L’Algérie importera plus de 9 millions de tonnes de blé
Dans une étude intitulée “Tunisia’s Climate Crisis, Economic Downturn, and Growing Dependency on Algeria”, publiée sur le site web de Carnegie Endowment, Hamza Meddeb affirme que la crise climatique, conjuguée au ralentissement économique depuis 2011, a accru la dépendance croissante de la Tunisie à l’égard de l’Algérie.
«Depuis 2017, la Tunisie subit les effets du changement climatique de plus en plus marqués, notamment une grave sécheresse. Les échecs de gouvernance du président Kaïs Saïed n’ont fait qu’exacerber les vulnérabilités persistantes du pays», écrit le chercheur tunisien, membre du Malcolm H. Kerr Carnegie Middle East Center (Etats-Unis). Il ajoute : «Au cours des quatorze dernières années, la Tunisie a connu d’importants bouleversements politiques, notamment le processus de démocratisation qui a suivi le Printemps arabe de 2010-2011, l’effondrement démocratique consécutif à la prise de pouvoir du président Kaïs Saïed en 2021 et, plus récemment, le déploiement d’un processus chaotique de restauration autoritaire. Cependant, une dynamique critique a suscité moins d’attention : la crise climatique, qui a aggravé la trajectoire politique tumultueuse du pays. Depuis 2017, la Tunisie subit les effets du changement climatique de plus en plus marqués, notamment une grave sécheresse, une forte baisse du niveau des fleuves transfrontaliers qui coulent de l’Algérie vers la Tunisie et une réduction spectaculaire des réserves d’eau des barrages du pays. Ces facteurs ont conduit à des insécurités hydriques et alimentaires généralisées, provoquant une dégradation importante de l’agriculture et de l’élevage, notamment dans les régions frontalières avec l’Algérie.»
Hamza Meddeb estime que «l’aggravation de l’insécurité alimentaire en Tunisie a amplifié le déséquilibre des pouvoirs entre la Tunisie et l’Algérie, renforçant l’influence géopolitique de cette dernière sur son voisin plus faible et de plus en plus dépendant. Cette dépendance a aggravé la marginalisation de la Tunisie, tant au niveau régional qu’international, et l’a contrainte à s’aligner étroitement sur Alger».
Il convient de rappeler dans ce contexte que l’Algérie a construit ces vingt dernières années de nombreux barrages le long des fleuves transfrontaliers avec la Tunisie, ce qui, associé à une consommation d’eau accrue, ont considérablement réduit les niveaux d’eau en aval, entraînant de mauvaises récoltes et aggravant les difficultés financières des agriculteurs des régions du nord-ouest tunisien, le grenier du pays.
«Depuis 2017, l’Algérie met en œuvre une politique de développement ambitieuse en construisant des barrages le long des fleuves partagés avec la Tunisie, en étendant les réseaux d’irrigation et en développant les infrastructures de rétention d’eau telles que les lacs artificiels», rappelle Hamza Meddeb. Qui ajoute qu’«entre 2017 et 2019, l’Algérie a rapidement augmenté le nombre de ses barrages, de soixante-cinq à quatre-vingt-un, avec pour objectif d’atteindre 139 d’ici 2030.» En satisfaisant ainsi ses besoins d’irrigation dans les régions de l’est, l’Algérie réduit la quantité d’eau s’écoulant en aval, Résultat : la construction de barrages par l’Algérie sur l’Oued Mellegue et d’autres fleuves partagés a réduit les terres irriguées en Tunisie. «L’Oued Medjerda, le plus important fleuve transfrontalier de Tunisie, a connu une baisse significative de son débit suite à la construction d’un barrage en Algérie. Ce fleuve alimente en eau plus de la moitié de la population et constitue une ressource vitale majeure, 13,4% de la population tunisienne vivant dans son bassin», souligne à juste titre le chercheur.
Pour briser ce cercle vicieux de la crise économique et financière et de la dépendance vis-à-vis de l’Algérie, aggravées selon lui par «la détérioration de ses relations avec les institutions financières internationales, le manque de soutien financier des pays du Golfe ou de l’Europe et son incapacité à accéder aux marchés financiers internationaux», l’auteur estime que «la Tunisie doit donner la priorité à la lutte contre le changement climatique en mettant en œuvre une stratégie d’adaptation globale pour relever les défis de la sécurité alimentaire.»
«Cela nécessitera des financements importants, d’où l’importance pour le pays d’abandonner son isolationnisme et de rechercher activement des soutiens financiers extérieurs», explique Hamza Meddeb. Il ajoute : «Le renforcement de la résilience climatique devrait inclure des mesures visant à préparer les infrastructures, les agriculteurs, les institutions et la société aux sécheresses et autres événements climatiques. Il devrait également inclure des mesures de protection sociale pour les populations rurales, telles que des programmes de transferts monétaires liés au climat qui pourraient aider les familles pauvres à faire face à la hausse des coûts alimentaires et aux mauvaises récoltes.»
