime politique ou crime de mĆurs ? Figure mythifiĂ©e ou poĂšte incompris ? SĂ©nac Ă©tait-il un martyr ou un homme en dĂ©calage avec son Ă©poque ? Autant de questions auxquelles lâauteur tente de rĂ©pondre en sâappuyant sur des tĂ©moignages inĂ©dits et des documents dâarchives.
Dans cet entretien, Hamid Grine nous plonge au cĆur de son investigation, tout en interrogeant la place de lâintellectuel en AlgĂ©rie et la mĂ©moire parfois sĂ©lective dâune nation en quĂȘte de vĂ©ritĂ©.
Kapitalis : Pourquoi avoir choisi de revenir sur le crime de Jean SĂ©nac plus de 50 ans aprĂšs sa mort ? Quâest-ce qui vous a poussĂ© Ă Ă©crire ce livre ?
Hamid Grine : Deux raisons mâont motivĂ©. La premiĂšre est sentimentale. Jean SĂ©nac a marquĂ© ma jeunesse Ă travers son Ă©mission ââPoĂ©sie sur tous les frontsââ (1967-1971), que je suivais assidĂ»ment. Il me faisait rĂȘver, et je fais partie de ceux qui nâoublient jamais les rĂȘves de leur jeunesse. Son assassinat a Ă©tĂ© un choc immense pour le jeune lycĂ©en que jâĂ©tais alors. On avait tuĂ© une possibilitĂ© de rĂȘve et dâĂ©vasion.
La seconde raison est liĂ©e Ă mon insatisfaction vis-Ă -vis des diffĂ©rentes versions biographiques sur son assassinat. Jâai vĂ©cu dans lâAlger de SĂ©nac, que jâai connu furtivement, et la ville quâil dĂ©crivait ne correspondait pas Ă celle que je connaissais. Jâai voulu creuser plus profondĂ©ment.
Dans votre enquĂȘte, vous affirmez que lâassassinat de SĂ©nac nâĂ©tait pas un crime politique mais un crime de mĆurs. Quâest-ce qui vous permet dâen ĂȘtre certain ?
Jâai eu la chance, juste aprĂšs la mort de SĂ©nac, dâassister Ă un dĂźner en prĂ©sence dâun officier de police ayant participĂ© Ă lâenquĂȘte. Il nous a fourni des arguments solides : SĂ©nac nâĂ©tait pas un opposant politique, bien au contraire, il soutenait le rĂ©gime. Sâil avait Ă©tĂ© perçu comme une menace, il aurait Ă©tĂ© expulsĂ© vers la France.
Lâofficier nous a aussi expliquĂ© que SĂ©nac Ă©tait trĂšs imprudent. Il draguait ouvertement des hommes dans une sociĂ©tĂ© machiste et mettait chez lui des amants de passage quâil connaissait Ă peine. Son fils adoptif, Jacques Miel, lâavait averti Ă plusieurs reprises du danger quâil courait et lui conseillait de rentrer en France.
Quant Ă lâhypothĂšse dâun crime islamiste, elle ne tient pas la route : les islamistes nâĂ©taient pas encore une force structurĂ©e en 1973. Ce mouvement nâa Ă©mergĂ© quâen 1976, lors du dĂ©bat sur la Charte nationale, comme lâa confirmĂ© le gĂ©nĂ©ral-major Benyelles dans ses mĂ©moires.
Quels ont été les éléments les plus marquants ou surprenants que vous avez découverts au cours de votre recherche ?
Deux rencontres ont Ă©tĂ© cruciales. La premiĂšre, avec lâassassin prĂ©sumĂ©, que personne nâavait interrogĂ© auparavant. La seconde, avec Ahmed Taleb-Ibrahimi, ministre de lâInformation et de la Culture Ă lâĂ©poque de SĂ©nac, qui mâa apportĂ© un Ă©clairage inĂ©dit sur la perception du poĂšte par le pouvoir.
Pouvez-vous nous en dire plus sur lâenquĂȘte judiciaire qui a eu lieu Ă lâĂ©poque ?
La police algĂ©rienne a menĂ© une enquĂȘte rigoureuse. Aucun suspect nâa Ă©tĂ© ignorĂ©. Certains amants de SĂ©nac, mĂȘme ceux rĂ©sidant Ă 400 km dâAlger, ont Ă©tĂ© interrogĂ©s Ă plusieurs reprises. Ses proches ont dĂ» fournir des alibis.
Un diplomate, qui avait accompagnĂ© SĂ©nac en chasse de «chair fraĂźche» en Oranie un mois avant le meurtre, tĂ©moigne du sĂ©rieux de lâenquĂȘte. Pourtant, certains continuent de nier la nature crapuleuse du crime sans aucun argument solide.
Comment cette enquĂȘte a-t-elle Ă©tĂ© perçue par les proches de SĂ©nac et par la sociĂ©tĂ© ?
Ses proches, pour la plupart, ont refusĂ© dâadmettre la culpabilitĂ© du jeune homme arrĂȘtĂ©. Ils reprennent le narratif de SĂ©nac lui-mĂȘme, qui se voyait mourir en Lorca.
Quant Ă la sociĂ©tĂ©, SĂ©nac nâĂ©tait connu et apprĂ©ciĂ© que dâune Ă©lite culturelle. Un poĂšte proche de lui a reconnu dans un quotidien algĂ©rien le caractĂšre homophobe du crime et le sĂ©rieux de lâenquĂȘte.
