Dans le cadre de la 9e édition de la Semaine de la cuisine italienne dans le monde (16-24 novembre 2024), Ice Agenzia, la section commerciale de l’ambassade d’Italie à Tunis, a organisé un événement à l’Institut supérieur du tourisme et de l’hôtellerie de Sidi-Dhrif (Iseth) dédié à la grenade, à l’intention des opérateurs professionnels, importateurs-distributeurs, restaurateurs et hôteliers.
La journée «Italie et Tunisie : nos racines culinaires à travers les perles de la Méditerranée : la grenade», tenue mercredi 20 novembre 2024,a vu la tenue d’un show cooking et d’une masterclass du chef italien Roberto D’Adduzio de l’Hôtel Four Seasons de Tunis, renouvelant, pour la troisième année consécutive, l’activité de formation dédiée par Ice Agenzia aux étudiants de l’Iseth pour les cours de cuisine et de service.
Les étudiants ont préparé un menu dédié à la grenade et expérimenté la préparation de pâtes artisanales, qui font partie du patrimoine culturel et culinaire italien.
Les opérateurs professionnels invités ont ainsi pu apprécier les plats préparés par les étudiants et le livre de recettes créé et distribué lors de la masterclass aux passionnés de cuisine italienne des restaurants italiens de Tunis.
Les pâtes, auxquelles est également dédié l’événement, sont aujourd’hui un «style de vie» dont la demande mondiale en 2023 a dépassé les 16 millions de tonnes et l’Italie est le principal producteur européen de blé dur, avec plus de 1,3 million d’hectares cultivés et environ 25% de blé utilisé dans la production mondiale.
Dans le monde, un plat de pâtes sur quatre est préparé avec des pâtes Made in Italy et en Italie, la consommation par habitant est de 23,5 kg, contre 17 kg en Tunisie, qui représente le deuxième consommateur mondial.
Les principes du régime méditerranéen, désormais inscrits au patrimoine immatériel de l’Unesco, ont toujours placé le bien-être et la santé des personnes au centre, avec des produits de la plus haute qualité et des normes élevées de sécurité alimentaire.
«Cela est vrai aussi bien pour l’Italie que pour la Tunisie, unies dans la promotion du régime méditerranéen, qui implique également une collaboration industrielle très étroite. Dans ce contexte, les échanges italo-tunisiens dans le secteur agroalimentaire placent l’Italie parmi les principaux pays fournisseurs de l’Union européenne (UE), avec une part de marché de 4,2%. Notre pays figure également parmi les principaux pays investisseurs dans le secteur agroalimentaire en Tunisie, avec des dizaines d’entreprises de premier plan qui garantissent l’emploi de milliers de travailleurs. Cette dynamique se développera encore plus à l’avenir, grâce aux projets activés par le Plan Mattei, qui identifie la Tunisie comme pays prioritaire et l’agriculture comme l’un des principaux secteurs d’intervention», a déclaré l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas.
L’événement a également permis le visionnage de films consacrés à la production et à la préparation des pâtes fournis par l’Unione Italiana Food. «Les pâtes alimentaires aujourd’hui ne sont pas seulement tradition et convivialité, mais aussi industrie, innovation et technologie», a déclaré la directrice de l’ICE Agenzia à Tunis, Francesca Tango, soulignant que «le chiffre d’affaires 2023 du secteur a atteint 8,186 millions d’euros, avec une hausse de +5,4% pour 2023 et une production de 3 962 075 tonnes; en 2023, le secteur des pâtes alimentaires a exporté 3,819 millions d’euros (+3,1%)», selon les données de l’Istat, l’institut italien de la statistique.
Les conditions et modalités d’utilisation de la ligne de crédit italienne d’un montant de 55 millions d’euros (près de 182 millions de dinars), en faveur des petites et moyennes entreprises (PME) du secteur privé tunisien” ont fait l’objet d’une note publiée le 19 novembre courant par la Banque Centrale de Tunisie.
Cette ligne de crédit s’inscrit dans le cadre de la Convention Financière signée le 17 avril 2024 entre la BCT et la “Cassa Depositi e Prestiti” S.p.A, en application du Protocole d’Accord entre les gouvernements tunisien et italien.
L’Institut d’émission a précisé que cette ligne de crédit vise “à faciliter l’accès des petites et moyennes entreprises du secteur privé tunisien au financement à des conditions qui lui sont favorables pour promouvoir les investissements et soutenir la croissance”.
” Les secteurs éligibles au financement dans le cadre de cette ligne de crédit sont ceux de l’industrie (à l’exception de l’industrie de l’armement), de l’agriculture, de la pêche et de sylviculture, mais, aussi, des services (à l’exception des services financiers, commerciaux et touristiques) et des activités touristiques telles que l’agritourisme, les pensions familiales, les hôtels et les activités entrepreneuriales liées au tourisme éco-culturel”.
En effet, “cette ligne est mise à la disposition des PME pour financer l’acquisition des biens d’équipement productifs neufs et de services connexes aux équipements d’origine italienne ou tunisienne ainsi que les opérations de restructuration financière destinées au fonds de roulement, au rééchelonnement de la dette bancaire et aux prêts participatifs destinés exclusivement à l’augmentation du capital”.
En outre, “elle offre aux PME des conditions financières avantageuses avec des durées de remboursement flexibles et un taux d’intérêt annuel plafonné à 2,5 % pour les crédits rétrocédés en Euro et à 6,5 % pour ceux rétrocédés en Dinar Tunisien”.
La IXe édition de la Semaine de la Cuisine italienne dans le Monde, une initiative soutenue par le Ministère Italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, se déroule du 16 au 22 novembre 2024 avec une série d’événements prévus dans le monde entier dont la Tunisie.
L’événement organisé par l’Agence Italienne pour le Commerce Extérieur (ICE-Agence) et réservé aux professionnels du secteur (importateurs-distributeurs,restaurants,structures hôtelières) a lieu le 20 novembre à l’Institut Supérieur d’Etudes Touristiques et Hôtelières Sidi-Dhrif (ISETH).
L’un des thèmes de cette IXème édition porte sur « L’Italie et la Tunisie : nos racines culinaires à travers les perles de la Méditerranée : la grenade », qui prévoit un Show Cooking et une Master class par le chef italien Roberto D’Adduzio du Four Season Hôtel de Tunis. ICE-Agence renouvelle ainsi, pour la troisième année consécutive l’activité de formation dédiée aux étudiants de l’ISETH.
Les étudiants prépareront un menu dédié à la grenade et expérimenteront la préparation des pâtes artisanales, qui font partie du patrimoine culturel et culinaire italien. Les opérateurs professionnels invités (importateurs-distributeurs, restaurants, hôtels, presse) pourront apprécier les plats préparés par les étudiants et le livre de recettes créé pour l’occasion sera distribué aux amateurs de la cuisine italienne.
Cassa Depositi e Prestiti (CDP) organise un événement de présentation du CDP Business Matching sur le marché tunisien : «Italy Meets Tunisia» met en relation les entreprises italiennes et tunisiennes, le 26 novembre 2024 à 11h, à Tunis.
