Normale Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.
Heute — 23. Mai 2025Haupt-Feeds

Utap │ Inauguration du Marché de l’agriculture tunisien

23. Mai 2025 um 12:57

A l’occasion de la Journée internationale de la biodiversité, le Marché de l’agriculture tunisien a été inauguré à Tunis, jeudi 22 mai 2025. Une initiative qui valorise les économies agricoles locales et promeut la sécurité alimentaire dans le cadre de la coopération entre la Tunisie et l’Italie.

Selon la Fondation Campagna Amica, qui y est associée, ce projet est le fruit d’une collaboration entre le ministère italien des Affaires étrangères, le Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes (Ciheam Bari), World Farmers Market Coalition et Fondazione Campagna Amica, avec la participation de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (Utap) et des communautés agricoles locales.

Chaque samedi, au siège de l’Utap, 30 producteurs – dont de nombreuses femmes – proposeront aux citoyens des produits alimentaires locaux, frais et de saison, cultivés dans le respect de la biodiversité.

L’ambassade d’Italie à Tunis a indiqué que le lancement de ce marché a été célébré avec une soirée culinaire à la résidence de l’ambassadeur «La Charmeuse», à travers un menu italo-tunisien élaboré par les chefs paysans Franca Cabras et Piero Ligorio en collaboration avec le chef tunisien Taha Trad.

«La promotion de l’agriculture biologique en Tunisie est au cœur de l’engagement de la Coopération italienne. Soutenir les producteurs locaux, c’est accompagner un développement durable, fondé sur le respect des ressources naturelles», a déclaré Alessandro Prunas.

I. B.

L’article Utap │ Inauguration du Marché de l’agriculture tunisien est apparu en premier sur Kapitalis.

Le Royaume Uni ouvert aux entreprises technologiques tunisiennes  

23. Mai 2025 um 12:23

Il existe d’importantes opportunités commerciales inexploitées pour les entreprises tunisiennes au Royaume-Uni, notamment dans les secteurs de la technologie et du textile, a déclaré l’ambassadeur du Royaume-Uni en Tunisie, Roderick Drummond. Vidéo.

S’exprimant lors d’un entretien avec l’agence Tap, l’ambassadeur a souligné le potentiel de renforcement des liens commerciaux et d’investissement mutuel.

«La technologie est un véritable atout pour la Tunisie», a déclaré M. Drummond, ajoutant qu’il existe «d’importantes opportunités de collaboration avec des entreprises britanniques et d’investissements accrus dans les entreprises tunisiennes de ce secteur, par exemple dans la fintech».

Evoquant les récents événements qui ont incité le Royaume-Uni à s’intéresser à l’innovation tunisienne, le diplomate a parlé des récentes rencontres à Londres, au cours de laquelle des entreprises technologiques tunisiennes ont présenté leurs innovations.

«Des efforts sont en cours pour connecter plus efficacement les entreprises tunisiennes aux marchés financiers londoniens afin de stimuler les investissements», a déclaré M. Drummond, ajoutant qu’il existe «un réel potentiel pour les jeunes – et les moins jeunes – ingénieurs, entrepreneurs et scientifiques» dans les domaines liés à la technologie.

Concernant le textile, l’ambassadeur a estimé que la réputation de longue date de la Tunisie en matière de «qualité et de savoir-faire» pouvait être davantage mise à profit. En alliant cette tradition à un «design innovant et des pratiques durables», la Tunisie pourrait répondre à la demande croissante du Royaume-Uni en produits de mode éthiques et de haute qualité. «Nous cherchons constamment à exploiter les opportunités offertes par le Royaume-Uni», a-t-il précisé.

Drummond a également annoncé la participation de dix startups technologiques tunisiennes à la London Tech Week en juin, où elles présenteront leurs travaux sur un stand tunisien dédié. Il a décrit l’événement comme «l’un des plus grands événements du calendrier technologique mondial» et a indiqué qu’il bénéficierait du soutien de Conect International et de la Chambre de commerce tuniso-britannique.

«Je pense qu’elles établiront des liens formidables avec le monde entier grâce à cet événement londonien», a-t-il déclaré, soulignant que le Royaume-Uni s’apprête à dévoiler une nouvelle stratégie industrielle visant à rationaliser les opérations commerciales et à créer des opportunités d’investissement.

«Nous cherchons à encourager les investissements dans les deux sens, ce qui me semble important. La Grande-Bretagne est de retour. La Grande-Bretagne est véritablement ouverte aux affaires», a soulignéM. Drummond en évoquant les récents accords signés par le Royaume-Uni avec l’Union européenne, l’Inde et les États-Unis, qui, selon lui, témoignent d’une «réelle ouverture» ​​du Royaume-Uni dans ses échanges commerciaux internationaux. «Nous sommes également ouverts à la Tunisie», a-t-il conclu.

Vidéo.

L’article Le Royaume Uni ouvert aux entreprises technologiques tunisiennes   est apparu en premier sur Kapitalis.

Visa britannique │ 75% des demandes de Tunisien.ne.s sont approuvées

23. Mai 2025 um 11:51

Plus de 75% des demandes de visa britannique déposées par des Tunisiens sont approuvées, a déclaré Marc Owen, directeur des visas et de l’immigration au Royaume-Uni, qui constate un intérêt croissant des Tunisien.ne.s pour l’apprentissage de la langue anglaise.

«Ici, en Tunisie, on a l’impression qu’il est difficile d’obtenir un visa et que le taux de refus est élevé, et je voudrais simplement corriger cette impression», a-t-il déclaré. «En réalité, notre taux d’octroi dépasse 75%, ce qui est bien plus élevé que dans d’autres pays», a précisé M. Owen.

Le système de visa britannique est fondamentalement différent de celui de nombreux pays Schengen, a  souligné le responsable britannique, ajoutant : «Beaucoup de pays Schengen vous imposent une longue liste de documents à fournir. Au Royaume-Uni, nous n’imposons pas de fournir de documents.»

Les demandeurs sont plutôt tenus d’expliquer l’objet de leur visite et de fournir des justificatifs appropriés : «Pourquoi venez-vous au Royaume-Uni ? Qui venez-vous rencontrer? Comment comptez-vous financer votre séjour? Pourquoi reviendrez-vous en Tunisie à la fin de votre séjour? Si votre dossier est bien préparé, il y a de fortes chances qu’il soit approuvé», a expliqué le responsable.

Il a également souligné la facilité d’accès au système de demande de visa. Toutes les demandes sont soumises en ligne, suivies d’un rendez-vous avec le centre de demande de visa de Tunis, géré par le partenaire commercial du Royaume-Uni, VFS Global.

«Ces rendez-vous sont disponibles sous cinq jours ouvrables pour tous», a indiqué Owen, précisant : «C’était le cas hier. Ce sera le cas demain. C’est une différence essentielle avec de nombreux pays Schengen.»

«La décision concernant les visas est prise au Royaume-Uni et non à l’ambassade ici à Tunis, ce qui signifie que nous disposons de beaucoup plus de personnel pour traiter les demandes de visa», a encore expliqué M. Owen.

Le délai de traitement standard pour les visas de visite, de travail ou d’études est de 15 jours ouvrables, avec un service prioritaire disponible sous 5 jours. Une fois la décision prise, les demandeurs retournent au centre des visas pour récupérer leur passeport.

La période estivale s’annonçant chargée, M. Owen a encouragé les demandeurs à déposer leurs demandes le plus tôt possible. «Vous pouvez déposer votre demande jusqu’à 90 jours avant votre départ, et c’est une bonne chose, même si notre service est fiable», a-t-il déclaré.

Le Royaume-Uni perçoit un potentiel de croissance considérable de demandeurs de visas dans le secteur de l’éducation. «J’étais au British Council et j’ai pu constater l’ampleur du travail accompli ici en Tunisie», a-t-il dit, en soulignant l’intérêt croissant des Tunisiens pour l’apprentissage de l’anglais et le développement de leurs compétences linguistiques, qu’il a décrit comme mutuellement bénéfique. «Je pense que cela profite au Royaume-Uni. C’est un domaine sur lequel nous souhaitons vivement capitaliser», a-t-il conclu.