Lâannulation de la condamnation de lâaccusĂ© par Houari Boumediene a suscitĂ© des spĂ©culations. Quel impact cette dĂ©cision a-t-elle eu ?
Elle a semĂ© le doute chez les proches et les biographes de SĂ©nac, en raison du manque de communication des autoritĂ©s. Pourtant, il nây avait rien de mystĂ©rieux : la justice a suivi ses procĂ©dures et lâaccusĂ© a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© aprĂšs une rĂ©vision de son procĂšs.
Jean Sénac apparaßt comme un poÚte engagé mais aussi profondément solitaire. Comment son rapport à la société algérienne a-t-il évolué ?
SĂ©nac nâĂ©tait pas un solitaire. Il Ă©tait toujours entourĂ© dâamis et dâamants. Mais il a connu trois pĂ©riodes distinctes : sous Ahmed Ben Bella, il Ă©tait un acteur culturel central; sous Boumediene, ses relations au pouvoir se sont Ă©tiolĂ©es.
AprĂšs son dĂ©part de la radio en 1971, il a sombrĂ© dans la dĂ©pression et lâexcĂšs, se sentant mis Ă lâĂ©cart.
Sa marginalisation, notamment due à son homosexualité, a-t-elle influencé son parcours ?
Hamid Grine : Absolument. Son homosexualitĂ© affichĂ©e et provocatrice lui a portĂ© prĂ©judice dans une sociĂ©tĂ© conservatrice. Sâil avait Ă©tĂ© plus discret, son sort aurait peut-ĂȘtre Ă©tĂ© diffĂ©rent.
Quel message espérez-vous transmettre avec ce livre ?
Je voulais raconter un homme tel quâil Ă©tait, loin des clichĂ©s et des fantasmes. Câest un livre de bonne foi, comme dirait Montaigne.
Pensez-vous que votre livre contribuera à la réhabilitation de la mémoire de Sénac ?
Lâavenir nous le dira. Aujourdâhui, en AlgĂ©rie, on parle peu de SĂ©nac, et quand on le fait, câest davantage pour son assassinat que pour son Ćuvre.
* Hamid Grine, nĂ© le 20 juin 1954 Ă Biskra, est un Ă©crivain, romancier et ancien journaliste algĂ©rien. Auteur dâune Ćuvre riche et variĂ©e, il sâest illustrĂ© aussi bien dans le roman que dans lâessai, explorant des thĂ©matiques allant de lâidentitĂ© Ă la mĂ©moire, en passant par le pouvoir et la sociĂ©tĂ© algĂ©rienne contemporaine.
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Le ministre de lâAgriculture, Youssef Cherfa, et le prĂ©sident du conseil dâadministration de la sociĂ©tĂ© qatarie « Baladna AlgĂ©rie », Ali Al Ali, ont signĂ© lâaccord final pour la mise en Ćuvre du projet, ainsi quâun deuxiĂšme accord pour lâachat par lâOffice algĂ©rien du lait de la totalitĂ© des quantitĂ©s de lait en poudre produites par Baladna AlgĂ©rie, selon Al-Araby.
Le projet, dâun coĂ»t de 3,5 milliards de dollars, sera mis en Ćuvre dans la rĂ©gion dâAdrar, dans le sud de lâAlgĂ©rie, sur une superficie de 117 000 hectares. Il comprendra des fermes fourragĂšres, des fermes laitiĂšres et de viande, ainsi quâune usine de lait en poudre.
Le projet vise Ă produire localement 50% des besoins en lait en poudre du marchĂ© algĂ©rien, avec pour objectif dâatteindre lâautosuffisance. La production devrait atteindre plus de 194 000 tonnes de lait en poudre au cours de la neuviĂšme annĂ©e du projet, rĂ©duisant ainsi les importations algĂ©riennes de lait en poudre, qui sâĂ©lĂšvent actuellement Ă environ 2 milliards de dollars par an.
Il est Ă noter que la rĂ©union dâaffaires qataro-algĂ©rienne, tenue Ă Doha le 23 octobre 2024, a portĂ© sur le renforcement de la coopĂ©ration commerciale et Ă©conomique et des opportunitĂ©s dâinvestissement disponibles dans les deux pays. Ă cet Ă©gard, Rashid bin Hamad Al-Athba, deuxiĂšme vice-prĂ©sident de la Chambre de commerce et dâindustrie du Qatar, a expliquĂ© que les Ă©changes commerciaux entre les deux pays ont connu une croissance croissante, doublant en trois ans pour atteindre 297 millions de riyals (81,5 millions de dollars) lâannĂ©e derniĂšre, contre 132 millions de riyals en 2020.
Il a noté que le volume des échanges commerciaux reste inférieur aux attentes, exprimant sa pleine conviction dans le rÎle clé que le secteur privé peut jouer pour élever le niveau de coopération commerciale et économique.
Le projet permettra le transfert de technologies modernes et des derniĂšres techniques de production laitiĂšre, en plus dâapprovisionner le marchĂ© local en viande rouge. Le projet produira 84 000 tĂȘtes de bĂ©tail par an, destinĂ©es Ă approvisionner le marchĂ© local en viande rouge, et crĂ©era plus de 5 000 emplois directs.