Cet événement hybride, organisé en collaboration avec l’ambassade d’Italie à Tunis et l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica), l’Agence italienne pour le commerce extérieur (ICE Tunis), le Simest, Confindustria Assafrica & Mediterraneo et la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-italienne (Ctici), intéresse tous les secteurs économiques et, surtout, l’agroalimentaire
C’est ce qu’on apprend dans une note du CDP, qui précise que l’événement approfondira les principales tendances du marché tunisien et les opportunités de collaboration entre les entreprises italiennes et locales dans les principaux domaines d’échange, avec un regard approfondi sur le secteur agroalimentaire.
Les principaux instruments financiers que le CDP met à la disposition des entreprises dans le cadre de la coopération internationale au développement seront également présentés.
Des rencontres B2B entre entreprises participantes suivront.
Interviendront des experts et des représentants institutionnels et économiques des deux pays : on notera notamment la participation – du côté tunisien – de représentants du ministère de l’Economie et de la Planification, de la Banque centrale tunisienne, de l’Agence de promotion des investissements extérieurs (Fipa Tunisia). et de l’Utica.
L’événement s’adresse aux entreprises, opérateurs et parties prenantes italiens et tunisiens et sera retransmis en direct sur CDP Business Matching en italien et en français. Suivront des rencontres B2B en ligne entre les entreprises participantes : une équipe de spécialistes du CDP apportera son aide dans l’organisation des rencontres. Les entreprises pourront demander un service d’interprétation simultanée lors des réunions.
La participation à l’événement et aux rencontres B2B est entièrement gratuite. Pour plus d’informations et d’assistance, écrire à infoimprese@cdp.it ou contacter le service client au 800.020.030.
L’Italie a alloué plus de 600 millions d’euros aux premiers projets du Plan Mattei, selon un rapport parlementaire. Parmi les initiatives majeures, 320 millions de dollars (environ 300 millions d’euros) sont destinés à la phase 2 du « Corridor de Lobito », reliant l’Angola à la Zambie. C’est ce qu’a révélé le média Zonebourse.com, ce lundi 18 novembre 2024.
Un autre projet clé au Kenya, soutenu par 71 millions d’euros du Fonds italien pour le climat et 128 millions de la Banque mondiale, vise à développer la production d’huile végétale pour les biocarburants avancés. Le plan pourrait également s’étendre à d’autres pays africains, comme le Ghana, dès 2025.
L’école de football Juventus Academy Tunisie accueillera, le 16 novembre 2024, la 5e édition du tournoi de la Fête de la République Italienne, un événement footballistique amical qui unit l’Italie et la Tunisie dans une atmosphère de fair-play et de convivialité.
Il y aura huit équipes en compétition pour la première place : l’Ambassade d’Italie en Tunisie, la Présidence de la République tunisienne, le Club Italien de Tunis, la Banque Centrale de Tunisie, l’Ecole Italienne, la Chambre de commerce et d’industrie tuniso-italienne, Almaviva et Italcar.
La nouveauté de cette édition est la présence obligatoire d’au moins deux femmes dans chaque équipe.
En plus de promouvoir le sport et la santé, le tournoi représente une opportunité importante pour renforcer les liens entre l’Italie et la Tunisie, rappellent les organisateurs. Il s’agit en effet d’un moment de rencontre et d’échange culturel, auquel participent des représentants des institutions, des entreprises et de la société civile des deux pays.
La Juventus Academy Tunisie, qui accueille l’événement, est une école de football destinée aux jeunes âgés de 4 à 16 ans, la première académie de football officiellement agréée par le ministère de la Jeunesse et des Sports et la Fédération tunisienne de football.
Les oppositions de football entre la France et l’Italie, l’Allemagne, l’Angleterre ou encore l’Espagne ne sont jamais des matchs comme les autres. Une autre séquence de choix s’offre à nous ce dimanche 17 novembre 2024: Italie-France dans une version milanaise automnale. Football et bonne foi se donneraient-ils rendez-vous?
Jean-Guillaume Lozato *
Une vraie frise chronologique des rivalités sur fonds de défis sportifs existe. Cette temporalité s’exprime particulièrement par rapport à la France, étant donné son emplacement à la croisée des influences régissant la confrérie européenne. Initions l’ouverture de ce catalogue.
France-Angleterre ou Angleterre-France, en football comme en rugby, prend des airs de tournois médiévaux. Cette plongée dans la chevalerie d’antan nous fera irrémédiablement penser aux épisodes mettant en relief les exploits de Richard Cœur de Lion, à la bravoure de Jeanne d’Arc opposée à la présence britannique en sa chère patrie. Concurrence mais polie, installée au fil des siècles, entre le flegme «so british» et la «french touch» autour du «fighting spirit» animant les pelouses sportives.
Le football à l’épreuve de l’Histoire
France-Allemagne ou Allemagne-France correspond à un duel plus lourd dans la symbolique. Le problème avec les Germanophones remontant jusqu’au temps des hordes teutoniques. Une époque semblant figée par l’entremise du domaine lexical puisque les Allemands continuent à appeler la France «Frankreich», c’est-à-dire Empire Franc, comme lorsqu’ils étaient encore des Germains. La fuite des Huguenots quelques siècles plus tard et le conflit franco-prussien de 1870 renforçant ce sentiment général.
Au poids du souvenir des deux grandes guerres mondiales et de l’occupation allemande de la France entre 1939 et 1945 a succédé un esprit compétiteur pour l’accession à la suprématie continentale diplomatiquement et économiquement, plus que vraiment sur le plan culturel. Cela s’est traduit footballistiquement chez les Français par un complexe d’infériorité accru au moment d’affronter l’Allemagne de l’Ouest à la Coupe du Monde 1982. Avec l’acte d’antijeu violent commis par le goal de la RFA Harald Schumacher sur le défenseur français Patrick Battiston. L’image la plus traumatisante du Mundial espagnol.
Justement, pour ce qui a trait des rapports avec l’Espagne, le sentiment de revanche est déjà plus tamisé. Espagne et France n’ont jamais eu énormément de divergences notables. Y compris sur le partage colonial dans le Nouveau Monde. Comment ne pas omettre les pensées du souverain Charles Quint ayant affirmé «Je parle en Espagnol à Dieu, en Italien aux femmes, en Français aux hommes, en Allemand à mon cheval».
La langue française est là tenue en très haute estime intellectuelle et universaliste. Une portée diplomatique contrastant avec les membres de la «Roja» traitant l’international français d’origine andalouse Luis Fernandez de renégat lors de l’Euro 84. Avec plusieurs années après des sifflets envers l’hymne français de la part des supporters, causés par des déclarations désobligeantes de l’ancien sélectionneur Raymond Domenech. En fait, les rivalités se sont beaucoup plus exprimées à travers les duels entre clubs, du fait de joutes inoubliables entre PSG et Barça.
Juste à côté, les voisins lusophones ont attisé quelques ressentiments beaucoup plus récemment. Il y avait bien eu quelques frayeurs causées par Chalana à l’Euro, puis CR7 au Mondial 2006.Mais lorsque les Portugais ont battu les Français à domicile en finale de l’Euro 2016, alors sont devenues tout à coup moins sympathiques les figures de la gentille concierge et du maçon courageux…
Maçon, ce poste était à l’origine occupé par énormément d’Italiens avant des flux plus conséquents d’ouvriers lusitaniens et maghrébins. Les nombreux travailleurs italiens de l’entre-deux guerre ont pu goûter aux joies de la victoire finale planétaire de leur équipe nationale, obtenue en 1934 en Italie et en 1938 en… France !
