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Heute — 16. Oktober 2025Haupt-Feeds

Football | Tunisie-Brésil, en amical, le 18 novembre à Lille  

16. Oktober 2025 um 13:20

Le match amical de football qui opposera les équipes de Tunisie et du Brésil aura lieu le 18 novembre 2025 à 20h30 au Stade Pierre Mauroy de Lille, France.

C’est ce qu’a annoncé la Fédération tunisienne de football (FTF), ce jeudi 16 octobre, en rappelant que les Aigles de Carthage, qui se sont qualifiés avec panache pour la Coupe du Monde 2026 Etats-Unis, Canada et Mexique, jouera un match amical, quatre jours auparavant, face à la Jordanie.

Il est à rappeler que la dernière rencontre entre les deux sélections a eu lieu en 2022 en France et s’est soldée par un large succès (5-1) de la Seleçao.

Espérons que les Tunisiens feront mieux cette fois, eu égard la forme époustouflante qu(‘ils ont montré lors des rencontres de qualification au Mondial 2026 avec une performance historique : 9 matches gagnés sur 10, 10 clean sheets, 28 points au compteur.

Avant le Mondial 2026, la Tunisie participera àux tournois internationaux : Coupe arabe de la Fifa 2025 au Qatar (1er-18 décembre 2025) et la Coupe d’Afrique des nations 2025 (21 décembre 2025-18 janvier 2026).

I. B.

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Tunisie | Mesures en faveur de la transition énergétique (LF2026)

16. Oktober 2025 um 12:50

Le projet de loi de finances pour l’année 2026 comprend une série de mesures destinées à renforcer la transition énergétique et écologique, à travers le soutien aux investissements dans les énergies renouvelables, l’amélioration de l’efficacité énergétique, et la promotion de l’usage des véhicules électriques et hybrides.

L’article 46 prévoit que le Fonds de transition énergétique prendra en charge l’écart entre le taux d’intérêt appliqué aux prêts d’investissement et le taux moyen du marché, dans la limite de trois points, sans dépasser une marge de 3,5% et ce, pour la période allant du 1er janvier 2026 au 31 décembre 2028.

Cette mesure s’appliquera aux prêts destinés à l’investissement dans l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables, ainsi qu’aux crédits octroyés par la Banque tunisienne de solidarité (BTS Bank) pour l’acquisition de voitures électriques par les chauffeurs de taxi et les centres de formation en conduite automobile.

L’article 47 prévoit la réduction des droits de douane applicables à l’importation des panneaux solaires (code tarifaire 85.41) à 15%, afin d’encourager la production et l’installation d’équipements photovoltaïques sur le territoire.

L’article 49 introduit, lui, une série de mesures incitatives en faveur des véhicules équipés à la fois d’un moteur thermique et d’un moteur électrique rechargeable par une source d’énergie externe, dans le but de favoriser leur adoption et de réduire progressivement la dépendance du pays aux énergies fossiles.

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Loi de finances 2026 | De nouvelles taxes à la consommation

16. Oktober 2025 um 12:35

La taxe de 100 millimes sur chaque achat effectué dans les grandes surfaces ne sera pas augmentée dans le projet de loi de finances pour 2026. En revanche, d’autres taxes à la consommation sont prévues.

C’est ce qu’a explique le conseiller fiscal Anis Ben Said lors de son intervention ce jeudi 2025 dans l’émission matinale ‘‘Ahla Sabah’’, sur Mosaïque, ajoutant que l’application des taxes de 1,5 dinar par facture de 50 dinars ou plus et de 2 dinars par facture de 100 dinars ou plus, prévue à l’article 21 du projet de loi de finances 2026, ne concerne pas le ticket de caisse, mais bien la facture de paiement demandée par le client aux caissiers des magasins.

Ces nouvelles taxes visent à renforcer les ressources des caisses sociales qui sont fortement déficitaires depuis de nombreuses années.  

I. B.

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Selon un expert, la Chine contrôle toujours les usines du monde

16. Oktober 2025 um 11:32

Les exportations de la Chine ont bondi de 8,3 % en septembre par rapport à l’année précédente, dépassant les prévisions et la croissance d’août. Ses importations ont progressé de 7,4 %, signe que le moteur industriel du pays reste redoutable malgré les pressions exercées par Washington par le biais de droits de douane et de restrictions technologiques, indique le géant mondial du conseil financier deVere Group dans un rapport publié ce jeud1 16 octobre 2025.

Latif Belhedi

Ces performances chinoises, qui confèrent à Pékin un levier crucial dans sa confrontation commerciale avec les Etats-Unis et à Xi Jinping une langueur d’avance sur Donald Trump, surviennent alors que le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, laisse entendre que la suspension actuelle de trois mois des droits de douane pourrait être prolongée, mais seulement si la Chine abandonne son projet d’imposer de nouveaux contrôles stricts à l’exportation sur les terres rares. Ces ressources sont indispensables à l’industrie manufacturière mondiale, des véhicules électriques aux puces électroniques et aux systèmes d’armes de pointe.

Xi Jinping : 1 –  Donald Trump : 0

Nigel Green, PDG de deVere Group, déclare : «Scott Bessent tente d’utiliser l’allègement tarifaire comme levier, mais le rebond des exportations de Pékin signifie que la pression est réciproque.» Il ajoute : «Xi Jinping a désormais la preuve que le moteur commercial de la Chine est résilient et que son gouvernement peut absorber les chocs extérieurs, tandis que les États-Unis cherchent encore un levier de négociation. »

Le bras de fer s’est intensifié depuis que Pékin a annoncé l’octroi de licences d’exportation massives pour les technologies des terres rares et des aimants, renforçant ainsi son emprise sur des chaînes d’approvisionnement que l’Occident ne peut pas encore remplacer.

La réaction de Washington a été immédiate : menaces de droits de douane de 100 %, nouvelles restrictions sur les logiciels chinois et discussions sur une coordination des alliés au sein du G7 pour dissuader la Chine de nouvelles restrictions.

«La guerre commerciale s’est transformée en une lutte de pouvoir pour le contrôle des matériaux et des technologies qui alimentent l’économie moderne», déclare Nigel Green. Qui explique : «Le message de la Chine est qu’elle peut dicter le rythme de la production mondiale. Le message de Washington est qu’elle est prête à risquer des difficultés économiques pour empêcher cette domination.»

L’Amérique de Trump dans l’impasse

Malgré l’impasse, la croissance des exportations chinoises est tirée par des marchés bien au-delà des États-Unis. Les expéditions vers l’Union européenne, l’Asie du Sud-Est, l’Afrique et l’Amérique latine affichent toutes une croissance à deux chiffres, témoignant de l’efficacité avec laquelle Pékin a diversifié ses routes commerciales.

Les exportations vers les États-Unis, en revanche, continuent de fortement diminuer, enregistrant une baisse de plus d’un quart sur un an, alors que la croissance globale des exportations chinoises reste robuste.

Nigel Green déclare : «La capacité de Pékin à conquérir de nouveaux marchés tout en résistant aux droits de douane américains est l’un des changements marquants de la décennie. Cela montre à quel point l’industrie manufacturière mondiale dépend encore des capacités, de la logistique et du pouvoir de fixation des prix de la Chine. Même en période de confrontation, le reste du monde ne peut pas facilement se désengager.»

Les marchés ressentent déjà la tension. La volatilité des devises s’est accrue, les prix des matières premières ont bondi et les investisseurs en actions réajustent leur exposition aux secteurs liés à l’industrie manufacturière mondiale.

«La prochaine phase de cette guerre commerciale façonnera la politique monétaire et le sentiment des investisseurs à l’échelle mondiale», déclare le PDG de deVere.

