La bande de Gaza a de nouveau été le théâtre d’une violente escalade jeudi 15 mai 2025, alors que des frappes aériennes israéliennes ont visé des habitations et des camps de déplacés, faisant plusieurs morts, dont des femmes. Selon l’agence de presse palestinienne, la situation est particulièrement dramatique dans la localité de Al-Fukhari, à l’est […]
Le journaliste Mourad Zeghidi a comparu ce jeudi, pour la troisième fois, devant le juge d’instruction du tribunal de première instance de Tunis dans le cadre d’une affaire de présumé blanchiment d’argent. La séance d’audition, levée vers 13h, a été marquée par les plaidoiries de ses avocats qui ont réitéré leur demande de libération provisoire, […]
Suite à la confirmation de son implication présumée dans l’assassinat de Rahma Lahmar, le juge d’instruction auprès du tribunal de première instance de Tunis a émis ce jour un mandat de dépôt à l’encontre de l’ancien ministre et homme d’affaires Mehdi Ben Gharbia. Cette décision marque un tournant majeur dans l’enquête autour de cette affaire […]
Suite au décès du député Nabeh Thabet, représentant la circonscription de Degache – El Hamma du Jérid – Tamaghza dans le gouvernorat de Tozeur, le Bureau de l’Assemblée des représentants du peuple s’est réuni ce jeudi 15 mai 2025 pour constater officiellement la vacance de son siège. En application de l’article 34 de la loi […]
Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, conduira la délégation tunisienne aux travaux de la 34e session ordinaire du Sommet arabe et du 5e Sommet arabe pour le développement économique et social, qui se tiendront, simultanément, le 17 mai 2025, à Bagdad, en Irak.
Les développements de la situation dans la région arabe, en particulier dans les territoires palestiniens, à la lumière de la guerre génocidaire contre les palestiniens de la bande de Gaza et des agressions commises en Cisjordanie seront à l’ordre du jour du 34e sommet arabe ordinaire, indique un communiqué du département des Affaires étrangères.
Le 5e Sommet arabe pour le développement sera l’occasion d’examiner les différents mécanismes de coopération entre les États arabes dans les domaines liés au développement économique et social ainsi que les moyens de les renforcer à travers des approches nouvelles et innovantes.
L’examen de l’affaire opposant la présidente du Parti Destourien Libre (PDL), Abir Moussi, a été reporté à la séance du 12 juin. Ce report intervient suite à la requête formulée par l’avocat désigné par le tribunal pour assurer la défense de Abir Moussi.
Cette procédure fait suite à une plainte déposée par l’Instance supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE) à l’encontre de la dirigeante politique. Par ailleurs, il est à noter que la famille d’Abir Moussi ainsi que ses partisans ont été empêchés d’assister à l’audience.
Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, conduira la délégation tunisienne aux travaux de la 34e session ordinaire du Sommet arabe et du 5e Sommet arabe pour le développement économique et social, qui se tiendront, simultanément, le 17 mai 2025, à Bagdad, en Irak.
Les développements de la situation dans la région arabe, en particulier dans les territoires palestiniens, à la lumière de la guerre génocidaire contre les palestiniens de la bande de Gaza et des agressions commises en Cisjordanie seront à l’ordre du jour du 34e sommet arabe ordinaire, indique un communiqué du département des Affaires étrangères.
Le 5e Sommet arabe pour le développement sera l’occasion d’examiner les différents mécanismes de coopération entre les États arabes dans les domaines liés au développement économique et social ainsi que les moyens de les renforcer à travers des approches nouvelles et innovantes.
Le projet de loi sur l’organisation des contrats de travail et l’interdiction du recours à la sous-traitance constitue une étape pour renforcer la protection des droits des travailleurs. En encadrant strictement les pratiques de sous-traitance, notamment dans les secteurs sensibles, ce texte vise à garantir une meilleure stabilité de l’emploi et à lutter contre les abus liés aux contrats précaires.
La commission de la santé et des affaires sociales a validé le projet de loi portant sur l’organisation des contrats de travail et l’interdiction de la sous-traitance.
