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Une semaine explosive : Trump, tarifs et tempête boursière

Von: hechmi
13. April 2025 um 18:56

Trump Crise des Tarifs douaniersEn moins de deux semaines, Donald Trump a déclenché une tempête économique mondiale. Entre annonces de surtaxes douanières tous azimuts, volte-face spectaculaire et escalade ciblée contre la Chine, le président américain a plongé les marchés dans une volatilité extrême. Or à son plus haut, dollar en chute libre, soupçons de délit d’initié : retour sur une séquence explosive où la politique commerciale de la Maison-Blanche a tenu la planète en haleine.

Offensive tarifaire tous azimuts

Début avril 2025, Donald Trump déclenche une nouvelle guerre commerciale mondiale. En quelques jours, il impose des droits de douane de 10 % sur tous les pays (sauf la Chine), les remplace brièvement par des tarifs “réciproques” pays par pays, avant de revenir aux 10 %, tout en y ajoutant 25 % sur l’acier, l’aluminium et l’automobile. Le président justifie ces mesures comme un levier pour rapatrier la production industrielle aux États-Unis : « Si vous voulez un taux de 0 %, fabriquez en Amérique ! »

Mais cette stratégie heurte les réalités économiques : les chaînes d’approvisionnement mondiales sont profondément imbriquées. Produire un iPhone 100 % américain coûterait 3.500 dollars. De plus, Trump pousse la Réserve fédérale à baisser ses taux d’intérêt, afin de compenser l’impact inflationniste de ses propres décisions. La Fed, prudente, résiste, soulignant le risque de stagflation (inflation + ralentissement).

Choc boursier mondial

Les marchés réagissent brutalement. Le CAC 40 chute de 12 % en trois séances, le 7 avril, signant sa pire séance depuis trois ans. Les valeurs exportatrices (Airbus, Safran) et pétrolières (Shell) sont les plus touchées. Wall Street s’effondre également, avec un indice VIX au-dessus de 35, signe de panique.

Les investisseurs se ruent sur les valeurs refuges : l’or atteint un record historique de 3.233 dollars l’once, le franc suisse se renforce face au dollar, et les obligations américaines voient leurs taux grimper, signe de défiance. Le dollar chute, tombant à 1,14 $/€ – son plus bas depuis 2022.

Volte-face et trêve tarifaire de 90 jours

Le 9 avril, face au chaos financier et aux pressions internationales, Trump opère un revirement spectaculaire : il suspend ses surtaxes pendant 90 jours, sauf pour la Chine, désormais frappée par des droits allant jusqu’à 125 %. Il annonce la trêve en fanfare sur Truth Social, appelant même les investisseurs à acheter.

Cette pause rassure les marchés : le Nasdaq bondit de 10 % en séance, le Dow Jones clôture la semaine sur une hausse de +7 %. Les GAFA retrouvent des milliards en capitalisation. Trump, lui, revendique une stratégie maîtrisée et délibérée visant à isoler Pékin.

Riposte de la Chine et inquiétude des alliés

Pékin ne tarde pas à réagir. Le 11 avril, la Chine annonce 125 % de droits de douane sur quasiment toutes les importations américaines, tout en saisissant l’OMC. Elle appelle l’Union européenne à une alliance stratégique pour faire front contre Washington.

L’Union européenne, de son côté, exprime sa prudence. Bruxelles accueille la trêve avec soulagement, mais reste ferme : « Nous devons défendre notre économie », avertit Valdis Dombrovskis. Une mission de négociation partira à Washington dans les jours suivants. En France, François Bayrou parle d’un « tremblement de terre » économique, soulignant que les tarifs américains restent trois fois plus élevés qu’avant.

Le Canada, très exposé via ses exportations d’acier et d’automobiles, entre aussi en négociation. Taïwan, initialement frappé par 32 % de surtaxes, cherche un statut dérogatoire. Les pays africains, eux, redoutent une onde de choc mondiale : baisse des exportations, pression sur les devises, envolée de l’inflation.

Soupçons de manipulation et d’initiés

La rapidité du retournement tarifaire suscite la suspicion. Six sénateurs démocrates saisissent la SEC (gendarme boursier américain) pour demander une enquête : des proches de Trump ont-ils spéculé sur la remontée des marchés ? En particulier, le tweet du président appelant à acheter des actions juste avant l’annonce du 9 avril alimente les soupçons.