«La Tunisie devrait également chercher à conclure un accord formel avec l’Algérie pour établir un cadre de gestion des ressources en eau partagées, notamment axé sur la régulation du débit des rivières transfrontalières et des sources d’eau souterraine», écrit-il. Et de conclure : «Enfin, la Tunisie doit dépasser le cadre des échanges transfrontaliers informels avec l’Algérie en concluant des accords commerciaux formels. La création de zones franches ou d’un accord de libre-échange plus large permettrait aux entreprises tunisiennes d’accéder plus facilement aux marchés algériens, de favoriser une intégration économique plus poussée et de réduire le déséquilibre actuel des relations bilatérales», sachant que l’Algérie représente actuellement l’un des plus importants déficits commerciaux de la Tunisie, avec la Chine, la Russie et la Turquie.
L’article Etude | La crise climatique rend Tunisie plus dépendante de l’Algérie est apparu en premier sur Kapitalis.
Dans son dernier ouvrage, ‘‘Sénac et son diable’’ (coédité par Rives, Alger, Algérie, et Gaussen, Marseille, France, en mars 2025), Hamid Grine * revient sur l’assassinat mystérieux de Jean Sénac, poète engagé et fervent défenseur d’une Algérie libre et fraternelle, dont la vie et la mort restent entourées de zones d’ombre.
Entretien réalisé par Djamal Guettala
À travers cette enquête, l’auteur s’attache à déconstruire les récits romancés qui ont longtemps entouré cette affaire pour restituer une vérité plus nuancée. Crime politique ou crime de mœurs ? Figure mythifiée ou poète incompris ? Sénac était-il un martyr ou un homme en décalage avec son époque ? Autant de questions auxquelles l’auteur tente de répondre en s’appuyant sur des témoignages inédits et des documents d’archives.
Dans cet entretien, Hamid Grine nous plonge au cœur de son investigation, tout en interrogeant la place de l’intellectuel en Algérie et la mémoire parfois sélective d’une nation en quête de vérité.
Kapitalis : Pourquoi avoir choisi de revenir sur le crime de Jean Sénac plus de 50 ans après sa mort ? Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ce livre ?
Hamid Grine : Deux raisons m’ont motivé. La première est sentimentale. Jean Sénac a marqué ma jeunesse à travers son émission ‘‘Poésie sur tous les fronts’’ (1967-1971), que je suivais assidûment. Il me faisait rêver, et je fais partie de ceux qui n’oublient jamais les rêves de leur jeunesse. Son assassinat a été un choc immense pour le jeune lycéen que j’étais alors. On avait tué une possibilité de rêve et d’évasion.
La seconde raison est liée à mon insatisfaction vis-à-vis des différentes versions biographiques sur son assassinat. J’ai vécu dans l’Alger de Sénac, que j’ai connu furtivement, et la ville qu’il décrivait ne correspondait pas à celle que je connaissais. J’ai voulu creuser plus profondément.
Dans votre enquête, vous affirmez que l’assassinat de Sénac n’était pas un crime politique mais un crime de mœurs. Qu’est-ce qui vous permet d’en être certain ?
J’ai eu la chance, juste après la mort de Sénac, d’assister à un dîner en présence d’un officier de police ayant participé à l’enquête. Il nous a fourni des arguments solides : Sénac n’était pas un opposant politique, bien au contraire, il soutenait le régime. S’il avait été perçu comme une menace, il aurait été expulsé vers la France.
L’officier nous a aussi expliqué que Sénac était très imprudent. Il draguait ouvertement des hommes dans une société machiste et mettait chez lui des amants de passage qu’il connaissait à peine. Son fils adoptif, Jacques Miel, l’avait averti à plusieurs reprises du danger qu’il courait et lui conseillait de rentrer en France.
Quant à l’hypothèse d’un crime islamiste, elle ne tient pas la route : les islamistes n’étaient pas encore une force structurée en 1973. Ce mouvement n’a émergé qu’en 1976, lors du débat sur la Charte nationale, comme l’a confirmé le général-major Benyelles dans ses mémoires.
Quels ont été les éléments les plus marquants ou surprenants que vous avez découverts au cours de votre recherche ?
Deux rencontres ont été cruciales. La première, avec l’assassin présumé, que personne n’avait interrogé auparavant. La seconde, avec Ahmed Taleb-Ibrahimi, ministre de l’Information et de la Culture à l’époque de Sénac, qui m’a apporté un éclairage inédit sur la perception du poète par le pouvoir.
Pouvez-vous nous en dire plus sur l’enquête judiciaire qui a eu lieu à l’époque ?
La police algérienne a mené une enquête rigoureuse. Aucun suspect n’a été ignoré. Certains amants de Sénac, même ceux résidant à 400 km d’Alger, ont été interrogés à plusieurs reprises. Ses proches ont dû fournir des alibis.
Un diplomate, qui avait accompagné Sénac en chasse de «chair fraîche» en Oranie un mois avant le meurtre, témoigne du sérieux de l’enquête. Pourtant, certains continuent de nier la nature crapuleuse du crime sans aucun argument solide.
Comment cette enquête a-t-elle été perçue par les proches de Sénac et par la société ?
Ses proches, pour la plupart, ont refusé d’admettre la culpabilité du jeune homme arrêté. Ils reprennent le narratif de Sénac lui-même, qui se voyait mourir en Lorca.