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LâAlgĂ©rie pleure ce vendredi 28 mars 2025 la perte dâun artiste qui a marquĂ© des gĂ©nĂ©rations entiĂšres. Hamza Feghouli, lâemblĂ©matique Mama Messaouda, nous a quittĂ©s aprĂšs un long combat contre la maladie. Avec lui, câest toute une Ă©poque qui sâefface, celle oĂč la tĂ©lĂ©vision rassemblait les familles autour de programmes dâhumour simple et authentique, portĂ© par des personnages qui devenaient des amis invisibles de notre quotidien.
Qui peut oublier Mama Messaouda, cette figure maternelle et pĂ©tillante, malicieuse, dont les mimiques et rĂ©pliques rĂ©sonnaient dans les foyers algĂ©riens? DerriĂšre cette personnalitĂ© attachante se cachait un comĂ©dien de gĂ©nie, un artiste qui savait insuffler de la vie Ă ses rĂŽles et qui, grĂące Ă son talent, a fait de chaque apparition une occasion de rire et de rĂȘver.
Hamza Feghouli nâĂ©tait pas quâun acteur : il Ă©tait un vĂ©ritable narrateur, un transmetteur dâĂ©motions, une voix et une prĂ©sence qui ont forgĂ© la culture populaire algĂ©rienne. Son humour accessible et bienveillant touchait tous les Ăąges, unissant les gĂ©nĂ©rations autour dâun Ă©cran, quâil soit noir et blanc ou en couleur, mais toujours rempli de la chaleur de son talent.
La disparition de Hamza Feghouli signe la fin dâun chapitre. Celui dâun temps oĂč lâhumour algĂ©rien Ă©tait ancrĂ© dans la simplicitĂ©, lâauthenticitĂ© et lâamour du public. Une Ă©poque oĂč les artistes Ă©taient bien plus que des visages dans un cadre ; ils Ă©taient des compagnons de chaque instant, des figures familiĂšres inscrites dans nos souvenirs les plus chers.
Aujourdâhui, les hommages affluent de toutes parts. Sur les rĂ©seaux sociaux, les messages de condolĂ©ances, les vidĂ©os dâarchive et les tĂ©moignages Ă©mouvants rappellent Ă quel point Hamza Feghouli Ă©tait apprĂ©ciĂ© et respectĂ© par tous.
Mais malgrĂ© la tristesse, il reste une certitude : lâhumour quâil a partagĂ© ne sâĂ©teindra jamais. Chaque rediffusion, chaque imitation, chaque mention de Mama Messaouda fait vivre son esprit encore un peu plus.
Merci Hamza Feghouli. Merci pour les rires, pour la joie que tu as semĂ©e, pour lâhĂ©ritage inoubliable que tu nous laisses. Repose en paix.
Djamal Guettala
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Le 27 mars 2025, lâĂ©crivain et intellectuel algĂ©rien Boualem Sansal a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă cinq ans de prison ferme par le tribunal de Dar El Beida Ă Alger, suite Ă des accusations portant sur des atteintes Ă la sĂ©curitĂ© de lâĂtat. Cette condamnation intervient aprĂšs plusieurs mois de tensions politiques et culturelles dans le pays, et met en lumiĂšre une problĂ©matique alarmante : la rĂ©pression croissante de la libertĂ© dâexpression en AlgĂ©rie.
Boualem Sansal, figure de proue de la littĂ©rature francophone et auteur de romans emblĂ©matiques comme ââLe Serment des Barbaresââ et ââ2084 : La Fin du Mondeââ, est reconnu pour ses prises de position courageuses sur la sociĂ©tĂ© algĂ©rienne, ses critiques sur le pouvoir en place, ainsi que ses rĂ©flexions sur les dĂ©rives de lâintĂ©grisme religieux. Son arrestation en novembre 2024, suivie de cette lourde peine de prison, suscite une vive inquiĂ©tude au sein de la communautĂ© littĂ©raire et intellectuelle internationale.
La situation de Sansal fait Ă©cho Ă celle de nombreux Ă©crivains et intellectuels algĂ©riens qui, au fil des annĂ©es, ont Ă©tĂ© contraints de faire face Ă la rĂ©pression et Ă la censure. Son cas soulĂšve des questions cruciales sur lâespace de la libertĂ© dâexpression dans le pays. Sa condamnation, qui nâa fait quâexercer son droit Ă la parole, marque un recul significatif pour une sociĂ©tĂ© qui, jadis, a Ă©tĂ© nourrie par les Ă©crits de figures emblĂ©matiques comme Mouloud Mammeri, Assia Djebar, Kateb Yacine, ou encore Tahar Djaout.
Ces Ă©crivains ont, chacun Ă leur maniĂšre, façonnĂ© la mĂ©moire de lâAlgĂ©rie, apportant une richesse intellectuelle et culturelle inestimable. LâAlgĂ©rie, terre de rĂ©flexion et de lutte, est aussi la terre de la pensĂ©e libre, de la rĂ©sistance littĂ©raire et de lâengagement. Des voix comme celles de Mammeri, Djebar ou Yacine, qui ont contestĂ© les normes Ă©tablies et ont dĂ©fiĂ© les rĂ©gimes en place, ont marquĂ© lâhistoire contemporaine du pays. La rĂ©pression de Sansal sâinscrit dans cette longue tradition de lutte des Ă©crivains algĂ©riens pour la libertĂ© de penser et dâĂ©crire.