La Maison Blanche nie tout délit, affirmant que Trump voulait simplement rassurer. Mais ces accusations ajoutent une couche de polémique à une gestion déjà jugée erratique de la politique commerciale.

Tensions économiques mondiales et perspectives

En dix jours, l’économie mondiale a frôlé la crise. Aux États-Unis, la confiance des ménages s’effondre : l’indice University of Michigan chute à 50,8, son plus bas niveau depuis plus de deux ans. Les entreprises, face à l’instabilité réglementaire, gèlent certains investissements. Les analystes anticipent un ralentissement marqué du PIB américain sous les 1% cette année, avec un taux de chômage attendu à 4,5 % d’ici fin 2025.

La Réserve fédérale se dit prête à intervenir, mais sous conditions. Même prudence du côté de la BCE, qui redoute un ralentissement brutal du commerce mondial.

Le FMI et l’OCDE prévoient une révision à la baisse des prévisions mondiales si la trêve ne débouche pas sur un accord durable. L’Allemagne, la Corée du Sud et le Japon sont parmi les plus exposés. En France, le tourisme américain recule déjà en avril (–3 % dans les congrès professionnels), signe que les effets se diffusent au-delà des seules industries exportatrices.

Conclusion

Le début avril 2025 restera comme un moment de bascule : en l’espace de quelques jours, Donald Trump a provoqué un séisme économique et boursier mondial, alternant escalade commerciale, volte-face stratégique et communication explosive. Si la trêve de 90 jours a calmé les marchés, le bras de fer avec la Chine s’intensifie. Et la question reste entière : jusqu’où ira Trump dans sa guerre commerciale — et le monde pourra-t-il en supporter les secousses à répétition ?

(source : Médias)

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Budget 2025 : faut-il revoir les hypothèses face à la baisse du pétrole ?

Von: hechmi
13. April 2025 um 12:27

PetroleL’analyste économique et financier Bassem Ennaifer analyse, dans une interview à la TAP, les implications de la baisse des prix du pétrole sur l’économie tunisienne et le budget 2025. Selon lui, bien que cette tendance soit positive à court terme, elle reste instable et ne garantit pas d’avantages durables, notamment dans un contexte international incertain dominé par la guerre des droits de douane et le ralentissement des marchés européens.

La Tunisie a bâti son budget 2025 sur une hypothèse de prix moyen du baril de 77 dollars. Or, avec des prix fluctuant actuellement entre 63 et 64 dollars, le pays bénéficie d’économies substantielles. Chaque baisse d’un dollar permettrait d’économiser environ 162 millions de dinars, et une amélioration de 10 millimes dans le taux de change du dinar ajoute 52 millions supplémentaires en économies sur les subventions.

Toutefois, Ennaifer avertit : l’impact positif immédiat sur les finances publiques pourrait être contrebalancé par un ralentissement de la croissance mondiale, en particulier en Europe, qui absorbe 70 % des exportations tunisiennes. Cela affecterait directement les performances d’exportation, notamment dans les industries mécaniques et électriques, particulièrement vulnérables aux droits de douane. À cela s’ajoute une baisse attendue des revenus provenant des exportations d’huile d’olive, dégradant davantage la balance commerciale.

La baisse des prix du pétrole pourrait également dissuader les investissements dans l’exploration pétrolière, surtout dans des projets peu rentables. La Tunisie enregistre d’ailleurs un recul de ces opérations.

S’agissant du projet de loi de finances rectificative évoqué par la ministre des Finances, Ennaifer suggère la prudence. Il estime que les fondements actuels du budget n’ont pas subi de changements majeurs. Deux aspects seulement mériteraient une révision : la prévision de croissance de 3,2 %, jugée difficilement atteignable dans le contexte actuel, et la masse salariale, en raison notamment des recrutements dans l’éducation. Il suggère d’attendre plus de visibilité avant d’envisager un amendement budgétaire.

