Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, mardi 3 décembre au palais de Carthage, les ministres des Affaires sociales, Issam Lahmar, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Chaoued, ainsi que la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Emploi chargée des Entreprises communautaires, Hasna Jiballah.
La rencontre a porté sur le projet de loi relatif à l’abolition de la sous-traitance et des contrats à durée déterminée, la simplification des procédures permettant aux jeunes, en particulier, de créer des entreprises communautaires et la célébration par la Tunisie du centenaire de la création de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).
En ce qui concerne le projet de loi relatif à l’abolition de la sous-traitance et des contrats à durée déterminée, le chef de l’Etat a insisté sur l’élaboration de textes juridiques, selon une nouvelle approche qui garantit le droit à un travail équitablement rémunéré et protège les droits des employés dont les contrats ont été résiliés.
Par ailleurs, M. Saïed a mis l’accent sur la nécessité de simplifier les procédures permettant aux jeunes de créer des entreprises communautaires et de les accompagner dans ce processus, surtout que certaines parties tentent de faire obstacle à ce nouveau modèle d’entreprises qui devraient profiter non seulement à ses fondateurs mais également à tout le pays, indique un communiqué de la présidence de la République.
Au début de cette réunion, le chef de l’Etat a rappelé que la Tunisie célèbre, aujourd’hui, le centenaire de la création de l’Union générale tunisienne du travail, fondée le 3 décembre 1924 à l’initiative du leader syndicaliste Mohamed Ali El-Hammi, pionnier du mouvement syndical dans le monde arabe et africain.
Il a, dans ce contexte, évoqué le parcours de Mohamed Ali El-Hammi qui, malgré les nombreuses difficultés rencontrées, est devenu spécialiste en économie politique grâce à une volonté inébranlable, après avoir obtenu un diplôme dans ce domaine.
Le président de la République a rappelé que El-Hammi avait créé la première association de coopération économique, principalement dans le domaine du commerce, pour lutter contre la hausse des prix et améliorer le pouvoir d’achat des ouvriers, ajoutant que « les cartels et agents du colonialisme de l’époque avaient œuvré pour faire avorter ce noble projet ».
Sana Haouari, responsable à la Direction générale des Technologies de l’information, a expliqué lors de son intervention sur Mosaïque FM, le mardi 3 décembre 2024, les récentes avancées concernant la digitalisation de l’administration tunisienne. Cette intervention faisait suite au conseil ministériel restreint, présidé par le chef du gouvernement Kamel Maddouri le 30 novembre 2024. Ce conseil a eu pour objectif d’accélérer ce projet ambitieux.
Sana Haouari a expliqué que le gouvernement cherche à simplifier et accélérer les services destinés aux citoyens grâce à la digitalisation. Elle a précisé que le gouvernement adopte des mesures concrètes pour rationaliser le processus tout en garantissant son efficacité.
Elle a insisté sur le fait que « l’administration ne demandera plus aux citoyens des documents qu’elle détient déjà ». Cette démarche vise à éliminer les démarches redondantes et à prioriser le traitement des demandes les plus courantes.
Premières mesures concrètes : actes de naissance et documents clés
Le gouvernement mettra en place un plan de travail à court terme qui s’appliquera à toutes les entités publiques. Sana Haouari a pris l’exemple des actes de naissance, qu’aucune administration ne demandera plus, car chaque administration les détient déjà. Ce changement s’appliquera aussi à des documents tels que l’attestation de nationalité.
Digitalisation de la création d’entreprises et réduction des procédures
Le gouvernement digitalisera également le processus de création d’entreprises pour améliorer le climat d’investissement. Les procédures administratives complexes, comme les copies conformes ou les signatures légalisées, seront réduites à une liste restreinte, minimisant ainsi les démarches tout en garantissant la fiabilité des processus.