LâAlgĂ©rie est un carrefour littĂ©raire et intellectuel, marquĂ© par une longue tradition de rĂ©flexion philosophique, historique et culturelle. Figures comme ApulĂ©e, philosophe et Ă©crivain romain nĂ© Ă Madaure, ont Ă©tabli des bases solides pour la transmission des savoirs. ApulĂ©e, Ă travers son Ćuvre ââLes MĂ©tamorphoses (ou LâĂne dâor)ââ, a incarnĂ© la fusion de la culture africaine, latine et grecque, une combinaison qui a forgĂ© une identitĂ© littĂ©raire unique. Il a inspirĂ© des gĂ©nĂ©rations de penseurs, soulignant le rĂŽle de la littĂ©rature comme outil de rĂ©flexion et de libĂ©ration.
Des Ă©crivains comme ApulĂ©e ont montrĂ© que la pensĂ©e et la parole libres ne connaissent pas de frontiĂšres. LâAlgĂ©rie, de ses racines antiques Ă sa pĂ©riode coloniale, a toujours Ă©tĂ© un terrain de dĂ©bats et dâĂ©changes intellectuels. Les Ă©crivains contemporains, dont Sansal, ont hĂ©ritĂ© de cette tradition, mais aujourdâhui, leurs voix sont Ă©touffĂ©es par un rĂ©gime qui semble redouter la pensĂ©e critique.
La condamnation de Sansal nâest pas un incident isolĂ©. Elle fait partie dâune tendance inquiĂ©tante observĂ©e en AlgĂ©rie, oĂč la rĂ©pression des voix dissidentes sâintensifie, y compris dans le domaine littĂ©raire et intellectuel. Au moment oĂč le pays est confrontĂ© Ă des dĂ©fis Ă©conomiques et sociaux majeurs, la censure devient une arme pour maintenir lâordre Ă©tabli. Cependant, cette politique ne peut que nuire Ă lâavenir du pays. La littĂ©rature, le dĂ©bat intellectuel et lâĂ©change dâidĂ©es sont les pierres angulaires dâune sociĂ©tĂ© libre et dĂ©mocratique.
Le cas de Sansal est aussi un appel Ă lâaction. La communautĂ© internationale, les organisations de dĂ©fense des droits de lâhomme et les Ă©crivains du monde entier doivent se mobiliser pour soutenir les Ă©crivains algĂ©riens, et pour faire pression sur le gouvernement afin de garantir la libertĂ© dâexpression.
Alors que Sansal purge sa peine, il est crucial dâespĂ©rer quâil bĂ©nĂ©ficiera dâune amnistie, comme cela a Ă©tĂ© le cas pour dâautres Ă©crivains et intellectuels dans des situations similaires. Il est impĂ©ratif que des efforts soient dĂ©ployĂ©s pour garantir la libertĂ© dâexpression et permettre aux voix dissidentes de sâexprimer sans crainte de rĂ©pression.
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LâĂ©quipe de lâUSM El Harrach (Ligue 2) sâest qualifiĂ©e aux demi-finales de la Coupe dâAlgĂ©rie de football, saison 2024-2025, aux dĂ©pens de lâES Mostaganem (Ligue 1), quâelle a battu aux tirs au but (2-0), mercredi soir lors du quart de finale jouĂ© au stade du 5 juillet (Alger).
Les deux équipes se sont séparées aprÚs le temps réglementaire et les prolongations sur le score de parité (1-1).
LâUSM El Harrach avait ouvert le score Ă la 27e minute par son avant-centre Abid qui a trompĂ© la vigilance du gardien de but de lâES Mostaganem, Ouabdi, dâune pichenette dans la surface de rĂ©paration.
LâĂ©galisation des MostaganĂ©mois est intervenue Ă la 63e par le capitaine Mesloudi, qui a trompĂ© la vigilance du gardien Faouzi Chaouchi dâun tir puissant.
Lors des prolongations, aucune Ă©quipe nâa pu assurer la qualification, diffĂ©rĂ©e Ă la fatidique sĂ©ance des tirs au but qui a souri Ă lâUSM El harrach, grĂące Ă son gardien de but Chaouchi qui a arrĂȘtĂ© quatre tirs, permettant Ă son Ă©quipe dâĂȘtre la premiĂšre qualifiĂ©e aux demi-finales, en attendant la suite des matchs des quarts de finale, prĂ©vus jeudi et vendredi.
Programme des autres matchs des quarts de finale :
Jeudi 27 mars (22h00) :
Stade Miloud Hadefi (Oran): CR TĂ©mouchent (Ligue 2) â USM Alger (Ligue 1)
Stade Nelson Mandela (Alger): MC El-Bayadh (L1) â ES SĂ©tif (L1)
Vendredi 28 mars (22h00):
Stade Hocine Ait Ahmed (Tizi-Ouzou): CR Belouizdad (L1) â MO BĂ©jaia (inter-rĂ©gions).
Lâarticle Coupe dâAlgĂ©rie (Quart de finale) : lâUSM El Harrach Ă©limine lâES Mostaganem aux tirs au but et file en demi-finale est apparu en premier sur WMC.
Dans les salles obscures de Marseille, carrefour des mĂ©moires et des rĂ©sistances, des images surgissent du passĂ© et du prĂ©sent, Ă©clairant les fissures et les fulgurances dâun monde arabe en perpĂ©tuel bouleversement. Du 19 au 27 avril 2025, la 12á” Ă©dition du festival Aflam sera comme une fenĂȘtre sur les rĂ©volutions avortĂ©es, les exils contraints et les hĂ©ritages persistants, offrant une programmation vibrante oĂč se croisent cinĂ©ma dâarchives et crĂ©ations contemporaines.
Djamal Guettala, Ă Marseille.