La Chine aborde le prochain cycle plus forte

Si les droits de douane augmentent et que les chaînes d’approvisionnement se fracturent, les pressions inflationnistes pourraient réapparaître au moment même où les banques centrales se préparent à assouplir leur politique. Cette combinaison pourrait créer à la fois des perturbations et des opportunités pour les portefeuilles. «Les périodes de tensions géopolitiques génèrent souvent des gains exceptionnels pour ceux qui sont positionnés en amont du cycle. Les pays et les entreprises capables de combler les déficits de production engendrés par les restrictions commerciales en sortiront les grands gagnants. Les investisseurs qui maintiennent une exposition diversifiée entre régions et classes d’actifs seront les mieux placés pour en tirer profit», analyse l’expert.

Pour l’instant, Pékin semble enhardi. Les données d’exportation renforcent son affirmation selon laquelle la Chine peut résister à toute escalade tarifaire et soutenir la demande mondiale. Washington, quant à lui, est confronté au dilemme de resserrer davantage sa politique sans déclencher d’inflation ni aliéner ses alliés qui dépendent des chaînes d’approvisionnement chinoises.

Nigel Green conclut : «Les chiffres de Pékin changent le ton des négociations. La Chine aborde le prochain cycle plus forte, et non plus affaiblie.» Quant aux États-Unis, ils «détiennent peut-être le plus grand marché de consommation au monde, mais la Chine prouve qu’elle contrôle toujours les usines du monde.»

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A Charm El-Cheikh, la Palestine réduite à une carte postale égyptienne

16. Oktober 2025 um 10:10

Le 13 octobre 2025, les dirigeants du monde se sont réunis à Charm El-Cheikh, au bord de la mer Rouge, pour parler de paix à Gaza. Autour de la table : Abdel Fattah Al-Sissi, Donald Trump et une vingtaine de chefs d’État venus d’Europe, du Golfe et d’Afrique du Nord. Le décor était parfait : drapeaux, caméras, formules calibrées. Mais derrière la mise en scène, un vide régnait. Les corps étaient là, l’esprit non. La diplomatie parlait encore, mais le sens avait quitté la salle. Et les mots flottaient comme des drapeaux sans vent. 

Manel Albouchi *

Donald Trump a déclaré : «La phase deux a déjà commencé… Gaza, c’est un nettoyage à faire.»  Des mots d’entrepreneur, pas de bâtisseur d’humanité. Il parlait en mètres carrés, en contrats, en «reconstruction rentable».

Ce sommet, prétendument pour la paix, sonnait comme une transaction immobilière sur les ruines d’un peuple. Et les représentants paraissaient lourds de pouvoir, mais légers de sens. Ils incarnent la matière : l’économie, les intérêts, les chiffres sans plus porter d’idéal. Ils n’ont plus le poids des pères fondateurs, ni la parole : seulement la posture de gestionnaires du visible. Comme si leur gravité vient de la matière, non de la conscience. Comme un Moi hypertrophié, sûr de ses moyens, mais vidé de son âme. 

Les absents, eux, pesaient autrement : le peuple palestinien n’a eu aucune voix (celle de Mahmoud Abbas, présent, compte pour des prunes), Netanyahu s’est retiré, le Hamas et l’Iran n’ont pas droit de cité. Mais l’absence la plus lourde était celle des mères de Gaza; celles qui dorment entre les décombres, respirent la poussière des écoles détruites et bercent encore des enfants qu’elles n’ont plus. Leur douleur ne figure dans aucune déclaration finale. Elle brûle sous la cendre diplomatique, comme une braise sous la peau du monde. Et sous cette cendre, il y a aussi les souffles à venir : les enfants qui ne sont pas encore nés, ceux dont le monde prépare déjà le certificat de martyr avant même leur naissance. 

Au même moment à Téhéran 

Pendant que les puissants jouaient la gravité à Charm El-Cheikh, un autre sommet, plus discret, se tenait à Téhéran : la 8ᵉ Conférence internationale de solidarité avec les enfants palestiniens, organisée à l’occasion de la commémoration de l’assassinat de Muhammad al-Durrah, tué avec son fils, le 30 septembre 2000, à Gaza, par l’armée israélienne, lors d’un échange de tirs. 

Plus de cent participants venus de trente-deux pays d’Asie, d’Afrique, d’Europe et du monde arabe s’y sont rassemblés non pour négocier, mais pour penser et pleurer ensemble. Pas de tapis rouge, pas de promesses de milliards : seulement des visages marqués par la réalité. 

À Charm El-Cheikh, on parlait de bâtir des murs, on comptait des budgets de reconstruction.  À Téhéran, on comptait les cicatrices, on tentait encore de recoudre la peau du monde. Deux conférences, deux humanités : l’une dans la lumière artificielle des caméras, l’autre dans la clarté silencieuse de la conscience meurtrie. 

Freud parlait du trauma comme d’une effraction du pare-excitation. Aujourd’hui, c’est la peau du monde qui a cédé. Les guerres sont ses inflammations : elles surgissent quand le lien humain ne tient plus. 

Le sommet de Charm El-Cheikh n’a pas réparé cette peau; il a seulement posé un pansement diplomatique sur une brûlure encore vive. 

Pour Didier Anzieu, penser, c’est peau-tenir : tant que le monde n’aura pas retrouvé sa fonction symbolique, il continuera de se gratter jusqu’au sang. 

Le regard qui ne voit plus 

Tout se joue dans le regard : celui des puissants, des médias, des peuples, des algorithmes…  

À Charm El-Cheikh, les dirigeants regardaient la paix comme un objet à négocier, non comme une blessure à penser et à panser. 

La politique, autrefois espace de vision, est devenue un espace de gestion. Et dans ce glissement, la parole a perdu son poids symbolique : elle flotte, sans ancrage, comme un regard vide sur un monde épuisé.  

Et la paix dans tout cela ? 

Gaza n’est pas une géographie, c’est une peau blessée de l’humanité. Les représentants du monde se sont réunis pour la soigner, mais ils n’ont apporté ni souffle ni regard. Leurs mots ont du poids dans les bilans, mais aucune gravité dans la conscience. 

La paix ne viendra pas de ceux qui possèdent, mais de ceux qui ressentent. Elle ne se signe pas. Elle se respire. 

* Psychothérapeute, psychanalyste.

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Au moins 50 milliards de dollars pour reconstruire Gaza

16. Oktober 2025 um 09:27

Après deux ans de génocide dans la bande de Gaza, une paix précaire et incertaine s’installe dans un territoire réduit à néant par la soldatesque israélienne. Un territoire totalement détruit et invivable. Il faut au moins 50 milliards de dollars et pas mois d’une décennie pour reconstruire la bande de Gaza. Le journal britannique The Times a mené une enquête sur l’enjeu de la reconstruction. 

Imed Bahri

Depuis les décombres de sa maison détruite, Hamza al-Shami contemplait un spectacle de dévastation totale. Dès l’entrée en vigueur du cessez-le-feu à Gaza vendredi dernier, ce technicien informatique de 29 ans s’est précipité dans son quartier de Khan Younis depuis la tente où il s’était abrité à l’ouest de la ville.

«Je suis allé directement voir ma maison mais je n’ai trouvé que des décombres. La maison comptait plusieurs étages et un atelier où mes frères et moi travaillions mais elle a été complètement détruite. Tout a disparu. Même les rues et les monuments que je connaissais sont méconnaissables», a déclaré al-Shami au Times

Bien qu’al-Shami et ses amis soient soulagés par le cessez-le-feu, ils savent qu’un long et difficile chemin les attend pour reconstruire leur ville dévastée.

17 734 bâtiments complètement détruits

L’ampleur des destructions est sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale. Selon les dernières données de l’Onu basées sur des images satellite prises entre le 22 et le 23 septembre, environ 83% des bâtiments de la ville de Gaza ont été endommagés dont environ 17 734 complètement détruits.

À Khan Younis, dans le sud, la situation est similaire. Des quartiers entiers, comme celui d’al-Shami, ont été rasés après que l’armée d’occupation israélienne a intensifié ses attaques ces dernières semaines. Dans toute la bande de Gaza, le nombre de bâtiments détruits a augmenté d’un tiers par rapport au mois précédent.

Le journal britannique indique que le président américain Donald Trump envisageait initialement un projet radical de réaménagement de type «Riviera» pour la bande côtière de 40 kilomètres de Gaza, la transformant en un complexe hôtelier de luxe et en versant de l’argent aux habitants pour qu’ils partent vivre ailleurs.