Sensibilisation et réforme des pratiques administratives
Le gouvernement lancera une campagne de communication interne pour informer les fonctionnaires des nouvelles pratiques et de leur mise en œuvre. Sana Haouari a précisé que la signature électronique remplacera désormais les copies conformes, marquant ainsi une avancée technologique majeure.
En parallèle, le gouvernement a réalisé un inventaire complet des licences et des cahiers des charges et a établi une liste des réformes nécessaires.
Déploiement rapide attendu
Sana Haouari a conclu en annonçant que les premiers effets de la digitalisation seront visibles dans trois mois, amorçant ainsi une transformation profonde de l’administration tunisienne au bénéfice des citoyens et des entreprises.
Le juge d’instruction près le Tribunal de première instance de Tunis a émis deux mandats de dépôt à l’encontre des journalistes Borhane Bsaies et Mourad Zeghidi, dans le cadre d’une enquête portant sur des “soupçons de blanchiment d’argent”. Cette décision fait suite à l’ouverture d’une information judiciaire initiée par le ministère public, visant à éclaircir […]
Le Conseil national des régions et des districts (CNRD) a adopté, mardi, en plénière commune, au Palais du Bardo, les missions et les missions spéciales inscrites dans le cadre du projet de budget de l’Etat pour l’année 2025.
Il s’agit des missions spéciales de l’ARP et du CNRD ainsi que des missions de la présidence de la République et de celle du Gouvernement.
Ont été également adoptées les missions de l’intérieur, de la Justice, des affaires étrangères, de la migration et des tunisiens à l’étranger, de la Défense nationale, des Affaires religieuses, des Finances, de l’Economie et de la planification.
Les missions des domaines de l’Etat et des affaires foncières, de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la Pêche, de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, du Commerce et du Développement des exportations, des Technologies de la communication, de l’Equipement et de l’Habitat, de l’Environnement, des Transports, des Affaires Sociales et des Affaires culturelles.
Les députés du CNRD, ont, par ailleurs, adopté les missions de la Jeunesse et des Sports, de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Personnes âgées, de la Santé, de l’Education, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et du Tourisme, et de l’Artisanat.
Les députés ont, aussi, adopté les missions spéciales du Conseil supérieur de la magistrature, de la Cour Constitutionnelle, de la Cour des comptes et de l’ISIE, ainsi que celles des dépenses imprévues et non réparties et des dépenses de Financement.
La plénière a été marquée, encore, par l’adoption des articles, de 1 à 12, du projet de la Loi de Finances 2025.
L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a renouvelé son appel à la reprise du dialogue social en tant qu’« acquis national et pilier de tout progrès, développement, et démocratie ». Et ce, dans un communiqué publié par son bureau exécutif à l’occasion de la commémoration du 72ème anniversaire de l’assassinat du leader Farhat Hachad.
Le syndicat a appelé à des négociations sociales sérieuses et responsables pour améliorer les salaires, développer la législation du travail et revoir les charges fiscales afin de protéger les droits des travailleurs et de remédier à la détérioration du pouvoir d’achat des salariés, face à la suppression des subventions et à la hausse des prix des produits et services de base et de consommation.
L’organisation a exprimé son attachement au dialogue sérieux, d’une part, pour sauver les services publics tels que l’éducation, la santé, le transport, qui connaissent « un grand effondrement et une importante détérioration »; et d’autre part, pour améliorer les institutions publiques dans toutes les activités et tous les secteurs, maintenir leur pérennité et assurer leur efficacité et compétitivité.
L’UGTT a également souligné son attachement au système de subventions des produits de base pour faire face à la dégradation des salaires.
Le syndicat a affirmé son rejet de toutes les formes d’emploi précaire, appelant à régler les situations de dizaines de milliers de salariés, à l’application de tous les accords conclus, en particulier les accords du 6 février 2021 et du 15 septembre 2022, et à l’annulation de la circulaire n° 21, qui continue à perpétuer la violation des droits syndicaux.