 D’après Tap.

L’article Visa britannique │ 75% des demandes de Tunisien.ne.s sont approuvées est apparu en premier sur Kapitalis.

Kaïs Saïed promet un «lendemain radieux» aux Tunisien.ne.s

23. Mai 2025 um 11:16

A l’ouverture du conseil des ministres qu’il a présidé hier, jeudi 22 mai 2025, au Palais de Carthage, s’est félicité de la joie provoquée par la suppression de la sous-traitance dans le Code du travail.

«La joie gagnera tous les autres secteurs avec des solutions radicales qui rompraient une fois pour toutes avec le détestable passé», aurait promis le chef de l’Etat selon le communiqué publié par la présidence de la république. «Demain sera illuminé par les lumières de la justice, de la liberté et de la dignité nationale, et ce dans le contexte de l’harmonie existante entre les fonctions législative et exécutive, lesquelles sont l’émanation de la volonté populaire», aurait encore déclaré Saïed, selon le même communiqué.

«Ce lendemain radieux est tout proche pour ceux qui savent voir», a-t-il conclu dans ce qui ressemble à une réponse à toutes les prévisions négatives relatives à l’économie nationale émanant d’experts nationaux et internationaux, et qui soulignent une croissance atone, un recul de l’investissement, un déficit extérieur chronique, une persistance du chômage et une régression du pouvoir d’achat des citoyens en raison de la poursuite des hausses des prix.

Saïed espère, peut-être, que ses politiques sociales vont renverser cette tendance.

I. B.

L’article Kaïs Saïed promet un «lendemain radieux» aux Tunisien.ne.s est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie │ Décès de Mokhtar Dakhlia, premier DG de la Steg

23. Mai 2025 um 10:42

L’information a été diffusée par Hassen Zargouni, dans un poste Facebook : le décès, mercredi 21 mai 2025, à l’âge de 93 ans, de Mokhtar Dakhlia, ingénieur principal diplômé de Supélec France en 1958, fondateur et premier directeur général de la Société tunisienne d’électricité et du gaz (Steg), en 1962.

«Originaire de Nefta, dans le sud-ouest tunisien, le défunt est le père de la célèbre anthropologue tunisienne de renommée internationale, Jocelyne (Naïma) Dakhlia, du regretté docteur Nabil Dakhlia et du docteur Jamil Dakhlia, doyen de la Sorbonne Nouvelle à Paris», écrit Zargouni. Et de rappeler : «Homme de lettres également, le défunt a publié des recueils de poésie en langue française, où il célébrait la patrie tunisienne, sa terre natale du Jérid, Nefta — surnommée ‘‘la petite Koufa’’ — ainsi que la ville de Métlaoui, dans le bassin minier, où il a grandi.»

Bienfaiteur discret, il avait consacré sa vie à la prise en charge des orphelins. La dépouille de Mokhtar Dakhlia sera inhumée dans un cimetière musulman en France, où résident son fils et une partie de sa famille.

L’article Tunisie │ Décès de Mokhtar Dakhlia, premier DG de la Steg est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie │ Le Géoparc Dahar, une richesse géologique, culturelle et touristique

23. Mai 2025 um 09:56

L’évaluation du dossier de la Tunisie pour l’inscription du Géoparc Dahar au patrimoine mondial, était au centre d’0une séance de travail tenue, vendredi 23 mai 2025, au siège du gouvernorat de Tataouine, avec la délégation de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la culture (Unesco) en visite d’inspection dans la région. (Ph. Le village berbère de Douiret dans la zone semi-désertique du Dahar).

La séance a eu lieu en présence des membres de la commission scientifique nationale, de certains responsables régionaux ainsi que des membres de la société civile.

A cette occasion, une présentation a été faite par Khaled Hachicha, directeur général à l’Office de développement du Sud (ODS), portant sur le développement, les ressources humaines et les éléments attractifs du patrimoine dans les gouvernorats du Sud-Est, notamment la zone où s’étend le Géoparc Dahar. Cette zone couvre trois gouvernorats, de Matmata au nord (Gabès) jusqu’à Dehiba (Tataouine) au sud, en passant par Beni Khedache (Médenine), a-t-il expliqué.

Le responsable régional a souligné les ressources naturelles et les infrastructures dans les divers domaines de développement économique au Sud-Est et l’intérêt d’un développement durable qui préserve la diversité et la richesse naturelle dans cette région.

Dans leur présentation, le Commissaire régional au Tourisme, Jameleddine Ben Jabeur, et le président de la Fédération du tourisme authentique Destination Dahar (FTADD), Mohamed Dabbabi, ont évoqué les aspects touristiques et patrimoniaux de la zone avec ses multiples sites géographiques et historiques et qui abrite des auberges, des pensions et des résidences rurales, composantes essentielles du tourisme alternatif.

Un facteur de richesse pour le tourisme culturel

Les deux responsables ont fait savoir que la préservation des sites géologiques et patrimoniaux constitue un véritable facteur de richesse pour le tourisme culturel et scientifique dans la région, souhaitant voir se renforcer ce secteur prometteur avec l’inscription future du Géoparc Dahar au patrimoine mondial.

Dans une déclaration à l’agence Tap, le représentant de l’Unesco, Jean Sumon Pages, a exprimé son admiration pour les sites géologiques visités au cours des deux derniers jours, et le patrimoine assez riche et distingué de la zone du Géoparc Dahar.

Le responsable onusien a relevé l’enthousiasme constaté chez la communauté depuis son arrivée et sa volonté de faire réussir la candidature tunisienne, en notant en particulier le patrimoine culturel et géologique, la contribution des femmes artisanes et la haute valeur scientifique des sites se trouvant dans toute la zone du parc géologique.

La délégation de l’Unesco composée de deux experts, un Français et un Belge, est en visite de quatre jours au Sud-Est du pays, du 21 au 25 mai 2025, dans le cadre de l’évaluation du dossier technique présenté par la Tunisie fin novembre 2024, pour l’inscription du  Géoparc Dahar parmi les géoparcs mondiaux de l’Unesco.

La visite couvre plusieurs sites géologiques et géographiques dans les régions de Tataouine, Médenine et Gabès. Au Musée de la mémoire de la Terre, composante du parc géologique, ils ont pris connaissance des précieux fossiles qu’il contient, notamment de dinosaures, qui remontent à plus de 100 millions d’années.

Les experts de l’Unesco devront soumettre leur rapport d’ici septembre 2025. Le Géoparc Dahar est parmi 11 nouvelles candidatures relatives à la désignation de géoparcs mondiaux qui seront évaluées en 2025 par l’Unesco.

Une importance géologique, écologique et culturelle

Le Géoparc Dahar est situé dans la partie sud-est de la Tunisie. Le territoire présente des plateaux en gradins séparés par des escarpements, des vallées et des bassins, couvrant une grande partie du plateau du Dahar (6 000 km² au total).

Le résumé publié dans le site de l’Uneco parle d’un site naturel qui s’étend de la région de Remada au sud, à celle de Matmata au nord, en passant par le massif montagneux du Jebel Tebaga de Médenine et douze communes.

Collectivement, le géoparc représente une transition entre les plaines côtières méditerranéennes et le désert du Sahara, ce qui lui confère une importance géologique, écologique et culturelle.

Le Géoparc Dahar porte des traces des 250 derniers millions d’années de l’histoire de la Terre. Il existe une grande diversité géographique liée aux variations pétrologiques et minéralogiques à travers le territoire, ainsi qu’une richesse remarquable en fossiles, transformations diagénétiques et géomorphologie.