Interrogé sur les ondes de Mosaïque fm, ce jeudi 15 mai 2025, le député Yassine Ben Mami a indiqué que la commission a examiné et voté les articles du texte un par un. Et ce, en y apportant plusieurs modifications et en intégrant de nouveaux éléments. Le projet sera désormais soumis au bureau de l’Assemblée des représentants du peuple, qui fixera la date de la séance plénière pour sa discussion et son adoption.
Parmi les ajouts les plus significatifs apportés au texte initial, présenté par le gouvernement, figure l’interdiction explicite de la sous-traitance dans les secteurs de la sécurité et du nettoyage, deux domaines particulièrement concernés par cette pratique. Cette précision manquait dans la version originale du projet de loi.
Les amendements comprennent également l’ajout d’une disposition dans l’article 6 des mesures transitoires, qui concerne les personnes licenciées à partir du 14 mars, date du dépôt officiel du projet auprès de l’Assemblée. Selon Ben Yassine Ben Mami, « ceux qui ont été licenciés à partir de cette date sont désormais considérés comme des employés titularisés de plein droit, conformément aux dispositions de cet article ».
Parmi les autres ajustements, le texte définit les exceptions permettant la conclusion de contrats à durée déterminée, notamment pour les travaux saisonniers dans les secteurs du tourisme et de l’agriculture, tels que les récoltes de dattes, d’olives ou d’amandes.
Enfin, le député a précisé que de nouvelles propositions pourront être soumises lors de la séance plénière, avec la possibilité de clarifier certains termes, afin d’éviter toute ambiguïté ou interprétation erronée du texte.
Le journaliste tunisien Mourad Zeghidi a comparu, ce jeudi, devant le juge d’instruction du tribunal de première instance dans le cadre d’une affaire liée à des soupçons de formation d’un groupement et de blanchiment d’argent. Une manifestation a été organisée par le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) devant le tribunal pour réclamer sa libération […]
«L’État tunisien est gouverné par ses lois et ses institutions, et non par des publications sur les réseaux sociaux», a lancé Kaïs Saïed, retournant ainsi à ses auteurs cette critique qui lui est souvent faite par ses opposants sur ces mêmes réseaux sociaux.
Le président de la république, qui parlait lors de la cérémonie de prestation de serment du nouveau gouverneur de Ben Arous, Abdelhamid Boukaddida, mercredi 14 mai 2024, au Palais de Carthage, a ajouté que ces publications «sont préparées depuis l’étranger avec des relais à l’intérieur du pays», évoquant, au passage, la thèse du complot ourdi de l’étranger avec des complicités locales dont il n’a de cesse d’accuser ses opposants, dont beaucoup sont déjà incarcéré et poursuivis en justice pour… «complot contre la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat».
«La Tunisie est unie, toutes ses institutions doivent œuvrer en harmonie selon la politique définie par le président de la république dans le cadre de sa fonction exécutive, et conformément à la législation et à la constitution», a aussi déclaré Saïed, au cas où certains responsables publics n’ont pas bien saisi la portée hyper-présidentielle de la Loi fondamentale qu’il avait fait promulguer lui-même en 2022.
«Ceux qui agissent à rebours de cette vision devront céder leurs places à des personnes dignes de la responsabilité de hisser haut le drapeau tunisien et de servir les Tunisiens dans l’équité, loin du favoritisme et des tentatives de déstabilisation», a encore souligné Saïed.
«Notre pays est un État indépendant, où la souveraineté appartient au peuple. Et ceux qui s’opposent à la volonté du peuple seront relégués pour trahison et tentative de diviser l’État», a encore martelé le chef de l’Etat, en appelant le nouveau gouverneur à traiter tous les citoyens sur un pied d’égalité et conformément à la loi. Il a aussi souligné la nécessité de «libérer la Tunisie de ceux qui complotent contre elle, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur».
Il a, par la même occasion, donné ses instructions pour prendre les mesures nécessaires contre les lobbies et les intrus qui se sont infiltrés dans l’administration.
«La Tunisie appartient aux Tunisiens, et ceux qui veulent la ramener en arrière se leurrent, malgré les pages qui diffusent des rumeurs, qui ne trompent plus un peuple déterminé à poursuivre la marche de la libération nationale», a-t-il dit.
