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Kerim Bouzouita : « Soyez la nature qui se défend »

08. Dezember 2025 um 12:53

Si vous pensiez que les récifs coralliens étaient juste de jolis décors sous-marins, L’anthropologue Kerim Bouzouita nous  invite à revoir cela. Car, ils produisent 60 % de l’oxygène qu’on respire et piègent plus de CO2 que nos forêts chéries. Mais attention, le corail, ce n’est pas un animal qu’on peut greffer quand cela ne va plus.  C’est fragile et quand il meurt, c’est souvent pour de bon. Alors pour protéger cette merveille qu’on connaît mal, Kerim Bouzouita et Mayssa Sandli  ont plongé en Papouasie, caméra à la main, pour montrer qu’aimer vraiment, c’est déjà commencer à sauver. C’est ce qu’il ressort des différents extraits de documentaires proposés par le cofondateur de Blue.tn accompagné par son équipe dans l’après midi du samedi 6 décembre 2025, au théâtre Dar Masrahi, au Bardo. 

Kerim Bouzouita évoque également la fragilité des récifs coralliens, en rappelant qu’ils produisent environ 60% de l’oxygène que nous respirons et absorbent beaucoup plus de CO2 que les forêts. Mais, contrairement aux forêts, le corail qui meurt ne peut pas être simplement replanté. Puisque les conditions pour sa survie disparaissent rapidement. Ils ont donc filmé le corail en Papouasie pour sensibiliser à cette beauté fragile. Car aimer une chose est le premier pas pour la protéger.

Les conditions de tournage sont extrêmement difficiles, que ce soit à cause des courants forts sous-marins, que des dangers que courent les journalistes lorsqu’ils travaillent dans des zones de conflits environnementaux.

Il explique que leur approche documentaire est originale : pas de préparation du film à l’avance, car le travail se fait dans une urgence climatique. L’équipe part avec son matériel, sans sujet défini, laissant chaque environnement et rencontre imposer le thème. Par exemple, en Amazonie équatorienne, elle a été intégrée à une tribu qui lutte contre la déforestation et l’exploitation pétrolière. Vivre avec les membres de la tribu a permis de filmer leur combat à travers une véritable immersion.

Kerim Bouzouita souligne l’importance du climat de confiance. En effet, relève-t-il, cela a pris plusieurs jours, avec un rituel d’accueil dans la tribu : après un feu et une infusion, la tribu décide si l’équipe peut rester ou devenir membre. Progressivement, les membres oublient la présence de la caméra. Ce qui est essentiel pour capturer la vérité et l’intimité humaine de leur lutte.

Ainsi, Kerim Bouzouita met en lumière le lien global entre la protection de l’Amazonie et la Tunisie : préserver la forêt amazonienne revient aussi à protéger la souveraineté alimentaire et les ressources en eau locales. Il explique que les écosystèmes sont connectés, comme une horloge bien ficelée où chaque partie dépend des autres.

Kerim Bouzouita avertit que détruire sa base écologique, comme l’ont fait les Incas (Les Incas étaient une civilisation précolombienne qui a construit le plus grand empire d’Amérique du Sud, centré à Cuzco (Pérou) et s’étendant le long des Andes, de l’Équateur au Chili, au XVe et XVIe siècles) mène à la disparition. Or, à grande échelle, l’humanité est en train de détruire cette base pour des raisons futiles comme la surconsommation technologique.

Il cite aussi l’exemple du streaming vidéo, bientôt la troisième source mondiale de pollution, montrant combien nos habitudes numériques ont un impact énergétique énorme.

Enfin, le message phare à retenir d’un chef de tribu amazonien est puissant : « Nous ne protégeons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend.  Cela recentre l’humain à sa juste place, non plus comme dominant mais comme un maillon essentiel. »

En conclusion, son appel est simple et fort : « Soyez la nature qui se défend. »

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