Sur le plan social, Ennaifer estime que bien que l’État réalise actuellement des gains liés à l’importation de pétrole, il n’est pas opportun de revoir à la baisse les prix à la pompe. Cela risquerait de réduire les recettes fiscales provenant de la vente des carburants. Il rappelle que l’État n’a pas augmenté les prix du carburant depuis près de deux ans, en assumant le coût de la subvention afin de protéger le pouvoir d’achat.

En conclusion, la baisse des prix du pétrole constitue un soulagement temporaire. Mais sur le long terme, une faiblesse prolongée des prix pourrait nuire à la croissance mondiale et, par ricochet, à l’économie tunisienne. Il est donc essentiel de maintenir une approche prudente et d’attendre une stabilisation des marchés pour prendre des décisions budgétaires structurantes.

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ECLAIRAGES – Maintenir la prudence malgré les attentes 2/3 : Les politiques économiques de Trump… Entre chaos et réajustement

11. April 2025 um 05:30

L’ère de Donald Trump à la présidence des États-Unis a-t-elle été marquée par des décisions économiques controversées ayant profondément influencé le paysage économique américain et redéfini les relations commerciales internationales? Dans quelle mesure les principales thématiques liées à ses politiques contribuent-elles au chaos économique, à l’organisation de ce chaos, et quelles en sont les implications pour l’avenir?

De l’instabilité des marchés à la crise de confiance

La guerre commerciale initiée par Trump a provoqué une instabilité significative sur les marchés financiers. L’imposition de nouveaux droits de douane sur une variété de produits, particulièrement ceux en provenance de Chine, a entraîné une réaction immédiate des marchés.

Par exemple, le Dow Jones a subi des pertes de 1 000 à 1 500 points en quelques jours, illustrant une peur généralisée parmi les investisseurs. Cette réaction ne se limite pas à des chiffres ; elle reflète une anxiété profonde concernant la direction économique du pays.

Les critiques des décisions de Trump soulignent souvent leur incohérence et leur manque de fondement, amplifiant ainsi le sentiment de chaos. Les médias ont joué un rôle crucial en soulevant des questions sur la viabilité des choix économiques de l’administration. Au final, la guerre commerciale ne s’est pas seulement limitée à des conflits économiques ; elle a également engendré un débat politique intense sur la stratégie économique du pays. Les commentateurs ont souvent mis en avant les effets négatifs de cette approche sur la confiance des investisseurs, soulignant qu’une telle volatilité pouvait avoir des conséquences à long terme sur la croissance économique.

Le chaos, une vision stratégique?

Au-delà des répercussions immédiates sur le marché, l’équipe de Trump a tenté d’établir un lien entre la position du dollar et la compétitivité industrielle des États-Unis. Le déclin de l’importance de l’industrie, dont les emplois ne représentent plus que 10 % des postes, est attribué à une financiarisation excessive de l’économie au détriment de la production. Les critiques formulées par Trump concernant le « privilège exorbitant » du dollar mettent en lumière une réalité complexe : la position du dollar pourrait devenir un fardeau pour l’économie américaine.

 

La force du dollar affecte même le secteur de la défense, où l’achat de matériel à l’étranger devient moins coûteux que la production nationale. Ainsi, une base industrielle affaiblie expose les États-Unis à des vulnérabilités économiques et stratégiques.

 

Les déficits commerciaux, souvent désignés comme les « twindeficits », soulèvent des préoccupations quant à la solvabilité des États-Unis et à la crédibilité du dollar. La force du dollar affecte même le secteur de la défense, où l’achat de matériel à l’étranger devient moins coûteux que la production nationale. Ainsi, une base industrielle affaiblie expose les États-Unis à des vulnérabilités économiques et stratégiques. Cette situation a conduit l’administration Trump à envisager des mesures tarifaires comme un moyen de protéger les emplois et de stimuler la production locale. Mais ces actions ont aussi soulevé des inquiétudes quant aux tensions internationales et à la possibilité de représailles commerciales.

Un avenir économique incertain

L’avenir économique des États-Unis sous la présidence de Trump est marqué par une incertitude croissante. Bien que son approche soit perçue comme chaotique, elle pourrait également être interprétée comme une tentative de rétablir un contrôle économique. Toutefois, les conséquences de ses décisions sur les classes moyennes et inférieures, ainsi que sur la stabilité de l’économie mondiale, ne doivent pas être négligées.