Une spécificité, mais pas une exception
La transposition des antipathies au niveau du football constituent une réalité tangible. Bien avant cela et le développement de ce phénomène circonscrit au ballon rond, le cyclisme avait été une occasion surprenante de découvrir l’animosité xénophobe de certains spectateurs du Tour de France, dans les années 50, envers des coureurs transalpins qu’ils n’hésitèrent pas à pousser, entraver ou gêner par le jet de projectiles. Expression au grand jour d’un racisme ordinaire qui dura plusieurs générations à l’encontre des Italiens établis en France et de leurs descendants (le film ‘‘Interdit aux chiens et aux Italiens’’ d’Alain Ughetto, ou encore le roman autobiographique de François Cavanna ‘‘Les Ritals’’).
Après une période d’accalmie, ces altercations débouchant sur des rixes ont regagné en intensité après l’obtention du titre de champion du monde par la «Squadra Azzurra» en triomphant de la bande à Zinedine Zidane. Parmi les conséquences : les deux hymnes sifflés tour-à-tour lors d’autres rencontres et les propos anti-italiens caractérisés de William Gallas jusqu’à l’Euro 2008.
Tout récemment, l’Italie l’a emporté 3-1 à dans le si emblématique Parc des Princes pour le compte de la Ligue des Nations. Sans que cela ne provoque de scènes de guérilla urbaine. Et si ce retour à la normale se pérennisait?
Les binationaux dans la mêlées
Les joueurs d’origine italienne ont été très nombreux à peupler les décennies du football made in France. Cette main-d’œuvre sportive hautement qualifiée a compté des gens inoubliables comme Michel Platini, Dominique Baratelli, Eric Cantona, David Ginola, Roger Mario Piantoni.
D’autres équipes nationales ont eu un apport italique, à échelle variable : l’Argentine, le Brésil, la Belgique, l’Irlande, le Luxembourg, la Suisse, les Etats-Unis, l’Australie… et depuis dix ans l’Algérie avec trois joueurs qui se sont suivis, d’origine italienne paternelle : Liassine Cadamuro, Maxime Spano-Rahou, et dernièrement le gardien Anthony Mandrea. Les Fennecs représentent une nation détenant un nombre impressionnant de supporters vivant en France. Cette parenthèse nord-africaine relance le débat sur l’intégration ainsi que sur l’exclusivité d’un type de focalisation.
Bien évidemment, dépasser les frontières de cette toute dernière analyse nous amènerait à constater que non seulement l’Italie n’est pas la seule nation à faire ressentir la priorité d’un défi par la France, mais qu’en plus il existe d’autres duels singuliers entre équipes nationales.
L’évocation des binationaux revêt un aspect aussi conciliateur que disruptif. Admettre que le relationnel avec l’Italie n’est pas la seule problématique hystérisante du foot s’impose à nous au moyen d’épisodes passés lors de confrontations avec la Bulgarie; à partir de l’ère Michel Hidalgo jusqu’à l’Euro 96 disputé en 1996 sous le commandement d’Aymé Jacquet. Vingt années de défiance à l’origine et aux motivations purement sportives. Deux décennies marquées par les vitupérations du fameux commentateur Thierry Rolland lorsque l’arbitre avait accordé un penalty très contestable aux Bulgares, puis par l’élimination de la course à la qualification pour USA 94 (compétition où les hommes des Balkans terminèrent quatrièmes, avec le meilleur buteur de la compétition la star Hristo Stoïchkov).
Ensuite, il est vrai que comme toute grande puissance, la France peut apparaître comme clivante. Ainsi, lors de la finale de Coupe du Monde 2006, les réactions divergèrent selon les endroits du monde. L’Afrique Subsaharienne, par exemple, avait plus eu tendance à soutenir les joueurs français. Tandis que les pays arabes étaient plus tournés vers l’Italie, à l’instar des Turcs, des Espagnols et même des Iraniens (le quotidien sportif italien ‘‘La Gazzetta dello Sport’’ avait titré «En Iran, ils ont fait la fête pour nous»).
Toutefois, une formation comme celle états-unienne peut faire réagir négativement en certaines circonstances. Pensons à l’appréhension de rencontres avec les équipes d’Iran et du Mexique (il y a plusieurs années, des supporters mexicains s’étaient mis à scander «Oussama! Oussama!» du haut des tribunes, chaque fois que les Américains avaient le ballon, en référence aux attentats du 11 septembre 2001).
Gardons ensuite à l’esprit que des matchs entre Allemagne et Israël ou entre les deux Corées sont éminemment conditionnés par l’Histoire et les guerres. D’autres oppositions encore ont été sulfureuses : entre Suisse et Turquie, entre Allemagne et Turquie, entre Turquie et Grèce, entre Argentine et Brésil, entre Maroc et Algérie, entre Corée et Italie…
Mais il est évident que le rapport avec l’Algérie serait de loin le plus délicat à gérer pour la FFF. À cause de la période très dure de colonisation, puis l’exportation d’une partie de la violence de la «décennie noire» algérienne vers le territoire hexagonal. À cause du manque de communication et de la crainte des autorités françaises de se mesurer aux «Fennecs» lorsqu’ils étaient en phase ascensionnelle (du sport militant du FLN jusqu’à 1990).
Le consensus à travers le sport
Établir un bilan du manque d’objectivité en football est un travail titanesque. La relation entre les deux pays frontaliers qui s’opposeront dimanche au stade San Siro à Milan renvoie à une liste de griefs à l’incommensurable exhaustivité au cours du temps. Parmi eux, le fait d’avoir rendu inaudible l’hymne français, dans ce même stade, par les tifosis italiens, quelques mois après que l’hymne italien eut été conspué en septembre 2006 en France. Sans constituer pour autant un cas isolé.
Pour en revenir au match de ce dimanche, Italie s’est imposée à l’aller, avec la manière et malgré quelques défaillances. Il incombe aux garçons guidés par Didier Deschamps de se ressaisir, après la parenthèse franco-israélienne. Et à ceux entraînés par Luciano Spalletti de reconfirmer certaines choses après le déplacement en Belgique.
Espérons que le meilleur gagne. Particulièrement après les événements liés à la persistance du hooliganisme survenus à Amsterdam, puis le stress autour de la venue de l’équipe nationale israélienne en France. Il est urgent de penser au consensus à travers le sport, issue moins compliquée a priori que les arcanes diplomatiques. Milan et Paris se disputent régulièrement le titre de capitale de la mode; par conséquent, que tout le monde se montre «classe». Pour l’exemple, les politiques de formation en école de football ont emprunté la voie du dialogue à plusieurs reprises entre les deux nations européennes (D. Deschamps avait entraîné la Juventus, Calo Ancelotti, le PSG…).
En outre, les ouvertures culturelles sont constantes dans le domaine de la presse spécialisée (les revues franco-italiennes ‘‘La Voce’’ et ‘‘Radici’’) et dans le tissu associatif (Arim de Melun sous l’impulsion de Véronique Béguin, Michel Fernandez Calvo et Monika Bartelt; l’association Amitié Franco-Italienne sous l’égide de Marina Collin-Duparcq et Georges Spido; le Cercle Leonardo Da Vinci présidé par Jean-Raphaël Sessa; le comité Francitalie).
«Le sport mène à la camaraderie», écrivait le français Jean Giraudoux.
* Enseignant universitaire et écrivain italo-français.
L’ancienne église Santa Croce au cœur de la Médina de Tunis, restaurée dans le cadre d’un projet ambitieux financé par la coopération italienne, est devenue un centre de créativité et d’innovation.
