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Algérie-France | Au bord de la crise de nerfs

08. August 2025 um 11:07

En réaction à la décision de Paris, annoncée mardi 5 juillet 2025, de suspendre l’accord bilatéral de 2013 sur l’exemption réciproque de visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service, qui permettait aux officiels algériens de voyager en France sans visa, Alger a formellement notifié à Paris, par voie de notes verbales, la dénonciation de ce même accord. La crise diplomatique entre les deux pays franchit ainsi une nouvelle étape.

La décision d’Alger va au-delà de la suspension annoncée par la France et marque, selon les autorités algériennes, la fin définitive de cet accord.

Le ministère algérien des Affaires étrangères a précisé que désormais, les titulaires français de passeports diplomatiques ou de service devront obligatoirement solliciter un visa pour entrer sur le territoire algérien. Alger se réserve également le droit de soumettre l’octroi de ces visas aux mêmes conditions que celles imposées par Paris aux Algériens.

Fin des avantages immobiliers accordés à la France

La seconde note verbale adressée au chargé d’affaires français à Alger concerne un autre volet sensible : l’immobilier. L’Algérie a informé la France de sa décision de mettre un terme à la mise à disposition gratuite de biens immobiliers appartenant à l’État algérien au profit de l’ambassade de France. Elle annonce aussi le réexamen des baux locatifs, jugés «considérablement avantageux», contractés par l’ambassade avec les offices publics algériens (OPGI), et invite Paris à envoyer une délégation pour entamer des discussions à ce sujet.

Ces décisions interviennent dans un contexte de fortes tensions diplomatiques, ravivées par une lettre adressée mercredi par Emmanuel Macron à son Premier ministre, François Bayrou, dans laquelle le président français appelait à plus de fermeté vis-à-vis de l’Algérie. Il dénonçait notamment le manque de coopération sur les questions migratoires et la détention de deux ressortissants français, dont l’écrivain Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison, et le journaliste Christophe Gleizes, à sept ans.

Dans un communiqué publié jeudi, le ministère algérien des Affaires étrangères a vivement critiqué la position de Paris, accusant la France de vouloir «se défausser de l’intégralité de ses responsabilités» dans la crise actuelle et de faire porter tous les torts à la partie algérienne. Le ministère considère cette approche comme étant «loin de la vérité et de la réalité». Depuis l’été 2024, les relations entre les deux pays se sont fortement dégradées, notamment après le soutien affiché par la France à un plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental, un sujet hautement sensible pour Alger. La diplomatie algérienne accuse Paris d’avoir adopté depuis une gestion fondée sur «les injonctions, les ultimatums et les rapports de force».

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La France suspend l’exemption de visa pour les officiels algériens

07. August 2025 um 07:43

Les tensions entre Paris et Alger franchissent un nouveau seuil. Le président français Emmanuel Macron a décidé, mardi 5 juillet 2025, de suspendre l’accord bilatéral de 2013 permettant aux détenteurs de passeports diplomatiques et de service algériens de voyager en France sans visa.

Cette décision intervient dans un climat de forte crispation diplomatique entre les deux pays. En cause, selon l’Élysée : la détention de deux citoyens français en Algérie, l’écrivain Boualem Sansal et le journaliste Christophe Gliez, ainsi que le refus d’Alger de coopérer dans la reconduite à la frontière de plusieurs ressortissants algériens en situation irrégulière en France.

«Il est temps d’agir avec davantage de fermeté. L’attitude des autorités algériennes est inacceptable», a déclaré Macron, qui affirme ne plus avoir d’autre choix que d’adopter un «nouveau cap» dans la relation bilatérale.

Une mesure ciblée, un signal politique

L’accord suspendu concernait uniquement les détenteurs de passeports diplomatiques et de service, leur permettant d’entrer en France sans visa pour des séjours officiels ou de courte durée. Désormais, ces personnes devront déposer une demande de visa régulière et justifier leur déplacement auprès des services consulaires français.

Selon Paris, plus de soixante ressortissants algériens visés par une OQTF (obligation de quitter le territoire français) n’ont pu être expulsés, faute de documents délivrés par les autorités consulaires algériennes.

Des sources diplomatiques algériennes laissent entendre que des mesures de réciprocité sont à l’étude.

Depuis plusieurs mois, les relations franco-algériennes se sont fortement dégradées. En mai, Alger avait expulsé 15 diplomates français, un geste auquel Paris avait répondu de manière symétrique. Les contentieux migratoires, mémoriels et sécuritaires s’accumulent, sur fond de désaccords croissants au sein du Maghreb et de recompositions régionales.

Cette suspension de l’exemption de visa pourrait constituer un précédent dans la manière dont la France redéfinit ses liens avec ses anciens partenaires maghrébins.

D. G.

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