Les géoparcs mondiaux Unesco sont des zones géographiques uniques et unifiées où des sites et des paysages d’importance géologique internationale sont gérés selon un concept holistique de protection, d’éducation et de développement durable. Leur approche ascendante, qui combine conservation et développement durable tout en impliquant les communautés locales, est de plus en plus populaire.

Il y a actuellement 229 géoparcs mondiaux Unesco dans 50 pays.

D’après Tap.

L’article Tunisie │ Le Géoparc Dahar, une richesse géologique, culturelle et touristique est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie │ Recul de l’indice de la production industrielle

23. Mai 2025 um 09:29

L’industrie tunisienne va très mal. Les investissements dans le secteur sont en recul, ainsi que sa part dans les exportations globales du pays. Et pour ne rien arranger, l’indice de la production industrielle a baissé de 3,6% passant de 91,3 en décembre 2023 à 88 en décembre 2024.

C’est ce qui ressort du Tableau de bord de la conjoncture économique relatif au mois de mars 2025, publié par l’Institut tunisien de la compétitivité et des études quantitatives (Itceq), qui explique cette diminution par, principalement, la baisse de production observée au niveau des secteurs de l’énergie (-22%), des textiles, habillement et cuir (-3%), des industries chimiques (-0,9%) et des industries de matériaux de construction, céramique et verre (-0.8%).

En revanche, la production a augmenté dans le secteur des mines (+27,9%), des industries agro-alimentaires (8,3%) et des industries diverses (0,4%).

I. B. (avec Tap).

L’article Tunisie │ Recul de l’indice de la production industrielle est apparu en premier sur Kapitalis.

Trump accuse l’Afrique du Sud de génocide contre les Blancs

23. Mai 2025 um 08:47

En persistant dans son accusation de l’Afrique du Sud de génocide contre les Afrikaners, les Blancs qui descendent des colons néerlandais, le président américain ne le fait pas par hasard. Ces accusations bien que sans fondements trouvent un large écho auprès des suprémacistes blancs américains qui sont un socle électoral important pour Trump, ensuite ces accusations ont déjà été formulées par Elon Musk, membre de l’administration Trump et lui-même Afrikaner, qui a des litiges d’ordre économique avec le gouvernement sud-africain et qui cherche à se venger.

Imed Bahri

Trump lui-même se venge de l’Afrique de Sud en l’accusant de génocide car le pays de Mandela a été le chef de file des pays qui ont accusé Israël de génocide et a poursuivi l’État hébreu devant la Cour internationale de Justice (CIJ). 

Le président américain a accueilli, mercredi 21 mai 2025, à la Maison Blanche, son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa, dans un contexte de tensions diplomatiques sans précédent suite au décret présidentiel de février de Trump accusant le gouvernement sud-africain de génocide contre les Blancs. L’ordre autorisait l’admission d’un groupe de réfugiés afrikaners, suspendait l’aide au pays et expulsait l’ambassadeur sud-africain de Washington. En recevant Ramaphosa, Trump a accusé de nouveau Pretoria de génocide contre les Afrikaners. 

Selon une enquête approfondie publiée par The Intercept, les racines de cette escalade remontent à 2018, lorsqu’une organisation d’extrême droite appelée AfriForum a lancé une campagne de propagande aux États-Unis affirmant que les agriculteurs blancs d’Afrique du Sud étaient tués et persécutés pour des raisons raciales. Cette campagne a eu un large écho au sein de la droite américaine.

Trump amplifie le récit victimaire des Afrikaners blancs

En août de la même année, Trump a tweeté qu’il avait demandé au Département d’État d’enquêter sur «la confiscation des terres et le meurtre d’agriculteurs» donnant ainsi à ces allégations un puissant coup de pouce politique. Cependant, cette campagne n’était qu’un outil de politique intérieure en Afrique du Sud, visant à reproduire le récit victimaire des Afrikaners blancs après avoir perdu le contrôle politique depuis la fin de l’apartheid en 1994.

Bien que l’élite afrikaner reste économiquement dominante, la montée du parti de gauche des Combattants pour la liberté économique, dirigé par Julius Malema, et les demandes croissantes de redistribution des terres ont accru les tensions au sein de la société sud-africaine.

Des organisations comme AfriForum ont rapidement exploité cette tension pour promouvoir des programmes d’extrême droite, tant au niveau national qu’international, avec une campagne massive de relations publiques qui présentait les Blancs comme des victimes opprimées.

La décision surprise de Trump de les accepter comme réfugiés a été tournée en dérision en Afrique du Sud, où elle a été surnommée «le Grand Tsek», dans un double sens faisant référence à la fois au Grand Trek -la migration historique des colons hollandais de la colonie du Cap vers l’intérieur du pays au milieu des années 1800- et au mot tsek, une expression familière en afrikaans (langue des Afrikaners) qui se traduit grossièrement par «va te faire foutre»

L’organisation elle-même a fini par se rétracter après la publication du décret de Trump en tenant une conférence de presse au cours de laquelle elle a nié avoir demandé l’asile politique pour les Blancs. Son président, Kallie Kriel, a affirmé que les Afrikaners font partie de l’Afrique du Sud et ne cherchent pas à la quitter. Il a réagi de la sorte afin de contenir la colère populaire. Toutefois, le mal était fait.

Le gouvernement sud-africain refuse catégoriquement les allégations de génocide qui sont sans fondement et ignorent le contexte historique d’inégalité que le gouvernement tente de résoudre.

Quant au peuple sud-africain, il a choisi de réagir à sa manière. Des vidéos satiriques sont devenues virales sous le titre «Des choses terribles arrivent» montrant des Blancs vivant dans des villas de luxe, buvant des boissons au son de la musique tout en étant servis par des employés noirs.

«Mon pays n’a pas les moyens de vous offrir un avion!»

Le président Ramaphosa a lui-même balayé d’un revers de main les accusations de Trump mais face à l’insistance de celui-ci dans ses accusations sans fondements, il lui a rétorqué ironiquement : «Désolé monsieur le président, mon pays n’a pas les moyens de vous offrir un avion!», faisant allusion au nouvel avion offert par le Qatar à Trump. Ramaphosa se moquait du caractère vénal du président américain qui peut changer d’avis en fonction des largesses faites par ses homologues. Ce à quoi le très culotté Trump a répondu: «Je l’aurais accepté»

Malgré son caractère comique, la crise a révélé, comme l’a rapporté The Intercept, que la campagne n’était pas seulement motivée par des considérations nationales mais qu’elle était également utilisée comme levier contre l’Afrique du Sud dans des affaires internationales notamment le procès intenté par le gouvernement Ramaphosa contre Israël devant la CIJ. Des considérations d’ordre économiques existent également, Starlink (fournisseur d’accès à Internet par satellite de la société SpaceX) promu par l’entrepreneur sud-africain Elon Musk fait face à des obstacles réglementaires en Afrique du Sud liés à son non-respect des politiques d’autonomisation des Noirs.

Bien que l’Afrique du Sud soit confrontée à de sérieux défis politiques et économiques, notamment la baisse de popularité du Congrès national africain au pouvoir, «la campagne génocidaire» par son ridicule est devenue un rare moment d’unité unissant la majorité de la populaire dans le rejet d’un récit qui tente de reproduire un grief colonial inversé.

L’article Trump accuse l’Afrique du Sud de génocide contre les Blancs est apparu en premier sur Kapitalis.

Des personnalités israéliennes │ «Oui, il est temps de reconnaître l’Etat de Palestine»

23. Mai 2025 um 08:16

Les dirigeants * de La Paix Maintenant, organisation israélienne militant pour une solution politique au conflit israélo-palestinien, et de l’European Jewish Call for Reason (JCall), réseau associatif composé de Juifs européens qui œuvre pour un accord entre Israéliens et Palestiniens, ont publié l’appel suivant pour une reconnaissance israélienne de l’Etat de Palestine.

Nous, responsables de La Paix Maintenant et de JCall, appelons à l’établissement d’un État palestinien aux côtés d’Israël – et ce, depuis la création de nos mouvements. En effet, les Palestiniens ont droit à leur État, comme les Juifs qui ont obtenu le leur en 1948.