Quant à la société, Sénac n’était connu et apprécié que d’une élite culturelle. Un poète proche de lui a reconnu dans un quotidien algérien le caractère homophobe du crime et le sérieux de l’enquête.
L’annulation de la condamnation de l’accusé par Houari Boumediene a suscité des spéculations. Quel impact cette décision a-t-elle eu ?
Elle a semé le doute chez les proches et les biographes de Sénac, en raison du manque de communication des autorités. Pourtant, il n’y avait rien de mystérieux : la justice a suivi ses procédures et l’accusé a été libéré après une révision de son procès.
Jean Sénac apparaît comme un poète engagé mais aussi profondément solitaire. Comment son rapport à la société algérienne a-t-il évolué ?
Sénac n’était pas un solitaire. Il était toujours entouré d’amis et d’amants. Mais il a connu trois périodes distinctes : sous Ahmed Ben Bella, il était un acteur culturel central; sous Boumediene, ses relations au pouvoir se sont étiolées.
Après son départ de la radio en 1971, il a sombré dans la dépression et l’excès, se sentant mis à l’écart.
Sa marginalisation, notamment due à son homosexualité, a-t-elle influencé son parcours ?
Hamid Grine : Absolument. Son homosexualité affichée et provocatrice lui a porté préjudice dans une société conservatrice. S’il avait été plus discret, son sort aurait peut-être été différent.
Quel message espérez-vous transmettre avec ce livre ?
Je voulais raconter un homme tel qu’il était, loin des clichés et des fantasmes. C’est un livre de bonne foi, comme dirait Montaigne.
Pensez-vous que votre livre contribuera à la réhabilitation de la mémoire de Sénac ?
L’avenir nous le dira. Aujourd’hui, en Algérie, on parle peu de Sénac, et quand on le fait, c’est davantage pour son assassinat que pour son œuvre.
* Hamid Grine, né le 20 juin 1954 à Biskra, est un écrivain, romancier et ancien journaliste algérien. Auteur d’une œuvre riche et variée, il s’est illustré aussi bien dans le roman que dans l’essai, explorant des thématiques allant de l’identité à la mémoire, en passant par le pouvoir et la société algérienne contemporaine.
L’article Entretien avec Hamid Grine | Lumière brisée de Jean Sénac est apparu en premier sur Kapitalis.
Le ministre de l’Agriculture, Youssef Cherfa, et le président du conseil d’administration de la société qatarie « Baladna Algérie », Ali Al Ali, ont signé l’accord final pour la mise en œuvre du projet, ainsi qu’un deuxième accord pour l’achat par l’Office algérien du lait de la totalité des quantités de lait en poudre produites par Baladna Algérie, selon Al-Araby.
Le projet, d’un coût de 3,5 milliards de dollars, sera mis en œuvre dans la région d’Adrar, dans le sud de l’Algérie, sur une superficie de 117 000 hectares. Il comprendra des fermes fourragères, des fermes laitières et de viande, ainsi qu’une usine de lait en poudre.
Le projet vise à produire localement 50% des besoins en lait en poudre du marché algérien, avec pour objectif d’atteindre l’autosuffisance. La production devrait atteindre plus de 194 000 tonnes de lait en poudre au cours de la neuvième année du projet, réduisant ainsi les importations algériennes de lait en poudre, qui s’élèvent actuellement à environ 2 milliards de dollars par an.
Il est à noter que la réunion d’affaires qataro-algérienne, tenue à Doha le 23 octobre 2024, a porté sur le renforcement de la coopération commerciale et économique et des opportunités d’investissement disponibles dans les deux pays. À cet égard, Rashid bin Hamad Al-Athba, deuxième vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie du Qatar, a expliqué que les échanges commerciaux entre les deux pays ont connu une croissance croissante, doublant en trois ans pour atteindre 297 millions de riyals (81,5 millions de dollars) l’année dernière, contre 132 millions de riyals en 2020.
Il a noté que le volume des échanges commerciaux reste inférieur aux attentes, exprimant sa pleine conviction dans le rôle clé que le secteur privé peut jouer pour élever le niveau de coopération commerciale et économique.
Le projet permettra le transfert de technologies modernes et des dernières techniques de production laitière, en plus d’approvisionner le marché local en viande rouge. Le projet produira 84 000 têtes de bétail par an, destinées à approvisionner le marché local en viande rouge, et créera plus de 5 000 emplois directs.
L’article Algérie : finalisation d’un investissement qatari de 3,5 milliards de dollars est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.
L’Algérie pleure ce vendredi 28 mars 2025 la perte d’un artiste qui a marqué des générations entières. Hamza Feghouli, l’emblématique Mama Messaouda, nous a quittés après un long combat contre la maladie. Avec lui, c’est toute une époque qui s’efface, celle où la télévision rassemblait les familles autour de programmes d’humour simple et authentique, porté par des personnages qui devenaient des amis invisibles de notre quotidien.
Qui peut oublier Mama Messaouda, cette figure maternelle et pétillante, malicieuse, dont les mimiques et répliques résonnaient dans les foyers algériens? Derrière cette personnalité attachante se cachait un comédien de génie, un artiste qui savait insuffler de la vie à ses rôles et qui, grâce à son talent, a fait de chaque apparition une occasion de rire et de rêver.