Les réunions avec les membres des Conseils des District pour l’élaboration du projet de Plans de développement ont été au centre de la rencontre, tenue dans la soirée de mercredi 14 mai 2025 au Palais de Carthage, entre le président de la République, Kaïs Saïed, et le ministre de l’Economie et de la Planification, Samir Abdelhafidh.
Le chef de l’Etat a souligné que tous les projets futurs de développement seront inscrits dans ces plans de développement, qui serviront de référence et de base « pour en finir avec des choix ayant entrainé l’injustice économique et sociale », rapporte un communiqué de la présidence de la République.
Il a appelé, dans ce cadre, à prendre en considération et à fédérer les propositions des représentants des Conseils de Districts, lors de la conception du rapport final, avant l’élaboration d’un éventuel projet de Loi. « Les solutions et les projets ne seront pas projetés depuis le centre comme un don; mais plutôt comme une réponse aux demandes de ceux qui ont souffert de l’injustice, de l’appauvrissement et de la marginalisation », a souligné le chef de l’Etat.
Par ailleurs, il a rappelé la création du secrétariat d’Etat au Plan en 1961, qui a réalisé des résultats indéniables, notamment dans le domaine socio-économique.
Il a fait savoir que les citoyens sont désormais capables de concevoir des solutions et sont déterminés à réaliser une croissance juste et équilibrée dans tout le pays. Tout en soulignant que la conception, au sens réel et métaphorique du terme, est basée sur une nouvelle planification et une détermination à aller de l’avant.
Le président de la République Kaîs Saïed a souligné, lors de sa rencontre, mercredi, au Palais de Carthage, avec la cheffe du gouvernement, Sarah Zaâfrani Zenzri, la nécessité pour certains responsables de se hisser au niveau des défis auxquels est confronté le pays.
“Les responsables doivent faire preuve d’un esprit de militantisme pour mener à bien la transition, se débarrasser des résidus du passé et de l’hésitation et démontrer un courage et de rapidité dans la prise de décisions”, a-t-il plaidé.
Pour lui, le responsable doit être animé par l’esprit d’un combattant engagé sur le front de la libération nationale — une bataille qui nécessite non seulement une révolution législative, mais aussi une révolution dans la manière dont elle est mise en œuvre.
Il a souligné que les jeunes, assoiffés de travail et animés par un esprit de militantisme, doivent se voir ouvrir les portes pour prendre le flambeau et remplacer ceux qui n’ont pas été à la hauteur de la responsabilité qui leur a été confiée.
“Le responsable qui considère que le fauteuil sur lequel il est assis est une fin en soi — ou pire encore, qui s’y installe comme s’il était dans une salle d’attente —, doit attendre en dehors des institutions de l’État”, a-t-il averti.
«Le responsable qui considère que le fauteuil sur lequel il est assis est une fin en soi — ou pire encore, qui s’y installe comme s’il était dans une salle d’attente —, doit attendre en dehors des institutions de l’État», a lancé Kaïs Saïed, qui continue de fulminer contre certains agents de l’Etat qui, selon lui, ne s’impliquent pas dans la «lutte de libération nationale» qu’il mène en Tunisie avec l’engagement et le zèle requis.
Imed Bahri
Le président de la république a réitéré cet avertissement, lors de sa rencontre, mercredi 14 mai 2025, au Palais de Carthage, avec la cheffe du gouvernement, Sarah Zaâfrani Zenzeri, en soulignant, encore une fois, la nécessité pour certains responsables de se hisser au niveau des défis auxquels est confronté le pays.
Estimant, peut-être, que ces avertissements, devenus redondants à force d’être répétés, n’ont pas eu l’écho espéré auprès des agents de l’Etat qu’il ne cesse de menacer de limogeage, Saïed a déclaré : «Les responsables doivent faire preuve d’un esprit de militantisme pour mener à bien la transition, se débarrasser des résidus du passé et de l’hésitation et faire preuve de courage et de diligence dans la prise de décisions».
Haro sur les hésitants et les récalcitrants
Pour lui, le responsable doit être un combattant engagé dans une bataille de libération nationale, qui exige, selon lui, en plus d’une révolution législative, une révolution dans la manière dont celle-ci est mise en œuvre.