L’inauguration officielle avec une cérémonie à laquelle ont participé l’ambassadeur d’Italie à Tunis, Alessandro Prunas, le directeur de l’Agence italienne de coopération au développement (Aics) de Tunis, Andrea Senatori, et le secrétaire général de la municipalité de Tunis, Lotfi Dachraoui.
Grâce à une collaboration entre la Commune de Tunis, la Coopération Italienne et l’Association pour la sauvegarde de la Médina (ASM), l’ensemble de Santa Croce, composé d’un presbytère et d’une église, a bénéficié d’un programme de réhabilitation et de protection, dont les travaux se sont achevés en juin 2024 avec la restauration de l’ancienne église.
Le projet – financé par la Coopération italienne pour un montant total d’environ 1,3 million d’euros – a permis de restituer à la communauté un patrimoine architectural de grande valeur, tant pour la ville que pour le pays.
L’initiative a mis en valeur l’importance culturelle de ce monument restauré, témoignage du patrimoine architectural tunisien, ainsi que de réaffirmer l’étroite collaboration entre la Tunisie et l’Italie dans la conservation du patrimoine, a annoncé l’AICS.
«Ce partenariat démontre la force des liens entre nos deux peuples. Il repose sur des valeurs partagées et le respect. Pour nous, préserver le patrimoine, c’est bien plus que restaurer des bâtiments. C’est redonner quelque chose qui fait vivre la Médina avec des activités culturelles et économiques», a déclaré Dachraoui. «Grâce à ce projet financé par la coopération italienne, ces espaces architecturaux ont été réhabilités et adaptés pour accueillir des activités créatives. Cette intervention vise non seulement à préserver le patrimoine, mais aussi à promouvoir et dynamiser la Médina de Tunis et son tissu économique, social et culturel, notamment dans les secteurs de la créativité, de l’artisanat et du design», a souligné Prunas, tandis que le directeur de l’Aics de Tunis, Andrea Senatori a souligné que «grâce à cette nouvelle phase de soutien de la Coopération Italienne, le Centre offrira des opportunités de formation et d’incubation d’entreprises et de collaborations internationales dans les domaines de l’artisanat et du design.»
Parallèlement, en accueillant des expositions, des ateliers et des événements culturels, le Centre jouera un rôle clé dans l’animation de la communauté et le développement des compétences des jeunes talents tunisiens, en stimulant la créativité et l’innovation. Grâce à cet effort de collaboration, la Commune de Tunis et la Coopération italienne renforcent ainsi les bases d’une dynamique durable de développement culturel de la Médina.
Ce partenariat se veut un modèle de conservation du patrimoine et de promotion des industries culturelles locales, contribuant à redonner vie aux espaces historiques de la ville et soutenant l’innovation socio-économique au cœur de la Médina de Tunis.
La tradition artisanale dans la création d’objets et le savoir-faire transmis notamment par les femmes des communautés locales. Tels sont les points communs entre les Abruzzes de l’artiste de Pescara, Lucia Cantò, et la Tunisie des femmes potières de Sejnane, connues dans le monde entier pour leurs objets en terre cuite.
De ce projet intitulé «Feeling the grass grow» («Sentir l’herbe pousser»), expression typique de la région des Abruzzes en Italie, utilisée par la famille de l’artiste pour indiquer une sensibilité particulière dans la lecture et la perception de transformations souvent invisibles aux yeux de la plupart des gens, comme la croissance de l’herbe, Cantò elle-même nous parlera, en conversation avec les commissaires Giovanni Giacomo Paolin et Sara Maggioni, à La Boîte – Centre d’Art & Architecture, aujourd’hui, mercredi 13 novembre 2024, à partir de 17h30, dans une conférence parrainée par l’Institut Culturel Italien de Tunis. La conversation se déroulera en italien et sera traduite simultanément en français.
La sensibilité à observer et à considérer des processus si lents qu’ils semblent imperceptibles s’exprime dans une phrase qui, transmise par l’arrière-grand-mère de Cantò, s’est transmise de génération en génération parmi les femmes de la famille.
Cela fait référence à la fois à des actions de transformation lentes et routinières, comme la croissance des petits-enfants observée au quotidien, et à des changements encore imperceptibles mais déjà intuitifs.
L’un des principaux thèmes de recherche de l’artiste concerne la transformation qui s’opère dans les corps à travers les relations et les échanges invisibles ou intangibles entre les individus. La transmission d’une tradition, d’un savoir, d’idiomes familiaux, sont les fils invisibles qui unissent les différents individus d’une communauté et, dans la pratique de Lucia Cantò, ils inspirent le besoin de les rendre tangibles.
Pour ce faire, explique le commissaire Giovanni Giacomo Paolin, l’artiste adopte la forme de vases en terre cuite, analysant leur ressemblance avec le corps humain. Des corps ouverts à la mutation, capables d’absorber et de transformer leur contenu interne, malléable mais fragile.
Par ailleurs, le processus de création de céramiques est historiquement lié à la création de communautés, souvent féminines, qui permettent de favoriser les échanges et la transmission orale des savoirs traditionnels.
Ces dernières années, l’artiste a de plus en plus ouvert son travail à un espace collectif, créant des espaces communautaires temporaires. Ce projet représente l’évolution d’un processus qui a déjà émergé à travers trois expositions. La première à la Monitor Gallery de Rome, Ai Terzi (2021), a été la première occasion pour l’artiste de matérialiser ses idées sur l’utilisation du vase comme outil relationnel avec les proches, notamment dans l’œuvre intitulée ‘‘Certains actes pour corps fragiles’’ (2021).
Dans ‘‘Restriction émotionnelle’’ (2022) – un projet réalisé dans le cadre d’Una Boccata d’Arte à Malamocco (organisé par la Fondation Elpis) et ‘‘Stars that support other stars’’ (2023), cette relation a été respectivement explorée et élargie à une classe pour enfants et un groupe de personnes sélectionnées qui ont participé à une expérience d’atelier avec l’artiste et les conservateurs.
‘‘Sentir l’herbe pousser’’ aura pour premier arrêt la Tunisie et en particulier la communauté de Sejnane (Bizerte), où sont produits des objets en terre cuite pour la maison tels que des ustensiles de cuisine, des poupées et des figurines d’animaux, inspirés de l’environnement.
Toutes les phases du processus de fabrication de la céramique sont réalisées par des femmes, qui occupent une place importante dans la communauté. Transmettre leur savoir à travers l’éducation traditionnelle et informelle de mère en fille.
L’argile est généralement extraite des plates-bandes, découpée en blocs, broyée, purifiée et immergée dans l’eau, avant d’être pétrie et façonnée. Une fois cuits, les récipients sont décorés de motifs géométriques bicolores rappelant les tatouages et tissages traditionnels berbères.
Cette tradition artisanale, comme celle de Lucia Cantò, souligne le rôle fondamental des femmes dans la transmission des connaissances et dans la création d’objets qui reflètent la culture et l’histoire d’une communauté.
Dans sa sculpture émotionnelle, Cantò condense les expériences quotidiennes et les relations humaines en objets chargés d’une puissante valeur symbolique. La tangibilité des différentes matières traitées par l’artiste répond au besoin d’appréhender une réalité émotionnelle qui tend à rester évanescente.