Nous avons créé en 1980 La Paix Maintenant pour soutenir le mouvement israélien Shalom Akhshav (Peace Now), qui s’oppose, depuis sa fondation en Israël, à l’occupation et à la colonisation de la Cisjordanie et de Gaza. Nous avons soutenu toutes les initiatives de paix qui se sont succédé, pour qu’Israël évacue ces régions dans le cadre d’un accord et qu’y soit créé un État palestinien à côté d’Israël dans des frontières sûres et reconnues. En 2010, nous avons lancé JCall, l’appel à la raison de citoyens européens juifs indéfectiblement attachés à l’avenir et à la sécurité d’Israël, parce que nous étions conscients du danger pour Israël de continuer cette occupation et de poursuivre la création d’implantations juives en Cisjordanie et dans les quartiers arabes de Jérusalem-Est.

Jusqu’à présent notre engagement ne visait pas à établir un État palestinien immédiatement, mais à soutenir tous les plans et initiatives pour que cet État advienne. Ceux-ci ont toujours reposé sur un certain nombre de principes qui tiennent compte de la réalité sur le terrain et permettent de répondre aux attentes légitimes des deux peuples : création d’un État palestinien en Cisjordanie et à Gaza, avec un échange de territoires pour limiter le nombre d’Israéliens installés en Cisjordanie qu’il faudrait déplacer afin que les Palestiniens puissent disposer d’une continuité territoriale en Cisjordanie avec un lien à la bande de Gaza ; démilitarisation de l’État palestinien ; partage de Jérusalem avec rattachement des quartiers arabes à l’État palestinien ; renonciation au droit au retour en Israël des réfugiés arabes de 1948 et de leurs descendants, ce qui mettrait un terme définitif à ce conflit centenaire et ne ferait pas de cet État palestinien un tremplin pour de futures revendications sur tout le territoire de la Palestine mandataire ; et enfin, reconnaissance mutuelle des deux États et de leur légitimité.

Nous avions soutenu les accords d’Oslo, qui devaient aboutir à la création d’un État palestinien en donnant à l’Autorité palestinienne une autonomie progressive sur les grandes villes de Cisjordanie puis sur les autres territoires. Mais le processus d’Oslo a été un échec. Le temporaire est devenu permanent ; le régime d’occupation de la zone C, qui représente près de 60% de la Cisjordanie et est sous la responsabilité administrative israélienne, a conduit à sa colonisation accélérée et à un travail de sape de la viabilité du futur État palestinien. Le statu quo, qui s’effritait progressivement, est en lambeaux depuis l’attaque et les massacres du 7 octobre perpétrés par le Hamas en Israël et la guerre meurtrière qui s’en est suivie à Gaza.

Aujourd’hui le gouvernement israélien multiplie ses projets de colonisation en Cisjordanie, où les violences des colons s’aggravent sans que l’armée n’intervienne. Et la guerre à Gaza se poursuit sans que le gouvernement israélien ait défini une stratégie pour gérer la situation de ce territoire quand elle aura pris fin. Après plus de 19 mois de conflit, le Hamas n’a toujours pas été défait complétement, la majorité des otages libérés ne l’ont été que suite à des négociations, et le nombre de victimes civiles palestiniennes est injustifiable et nous bouleverse tous.

Devant cette situation, nous pensons qu’il est nécessaire de franchir une nouvelle étape. On ne peut plus se contenter de déclarations de principes sur la solution à deux États, qui reste encore la seule solution raisonnable pour mettre fin à ce conflit. C’est parce que nous sommes attachés à Israël en tant qu’État juif et démocratique ouvert sur le monde, c’est parce que nous refusons la poursuite par Israël de l’occupation et de la domination d’un autre peuple, c’est parce que nous souhaitons que ce peuple puisse lui aussi disposer de son État libre et indépendant à côté d’Israël, que nous appelons à sa reconnaissance. Celle-ci n’est nullement, quoi qu’en disent certains, un cadeau fait au Hamas qui, lui, s’oppose à l’existence d’Israël et revendique un État islamique de la rivière à la mer. C’est la seule possibilité pour permettre aux deux peuples de vivre, un jour prochain, en sécurité dans leurs États.

Nous soutenons le projet qui a été envisagé d’inscrire cette reconnaissance par la France dans le cadre global d’un plan de paix régional comportant : un cessez-le-feu permanent à Gaza et la libération de tous les otages; la reconstruction de Gaza avec le soutien des pays arabes et occidentaux; et la mise en place d’une gestion de ce territoire par une administration civile incluant des Palestiniens sans le Hamas, sa démilitarisation, ainsi que la reconnaissance de l’existence d’Israël par les pays arabes qui ne l’ont pas encore fait.

Cette reconnaissance par la France de la Palestine – qui serait suivie probablement par celle d’autres pays européens – renforcerait son statut d’État sur la scène internationale et lui permettrait d’engager, le jour venu, des négociations d’État à État avec Israël, notamment sur la question des frontières. Il n’est plus possible de conditionner plus longtemps la reconnaissance de l’État de Palestine. C’est maintenant qu’il faut le reconnaître.

* David Chemla, Giorgio Gomel, Alexandre Journo, Ilan Rozenkier et Meïr Waintrater.

L’article Des personnalités israéliennes │ «Oui, il est temps de reconnaître l’Etat de Palestine» est apparu en premier sur Kapitalis.

Shluq │ La Sicile rencontre la Tunisie en cinq concerts

23. Mai 2025 um 07:52

De mai à octobre 2025 à Tunis, le festival «Shluq – Musique en mouvement» propose un voyage sonore entre tradition et innovation, promu par l’Institut Italien de Culture et l’agence Chullu.

Musiques contemporaines, identités méditerranéennes et dialogue culturel sont au cœur du festival musical «Shluq – Musique en mouvement. Trajectoires sonores entre Sicile et Tunisie», promu par l’Institut Italien de Culture de Tunis en collaboration avec Chullu, agence créative active entre Milan et Modica.

L’événement, qui se déroulera de mai à octobre 2025 dans différents espaces culturels de la capitale, vise à valoriser la musique comme un outil privilégié de rencontre entre les cultures.

Le mot «Shluq» évoque en effet le scirocco, ce vent chaud qui souffle du Sahara vers la Méditerranée européenne, métaphore idéale d’un voyage musical entre identité, mémoire et innovation. Au cœur du projet, cinq concerts en direct, avec certains des artistes et collectifs les plus intéressants de la scène musicale contemporaine sicilienne.

Le festival débutera le 29 mai au B7L9 de La Marsa (Tunis) avec le collectif Lero Lero. Dirigé par Fabio Rizzo, Alessio Bondì, Donato di Trapani et Giovanni Parrinello, Lero Lero explore et réinvente les chants et sonorités de la tradition orale sicilienne à travers un langage moderne et expérimental. Leur performance au B7L9 sera enrichie par la participation exceptionnelle de la chanteuse tunisienne Nessrine Jabeur, marquant l’ouverture d’un pont artistique et générationnel.

Le deuxième concert, le 12 juin également au B7L9, mettra en scène Cesare Basile, figure de proue de la musique d’auteur italienne, qui présentera son dernier album «Saracena», un projet entièrement en langue sicilienne inspiré par les diasporas contemporaines et les mouvements migratoires.

Le 23 juillet, le festival fera étape à Hammamet avec le collectif milanais Addict Ameba, groupe reconnu pour sa capacité à fusionner, avec maîtrise et naturel, afrobeat, ethno-jazz, psychédélisme et rythmes latins. Le groupe, né dans le quartier Casoretto à Milan, sera accompagné du chanteur et acteur tunisien Rabii Brahim.

Le quatrième événement, le 27 septembre à Tunis, sera assuré par le célèbre percussionniste Alfio Antico, considéré comme un maître et innovateur du tambourin traditionnel (tammorra), dont la musique combine rythmes archaïques, poésie et performance théâtrale.

