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Tunisie | Hommage à Kafon, l’artiste au grand cœur parti trop tôt

Von: Yusra NY
10. Mai 2025 um 17:44

Un hommage vibrant est rendu à Ahmed Laabidi, plus connu sous son nom d’artiste Kafon, l’enfant du peuple devenu une figure incontournable de la musique tunisienne.

L’annonce ce samedi 10 mai 2025 du décès du reggaeman Kafon a sucité une vague d’émotion et de tristesse : fans, amis, proches et artistes ont rendu hommage à l’artiste qui a chanté avec son âme et son cœur et qui a tiré sa révérence à l’âge de 42 ans

Kafon s’est fait connaître du grand public en 2013 grâce à « Houmani », chanson phare interprétée en duo avec Mohamed Amine Hamzaoui et qui a résonné bien au-delà des quartiers populaires qu’il dépeignait avec une authenticité poignante. Proche des jeunes générations, il chantera leurs frustrations mais aussi leurs rêves et espoirs.

Ahmed Laabidi aimait et savait aborder sans détour les réalités sociales, les difficultés et les rêves de son public, touchant en plein cœur, jeunes et moins jeunes.

Artiste aux multiples facettes, Kafon avait également su conquérir le petit écran tunisien. Ses apparitions remarquées dans plusieurs séries populaires telles que NoubaKan Ya Makanch et Ragouj (saisons 1 et 2), confirmant ainsi son talent polyvalent. Sa capacité à incarner des personnages authentiques et proches du vécu des Tunisiens avait séduit le public.

Il y a quelques années, Kafon avait publiquement révélé qu’il était atteint de la maladie de Buerger, une affection rare et sévère des artères qui lui a causé plusieurs amputations au niveau des membres inférieurs. Depuis, il a été un véritable combattant, luttant dignement contre la maladie : « Une leçon de vie et de courage », rappellent ses proches.

Aujourd’hui, la Tunisie perd une voix singulière, un artiste qui a su marquer sa génération par son talent, son engagement et son authenticité et un homme humble et au grand cœur.

Les hommages affluent sur les réseaux sociaux et les médias, témoignant de l’amour et du respect que Kafon inspirait et qu’il inspirera pour toujours.

Y. N.

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Cinéma │ ‘‘L’effacement’’ de Karim Moussaoui ou la fêlure identitaire

10. Mai 2025 um 08:19

En salle depuis cette semaine en France, ‘‘L’effacement’’, le nouveau film du cinéaste algérien Karim Moussaoui, transpose au grand écran le roman subtil et introspectif de Samir Toumi, publié en 2016 aux Éditions Barzakh.

Djamal Guettala

À travers l’histoire de Réda, le réalisateur poursuit son exploration sensible des failles d’une société algérienne en quête de repères, en confrontant la sphère intime au poids de l’Histoire.

Réda vit dans un quartier huppé d’Alger. Employé dans la principale société d’hydrocarbures du pays, dirigée par son père autoritaire, il semble promis à un destin tracé. Mais sous cette façade de réussite, le mal-être ronge. Lorsque son père meurt brutalement, un événement troublant bouleverse sa vie : son reflet disparaît du miroir.

Bâtisseurs confiants et héritiers égarés

Cette disparition, métaphore d’une perte d’identité, trouve son origine dans le roman de Samir Toumi. Dans l’ouvrage, le narrateur, le jour de ses 44 ans, découvre qu’il est atteint du «syndrome de l’effacement», un mal mystérieux qui touche les fils d’anciens combattants de la Guerre de Libération.

À travers ce prisme, l’auteur interroge la relation complexe entre deux générations : les pères, bâtisseurs confiants d’une Algérie indépendante, et les fils, héritiers blessés, parfois égarés.

