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Forum arabo-turc à Izmir : Vers une chambre commune et des bourses de marchandises pour booster le commerce

08. Juli 2025 um 15:03

Les participants à la sixième réunion conjointe des chambres arabes et des chambres turques et le forum économique, tenus dans la ville turque d’Izmir, le 7 juillet 2025, ont appelé à la la création d’une chambre conjointe ainsi que des bourses de marchandises pour renforcer la coopération entre les deux parties.

Cette chambre arabo-turque commune devrait établir une feuille de route claire pour la coopération commune dans les années à venir, dans le contexte des défis géopolitiques auxquels le monde est confronté, ont indiqué les participants au conclave d’Izmir.

Ils ont souligné, aussi, l’importance d’établir des bourses de marchandises entre la Turquie et le monde arabe, « car l’établissement de bourses de marchandises peut contribuer à renforcer le commerce entre la Turquie et le monde arabe et à accroître les échanges commerciaux », selon un communiqué de l’UTICA, rendu public mardi.

Evoquant l’intelligence artificielle et la révolution industrielle et numérique, ils ont appelé à la création d’une plateforme numérique commune turco-arabe pour promouvoir le commerce et les investissements arabo-turcs, et à accorder une attention commune aux petites et moyennes entreprises.

Les responsables arabes et turcs ont aussi appelé à coordonner avec l’Union européenne pour la réalisation d’un projet d’intégration arabo-turc-européen similaire au précédent projet « Global Bridges » de l’UE afin de relier les entreprises européennes et turques à leurs homologues en Égypte, en Tunisie et en Palestine, tout en renforçant les alliances entre les deux parties ce qui permettrait de tirer le meilleur profit des programmes d’appui de l’UE pour les secteurs de l’industrie, le commerce et le changement climatique.

Les participants ont aussi lancé un appel pour accélérer la mise en place de mécanismes contribuant au développement des échanges commerciaux et des investissements entre les deux parties, tels que la création d’une plateforme adoptée par les fédérations de chambres pour présenter des appels d’offres ainsi que des opportunités d’investissement et de commerce.

Selon les intervenants aux débats, la coopération commerciale entre les deux parties ne devrait pas se limiter aux produits finis, mais devrait inclure les processus d’intégration industrielle et les composants et intrants de production, afin de contrer la perturbation des chaînes d’approvisionnement mondiales et d’augmenter le pourcentage de composants locaux pour pénétrer les marchés arabes, africains et internationaux.

Ils ont insisté sur la nécessité d’accroître l’intérêt pour les investissements conjoints dans les industries pharmaceutiques et les produits médicaux, l’accréditation conjointe de leurs produits, ainsi que la recherche et le développement conjoints.

Intervenant à cet évènement, Samir Majoul, président de l’UTICA et président de l’Union des Chambres Arabes (UCA) a affirmé que « cette réunion confirme que la coopération arabo-turque n’est pas une option, mais une nécessité stratégique pour construire un espace économique commun basé sur l’intégration, et non la concurrence, et le développement, et non la division”.

Selon Majoul “le volume des échanges commerciaux entre les parties arabe et turque témoigne d’un potentiel prometteur, mais il reste en deçà des espérances », appelant à la nécessité de le développer et de ne pas se contenter des relations commerciales.

Le secrétaire général de l’Union des chambres arabes, Khaled Hanafi, a appelé pour sa part, à “reformuler le partenariat arabo-turc sur de nouvelles bases, en renforçant l’intégration industrielle à travers l’établissement de zones industrielles et logistiques conjointes qui produisent pour les marchés arabe et européen, et s’intègrent dans les chaînes d’approvisionnement mondiales”.

Le responsable a appelé, dans ce sens, au lancement d’initiatives dans l’économie verte, les énergies renouvelables et l’économie circulaire, des secteurs qui représentent, d’après lui, « d’énormes opportunités d’investissements conjoints et qui sont en ligne avec les tendances mondiales en matière de durabilité ».

Rifat Hisarcıoğlu, président de l’Union des chambres et des bourses de marchandises de Turquie, a souligné dans son discours prononcé à cette occasion que “le monde traverse une période difficile où la croissance de l’économie mondiale et le volume du commerce mondial ralentissent en raison de la guerre commerciale ».

« Les risques et les conflits géopolitiques augmentent, de sorte que nous avons besoin de fortes coopération et solidarité internationales. En tant que peuples anciens de cette région, nous devons agir ensemble car notre force réside dans notre unité, et non dans notre division”, a-t-il dit.

Les relations commerciales de la Turquie avec les pays arabes se sont développées ces dernières années.

Il y a 20 ans, les exportations turques vers les pays arabes ne représentaient que 5 milliards de dollars. Elles représentaient 10 % des exportations turques. En 2023, elles ont dépassé les 45 milliards de dollars et ont atteint 20 % des exportations annuelles totales de la Turquie, selon Rifat Hisarcıoğlu.

Ont pris part à la sixième réunion conjointe des chambres arabes et des chambres turques et le forum économique arabo-turc se sont tenus dans la ville turque d’Izmir le 7 juillet 2025, des délégations de 14 pays arabes, en plus d’une présence turque de haut niveau composée d’officiels, du secteur privé turc, de bourses de marchandises, de chambres de commerce et de chambres industrielles de Turquie, et de présidents et de conseils d’administration de chambres arabes et turques.

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Approvisionnement d’été : Farine, café, viande rouge et pommes de terre sous haute surveillance

08. Juli 2025 um 14:56

Les différentes régions du pays seront approvisionnées en quantités exceptionnelles de farine, afin d’assurer la disponibilité du pain et répondre à la demande accrue, tout au long de la saison touristique, c’est ce qui a été décidé, lundi, lors de la réunion périodique des directeurs régionaux, tenue, par téléconférence, sous la présidence du ministre du Commerce et du Développement des exportations, Samir Abid.

D’après le département du Commerce, l’accent a été mis, aussi, sur la nécessité de lancer un programme spécifique entre l’Office du Commerce de la Tunisie et les professionnels pour assurer la distribution du café et améliorer l’offre de ce produit dans les espaces commerciaux.

Il a été décidé, également, de renforcer les stocks de régulation des pommes de terre et de contrôler les quantités stockées, en prévision de la période de baisse de production, durant la saison d’automne, et ce, en coordination avec les autorités régionales et locales.