Pour clôturer le festival «Shluq», le 14 octobre à Tunis, la chanteuse et auteure-compositrice Anna Castiglia, originaire de Catane, montera sur scène. Artiste jeune à la voix personnelle, ironique et poétique, elle est cofondatrice du collectif féministe Canta Fino a Dieci et représente une nouvelle génération d’artistes conscientes, ancrées dans leur patrimoine culturel.

«La Méditerranée a toujours été un carrefour de peuples et de cultures – expliquent les organisateurs –. Avec Shluq, nous souhaitons faire dialoguer artistes et publics, en les transportant à travers des sonorités qui racontent des histoires, des racines communes et des innovations musicales contemporaines.»

Communiqué.

L’article Shluq │ La Sicile rencontre la Tunisie en cinq concerts est apparu en premier sur Kapitalis.

A qui le crime profite-t-il ? │ A Washington, mise en scène macabre et false flag

23. Mai 2025 um 07:27

Deux diplomates israéliens ont été assassinés à Washington**. Au moment où un génocide est perpétré depuis des mois à Gaza, au vu et au su du monde entier contre les habitants du territoire, et que tous les jours que Dieu fait l’armée sioniste perpétue des massacres contre les civils sans susciter de réactions autres que verbales et dilatoires de la part des dirigeants des grandes nations, cet évènement survient opportunément pour susciter la condamnation générale du terrorisme et rappeler la sempiternelle nécessité de lutter contre l’antisémitisme.

Dr. Mounir Hanablia *

Ainsi la vie de deux diplomates qui représentent la politique criminelle de leur gouvernement vaut plus que celle de 100 000 civils assassinés depuis octobre 2023, et de deux millions autres sciemment affamés, dont 15 000 nourrissons étaient menacés de mort dans les 48 heures écoulées, sans qu’on connaisse leur sort depuis lors.

Cet assassinat dont on ignore les commanditaires fournit objectivement une bouffée d’oxygène au criminel Netanyahu, ainsi qu’à son pays, menacé de sanctions économiques par la Communauté Européenne.

Ce n’est pas la première fois que le gouvernement israélien tire profit de l’assassinat ou d’actes de violence contre ses diplomates ou des membres de la communauté juive.

En 1982, un diplomate, Yacov Barsimentov, avait été abattu à Paris. Puis l’ambassadeur Shlomo Argov avait été grièvement blessé, ce qui avait servi de prétexte à l’invasion du Liban, à la destruction de Beyrouth et de l’infrastructure de l’OLP dans ce pays.

En 1955 il y avait eu le scandale Lavon lorsque des membres de la communauté juive égyptienne opérant pour le compte du Mossad avaient été arrêtés après avoir perpétré des attentats en Egypte contre des intérêts américains.

En remontant plus loin, en 1948 la communauté juive d’Irak, la plus ancienne du monde arabe, la plus intégrée, la plus fière de sa culture arabe, avait été visée par une série d’attentats à la bombe, perpétrés par les agents sionistes, ce qui avait entraîné son départ vers Israël grâce à la corruption du gouvernement irakien avec la complicité du sulfureux Nouri Saïd. On avait nommé cela l’opération Babylone.

Les choses s’étaient passées d’une manière identique au Yémen, avec l’opération Tapis Volant.

On connaît le mépris des Aschkenazes, ces juifs originaires d’Europe de l’Est et détenteurs du pouvoir en Israël, pour les Séfarades, originaires du bassin méditerranéen et des pays arabes. Cet engouement soudain pour les juifs arabes n’était donc pas né d’une volonté de les sauver de l’extermination dans des pays où ils avaient toujours vécu en paix, et où rien ne les menaçait, mais de l’intérêt pour l’Etat d’Israël de disposer d’un prolétariat bon marché exploitable nécessaire pour le développement du capitalisme juif et de la main d’œuvre juive, ainsi que les impératifs militaires d’extermination et de remplacement des Arabes.

Le gouvernement israélien actuel a déjà démontré le peu de cas qu’il faisait des vies de ses compatriotes détenus par le Hamas. On ne voit pas dans quelle mesure la mort de deux de ses diplomates abattus pourrait l’émouvoir davantage, en supposant qu’il n’en soit pas l’instigateur, ce qui au vu des faits précédemment relatés, demeure dans le domaine du possible, pour ne pas dire du probable.  

* Médecin de libre pratique.

** Deux employés de l’ambassade israélienne aux États-Unis ont été tués à l’extérieur du musée juif de Washington mercredi soir. Le tireur présumé n’est ni arabe ni musulman. C’est un Américain d’origine latino-américaine, qui a été arrêté : Elias Rodriguez, âgé de 30 ans, originaire de Chicago, dans le nord des États-Unis. Au moment des faits : il a crié «Free Palestine». Il ne fallait pas plus pour que l’on agite l’épouvantail de l’antisémitisme.

L’article A qui le crime profite-t-il ? │ A Washington, mise en scène macabre et false flag est apparu en premier sur Kapitalis.

Aïcha Ibrahim │ Une quête de sens et d’harmonie

23. Mai 2025 um 06:47

Jeudi 22 mai 2025 a pris fin l’exposition «Séquences de vie» de la peintre, écrivaine et historienne Aïcha Ibrahim qui a captivé à nouveau son public trois semaines durant à la Galerie Hédi Turki, à Sidi Bou Saïd. Une expérience à la fois sensorielle et intellectuelle, qui enchante les sens et interroge l’esprit.

Abdelhamid Larguèche *

Ses toiles, où éclatent des couleurs vives et des formes dynamiques, proposent un voyage à travers des scènes de vie mêlant portraits, paysages et figures symboliques. Chaque œuvre, empreinte d’une sensibilité rare, interroge notre patrimoine naturel et humain, transformant l’exposition en une expérience immersive.

La femme, qu’elle soit rurale ou citadine, occupe une place centrale dans le travail d’Aïcha Ibrahim. Elle y incarne la beauté, la force et la rêverie, révélant ainsi un engagement profond pour les questions sociales et culturelles. À travers ses tableaux, comparables à des poèmes visuels, l’artiste explore également la nature, tantôt luxuriante, tantôt fragile, ainsi que les traditions qui façonnent les identités.

Une fusion entre peinture et littérature

Polyvalente, Aïcha Ibrahim maîtrise aussi bien l’écriture que la peinture. Ses œuvres littéraires, comme ‘‘Arbre de vie, arbre de lumière’’ ou ‘‘Jardins secrets du Belvédère’’, reflètent cette même quête de sens et d’harmonie. Dans ses essais, elle aborde des thèmes universels tels que l’éthique, l’art engagé et la place de la femme dans l’histoire, créant un dialogue entre esthétique et réflexion philosophique.

Son roman ‘‘Le Sarment’’, véritable plaidoyer pour la défense des cultures minoritaires, témoigne de son attachement aux traditions méditerranéennes et à la préservation du patrimoine. À travers des personnages fictifs mais ancrés dans la réalité, elle dépeint les défis écologiques et sociaux des îles Kerkennah, tout en célébrant la beauté évanescente des espaces fragiles qu’elle dépeint. Les tableaux intégrés à l’ouvrage enrichissent le récit d’une dimension visuelle poignante, renforçant le lien entre art et littérature.

Une invitation à l’émotion et à la réflexion

«Séquences de vie» transcende le cadre d’une simple exposition : c’est une expérience à la fois sensorielle et intellectuelle. Aïcha Ibrahim y dépeint un monde où l’art et la vie se confondent, où chaque coup de pinceau et chaque mot résonnent comme un appel à la conscience.

Cette exposition a été une occasion exceptionnelle de s’immerger dans l’univers vibrant et engagé d’une artiste d’exception.