Le ministre italien de l’Entreprise et du Made in Italy, Adolfo Urso, a rencontré, jeudi 7 novembre 2024, la ministre tunisienne de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub, au Palais Piacentini, à Rome.
Au centre des discussions bilatérales, la coopération industrielle entre l’Italie et la Tunisie, avec un focus sur l’accompagnement des PME et des start-up innovantes, notamment dans les secteurs stratégiques de l’innovation technologique, du numérique et de l’intelligence artificielle.
Au cours de la réunion, les deux ministres ont exprimé leur intention de créer de nouvelles opportunités d’interaction et d’investissement dans le secteur des énergies renouvelables et des matières premières critiques et de promouvoir la coopération institutionnelle entre les centres de recherche et les technopoles présents dans leurs pays respectifs, dans le but de renforcer l’innovation, en créant de nouvelles infrastructures et en encourageant le développement des chaînes d’approvisionnement.
Enfin, focus sur le chemin tracé par la conférence ministérielle du G7 sur l’industrie et l’innovation dans les nouvelles technologies et sur le AI Hub for Sustainable Development, un projet de la présidence italienne, en ligne avec les principes clés du Plan Mattei, visant à encourager la rencontre entre entreprises italiennes et occidentales et startups africaines, pour renforcer les écosystèmes locaux d’IA et créer de nouvelles opportunités de croissance industrielle.
Adolfo Urso avait effectué une mission à Tunis en mai dernier.
A noter que l’Italie compte 370 entreprises industrielles installées en Tunisie qui emploient quelque 57 000 emplois er contribuent au développement régional et à la transition technologique.
L’Italie est, par ailleurs, considérée comme le premier investisseur dans le secteur de l’énergie en Tunisie et le second en termes d’investissements directs étrangers avec un total de 910 entreprises opérant dans notre pays.
La collaboration en matière de défense est un pilier fondamental du partenariat entre l’Italie et la Tunisie, a indiqué Alessandro Prunas, l’ambassadeur d’Italie à Tunis, dans un poste sur la plateforme X, suite à sa visite aux deux navires Spica (marine miliaire) et Fiorillo (gardes-frontières) engagés dans un exercice multilatéral en Tunisie, mouillant au port de La Goulette au nord de la capitale.
Coordonné par l’US Africa Command et avec la participation de 1 100 militaires et observateurs représentant 12 pays (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie, Sénégal, Turquie, Italie, Malte, Belgique, Géorgie, États-Unis) ainsi que la Tunisie, Phoenix Express 2024 (4-15 novembre) vise à accroître la coopération et la coordination entre les équipages navals, à les former à la gestion des équipements maritimes et à développer leurs compétences dans la lutte contre les activités illégales en mer, telles que le trafic d’êtres humains, afin de préserver la sécurité et la stabilité de la Méditerranée.
Un petit groupe de représentants de familles de jeunes migrants disparus en mer lors de tentatives de migration irrégulière vers les côtes italiennes ont organisé, jeudi 7 novembre 2024, un sit-in près de l’ambassade d’Italie en Tunisie et du ministère tunisien des Affaires étrangères, pour demander des informations sur leurs enfants disparus.
C’est ce qu’a annoncé l’agence officielle Tap, précisant que les familles des jeunes disparus, aux prises avec un fort sentiment d’attachement mêlé de doute et de désespoir, ont agité des photos de leurs enfants lors du sit-in et scandé des slogans dans l’espoir d’obtenir réponses de la représentation diplomatique italienne.
Cette manifestation, écrit encore Tap, a été organisée à l’initiative de l’association Terre pour Tous, qui lutte depuis des années pour les droits des migrants et soutient les familles dont les enfants ont disparu, assurant la coordination entre les autorités tunisiennes et leurs homologues italiennes.
Le président de l’association Imed Soltani a déclaré que plusieurs manifestations ont été organisées au fil des années par les familles de migrants devant l’ambassade d’Italie en Tunisie ou le ministère des Affaires étrangères pour obtenir des informations sur leurs enfants disparus lors de tentatives de migration irrégulière. «Ce sit-in a été organisé pour attirer l’attention de la présidence de la République et les autorités tunisiennes et italiennes pour qu’elles interviennent», a-t-il ajouté.
Soltani a déclaré qu’une commission d’enquête avait été créée en 2015 au ministère des Affaires sociales pour recueillir des informations sur les migrants tunisiens ayant atteint les côtes italiennes. «Cette commission avait envoyé des analyses génétiques, des empreintes digitales et des témoignages de familles de migrants disparus aux autorités italiennes, mais n’a reçu aucune réponse», a-t-il souligné.
Le célèbre journal espagnol El Pais a publié, le 4 novembre 2024, un reportage sur le rapatriement à Tunis du corps de Fedi Ben Sassi, décédé dans une prison italienne. Il n’avait que 20 ans. «Ils me l’ont amené comme s’il s’agissait d’une valise !», dira sa grand-mère qui n’a pas vu son petit-fils pendant 10 ans. Nous présentons ci-dessous une traduction de ce reportage poignant.
La famille de ce jeune Tunisien doute de la version officielle, selon laquelle il serait décédé dans une prison italienne des suites d’un prétendu suicide en prison.
Fedi Ben Sassi, 20 ans, fait partie des 76 personnes qui se sont suicidées dans les prisons italiennes en 2024, selon le ministère italien de la Justice. Huit des défunts étaient d’origine tunisienne.
Yosra Ben Sassi, la mère de ce jeune homme, dit que son fils est parti en Europe à l’âge de 10 ans. Il l’a fait en montant à bord d’un poids lourd transportant du pétrole et en effectuant la traversée à bord de l’un des nombreux bateaux qui relient Palerme à la Tunisie. Aujourd’hui, dans son quartier, il ne reste de ce garçon qu’une fresque murale réalisée par un jeune du quartier après l’annonce de son décès.
Il aimait se rendre au port de La Goulette
Enfant, Ben Sassi aimait se rendre au port de La Goulette avec ses amis et s’imaginait sauter sur l’un des bateaux à destination de l’Italie. «Ensuite, nous avons vécu près de la mer, dans un ‘hamam’ (bain turc) abandonné parce que nous n’avions pas d’argent pour acheter une maison», raconte sa mère.
La famille affirme avoir appris la mort de Ben Sassi grâce aux réseaux sociaux. Majdi Karbai, ancien député tunisien et représentant de la communauté tunisienne en Italie, assure : «Personne en Tunisie n’a pris la peine d’informer la famille, j’ai pris connaissance de l’incident car je suis en contact avec plusieurs associations qui travaillent dans les prisons et les centres de rapatriement. Ce n’est pas la première fois que cela arrive et, en général, je reçois de nombreux rapports sur des Tunisiens en situation difficile.»
Le vol Rome-Tunis arrive à l’heure. Il est une heure et demie de l’après-midi ce mercredi 31 juillet et l’air est étouffant, mais pour la famille Ben Sassi, il est essentiel d’attendre au soleil l’arrivée de leur proche, qui revient en Tunisie après 10 ans d’absence. Pendant que les passagers passent les contrôles aux frontières, les deux sœurs de Ben Sassi, sa tante, sa grand-mère et une dizaine de membres de sa famille l’attendent à quelques centaines de mètres, dans le terminal cargo, une zone isolée du reste de l’aéroport. Pendant près d’une heure, le silence règne.