Les participants à la réunion ont appelé les bouchers exerçant dans les différentes régions de pays, à adhérer au processus de commercialisation de la viande rouge importée, par la Société Ellouhoum, en vue de maîtriser les prix.

La réunion a constitué, en outre, une occasion, pour souligner l’impératif de mettre en application les décisions du Conseil de la concurrence, de continuer à mettre en place les points de vente du producteur au consommateur, et d’intensifier le contrôle économique, sur les routes en coordination avec les services de sécurité concernés.

Enfin, il a été décidé de fixer la date du 7 août, pour le démarrage de la saison des soldes d’été.

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Blé, orge, triticale : L’Ariana en bonne voie pour battre son record céréalier cette saiso

08. Juli 2025 um 14:48

La saison des moissons avance à un rythme soutenu au gouvernorat l’Ariana où 129072 quintaux de céréales ont été collectés jusqu’à présent, soit 85% des superficies emblavées (160000 quintaux) cette saison dans la région.

Parmi les quantités collectées, 104667 quintaux de blé dur, 1128 quintaux de blé tendre (Farine), 20724 quintaux d’orge et 2559 quintaux de triticale, a précisé à l’Agence TAP, le commissaire régional au développement agricole à l’Ariana, Boubaker Salhi.

Il a ajouté que les quantités acheminées vers les centres de collecte et aux moulins ont atteint 86719 quintaux, soit 67% des quantités collectées, rappelant que le gouvernorat de l’Ariana comprend deux grands centres de collecte, situés à Kalaat Andalous (capacité de stockage de 60 mille quintaux) et  Sidi Thabet (capacité de stockage de 9 200 quintaux).

Selon les estimations du CRDA, la récolte céréalière au gouvernorat de l’Ariana devrait réaliser un volume record en 2025, soit environ 220 mille quintaux contre une moyenne de 160 mille quintaux pendant les années précédentes.

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Airbags Takata : les automobilistes tunisiens doivent-ils avoir peur?

08. Juli 2025 um 14:30

Les airbags Takata sous le feu des critiques en France : un problème de sécurité majeur. Les airbags japonais Takata font actuellement l’objet d’une vive inquiétude en France. Soulevant des interrogations chez les automobilistes et les autorités compétentes.

Le problème provient de leur propulseur à base de nitrate d’ammonium sans agent desséchant. Sous l’effet de la chaleur et de l’humidité, ce composant peut se dégrader, entraînant une explosion trop violente de l’airbag. Ce dysfonctionnement peut projeter des fragments métalliques dans l’habitacle, causant des blessures graves, voire mortelles.

Des chiffres alarmants

Le ministère français des Transports a annoncé, le 17 juin 2025, avoir ordonné l’immobilisation de 800 000 véhicules supplémentaires équipés de ces airbags défectueux. Ce qui porte à 1,7 million le nombre total de voitures concernées par une interdiction de circuler en France, toutes marques confondues.

Cette décision, qui a provoqué une vive réaction, vise notamment les véhicules considérés à risque en Corse et en Outre-mer; ainsi que ceux datant d’avant 2011 en métropole hors Corse.

L’ampleur du problème dépasse les frontières françaises. En effet, dès 2021, la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA) – qui est l’agence fédérale américaine de sécurité routière -, avait exigé le rappel de près de trois millions de véhicules Ford et Mazda. En septembre de la même année, une enquête a été ouverte sur 30 millions de voitures produites entre 2001 et 2019 par une vingtaine de constructeurs.

En février 2025, on estimait encore à 2,3 millions le nombre d’airbags Takata défectueux sur le territoire français, nécessitant des remplacements urgents. Une prise de conscience tardive mais nécessaire. L’accident mortel survenu à Reims le 11 juin dernier a précipité la réaction des autorités.

Le ministre chargé des Transports, Philippe Tabarot, a ordonné le 24 juin le rappel de tous les véhicules équipés d’airbags Takata à risque, « quel que soit leur âge et sur l’ensemble du territoire français ». Les marques Citroën et DS sont concernées, contrairement à Renault, Dacia et Peugeot.

Qu’en est-il de la Tunisie ?

La question se pose également pour les consommateurs tunisiens et les véhicules vendus et circulant dans le pays. Pour avoir le cœur net, notre rédaction a contacté plusieurs sources au sein de la Chambre des concessionnaires et fabricants de voitures, ainsi que le ministère du Transport. À ce jour, aucune réponse officielle ne nous a été apportée, laissant planer le doute sur l’éventuelle présence des véhicules équipés de ces airbags dangereux en Tunisie.

Ceci étant, loin de nous l’idée de faire peur aux conducteurs et autres automobilistes. Nous avons juste voulu attirer l’attention sur la question qui inquiète cependant ailleurs en France et aux Etats-Unis. Sachant que les marques de véhicules concernées sont vendues au consommateur tunisien.

Car, vous admettrez avec nous que cette affaire souligne un enjeu crucial de sécurité routière et de protection des usagers. En attendant, il est important d’être vigilant face à d’éventuels défauts techniques potentiellement mortels.

L’Economiste maghrébin va suivre de près cette question afin d’apporter toutes les réponses nécessaires dans l’objectif de préserver le maximum de vies humaines.

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L’AmCham se félicite de la réduction des droits de douane américains à 10% pour la Tunisie

08. Juli 2025 um 13:55

L’imposition par l’administration américaine de droits de douane de 25% aux importations en provenance de la Tunisie ne semble pas avoir dérangé outre mesure la Chambre de commerce tuniso-américaine (AmCham Tunisie) qui en «prend acte» dans un communiqué publié ce mardi 8 juillet 2025 et reproduit ci-dessous, où elle parle d’«un signal d’ouverture» et d’«une marge de manœuvre élargie». Le taux en question étant passé de 55% à 28% puis à 10%.  

L’AmCham Tunisie prend acte de la lettre adressée par le Président Donald Trump au Président de la République Tunisienne, dans le cadre de l’actualisation des politiques tarifaires américaines. Il est important de noter que cette correspondance est identique à celles envoyées à plusieurs autres partenaires économiques stratégiques, notamment le Japon, la Corée du Sud, la Malaisie et neuf autres pays, soulignant ainsi une approche globale de la part de l’administration américaine.