Il a appelé à la nécessité d’ouvrir un nouveau cycle de négociations dans la fonction publique et le secteur privé et de procéder à une révision périodique. Et ce, afin d’améliorer le pouvoir d’achat et les conditions de travail et de protéger les droits des retraités.
D’autre part, le syndicat a souligné son rejet absolu du ciblage des droits et libertés, dont en premier lieu le droit syndical, et le droit de grève. De même qu’il a réitéré la demande de retrait du décret 54.
Le Conseil National des Régions et des Districts (CNRD) a entamé, mardi, l’examen du projet de loi de finances 2025 en une séance plénière commune réunissant les élus des deux chambres parlementaires.
L’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) a adopté, lundi soir, le projet de loi de finances 2025 dans son intégralité. Il a été adopté par 87 voix pour, 21 voix contre et 13 abstentions lors d’une plénière présidée par Brahim Bouderbala, président de l’ARP, et en présence de la ministre des Finances. Les débats budgétaires avaient démarré le 26 novembre dernier.
La plénière consacrée à l’examen du projet de loi de finances par le CNRD se déroule sous la présidence du président du conseil, Imed Derbali, en présence de la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia, et des cadres du ministère.
A l’ouverture de la séance, Imed Derbali a souligné l’importance du projet de loi de finances dans la consolidation des grandes lignes de la politique de l’Etat en réponse aux aspirations du peuple.
La loi de finances 2025, a-t-il dit, intervient dans un contexte “sensible” caractérisé par des attentes accrues de l’ensemble des Tunisiens, notamment ceux qui, pendant des décennies, ont été marginalisés en raison des “politiques erronées” de développement qui ont accentué les discriminations entre les régions du pays.
La loi de finances 2025 doit constituer “un cadre doine” pour la concrétisation de la justice sociale, du travail décent et du développement équilibré en garantissant la dignité de tous les Tunisiens.
Il n’y aurait qu’une différence de degré – et non, de nature – entre les Etats «autoritaristes» où règne une pensée unique, et les Etats «démocratiques» qui, faute de pouvoir supprimer la liberté de pensée, ont imposé à leurs ressortissants une vision globale du monde conforme à leurs intérêts.
Jamila Ben Mustapha *
Il existe deux types de solidarité humaine : celle justifiée par l’appartenance à la même aire culturelle que soi, et celle – plus rationnelle – basée sur la ferme croyance en des droits humains universels.
Comparons, à ce propos, Kamel Daoud et Boualem Sansal (affichant une position peu patriote et pro-occidentale ), d’une part, et, dans une liste non exclusive, Shlomo Sand, Ilan Pappé et Avi Schlaim, de l’autre, intellectuels antisionistes qui se dressent tous trois contre l’écrasante opinion majoritaire de leur pays pour dénoncer ses crimes israéliens actuels, avec la réserve à manifester toutefois à la sanction subie par Boualem Sansal, injustement emprisonné en Algérie non pour ses actes, mais pour ses idées, même si on ne les partage pas.
C’est que la coexistence à la même époque, des deux guerres en Ukraine et au Moyen-Orient (Gaza, Liban, Syrie…) crée des conditions «expérimentales» venant souligner le caractère trompeur, biaisé de tout fondement international à accorder au droit, ce qui est valable pour l’Ukraine quant à l’empathie que suscite son combat contre l’occupant russe, étant loin de l’être pour Gaza, enclave qui vient d’être soumise à une destruction systématique : «Vérité en-deçà des Pyrénées, erreur au-delà», dixit Pascal au XVIIe siècle.
Et il est bien connu que si Israël appartient, sur le plan géographique, à l’Orient, ce pays fait nettement partie, sur le plan politique, de l’Occident. Inversement, au niveau des individus et non plus des nations, certains Arabes et Musulmans de formation moderne et dont la plupart des pays se trouvent en Orient, sont acquis de façon inconditionnelle à la vision du monde occidentale qu’ils considèrent comme étant la norme.