Hamza Feghouli n’était pas qu’un acteur : il était un véritable narrateur, un transmetteur d’émotions, une voix et une présence qui ont forgé la culture populaire algérienne. Son humour accessible et bienveillant touchait tous les âges, unissant les générations autour d’un écran, qu’il soit noir et blanc ou en couleur, mais toujours rempli de la chaleur de son talent.
La disparition de Hamza Feghouli signe la fin d’un chapitre. Celui d’un temps où l’humour algérien était ancré dans la simplicité, l’authenticité et l’amour du public. Une époque où les artistes étaient bien plus que des visages dans un cadre ; ils étaient des compagnons de chaque instant, des figures familières inscrites dans nos souvenirs les plus chers.
Aujourd’hui, les hommages affluent de toutes parts. Sur les réseaux sociaux, les messages de condoléances, les vidéos d’archive et les témoignages émouvants rappellent à quel point Hamza Feghouli était apprécié et respecté par tous.
Mais malgré la tristesse, il reste une certitude : l’humour qu’il a partagé ne s’éteindra jamais. Chaque rediffusion, chaque imitation, chaque mention de Mama Messaouda fait vivre son esprit encore un peu plus.
Merci Hamza Feghouli. Merci pour les rires, pour la joie que tu as semée, pour l’héritage inoubliable que tu nous laisses. Repose en paix.
Djamal Guettala
L’article Décès de l’acteur algérien Hamza Feghouli | Adieu Mama Messaouda ! est apparu en premier sur Kapitalis.
Le 27 mars 2025, l’écrivain et intellectuel algérien Boualem Sansal a été condamné à cinq ans de prison ferme par le tribunal de Dar El Beida à Alger, suite à des accusations portant sur des atteintes à la sécurité de l’État. Cette condamnation intervient après plusieurs mois de tensions politiques et culturelles dans le pays, et met en lumière une problématique alarmante : la répression croissante de la liberté d’expression en Algérie.
Boualem Sansal, figure de proue de la littérature francophone et auteur de romans emblématiques comme ‘‘Le Serment des Barbares’’ et ‘‘2084 : La Fin du Monde’’, est reconnu pour ses prises de position courageuses sur la société algérienne, ses critiques sur le pouvoir en place, ainsi que ses réflexions sur les dérives de l’intégrisme religieux. Son arrestation en novembre 2024, suivie de cette lourde peine de prison, suscite une vive inquiétude au sein de la communauté littéraire et intellectuelle internationale.
La situation de Sansal fait écho à celle de nombreux écrivains et intellectuels algériens qui, au fil des années, ont été contraints de faire face à la répression et à la censure. Son cas soulève des questions cruciales sur l’espace de la liberté d’expression dans le pays. Sa condamnation, qui n’a fait qu’exercer son droit à la parole, marque un recul significatif pour une société qui, jadis, a été nourrie par les écrits de figures emblématiques comme Mouloud Mammeri, Assia Djebar, Kateb Yacine, ou encore Tahar Djaout.
Ces écrivains ont, chacun à leur manière, façonné la mémoire de l’Algérie, apportant une richesse intellectuelle et culturelle inestimable. L’Algérie, terre de réflexion et de lutte, est aussi la terre de la pensée libre, de la résistance littéraire et de l’engagement. Des voix comme celles de Mammeri, Djebar ou Yacine, qui ont contesté les normes établies et ont défié les régimes en place, ont marqué l’histoire contemporaine du pays. La répression de Sansal s’inscrit dans cette longue tradition de lutte des écrivains algériens pour la liberté de penser et d’écrire.
L’Algérie est un carrefour littéraire et intellectuel, marqué par une longue tradition de réflexion philosophique, historique et culturelle. Figures comme Apulée, philosophe et écrivain romain né à Madaure, ont établi des bases solides pour la transmission des savoirs. Apulée, à travers son œuvre ‘‘Les Métamorphoses (ou L’Âne d’or)’’, a incarné la fusion de la culture africaine, latine et grecque, une combinaison qui a forgé une identité littéraire unique. Il a inspiré des générations de penseurs, soulignant le rôle de la littérature comme outil de réflexion et de libération.
Des écrivains comme Apulée ont montré que la pensée et la parole libres ne connaissent pas de frontières. L’Algérie, de ses racines antiques à sa période coloniale, a toujours été un terrain de débats et d’échanges intellectuels. Les écrivains contemporains, dont Sansal, ont hérité de cette tradition, mais aujourd’hui, leurs voix sont étouffées par un régime qui semble redouter la pensée critique.
La condamnation de Sansal n’est pas un incident isolé. Elle fait partie d’une tendance inquiétante observée en Algérie, où la répression des voix dissidentes s’intensifie, y compris dans le domaine littéraire et intellectuel. Au moment où le pays est confronté à des défis économiques et sociaux majeurs, la censure devient une arme pour maintenir l’ordre établi. Cependant, cette politique ne peut que nuire à l’avenir du pays. La littérature, le débat intellectuel et l’échange d’idées sont les pierres angulaires d’une société libre et démocratique.
Le cas de Sansal est aussi un appel à l’action. La communauté internationale, les organisations de défense des droits de l’homme et les écrivains du monde entier doivent se mobiliser pour soutenir les écrivains algériens, et pour faire pression sur le gouvernement afin de garantir la liberté d’expression.