Dans ce contexte, il est utile de rappeler que lors du lancement de l’initiative «Liberation Day», le 2 avril 2025, les États-Unis avaient annoncé l’application de nouveaux droits de douane pour 185 pays, dont la Tunisie à 55%. Grâce à un dialogue constructif engagé rapidement, ce taux avait été réduit à 28% puis à 10%, marquant une reconnaissance claire de la solidité du partenariat tuniso-américain.

La lettre du 7 juillet apporte deux nouvelles encourageantes :

1- Un délai supplémentaire est accordé jusqu’au 1er août 2025 pour permettre la conclusion d’un accord commercial entre les deux pays.

2- En cas d’absence d’accord à cette date, le taux applicable sera de 25%, soit inférieur aux taux précédemment annoncés (55% puis 28%), ce qui constitue un allègement tarifaire significatif.

Ces éléments témoignent d’une volonté d’ouverture de la part des États-Unis, ainsi que de la reconnaissance de la Tunisie comme partenaire fiable et stratégique.

L’AmCham Tunisie salue les efforts considérables déployés par les autorités tunisiennes pour parvenir à un accord équitable, et reste pleinement mobilisée pour soutenir le dialogue public-privé dans ce processus.

Nous restons confiants dans l’issue positive des négociations en cours, qui permettront à la Tunisie de préserver et renforcer son accès au marché américain, l’un des plus dynamiques au monde. 

Nous appelons nos membres, partenaires et acteurs économiques à rester sereins et à maintenir le cap sur l’investissement, la compétitivité et la coopération, valeurs fondamentales de la relation entre nos deux pays.

Communiqué.

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Jusqu’à juin 2025, 4.3 millions de touristes ont visité la Tunisie

Von: La Presse
08. Juli 2025 um 13:03

Le directeur général de l’Office National du Tourisme Tunisien, Mohamed Mehdi Hlaoui, a déclaré dans une interview exclusive à Mosaïque FM que le ministère évaluait la saison touristique jusqu’à fin juin 2025 comme très positive. Il a précisé que le nombre de visiteurs a dépassé les 4,3 millions de touristes, soit une augmentation de 11 % par rapport à 2024.

Helloui a ajouté que les recettes touristiques ont également enregistré une croissance de plus de 8 % jusqu’au 30 juin 2025, soulignant que le secteur touristique occupe la première place en termes de devises injectées dans l’économie nationale.

Malgré ces chiffres positifs, Helloui a insisté sur le fait que l’enjeu ne se limite pas à la quantité, mais englobe également la qualité des services et l’avis des clients. Il a expliqué que les équipes de contrôle et de suivi travaillent sur le terrain pour encadrer les établissements touristiques et hôteliers.

Concernant la journée d’étude sur l’élaboration du plan de développement touristique 2026-2030, Helloui a affirmé que les cinq ateliers programmés aideront à formuler de nouvelles orientations, notamment face à la concurrence mondiale croissante et à l’évolution des méthodes de promotion et d’ouverture.

Il a également souligné la nécessité d’encadrer les propositions et de les transformer en politiques pratiques adoptées par l’État, avec la mise en œuvre de ces politiques par le biais des législations nécessaires. Il a insisté sur l’importance que les idées proviennent des niveaux local et régional.

Vers un incubateur tunisien dédié aux technologies touristiques

Von: S. M.
08. Juli 2025 um 12:45

L’industrie touristique, en Tunisie comme ailleurs, n’échappe pas à la vague de transformation portée par l’intelligence artificielle. C’est ce que souligne un rapport publié le 8 juillet 2025 par l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE), qui met en lumière les mutations en cours et appelle à structurer une réponse nationale à travers la création d’un incubateur technologique dédié au secteur.

À l’échelle mondiale, le paysage touristique évolue rapidement. L’IA se glisse dans chaque maillon de la chaîne, des moteurs de recherche de destinations aux interactions sur place, modifiant en profondeur les usages, les attentes et les modes de gestion. Loin de se limiter à une simple automatisation des tâches, ces outils transforment les logiques de personnalisation, de prédiction des flux et de durabilité.

Dans son Travel & Tourism Development Index 2024, le Forum Économique Mondial (WEF) rappelle l’importance d’un équilibre entre avancée technologique et compétence humaine. La compétitivité future dépendra, selon le WEF, de la capacité des États à associer performance digitale et capital humain qualifié. Il s’agit autant de former les professionnels que de préserver une qualité d’accueil incarnée.

L’IACE s’inscrit dans cette vision. À travers son étude, l’Institut met en évidence les applications concrètes déjà en place dans plusieurs pays : reconnaissance faciale dans les aéroports asiatiques, chambres d’hôtel connectées en Europe, ou encore assistants vocaux intégrés dans les parcours de visite. L’objectif est double : optimiser les opérations et enrichir l’expérience utilisateur.

À ce titre, l’étude cite les exemples français et marocain comme modèles à observer. En France, le réseau France Tourisme Lab fédère neuf incubateurs thématiques, dont le Welcome City Lab, installé à Paris. Ce dernier se positionne comme le premier incubateur au monde dédié exclusivement à l’innovation touristique. Il a accompagné des centaines de projets intégrant des solutions avancées : gestion prédictive des flux, valorisation numérique du patrimoine, ou encore dispositifs interactifs multilingues.

De l’autre côté de la Méditerranée, le Technopark Casablanca se distingue également par sa dynamique. Avec plus de 3 500 entreprises soutenues et 15 000 emplois créés, il illustre le potentiel d’une structuration solide de l’écosystème tech appliqué au tourisme. Des initiatives comme le WISE Accelerator Bootcamp ou les Deep Tech Summits y nourrissent un vivier d’innovation à vocation régionale.

Ce panorama n’est pas complet sans mentionner l’Espagne ou les Émirats arabes unis, qui investissent dans des outils de planification prédictive, des doubles numériques de destinations ou encore des plateformes de monitoring comportemental. Des dispositifs qui dépassent le gadget pour devenir des instruments stratégiques de pilotage.

Dans ce contexte, l’IACE formule une recommandation claire : lancer un incubateur tunisien spécialisé dans les technologies touristiques, baptisé TourTech. L’idée n’est pas théorique. Le pays dispose déjà de technopôles capables de porter une telle structure, comme ceux de la Société des Technopôles de Tunisie (S2T). Ces espaces d’innovation, déjà actifs, peuvent servir de socle.