Pour bien se faire comprendre des récalcitrants que ses incessants avertissements ne semblent pas avoir convaincus de prendre le train de la révolution qu’il conduit depuis qu’il s’est accordé l’essentiel des pouvoirs dans le pays, le 25 juillet 2021, Saïed a cru devoir leur rappeler qu’ils peuvent tous êtres remplacés à tout moment. «Les jeunes, assoiffés de travail et animés par un esprit de militantisme, doivent se voir ouvrir les portes pour prendre le flambeau et remplacer ceux qui n’ont pas été à la hauteur de la responsabilité qui leur a été confiée», a-t-il menacé.
La purge annoncée aura-t-elle lieu ?
L’exécution de la menace d’une purge au sein de l’administration publique est-elle donc imminente ? Et le «renversement de système» que Saïed ne cesse d’appeler de ses vœux, aura-t-il enfin lieu? On est tenté de le penser… Il reste cependant à espérer que cela ne bouleversera pas trop un pays qui a déjà du mal à mettre un pied devant l’autre.
Et d’ailleurs, que pense la cheffe du gouvernement de cette révolution en marche et quel rôle y joue-t-elle exactement ? On aimerait bien l’entendre à ce sujet, car les reproches du président semblent lui être indirectement adressés. Et pour cause : n’elle est pas le numéro deux dans la hiérarchie de l’Etat ?
Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, mercredi 14 mai 2025 au Palais de Carthage, la cheffe du gouvernement, Sarah Zaâfrani Zenzeri. A cette occasion, il a insisté sur la nécessité pour certains responsables de se hisser au niveau des défis auxquels est confronté le pays.
« Les responsables doivent faire preuve d’un esprit de militantisme pour mener à bien la transition, se débarrasser des résidus du passé et de l’hésitation et démontrer du courage et de la rapidité dans la prise de décisions », a plaidé Kais Saied.
Le chef de l’Etat a souligné que le responsable doit être animé par l’esprit d’un combattant engagé sur le front de la libération nationale. Une bataille qui nécessite non seulement une révolution législative, mais aussi une révolution dans la manière dont elle est mise en œuvre.
Les jeunes, assoiffés de travail et animés par un esprit de militantisme, ajoute Kais Saied, doivent se voir ouvrir les portes pour reprendre le flambeau et remplacer ceux qui n’ont pas été à la hauteur de la responsabilité qui leur a été confiée.
« Le responsable qui considère que le fauteuil sur lequel il est assis est une fin en soi — ou pire encore, qui s’y installe comme s’il était dans une salle d’attente —, doit attendre en dehors des institutions de l’État », a-t-il averti.
Ces rencontres ont représenté une occasion pour examiner les relations de coopération avec ces pays et discuter des moyens de les renforcer davantage dans tous les domaines d’intérêt commun.
Le Guardian a publié une enquête de Malak Al-Tantesh et Julian Burger dans laquelle ils reviennent sur le cas du bébé Siwar Ashour né à Gaza il y a six mois qui souffre de famine et dont la photo a choqué le monde entier. La toute petite fille est désormais en danger de mort. Ce cas poignant illustre la grande souffrance des Gazaouis de tous les âges et surtout des enfants qui subissent cette famine utilisée sciemment par le gouvernement israélien comme arme de guerre puisqu’il empêche l’entrée de la nourriture dans l’enclave palestinienne.
Imed Bahri
Lorsque la photo de Siwar a été publiée sur le site Internet de la BBC cette semaine, elle a provoqué un choc général. Siwar est né le 20 novembre de l’année dernière pesant seulement 2,5 kilogrammes à la naissance. Depuis sa naissance, Siwar souffre de problèmes œsophagiens ce qui rend difficile l’allaitement. Cela l’a obligée à recourir au lait maternisé qui n’était pas largement disponible dans la bande de Gaza assiégée.
La maison de ses parents à Nuseirat, près de la côte, a été détruite au début de la guerre en octobre 2023. Sa famille a vécu sous une tente pendant un certain temps. La nourriture et l’eau étaient difficiles à obtenir et le camp de déplacés était soumis à des bombardements constants.