Karim Moussaoui, en adaptant ce texte dense, offre une lecture cinématographique à la fois fidèle et singulière. Co-écrit avec Maud Ameline, ‘‘L’effacement’’ conserve la trame introspective du roman tout en lui insufflant une dimension visuelle forte, notamment grâce à une mise en scène épurée et une photographie qui capte les contrastes d’Alger.

Présenté en compétition officielle au Festival d’Angoulême 2024, le film réunit une coproduction internationale (France, Allemagne, Tunisie) avec les producteurs David Thion, Nicole Gerhards, Dora Bouchoucha et Lina Chaabane.

Drame personnel et chronique sociale

Comme dans ‘‘En attendant les hirondelles’’ (2017), Moussaoui confirme sa capacité à conjuguer drame personnel et chronique sociale, posant un regard lucide sur la transmission, la mémoire collective et les blessures invisibles.

Avec ‘‘L’effacement’’, le cinéma algérien propose une œuvre qui résonne largement, en Algérie comme ailleurs : une méditation poignante sur l’effacement de soi face aux injonctions de l’histoire familiale et nationale.

Bande annonce. 

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Kaïs Saïed fête «son» 1er mai loin de Tunis    

02. Mai 2025 um 07:58

A chaque fois que les critiques s’intensifient, à l’intérieur et à l’extérieur, contre son régime, Kaïs Saïed effectue une visite dans un quartier populaire ou dans une ville de l’intérieur pour s’offrir un bain de foule censé prouver que sa popularité auprès des Tunisiens reste intacte, malgré un bilan socio-économique somme toute très faible. Vidéo.

Hier, jeudi 1er mai 2025, jour de célébration e la fête du travail, après que les mouvements d’opposition ont manifesté à Tunis contre ce qu’ils appellent la «dérive autoritaire» du régime et appelé à l’indépendance  de la justice et au respect des droits et des libertés, le président de la république s’est rendu, dans la soirée, à Dahmani, dans le gouvernorat du Kef, où il a visité une très ancienne minoterie basée dans la région, créée en 1912, et s’est offert, par la même occasion, un bain de foule censé prouver qu’il tire sa popularité du pays profond, et qu’il peut se passer du soutien des élites de Tunis qu’il ne tient pas en haute estime, c’est un euphémisme.

Le chef de l’Etat a constaté de visu l’état de délabrement des lieux dans lequel se trouve, depuis plusieurs années, la minoterie dont la superficie est d’environ 9 000 mètres carrés, lit-on dans un communiqué de la présidence de la république. Cette minoterie représentait l’une des principales sources d’emploi avec un effectif d’environ cent cinquante employés, ajoute le communiqué.

Le chef de l’Etat n’a pas apporté de solution susceptible d’être mise en œuvre rapidement, comme on aurait pu s’y attendre. Il s’est contenté de «souligner la nécessité de trouver des solutions efficaces afin que la minoterie reprenne du service». La balle est donc dans le camp des autorités locales, régionales et nationales, qui doivent donner suite à cette visite et veiller à ce que les promesses présidentielles ne restent pas lettre morte.   

Le président de la république est allé à la rencontre des habitants pour écouter leurs doléances et préoccupations, affirmant que des projets de lois répondant à leurs attentes sont en cours de finalisation dans plusieurs domaines. La détermination, le sens de l’engagement et la recherche de nouvelles solutions sont autant d’éléments capables de répondre aux attentes des Tunisiens, a-t-il soutenu. Et d’ajouter que la Tunisie regorge de richesses, de compétences, et de patriotes sincères, capables de créer de la richesse et d’en assurer une répartition équitable.

Il reste cependant à passer des textes de lois aux réalisations matérielles sur le terrain, et des paroles aux actes. Et c’est là où souvent le bât blesse, car les attentes populaires sont beaucoup plus grandes que les moyens dont dispose un Etat qui continue de s’endetter sans vraiment créer des richesses susceptibles d’être distribuées  équitablement entre les différentes catégories sociales.  

I.B.

Vidéo.

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