Il est bien connu aussi, au niveau de la politique internationale, que la nécessité de respecter la liberté d’expression dans les pays occidentaux, a pour résultat d’essayer, de la part des Etats, de la limiter par une forte manipulation médiatique.
Seule, actuellement et au niveau public, une minorité d’intellectuels comme, par exemple, Noam Chomsky, Alain Gresh, Emmanuel Todd et Norman Finkelstein, échappe à son emprise. Cela nous conduit quelquefois à penser qu’il n’y aurait qu’une différence de degré – et non, de nature – entre les Etats «autoritaristes» où règne clairement et officiellement une pensée unique, et les Etats «démocratiques» qui, faute de pouvoir supprimer la liberté de pensée, ont inventé des façons efficaces de la réduire et d’imposer à leurs ressortissants une vision globale du monde conforme à leurs intérêts.
Mais si l’intellectuel d’un pays développé peut néanmoins, critiquer sa culture sans trop de risques, ce n’est pas le cas de son collègue issu d’un pays autocratique du Sud, et ceci pour deux raisons : l’une évidente à cause de la menace de répression qui le guette, et l’autre pour la fragilité de ces pays, leur identité blessée et leur susceptibilité concernant tout ce qui touche à leur unité et à leur identité durement reconquises après la colonisation, d’autant plus que pour s’affirmer après l’indépendance, ils doivent affronter la rude concurrence et la domination plus discrète mais toujours existante, des pays anciennement colonisateurs.
Quant à leurs intellectuels, leurs nécessaires critiques doivent être portées par l’amour sous-jacent, et non l’infériorisation tacite de leur propre pays.
L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a renouvelé son appel à la reprise du dialogue social en tant qu’« acquis national et pilier de tout progrès, développement, et démocratie», dans un communiqué publié par son bureau exécutif à l’occasion de la commémoration du 72ème anniversaire de l’assassinat du leader Farhat Hachad. Le syndicat a appelé […]
«La politique monétaire doit être cohérente avec la politique économique, et l’Etat doit avoir une politique et non plusieurs», a déclaré le président Kaïs Saïed, tout en soulignant «la nécessité pour toutes les institutions de l’Etat de travailler en harmonie».
Cette déclaration, faite lors d’une rencontre avec le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Fethi Zouhair Nouri, lundi 2 décembre 2024, au Palais de Carthage, sonne comme un reproche adressé au responsable de l’Institut d’émission dont la politique monétaire s’inscrit traditionnellement dans une approche libérale cadrant mal avec l’étatisme préconisé par le chef de l’Etat, fervent défenseur du rôle social de l’Etat.
Le président de la république a, par ailleurs, rappelé que la loi de 2016 relative au statut de la BCT, qui doit être révisée, stipule que l’un de ses objectifs majeurs est de maintenir la stabilité des prix et les équilibres financiers afin d’atteindre les objectifs de la politique économique de l’Etat, notamment la croissance et l’emploi.
Le chef de l’Etat ne parle pas de maîtrise de l’inflation, qui est la principale mission de la BCT, mais de la stabilité des prix qui fait intervenir d’autres acteurs et dépend directement des mouvements du marché.
Le président de la République, Kaïs Saïed a reçu, lundi au palais de Carthage, le chef du gouvernement, Kamel Maddouri.
L’entretien a porté sur l’action du gouvernement, en particulier la mise en œuvre d’une série de mesures dans le domaine agricole, concernant la récolte des olives, le stockage de l’huile d’olive et la fourniture de semences aux agriculteurs, indique un communiqué de la présidence de la République.
A cette occasion, le président Saïed a réaffirmé que l’État, avec toutes ses institutions, se tient aux côtés des agriculteurs étant donné que c’est son rôle naturel qu’il a retrouvé non seulement dans le secteur agricole mais aussi dans d’autres domaines.
À cet égard, il a insisté sur le fait que l’État continue à faire face à toutes les tentatives de déstabilisation, de chantage et aux agissements des corrompus qui, “après avoir semé la corruption dans le pays, cherchent à se présenter comme des victimes”, lit-on dans le communiqué.