Cependant, il a ensuite adopté un plan moins radical soutenu par l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, basé sur la reconstruction de Gaza pour ses propres habitants.

Andreas Krieg, professeur associé à la School of Security Studies du King’s College de Londres et membre du Middle East Institute, estime que ce processus de reconstruction sera sans précédent dans l’histoire moderne

Krieg a cité des exemples de villes détruites par la guerre comme Sarajevo pendant les guerres yougoslaves, Grozny, détruite par les Russes en Tchétchénie et Mossoul, détruite par Daech en Irak. «Il existe des précédents mais la situation est totalement différente. Dans ces cas-là, nous parlions d’une seule ville, mais ici, il s’agit de quatre villes combinées. C’est un secteur immense», a-t-il déclaré, ajoutant qu’environ deux millions de personnes vivent sous les décombres dont beaucoup ont besoin d’abris temporaires, d’écoles et d’hôpitaux.

Une autre différence cruciale, selon Krieg, est que les Gazaouis doivent commencer à travailler immédiatement mais les progrès seront lents, compte tenu de la présence de combattants armés du Hamas dans les tunnels. Par conséquent, une force de maintien de la paix est nécessaire pour assurer la sécurité en attendant l’arrivée des fonds et des équipements nécessaires à la reconstruction.

Cependant, Philippe Bouverat, ancien cadre du fabricant d’engins de chantier JCB, fort de son expérience dans les grands projets de reconstruction urbaine et travaillant actuellement avec des équipes en Ukraine, affirme : «Les villes détruites par la guerre offrent des enseignements importants». Il ajoute: «Il existe ce que l’on pourrait appeler un programme logistique composé d’étapes séquentielles à suivre, commençant par la fourniture d’eau potable, d’assainissement et d’abris temporaires puis la planification du réseau routier et son extension électrique. Ensuite dégager des décombres et enfin l’arrivée des ouvriers du bâtiment».

Toutefois, chacune de ces étapes est plus complexe qu’il n’y paraît. Les Nations Unies estiment que 54 millions de tonnes de décombres doivent être enlevées à Gaza. À titre de comparaison, la destruction de Mossoul en Irak n’en a laissé que huit millions de tonnes.

Des contrats très lucratifs en perspective

Un sommet majeur s’est tenu en Égypte, auquel a participé le président Trump et des dirigeants arabes et européens. Il devait afin élaborer un plan de reconstruction et obtenir un financement, qui, selon la Banque mondiale, pourrait nécessiter au moins 50 milliards de dollars.

Le journal britannique s’attend à ce que le Qatar investisse des sommes considérables, soit par l’intermédiaire d’institutions publiques, soit par des fonds d’investissement privés, et qu’il mette en œuvre ses projets avec ses propres entreprises locales ou en coopération avec des entrepreneurs turcs. Un ancien diplomate s’attend à ce que les investisseurs émiratis fassent appel à leurs partenaires égyptiens pour mettre en œuvre des projets à Gaza.

Le journal ajoute que le président turc Recep Tayyip Erdoğan devrait également promouvoir une forte implication des entreprises turques, comme ce fut le cas pour la reconstruction de Sarajevo.

Aux États-Unis, KBR et Bechtel, qui ont remporté d’importants contrats en Irak, figurent parmi les principaux candidats pour des contrats à Gaza, aux côtés de deux entreprises britanniques, Balfour Beatty et Laing O’Rourke.

Des cabinets de design britanniques comme Arup devraient également décrocher des contrats juteux, ayant déjà remporté d’importants projets en Arabie saoudite.

Face aux destructions massives qui les entourent, personne à Gaza ne se fait d’illusions quant à l’avenir proche de cette situation.

Thabet Al-Amour, analyste de 47 ans originaire de Khan Younis, estime que la reconstruction prendra une décennie entière et que le seul déblaiement des décombres prendra deux ans, une estimation partagée par l’opinion publique locale.  Le technicien informatique Al-Shami est plus optimiste: «Je pense que la reconstruction pourrait marquer un nouveau départ pour Gaza. Elle créera des milliers d’emplois pour ceux qui ont perdu leurs moyens de subsistance pendant la guerre et pourrait relancer l’économie. Les jeunes attendent cette opportunité, ils veulent simplement travailler et vivre dignement».

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Tunisie | Les caisses enregistreuses seront généralisées le 1er juillet 2028

16. Oktober 2025 um 09:16

Une décision du ministre des Finances en date du 14 octobre 2025 et publiée sur le Journal officiel de la République Tunisienne (Jort), porte sur l’obligation de mise en place de la caisse enregistreuse pour les services de consommation sur place.

La mise en œuvre de cette décision s’établit selon les dates suivantes :

1. A partir du 1er novembre 2025 : les personnes morales exerçant les activités suivantes :

– restaurants classés touristiques,

– salons de thé,

– cafés de deuxième et troisième catégorie.

2. A partir du 1er juillet 2026 : les autres personnes morales exerçant les activités de prestation de services de consommation sur place mentionnées à l’article premier du présent arrêté.

3. A partir du 1er juillet 2027 : les personnes physiques soumises au régime réel et au dépôt des déclarations mensuelles d’impôts et exerçant les activités de prestation de services de consommation sur place mentionnées à l’article premier du présent arrêté.

4. A partir du 1er juillet 2028 : les autres personnes physiques exerçant les activités de prestation de services de consommation sur place mentionnées à l’article premier du présent arrêté.

On rappellera que cette décision avait été prise une première fois en 2016 mais elle n’a pu être mise en œuvre pour des raisons que l’on ignore. Y a-t-il eu des interventions politiques pour empêcher la mise en œuvre de ce dispositif ? Ou bien les services techniques du ministère des Finances n’avaient pas la compétence nécessaire pour le gérer efficacement ? Et d’ailleurs, dans le meilleur des cas, les fameuses caisses enregistreuses, en vigueur dans de nombreux pays depuis des décennies, ne seront généralisées en Tunisie qu’au 1er juillet 2028. Espérons-le, quoique nous avons de bonnes raisons d’avoir des doutes à ce sujet…

I. B.

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Pollution industrielle | Poursuite des tensions à Gabès

16. Oktober 2025 um 08:43

Des dizaines de personnes ont été hospitalisées dimanche 15 octobre 2025 à Gabès après des émanations de substances toxiques de l’usine du Groupe chimique tunisien (GCT), dont des milliers de manifestants continuent d’exiger la fermeture lors de marches quotidiennes dispersées par les unités sécuritaires.

«Le peuple veut le démantèlement des usines ! », criaient les manifestants, qui marchaient en direction du complexe de transformation du phosphate. Pour les disperser, les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène.

Depuis le début des manifestations, le 11 octobre, la foule des manifestants n’a cessé de grossir, le mouvement semblant avoir été renforcé par le manque de réactivité des autorités qui, à ce jour, n’ont rien proposé de concret pour sortir de la crise.

Il faut dire que ce regain de tension, pourtant prévisible, a contrarié les engagements du GCT auprès de ses clients et partenaires étrangers, ainsi que les projets d’extension de ses activités dans la région.

Sur Internet, les Tunisiens marquent désormais leur indignation avec le hashtag «Nous sommes tous Gabès» et la crainte des autorités est de voir ce mouvement, jusque-là localisé à Gabès, gagner d’autres zones confrontées au même problème de pollution industrielle, comme Sfax et Gafsa, où le GCT dispose d’usines chimiques.

I. B.

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Hommage posthume de La Grande Mosquée de Paris à Abdelwahab Meddeb

16. Oktober 2025 um 07:34

La Grande Mosquée de Paris a dévoilé les lauréats de la 4ᵉ édition de son Prix littéraire 2025, une distinction qui célèbre les voix de la culture, de la spiritualité et du dialogue entre les civilisations. Cette année, le Grand Prix du Jury a été attribué à titre posthume au penseur et écrivain tunisien Abdelwahab Meddeb, pour l’ensemble de son œuvre, à l’occasion de la parution de ‘‘L’islam au croisement des cultures’’ (Albin Michel) et ‘‘Vers l’Orient’’ (Stock).