La volonté de dévaluer le dollar et de réformer les politiques fiscales et commerciales, bien que justifiée dans le contexte d’un déclin économique, ne pourrait-elle pas également entraîner des résultats imprévus?

Le mantra « short-term pain for long-term gain » résume la philosophie de l’administration Trump, qui semble prête à accepter des sacrifices immédiats pour des bénéfices futurs. Cela soulève des questions sur la viabilité d’un tel modèle de gouvernance économique. Les critiques soutiennent que des mesures à court terme, comme l’imposition de droits de douane, pourraient nuire à la compétitivité à long terme des États-Unis en augmentant les coûts pour les consommateurs et en perturbant les chaînes d’approvisionnement.

 

Les politiques économiques de Donald Trump représentent un paradoxe fascinant. D’un côté, elles visent à redresser une situation perçue comme désavantageuse pour les États-Unis, mais de l’autre, elles engendrent un environnement de chaos économique.

 

Les politiques économiques de Donald Trump représentent un paradoxe fascinant. D’un côté, elles visent à redresser une situation perçue comme désavantageuse pour les États-Unis, mais de l’autre, elles engendrent un environnement de chaos économique. Le débat autour de ces politiques souligne la complexité des relations économiques internationales et la nécessité de repenser les stratégies commerciales pour assurer une croissance équilibrée.

Alors que Trump a cherché à bouleverser l’ordre économique établi, les véritables défis et répercussions de ces ruptures pourraient se prolonger bien au-delà de son mandat. Les futurs décideurs américains devront naviguer dans un monde interconnecté, où l’adaptation des politiques économiques est essentielle non seulement pour répondre aux besoins immédiats, mais aussi pour anticiper les défis futurs.

La redéfinition du rôle des États-Unis dans l’économie mondiale pourrait être nécessaire pour favoriser une coopération qui profite à toutes les parties impliquées. Dans ce contexte de changements rapides, il est impératif que les États-Unis intègrent des approches plus pragmatiques et collaboratives, capables de répondre aux enjeux complexes de l’économie mondiale contemporaine.

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Articles en relation: ECLAIRAGES – Maintenir la prudence malgré les attentes (1/3)

A suivre…

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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Guerre des tarifs: Chine-USA, du tac au tac…

10. April 2025 um 11:33

Après avoir relevé de 34 % à 104 % les taxes sur les produits en provenance de Chine, le président américain a annoncé leur relèvement à 125 % et décrété une pause de 90 jours avec l’ensemble des autres pays, désormais alignés sur une taxe à 10 %. Un revirement spectaculaire téléguidé par la chute des indices boursiers et la menace pesant sur le financement de la dette américaine consécutives à la guerre commerciale baptisée « Liberation Day » qu’il a lui-même déclenchée le 2 avril.

Reconnaissons au milliardaire républicain une qualité, rare chez les puissants de ce monde : celle d’avoir le courage de reculer quand il s’aperçoit que ces décisions, souvent hâtives et irréfléchies, le mènent droit dans le mur. Ainsi, dans une volte-face qui aura rassuré les marchés financiers après avoir semé la panique dans les capitales du monde entier en annonçant, il y a une semaine, des surtaxes douanières sur les produits de 60 partenaires commerciaux, avec un traitement déjà particulièrement brutal de la Chine (104 %), le président américain a annoncé, mercredi 9 avril 2025, qu’il suspendait ses surtaxes douanières globales mondiales, tout en renforçant celles visant la Chine, désormais portées à 125 %.

Reculade

Comment expliquer ce recentrage stratégique? Par pragmatisme, évidemment.

Alors que les sondages montrent une défiance croissante des Américains envers leur imprévisible président, que plusieurs économistes de renom ont alerté sur les risques de flambée de l’inflation et de récession, que le marché obligataire où la dette américaine – cette valeur refuge pour des millions d’Américains, y compris sa base électorale – a dangereusement plongé ces derniers jours, Donald Trump a fini par reconnaître piteusement lors d’un échange avec la presse à la Maison Blanche que ces dernières décisions « effrayaient un peu » les investisseurs, les avaient rendus « fébriles »; et qu’il fallait par conséquent «  être flexible ».