Par ailleurs, le chef de l’Etat a exhorté chaque responsable à œuvrer pour répondre aux aspirations du peuple et à s’engager, quel que soit son poste, dans le mouvement de libération nationale et l’effort de construction d’une nouvelle histoire pour la Tunisie, rompant avec les accumulations du passé et balisant la voie pour la réalisation des revendications des Tunisiens.
Le Projet de Loi de Finances 2025 a été adopté, lundi soir, dans sa totalité, par l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP).
Le PLF 2025, dont l’examen a démarré, le 26 novembre 2024, a été adopté au cours d’une plénière commune présidée par Ibrahim Bouderbala et en présence de la ministre des Finances, Sihem Nemsia, avec 87 voix pour, 21 voix contre et 13 abstentions.
Dans une démarche décrite comme concrète et sans précédent dans l’histoire des colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, le journal Israel Hayom -quotidien très proche de Benjamin Netanyahu- a révélé un plan global sur lequel travaille un groupe de dirigeants politiques notamment du Likoud et des responsables des colonies israéliennes dans le but du rattachement de l’ensemble de la Cisjordanie d’en faire une partie intégrante d’Israël.(La photo montre des maisons nouvellement construites dans la colonie israélienne de Givat Zeev, près de la ville palestinienne de Ramallah en Cisjordanie occupée.)
Imed Bahri
Ce plan a été révélé par l’écrivain Hanan Greenwood, un colon né dans la colonie de Kiryat Arba dans la ville d’Hébron, dans le sud de la Cisjordanie occupée, et qui vit actuellement dans la colonie d’Efrat près de Jérusalem.
Ce plan, préparé par le Conseil régional de Yesha Settlements et des membres de droite de la Knesset, s’inscrit dans le cadre de l’exploitation de ce qu’ils appellent la «fenêtre d’opportunité» offerte par l’administration du prochain président américain Donald Trump et comprend l’établissement de quatre nouvelles villes, l’extension du contrôle israélien sur de vastes zones et la transformation des conseils locaux en autorités régionales.
Hanan Greenwood révèle que la semaine dernière, des dizaines de militants de droite, de personnalités publiques et de maires se sont rassemblés à l’hôtel Ramada de Jérusalem dans le cadre d’une conférence extraordinaire organisée par le Conseil de Yesha.
Greenwood déclare: «Alors que les déclarations du ministre des Finances Bezalel Smotrich sur l’avenir des colonies dans la bande de Gaza faisaient la une des journaux, le véritable drame s’est déroulé dans les coulisses: le plan exécutif pour les colonies qui a commencé à prendre forme.»
Autour de la table-ronde, dirigée par le député du Likoud Avichai Boaron, étaient assis le président du Conseil de Yesha Israël Gantz, le directeur général du Conseil Omar Rahamim, le président de la colonie de Sha’ar Shomron, Avi Roa, qui était auparavant président du Conseil de Yesha et les chefs des conseils des colonies d’Efrat, Karni et Shomron, Kedumim, Oranit et d’autres.
Quatre nouvelles villes israéliennes en Cisjordanie
L’un des principaux éléments du plan est la création de quatre nouvelles villes en Cisjordanie en les attribuant à des groupes de population spécifiques. Selon les détails contenus dans l’article de Greenwood, le plan comprend la création d’une ville druze (pour les Druzes israéliens) et d’une ville ultra-orthodoxe ainsi que la conversion des colonies existantes en grandes villes dotées d’infrastructures modernes.
Dans ce contexte, le député Avichai Poaron qui mène la campagne a souligné que cette initiative n’est pas seulement un plan théorique mais plutôt une mesure pratique qui doit être mise en œuvre immédiatement. «Nous sommes dans une fenêtre d’opportunité que nous pouvons exploiter judicieusement pour transformer la Judée et Samarie (appellation israélienne de la Cisjordanie occupée) en partie intégrante de l’État d’Israël», a-t-il déclaré Boaron.