La famille a essayé de retourner à Nusairat et de rester dans la maison du grand-père de Siwar mais celle-ci a été également bombardée. De cette maison, dans laquelle vivaient 11 personnes, il n’est resté qu’une seule pièce, celle où Siwar a vu le jour.
«J’étais tout le temps fatiguée, je n’avais aucune intimité et je ne pouvais pas me reposer», raconte Najwa Aram, 23 ans, la mère de Siwar, avant d’ajouter: «Il n’y avait pas de nourriture ni de nutriments appropriés. Quand je lui ai donné naissance, elle n’était pas comme les autres nouveau-né. Elle était belle malgré la faiblesse visible sur ses traits mais maintenant, elle est anormalement maigre. Les bébés de son âge sont censés peser 6 kg ou plus et non pas seulement 2 à 4 kg».
Le mois dernier, Najwa a découvert qu’elle était enceinte de son deuxième enfant et vit dans la peur de perdre Siwar avant la naissance de son frère ou de sa sœur.
Elle a déménagé à Khan Yunis avec sa mère où elle a passé les mois précédents avec sa fille très maigre tandis que son mari aveugle, Salah, est resté à Nuseirat. Les bombardements continus ont forcé la famille à déménager plusieurs fois. Comme d’autres familles à Gaza, ils ont été dispersés partout.
Najwa raconte que son mari aveugle jouait tout le temps avec Siwar: «Il est venu nous rendre visite à l’hôpital une fois car il ne pouvait pas se déplacer sans être accompagné et il est plus inquiet pour elle que moi. Il est très attaché à elle».
Sans aucune source de revenus, la famille dépend de l’aide alimentaire et d’autres formes d’aide humanitaire. Même cela n’est pas toujours possible en raison du blocus étouffant imposé par Israël à la bande de Gaza.
«La famine à Gaza causée par l’homme et motivée par des raisons politiques est l’expression d’une cruauté absolue», a déclaré cette semaine Philippe Lazzarini, directeur général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).
Najwa et sa mère n’ont plus qu’un sac de farine et quelques boîtes de conserve. Elle déclare qu’ils n’ont pas de quoi acheter la nourriture à cause des prix très élevés et surtout pas le lait spécial pour bébé dont Siwar a besoin. Elle explique que même si elle souffre elle-même de malnutrition, elle essaie d’allaiter Siwar mais celle-ci refuse, pleure sans arrêt et la rejette complètement.
Najwa et sa fille ont passé plusieurs mois à l’hôpital Deir Al-Balah où du lait maternisé était disponible, ce qui a aidé Siwar à prendre 4 kilos. «J’ai remarqué que Siwar commençait à sourire et à jouer ce qui m’a rendu heureuse et m’a donné l’espoir que sa santé s’améliorerait», témoigne la jeune mère.
Sauf que fragile moment d’espoir s’est effondré lorsqu’ils sont sortis de l’hôpital et Siwar a recommencé à perdre du poids. Elle a été transférée à l’hôpital Nasser de Khan Yunis où se trouvent toujours la mère et sa fille.
Partout où l’on regarde, la souffrance est palpable
«Les médecins font tout ce qu’ils peuvent pour la soigner mais elle ne peut pas boire le lait maternisé (substitut au lit maternel) qu’ils lui donnent. L’hôpital est en piteux état avec six patients par chambre. Partout où l’on regarde, la souffrance est palpable et il y a un enfant dans un état pire que celui de Siwar», explique Najwa.
La mère a déclaré que voir sa fille dans cet état la rend insomniaque et très anxieuse. Elle s’inquiète, réfléchit beaucoup et craint de la perdre. Elle lance a cri de détresse à la communauté internationale:«Le monde ne peut-il pas ouvrir les points de passage et laisser passer le lait, la nourriture et les médicaments? Tout ce que je veux, c’est que ma fille Siwar vive comme tous les autres enfants du monde».
Le docteur Ahmed Al-Farah, chef du service de maternité et de pédiatrie du complexe médical Nasser, affirme qu’entre cinq et dix cas de malnutrition sont enregistrés quotidiennement. Il a déclaré: «Nous constatons des cas de malnutrition chez les enfants, c’est inquiétant et nous n’avons rien à leur offrir. Ils ont besoin de protéines et il n’y en a pas. Nous essayons de leur fournir le peu de lait dont nous disposons et peut-être du lait en poudre mais rien de plus. À tout cela s’ajoute une forte surpopulation à l’hôpital ce qui augmente l’incidence des infections chez les enfants».