TourTech aurait vocation à devenir un lieu d’articulation entre startups, chercheurs, institutions touristiques et acteurs publics. Il permettrait d’accompagner des entreprises dans les domaines de l’IA, de la réalité augmentée ou de la gestion prédictive appliquée au tourisme. L’IACE y voit aussi une plateforme de partage de données, d’accès à des financements ciblés et d’ouverture sur des réseaux internationaux.

L’enjeu dépasse la seule modernisation technologique. Il s’agit, pour la Tunisie, de se positionner dans un marché touristique en recomposition, où l’innovation est désormais un facteur de compétitivité au même titre que les infrastructures ou le patrimoine.

La Tunisie et les droits de douane américains : étendue et impacts encore peu clairs

08. Juli 2025 um 13:00

Les exportateurs tunisiens doivent désormais payer des droits de douane de 25 % à l’entrée du territoire américain. Cela ne sera appliqué qu’à partir du 1er août et le taux de 10 % demeure en vigueur jusqu’au 31 juillet, une période durant laquelle des négociations pourraient avoir lieu.

Rien de surprenant, mais il ne faut pas comprendre ce pas comme une mesure particulièrement anti-Tunisie. La politique de la Maison Blanche a des objectifs plus globaux.

Quels impacts pour la Tunisie

La Tunisie exploite des niches sur le marché américain, comme celle de l’huile d’olive. Les exportations durant les cinq premiers mois ont totalisé 869,3 millions de dinars (MTND), en baisse de 13,2 % en glissement annuel. Pendant ce temps, les importations ont augmenté de 31,6 % à 1 023,9 millions de dinars. Nous parlons donc de 3,2 % des exportations et de 2,9 % des importations.

Ces tendances ont une explication. Nos ventes se sont repliées sous un effet prix. Puisque le dollar américain a reculé vis-à-vis du dinar d’une part; et que le cours de l’huile d’olive sur les marchés a suivi la même tendance. Au niveau des achats, il est évident que ceux qui importent des Etats-Unis assurent leurs achats rapidement avant que les nouvelles règles entrent effectivement en vigueur.

Lire aussi : Trump impose 25 % de droits de douane sur les produits tunisiens

Durant les mois à venir, nous allons observer une décélération, aussi bien des exportations que des importations, mais toujours avec une balance déficitaire.

Reste à préciser que l’application d’un taux de 10 % pour des pays qui sont des concurrents directs n’est pas une bonne nouvelle, surtout l’Egypte et le Maroc. Mais le plus important reste à venir et concerne le sort des négociations avec l’Union européenne. Car c’est cela qui est déterminant pour le carnet de commandes de nos entreprises exportatrices.

Des soucis avec les pro-BRICS

Par ailleurs, le président Donald Trump a menacé d’imposer des droits de douane supplémentaires de 10 % aux pays qui s’orientent vers ce qu’il a appelé les « politiques anti-américaines des BRICS ». Cette annonce ne s’est pas étendue sur une politique spécifique des BRICS, mais elle est intervenue alors que la réunion dudit groupe battait son plein à Rio de Janeiro au Brésil.

Les dirigeants du bloc ont semblé s’en prendre aux politiques tarifaires radicales de l’Oncle Sam dans une déclaration commune dimanche 6 juillet, mettant en garde contre « les mesures protectionnistes unilatérales injustifiées, y compris l’augmentation sans discernement des tarifs douaniers réciproques ».

Sans nommer les États-Unis, les dirigeants ont fait part de leurs « vives inquiétudes face à l’augmentation des mesures tarifaires et non tarifaires unilatérales qui faussent les échanges et sont incompatibles avec les règles de l’OMC ». Tout en avertissant que la « prolifération des mesures de restriction des échanges » menaçait de perturber l’économie mondiale et d’aggraver les disparités économiques existantes.

La réponse de Trump est arrivée en temps réel : « Tout pays s’alignant sur les politiques anti-américaines des BRICS se verra appliquer un droit de douane supplémentaire de 10 %. Il n’y aura pas d’exception à cette politique », a-t-il déclaré dans un message publié sur Truth Social.

Pour rappel, le bloc des BRICS comprend le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine, l’Afrique du Sud, l’Arabie saoudite, l’Égypte, les Émirats arabes unis, l’Éthiopie, l’Indonésie et l’Iran. Il se décrit comme un forum de coordination politique et diplomatique pour les pays du Sud et pour la coordination dans les domaines les plus divers.

Par politiques « anti-américaines », le président américain aurait fait référence au désir exprimé par les membres des BRICS d’aller au-delà d’un ordre mondial dirigé par les États-Unis en matière de finances et de gouvernance mondiale.

D’ailleurs, le groupe des BRICS a apporté un soutien symbolique à l’Iran, un autre de ses membres, en condamnant une série de frappes militaires sur le pays, sans nommer Israël ou les États-Unis qui ont mené l’opération militaire.

A première vue, la Tunisie n’est pas concernée par ce « bonus » mais qui sait. L’administration américaine nous a souvent réservé des surprises récemment.

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Kaïs Saïed fustige un système économique mondial injuste

08. Juli 2025 um 13:04

Kaïs Saïed s’est une nouvelle fois insurgé contre un système économique mondial injuste dont les pays dits «en développement» ne sont pas la cause mais les victimes.

Le Président de la République a fait cette déclaration lors de son entretien, lundi 7 juillet 2025, au Palais de Carthage, avec la ministre des Finances, Michket Slama Khaldi, au cours duquel il a pris connaissance des résultats des rencontres qu’elle a tenues en marge de sa participation aux travaux de la 4e Conférence internationale sur le financement du développement, organisée récemment à Séville, en Espagne.

Selon un communiqué de la présidence de la République, le Chef de l’État a souligné que le monde entier a aujourd’hui besoin de nouvelles approches qui rompent totalement avec les approches traditionnelles ayant conduit aux inégalités de développement.

Il a, dans ce contexte, indiqué que les «pays en développement» ou les «États fragiles» n’ont pas réalisé la véritable croissance à laquelle aspirent leurs peuples, en raison d’un système économique mondial injuste et de nombreuses crises dont ils n’ont jamais été la cause, mais plutôt les victimes.