Djamal Guettala 

Ce choix symbolique rend hommage à une figure majeure du monde intellectuel francophone, dont la pensée a œuvré pour un islam éclairé, ouvert à la modernité et enraciné dans la beauté du texte. Meddeb, disparu en 2014, a toujours cherché à faire dialoguer les héritages spirituels et philosophiques de la Méditerranée, rappelant que la culture musulmane fut d’abord un espace de savoir, de poésie et de tolérance.

Le Prix du Meilleur Roman 2025 a été décerné à Hajar Azell, romancière marocaine, pour ‘‘Le sens de la fuite’’ (Gallimard). Son livre, salué pour sa sensibilité et sa justesse, explore la quête de soi et la mémoire de l’exil à travers le regard d’une jeune femme en rupture avec son passé.

Le Prix du Meilleur Essai 2025 revient à El Mouhoub Mouhoud, essayiste et économiste algérien, pour ‘‘Le Prénom. Esquisse pour une auto-histoire de l’immigration algérienne’’ (Seuil). Dans cet ouvrage intime et lucide, il retrace l’histoire familiale et collective de l’immigration maghrébine en France, à travers la symbolique du prénom et les traces laissées par la migration.

Le jury a également attribué une Mention spéciale à Catherine Mayeur-Jaouen, historienne française, pour ‘‘Le culte des saints musulmans’’ (Gallimard), une synthèse remarquable sur les pratiques populaires et la diversité spirituelle dans le monde musulman.

Avec ces quatre lauréats venus du Maroc, d’Algérie, de Tunisie et de France, le prix affirme sa vocation : reconnaître la richesse du patrimoine intellectuel musulman et encourager les passerelles entre cultures. Chaque œuvre, à sa manière, parle de mémoire, d’identité et de transmission — autant de thèmes au cœur des débats contemporains sur le vivre-ensemble et la spiritualité.

Mais c’est bien la figure d’Abdelwahab Meddeb qui domine cette édition. En le couronnant, la Grande Mosquée de Paris célèbre une voix qui, des deux rives de la Méditerranée, a su redonner à l’islam son souffle humaniste. Son œuvre, exigeante et lumineuse, demeure un repère pour celles et ceux qui refusent les enfermements et croient à la rencontre des savoirs.

Au-delà des distinctions, ce prix 2025 rappelle que la littérature, lorsqu’elle puise dans la profondeur des cultures, reste un lieu d’apaisement et de reconnaissance mutuelle. Et à travers l’hommage rendu à Abdelwahab Meddeb, c’est toute la Tunisie de la pensée, de la tolérance et du dialogue qui se voit honorée.

Hommage de Hind Meddeb à son père :

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Gestern — 15. Oktober 2025Haupt-Feeds

Tunisie – Algérie | Rumeurs insidieuses et inquiétudes légitimes  

15. Oktober 2025 um 14:02

La commémoration de l’évacuation de Bizerte par les forces françaises le 15 octobre 1963 est chahutée cette année par des rumeurs qui circulent au sujet d’un prétendu accord sécuritaire avec l’Algérie qui, faute d’un débat national ou une communication officielle sur ses motifs, modalités et objectifs, donnent à certains l’opportunité de semer un sentiment d’appréhension et d’amertume.

Elyes Kasri *

Certains vont jusqu’à inciter insidieusement à une assimilation de cet accord sécuritaire au traité du Bardo du 15 mai 1881 imposé par la France et qui a abouti à une colonisation et une répression dures qui ont duré trois quarts de siècle et fait des dizaines de milliers de martyrs tunisiens.

De nombreux observateurs reprochent aux relations tuniso-algériennes depuis le départ de Bourguiba et de Ben Ali un caractère considéré déséquilibré comme si le principal bénéficiaire de la pseudo révolution de la liberté et de la dignité était un pays voisin dont les autorités semblent vouer une aversion pathologique à toute velléité démocratique sur leur sol et dans leur voisinage.

Il serait tragique qu’en plus de la dégradation socio-économique et du recul de sa stature internationale, la Tunisie devienne, comme certains en Tunisie et en Algérie veulent le faire croire, l’appendice d’un régime voisin contesté à l’intérieur pour de bonnes raisons apparemment et à l’extérieur pour ce qui est considéré comme des velléités déstabilisatrices et hégémoniques.

Certaines rumeurs insidieuses, que le bon sens rejette avec vigueur et effroi, annoncent le prochain stationnement permanent en Tunisie de plusieurs milliers de soldats et sécuritaires algériens à partir du 20 octobre 2025.

Espérons vivement qu’il ne s’agit que d’une fake news à démentir officiellement et dans les faits.

* Ancien ambassadeur.

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Tunisie | Les torréfacteurs protestent contre la contrebande de café

15. Oktober 2025 um 12:56

Le syndicat des torréfacteurs de café a annoncé une manifestation le jeudi 16 octobre 2025, devant le siège du gouvernement, place de la Kasbah, à Tunis, pour protester contre la prolifération du café de contrebande et les distorsions du marché.

Cette action vise à dénoncer le marché parallèle et à réclamer un meilleur approvisionnement du marché par les circuits légaux, explique le syndicat dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.

Les torréfacteurs se plaignent de la croissance du marché parallèle et des risques pour la concurrence loyale et la qualité des produits.

La Chambre syndicale des torréfacteurs de café, affiliée à l’Union tunisienne de l’industrie et du commerce (Utica), avait appelé à plusieurs reprises à la libéralisation du secteur et mis en garde contre la prolifération du café dont les circuits d’importation sont intraçables.

Les professionnels de la filière protestent après une longue période de tensions sur l’approvisionnement.

En octobre 2024, le ministère du Commerce avait annoncé des cargaisons supplémentaires de café, suite à des réunions avec la Chambre nationale des propriétaires de café et la Chambre des torréfacteurs, afin de stabiliser le marché. Les professionnels espèrent des arrivages de nouvelles cargaisons de matières premières pour réguler le marché et calmer les tensions.

La filière réclame depuis longtemps un cadre réglementaire plus transparent, une lutte efficace contre la contrefaçon et la contrebande, ainsi que des mécanismes d’approvisionnement permettant d’éviter les goulots d’étranglement et la spéculation.

La protestation du jeudi vise à attirer l’attention du gouvernement sur les conséquences économiques et sanitaires du marché parallèle, afin de protéger les entreprises, les travailleurs et les consommateurs, souligne-t-on.

I. B.

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Tunisie | La BM prévoit une croissance de 2,3 % en 2025

15. Oktober 2025 um 12:03

Soutenue par le tourisme et l’agriculture, mais accablée par un endettement élevé, l’économie tunisienne devrait croître de 2,3% en 2025, contre un taux de 1,4% en 2024, estime la Banque mondiale dans son rapport «Menaap Economic Update – October 2025», intitulé «Jobs and Women: Untapped Talent, Unrealized Growth» («Emplois et femmes : talents inexploités, croissance non réalisée») consacré aux performances économiques des pays du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord, de l’Afghanistan et du Pakistan.

Cette croissance modérée de 2,3 % est portée par l’amélioration des secteurs de l’agriculture, du tourisme et des services. Cependant, elle sera pénalisée par un endettement public élevé et des difficultés persistantes de financement du budget de l’État.

«La Tunisie continue de faire face à d’importants défis macroéconomiques, notamment une inflation élevée, des conditions de financement extérieur difficiles et une dette souveraine en hausse», indique l’étude.

La BM note que, malgré une légère reprise des secteurs productifs, le pays reste vulnérable aux chocs internes et externes, compte tenu de ses capacités budgétaires limitées et de sa dépendance aux importations énergétiques et alimentaires.

Selon le rapport, «la croissance en 2025 sera soutenue par la reprise du tourisme et une reprise modérée de l’agriculture après la sécheresse de 2024», mais «des faiblesses structurelles subsistent qui limitent la productivité et la création d’emplois».