Alors que Sansal purge sa peine, il est crucial d’espérer qu’il bénéficiera d’une amnistie, comme cela a été le cas pour d’autres écrivains et intellectuels dans des situations similaires. Il est impératif que des efforts soient déployés pour garantir la liberté d’expression et permettre aux voix dissidentes de s’exprimer sans crainte de répression.
L’article Condamnation de Boualem Sansal | Signal inquiétant pour la liberté d’expression en Algérie est apparu en premier sur Kapitalis.
L’équipe de l’USM El Harrach (Ligue 2) s’est qualifiée aux demi-finales de la Coupe d’Algérie de football, saison 2024-2025, aux dépens de l’ES Mostaganem (Ligue 1), qu’elle a battu aux tirs au but (2-0), mercredi soir lors du quart de finale joué au stade du 5 juillet (Alger).
Les deux équipes se sont séparées après le temps réglementaire et les prolongations sur le score de parité (1-1).
L’USM El Harrach avait ouvert le score à la 27e minute par son avant-centre Abid qui a trompé la vigilance du gardien de but de l’ES Mostaganem, Ouabdi, d’une pichenette dans la surface de réparation.
L’égalisation des Mostaganémois est intervenue à la 63e par le capitaine Mesloudi, qui a trompé la vigilance du gardien Faouzi Chaouchi d’un tir puissant.
Lors des prolongations, aucune équipe n’a pu assurer la qualification, différée à la fatidique séance des tirs au but qui a souri à l’USM El harrach, grâce à son gardien de but Chaouchi qui a arrêté quatre tirs, permettant à son équipe d’être la première qualifiée aux demi-finales, en attendant la suite des matchs des quarts de finale, prévus jeudi et vendredi.
Programme des autres matchs des quarts de finale :
Jeudi 27 mars (22h00) :
Stade Miloud Hadefi (Oran): CR Témouchent (Ligue 2) – USM Alger (Ligue 1)
Stade Nelson Mandela (Alger): MC El-Bayadh (L1) – ES Sétif (L1)
Vendredi 28 mars (22h00):
Stade Hocine Ait Ahmed (Tizi-Ouzou): CR Belouizdad (L1) – MO Béjaia (inter-régions).
L’article Coupe d’Algérie (Quart de finale) : l’USM El Harrach élimine l’ES Mostaganem aux tirs au but et file en demi-finale est apparu en premier sur WMC.
Dans les salles obscures de Marseille, carrefour des mémoires et des résistances, des images surgissent du passé et du présent, éclairant les fissures et les fulgurances d’un monde arabe en perpétuel bouleversement. Du 19 au 27 avril 2025, la 12ᵉ édition du festival Aflam sera comme une fenêtre sur les révolutions avortées, les exils contraints et les héritages persistants, offrant une programmation vibrante où se croisent cinéma d’archives et créations contemporaines.
Djamal Guettala, à Marseille.
De la Syrie qui vacille entre chute et renouveau, à la Tunisie et l’Algérie qui interrogent leurs mémoires collectives, en passant par l’Égypte, le Liban, la Palestine, ou encore le Maroc, chaque film est un fragment de l’histoire, un cri ou un murmure. Images d’un monde bouleversé, qui capturent l’intime pour révéler l’universel.
Pour incarner cette édition, une femme, une présence, Fatma Ben Saïdane. Actrice et réalisatrice tunisienne, elle est l’âme d’un cinéma qui interroge, qui résiste et qui inspire. Figure incontournable du cinéma maghrébin, elle incarne des personnages puissants et des récits où la révolte est souvent tapie sous la peau du quotidien. À Marseille, elle sera célébrée à travers une masterclass et une sélection de films retraçant son parcours, où l’engagement artistique se mêle au combat social.
Cette année, la Tunisie fait une apparition forte, avec des films qui explorent l’histoire et les luttes contemporaines du pays. ‘‘La Télé arrive’’ de Moncef Dhouib, qui sera projeté le 25 avril au Mucem, raconte comment un village du Sud tunisien, avec l’arrivée d’une équipe de télévision allemande, se voit contraint de jouer un rôle, manipulant la réalité pour masquer ses véritables problèmes. Ce film dénonce la superficialité des images véhiculées par les médias et les illusions qu’elles créent.
Le soir même, au Cinéma L’Alhambra, ‘‘El Jaida’’ de Selma Baccar offrira une immersion dans l’histoire tunisienne en suivant quatre femmes emprisonnées en 1955, une époque marquée par la lutte pour l’indépendance. Les conditions sociales, les injustices et la répression sont au cœur de ce récit poignant de solidarité féminine.
Le 25 avril, ‘‘Derrière le soleil’’ de Dhia Jerbi nous invitera à une quête personnelle et intime, un film où le réalisateur tunisien, exilé en France, explore le lien familial et la transmission de l’héritage culturel. La projection sera accompagnée d’une rencontre avec le réalisateur.
À travers des documentaires et des fictions, la Tunisie s’impose cette année comme un pays de mémoire, où les questions de l’indépendance, de la dictature et de la transition restent des sujets brûlants.