De la Syrie qui vacille entre chute et renouveau, Ă la Tunisie et lâAlgĂ©rie qui interrogent leurs mĂ©moires collectives, en passant par lâĂgypte, le Liban, la Palestine, ou encore le Maroc, chaque film est un fragment de lâhistoire, un cri ou un murmure. Images dâun monde bouleversĂ©, qui capturent lâintime pour rĂ©vĂ©ler lâuniversel.
Pour incarner cette Ă©dition, une femme, une prĂ©sence, Fatma Ben SaĂŻdane. Actrice et rĂ©alisatrice tunisienne, elle est lâĂąme dâun cinĂ©ma qui interroge, qui rĂ©siste et qui inspire. Figure incontournable du cinĂ©ma maghrĂ©bin, elle incarne des personnages puissants et des rĂ©cits oĂč la rĂ©volte est souvent tapie sous la peau du quotidien. Ă Marseille, elle sera cĂ©lĂ©brĂ©e Ă travers une masterclass et une sĂ©lection de films retraçant son parcours, oĂč lâengagement artistique se mĂȘle au combat social.
Cette annĂ©e, la Tunisie fait une apparition forte, avec des films qui explorent lâhistoire et les luttes contemporaines du pays. ââLa TĂ©lĂ© arriveââ de Moncef Dhouib, qui sera projetĂ© le 25 avril au Mucem, raconte comment un village du Sud tunisien, avec lâarrivĂ©e dâune Ă©quipe de tĂ©lĂ©vision allemande, se voit contraint de jouer un rĂŽle, manipulant la rĂ©alitĂ© pour masquer ses vĂ©ritables problĂšmes. Ce film dĂ©nonce la superficialitĂ© des images vĂ©hiculĂ©es par les mĂ©dias et les illusions quâelles crĂ©ent.
Le soir mĂȘme, au CinĂ©ma LâAlhambra, ââEl Jaidaââ de Selma Baccar offrira une immersion dans lâhistoire tunisienne en suivant quatre femmes emprisonnĂ©es en 1955, une Ă©poque marquĂ©e par la lutte pour lâindĂ©pendance. Les conditions sociales, les injustices et la rĂ©pression sont au cĆur de ce rĂ©cit poignant de solidaritĂ© fĂ©minine.
Le 25 avril, ââDerriĂšre le soleilââ de Dhia Jerbi nous invitera Ă une quĂȘte personnelle et intime, un film oĂč le rĂ©alisateur tunisien, exilĂ© en France, explore le lien familial et la transmission de lâhĂ©ritage culturel. La projection sera accompagnĂ©e dâune rencontre avec le rĂ©alisateur.
Ă travers des documentaires et des fictions, la Tunisie sâimpose cette annĂ©e comme un pays de mĂ©moire, oĂč les questions de lâindĂ©pendance, de la dictature et de la transition restent des sujets brĂ»lants.
Aflam 2025 mettra Ă©galement en lumiĂšre lâAlgĂ©rie, avec des films puissants qui revisitent les luttes et les mĂ©moires du pays. ââAmsevrid (The Outlandish)ââ de Tahar Kessi, qui sera projetĂ© le 20 avril au Polygone Ă©toilĂ©, nous plongera au cĆur de lâarriĂšre-pays algĂ©rien et de ses fantĂŽmes. Ă travers le parcours de trois personnages Ă diffĂ©rentes Ă©poques, ce film interroge la maniĂšre dont lâhistoire se tisse et se perpĂ©tue Ă travers la mĂ©moire, la rĂ©volte et la rĂ©sistance.
Le 23 avril, ââFanonââ dâAbdenour Zahzah (qui sera projetĂ© au Mucem), nous plongera dans lâAlgĂ©rie colonisĂ©e de 1953, avec Frantz Fanon, jeune psychiatre noir qui lutte contre lâaliĂ©nation culturelle des AlgĂ©riens tout en Ă©tant pris dans la tourmente de la guerre. Un film qui revient sur lâimpact du colonialisme et lâessor de la rĂ©volution algĂ©rienne.
Ă travers ses films, lâAlgĂ©rie se fait tĂ©moin de son passĂ© et de ses luttes, et Aflam nous invite Ă revisiter ses combats pour la libertĂ© et lâĂ©mancipation.
Le cinĂ©ma arabe dâaujourdâhui, câest lâhistoire en marche, captĂ©e Ă hauteur dâhomme et de femme. Câest aussi la question lancinante de lâexil, des appartenances mouvantes, du lien brisĂ© et rĂ©inventĂ© avec la terre natale.
Dans ââLes Miennesââ de Samira El Mouzghibati, le dĂ©racinement se dĂ©cline au fĂ©minin, tandis que ââThe Roller, the Life, the Fightââ dâElettra Bisogno et Hazem Alqaddi interrogera la lutte comme un mode dâexistence, tandis que ââ2Gââ de Karim Sayad nous plongera dans un voyage sensoriel en Libye, pays rarement captĂ© par la camĂ©ra.
Dans un monde oĂč les rĂ©volutions sont souvent trahies, le cinĂ©ma syrien tentera de recomposer une mĂ©moire disloquĂ©e. ââChasing the Dazzling Lightââ et ââMy Memory is Full of Ghostsââ, qui seront projetĂ©s au Mucem, tĂ©moignent de ce passage fragile entre les tĂ©nĂšbres du passĂ© et la lueur incertaine de lâavenir.