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Une application pour promouvoir le trekking en Tunisie

15. Oktober 2025 um 11:31

Afin de développer un tourisme alternatif et durable, de créer des postes d’emploi locaux et d’améliorer la qualité des services touristiques, le ministère du Tourisme et de l’Artisanat a lancé l’application «Trans-Tunisia Trekking Trail», une initiative qui vise à valoriser le tourisme durable dans le pays.

L’initiative a bénéficié du soutien de Leaders International, de la Giz, l’agence allemande de coopération pour le développement, et du programme Tounes Wijhetouna (Destination Tunisie), financé par l’Union européenne.

«La route des randonnées en Tunisie» ouvre de nouveaux sentiers de trekking à travers le pays : de Zaghouan à Sidi Jedidi et au-delà, pour des aventures authentiques et éco-durables, riches en découvertes culturelles.

L’application propose 77 itinéraires d’excursions et expériences de tourisme durable au nord et 23 au sud.

«La Route des randonnées» est un réseau qui trace de nouveaux itinéraires de trekking du nord au sud, traversant des paysages naturels et culturels. Chaque étape est conçue pour offrir des expériences immersives : dégustations de produits typiques, ateliers d’artisanat, séjours chez l’habitant et randonnées à travers oasis et montagnes.

Au total, une centaine d’expériences sont déjà disponibles sur l’application numérique, qui vise à créer un cercle vertueux capable de renforcer l’économie rurale et de redistribuer les bénéfices du tourisme, même dans les zones moins fréquentées.

Le projet répond à une tendance mondiale croissante : la recherche d’un tourisme «slow», un tourisme responsable, respectueux du territoire et de ses traditions.

Dans un pays doté de paysages d’une grande diversité, des dunes du Sahara aux forêts du nord, en passant par les sites archéologiques romains et puniques, la digitalisation des itinéraires de randonnée représente un tournant stratégique pour le secteur touristique tunisien, durement touché par la crise pandémique et les défis climatiques.

I. B.

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La Tunisie fête l’évacuation du dernier soldat français | Au nom du Père ! 

15. Oktober 2025 um 10:51

Chaque 15 octobre, la Tunisie célèbre le départ du dernier soldat français. Mais au fond, qu’a-t-on vraiment évacué ? Les corps sont partis, oui. Mais les symboles, eux, sont restés. Car l’indépendance politique ne suffit pas lorsqu’elle ne s’accompagne pas d’une indépendance psychique et symbolique. (Ph. Jeune Afrique).

Manel Albouchi *

Nous avons hérité d’un État moderne, sans acquérir une conscience moderne. Des institutions rationnelles, sans le travail d’introjection nécessaire pour les habiter. Nous avons adopté la forme, sans toujours en intégrer le sens. 

Le colonialisme a profondément marqué notre psyché collective. Il a d’abord instauré une dépendance à une autorité extérieure, puis laissé un vide symbolique lors de son retrait. 

Le père fondateur et la dette symbolique 

Depuis Habib Bourguiba, notre père fondateur, la Tunisie vit dans une relation ambivalente à l’autorité. Le père a protégé, éduqué, éclairé — mais aussi infantilisé. 

L’État s’est bâti sur un modèle vertical, patriarcal, où la parole descendait d’en haut et la reconnaissance remontait d’en bas. Et quand ce père est tombé, le peuple s’est retrouvé orphelin symbolique : la liberté est venue, mais avec elle, l’angoisse. Cette angoisse n’est pas qu’émotive, elle est psychopolitique. Elle s’exprime dans nos institutions fragiles, nos colères sans objet, nos dépendances sociales, notre difficulté à croire en l’avenir. 

Aujourd’hui, plus d’un tiers des Tunisiens présentent des symptômes anxieux ou dépressifs. L’instabilité politique, la perte de repères symboliques et l’incertitude économique forment une boucle anxiogène : plus la Loi chancelle, plus le psychisme collectif se délite. 

Nous parlons d’indépendance, mais que signifie être libre quand le cadre symbolique reste celui du père autoritaire ? 

Depuis Bourguiba, le pouvoir s’est transmis comme une paternité blessée : Ben Ali, le père paranoïaque ; Kaïs Saïed, le père professoral ; entre les deux, des fils égarés cherchant une figure protectrice. 

Chaque «assassinat» politique, chaque remaniement précipité, chaque discours contradictoire agit comme un traumatisme symbolique. Ce n’est pas seulement la perte d’un chef, c’est la perte du cadre invisible qui permet de croire que demain sera possible. 

La nostalgie du Père — qu’il s’appelle Bourguiba ou autrement — n’est pas simple attachement politique : c’est une tentative psychique de combler la béance symbolique. Mais toute réparation fondée sur une personne, et non sur une Loi intériorisée, demeure fragile. Et si la vraie maturité consistait non pas à tuer le Père, mais à partager sa fonction symbolique — à faire de la Loi un bien commun ? 

Anatomie d’une fragmentation 

La Tunisie est un corps. Ses régions sont des organes, ses citoyens des cellules, la Loi son système nerveux. Quand la circulation symbolique s’interrompt, comme depuis quelque temps à Gabès, les organes s’isolent, les cellules s’épuisent, et le corps tombe malade. 

Le régionalisme est une inflammation. Chaque organe réclame sa part de sang, sa reconnaissance. Le Nord garde la mémoire, le Sud réclame justice, le Sahel bat trop fort, le Centre respire à peine. Le cœur — l’État — bat encore, mais sans rythme commun. 

Dans cette confusion, les cellules s’épuisent : colère, méfiance, fuite, migration. La société de performance s’est engouffrée dans ce vide. Elle court, compare, classe, étouffe. 

Chacun veut être la cellule la plus brillante, quitte à oublier le corps qu’il habite. Mais un organe qui se croit autonome finit par dépérir. Une société qui se mesure sans s’unir finit par se dissoudre. 

La démocratie ne devrait pas être un régime de compétition, mais une physiologie du lien, où chaque membre contribue à la vitalité du tout, et chaque citoyen devient cellule consciente. 

Le Nom-du-Père collectif 

Le Nom-du-Père, selon Lacan, n’est pas un homme mais une fonction : celle qui donne sens, Loi et limite. Lorsqu’elle est incarnée par un seul individu, elle se fige. Lorsqu’elle est partagée, elle devient vivante. La Tunisie a besoin d’un Nom-du-Père collectif: une autorité claire, contenante, légitime — un État qui relie, non qui domine. Des institutions qui ne surveillent pas, mais transmettent. Une Loi vécue comme un soin, non comme une sanction. 

Cette refondation doit commencer dans l’école, en cessant de confondre mémoire et pensée. Dans la famille, en réhabilitant la parole du père sans écraser celle de la mère. Et dans la société, en apprenant à être non pas obéissants, mais responsables. 

La stabilité politique n’est pas qu’une affaire d’institutions : c’est une forme de santé mentale collective. Une société qui reconnaît ses blessures devient capable de créer. À l’inverse, une nation qui refoule son histoire répète ses traumatismes. 

La menace de la Machine 

Gouverner, c’est voir. Michel Foucault l’a montré : le pouvoir commence par un regard. 

En 2005, à Tunis, le Sommet mondial de la société de l’information célébrait l’ère numérique. Sous les slogans de transparence et de progrès, une autre forme de pouvoir s’installait : le Surmoi technologique. Le Père ne parlait plus — il calculait et le panoptique devenait intime. C’est là que se rejoue le cauchemar qu’Orwell avait pressenti dans son roman ‘‘1984’’. Non pas la tyrannie du bâton, mais celle de la transparence absolue. Non plus «Big Brother», mais «Every Brother» : chacun devenant l’œil de l’autre, surveillant par amour, partageant par réflexe, trahissant par fatigue. 

Le totalitarisme n’a plus besoin de murs ni de prisons : il se déploie dans la promesse de connexion et le confort de la prévision. Orwell l’avait compris : le contrôle le plus efficace n’est pas celui qu’on subit, mais celui qu’on finit par désirer. 