Autre problème de taille, il n’y a pas assez de carburant que pour faire fonctionner les générateurs pendant 48 heures et l’électricité dans la section administrative a été coupée pour prolonger l’alimentation électrique mais on s’attend à ce qu’elle soit bientôt coupée dans les services qui sont bondés.
«J’appelle le monde à nous considérer comme des êtres humains»
Al-Farah désespéré interpelle le monde: «Nous sommes impuissants face à leurs besoins. Nous ne pouvons pas leur fournir la nourriture, les compléments alimentaires, les médicaments ou les vitamines adaptés à leur état. J’ai étudié la malnutrition dans les manuels de médecine. Je pensais que cette étude resterait théorique, un phénomène que nous ne verrions jamais dans la réalité mais aujourd’hui, ces descriptions de manuels prennent vie sous nos yeux à Gaza. J’appelle le monde à nous considérer comme des êtres humains. Nous sommes des êtres humains comme vous tous».
Lors de son entretien avec la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzeri, tenu le mercredi 14 mai 2025 au palais de Carthage, le président Kaïs Saïed a exhorté les responsables à faire preuve de courage et de réactivité face aux défis actuels du pays. Il a souligné l’urgence de rompre avec les lenteurs héritées du […]
Le président de la République, Kaïs Saïed, a supervisé, ce mercredi 14 mai 2025 au palais de Carthage, la cérémonie officielle de prestation de serment du nouveau gouverneur de Ben Arous, Abdelhamid Boukadida. Lors de son allocution, le chef de l’État a souligné que la Tunisie est gouvernée par ses lois et institutions, et non […]
Mustapha Djemali, le Suisso-Tunisien, ex-haut responsable au sein du Haut-Commissariat de l’Onu pour les réfugiés (UNHCR), est incarcéré depuis un an en Tunisie. Sa famille, établie à Genève, dénonce une «détention arbitraire» et demande «une intervention diplomatique plus ferme de la Suisse».
Dans un article intitulé «Un travailleur humanitaire suisse de 81 ans croupit dans une prison tunisienne», La Tribune de Genève revient sur la situation de ce travailleur humanitaire de 81 ans dont l’ONG, le Conseil tunisien pour les réfugiés (CTR), a pour mission, comme son nom l’indique, de porter assistance aux réfugiés en Tunisie. Et c’est ce que les autorités judiciaires tunisiennes lui reprochent, estime le journal, citant les membres de la famille du prévenu, établis dans la capitale suisse, et qui passent leur temps à faire des allers et retours entre Tunis et Genève, tout en espérant, malgré tout, un dénouement positif de cette affaire.
«Mustapha Djemali a été arrêté alors que l’organisation qu’il a fondée en 2016 avait lancé un appel d’offres auprès de prestataires de services hôteliers afin de trouver un hébergement destiné à des demandeurs d’asile. Sur fond de xénophobie, l’affaire avait provoqué une campagne de dénigrement de l’action humanitaire en Tunisie. Le CTR s’est aussi vu soupçonné de ‘‘corruption’’», écrit La Tribune de Genève.
La fille du détenu, Yusra Debonneville Djemali, actuellement en Tunisie, est très inquiète. Elle a déclaré au journal suisse à propos de la situation de son père dans la prison de Mornaguia: «Il a perdu 35 kilos en un an, il souffre d’une maladie qui nécessite des médicaments précis, auxquels il n’a pas droit. Cela fait un an qu’on se bat pour sa libération et, au moins, dans l’urgence, le respect de ses droits en prison, mais rien n’y fait. Même l’ambassade de Suisse en Tunisie ne parvient pas à obtenir le minimum vital.»
«Nous essayons d’apporter à notre père un minimum de réconfort et nous continuons de nous battre avec un avocat tunisien pour obtenir sa libération», a encore souligné Yusra Djemali. Et de conclure: «Nous sommes très inquiets pour sa santé, il faut que ce cauchemar se termine au plus vite.»