Mais, alors pourquoi imposer au rival chinois cette taxe exorbitante de 125 %? Pour punir Pékin d’avoir « manqué de respect » en ripostant contre les Etats-Unis ». Alors que, selon ses dires, « plus de 75 pays » se sont manifestés pour « négocier » une solution en matière commerciale. Ayant pris acte de leur profil bas, Donald Trump leur accorde une pause de 90 jours et des droits réciproques substantiellement réduits durant cette période, de 10 %, également effectifs immédiatement ».

Simple coup de menton?

Le crime de lèse-majesté du géant asiatique c’est d’avoir répliqué du tac-au-tac à la dernière salve de surtaxes douanières mises en place plus tôt dans la journée par Donald Trump en annonçant mercredi qu’à partir de jeudi 10 avril à 12 h 01 heure chinoise, Pékin portera ses surtaxes de rétorsion contre les produits américains à 84 %, et non 34 % comme initialement prévu. Ce qui constitue une nouvelle escalade dans la guerre commerciale entre Pékin et Washington.

Sachant que sur les 60 pays concernés par les droits de douane supplémentaires décidés par le président américain et entrés en vigueur mercredi, c’est la Chine qui était la principale visée.

Ainsi, les surtaxes sur ses produits ont augmenté de 34 % à 84 %. La nouvelle hausse décidée par Washington, qui s’ajoute aux 20 % appliqués sur les biens importés de Chine depuis janvier, avait été décidée en représailles à l’annonce par Pékin d’une première riposte.

« Cette escalade des droits de douane est une nouvelle erreur qui s’ajoute aux précédentes », a dénoncé le ministère chinois des Finances dans son communiqué. Ajoutant qu’elle « porte gravement atteinte aux droits et intérêts légitimes de la Chine et sape le système commercial multilatéral fondé sur des règles », a-t-il déploré.

Les munitions de la Chine

Reste la question essentielle : dans ce bras de fer titanesque entre les deux superpuissances, les Chinois, qui auront relevé le gant en ripostant aux provocations américaines, ont-ils, in fine, les moyens de leurs ambitions? Ou s’agit-il d’un simple coup de menton mû par la fierté nationale?

C’est que l’Empire du Milieu possède des atouts considérables : des réserves de change dépassant les 3 000 milliards de dollars, offrant une marge de manœuvre pour stabiliser son économie face aux chocs extérieurs; un vaste marché intérieur soutenu par une classe moyenne en expansion, permettant de compenser partiellement la diminution des exportations vers les États-Unis en stimulant la consommation domestique.

Enfin, la possibilité de dévaluer le yuan pour maintenir la compétitivité de ses exportations ainsi que la mise en place de politiques fiscales et monétaires visant à stimuler l’économie intérieure.

Pourtant, alertent les experts financiers, une augmentation de 20 points de pourcentage des tarifs pourrait réduire le PIB chinois d’environ 0,6 point entre 2025 et 2027. Un scénario plus sévère, avec des tarifs à 60 %, pourrait entraîner une perte de 2,5 points de PIB sur la même période. Insupportable pour l’économie chinoise.

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Etats-Unis – Chine : une confrontation globale

10. April 2025 um 05:42

La guerre commerciale semblait être déclarée entre les Etats-Unis et la Chine. Face à la décision du président Donald Trump d’augmenter les droits de douane à 104 % pour les produits chinois importés aux Etats-Unis, la Chine avait répliqué avec des droits de douane de 84 % sur les importations américaines. Finalement, le président Trump a décidé de suspendre ses augmentations de taxes. Il n’empêche, la séquence s’inscrit dans une confrontation globale qui va structurer ce siècle.

Les relations internationales contemporaines sont marquées par une dynamique de rattrapage de la Chine sur les Etats-Unis, qui affecte la géopolitique et la géoéconomie mondiales.

Des adversaires systémiques

Si la rivalité sino-américaine est d’abord technologique (compte tenu des conséquences stratégiques de ce volet), celle-ci s’exacerbe et revêt un caractère multidimensionnel.

Dans leur document stratégique d’octobre 2022, les Etats-Unis reconnaissent ainsi que la « Chine est le seul concurrent qui a l’intention de reformater l’ordre international et qui, chaque jour davantage, dispose des moyens économiques, diplomatiques, militaires et technologiques pour ce faire ».