Il a dû grandir trop vite
Un camion décharge une charrette contenant un cercueil et les proches de Ben Sassi, dont ses jeunes sœurs, s’approchent de la porte, essayant de deviner s’il s’agit de leur proche. Ben Sassi a grandi sans son père, dont la trace s’est perdue quelques années après sa naissance, et était l’aîné de quatre enfants. Dans son enfance, l’argent et les opportunités d’emploi étaient rares dans un pays qui souffrait d’une crise économique et sociale depuis des décennies. «Il a dû grandir trop vite», raconte sa grand-mère, Henda Mateli.
Lorsque Tasnime Ben Sassi, 16 ans, parle de son frère, ses yeux brillent et ses larmes disparaissent : «Il allait toujours chez les voisins pour chercher à manger. D’abord, il commandait des sandwichs pour lui-même, puis il les parvenait à les convaincre de lui donner autre chose pour nous.» Elle se rendait également au port de La Goulette. «Parfois, j’aidais mes amis à franchir des barrières, mais je n’ai jamais eu le courage de le faire moi-même. Aujourd’hui, je regrette de ne pas avoir essayé», se souvient-elle.
Seif Ben Sassi, frère de Fedi, est également en Italie depuis quelques années.
«Ils me l’ont apporté comme s’il s’agissait d’une valise», dit Mateli désespérée en voyant le corps de son petit-fils, décédé dans la prison de Sollicciano, à Florence, le 4 juillet. Les cris de douleur ont duré plusieurs minutes, avant que le corps ne soit transporté à l’hôpital pour autopsie et enquête. «Fedi est mort de pauvreté», résume la grand-mère.
Parti à la recherche d’un avenir meilleur
Ben Sassi est allé en prison pour des délits commis alors qu’il était mineur, en plus d’un vol commis alors qu’il avait un peu plus de 18 ans. Là, il réussit à obtenir un diplôme de cuisinier, dont il était fier. Il aurait dû être libéré en mai 2025, mais son corps a été retrouvé après avoir tenté en vain d’appeler sa mère. Il est difficile pour les proches de croire à la thèse du suicide : ils affirment que Ben Sassi avait d’autres blessures sur le corps.
Avant que le corps de Fedi ne soit ramené dans la maison familiale pour les funérailles et l’inhumation, le corps est resté à la disposition des autorités tunisiennes pour une autopsie pendant trois jours. En attendant les résultats des tests pour voir s’ils seront différents de ceux effectués en Italie, un long cortège a dit au revoir à Ben Sassi, depuis son domicile à Bhar Lazreg jusqu’au cimetière du quartier du Kram, à deux pas du port de La Goulette, où, il y a 10 ans, le garçon est parti à la recherche d’un avenir meilleur.
Une dispute entre deux frères tunisiens en Italie s’est terminée par l’hospitalisation de l’un d’eux dans un état critique, rapporte l’ancien député (Attayar) Majdi Karbai, ce lundi 4 novembre 2024, dans l’émission ‘‘Sbah Ennes’’ sur Mosaïque FM.
Suite à une dispute dans la maison familiale, l’aîné, âgé de 50 ans, à jeté une bouteille d’alcool en direction de son frère cadet, âgé de 46 ans, puis a allumé le feu dans son corps, lui causant de graves brulures qui ont nécessité son transfert à l’hôpital de Milan, où son état est jugé de stable.
Karbaï a souligné la montée de la violence familiale parmi les Tunisiens en Italie, et ajouté : «Nous devons tirer la sonnette d’alarme, car le phénomène, qui suscite des craintes au sein de la communauté tunisienne, exige une intervention urgente de la part des autorités concernées.»
Cette montée de la violence est illustrée par la multiplication des meurtres parmi les Tunisiens résidant en Italie dont les médias locaux ne cessent de rendre compte. Ce qui nuit à l’image de notre pays et justifie, au regard des mouvements d’extrême droite, les mesures de rétorsion prises et les politiques répressives à l’encontre des immigrés.
Les relations entre les milieux académique et politique sont complexes et souvent opaques, particulièrement au sein des dictatures. L’affaire de la «disparition» du physicien italien Ettore Majorana en 1937 pendant la traversée sur la ligne Napoli-Palerme souligne cette complexité dans ce qu’elle peut avoir de plus tragique.
Dr Mounir Hanablia *
Un homme de sciences doit-il établir avec sa discipline un intérêt limité à ses aspects techniques (dans le sens de spécificité des connaissances), pratiques, et académiques? Question complexe parmi toutes mais depuis le réchauffement climatique et les désordres écologiques en résultant, dont le dernier en date semble être l’émergence de virus inconnus, elle n’en acquiert que plus d’importance. La question de la production d’énergie n’en rend la recherche de solutions que plus ardue.
L’arme nucléaire ne pouvait pas ne pas susciter de questions d’ordre éthique, même si finalement c’est la peur d’une destruction totale qui en a limité (jusqu’à quand?) l’utilisation, mais pas la diffusion. Mais qu’en était-il avant sa fabrication, au moment de la controverse Bohr-Einstein (Dieu ne joue pas aux dés), au cours des années 30 du siècle dernier, quand il ne s’agissait encore que de théorie quantique et que le principe d’incertitude de Werner Heisenberg et l’introduction des statistiques pour expliquer les phénomènes physiques suscitait les plus grandes réserves?
Ce livre du grand écrivain sicilien Léonardo Sciascia traite de l’étrange affaire de la disparition en 1937, à l’apogée du régime fasciste italien, de son compatriote sicilien Ettore Majorana, un homme que, dans les milieux de la physique, on qualifie toujours de génie.
Un génie au comportement troublant
Après des études d’ingénieur, Majorana est admis en 1927 à l’Institut de physique de Rome dirigé alors par le célèbre Enrico Fermi, le futur prix Nobel, celui qui en 1938 fera défection après avoir refusé à Stockholm au moment de la remise de sa récompense de faire le salut fasciste, et qui contribuera d’une manière décisive à la réussite du projet Alamos de bombe atomique américaine.
Mais en 1928, à l’Institut de physique de Rome, Majorana et Fermi traitaient donc d’égal à égal, et quand Fermi montrait ses statistiques, Majorana revenait le lendemain avec une démonstration rédigée dans le tramway sur un paquet de cigarettes et une boîte d’allumettes, en confirmant la justesse, qu’il s’empressait une fois énoncée de jeter au panier.
Majorana avait été le premier à évoquer la théorie quantique de l’électron et du positon, la validité des statistiques en physique et en sciences sociales, et l’existence des neutrons, mais il avait toujours refusé de communiquer et de publier, et c’est ainsi que plusieurs de ses découvertes avaient finalement plusieurs années plus tard été attribuées à d’autres que lui. Mais en 1933, Majorana fut admis pendant 8 mois à l’Institut de physique de Leipzig, dirigé alors par Heisenberg, l’un des pères fondateurs de la théorique quantique.
Il semble que les deux hommes eussent eu de longs échanges de points de vue en se portant mutuellement une grande estime. Mais à son retour, Majorana déserta l’Institut de Rome. Selon ses collègues il semblait absorbé, probablement par un travail de recherches. Mais quelques mois plus tard le ministère de l’enseignement italien ouvrait un concours d’attribution de chaire universitaire en physique.