Aflam 2025 mettra également en lumière l’Algérie, avec des films puissants qui revisitent les luttes et les mémoires du pays. ‘‘Amsevrid (The Outlandish)’’ de Tahar Kessi, qui sera projeté le 20 avril au Polygone étoilé, nous plongera au cœur de l’arrière-pays algérien et de ses fantômes. À travers le parcours de trois personnages à différentes époques, ce film interroge la manière dont l’histoire se tisse et se perpétue à travers la mémoire, la révolte et la résistance.
Le 23 avril, ‘‘Fanon’’ d’Abdenour Zahzah (qui sera projeté au Mucem), nous plongera dans l’Algérie colonisée de 1953, avec Frantz Fanon, jeune psychiatre noir qui lutte contre l’aliénation culturelle des Algériens tout en étant pris dans la tourmente de la guerre. Un film qui revient sur l’impact du colonialisme et l’essor de la révolution algérienne.
À travers ses films, l’Algérie se fait témoin de son passé et de ses luttes, et Aflam nous invite à revisiter ses combats pour la liberté et l’émancipation.
Le cinéma arabe d’aujourd’hui, c’est l’histoire en marche, captée à hauteur d’homme et de femme. C’est aussi la question lancinante de l’exil, des appartenances mouvantes, du lien brisé et réinventé avec la terre natale.
Dans ‘‘Les Miennes’’ de Samira El Mouzghibati, le déracinement se décline au féminin, tandis que ‘‘The Roller, the Life, the Fight’’ d’Elettra Bisogno et Hazem Alqaddi interrogera la lutte comme un mode d’existence, tandis que ‘‘2G’’ de Karim Sayad nous plongera dans un voyage sensoriel en Libye, pays rarement capté par la caméra.
Dans un monde où les révolutions sont souvent trahies, le cinéma syrien tentera de recomposer une mémoire disloquée. ‘‘Chasing the Dazzling Light’’ et ‘‘My Memory is Full of Ghosts’’, qui seront projetés au Mucem, témoignent de ce passage fragile entre les ténèbres du passé et la lueur incertaine de l’avenir.
Et alors que la Palestine brûle sous les regards impuissants du monde, Aflam rappellera combien les images peuvent devenir des armes, des archives vivantes d’une lutte que l’on voudrait faire taire.
Le cycle Vives Archives, fil rouge du festival, interrogera la mémoire du cinéma arabe, son rapport aux luttes passées et à la construction des récits historiques. Les écoles de cinéma de l’Europe de l’Est, qui ont formé nombre de cinéastes arabes sous la guerre froide, seront explorées, tout comme l’héritage colonial à l’écran, à travers notamment une rétrospective dédiée au cinéaste palestinien Kamal Aljafari.
En parallèle, la Plateforme internationale de Médiation proposera deux journées de réflexion sur la médiation culturelle décoloniale, entre balades urbaines, ciné-débats et rencontres-laboratoires.
Car résister, c’est aussi célébrer, Aflam s’ouvrira à la nuit avec deux grandes fêtes, où les rythmes d’hier et d’aujourd’hui viendront prolonger les projections dans le tumulte de la danse. Entre concerts et DJ sets, la ville de Marseille résonnera des pulsations d’un monde en mouvement, d’une diaspora qui refuse l’oubli.
Avec 52 films, 30 invité·es et 40 événements, cette 12ᵉ édition d’Aflam affirmera une fois encore que le cinéma n’est pas un simple divertissement, mais un outil de compréhension du réel, une passerelle entre les rives et les mémoires, un acte de résistance en soi.
Dans un monde où l’image est parfois vidée de sens, ici, à Marseille, chaque plan est un cri, chaque film un territoire à défricher. Un festival comme un combat, une célébration, une invitation à voir autrement.
L’article Aflam 2025 | Écrans d’exil, miroirs de révoltes est apparu en premier sur Kapitalis.
La sélection algérienne de football s’est largement imposée devant son homologue mozambicaine sur le score de 5 à 1,(mi-temps : 3-1), en match comptant pour la sixième journée du groupe G des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, disputé mardi soir au stade Hocine Aït Ahmed de Tizi-Ouzou.
Les buts de l’Algérie ont été inscrits par Amoura (8e, 30e, 80e), Mandi (24e) et Hadjam (65e), alors que Catamo (39e) a réduit le score pour le Mozambique.
Dans les deux autres rencontres du groupe G, jouées plus tôt,l’Ouganda a battu la Guinée (1-0), alors que le Botswana s’est imposé devant la Somalie (2-0).
A l’issue des rencontres de cette sixième journée du groupe G, l’Algérie s’empare de la première place du classement avec 15 points, devant le Mozambique (12 pts), le Botswana et l’Ouganda (9 pts), la Guinée (7 pts), alors que la Somalie est dernière avec un point.
Les rencontres de la septième journée du groupe G des éliminatoires du Mondial 2026, prévues début septembre 2025, mettrons aux prises l’Algérie au Botswana, la Somalie à la Guinée et l’Ouganda au Mozambique.
Pour rappel, les premiers des neuf groupes en lice seront directement qualifiés pour la phase finale du Mondial 2026. Les quatre meilleurs deuxièmes (des groupes) joueront dans un tournoi de barrage de la CAF. Le vainqueur du tournoi de barrage de la CAF participera au tournoi de barrage de la Fédération internationale (FIFA).