Et alors que la Palestine brĂ»le sous les regards impuissants du monde, Aflam rappellera combien les images peuvent devenir des armes, des archives vivantes dâune lutte que lâon voudrait faire taire.
Le cycle Vives Archives, fil rouge du festival, interrogera la mĂ©moire du cinĂ©ma arabe, son rapport aux luttes passĂ©es et Ă la construction des rĂ©cits historiques. Les Ă©coles de cinĂ©ma de lâEurope de lâEst, qui ont formĂ© nombre de cinĂ©astes arabes sous la guerre froide, seront explorĂ©es, tout comme lâhĂ©ritage colonial Ă lâĂ©cran, Ă travers notamment une rĂ©trospective dĂ©diĂ©e au cinĂ©aste palestinien Kamal Aljafari.
En parallÚle, la Plateforme internationale de Médiation proposera deux journées de réflexion sur la médiation culturelle décoloniale, entre balades urbaines, ciné-débats et rencontres-laboratoires.
Car rĂ©sister, câest aussi cĂ©lĂ©brer, Aflam sâouvrira Ă la nuit avec deux grandes fĂȘtes, oĂč les rythmes dâhier et dâaujourdâhui viendront prolonger les projections dans le tumulte de la danse. Entre concerts et DJ sets, la ville de Marseille rĂ©sonnera des pulsations dâun monde en mouvement, dâune diaspora qui refuse lâoubli.
Avec 52 films, 30 invité·es et 40 Ă©vĂ©nements, cette 12á” Ă©dition dâAflam affirmera une fois encore que le cinĂ©ma nâest pas un simple divertissement, mais un outil de comprĂ©hension du rĂ©el, une passerelle entre les rives et les mĂ©moires, un acte de rĂ©sistance en soi.
Dans un monde oĂč lâimage est parfois vidĂ©e de sens, ici, Ă Marseille, chaque plan est un cri, chaque film un territoire Ă dĂ©fricher. Un festival comme un combat, une cĂ©lĂ©bration, une invitation Ă voir autrement.
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La sĂ©lection algĂ©rienne de football sâest largement imposĂ©e devant son homologue mozambicaine sur le score de 5 Ă 1,(mi-temps : 3-1), en match comptant pour la sixiĂšme journĂ©e du groupe G des Ă©liminatoires de la Coupe du monde 2026, disputĂ© mardi soir au stade Hocine AĂŻt Ahmed de Tizi-Ouzou.
Les buts de lâAlgĂ©rie ont Ă©tĂ© inscrits par Amoura (8e, 30e, 80e), Mandi (24e) et Hadjam (65e), alors que Catamo (39e) a rĂ©duit le score pour le Mozambique.
Dans les deux autres rencontres du groupe G, jouĂ©es plus tĂŽt,lâOuganda a battu la GuinĂ©e (1-0), alors que le Botswana sâest imposĂ© devant la Somalie (2-0).
A lâissue des rencontres de cette sixiĂšme journĂ©e du groupe G, lâAlgĂ©rie sâempare de la premiĂšre place du classement avec 15 points, devant le Mozambique (12 pts), le Botswana et lâOuganda (9 pts), la GuinĂ©e (7 pts), alors que la Somalie est derniĂšre avec un point.
Les rencontres de la septiĂšme journĂ©e du groupe G des Ă©liminatoires du Mondial 2026, prĂ©vues dĂ©but septembre 2025, mettrons aux prises lâAlgĂ©rie au Botswana, la Somalie Ă la GuinĂ©e et lâOuganda au Mozambique.
Pour rappel, les premiers des neuf groupes en lice seront directement qualifiés pour la phase finale du Mondial 2026. Les quatre meilleurs deuxiÚmes (des groupes) joueront dans un tournoi de barrage de la CAF. Le vainqueur du tournoi de barrage de la CAF participera au tournoi de barrage de la Fédération internationale (FIFA).
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Alors que les relations, au demeurant tumultueuses, entre lâAlgĂ©rie et lâancienne puissance coloniale prenaient un tournant dangereux- notamment depuis que le ministre de lâIntĂ©rieur Bruno Retaillau, la nouvelle coqueluche de la droite, a mis sa dĂ©mission dans la balance si la France venait Ă cĂ©der sur le dossier des AlgĂ©riens expulsables- le prĂ©sident algĂ©rien Abdelmadjid Tebboune semble jouer la carte de lâapaisement en estimant que la crise entre Alger et Paris a Ă©tĂ© « crĂ©Ă©e de toutes piĂšces » et en rĂ©itĂ©rant sa volontĂ© de « rĂ©gler tous les problĂšmes » avec Emmanuel Macron.
Il faut, a-t-il dit, « savoir raison garder, nous avons dâexcellentes relations, beaucoup dâamis (en France) qui aiment lâAlgĂ©rie ». Emmanuel Macron est « mon alter ego, on a eu des moments de sirocco, des moments de froid »; mais « câest avec lui que je travaille ».
Ainsi, en indiquant clairement que son homologue français est son seul et unique interlocuteur, le locataire du palais dâAl-Mouradia coupe ainsi de facto lâherbe sous les pieds du patron de la place Beauvau. Ce dernier voyant sa popularitĂ© monter en flĂšche Ă la faveur de son hyperactivitĂ© mĂ©diatique et de ses prises de position trĂšs droitiĂšres. Au point de croire dĂ©sormais en ses chances de prendre la tĂȘte des RĂ©publicains, et rĂȘve mĂȘme de lâElysĂ©e.