Pour atteindre cet objectif, le plan cherche à étendre les pouvoirs des conseils régionaux pour inclure les zones situées entre les colonies israéliennes (zone C sous contrôle militaire israélien et autorité civile de l’Autorité palestinienne).
Les colons affirment que les colonies israéliennes ne se trouvent que dans des zones limitées tandis que la situation dans les terres situées entre ces colonies est caractérisée par un vide administratif ignorant que le statut de ces terres est sujet de négociation entre Israël et les Palestiniens conformément aux accords d’Oslo. Toutefois ce plan stipule que «la juridiction des conseils régionaux des colonies existantes s’appliquera à toutes les terres situées entre les colonies ce qui augmentera l’efficacité de la gestion de ces zones».
Boaron a expliqué que le plan vise à changer complètement l’équation en plaçant toutes les terres situées entre les colonies sous le contrôle total de l’administration israélienne et en élargissant les pouvoirs de ces conseils pour inclure ce qu’on appelle la zone C.
Abolition de l’Autorité palestinienne et création de municipalités arabes
Parmi les points les plus importants abordés dans le plan figure l’abolition de l’Autorité palestinienne et la création de municipalités arabes à sa place (similaire à l’expérience israélienne de formation d’associations villageoises en 1976 qui a échoué) ce qui transformerait Israël en un État fédéral à certains égards.
Le député Boaron a déclaré: «La solution à deux États doit être définitivement retirée de l’agenda selon une directive claire du niveau politique», faisant ainsi référence à la décision prise par la Knesset israélienne le 18 juillet de cette année de rejeter la création d’un État palestinien unilatéralement.
Il a ajouté en expliquant le plan convenu par les colons: «Au lieu de cela, la population arabe (pour les sionistes, le peuple palestinien n’existe pas et le désigne par le terme population arabe, Ndlr) de Judée et Samarie se concentrera sur un petit nombre de municipalités qui se géreront elles-mêmes, recevront les services d’Israël et les paieront, et le statut de la population sera exactement la même que celui des Arabes à Jérusalem (résidents) et leur orientation nationale sera la même qu’avant 1967 sous l’administration jordanienne.»
Pour justifier cette position, il explique: «Nous ne devons pas permettre aux milices terroristes d’opérer contre nous. Elles exploseront sur nous comme cela s’est produit le 7 octobre sur des distances beaucoup plus courtes d’Hébron à Qalqilya, Beer Sheva et Kfar Saba.» Et poursuit: «La plus grande communauté juive du monde est vulnérable au massacre et par conséquent le gouvernement central palestinien doit être démantelé et transformé en autorités municipales subordonnées à un gouvernement fédéral.»
Cette proposition fait référence à la transformation des villes et villages de Cisjordanie occupée en municipalités au sein du système de gouvernement local israélien ce qui reflète un changement radical de politique dans la réalité géopolitique de la région.
Renforcer la connectivité entre les colonies israéliennes
Le plan comprend également des projets d’infrastructures massifs visant à renforcer la connectivité entre les colonies israéliennes et d’autres régions d’Israël où le réseau routier sera étendu.
Ces projets ne se limiteront pas uniquement aux routes mais comprendront également des plans de construction de centrales électriques dans la région et des projets de production d’énergie solaire. Le ministre israélien de l’Energie Eli Cohen a annoncé son intention de construire le plus grand champ d’énergie solaire de la vallée du Jourdain. Selon ces plans, «la Cisjordanie deviendra un centre énergétique et industriel ce qui en fera la centrale électrique de l’État d’Israël», a précisé le député du Likoud Boaron.
L’un des éléments du plan est un projet agricole qui vise à augmenter le nombre de fermes dans la région en particulier dans les zones considérées comme ouvertes ou les terres domaniales. Les dirigeants des colonies veulent stimuler la colonisation agricole en créant des centaines de nouvelles fermes ce qui contribuera selon leurs termes à «la protection des terres et augmentera la présence israélienne en Cisjordanie».