I. B.

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Crise du transport public | Saïed dit non à la cession des entreprises publiques

08. Juli 2025 um 12:45

Alors que les plaintes des usagers des retards et des annulations de vols de Tunisair se multiplient sur les réseaux sociaux, traduisant une grande lassitude face à l’aggravation de la crise de la compagnie aérienne publique, la situation générale du secteur du transport public a été au centre d’un entretien tenu lundi 7 juillet 2025 au Palais de Carthage entre le Président de la République, Kaïs Saïed, et le ministre des Transports, Rachid Amri.

Selon un communiqué de la présidence de la République, le chef de l’Etat a souligné la nécessité de reconstruire ce service public sur de nouvelles bases signalant que la Tunisie ne renoncera pas à ses institutions et infrastructures publiques, fermant ainsi la porte à toute perspective de cession ou de partenariat public/privé souvent évoquée par des experts pour sortir Tunisair de la crise où elle continue de s’enfoncer jour après jour.   

Le Chef de l’État a estimé que les compétences tunisiennes dans les domaines du transport aérien et maritime sont capables de rebâtir ce secteur sur des fondements solides rappelant que de nombreuses compagnies aériennes et maritimes étrangères convoitent ces compétences.

Par ailleurs, Saïed a souligné l’urgence de ramener un certain nombre de bus depuis l’étranger afin d’alléger les difficultés de déplacement des citoyens.

I. B.

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Développement durable : La FAO et la Municipalité de Tunis créent une académie pour transformer les systèmes alimentaires

08. Juli 2025 um 13:21

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et la Municipalité de Tunis ont, annoncé, le 7 juillet 2025, le lancement de l’Académie municipale de développement durable et de bioéconomie.

Cette initiative inédite ambitionne de renforcer les capacités des municipalités en gouvernance alimentaire locale en intégrant les dimensions de sécurité alimentaire, de bioéconomie et de pratiques durables.

L’Académie se veut un véritable lieu d’apprentissage, d’expérimentation et de collaboration. Elle constitue une première en Tunisie et illustre la volonté conjointe des partenaires de renforcer le rôle des municipalités dans l’amélioration du bien-être des populations urbaines, à travers une transformation profonde des systèmes alimentaires vers des modèles plus sains, durables et résilients.

La FAO appuie, en effet, les municipalités de Tunis et de La Goulette pour promouvoir des modes de production et de consommation durables. Cette collaboration vise notamment à réduire les pertes et le gaspillage alimentaires en milieu urbain, à renforcer les capacités des acteurs locaux, à encourager l’investissement durable, et à soutenir les jeunes dans le développement de projets innovants au service de la transformation alimentaire.

L’appui de la FAO et la continuité d’un certain nombre d’actions s’inscrivant dans cette dynamique, à savoir la visite d’échange à Milan (Italie) et les sessions de formation sur l’économie circulaire et les techniques de compostage organisées en juin 2025, au profit des cadres des municipalités de Tunis et de La Goulette. Ces activités, soutenues par la FAO en partenariat avec l’Union Tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche (UTAP) et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), ont permis de renforcer les compétences des cadres municipaux et d’équiper l’espace dédié aux formations.

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Inflation: Stabilité en trompe-l’œil à 5,4 % en juin 2025

08. Juli 2025 um 13:30
Inflation: Stabilité en trompe-l'œil à 5,4 % en juin 2025 | Univers News

  • L’inflation en Tunisie semble marquer une pause résultant d’effets compensés entre certaines hausses sectorielles et des replis dans d’autres compartiments
  • Inflation sous-jacente (hors produits alimentaires frais et énergie) élevée, signe d’une persistance des tensions structurelles sur les prix
  • Le pouvoir d’achat reste fragilisé, notamment chez les classes moyennes et vulnérables, confrontées à des hausses ciblées sur des produits essentiels
  • Les ménages continuent de ressentir les disparités sectorielles, entre baisses ponctuelles et hausses persistantes

Tunis, UNIVERSNEWS (SEF) – L’Institut National de la Statistique (INS) a publié ses derniers chiffres sur l’inflation en Tunisie. Le taux d’inflation s’est établi à 5,4 % en juin 2025, un niveau identique à celui enregistré en mai. Si cette stabilité peut sembler rassurante au premier abord, elle masque en réalité des évolutions contrastées selon les catégories de produits, révélant la complexité de la dynamique des prix dans un contexte économique toujours sous tension.

Entre hausses ciblées et replis sectoriels

Selon les détails communiqués par l’INS, cette stabilité globale du taux d’inflation résulte d’effets compensés entre certaines hausses sectorielles et des replis dans d’autres compartiments. Les prix des produits alimentaires, par exemple, ont connu une légère décélération, portée notamment par le recul observé dans les prix des viandes et de certains fruits de saison.

En revanche, d’autres postes continuent d’exercer une pression haussière sur le budget des ménages. C’est le cas des services liés au logement, de l’énergie, ainsi que des prix de certains produits manufacturés, notamment les biens importés sensibles aux fluctuations du dinar et aux tensions logistiques mondiales.

Inflation sous-jacente : les tensions persistent

Au-delà de l’inflation globale, les analystes scrutent également l’inflation sous-jacente (hors produits alimentaires frais et énergie), qui demeure élevée, signe d’une persistance des tensions structurelles sur les prix. Cette composante, moins volatile, traduit l’influence des coûts de production, des salaires, et des importations, dans un pays toujours confronté à des déficits jumeaux et à une pression sur ses réserves de change.

Les ménages restent prudents

Sur le terrain, cette stabilité apparente du taux d’inflation ne se traduit pas nécessairement par un soulagement pour les ménages tunisiens. Le pouvoir d’achat reste fragilisé, notamment chez les classes moyennes et vulnérables, confrontées à des hausses ciblées sur des produits essentiels et à un climat économique marqué par l’incertitude.

L’INS note d’ailleurs que l’évolution de l’inflation demeure étroitement corrélée aux aléas extérieurs (cours internationaux, importations alimentaires, climat) et aux politiques publiques en matière de subventions et de fiscalité.

Quelles perspectives pour le second semestre 2025 ?

Les experts s’accordent à dire que les mois à venir seront déterminants. D’un côté, la baisse relative des prix de certains produits agricoles saisonniers pourrait exercer un effet modérateur. De l’autre, les risques géopolitiques, la volatilité du dinar, et les coûts d’importation pourraient rapidement inverser la tendance.

La Banque Centrale de Tunisie (BCT), qui garde un œil vigilant sur la courbe de l’inflation, pourrait être amenée à ajuster sa politique monétaire en fonction des évolutions. Pour l’heure, la stabilité à 5,4 % reste perçue comme un point d’équilibre fragile, susceptible d’être remis en question au moindre choc externe.