Des trois candidats retenus dont le classement avait été prévu à l’avance, avec évidemment l’assentiment de Fermi, sans qui rien ne pouvait se faire en physique, l’un était le fils d’un philosophe célèbre. C’est alors que Majorana à la surprise générale présentait sa propre candidature, venant ainsi semer le trouble parmi ses collègues. Mais le problème serait vite résolu et le concours se déroulerait finalement comme prévu. Il allait ainsi être nommé «à titre exceptionnel» professeur de la chaire de physique à l’Université de Naples.
Quatre années plus tard il disparaissait définitivement, après avoir acheté un billet de voyage en bateau aller-retour sur la ligne maritime Naples-Palerme, en laissant deux lettres, l’une dans sa chambre d’hôtel destinée à sa famille et leur demandant de porter son deuil pendant trois jours, l’autre à un collègue de l’université annonçant son suicide pendant la traversée vers Palerme. Mais une seconde lettre adressée à ce collègue de Palerme viendra lui demander de ne pas donner suite à la première et lui promettre des explications lors de son retour.
Les morts ne disparaissent pas
L’affaire fit grand bruit. Mussolini ne put admettre que dans l’Italie fasciste dont les masses étaient encadrées par un parti politique et une police omniprésents, un savant d’une aussi grande renommée pût ainsi disparaître sans laisser de traces, et demanda au chef de la police qu’on le retrouvât à tout prix. Mais ainsi que l’écrivit ce dernier, «les morts ne disparaissent pas, seuls les vivants le font». Quoiqu’il en soit, la mère de Majorana ne crut jamais à sa mort, et à la fin de sa vie, elle lui légua sa part d’héritage.
Ce livre a suscité des polémiques lors de sa parution en 1975, près de 40 ans après les faits, il soutenait que Majorana ne s’était pas suicidé et qu’il avait disparu parce qu’il avait mesuré longtemps à l’avance les conséquences de l’énergie nucléaire et la fabrication de la bombe atomique avant même sa mise en pratique, une vision qu’il partagerait avec Heisenberg dont l’échec de l’Allemagne à produire la bombe atomique serait imputable à son manque de collaboration avec les Nazis.
Ainsi Fermi, le célèbre savant, le produit modèle de la filière académique, celui qui n’hésitait pas à trafiquer les concours d’agrégation universitaires en Italie pour favoriser la nomination de ses amis, par ailleurs très compétents, allait contribuer à «trahir» son pays en donnant à Truman, un homme ordinaire contrairement à Hitler, ainsi que le précisait Sciascia, les bombes d’Hiroshima et Nagasaki.
Quant au génial Majorana, il préférerait disparaître, et on arguerait ainsi d’un désordre de la personnalité, d’un comportement asocial l’ayant poussé à un acte irréparable après un drame familial. Et entre les deux, se situerait Heisenberg, l’un des fondateurs de la théorie quantique, dont la collaboration aurait été aussi apparente que l’opposition réelle.
Les relations entre les milieux académique et politique sont d’autre part complexes et souvent opaques, particulièrement au sein des dictatures. En Tunisie, comme ailleurs, d’aucuns, occupant toujours des postes d’influence et de pouvoir, leur doivent leurs carrières. Mais de temps à autre émerge une affaire, la dernière en date étant celle du doyen Habib Kazdaghli accusé par ses collègues de sionisme pour avoir participé à des congrès internationaux.
On constate ainsi que l’appartenance au milieu académique n’est pas synonyme de modération et suscite parfois des haines inassouvies. Ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. La lecture d’articles scientifiques dans sa propre spécialité laisse deviner toutes les compromissions qui ont toujours cours dans les concours universitaires et la course vers les carrières académiques et les titres universitaires; au point de préférer désormais les ignorer ainsi que la société savante qui en cautionne la publication. Et quant à tout cela se mêle l’appât du gain, on conçoit vers quels abîmes une profession est inévitablement entraînée.
‘La disparition de Majorana’’, de Leonardo Sciascia , traduit de l’italien, éd. Allia. janvier 2012, 128 pages.
Les « GNV Awards » sont un événement annuel de la compagnie italienne de ferries (relevant du Groupe MSC), qui exploite 31 lignes dans 7 pays dont la Tunisie.
L’agence « Yesmin Tours » a été récompensée comme la Meilleure agence qui dessert la Tunisie lors de la 5e édition des GNV Awards, récompenses attribuées annuellement par le transporteur maritime afin de renforcer ses liens avec ses partenaires commerciaux et à récompenser les meilleures agences de voyage.
Cette édition 2024 s’est déroulée à bord du navire « La Suprema », qui dessert la Tunisie et qui était à l’occasion amarré dans le port de Naples. Elle a vu la présence de plus de 300 représentants d’agences de voyage italiennes et internationales, ainsi que de nombreux journalistes spécialisés.
Le navire La Suprema qui dessert la Tunisie.
Le programme des « GNV Awards 2024 » s’est étalé sur deux journées. Il a vu comme à l’accoutumée, la remise des Prix GNV à 200 partenaires commerciaux et la nomination des « Elite Partner », les meilleures agences de voyage sélectionnées dans le cadre du programme du même nom lancé en 2017, qui garantit aux agences Top Adv de bénéficier de certains avantages et initiatives dédiées, afin de consolider leur connaissance des services et produits GNV, de garantir une visibilité et une diffusion maximales et d’offrir aux clients un service encore plus complet.
GNV a par ailleurs nommé 5 nouveaux « Elite Partner » parmi les agences de voyage italiennes et étrangères. Dans la soirée, 3 nouvelles agences Premium ont été nommées.
Tendance régulière et solide de la compagnie
GNV a annoncé à l’occasion avoir transporté environ 1,6 million de passagers au cours des quatre mois allant de juin à septembre 2024, confirmant une tendance régulière et solide.
Matteo Della Valle, Chief Passengers Commercial Officer de GNV.
« Nous pouvons être satisfaits de la saison que nous venons de vivre compte tenu de l’environnement de marché difficile dans lequel nous avons opéré cette année. Nous avons pu confirmer notre position dans le secteur en répondant de manière proactive à certaines difficultés opérationnelles que l’on peut rencontrer dans notre domaine. Cette capacité de réaction nous a permis de garantir, cette année encore, un taux de ponctualité de 95%. Les données du quatrième trimestre, au cours duquel nous enregistrons déjà une tendance positive avec une augmentation des volumes de +15 %, nous permettent d’envisager l’avenir avec confiance. Il s’agit là en effet d’un signal important qui confirme la solidité des investissements réalisés jusqu’à présent » : a déclaré dans ce cadre Matteo Della Valle, Chief Passengers Commercial Officer de GNV.
Nouveaux navires GNV en perspectives
Parmi les objectifs à moyen terme, figurent la poursuite et le renforcement de la croissance entreprise ces dernières années, qui verra un nouvel essor avec l’arrivée de quatre nouveaux ferries d’ici 2026 : Le « GNV Polaris » prévu avant la fin 2024, le « GNV Orion » en 2025, le « GNV Virgo » et la quatrième unité en 2026. Les navires nouvellement construits répondront aux normes les plus strictes en termes d’efficacité et d’impact sur l’environnement. Elles seront toutes équipées pour le cold ironing et deux d’entre elles seront alimentées par un double carburant, le GNL. Nous concentrons également nos investissements sur la rénovation des navires déjà en exploitation, dont celle qui vient de s’achever sur l’Excelsior pour le relookage et la modernisation de certains espaces et services à bord. Ce n’est que le début d’un projet qui verra l’implication progressive des autres unités de la flotte ».