Nous avons troqué la peur du Père contre la sécurité de la Machine. Le pouvoir ne punit plus : il suggère. Il ne censure plus : il optimise. Et c’est ainsi qu’il devient total — parce qu’il se croit bienveillant. 

Le regard humain, saturé d’écran, risque d’oublier ce qu’il voit. Et si, derrière le code, se cachait le même vieux Père — désincarné, mais toujours présent — celui qui veut notre bien au point de nous priver du mystère ? 

L’évacuation intérieure 

Le 15 octobre 1963, les troupes françaises quittaient Bizerte. Le 15 octobre 2025, il reste à évacuer la peur de penser par nous-mêmes. L’indépendance politique fut une victoire du corps. L’indépendance symbolique sera une victoire de l’esprit. 

Le 15 octobre ne devrait pas seulement commémorer le départ d’une armée, mais l’évacuation du père intérieur, celui qui habite encore nos institutions, nos écoles, nos familles. Ce jour-là, nous pourrons dire que l’évacuation a eu lieu — non pas seulement dans les ports, mais dans nos inconscients. 

La Tunisie ne cherche pas un nouveau Père. Elle cherche un regard partagé, où la Loi n’est plus imposée mais comprise, où la liberté n’est plus réclamée mais vécue. 

Nous avons libéré la terre. Il nous reste à libérer le regard. 

* Psychothérapeute, psychanalyste.

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Nora Gharyeni | La voix amazighe qui fait vibrer les mémoires et les corps

15. Oktober 2025 um 09:28

Dans la pénombre d’une scène, une guitare s’accorde lentement. Le silence se charge d’attente. Puis une note s’élève — fragile, sincère — bientôt rejointe par une voix qui emplit l’espace. Claire, puissante, enveloppante, la voix de Nora Gharyeni se déploie comme un souffle ancien. En tamazight, en arabe tunisien, parfois en anglais, elle chante les histoires de son peuple, les luttes de sa génération et les rêves d’un monde plus conscient. Chaque mot tisse un pont entre passé et présent, entre mémoire intime et mémoire collective.

Djamal Guettala 

Née à Sfax dans une famille profondément artistique — un père DJ, une mère peintre et musicienne, un frère guitariste — Nora a grandi entourée de sons et de lumières. Les riffs du rock, les pulsations du disco, les guitares du blues et les envolées du métal se mêlent aux sonorités de la musique folklorique tunisienne, aux rythmes du mezoued et aux émotions du raï. Ces influences ont façonné une oreille curieuse, un esprit libre et une identité musicale plurielle. Très tôt, elle comprend que la musique n’est pas seulement un art, mais un langage universel, un refuge et un outil de transmission.

C’est en renouant avec ses racines amazighes qu’elle trouve sa véritable voie : celle d’une artiste qui dialogue avec la modernité tout en honorant l’héritage ancestral. ‘‘Takrust’’ («Le nœud», 2020) marque cette renaissance, tissant les nœuds de l’histoire et de la marginalisation linguistique tout en célébrant la parole retrouvée. Suivent ‘‘Soul of North Africa’’ (2021), pont musical entre les cultures du Maghreb, et ‘‘Tayri d’Afra’’ (Love & Peace, 2023), voyage poétique au cœur de la nature et de l’humanité.

Mélodies ancestrales et arrangements contemporains

À travers ces œuvres, Nora compose un univers où mélodies ancestrales et arrangements contemporains dialoguent avec la mémoire. Chaque chanson devient une prière pour la paix, la dignité et la diversité. Mais elle n’est pas seulement musicienne : psychologue, enseignante, activiste et danseuse, elle considère l’art comme un outil de transformation sociale, capable de sensibiliser, de guérir et de rapprocher les individus. Sur scène, elle crée des espaces de partage où le public devient partenaire de l’expérience artistique. «Chanter, c’est guérir», dit-elle, et sa présence scénique en témoigne : authentique, sensible, magnétique.

La danse occupe une place essentielle dans son langage artistique. Qu’il s’agisse du folklore tunisien, de la salsa ou de la danse contemporaine, elle intègre le mouvement à ses performances. Sur scène, elle danse ses émotions, prolongeant la mélodie par un pas, une ondulation, comme si chaque note trouvait un écho dans le geste. La musique devient une expérience totale où voix, danse et silence dialoguent en harmonie.

Son parcours est international. De Batna en Algérie à Viljandi en Estonie, de la Suède à la Suisse, en passant par le Maroc, les Canaries, la Turquie et l’Italie, elle fait vibrer des scènes qui deviennent des carrefours culturels. Ces voyages façonnent une artiste du monde, tout en la maintenant profondément enracinée dans sa terre et sa langue.

Son projet musical incarne sa vision : fusion entre mémoire et innovation, tradition orale et création contemporaine. À travers ses compositions, elle élève la voix d’une communauté souvent marginalisée, célèbre la langue tamazight et transmet des messages universels de diversité et de réflexion sociale.

Quête de sens et de reconnexion à soi

En 2026, ‘‘Timeless Wisdom’’, son nouvel EP, racontera l’histoire d’un être humain égaré dans la frénésie du monde moderne, en quête de sens et de reconnexion à soi, guidé par la sagesse des symboles amazighs et les forces naturelles. Chaque chanson sera une étape de transformation, une métaphore du retour à l’essentiel. Nora Gharyeni est bien plus qu’une artiste : elle est passeuse de mémoires et d’émotions, femme qui chante pour relier, guérir et rappeler que la culture est vivante. Dans un monde fragmenté, elle oppose la lenteur du geste, la sincérité du verbe et la chaleur du partage. Ancrée dans la mémoire et ouverte sur le monde, elle prouve que l’art peut transformer et unir.

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La politique étrangère des États-Unis, entre rupture et continuité

15. Oktober 2025 um 09:05

Jamais la politique étrangère des États-Unis n’a suscité autant de controverses, de critiques et d’incompréhensions que durant les mandats du président républicain Donald Trump. Même les alliés les plus solides des États-Unis se sont retrouvés déconcertés par les décisions parfois belliqueuses et imprévisibles de son administration. Du rapprochement avec la Corée du Nord, aux gestes d’amitié envers la Russie sur le dossier ukrainien – en rupture avec les positions de l’Otan – jusqu’aux mesures de rétorsion contre certains partenaires commerciaux historiques, la politique étrangère américaine semble osciller entre rupture et continuité.

Noureddine Horchani *

Au  milieu de cette confusion et face à l’imprévisible, notre article se propose de déceler un fil conducteur permettant de trouver de la cohérence entre des décisions de politique étrangère, en apparence contradictoires. Nous explorerons les fondements philosophiques, politiques et juridiques de la politique étrangère américaine afin de déterminer si les transformations apparentes traduisent un véritable changement de cap, ou simplement une adaptation conjoncturelle des mêmes principes stratégiques.

I. Les fondements philosophiques et politiques : entre le constant et le variable

En principe, la politique étrangère américaine ne devrait pas être soumise aux aléas électoraux. Les grandes puissances définissent leurs orientations stratégiques sur le long terme.

Toutefois, la personnalité du président et les circonstances historiques peuvent influencer la mise en œuvre de cette politique sans en modifier profondément les fondements.

1- Le multilatéralisme, pilier pragmatique de la diplomatie américaine

Historiquement, les États-Unis ont toujours oscillé entre isolationnisme et multilatéralisme.

Si le discours isolationniste a souvent servi d’argument populiste, il a rarement résisté à la réalité des interdépendances internationales. Depuis George Washington jusqu’à Woodrow Wilson, l’Amérique a tenté de se tenir à l’écart des conflits européens avant de s’y engager par nécessité. Le wilsonisme, avec ses quatorze points, érigea la coopération multilatérale en principe doctrinal. Aujourd’hui encore, le slogan «America First» ne saurait masquer l’implication constante des États-Unis dans les affaires mondiales.

En fait, la politique étrangère américaine, oscillait en permanence, depuis le 5e président James Monroe en 1823, un chantre de l’isolationnisme, entre le repli isolationniste de façade et l’implication dans la coopération multilatérale. 

