Qair Tunisie : moteur de la transition énergétique durable et innovante
Qui dit transition énergétique, dit une dynamique alliant innovation technologique et préservation environnementale. C’est dans ce contexte que le navire-laboratoire Energy Observer fait escale à Tunis, organisée par Qair Tunisie.
Ce projet inédit illustre la volonté d’instaurer un modèle durable, conciliant énergies renouvelables performantes et sauvegarde des écosystèmes marins méditerranéens, notamment les herbiers de posidonie, essentiels à la séquestration du carbone bleu.
A cet effet, Qair Tunisie, acteur majeur des énergies propres, développe plusieurs initiatives phares qui répondent à l’objectif national de 30% d’énergies renouvelables à l’horizon 2035.
Trois experts contribuent à éclairer ces enjeux : Frans Schuman, Directeur de la Communication du Groupe Qair, Simon Marilleau, Chef de Projets chez Qair Tunisie, et Vincent Reynaud, Ingénieur Système à bord d’Energy Observer.

Frans Schuman, Directeur de la Communication du Groupe Qair revient sur l’importance de l’investissement dans les énergies renouvelables. Car l’inaction coûterait bien plus cher à long terme.
Il convient de noter que le groupe Qair est implanté dans une vingtaine de pays, dont plusieurs en Afrique, avec une capacité installée actuelle de 85 MW sur le continent et une ambition forte d’atteindre 500 MW dans les cinq prochaines années, notamment en Tunisie, au Maroc, au Tchad, au Burkina Faso et à l’île Maurice. Cette croissance rapide s’inscrit dans un objectif global de 3 GW installés dans le monde d’ici 2030, contre 1,7 GW aujourd’hui.
Pour Qair, la transition énergétique n’est pas seulement une nécessité environnementale, mais aussi un levier économique.
Le groupe mise sur l’innovation, en développant des solutions de stockage par batteries lithium (BESS) et par hydrogène, pour pallier le caractère intermittent du solaire et de l’éolien, et stabiliser l’électricité destinée aux grands consommateurs industriels via des contrats à long terme. Cette expertise, déjà éprouvée en Europe, accompagne désormais la stratégie énergétique tunisienne dans le cadre d’appels d’offres publics qui favorisent l’injection d’électricité renouvelable au réseau national.
Simon Marilleau : une expertise locale pour valoriser le potentiel solaire tunisien
Présent en Tunisie depuis 2015, Simon Marilleau, Chef de Projets chez Qair Tunisie, met en lumière les réalisations concrètes sur le terrain. Responsable de la réalisation de deux centrales photovoltaïques dans la région de Kasserine, totalisant 20 MW capables d’alimenter environ 30 000 personnes, il évoque également les projets à venir dans les régions de Gafsa et Sidi Bouzid.
Le choix de ces zones s’appuie sur un fort potentiel solaire et la disponibilité de terrains adéquats : terrains privés pour Gafsa, terrains publics mis à disposition par le ministère de l’Énergie à Sidi Bouzid.
Selon Simon Marilleau, la Tunisie, encore largement dépendante à 97% du gaz naturel pour sa production d’électricité, vise une transition ambitieuse avec un objectif de 30% d’énergies renouvelables à l’horizon 2030-2035. Qair ambitionne de jouer un rôle clé en produisant près de 4,5% de l’électricité nationale dès fin 2027, avec une montée en puissance prévue pour atteindre 7% d’ici 2029 et potentiellement près de 10% en 2030.
Ces projets illustrent la contribution active de Qair au développement d’un mix énergétique propre, nécessaire pour réduire l’empreinte carbone tunisienne tout en créant des emplois locaux et en renforçant les compétences techniques du pays.

Pour sa part, Vincent Reynaud, ingénieur système du navire Energy Observer, apporte un témoignage personnel sur l’escale tunisienne de ce bateau innovant. Depuis 2021, il est responsable de la maintenance et de l’évolution technologique du navire. Bien qu’entrant dans le milieu marin avec un profil de montagnard, il souligne les défis techniques liés à l’environnement marin, particulièrement agressif pour les équipements en raison de l’humidité et de la salinité. Le bateau offre un véritable banc d’essai à ces technologies, combinant hydrogène produit à bord, panneaux solaires intégrés à la coque, et énergie éolienne.
L’escale à Tunis a également marqué une étape cruciale pour le projet scientifique mené à Bizerte, où Energy Observer collabore avec des chercheurs de l’Université de Tunis et des pêcheurs locaux afin d’étudier le carbone bleu séquestré par les herbiers de posidonie. Ces écosystèmes marins jouent un rôle vital dans la lutte contre le réchauffement climatique en stockant le CO₂, ce qui fait de leur protection une priorité dans la stratégie de transition énergétique méditerranéenne.
L’événement regroupant ces acteurs, en présence de hauts responsables comme Manel Akremi (STEG – ER), Anne Gueguen (Ambassadrice de France en Tunisie), et des représentants des institutions tunisiennes et européennes, symbolise un tournant concret pour la Tunisie.

En soutenant la transition énergétique via des appels d’offres compétitifs et en favorisant l’implication des communautés locales, Qair Tunisie affirme son rôle clé dans la construction d’un modèle énergétique méditerranéen durable, intelligent et respectueux des écosystèmes.
Cette démarche innovante, intégrant la création d’emplois, le renforcement des compétences locales et la collaboration scientifique, ambitionne de faire de la Tunisie un exemple de résilience climatique en Méditerranée.
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