L’article Mondial 2026 (Gr. G – 6e j) : L’Algérie domine le Mozambique et grimpe en tête du groupe G est apparu en premier sur WMC.
Alors que les relations, au demeurant tumultueuses, entre l’Algérie et l’ancienne puissance coloniale prenaient un tournant dangereux- notamment depuis que le ministre de l’Intérieur Bruno Retaillau, la nouvelle coqueluche de la droite, a mis sa démission dans la balance si la France venait à céder sur le dossier des Algériens expulsables- le président algérien Abdelmadjid Tebboune semble jouer la carte de l’apaisement en estimant que la crise entre Alger et Paris a été « créée de toutes pièces » et en réitérant sa volonté de « régler tous les problèmes » avec Emmanuel Macron.
Il faut, a-t-il dit, « savoir raison garder, nous avons d’excellentes relations, beaucoup d’amis (en France) qui aiment l’Algérie ». Emmanuel Macron est « mon alter ego, on a eu des moments de sirocco, des moments de froid »; mais « c’est avec lui que je travaille ».
Ainsi, en indiquant clairement que son homologue français est son seul et unique interlocuteur, le locataire du palais d’Al-Mouradia coupe ainsi de facto l’herbe sous les pieds du patron de la place Beauvau. Ce dernier voyant sa popularité monter en flèche à la faveur de son hyperactivité médiatique et de ses prises de position très droitières. Au point de croire désormais en ses chances de prendre la tête des Républicains, et rêve même de l’Elysée.
Ainsi, « pour ne pas tomber dans le brouhaha, ni le capharnaüm politique là-bas [en France], je dirais seulement trois mots : nous, on garde comme point de repère et unique point de repère le président Macron ». C’est ce qu’affirmait le président algérien Tebboune dans une interview retransmise samedi 22 mars à la télévision algérienne. En indiquant ainsi qu’Emmanuel Macron reste son « unique point de repère » dans la crise actuelle entre Alger et Paris.
Dressant le constat de « deux États indépendants » avec « deux présidents qui travaillent ensemble. Tout le reste ne nous concerne pas », a-t-il souligné. Abdelmadjid Tebboune estime d’ailleurs que les tensions entre son pays et la France sont « un moment d’incompréhension ». Tout en affichant sa volonté de « régler tous les problèmes » uniquement avec le président français ou « avec la personne qu’il délègue, à savoir les ministres des Affaires étrangères entre eux ».
La prise de position du président algérien est-elle en mesure de calmer les esprits alors que la crise entre les deux pays est attisée par des manœuvres de « l’extrême droite française revancharde et haineuse », selon les termes du communiqué émanant du ministère algérien des Affaires étrangères?
Difficile d’y croire, tellement les contentieux hérités des blessures du passé colonial et qui demeurent vives des deux rives de la Méditerranée, empoisonnent encore les relations entre les deux pays.
Parmi les sujets qui fâchent, figure la crise depuis l’été 2024 lorsque Emmanuel Macron, au mépris de la traditionnelle neutralité de la France dans ce dossier explosif, reconnut la marocanité du Sahara occidental. Alger avait alors retiré son ambassadeur à Paris. Une victoire pour Rabat, un coup dur pour Alger.
Sur un ton virulent, le ministère algérien des Affaires étrangères avait publié un communiqué par lequel Alger affirmait vouloir « en tirer toutes les conséquences » en indiquant « que la France en assumera seule la pleine et entière responsabilité ». Une précision lourde de sous-entendus était ajoutée : « Les puissances coloniales, anciennes savent se reconnaître, se comprendre et se tendre des mains secourables. »
Pourtant, le président Tebboune semble tourner la plage en assurant samedi dernier que l’amitié entre Paris et Rabat « ne nous dérange pas du tout, contrairement à ce qu’on dit ». Tout en condamnant les visites récentes de Rachida Dati et Gérard Larcher dans ce territoire, dont le Maroc contrôle de facto 80%, considéré « non autonome » par l’ONU qui propose une large autonomie sous sa souveraineté. Alors que le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, réclame un référendum d’autodétermination.
Or, à peine cette couleuvre avalée par Alger, voila que l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal lance une bombe en déclarant le 2 octobre- lors d’une émission du média marqué à droite Frontière– que l’ouest algérien faisait partie du Maroc au moment de la colonisation française. « Tout le problème vient d’une décision prise par le gouvernement français : quand la France a colonisé l’Algérie, toute la partie ouest de l’Algérie faisait partie du Maroc, Tlemcen, Oran et même jusqu’à Mascara […] la France a décidé comme ça, arbitrairement, de tracer une frontière», a-t-il avancé. Des propos considérés comme portant atteinte à l’intégrité du territoire algérien et qui auraient motivé en partie son arrestation par les autorités algériennes pour « atteintes à la sûreté de l’État ».
En déplacement à Bruxelles, Emmanuel Macron a répété son appel à « une issue rapide » pour que l’auteur emprisonné et atteint d’un cancer « retrouve la liberté », appelant à la « clairvoyance » de son homologue algérien.