Si l’inflation en Tunisie semble marquer une pause en juin, les fondements économiques demeurent précaires et appellent à la prudence. Les ménages, quant à eux, continuent de ressentir les disparités sectorielles, entre baisses ponctuelles et hausses persistantes.

Activi Sifek avec Shahry, la nouvelle offre postpayée 5G d’Ooredoo, pleine d’avantages exclusifs

Von: La Presse
08. Juli 2025 um 10:31

Cet été, Ooredoo fait monter la température avec Shahry, sa nouvelle offre postpayée puissante conçue pour les Tunisiens en quête de plus de valeur, de flexibilité et de liberté, avec un large éventail de forfaits allant de 20 DT à 265 DT. Activi Sifek avec une expérience mobile qui répond à toutes les attentes.

Avec Shahry 55 DT, les abonnés profitent chaque mois de 42 Go d’internet, 240 minutes d’appels et 200 SMS — une combinaison parfaite pour rester connecté.

Les amateurs de divertissement seront ravis de bénéficier de Shahid inclus gratuitement, leur donnant accès à une large sélection de films et séries à tout moment.

Reposant sur le réseau ultra-rapide 5G d’Ooredoo, cette offre garantit performance, rapidité et tranquillité d’esprit. Le hors forfait est plafonné à 55 DT, et même après avoir consommé le volume mensuel, la navigation reste possible à un débit réduit de 1 Mbps.

Shahry 55 DT permet également d’accéder aux dernières innovations en matière de smartphones. Les clients peuvent bénéficier de jusqu’à 495 DT de remise sur un nouveau smartphone 5G, avec la possibilité de payer sur 36 mois sans aucun paiement initial, quelle que soit leur banque.

Cet été, Ooredoo donne à ses clients les moyens de vivre chaque instant avec plus de rapidité, plus de maîtrise et plus de valeur.

Avec Ooredoo, la liberté est entre vos mains. Activi Sifek avec Shahry.

D’après Communiqué

L’UE veut un accord gagnant-gagnant avec les USA sur les tarifs douaniers

08. Juli 2025 um 11:26

Un porte-parole de la Commission européenne a évoqué, lundi 7 juillet, les progrès réalisés dans les négociations commerciales entre l’Union européenne et les États-Unis, soulignant dans le même temps qu’Ursula von der Leyen a contacté le président américain Donald Trump dimanche. 

Plus précisément, alors que l’incertitude entourant les tarifs douaniers et l’issue des négociations commerciales s’intensifie, Bruxelles a indiqué que l’objectif de parvenir à un accord gagnant-gagnant avant la date limite du 9 juillet demeure, notant que l’UE a fait des progrès dans les négociations pour un accord de principe avec les États-Unis.

Dans le même temps, comme l’a rapporté un porte-parole de la Commission européenne, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, s’est entretenue dimanche 6 juillet par téléphone avec Donald Trump. « Nous souhaitons parvenir à un accord avec les États-Unis. Nous voulons éviter les droits de douane. Nous voulons obtenir des résultats gagnant-gagnant, et non perdants-perdants », a-t-il déclaré, selon Reuters.

Le président américain a annoncé que le gouvernement commencerait lundi à envoyer des lettres aux partenaires commerciaux des États-Unis, les informant du niveau des tarifs douaniers. Alors qu’une confusion s’est installée autour de la date de leur mise en œuvre.

Alors que le délai fixé par Trump pour conclure des accords commerciaux avant l’augmentation des tarifs expire le 9 juillet, le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, a mis sur la table le 1er août comme date d’entrée en vigueur des nouveaux tarifs…

De son côté, le président américain, a ajouté : « Je pense que nous en aurons terminé avec la plupart des pays d’ici le 9 juillet. Qu’il s’agisse d’une lettre ou d’un accord ».

En avril, Trump a annoncé des droits de douane de 10 % sur la plupart des pay. Tandis que des droits de douane supplémentaires atteignent jusqu’à 50 %, bien qu’il ait reporté l’augmentation au 9 juillet. La nouvelle date du 1er août marque une « pause » de trois semaines, mais prolonge également l’incertitude, en raison d’un manque de clarté autour des droits de douane.

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Haithem Bouajila, président de la FTTH : « Malgré les freins, l’industrie textile tunisienne trace sa voie vers l’avenir »

08. Juli 2025 um 11:25

TextileEntre législation étouffante, administration frileuse et absence de concertation, l’industrie textile tunisienne ne cesse d’avancer et d’innover en matière de durabilité, circularité et responsabilité sociale. Haithem Bouajila, président de la Fédération tunisienne des Textiles Habillement, décrypte les paradoxes du secteur, ses avancées silencieuses et ses défis réglementaires.

“Le cadre législatif en Tunisie est contraignant pour toutes les entreprises industrielles et fortement employeuses” déplore Haithem Bouajila. Pour notre grand malheur, nous devons chaque jour nous familiariser à de nouvelles lois. Les textes sont promulgués sans aucune concertation et sans participation des organisations professionnelles. Fort heureusement nous faisons bouger les choses, souvent grâce à des interlocuteurs réceptifs au sein de l’administration publique”.

“Le cadre législatif en Tunisie est contraignant pour toutes les entreprises industrielles et fortement employeuses.” 

 

La réalité du terrain est complexe. La communication avec l’administration est lente, des fois frustrante. Ce qui est compréhensible après un acharnement des différents gouvernements depuis 2011 qui ont voulu la politiser et la plier aux dictats des partis et aux désidératas des premier décideurs du pays. L’administration est frileuse, elle a perdu une grande partie de ses compétences. Elle-même subit des contraintes légales et redoute les sanctions liées aux lois coercitives. Cela bloque toute initiative destinée à assouplir ou accélérer les procédures. “On doit tchatcher, bien présenter les choses, argumenter sans relâche. Cela nous prend une énergie folle, une énergie que nous aimerions plutôt investir dans l’amélioration des conditions de travail, la stratégie de développement de notre secteur, l’investissement, ou encore la recherche de nouveaux marchés”.