Peinture, miroir d’une société en quête d’elle-même, peinture qui dialogue et fusionne avec la littérature, peinture discrète mais qui dérange, interpelle et interroge sans cesse nos consciences et notre capacité d’agir,

Aicha Ibrahim combat sur tous les fronts de la vie. Mais à chaque fois, après chaque immersion, chaque expérience, le public quitte souvent l’exposition sur un goût d’inachevé. Il demande plus de couleur, plus de formes, plus de sensations et plus de sens.

A quand une rétrospective de l’œuvre polyvalente de l’artiste qui restitue son riche parcours littéraire, artistique et militant?

* Historien.

1- L’inscription en 2018 de la pêche à la «charfia», tradition spécifique aux îles Kerkennah, au patrimoine immatériel de l’Unesco, laisse espérer de meilleures conditions pour la vie du patrimoine insulaire. De même pour l’île de Djerba actuellement.

L’article Aïcha Ibrahim │ Une quête de sens et d’harmonie est apparu en premier sur Kapitalis.

Gestern — 22. Mai 2025Haupt-Feeds

Le marché européen demeure primordial pour la Tunisie

22. Mai 2025 um 13:49

Dans un entretien accordé à l’agence Tap, l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Tunisie, Giuseppe Perrone, s’est voulu rassurant en affirmant que, dans la conjoncture mondiale actuelle particulièrement délicate, notamment avec l’imposition des droits de douane, la Tunisie peut compter sur son partenaire historique, le partenariat entre Tunis et Bruxelles fêtant cette année ses 30 ans. (Ph. Giuseppe Perrone remettant ses lettres de créance au président de la république Kais Saied, le 13 novembre 2024 ). Vidéo.

L’UE reste un partenaire fiable sur lequel la Tunisie peut compter, car l’histoire a confirmé la solidité des relations entre les deux parties, a déclaré Perrone

Dans un contexte de guerre des droits de douane, il existe des intérêts communs et stratégiques parfaitement alignés avec les pays partenaires, a-t-il ajouté. Et de souligner : «Nous ne renoncerons certainement pas à la coopération avec les pays voisins, car il est dans notre intérêt de renforcer les relations et la coopération avec eux», d’autant plus que «la stabilité et la paix dans la région imposent un accroissement des efforts communs.»

L’UE reste un partenaire responsable envers tous les pays de la région et fiable qui soutient le libre-échange, et considère que les échanges commerciaux sont essentiels au développement économique, a fait savoir Perrone, dans ce qui peut se lire comme une critique du protectionnisme désormais affiché par les Etats-Unis et imposé au reste du monde.

70% des exportations et 90% des investissements

Répondant à une question sur la relation entre l’UE et la Tunisie, qui a débuté en 1995 avec un accord d’association, devenu un partenariat privilégié en 2012 et a atteint le stade de partenariat global en 2023, Perrone a souligné que la Tunisie est le premier partenaire qui a signé un accord de partenariat et qu’elle joue donc un rôle de leader dans ce domaine.

Le responsable a estimé que l’accord de partenariat entre la Tunisie et l’UE, signé le 17 juillet 1995 et entré en vigueur le 3 janvier 1998, s’inscrit dans un cadre de relations historiques, culturelles, commerciales, économiques et géographiques.

«Nous constatons aujourd’hui les réalisations de cet accord, qui sont nombreuses, et les indicateurs et statistiques constituent une preuve, puisque l’Union européenne représente 70% des exportations tunisiennes et 90% des investissements étrangers en Tunisie proviennent de l’Union européenne», a-t-il soutenu.

Le diplomate a aussi indiqué que le marché européen demeure primordial pour la Tunisie, rappelant que des milliers de jeunes tunisiens ont bénéficié de programmes dits de mobilité circulaire liés à la migration légale.

Des relations plus inclusives et plus intégrées

En réponse à une question concernant le nouveau pacte pour la Méditerranée, Perrone a déclaré que l’idée a été proposée par la nouvelle commission européenne et présentée à la Tunisie et à tous les pays voisins, avec des discussions toujours en cours à ce sujet.

Le contenu de ce pacte est actuellement en discussion, et les propositions émanant de la Tunisie et des autres pays partenaires de l’UE sont très importantes et peuvent y être intégrées, a souligné Perrone, estimant que le nouveau pacte pour la Méditerranée aidera à établir des relations plus inclusives et plus intégrées dans tous les domaines.

Il est à noter qu’en 2023, une déclaration de coopération a été signée entre la Tunisie et l’UE, marquant le premier accord de la nouvelle génération de partenariats.

Ce pacte se concentre sur quatre éléments : coopération financière, énergie, société civile et migration, et servira de levier pour le développement, sachant que Bruxelles continuera à fournir les efforts pour développer ce pacte.

Il va sans dire que le quatrième élément, à savoir la migration, joue désormais un rôle central dans les relations entre Tunis et ses partenaires européens et que c’est à l’aune du niveau de coopération tunisienne dans ce domaine que l’UE élabore ses politiques en direction de son voisin du sud. Perrone, qui est originaire du sud de l’Italie, est très sensible à cette problématique, aujourd’hui centrale dans la politique aussi bien de Rome que de Bruxelles.  

Vidéo.

L’article Le marché européen demeure primordial pour la Tunisie est apparu en premier sur Kapitalis.

Depuis 2013, les financements de l’UE à la Tunisie approchent 1,8 milliard d’euros

22. Mai 2025 um 13:18

L’Union européenne (UE) poursuivra son appui à la Tunisie au cours de la période 2025-2027, a indiqué l’ambassadeur de l’UE en Tunisie Giuseppe Perrone, rappelant que les financements accordés à Tunis par Bruxelles depuis 2013 ont frôlé les 1,8 milliard d’euros (6 milliards de dinars). Vidéo.

Dans un entretien avec l’agence Tap, mercredi 21 mai 2025, l’ambassadeur de l’UE a passé en revue le total des financements budgétaires directs ou les lignes de financements que l’UE mettra à la disposition de la Tunisie, notamment à la lumière des politiques protectionnistes auxquelles sont confrontées les secteurs d’exportation. Et d’ajouter que l’UE demeure le plus grand bailleur de fonds pour la Tunisie, en accordant 1,1 milliard d’euros (3,7 milliards de dinars) de dons, sous forme d’appui direct au budget de l’Etat, de 2013 à aujourd’hui.

Bruxelles dispose de plans pour soutenir davantage la Tunisie au cours de la prochaine période, que ce soit sous la forme de crédits, d’un appui budgétaire direct ou de dons, a fait remarquer M. Perrone. L’objectif est d’accompagner les autorités tunisiennes à mettre en œuvre les réformes nécessaires et à développer des instruments financiers innovants permettant de financer des projets d’infrastructure de base qu’elles ont identifiés.

Perrone a souligné que ces financements peuvent être accordés en coopération avec les États membres dans le cadre de ce que l’on appelle «Team Europe» et qu’il existe plusieurs initiatives liées aux domaines de l’eau et des investissements.

Avec autant d’outils, il est possible de soutenir la Tunisie, les autorités et la société civile à court et à long termes, a-t-il conclu.

Vidéo.

L’article Depuis 2013, les financements de l’UE à la Tunisie approchent 1,8 milliard d’euros est apparu en premier sur Kapitalis.

«La Tunisie doit regarder au-delà du tourisme balnéaire » 

22. Mai 2025 um 12:36

Le secteur touristique tunisien possède un potentiel exceptionnel pour devenir un moteur essentiel de la croissance économique, estime l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Tunisie, Giuseppe Perrone. Vidéo.

Dans un entretien accordé à l’agence Tap, publié mercredi 21 mai 2025, M. Perrone a évoqué ses voyages en Tunisie qui lui ont «révélé des opportunités fascinantes» et lui ont permis de «découvrir des projets financés par l’UE.»

L’ambassadeur a déclaré avoir pu constater, grâce à ses visites, l’avancement du projet quinquennal de soutien de l’UE au secteur touristique tunisien, «Tounes Wijhetouna», qu’il a qualifié de «programme crucial qui renforce l’offre touristique tunisienne et développe de nouvelles attractions».