Ainsi, « pour ne pas tomber dans le brouhaha, ni le capharnaĂŒm politique lĂ -bas [en France], je dirais seulement trois mots : nous, on garde comme point de repĂšre et unique point de repĂšre le prĂ©sident Macron ». Câest ce quâaffirmait le prĂ©sident algĂ©rien Tebboune dans une interview retransmise samedi 22 mars Ă la tĂ©lĂ©vision algĂ©rienne. En indiquant ainsi quâEmmanuel Macron reste son « unique point de repĂšre » dans la crise actuelle entre Alger et Paris.
Dressant le constat de « deux Ătats indĂ©pendants » avec « deux prĂ©sidents qui travaillent ensemble. Tout le reste ne nous concerne pas », a-t-il soulignĂ©. Abdelmadjid Tebboune estime dâailleurs que les tensions entre son pays et la France sont « un moment dâincomprĂ©hension ». Tout en affichant sa volontĂ© de « rĂ©gler tous les problĂšmes » uniquement avec le prĂ©sident français ou « avec la personne quâil dĂ©lĂšgue, Ă savoir les ministres des Affaires Ă©trangĂšres entre eux ».
La prise de position du prĂ©sident algĂ©rien est-elle en mesure de calmer les esprits alors que la crise entre les deux pays est attisĂ©e par des manĆuvres de « lâextrĂȘme droite française revancharde et haineuse », selon les termes du communiquĂ© Ă©manant du ministĂšre algĂ©rien des Affaires Ă©trangĂšres?
Difficile dây croire, tellement les contentieux hĂ©ritĂ©s des blessures du passĂ© colonial et qui demeurent vives des deux rives de la MĂ©diterranĂ©e, empoisonnent encore les relations entre les deux pays.
Parmi les sujets qui fĂąchent, figure la crise depuis lâĂ©tĂ© 2024 lorsque Emmanuel Macron, au mĂ©pris de la traditionnelle neutralitĂ© de la France dans ce dossier explosif, reconnut la marocanitĂ© du Sahara occidental. Alger avait alors retirĂ© son ambassadeur Ă Paris. Une victoire pour Rabat, un coup dur pour Alger.
Sur un ton virulent, le ministÚre algérien des Affaires étrangÚres avait publié un communiqué par lequel Alger affirmait vouloir « en tirer toutes les conséquences » en indiquant « que la France en assumera seule la pleine et entiÚre responsabilité ». Une précision lourde de sous-entendus était ajoutée : « Les puissances coloniales, anciennes savent se reconnaßtre, se comprendre et se tendre des mains secourables. »
Pourtant, le prĂ©sident Tebboune semble tourner la plage en assurant samedi dernier que lâamitiĂ© entre Paris et Rabat « ne nous dĂ©range pas du tout, contrairement Ă ce quâon dit ». Tout en condamnant les visites rĂ©centes de Rachida Dati et GĂ©rard Larcher dans ce territoire, dont le Maroc contrĂŽle de facto 80%, considĂ©rĂ© « non autonome » par lâONU qui propose une large autonomie sous sa souverainetĂ©. Alors que le Front Polisario, soutenu par lâAlgĂ©rie, rĂ©clame un rĂ©fĂ©rendum dâautodĂ©termination.
Or, Ă peine cette couleuvre avalĂ©e par Alger, voila que lâĂ©crivain franco-algĂ©rien Boualem Sansal lance une bombe en dĂ©clarant le 2 octobre- lors dâune Ă©mission du mĂ©dia marquĂ© Ă droite FrontiĂšreâ que lâouest algĂ©rien faisait partie du Maroc au moment de la colonisation française. « Tout le problĂšme vient dâune dĂ©cision prise par le gouvernement français : quand la France a colonisĂ© lâAlgĂ©rie, toute la partie ouest de lâAlgĂ©rie faisait partie du Maroc, Tlemcen, Oran et mĂȘme jusquâĂ Mascara [âŠ] la France a dĂ©cidĂ© comme ça, arbitrairement, de tracer une frontiĂšre», a-t-il avancĂ©. Des propos considĂ©rĂ©s comme portant atteinte Ă lâintĂ©gritĂ© du territoire algĂ©rien et qui auraient motivĂ© en partie son arrestation par les autoritĂ©s algĂ©riennes pour « atteintes Ă la sĂ»retĂ© de lâĂtat ».
En dĂ©placement Ă Bruxelles, Emmanuel Macron a rĂ©pĂ©tĂ© son appel à « une issue rapide » pour que lâauteur emprisonnĂ© et atteint dâun cancer « retrouve la libertĂ© », appelant Ă la « clairvoyance » de son homologue algĂ©rien.
DerniĂšre dossier ayant fini de ternir la relation bilatĂ©rale : le refus de lâAlgĂ©rie dâaccueillir plusieurs ressortissants algĂ©riens sous OQTF expulsĂ©s par la France. La crise ayant atteint son paroxysme aprĂšs lâattentat de Mulhouse ayant fait un mort, commis par un AlgĂ©rien qui avait fait lâobjet de plusieurs OQTF.
A noter que Bruno Retailleau aura menacĂ© dâune « riposte graduĂ©e » si lâAlgĂ©rie continue de refuser dâadmettre ses ressortissants expulsĂ©s. Une dĂ©marche « rejetĂ©e sur la forme et le fond » par le gouvernement algĂ©rien qui invite les autoritĂ©s françaises « Ă suivre le canal dâusage en lâoccurrence celui Ă©tabli entre les prĂ©fectures et les consulats ». Le sujet est clos.