Dernière dossier ayant fini de ternir la relation bilatérale : le refus de l’Algérie d’accueillir plusieurs ressortissants algériens sous OQTF expulsés par la France. La crise ayant atteint son paroxysme après l’attentat de Mulhouse ayant fait un mort, commis par un Algérien qui avait fait l’objet de plusieurs OQTF.
A noter que Bruno Retailleau aura menacé d’une « riposte graduée » si l’Algérie continue de refuser d’admettre ses ressortissants expulsés. Une démarche « rejetée sur la forme et le fond » par le gouvernement algérien qui invite les autorités françaises « à suivre le canal d’usage en l’occurrence celui établi entre les préfectures et les consulats ». Le sujet est clos.
L’article Tebboune joue subtilement la carte de la désescalade est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.
Les tensions entre l’Algérie et la France ne sont pas au beau fixe, dans une relation oscillant entre « je t’aime, moi non plus ». Pour revenir sur la situation actuelle, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a souligné la nécessité de faire preuve de sagesse dans la gestion des différends entre les deux pays, qualifiant les tensions actuelles de « chaos et tumulte politique ».
Lors d’une interview avec des journalistes de médias publics, Abdelmadjid Tebboune a affirmé qu‘Emmanuel Macron, son homologue français, est « la seule référence en France pour résoudre ce conflit ». Il a déclaré : « Il y a effectivement eu un malentendu, mais il reste le président de la République française. Pour moi, le règlement des différends doit se faire avec lui ou avec la personne qu’il délègue, c’est-à-dire son ministre des Affaires étrangères, ce qui est correct. »
Abdelmadjid Tebboune a également exprimé sa confiance en son ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, qu’il considère comme une personne compétente et digne de confiance pour gérer ce dossier. Il a insisté sur le fait que l’Algérie et la France sont deux nations indépendantes — une puissance africaine et une puissance européenne — dont les présidents travaillent ensemble, ajoutant que « le reste ne nous concerne pas ».
L’article Crise diplomatique entre l’Algérie et la France : Tebboune appelle à la sagesse et au dialogue est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.
Cette hausse intervient après que la production de gaz du pays a diminué de 6,82 milliards de mètres cubes à 98,41 milliards de mètres cubes, contre 105,24 milliards de mètres cubes en 2023, selon les données publiées jeudi 20 mars par l’Energy Research Unit basée à Washington.
L’augmentation de la production début 2025 devrait stimuler les exportations algériennes de GNL, qui ont diminué l’année dernière en raison de la maintenance planifiée de l’usine d’Arzew, compte tenu notamment de la stabilité de la consommation.
La consommation de gaz de l’Algérie pour la production d’électricité et le chauffage a atteint environ 1,605 milliard de mètres cubes en janvier, contre 1,606 milliard de mètres cubes au même mois de l’année dernière.
La production de gaz de l’Algérie a atteint 9,75 milliards de mètres cubes en janvier, contre 9,21 milliards de mètres cubes au même mois de l’année dernière.
Sur une base mensuelle, la production algérienne de gaz au cours du mois suivi a augmenté de 276 millions de mètres cubes, contre une moyenne de 9,47 milliards de mètres cubes en décembre précédent.
Le niveau du mois dernier est le plus élevé depuis le record d’environ 13,17 milliards de mètres cubes établi en mars 2023, selon les chiffres de la Joint Organizations Data Initiative (JODI).
Dans le cadre de la dernière initiative du pays visant à accroître sa production, la Sonatrach construit une nouvelle station de compression de gaz. Dans le but de maintenir le niveau de production des champs de Ghard Al-Nas et d’augmenter la capacité de production, elle entreprendra une pression de production d’environ 40 millions de mètres cubes par jour.
Les champs de Ghard En-Noss sont considérés comme l’un des sites les plus importants du système de production de la Sonatrach. La région compte 17 champs, dont celui de Hamra, ainsi que des unités de traitement et de production d’hydrocarbures. C’est le deuxième producteur de gaz après Hassi R’Mel.
Les exportations algériennes de gaz naturel liquéfié (GNL) ont diminué pour le deuxième mois consécutif en janvier, à 509 millions de mètres cubes (mcm), contre 1,4 milliard de mcm durant janvier 2024, selon les données de JODI. Cette baisse est due aux activités de maintenance des usines d’Arzew et Skikda.
Toutefois, les exportations de gaz par pipeline du pays ont augmenté à 3,07 milliards de mètres cubes au cours du mois sous revue, contre 2,47 milliards de mètres cubes au cours du même mois de l’année dernière.
En revanche, les dernières données de l’Unité de recherche sur l’énergie montrent que les exportations algériennes de GNL ont augmenté en février 2025 sur une base mensuelle pour atteindre 0,68 million de tonnes (925 millions de mètres cubes), mais ont diminué sur une base annuelle par rapport à 0,98 million de tonnes (1,33 milliard de mètres cubes) en février 2024.
La Turquie a reçu plus de 50 % des expéditions totales de GNL de l’Algérie le mois dernier, comme le montrent les chiffres suivants :
*(1 million de tonnes = 1,360 milliard de mètres cubes).
L’article La production algérienne de gaz s’est élevée à 9,75 milliards de mètres cubes en janvier est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.