M. Perrone a souligné que la Tunisie possède un «patrimoine culturel et une identité remarquables», ajoutant : «Nous devons regarder au-delà du tourisme balnéaire : le pays regorge de sites historiques et culturels inexploités qui attendent d’être développés.»

Le responsable de l’UE a souligné la coopération en cours avec les autorités tunisiennes et les organisations de la société civile sur de nombreux projets liés au tourisme. Et de conclure: «La Tunisie et l’UE ont tout à gagner à élargir leur coopération dans tous les domaines. Nos nations sont profondément liées, surtout en ces temps difficiles. La Tunisie peut toujours compter sur l’UE, son partenaire indéfectible.»

L’article «La Tunisie doit regarder au-delà du tourisme balnéaire »  est apparu en premier sur Kapitalis.

Kaïs Saïed et son «projet national global»

22. Mai 2025 um 12:18

Le président Kais Saïed croit fermement à la viabilité du projet de société plus juste et plus égalitaire qu’il s’est donné pour mission de mettre en place en Tunisie dès son entrée au palais de Carthage fin 2019. Vidéo.

«Nous sommes capables de construire une Tunisie nouvelle avec une volonté forte et un peuple uni. Grâce à l’effort collectif et à la solidarité, nous réduirons le chemin parcouru dans l’histoire», a-t-il déclaré, dans ce contexte, en recevant, mercredi 21 mai 2025, au palais de Carthage deux jeunes hommes, Walid Jed de la délégation de Mezzouna (gouvernorat de Sidi Bouzid) et Wassim Majdi de la ville de Bizerte.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une série d’échanges avec les citoyens afin d’écouter leurs préoccupations et d’explorer des solutions urgentes pour les régions marginalisées et exclues, a indiqué la présidence de la république dans un communiqué.

La Tunisie mène aujourd’hui une guerre de libération nationale sur tous les fronts et dans toutes les régions afin de reconstruire les infrastructures publiques essentielles, détruites et négligées au cours des dernières décennies, a réitéré le président de la république, en soulignant que ses visites dans différentes régions ne constituent pas une fin en soi, mais sont suivies de mesures immédiates pour traduire les revendications des citoyens en résultats concrets.

Il a également souligné que la lutte pour le changement ne se limite pas à la seule lutte contre la corruption, mais implique également de s’attaquer aux réseaux occultes opérant à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, par le biais de campagnes de diffamation systématiques sur des pages suspectes et payantes.

Il a affirmé ne prêter aucune attention à ces entités, que l’histoire a déjà rejetées.

Lors de son entretien avec les deux jeunes hommes, le chef de l’État a dévoilé une série de mesures à mettre en œuvre en faveur de Mezzouna et de Bizerte, notamment à la suite de visites de terrain qui ont permis un dialogue direct avec les citoyens.

Il a souligné que l’objectif de ces rencontres est d’obtenir des résultats, et non de se faire remarquer, indiquant que des décisions urgentes seront prises concernant la création d’emplois pour les chômeurs, le développement régional et la relance de projets bloqués, comme l’usine de sucre de Bizerte.

Le président de la république a souligné que le droit au travail est un pilier de la dignité, rappelant que l’Assemblée des représentants du peuple avait approuvé mercredi une loi historique mettant fin au système de sous-traitance, une victoire significative pour des milliers de travailleurs confrontés à des conditions précaires.

Il a ajouté que la dignité des Tunisiens et des Tunisiennes est une ligne rouge à ne pas franchir, soulignant que la marginalisation et l’exclusion sont des formes de crimes sociaux qu’il faut combattre.

Le président Saïed a appelé à une approche nationale, plutôt que sectorielle, pour résoudre les problèmes de développement, soulignant que chaque citoyen a le droit de vivre dignement dans une nation gouvernée par la justice et la souveraineté.

À l’issue de la rencontre, le chef de l’État a exhorté les jeunes à participer activement à la construction de la nation et à contribuer à l’élaboration d’un projet national global fondé sur les ressources naturelles et humaines du pays.

L’article Kaïs Saïed et son «projet national global» est apparu en premier sur Kapitalis.

Adieu Anouar Bouchendira │ La mer au goût de larmes

22. Mai 2025 um 09:52

Le monde de la plongée est en deuil à la suite de la disparition du Maître Anouar Bouchendira, grande figure des sports aquatiques et doyen des instructeurs de plongée sous-marine en Tunisie et en Afrique du Nord.

Mehdi Tabbakh *

La nouvelle de son décès survenu le mercredi 21 mai 2025 après une longue bataille, a provoqué une vive émotion auprès de la grande famille des plongeurs. Plusieurs parties lui ont rendu hommage, dont la Fédération des activités subaquatiques, ses élèves, ses collègues, les plongeurs sportifs et professionnels de toute horizons et générations, en Tunisie, au Maroc et en Algérie.

«Nour»,  pour ses amis, professeur de sport et d’éducation physique, est instructeur 3 étoiles (le plus haut grade dans l’échelle de l’instruction) depuis plus de 35 ans, faisant partie de la première génération d’instructeurs tunisien ayant œuvré à la tunisification de la plongée sous-marine en Tunisie. Il a orchestré, en main de maître, la formation de plusieurs générations de plongeurs de divers pays. Il a mis en place la première pierre dans un édifice qui demeure peu connu malheureusement du grand public.

Ceux qui l’ont connu et côtoyé, ont fait l’éloge d’un grand personnage, aussi humain que dévoué. Ils ont toujours apprécié en lui l’altruiste généreux et le pédagogue engagé, toujours à l’écoute et prêt à aider les autres.

«J’ose espérer que le paradis lui est ouvert, à la mesure de la passion, de la générosité et de l’amour qu’il a semés sous les flots et dans nos cœurs», lit-on dans un témoignage rendu par Néji Ben Aissa, activiste et président de Méditerranée Action Nature (Man) .

* Spécialiste en plongée sous-marine.

L’article Adieu Anouar Bouchendira │ La mer au goût de larmes est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie │ Les défis de l’abattement des taux d’intérêts sur les crédits à long terme

22. Mai 2025 um 09:33

L’auteur revient sur la loi 2024-41 et principalement l’article 412 qui impose aux banques la réduction des taux d’intérêt sur les crédits à long terme, surtout les défis qu’elle soulève pour le secteur bancaire.

Nasreddine Montasser *

En Tunisie, la situation économique difficile des ménages, marquée par une inflation persistante et un pouvoir d’achat en baisse, a conduit le législateur à adopter la loi 2024-41, dont l’article 412 vise à encadrer les taux d’intérêt sur les crédits à long terme. Cette mesure, présentée comme un outil de protection des emprunteurs contre les taux jugés excessifs, suscite parmi les acteurs économiques l’espoir pour les uns et l’inquiétude pour les autres. 

Contexte et objectifs de la réforme 

Face à une inflation atteignant 7% en 2024 et des taux directeurs élevés (7,5 % en 2025), de nombreux ménages tunisiens se retrouvent en situation de fragilité financière, avec des mensualités de crédit représentant parfois plus du tiers de leurs revenus.

L’article 412 de la nouvelle loi impose un plafonnement des taux d’intérêt sur les prêts à taux fixe sur des durées supérieures à 7 ans, principalement ceux destinés aux particuliers pour le financement de l’acquisition des logements et de la construction. Cette loi cherche donc à soulager les ménages en réduisant le poids des remboursements, à stimuler la consommation, principal moteur de l’économie tunisienne, et à éviter une vague de défauts de paiement qui pourrait déstabiliser le système financier. 

Cette réforme s’inscrit dans une tendance internationale visant à protéger les emprunteurs contre l’impact et les fluctuations brutales des taux. Elle entre dans le même ordre d’idée que la directive européenne sur les crédits immobiliers (MCD 2014/17/UE), qui impose une révision périodique des conditions des prêts, ou la loi marocaine 103-12, qui encadre strictement les crédits à la consommation et immobiliers. 