Des îlots de dialogue public-privé qui donnent de l’espoir

Malgré tout, des signaux positifs émergent. “Nous restons positifs car nous avons de l’écoute. Il y a quelques semaines, nous avons été reçus au ministère de l’Économie, en présence de représentants du ministère de l’Industrie, de la BCT et des institutions d’investissement. La réunion a été constructive. Nos interlocuteurs ont été efficaces et réactifs. On nous a même envoyé un PV officiel avec l’engagement de se réunir tous les deux mois pour assurer un suivi”. Même dynamique favorable du côté de la FIPA (Agence de promotion de l’investissement extérieur) : “Nous avons reçu un grand investisseur. Un dîner d’affaires a été organisé avec le directeur général de la FIPA. Le lendemain, il l’a conduit lui-même au ministère. C’est un responsable toujours à l’écoute, très engagé. Notre souhait est que les autres cadres du secteur public soient aussi proactifs”.

“Notre législation interdit depuis toujours le travail des enfants de moins de 16 ans. Et le Code du travail tunisien garantit, depuis sa création, l’égalité salariale entre hommes et femmes. C’est exceptionnel !” 

 

Pour Haithem Bouajila, la Tunisie possède des atouts réels qu’elle peine à valoriser. “Notre législation interdit depuis toujours le travail des enfants de moins de 16 ans. Et le Code du travail tunisien garantit, depuis sa création, l’égalité salariale entre hommes et femmes. C’est exceptionnel ! En Europe, ces sujets sont encore en négociation ou en débat. Voilà un avantage compétitif que nous devrions mieux mettre en avant auprès de nos partenaires”.

Mais la réglementation environnementale présente aussi des lacunes majeures. “Sur la réglementation environnementale, nous avons un grand retard. Le projet de loi entamé en 2022 n’est toujours pas bouclé. Il traite d’un enjeu crucial : la circularité. Ce sera un critère central d’ici 2027 s’agissant des opérateurs sur place et des investisseurs potentiels. Nous devons nous y préparer dès maintenant. Et là aussi, nous pouvons faire mieux”.

Circularité, traçabilité, recyclage : des pratiques déjà bien implantées

La circularité n’est pas une théorie pour les entreprises structurées du textile tunisien : “Chez nous, les palettes en bois jetées sont transformées en bureaux. Les cartons et plastiques sont triés, tracés, recyclés. Nous transformons les déchets en produits finis. Le problème, c’est qu’il n’existe pas encore de cadres réglementaires clairs pour implanter ces pratiques.

“Nous sommes pionniers en matière d’énergies renouvelables. Aucun autre secteur, ni public ni privé, n’a autant d’entreprises aussi bien équipées que celles du textile.” 

 

S’agissant de la durabilité devenue un pilier de l’industrie textile tunisienne M. Bouajila assure que les entreprises du secteur ont pris une avance incontestable : “Nous sommes pionniers en matière d’énergies renouvelables. Aucun autre secteur, ni public ni privé, n’a autant d’entreprises aussi bien équipées que celles du textile. Idem pour le recyclage des eaux, les certifications vertes ou les process ZEHC (zéro émission chimique). Nous maîtrisons aussi la gouvernance des produits chimiques, leur utilisation, leur impact, leur traçabilité. L’utilisation des fibres recyclées est largement adoptée. L’efficience énergétique est organisée autour de plans quinquennaux. Et nous avons les compétences. Des femmes, des hommes, des jeunes, tous formés, engagés dans cette culture de l’efficience et de la durabilité”.

Une culture HSE enracinée dans les entreprises textiles

Le secteur intègre également la dimension HSE (Hygiène, Sécurité, Environnement) dans ses structures. “La majorité des entreprises textiles ont au moins une personne dédiée à la HSE. Moi, j’ai cinq ingénieures femmes expertes dans ce domaine. Des entreprises comme VTR, Sartex, Wikmik ou Alcutex sont toutes équipées”.

Les petites structures ne sont pas en reste. “Même les TPE, qui n’ont pas les moyens, peuvent compter sur les grandes ou moyennes entreprises. Nous avons notre propre écosystème. Les TPE qui travaillent avec nous trouvent une locomotive pour les tirer vers le haut”.

“Nous avons 70 ans d’expérience industrielle, un patrimoine de savoir-faire unique. Cet héritage est dans notre ADN.”

 

La FTTH a même mis en place une unité spécialisée dans la formation technique pour accompagner ces structures plus modestes.

Haithem Bouajila rappelle : “Nous avons 70 ans d’expérience industrielle, un patrimoine de savoir-faire unique. Cet héritage est dans notre ADN. Il se combine aujourd’hui avec une jeune génération compétente et motivée. Ce croisement entre les pionniers et les talents d’aujourd’hui, c’est notre vraie richesse que nous voulons fructifier encore plus. Tout ce que nous demandons aux législateurs et aux décideurs politiques dans notre pays est d’être nos partenaires pour le meilleur de la Tunisie et les générations futures auxquels nous devons léguer des richesses et non la pauvreté”.

Amel Belhadj Ali

EN BREF

  • L’industrie textile tunisienne innove en durabilité et responsabilité malgré une législation étouffante.
  • Le secteur fait face à des lois contraignantes et un manque de concertation avec l’administration.
  • Des efforts sont déployés pour dialoguer avec les autorités, montrant des signaux positifs.
  • La Tunisie dispose d’atouts uniques comme l’interdiction du travail des enfants et l’égalité salariale.
  • Les entreprises sont déjà avancées en matière de circularité, recyclage et énergies renouvelables.
  • La culture HSE est profondément ancrée, et les PME sont soutenues par les plus grandes structures.

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Tunisie : Kaïs Saïed défend le maintien des infrastructures publiques de transport

Von: walid
08. Juli 2025 um 11:25

La situation générale du secteur du transport public a été au centre d’un entretien tenu lundi au Palais de Carthage entre le Président de la République, Kaïs Saïed, et le ministre des Transports, Rachid Amri.

Selon un communiqué de la présidence de la République, le chef de l’Etat a souligné la nécessité de reconstruire ce service public sur de nouvelles bases signalant que la Tunisie ne renoncera pas à ses institutions et infrastructures publiques.

Le Chef de l’État a estimé que les compétences tunisiennes dans les domaines du transport aérien et maritime sont capables de rebâtir ce secteur sur des fondements solides rappelant que de nombreuses compagnies aériennes et maritimes étrangères convoitent ces compétences.