L’auteur cite l’une des personnalités publiques qui ont participé à la préparation du plan: «L’objectif est d’obtenir un maximum de terres avec un minimum de personnes.» C’est une déclaration qui reflète la tendance à renforcer le contrôle israélien sur les terres tout en réduisant la densité de la population et indique d’une manière on ne peut plus clair l’intention de déplacer les Palestiniens pour assurer le succès du projet de colonisation.
L’auteur affirme que le projet a commencé sous la première administration Trump lorsque la politique américaine était davantage favorable aux colonies mais il souligne que les personnalités politiques soutenant les colonies en Israël sont déterminées à le mettre en œuvre quels que soient les changements politiques à Washington.
Au cours de sa précédente présidence, Trump a présenté les Accords d’Abraham, qualifiés de «Deal du siècle», qui appelait à un règlement à long terme comprenant la création d’un État palestinien tout en rattachant les colonies israéliennes de Cisjordanie à Israël. Cependant, les dirigeants des colonies sont insatisfaits et estiment que le «Deal du siècle» ne suffit pas à garantir le contrôle total de la Cisjordanie occupée et ils cherchent donc à mettre en œuvre leurs propres plans.
Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu cet après-midi, lundi 2 décembre 2024, au palais de Carthage, Fethi Zouhair Nouri, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie.
Lors de cette rencontre, le président a rappelé que la loi régissant le statut de cette institution publique nécessite une révision et souligne que l’un des principaux objectifs de cette institution est de garantir la stabilité des prix et la stabilité financière pour atteindre les objectifs économiques de l’État, y compris la croissance et l’emploi.
Kaïs Saïed a insisté sur l’importance d’une coopération harmonieuse entre toutes les institutions de l’État, affirmant que la politique monétaire doit être en adéquation avec la politique économique. Il a précisé qu’il ne devrait y avoir qu’une seule politique d’État, même si plusieurs institutions existent.
De plus, il a souligné le rôle crucial du Comité des analyses financières pour s’assurer qu’il remplit efficacement ses fonctions assignées.
Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu ce lundi 2 décembre 2024, au palais de Carthage, le chef du gouvernement Kamel Maddouri. Lors de cette réunion, il a discuté du fonctionnement général du gouvernement, en mettant l’accent sur l’exécution des mesures qu’il a ordonnées dans le secteur agricole, notamment concernant la récolte des olives, le stockage de l’huile et la fourniture de semences aux agriculteurs.
Selon le communiqué de la présidence, Kaïs Saïed a réaffirmé que l’État et ses institutions soutiennent les agriculteurs, considérant cela comme un rôle naturel. Il a également souligné l’importance pour l’État tunisien de contrer toute tentative de perturbation ou de chantage, ainsi que les actions des corrompus qui cherchent à se présenter comme des victimes après avoir causé des dommages au pays.
En outre, il a insisté sur le fait que les Tunisiens font preuve d’une grande conscience et aspirent à un avenir meilleur. Il a ajouté que chaque responsable doit s’engager à répondre aux attentes du peuple et à contribuer à un mouvement de libération nationale.
Toujours selon le communiqué de la présidence, le critère principal pour choisir les responsables doit être leur engagement à bâtir une nouvelle histoire pour la Tunisie, en rompant avec les erreurs du passé et en ouvrant la voie à la réalisation des aspirations du peuple.
L’Assemblée des représentants du peuple l’ARP a approuvé ce lundi, un article additionnel du projet de loi de finances pour l’année 2025, annulant ainsi l’exemption fiscale sur les pensions des retraités. Ce texte stipule que les retraités bénéficieront des déductions et avantages fiscaux jusqu’à ce que leur revenu imposable soit défini conformément à la législation fiscale en vigueur.
La ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia, a expliqué que l’exemption des pensions de retraite de l’impôt sur le revenu aurait un impact financier négatif considérable, risquant de déséquilibrer les finances publiques à moyen terme.
Ce qui pourrait également affecter la durabilité des finances publiques, entraînant une augmentation du déficit et de la dette, ainsi qu’une incapacité à honorer les engagements tant internes qu’externes de l’État.
Donald Trump a lancé un avertissement sévère concernant les otages retenus au Moyen-Orient, menaçant de conséquences dramatiques si leur libération n’a pas lieu avant le début de son mandat, prévu le 20 décembre 2025. Dans un message publié sur sa plateforme “Truth Social”, Trump a dénoncé le traitement des otages, qu’il qualifie de “violence inhumaine” […]
L’ARP a approuvé ce lundi, lors d’une séance plénière conjointe en soirée, au projet de loi de finances pour l’année 2025 dans son intégralité, après avoir commencé son examen le 26 novembre 2024.
Cette approbation a eu lieu sous la présidence d’Ibrahim Bouderbala, président de l’Assemblée en présence de la ministre des Finances, Sihem Boughdiri Nemsia, ainsi que des responsables du ministère. Le projet de loi a recueilli 87 voix en faveur, tandis que 21 députés ont voté contre et 13 se sont abstenus.
Le président français Emmanuel Macron est arrivé en Arabie saoudite ce lundi pour une visite d’État officielle de trois jours, axée sur le renforcement des relations diplomatiques et économiques entre les deux pays. Accueilli à Riyad aux environs de 16h00 GMT, il doit s’entretenir avec le prince héritier Mohammed ben Salmane dans la soirée. Selon […]
L’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) a adopté, lundi, un article permettant à la Banque centrale de Tunisie (BCT) d’accorder, au début de l’année prochaine, des facilités à l’Etat d’une valeur de 7 milliards de dinars pour financer le budget de l’Etat au titre de l’année 2025.
Cette proposition présentée par la ministre de Finances Sihem Boughdiri Nemsia, lors d’une plénière consacrée à l’examen des articles supplémentaires relatifs au projet de la loi de finances (PLF) 2025, a été adoptée avec 86 voix pour, 15 voix contre et 18 abstentions.
En vertu dudit article, la BCT peut accorder des facilités au trésor public, d’une valeur plafonnée à 7 milliards de dinars sans intérêt. Ces facilitées seront remboursées sur 15 ans, dont trois années de grâce, en attendant la signature d’un accord entre le ministre chargé des finances et le gouverneur de la BCT qui fixera les méthodes de déblocage et de remboursement des facilités accordées.
Nemsia a souligné que le besoin de financement de la part de la BCT, au début de 2025, est expliqué par plusieurs raisons, dont, notamment, la décélération du rythme de recouvrement enregistrée au cours du 1er trimestre de chaque année, face au besoin d’honorer les engagements financiers, sous forme de service de la dette, lequel est estimé à 9 milliards de dinars au cours du 1er trimestre 2025.
Elle a ajouté que lors de l’élaboration du projet de budget de l’Etat au titre de l’année 2025, l’action a été focalisée sur le renforcement des ressources propres pour limiter le recours à l’endettement et maîtriser le déficit primaire du budget.
La ministre a indiqué que le premier trimestre de chaque année enregistre une décélération du rythme de recouvrement en comparaison avec les autres trimestres, étant donné que les délais des déclarations, telle que la déclaration de l’impôt sur les sociétés (I/S) sera exigible à la fin du mois de mars de chaque année, en plus de recouvrement provenant de l’amnistie qui aura lieu durant les 6 premiers mois de l’année.
La Tunisie a eu recours, au cours des années précédentes, à l’endettement auprès de la BCT, durant les années 2020 et 2024, pour qu’elle soit en mesure d’honorer ses engagements financiers, et ce conformément aux dispositions de l’article 25 de la loi n° 2016-35 du 25 avril 2016, portant fixation du statut de la BCT.