De part et d’autre du Pacifique, les deux grandes puissances mondiales se perçoivent comme des « adversaires systémiques ».

Dans cette compétition, les Etats-Unis disposent encore d’avantages géopolitiques non négligeables par rapport à la Chine : bordé par deux océans, à l’est et à l’ouest, le pays a au nord et au sud deux voisins amicaux, alors que la Chine a des conflits territoriaux avec la plupart de ses voisins. Il est indépendant énergétiquement, contrairement à la Chine. Sa situation démographique, en grande partie grâce à l’immigration, est bien meilleure. En outre, les Etats-Unis continuent d’attirer beaucoup plus de cerveaux du reste du monde que la Chine.

Si la rivalité sino-américaine structure en partie la reconfiguration des relations internationales contemporaines, sa nature interroge. D’un côté, cette compétition multidimensionnelle n’exclut ni le dialogue ni la coopération. De l’autre, elle risque de basculer dans la conflictualité armée.

Une compétition technologique

Le numérique et le digital illustrent cette compétition sino-américaine dans le domaine technologique. Fondés à la fin du XXe siècle, les champions de la tech et géants du web chinois (connus sous le sigle BATX, qui désigne les quatre firmes géantes de l’Internet chinois – Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi) – rivalisent désormais avec les GAFAM de la Silicon Valley.

Ces géants du numérique sont des acteurs premiers de l’enjeu stratégique que représente la maîtrise de l’intelligence artificielle (de plus en plus intégrée dans la sécurité nationale des deux puissances mondiales). Une compétition technologique prolongée dans le secteur spatial par une course à la Lune (avec deux programmes concurrents), à l’assemblage de stations spatiales, aux constellations internet en orbite basse.

Une compétition idéologique

Si la compétition technologique est largement engagée, la dimension idéologique de la rivalité sino-américaine s’est révélée plus tardivement. La période de la guerre froide se cristallisait sur l’opposition entre deux visions globales de la modernité incarnées par les deux superpuissances : le capitalisme et le communisme. Sur ce plan, la rivalité entre les Etats-Unis et la Chine se construit sur une opposition plus complexe.

Depuis l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping, en Chine, la rivalité sino-américaine a pris un caractère plus idéologique. La puissance économique et technologique est mise au service d’une ambition idéologique : promouvoir un modèle chinois. Le président chinois, à l’image de Vladimir Poutine en Russie, a engagé son régime dans un processus de rigidification nationaliste… Il assume désormais l’idée d’un « modèle chinois » alliant efficacité de l’ordre et développement socio-économique[1] (fondé sur l’équilibre entre capitalisme et justice sociale).

La rivalité sino-américaine questionne, plus largement, le positionnement des anciens pays du Tiers-monde, nés de la décolonisation, soit un ensemble de pays en développement et émergents d’Asie, d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Amérique du Sud. La Chine tente de nouer un partenariat stratégique avec les pays constitutifs de ce qui est convenu d’appeler (maladroitement) le « Sud global ».

Forte de son passé tiers-mondiste, la nouvelle puissance mondiale refuse d’être perçue comme une puissance impérialiste face à des pays du Sud engagés sur la voie de l’émancipation.

 

[1] J. Garrick et Y. Chang Bennett, « ‘La pensée de Xi Jinping’ », Perspectives chinoises, n° 1-2, 2018, pp. 105-112.

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Que cache la pause de 90 jours décidée par Trump dans la guerre commerciale ?

Von: hechmi
09. April 2025 um 22:08

Trump

Donald Trump a décidé d’augmenter les droits de douane sur les produits chinois à 125 %, accusant la Chine de pratiques déloyales. Cette décision survient alors que les États-Unis suspendent temporairement d’autres taxes envers plusieurs pays, boostant les marchés boursiers américains.

Face à l’escalade, l’Union européenne réagit : des droits de douane de 10 % à 25 % seront imposés sur les produits américains à partir du 15 avril, sauf en cas d’accord équilibré. Bruxelles considère ces mesures comme un levier pour ramener Washington à la table des négociations.