Les prises de positions isolationnistes adoptées aujourd’hui en général par les administrations républicaines de la Maison blanche ne s’élèvent pas au rang de politiques ou de stratégies mais  constituent des parenthèses vite refermées.

Le retrait américain de l’Unesco en soutien à Israël ou son retrait du traité de Paris sur le climat ont été annulés aussitôt les démocrates revenus au pouvoir.

En fait les présidents américains qui ont le plus prêché l’isolationnisme par populisme ont été les plus interventionnistes.

2. Entre illusion isolationniste et fatalité interventionniste

Les tensions entre unilatéralisme et multilatéralisme traversent toute l’histoire américaine.

Même lorsque certaines administrations républicaines affichent une hostilité envers les organisations internationales comme l’Onu, l’OMS ou l’Unesco, il ne s’agit souvent que de stratégies de pression visant à imposer la ligne américaine.

En réalité, le multilatéralisme demeure la règle, l’unilatéralisme n’étant qu’une exception opportuniste. Comme le soutient si bien Bertrand Badie : «Le multilatéralisme constitue, pour le puissant aussi, la seule stratégie sensée dans un monde interdépendant».

3. Le conflit israélo-palestinien : entre réalisme et légalité internationale

Le soutien inconditionnel des États-Unis à Israël constitue une constante stratégique.

Cependant, la guerre à Gaza et la réaction mondiale qui s’en est suivie ont amorcé une inflexion perceptible dans l’opinion publique américaine, y compris au sein du Parti démocrate.

Ce changement progressif pourrait, à terme, ouvrir la voie à une approche plus équilibrée de la politique américaine au Proche-Orient.

Attachée au réalisme nonobstant la couleur politique de ses artisans, la politique étrangère des États Unis ne saurait à terme ignorer l’émergence d’un mouvement universel pro palestinien qui nous rappelle mais en plus grande dimension, le mouvement de la jeunesse révoltée porteuse de nouvelles valeurs des sixtes dans le monde et de Mai 68 en France.

II. Le containment, une stratégie réaliste à toute épreuve

La stratégie du containment ou endiguement est  un autre fondement sur lequel repose la politique étrangère US. Elle a été conceptualisée par George Kennan puis théorisée par Kenneth Waltz.

Le containment est défini comme l’ensemble de mesures à caractère politique économique, culturelle et militaires, le cas échéant par pays interposés, appliquées à l’encontre d’une puissance hostile. Ce principe vise à contenir l’expansion d’une puissance rivale tout en maintenant l’équilibre des forces. Elle a guidé la politique étrangère américaine durant la guerre froide et continue d’influencer ses rapports avec la Russie et la Chine. Le succès du containment dans la chute de l’URSS illustre la pertinence durable de cette approche pragmatique. Mais le succès des stratégies américaines de politique étrangère n’auraient jamais pu se réaliser sans un socle juridique et constitutionnel les encadrant scrupuleusement.

III. Les fondements constitutionnels et institutionnels de la politique étrangère américaine

La Constitution américaine répartit les compétences en matière de politique étrangère entre le président et le Congrès, selon le principe du check and balance. Le Congrès dispose du pouvoir de déclarer la guerre, de ratifier les traités et de contrôler le budget, tandis que le président conduit la diplomatie au quotidien. En pratique, les circonstances exceptionnelles – guerres, crises internationales, attaques terroristes – ont souvent renforcé l’autorité de l’exécutif au détriment du législatif.

Les élites politiques américaines ont admis depuis des décennies, un relatif dépassement de  l’esprit constitutionnel équilibriste et accordent dans certaines circonstances, au président ,confronté à l’urgence de l’actualité, une liberté de manœuvre qui ne tranche qu’en apparence avec l’orthodoxie constitutionnelle.

Pourtant  malgré la montée en puissance de la personnalité du président Trump, à tout moment le Congres peut récupérer son leadership sur la politique étrangère en mobilisant les mécanismes constitutionnels que lui offre le texte constitutionnel et la pratique notamment le contrôle de l’allocation du budget fédéral.

Aujourd’hui encore le Sénat refuse de valider le budget 2026 proposé par l’exécutif à quelques jours de la fin de l’échéance de validation provoquant un shutdown (paralysie de l’administration fédérale privée de fonds financiers) que seuls les citoyens américains comprennent.

Conclusion

L’analyse de la politique étrangère américaine montre que, malgré les discours populistes et les ruptures apparentes, ses fondements demeurent remarquablement stables. Le réalisme, plus que l’idéalisme, guide l’action des États-Unis. L’alternance entre démocrates et républicains modifie les styles, non les principes. Dans un monde interdépendant, le multilatéralisme reste un passage obligé, même pour la première puissance mondiale. Ainsi, la politique étrangère américaine oscille entre la recherche d’efficacité stratégique et la volonté de préserver son leadership global – une continuité sous des apparences de rupture.

Paradoxalement la gestion atypique  de la politique étrangère par l’administration Trump, aussi chaotique et imprévisible soit elle, reposant sur la force brute, arrive à débloquer des situations complexes  comme on l’a vu avec le plan Trump à propos du dossier de Gaza.

Ces «succès» tranchent avec l’inertie , les échecs et la stérilité des prédécesseurs du président Trump même si on est bien loin avec le plan Trump de tenir compte des droits inaliénables des palestiniens du fait que  l’alignement à l’entité sioniste demeure une donnée stratégique.

Assistons nous aujourd’hui  au triomphe de la philosophie du chaos «productif» chère aux néoconservateurs au pouvoir aujourd’hui aux USA et qui se démarque des politiques conformistes, conventionnelles et plus prévisibles qui ont caractérisé les précédentes administrations américaines  ?

* Enseignant universitaire en science politique. Ancien cadre de banque.

Références bibliographiques :

1. Waltz, Kenneth. Man, the State, and War: A Theoretical Analysis. 2001 edition,

New York, Columbia University Press.

2. Badie, Bertrand. L’impuissance de la puissance: essai sur les nouvelles relations

internationales. CERI – Centre de recherches internationales.

3. Parmentier, Guillaume. “Politique étrangère et politique intérieure aux Etats-Unis : Revue Politique Étrangère.

4.Gilles Vandal: Rev: Perspective Monde ‘ “La politique du chaos du président Trump”.

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Initiative pour renforcer la résilience de l’archipel de Kerkennah

14. Oktober 2025 um 13:18

Promouvoir un développement urbain local durable, résilient et inclusif à travers l’innovation sociale et la valorisation du capital naturel, culturel et humain de l’archipel de Kerkennah. Tel est l’intitulé d’un accord signé à Tunis lundi 13 octobre 2025.

L’archipel de Kerkennah constitue une zone sensible, un «hotspot», non seulement en Tunisie mais également dans toute la région de la Méditerranée. Il fait partie des zones les plus affectées par les impacts des changements climatiques.

Cet archipel, riche par ses caractéristiques naturelles variées et sa biodiversité terrestre et marine, subit aujourd’hui d’importantes et graves perturbations climatiques susceptibles de menacer ces atouts précieux. Cette situation se répercute négativement sur la vie des habitants, tant sur le plan économique que social.

Il devient dès lors indispensable pour tous les acteurs locaux, en particulier les résidents de l’île, d’adopter de nouveaux comportements tenant compte de ces risques émergents, afin de renforcer l’adaptation et la résilience face aux changements climatiques.

Ce partenariat entre Onu-Habitat Tunisie et la Fédération tunisienne de l’environnement et du développement (FTED) est le fruit d’une collaboration initiée dans le cadre du projet «Résilience climatique et inclusion à Kerkennah», intitulé Soumoud, et mis en œuvre par Onu-Habitat Tunisie avec le soutien de l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (Aecid).

L’initiative vise à renforcer la résilience des communautés face aux effets du changement climatique, à travers des actions concrètes basées sur la nature et co-construites avec les habitants. La signature du protocole d’accord marque une étape structurante, en réunissant des partenaires publics, privés et associatifs engagés dans le développement urbain durable du territoire, dans le cadre de la mise en œuvre de l’ODD 11 pour la Tunisie.