Les agences de voyage incontournables
Durant la conférence de presse qui a eu lieu dans le cadre de cet événement, Matteo Della Valle a aussi rapporté que les agences de voyage (offline et OLTA) ont joué un rôle fondamental dans la réalisation des objectifs et se sont confirmées comme le premier canal de vente de l’entreprise, générant plus de 50 % des réservations ce qui confirme la proximité de GNV avec ce canal et la poursuite de la tendance positive déjà amorcée les années précédentes. C’est pourquoi GNV a choisi d’attribuer une commission supplémentaire en guise de reconnaissance, aux agences Elite et Elite Premium. Cette commission sera versée en octobre lors de l’ouverture des réservations pour l’été 2025.
Bientôt, une plateforme numérique pour GNV
La Compagnie travaille également sur un important processus d’amélioration et de renforcement de la numérisation afin d’offrir une expérience de plus en plus complète aux partenaires et aux passagers, qui comprend également la mise en œuvre du nouveau système de réservation pour les agences GNV Booking. Une plateforme numérique est en phase de lancement (les premières agences pilote ont déjà commencé à l’utiliser). Elle sera pleinement opérationnelle en 2025 et elle aura un impact extrêmement positif sur le système de réservation, en particulier pour les partenaires, car elle leur permettra d’effectuer différentes opérations de manière indépendante, ce qui facilitera et accélèrera la gestion et la modification des informations.
30 ans d’existence sur «la Grande Bleue » et 20 ans d’activités en Tunisie: la compagnie maritime italienne GNV déploie les grands moyens pour remercier la fidélité de ses partenaires voyagistes tunisiens, en organisant une soirée festive à Tunis.
L’état-major de la compagnie maritime GNV a fait le déplacement hier à Tunis pour remercier ses partenaires ainsi que pour présenter les activités et les perspectives de GNV en Tunisie lors d’un point de presse organisé à cette occasion.
La compagnie GNV a annoncé, dans ce cadre, qu’elle va maintenir l’affectation du navire « Suprema » – fleuron de la flotte de GNV – à la ligne Gênes-Tunis à partir du 15 juin.
Ce paquebot immense (211,50 mètres de long pour 30,40 mètres de large) peut embarquer 2920 passagers. Il dispose de 567 cabines, 37 suites de luxe et un garage pouvant contenir 886 véhicules.
Avec une moyenne de 250 mille passagers transportés par an au départ et à destination de Tunis, l’objectif espéré de GNV pour l’année 2024 est de 260 mille passagers. Ce qui fait de la Tunisie un marché hautement privilégié.
Agence de voyage tunisienne récompensée par GNV.
Leader sur l’Afrique du Nord
En termes de passagers, les résultats de GNV sont légèrement positifs conformément aux objectifs que l’entreprise s’était fixés pour 2024. L’avenir semble donc prometteur pour la compagnie, qui veut consolider sa présence dans notre pays.
La responsable des ventes de la compagnie sur les marchés Tunisie et Maroc, Carole Montarsolo, a fièrement déclaré dans ce cadre que : « GNV est le leader sur le marché du transport de passagers de l’Europe vers l’Afrique du Nord », rappelant que la compagnie a lancé son premier navire « Le Majestic » en 1993 quelques mois après sa création.
« GNV s’est beaucoup développé en termes de capacité de transport et de service offert aux passagers. Nous exploitons actuellement 28 navires, tandis que quatre autres navires nouvellement construits, très performants sur le plan technologique et environnemental, seront disponibles d’ici la fin de l’année 2026. Le premier ‘GNV Polaris’ arrivera à la fin de l’année”, indique-t-elle.
Et d’ajouter: “La compagnie investit à la fois dans son organisation interne et dans tous les ports où elle opère en termes d’installations afin d’améliorer ses services et ses opérations.D’ailleurs dans le cadre de notre stratégie de de développement, noua avons décidé de réaliser de nouveaux investissements en Tunisie (marché historique et solide pour GNV) que ce soit en termes d’espaces portuaires que de services.
Notre objectif est toujours de nous améliorer, c’est pourquoi nous visons à atteindre 260 000 passagers transportés en Tunisie depuis Genova, Civitavecchia et Palerme d’ici la fin de l’année, soit 10000 passagers de plus qu’en 2023”.
Clientèle de plus en plus exigeante et diversifiée
Dans sa présentation détaillée, Montarsolo a aussi précisé que GNV tend à répondre aux demandes d’une clientèle de plus en plus exigeante et diversifiée, qui comprend notamment les familles qui voyagent des pays du centre et du nord de l’Europe vers la Tunisie ou le Maroc, vers l’Espagne et les Baléares, l’Albanie, ainsi que vers la Sardaigne et la Sicile.
Il a été aussi indiqué que la durabilité a toujours été un aspect essentiel pour la GNV qui, avant d’autres concurrents, a investi des ressources importantes (plus de 90 millions d’euros) pour équiper une grande partie de sa flotte de systèmes d’échappement « scrubber » plus respectueux de l’environnement.
La société a également investi dans le renouvellement de sa flotte et, comme indiqué, quatre nouveaux navires sont en cours d’acheminement. Le premier arrivera à l’automne, les suivants arriveront tous les six mois, pour être insérés, à titre indicatif, à la fin de 2026. Toutes les nouvelles unités sillonneront les mers avec des unités de propulsion plus respectueuses de l’environnement et plus efficaces qui, grâce aux technologies modernes, garantiront une consommation moindre et moins d’émissions nocives dans l’atmosphère.
En particulier, l’impact environnemental des nouveaux navires sera inférieur de 30% pour les deux premiers et de 50% pour les troisième et quatrième (alimentés au GNL) à celui des unités standard actuelles.
Développement du réseau sur la Tunisie
Par ailleurs, Il a été aussi rappelé que GNV a largement investi ces dernières années dans le développement de son réseau, particulièrement pour la Tunisie qui compte parmi les destinations sur lesquelles la compagnie développe le plus. Ce qui explique les nombreuses actions organisées pour séduire les Tunisiens dont :
-Le respect absolu de la ponctualité des navires avec la création d’une tour de contrôle centrale à Gênes qui s’occupe du monitoring h24/7 de toute la flotte de la GNV avec l’objectif de suivre.
-Le bon déroulement des opérations nautiques et portuaires et pour apporter des actions correctives si nécessaires afin de respecter les horaires de chaque escale et de chaque voyage.
-La relance du tourisme motorisé en collaboration avec l’Office National du Tourisme Tunisien.
-La révision de tous les menus des bars, self-service et restaurants à bord avec des produits adaptés (halal) et le renforcement des services dédiés aux familles (family lounge).
-Introduction de spectacles musicaux à bord
– la compagnie vient de lancer une refonte majeure de son programme de fidélité « myGNV », dans le but d’augmenter le nombre de passagers « fidèles » en leur offrant des avantages. La société a augmenté le cashback de 2,5 % à 20 %. Par exemple, les passagers qui dépensent 1 000 euros recevront 200 euros de bons à utiliser pour de futurs voyages.
-elle a aussi mis en place un service de WIFI en partenariat avec STARLIK développé par Elon Musk.
En définitive, le transporteur, qui reste l’une des principales compagnies maritimes opérant dans le cabotage et le transport des passagers dans le monde entier, ne cesse de mettre tous les atouts de son côté pour améliorer davantage le service offert à sa clientèle. En témoigne le nombre sans cesse croissant de ses passagers qui atteint des records d’année en année.