Par ailleurs, le Président de la République a souligné l’urgence de ramener un certain nombre de bus depuis l’étranger afin d’alléger les difficultés de déplacement des citoyens.

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Les échecs de Tunisair au regard des succès de la Royal Air Maroc

08. Juli 2025 um 09:50

Pour essayer de comprendre les malheurs actuels de Tunisair, la compagnie aérienne nationale tunisienne, dont les rares avions en bon état ont toujours du mal à décoller à l’heure, il suffit de s’informer sur l’excellente santé de la Royal Air Maroc, «compagnie sœur» comme on dit sous ces cieux, qui vole de succès en succès.

Imed Bahri

En fait, la compagnie marocaine a pris les bonnes décisions à temps en mettant en œuvre les réformes nécessaires et en acceptant de courir le risque de la concurrence en s’engageant dans l’Open Sky, dont elle a su tirer profit à moyen terme, alors que sa «sœur» tunisienne s’est enfoncée dans un archaïsme de mauvais aloi qui, conjugué à une mauvaise gouvernance chronique, l’a menée, au fil des ans, à l’état de déliquescence avancée où elle se morfond depuis au moins une décennie, et cela au prétexte qu’elle est un «bijou de famille» (un bijou bien rouillé) et qu’elle doit être surprotégée.

Les difficultés tunisiennes

Le résultat de ce choix toxique, qui tient plus du dogmatisme intellectuel que du pragmatisme gestionnaire, ce sont les déboires actuels de cette compagnie dont les Tunisiens, voyageurs et contribuables, ne cessent de payer le lourd tribut.      

Ce n’est pas pour remuer le couteau dans la plaie, mais notre rôle de journalistes nous impose d’informer, y compris sur nos déboires et sur les réussites des autres, peut-être apprendrions-nous d’en tirer de bommes leçons pour nous-mêmes.

Pour revenir à la Royal Air Maroc, le site d’information économique Bloomberg a indiqué, en citant des sources proches du dossier, que, pour développer sa flotte déjà beaucoup mieux fournie que celle de Tunisair, la compagnie aérienne marocaine souhaiterait acquérir une vingtaine de Boeing 787 Dreamliners pour sa flotte long-courrier et jusqu’à 50 Boeing 737 pour les vols court-courriers. Elle envisagerait également l’achat d’une vingtaine d’Airbus A220 pour ses vols régionaux.

Vus de Tunis, ces chiffres pourraient paraître délirants, d’autant plus que Tunisair est dans l’incapacité d’aligner une quinzaine d’appareils en état de fonctionner et éprouve parfois des difficultés à mobiliser les fonds nécessaires pour réparer les appareils cloués au sol ou acheter les pièces de rechanges nécessaires à leur réparation.

Les ambitions marocaines

Royal Air Maroc cherche à répondre à une forte demande et à développer son activité de fret afin de concrétiser l’ambition du royaume de devenir la principale plaque tournante du transport aérien en Afrique occidentale. Le pays se prépare également à co-organiser la Coupe du monde de football 2030 et vise à porter le nombre de touristes à 26 millions d’ici là. 

Inutile de comparer, chiffres à l’appui, les performances de deux pays maghrébins voisins en termes de transport aérien et d’entrées touristiques. La Tunisie qui, dans les années 1990, devançait largement le Maroc dans ces domaines, se trouve aujourd’hui largement devancée par le royaume chérifien. Pire encore : face aux déboires actuels de Tunisair, on ne voit même pas de perspectives de sortie de crise et encore moins de relance. Cherchez l’erreur !

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Trump déclenche une offensive tarifaire mondiale tous azimuts 

08. Juli 2025 um 10:23

Le président américain Donald Trump a annoncé lundi 7 juillet qu’il imposerait des droits de douane de 25 % sur les marchandises en provenance du Japon et de Corée du Sud à compter du 1er août.

Les indices de Wall Street sont en baisse tandis que le dollar se renforce après l’annonce par Trump de droits de douane de 25 % sur le Japon et la Corée du Sud, entraînant la chute du yen et du won. Le S&P 500, en particulier, a perdu environ 1 %, alors que le rendement de la dette américaine à 30 ans dépasse 4,9 %.

Dans ses lettres, Trump met en garde les deux pays contre toute riposte et tout risque de droits de douane supplémentaires de la part du gouvernement américain. « Si, pour une raison quelconque, vous décidez d’augmenter vos droits de douane, le montant que vous choisirez d’augmenter s’ajoutera aux 25 % que nous facturerons », précise-t-il dans sa lettre.

Il précise également que le taux de 25 % n’inclut pas les tarifs sectoriels que son gouvernement a déjà appliqué ou appliquera séparément aux biens importés dans des secteurs clés.

Le Japon et la Corée étaient les cinquième et septième plus grandes sources d’importations américaines en 2024, représentant près de 9 % du total, selon Bloomberg.

A noter qu’à ce jour, la Maison Blanche n’a annoncé que deux accords commerciaux : avec le Royaume-Uni et le Vietnam.

Peu après, le président américain a publié d’autres lettres menaçant d’imposer des droits de douane élevés, à savoir :

  • 25 % de droits de douane sur la Malaisie, le Kazakhstan et la Tunisie.
    • 30 % de droits de douane sur l’Afrique du Sud.
    • 40 % de droits de douane sur le Laos et le Myanmar. 

Parmi les pays arabes déjà concernés par ces hausses tarifaires figurent la Jordanie (20 %), l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Égypte et le Maroc (10 %).

La porte-parole de la Maison Blanche, Caroline Levitt, avait annoncé plus tôt qu’une douzaine de pays recevraient mardi 8 juillet des lettres concernant les droits de douane, et que d’autres lettres suivront dans les prochains jours.

L’Union européenne ne recevra toutefois pas ce mardi de lettre des États-Unis concernant les tarifs douaniers, ont indiqué à Reuters des sources au courant de la situation.

10 % supplémentaires pour les actions anti-américaines 

Dans le même temps, l’administration Trump n’a pas l’intention d’imposer immédiatement un tarif de 10 % aux membres des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), mais elle ira de l’avant si certains pays adoptent des actions politiques « anti-américaines », rapporte Reuters, citant une source proche du dossier.

A rappeler que Donald Trump a déclaré dimanche soir que les États-Unis imposeraient un tarif supplémentaire de 10 % à tout pays qui s’alignerait sur les soi-disant « politiques anti-américaines » du groupe BRICS.

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