Les responsables européens insistent sur l’importance du dialogue, refusant une guerre commerciale qui coûterait cher, notamment à l’Allemagne dont les exportations vers les États-Unis sont vitales.

La trêve de 90 jours décidée par Trump est perçue comme une tentative d’apaisement. Les discussions sont donc cruciales pour éviter une crise durable entre alliés commerciaux.

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La guerre commerciale USA-Chine va-t-elle plonger le monde dans une nouvelle crise ?

Von: hechmi
09. April 2025 um 19:11

Crise USA ChineLes États-Unis ont mis en place des taxes allant jusqu’à 50% sur certains produits, notamment chinois et ils viennent de passer à 104%, provoquant une réponse immédiate de Pékin avec des droits de 34 %, qui passent ensuite à 84% sur les importations américaines. Les marchés asiatiques et européens ont réagi par des baisses notables, tandis que les Bourses chinoises ont été soutenues artificiellement.

Le pétrole a chuté à un plus bas historique et l’or, en tant que valeur refuge, a franchi les 3040 dollars l’once. L’Union européenne, de son côté, prépare des mesures de représailles tout en gardant la porte ouverte au dialogue.

Les incertitudes économiques grandissantes augmentent la volatilité des marchés, alors que les investisseurs se détournent des obligations américaines au profit du yen et du franc suisse.

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Droits de douane : S&P alerte sur les effets des nouveaux tarifs américains

Von: hechmi
09. April 2025 um 11:55

Droits Douane USA TrumpS&P Global Ratings met en lumière les effets potentiellement déstabilisateurs des nouveaux droits de douane imposés par l’administration américaine, surnommés par le président Trump « Jour de la Libération ». Ces mesures tarifaires marquent un tournant protectionniste d’une ampleur inédite depuis les années 1930, avec un droit universel de 10 % sur toutes les importations à partir du 5 avril 2025, et des surtaxes pouvant atteindre 50 % sur les produits en provenance de 60 pays jugés “contrevenants”.

Le taux effectif implicite moyen sur les importations américaines devrait ainsi grimper entre 20 et 25 %, contre 2,3 % en 2024. Pour la Chine, les droits cumulés dépassent désormais les 60 %. Le Canada et le Mexique bénéficient d’un traitement plus nuancé selon leur conformité à l’accord AEUMC. Certaines exemptions ont été prévues, notamment pour des secteurs stratégiques (semi-conducteurs, cuivre, produits pharmaceutiques), mais d’autres produits, comme les pièces automobiles, seront affectés dès le mois de mai.

Sur le plan macroéconomique, l’impact inflationniste à court terme est significatif. S&P prévoit une hausse de l’IPC (indice des prix à la consommation) de 0,7 à 1 % au quatrième trimestre, portant l’inflation moyenne à 4 %. L’effet global sur la croissance du PIB dépendra largement de la réaction des partenaires commerciaux et de la façon dont les États-Unis utiliseront les recettes tirées de ces droits. Bien que le scénario de récession ne soit pas encore retenu par S&P, la probabilité d’un ralentissement majeur a été relevée à 30–35 %.

Les ménages à faibles revenus seront les plus touchés, les droits de douane agissant comme une taxe régressive. Le ralentissement de la demande intérieure, la baisse potentielle des marchés financiers et l’incertitude pesant sur les investissements pourraient accentuer le recul de la croissance. Si les recettes tarifaires sont utilisées pour réduire les impôts ou stimuler la consommation, une partie de l’impact pourrait être atténuée. S&P prévoit néanmoins une révision à la baisse de la croissance annuelle du PIB réel de 0,3 à 0,4 point.

La Réserve fédérale pourrait maintenir ses taux directeurs inchangés pendant une grande partie de l’année, malgré l’inflation, privilégiant la stabilité de l’emploi. Une baisse de taux de 25 points de base est toutefois envisagée en fin d’année.

À l’échelle mondiale, les économies ouvertes et dépendantes du commerce avec les États-Unis, comme l’Irlande, la Suisse ou les pays d’Asie-Pacifique, devraient être plus affectées. Les représailles commerciales ciblées sont attendues, notamment via des droits réciproques, des mesures non tarifaires ou des restrictions sur les services.