L’approche adoptée repose sur la création de synergies entre les acteurs locaux, les institutions publiques, la société civile et le secteur privé, avec une attention particulière portée à l’inclusion des groupes les plus vulnérables, notamment les femmes, les jeunes, les personnes migrantes et les pêcheurs traditionnels. Ensemble, les partenaires ambitionnent de faire de Kerkennah un laboratoire d’innovation territoriale, capable d’inspirer d’autres villes et îles de la Méditerranée.

I. B. (avec communiqué).

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Succès populaire de la 2e Ooredoo Padel Cup Samsung 2025

14. Oktober 2025 um 12:24

La deuxième édition de la Ooredoo Padel Cup Samsung s’est achevée de la meilleure façon le 12 octobre 2025 à Padel Connection, après neuf jours de compétition intense qui ont confirmé la montée en puissance de ce sport émergeant en Tunisie et dans le monde.

Ouvert le 4 octobre, le tournoi a réuni près de 1 000 participants, dont plusieurs joueurs internationaux, établissant de nouvelles références en matière de participation, de dotation et d’impact social.

Placée sous l’égide de la Fédération tunisienne de tennis (FTT), cette édition représentait la 25ᵉ étape du circuit fédéral national de padel et comprenait plusieurs catégories allant de P50 à P2000, ainsi que des catégories dédiées aux jeunes – U14 et U16 – pour encourager la nouvelle génération de talents.

L’événement a battu tous les records nationaux en proposant la plus importante dotation jamais attribuée dans un tournoi de Padel en Tunisie, soit 35 000 dinars tunisiens, attirant une élite d’athlètes et contribuant à professionnaliser davantage ce sport en pleine expansion.

Au-delà de la performance sportive, le tournoi s’est distingué par son engagement social et solidaire. Près de 28 000 dinars tunisiens issus des frais d’inscription ont été reversés à l’association Atamcs, dans le cadre du programme de responsabilité sociale d’entreprise de Ooredoo, Tounes T3ich, qui soutient des projets liés à la santé, à l’éducation et à la cohésion sociale dans tout le pays.

Cette édition a également coïncidé avec le mois d’Octobre Rose, période consacrée à la sensibilisation au cancer du sein, une cause à laquelle Ooredoo accorde une attention particulière dans le cadre de son engagement pour la santé des femmes.

À cette occasion, Mansoor Rashid Al-Khater, Ceo de Ooredoo Tunisie, a déclaré : «Ooredoo Padel Cup Samsung 2025 représente bien plus qu’une simple compétition sportive. Elle incarne notre vision d’une société solidaire, dynamique et tournée vers l’avenir. Cet événement a permis de rassembler athlètes, passionnés et citoyens autour de valeurs communes, tout en soutenant concrètement les plus vulnérables grâce à notre programme Tounes T3ich. Nous sommes extrêmement fiers de cette réussite et poursuivrons nos investissements dans des initiatives qui inspirent et renforcent la société tunisienne.»

Grâce à une «Prize Money» record et à la forte participation qu’elle a suscitée, cette édition a contribué à renforcer la position de la Tunisie sur la scène sportive régionale et à attirer un large intérêt médiatique, ouvrant la voie à de futurs événements d’envergure.

Le tournoi Ooredoo Padel Cup Samsung 2025, a couronné les champions suivants :

• Catégorie P2000 Hommes : Mehdi Elloumi et Janvier Redondo ;

• Catégorie P2000 Femmes : Dorra Chemli et Arianda Canellas.

Alors que la pratique du padel connaît une croissance spectaculaire en Tunisie et à travers le monde, Ooredoo confirme son rôle moteur dans la promotion de cette discipline, le développement des talents locaux et la valorisation d’un mode de vie sain et actif. En conjuguant excellence sportive et responsabilité sociale, cette édition illustre l’engagement durable de Ooredoo en faveur du sport, de la jeunesse et du progrès social en Tunisie.

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Le grand absent de Charm El-Cheikh

14. Oktober 2025 um 11:35

Lundi 13 octobre 2025, à Charm El-Cheikh, en Égypte, une vingtaine de chefs d’État étaient réunis sous les projecteurs du monde entier. Les caméras fixaient leurs visages, les micros guettaient leurs paroles, les discours parlaient de paix, d’équilibre et d’avenir. Et pourtant, sur cette scène saturée de puissances, un absent régnait en maître. Il n’était pas là — et cependant, il était partout. Dans l’air que chacun respirait, dans les regards échangés, dans les silences lourds de prudence. Son ombre s’étendait d’un bout à l’autre de la tribune, occupant l’espace tout entier, au point d’établir, à lui seul, un équilibre face aux vingt présences officielles. C’est le peuple palestinien.

Khemais Gharbi *

Il y avait certes Mahmoud Abbas, le fantomatique président de l’Autorité palestinienne, mais il ne représente plus aujourd’hui que lui-même et une poignée de carriéristes corrompus méprisés par l’écrasante majorité des Palestiniens. Et ce sont ces derniers qui étaient au cœur des conversations à Sharm El-Cheikh, dans les arrière-pensées, dans les calculs comme dans les hésitations.

Invisible, mais omniprésent, le peuple palestinien pesait autant que tous les dirigeants réunis, car c’est autour de lui, de sa cause, de son nom — ou de son silence — que tout gravitait.

Ce géant invisible avait convoqué les puissants sans envoyer d’invitation. Il les avait forcés à se rassembler autour de son absence, à reconnaître, malgré eux, qu’il demeurait — encore et toujours — le centre du monde tant que ses droits ne sont pas rétablis.

Une présence éclatante

C’est un fait rarissime : le monde a été convoqué par un absent, dont la présence est si éclatante qu’aucun protocole n’a pu la contenir.

Il planait au-dessus d’eux comme une conscience, comme une lumière qu’on ne peut éteindre. Il habitait leurs mots, leurs silences, leurs regards fuyants.

Son sacrifice force l’admiration du monde entier. Depuis des décennies, il endure l’injustice, la faim, le siège et les bombardements, sans jamais renoncer à la terre qu’il aime, ni aux valeurs qu’il incarne.

Sa résistance n’est pas seulement celle des armes, mais celle d’un peuple entier qui refuse de plier, qui se relève toujours, qui transforme la douleur en courage. 

Chaque maison détruite devient serment, chaque deuil devient drapeau, chaque enfant, promesse de survie. Il affronte l’impossible avec la même détermination que les grands peuples de l’Histoire, et son sang versé ne réclame ni vengeance ni oubli — mais justice et liberté.

C’est cette fidélité obstinée à la dignité humaine qui fait de lui un symbole universel, redouté par ceux qui tuent, respecté par ceux qui espèrent.

Hier, le monde a célébré, sans le dire, la puissance silencieuse d’un peuple qu’on croyait effacé — et qui, par sa seule endurance, a contraint les puissants à s’incliner devant son ombre.

Son image plane déjà sur ces lignes, comme elle planait hier sur la scène de Charm El-Cheikh.

Un nouveau leadership palestinien

Mais que nul n’en doute : le grand absent, c’était la résistance palestinienne — présente dans chaque conscience, immense dans son silence, victorieuse dans son absence.

Un analyste politique expliquerait cette absence par la difficulté de trouver aujourd’hui un représentant légitime du peuple palestinien, qui soit acceptable sur les plans intérieur et extérieur. Le Hamas comme l’OLP et l’Autorité palestinienne installée à Ramallah ayant perdu toute crédibilité aux yeux des Palestiniens eux-mêmes, il va peut-être falloir œuvrer aujourd’hui pour l’avènement d’un nouveau leadership légitime, capable d’unifier les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie autour d’un projet national qui conjugue libération et paix, résistance intérieure et reconnaissance extérieure, et ce dans le cadre d’une solution à deux Etats, seule issue raisonnable et encore possible au conflit israélo-palestinienne qui dure depuis 1948.     

* Ecrivain et traducteur.  

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