Les défis pour le secteur bancaire 

Si la mesure est socialement justifiée, elle pose des défis majeurs aux établissements financiers. En effet, les banques tunisiennes doivent désormais composer avec : 

une complexité accrue dans la gestion des prêts : les banques doivent désormais gérer plusieurs tableaux d’amortissement pour un même crédit, suivre les demandes d’abattement, et adapter leur comptabilité et leur mesure du risque en conséquence;

une tendance objective de rationnement du crédit : si la rentabilité des prêts à long terme diminue trop fortement, les établissements pourraient être tentés de restreindre leur offre, ce qui aurait un effet contraire sur l’économie à celui escompté; 

un manque à gagner significatif : les simulations montrent que pour un prêt de 100 000 DT sur 15 ans à un taux fixe de 10%, la réduction des intérêts peut atteindre 49%, ramenant le taux effectif équivalent (TEE) à environ 6,07%. Un niveau qui, selon les professionnels du secteur, ne couvre pas le coût des ressources et les charges opérationnelles. Le TEE, et contrairement au taux nominal affiché, intègre l’impact cumulé des réductions successives imposées par la loi et offre un indicateur utile pour évaluer le coût réel du crédit.

Les défis sont assez conséquents pour continuer à offrir des crédits à long terme à taux fixe en Tunisie et il est illusoire de penser que les banques continueraient à offrir ce genre de financement s’il pourrait leur occasionner des pertes insupportables.

Perspectives et ajustements nécessaires 

Pour que cette réforme atteigne ses objectifs sans fragiliser le système bancaire, plusieurs ajustements à cette loi pourraient être envisagés, par exemple : 

introduire un taux plancher en dessous duquel les réductions successives ne s’appliqueraient plus, afin de préserver une marge minimale pour les banques; 

limiter le nombre de révisions autorisées sur la durée du prêt (par exemple, un ou deux ajustements) pour faciliter la gestion des crédits;

privilégier des baisses graduelles et prévisibles, sur les taux d’intérêt en points de base plutôt qu’en pourcentage, pour permettre aux banques d’anticiper leurs risques; 

administrer un TEE qui ne devrait pas descendre au-dessous d’un taux garantissant la couverture minimale des coûts du crédit pour le secteur bancaire.

La loi 2024-41 représente une réponse à une urgence sociale, mais son succès dépendra de sa mise en œuvre équilibrée. Sans mesures d’accompagnement pour les banques, elle pourrait réduire l’accès au crédit à moyen terme. À l’inverse, en l’absence de régulation, le surendettement des ménages risquerait de peser davantage sur une économie déjà fragile. L’enjeu, pour les autorités tunisiennes, sera donc de trouver le juste équilibre entre protection des emprunteurs et stabilité financière. 

* Cadre de banque.

L’article Tunisie │ Les défis de l’abattement des taux d’intérêts sur les crédits à long terme est apparu en premier sur Kapitalis.

Trump n’a toujours pas mis fin à la guerre russo-ukrainienne

22. Mai 2025 um 08:30

Tout au long de la campagne électorale américaine, Donald Trump n’a cessé de marteler que s’il retourne au pouvoir, il mettra fin en seulement 48 heures à la guerre russo-ukrainienne car lui c’est un dur qui sait parler à Vladimir Poutine et non un faible comme Joe Biden. Quatre mois après son retour à la Maison-Blanche, cette guerre continue et le président russe Poutine souffle le chaud et le froid. Pire, Trump ne sait plus comment se comporter avec le maître du Kremlin pour mettre fin au conflit qui dure depuis plus de trois ans. Et pendant ce temps, l’Ours russe est plus gourmand que jamais, il gagne du temps et veut toujours plus. 

Imed Bahri

Suite à l’appel téléphonique de deux heures entre les dirigeants des États-Unis et de la Fédération de Russie le lundi 19 mai 2025, The Economist a indiqué que le président américain n’avait pas lancé d’ultimatum à son homologue russe mais avait plutôt proposé de nouveaux pourparlers de paix. Le magazine britannique qualifie d’étrange la réticence de Trump à se montrer ferme avec son homologue russe.  

The Economist estime que cela est dans l’intérêt de la Russie car son président insiste sur la nécessité de s’entendre d’abord sur les termes d’un accord de paix avant que les armes ne se taisent alors même que ses forces progressent sur le terrain. Poutine souhaite que l’Ukraine capitule que ce soit sur le champ de bataille ou à la table des négociations.

En revanche, l’Ukraine, qui bénéficie du soutien des dirigeants européens, souhaite un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel de 30 jours suivi de négociations sur un règlement permanent du conflit.

Pour sa part, Trump ne voit pas que les choses n’avancent pas. Il a qualifié d’excellent l’appel téléphonique avec Poutine, publiant sur sa plateforme Truth Social lundi, «la Russie et l’Ukraine entameront immédiatement des négociations pour un cessez-le-feu et, plus important encore, pour la fin de la guerre».

L’argument commercial sur la balance

The Economist rapporte que le président russe semblait satisfait notant que les choses étaient «généralement sur la bonne voie et que la Russie est prête à travailler sur un mémorandum pour un éventuel futur traité de paix qui définirait un certain nombre de positions».

Le magazine indique que les positions auxquelles Poutine fait référence incluent sa demande que l’Ukraine lui remette les territoires qu’elle détient encore dans quatre provinces que la Russie a envahies et revendiquées.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté ces demandes soulignant dans un message sur la plateforme X la nécessité d’imposer des sanctions plus sévères à Moscou s’il n’est pas disposé à cesser les hostilités, en disant que faire pression sur la Russie la poussera vers une paix réelle.

Le magazine britannique a qualifié cette publication de délibérée et révélatrice du désir de Zelensky de gagner les faveurs de Trump après leur dispute dans le bureau ovale à Washington en février dernier. The Economist a ajouté que Trump se demandait ces dernières semaines si Poutine le manipulait constamment.

Trump dont la fascination pour le président russe est notoire demeure hésitant concernant l’approche à adopter. Il y a trois options: soit être plus accommodant, soit capituler, soit devenir hostile à la Russie.

The Economist indique que le président américain pourrait décider de rencontrer Poutine personnellement pour parvenir à une conclusion notant qu’il parie sur les avantages économiques du commerce avec l’Amérique si la guerre prenait fin. Il pense que cet argument peut peser pour amener Poutine à conclure un accord.

Des négociations sans fin

Dans son analyse, le magazine britannique considère que Trump pourrait finalement paraître faible avec des négociations sans fin d’autant plus que celles-ci pourraient simplement donner à la Russie le temps de réaliser de nouveaux gains sur le champ de bataille.

Cependant, l’administration américaine est de plus en plus préoccupée par le fait qu’une diplomatie infructueuse pourrait transformer ce que Trump appelait autrefois «la guerre de Joe Biden» en un échec trumpien incitant certains à envisager d’abandonner complètement les efforts de médiation.

En même temps, l’abandon de la médiation en raison de la déception envers la Russie pourrait avoir l’effet inverse et renforcer davantage Poutine. 

En définitive, Trump avait beau répéter qu’en cas de retour à la Maison-Blanche il mettrait fin à la guerre russo-ukrainienne en 48 heures, voilà quatre mois qu’il est de retour aux affaires et il n’y est pas parvenu. Pire, il n’a su trouver ni la méthode ni la solution pour y parvenir. Pour le moment, il ne sait pas comment s’y prendre avec le madré Poutine qui, lui, continue de gagner du temps. Et comme le précise The Economist, la cour qu’il fait au Russe n’arrêtera pas la guerre. Le maître du Kremlin se sent aussi le maître de la situation et voudra engranger davantage de gains et obtenir toujours plus.

Le prix Nobel de la paix que M. Trump convoite peut donc attendre…

L’article Trump n’a toujours pas mis fin à la guerre russo-ukrainienne est apparu en premier sur Kapitalis.

❌
❌