Enfin, les prévisions de croissance mondiale seront révisées à la baisse par S&P dans les prochains jours, selon l’évolution des réponses politiques et commerciales à ces nouvelles barrières tarifaires.

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Principales bourses mondiales : panique à bord et Trump se frotte les mains!

07. April 2025 um 15:45

“Lundi noir“. C’est en ces termes que la plupart des médias ont titré leur Une aujourd’hui, pour rendre compte de la chute des principales Bourses mondiales.

En effet, de Hong Kong à Dublin en passant par Paris, Francfort, Londres, Trump semble avoir réussi à créer une guerre commerciale mondiale, par l’entremise de ses droits de douane. Et pour montrer son cynisme, le président américain estime que « la panique boursière mondiale est comparable à un traitement destiné à guérir les maux de l’économie américaine », comme le rapporte francetvinfo.fr.

« Il faut parfois prendre un traitement pour se soigner », a déclaré le président des Etats-Unis à des journalistes à bord de l’avion présidentiel Air Force One, qui était interrogé sur le dévissage des marchés financiers depuis qu’il a annoncé mercredi 2 avril des droits de douane d’au moins 10 % sur toutes les importations américaines. Sachant que les droits de douane sont entrés en vigueur samedi 5 courant.

Selon lui, les Etats-Unis sont d’ailleurs « beaucoup plus forts » depuis l’annonce de ces mesures, se défendant toutefois d’avoir volontairement provoqué la chute des marchés. « Mais je veux résoudre le déficit que nous avons avec la Chine, avec l’Union européenne et d’autres pays ».

Pour autant, « la seule façon de résoudre ce problème, ce sont les droits de douane », estime-t-il. Et le locataire de la Maison Blanche d’affirmer avoir discuté pendant le week-end avec le monde entier, à savoir beaucoup d’Européens, d’Asiatiques… Tous veulent désespérément parvenir à un accord, assure Trump.

Pour nous Tunisiens, cette panique boursière mondiale a-t-elle eu d’impact sur la Bourse des valeurs de Tunis, si oui à quel degré, si non pourquoi?

Enfin, on le voit bien, le président américain se réjouit de la chute des marchés financiers mondiaux, y compris ceux américains, mais combien de temps va-t-il résister? Difficile à dire. Mais une chose est sûre, de grands groupes présents sur le sol américain ont déjà mis en chômage technique leurs emplois américains. Et depuis samedi 5 avril, plusieurs milliers personnes manifestent dans les différents Etats américains.

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Les marchés boursiers du Golfe subissent de lourdes pertes

07. April 2025 um 11:09

Les marchés boursiers du Golfe ont continué leurs fortes pertes, suite à l’effondrement des marchés mondiaux.

L’indice du marché financier de Dubaï a chuté, lundi 7 avril, de 5,96 % à 4 656,02 points. Tandis que l’indice de la bourse d’Abu Dhabi a chuté de 4,18 % à 8 801,8 points lors de la première séance de négociation de la semaine sur les marchés des Émirats arabes unis.

Pendant ce temps, le reste des marchés du Golfe a poursuivi sa baisse au début des échanges, l’indice de la Bourse saoudienne (Tadawul) chutant de 3,48 % à 10 692,15 points.

L’indice de la Bourse du Qatar a chuté de 2,19 % à 9 587 points. Alors qu’au Koweït, l’indice Premier Market a chuté de 0,93 % à 8 030,57 points et l’indice Main Market a chuté de 1,49 % à 6 556 points.

L’indice de la Bourse de Bahreïn a également baissé de 0,1 % à 1 917,14 points. Celui du Muscat Securities Market chutant de 0,06 % à 2 544,3 points.

La panique s’est emparée des marchés financiers de la région Asie-Pacifique alors que le président américain Donald Trump continue d’imposer des tarifs douaniers drastiques à d’autres pays, annonçant un autre jour sombre pour les marchés boursiers mondiaux.

Cet effondrement est encore aggravé par la riposte de la Chine, qui a annoncé vendredi 4 avril, après la fermeture de nombreux marchés asiatiques pour le week-end, l’imposition de tarifs douaniers de rétorsion, augmentant le risque d’une escalade de la guerre commerciale qui pourrait avoir un impact dévastateur sur l’économie mondiale.

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