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Les tensions entre lâAlgĂ©rie et la France ne sont pas au beau fixe, dans une relation oscillant entre « je tâaime, moi non plus ». Pour revenir sur la situation actuelle, le prĂ©sident algĂ©rien Abdelmadjid Tebboune a soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© de faire preuve de sagesse dans la gestion des diffĂ©rends entre les deux pays, qualifiant les tensions actuelles de « chaos et tumulte politique ».
Lors dâune interview avec des journalistes de mĂ©dias publics, Abdelmadjid Tebboune a affirmĂ© quâEmmanuel Macron, son homologue français, est « la seule rĂ©fĂ©rence en France pour rĂ©soudre ce conflit ». Il a dĂ©clarĂ© : « Il y a effectivement eu un malentendu, mais il reste le prĂ©sident de la RĂ©publique française. Pour moi, le rĂšglement des diffĂ©rends doit se faire avec lui ou avec la personne quâil dĂ©lĂšgue, câest-Ă -dire son ministre des Affaires Ă©trangĂšres, ce qui est correct. »
Abdelmadjid Tebboune a Ă©galement exprimĂ© sa confiance en son ministre des Affaires Ă©trangĂšres, Ahmed Attaf, quâil considĂšre comme une personne compĂ©tente et digne de confiance pour gĂ©rer ce dossier. Il a insistĂ© sur le fait que lâAlgĂ©rie et la France sont deux nations indĂ©pendantes â une puissance africaine et une puissance europĂ©enne â dont les prĂ©sidents travaillent ensemble, ajoutant que « le reste ne nous concerne pas ».
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Cette hausse intervient aprĂšs que la production de gaz du pays a diminuĂ© de 6,82 milliards de mĂštres cubes Ă 98,41 milliards de mĂštres cubes, contre 105,24 milliards de mĂštres cubes en 2023, selon les donnĂ©es publiĂ©es jeudi 20 mars par lâEnergy Research Unit basĂ©e Ă Washington.
Lâaugmentation de la production dĂ©but 2025 devrait stimuler les exportations algĂ©riennes de GNL, qui ont diminuĂ© lâannĂ©e derniĂšre en raison de la maintenance planifiĂ©e de lâusine dâArzew, compte tenu notamment de la stabilitĂ© de la consommation.
La consommation de gaz de lâAlgĂ©rie pour la production dâĂ©lectricitĂ© et le chauffage a atteint environ 1,605 milliard de mĂštres cubes en janvier, contre 1,606 milliard de mĂštres cubes au mĂȘme mois de lâannĂ©e derniĂšre.
La production de gaz de lâAlgĂ©rie a atteint 9,75 milliards de mĂštres cubes en janvier, contre 9,21 milliards de mĂštres cubes au mĂȘme mois de lâannĂ©e derniĂšre.
Sur une base mensuelle, la production algérienne de gaz au cours du mois suivi a augmenté de 276 millions de mÚtres cubes, contre une moyenne de 9,47 milliards de mÚtres cubes en décembre précédent.
Le niveau du mois dernier est le plus Ă©levĂ© depuis le record dâenviron 13,17 milliards de mĂštres cubes Ă©tabli en mars 2023, selon les chiffres de la Joint Organizations Data Initiative (JODI).
Dans le cadre de la derniĂšre initiative du pays visant Ă accroĂźtre sa production, la Sonatrach construit une nouvelle station de compression de gaz. Dans le but de maintenir le niveau de production des champs de Ghard Al-Nas et dâaugmenter la capacitĂ© de production, elle entreprendra une pression de production dâenviron 40 millions de mĂštres cubes par jour.
Les champs de Ghard En-Noss sont considĂ©rĂ©s comme lâun des sites les plus importants du systĂšme de production de la Sonatrach. La rĂ©gion compte 17 champs, dont celui de Hamra, ainsi que des unitĂ©s de traitement et de production dâhydrocarbures. Câest le deuxiĂšme producteur de gaz aprĂšs Hassi RâMel.
Les exportations algĂ©riennes de gaz naturel liquĂ©fiĂ© (GNL) ont diminuĂ© pour le deuxiĂšme mois consĂ©cutif en janvier, Ă 509 millions de mĂštres cubes (mcm), contre 1,4 milliard de mcm durant janvier 2024, selon les donnĂ©es de JODI. Cette baisse est due aux activitĂ©s de maintenance des usines dâArzew et Skikda.
Toutefois, les exportations de gaz par pipeline du pays ont augmentĂ© Ă 3,07 milliards de mĂštres cubes au cours du mois sous revue, contre 2,47 milliards de mĂštres cubes au cours du mĂȘme mois de lâannĂ©e derniĂšre.
En revanche, les derniĂšres donnĂ©es de lâUnitĂ© de recherche sur lâĂ©nergie montrent que les exportations algĂ©riennes de GNL ont augmentĂ© en fĂ©vrier 2025 sur une base mensuelle pour atteindre 0,68 million de tonnes (925 millions de mĂštres cubes), mais ont diminuĂ© sur une base annuelle par rapport Ă 0,98 million de tonnes (1,33 milliard de mĂštres cubes) en fĂ©vrier 2024.
La Turquie a reçu plus de 50 % des expĂ©ditions totales de GNL de lâAlgĂ©rie le mois dernier, comme le montrent les chiffres suivants :
*(1 million de tonnes = 1,360 milliard de mĂštres cubes).
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