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Heute — 12. Mai 2025La Presse de Tunisie

La pluviométrie deux fois plus importante que la normale en avril 2025

Von: La Presse
12. Mai 2025 um 11:00

Le mois d’avril 2025 a été un mois très pluvieux en Tunisie. Les quantités de pluie ont été deux fois plus importantes que la normale dans plusieurs stations (Jendouba, El kef, Siliana, Monastir, Thala, Kasserine et Gafsa), indique l’Institut National de la Météorologie (INM) dans son bulletin climatique publié lundi.

Des quantités très importantes ont été cumulées en une seule journée : (36 mm à Tabarka le 16 du mois, et 38 mm le 20, à la station de Monastir on a enregistré 34,4mm le 28 et à Siliana il est tombé 64,1mm le 27 du mois).

Les régions du nord et surtout le centre du pays ont dépassé largement la normale. Au nord le cumul total représente 149,1%, au centre le cumul total représente 191,7% de la normale.

Au sud du pays, la pluviométrie a été déficitaire de 40% par rapport à la normale.

Malgré les épisodes des précipitations abondantes qui ont donné des cumuls importants dans plusieurs stations, les températures ont été plus chaudes que la normale avec une anomalie de 0,8 °C.

Corruption financière : peines confirmées dans l’affaire Carthage Cement

Von: La Presse
12. Mai 2025 um 10:47

La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de corruption financière auprès de la Cour d’appel de Tunis a rendu ce lundi son verdict dans l’affaire de détournement de fonds au sein de la société Carthage Cement.

La cour a confirmé la condamnation de Belhassen Trabelsi à 16 ans de prison ferme, avec exécution immédiate, pour son implication dans des faits de corruption financière et de dilapidation de fonds publics.

La peine de l’homme d’affaires Lazhar Sta a été réduite à trois ans de prison, au lieu des huit ans prononcés en première instance. Il a toutefois été condamné à une amende de 45 millions de dinars.

Par ailleurs, la cour a décidé de classer les charges à l’encontre de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali et de l’accusé Noureddine Ferchou, tous deux décédés

Tempête méditerranéenne prévue en Tunisie et en Algérie : Amer Bahba clarifie la situation

Von: La Presse
12. Mai 2025 um 10:28

Le professeur en géographie, chercheur spécialisé en risques naturels et expert en climatologie tunisienne, Amer Bahba, a démenti, ce lundi, les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux concernant l’éventuelle formation d’une tempête méditerranéenne susceptible de frapper la Tunisie et l’Algérie. Selon lui, “les conditions nécessaires à la formation d’une telle tempête ne sont pas réunies”, précisant que “la Tunisie connaîtra uniquement une dépression atmosphérique durant la seconde moitié de cette semaine”.

Dans une intervention téléphonique sur la radio Jawhara FM, Bahba a rassuré la population, affirmant que “la situation est sous contrôle, il n’y a pas lieu de paniquer et les mesures de précaution resteront classiques”. Il a toutefois recommandé “d’éviter les vallées” en raison des conditions météorologiques.

Le météorologue a également annoncé que “les pluies persisteront aujourd’hui et demain, en particulier dans les gouvernorats de Kasserine, Sidi Bouzid, Sfax et Gabès, avec quelques orages locaux”. Il a précisé que “des précipitations importantes sont attendues dans la soirée de mercredi, atteignant leur pic jeudi et vendredi, avec la possibilité de se prolonger jusqu’à samedi”.

Bahba a ajouté que des “pluies abondantes toucheront tout le nord de la Tunisie, en particulier le nord-ouest (Jendouba, Ain Draham, Tabarka, etc.), avec des cumuls pouvant dépasser les 100 mm dans certaines zones”, tandis que les quantités seront moins significatives dans le sud du pays.

Hajj-Pèlerins : Appel au suivi des recommandations sanitaires

Von: La Presse
12. Mai 2025 um 10:23

Le ministère de la Santé a publié un communiqué de sensibilisation à l’intention des pèlerins tunisiens, comprenant un certain nombre de recommandations sanitaires importantes afin de garantir leur sécurité lors de l’accomplissement des rituels du Hajj cette année. Tout d’abord, le ministère a insisté sur la nécessité d’effectuer tous les vaccins requis avant le voyage et de se munir du carnet de vaccination lorsqu’il est demandé dans les aéroports.

Il s’agit d’une étape essentielle dans la prévention des maladies infectieuses. Le ministère a également souligné l’importance de respecter les règles d’hygiène, comme se laver les mains régulièrement, porter un masque dans les lieux très fréquentés et se munir d’un désinfectant, notant que ces pratiques simples contribuent à réduire le risque de contracter des maladies.

Compte tenu des températures élevées attendues pendant la saison du Hadj, le ministère a conseillé aux pèlerins de boire suffisamment d’eau pour rester hydratés, d’utiliser des parapluies et de faire des pauses pour éviter la fatigue ou les coups de chaleur.

Pour les pèlerins souffrant de maladies chroniques, le ministère a insisté sur la nécessité de préparer les médicaments nécessaires pour la durée du séjour, tout en gardant certains médicaments essentiels dans un sac à main afin d’en faciliter l’accès pendant le voyage.

Les États-Unis et la Chine parviennent à un accord historique pour réduire de 115 % les droits de douane

Von: La Presse
12. Mai 2025 um 10:22

Les États-Unis et la Chine ont annoncé, ce lundi 12 mai 2025, un accord historique visant à réduire les droits de douane de manière significative, dans un effort de désescalade de la guerre commerciale qui secoue les deux plus grandes économies mondiales.

En vertu de cet accord, conclu à Genève, les États-Unis s’engagent à abaisser les droits de douane sur les produits chinois de 145 % à 30 %. De son côté, la Chine réduira ses tarifs douaniers sur les importations américaines, qui passeront de 125 % à 10 %. Ces réductions devraient entrer en vigueur dès le 14 mai 2025.

Cet accord intervient après plusieurs mois de tensions commerciales croissantes entre Washington et Pékin, débutées en avril lorsque le président américain Donald Trump a décidé d’augmenter les droits de douane sur les produits chinois, incitant la Chine à répondre par des mesures similaires.

Lors de la conférence de presse annonçant l’accord, les représentants des deux pays ont salué cette avancée comme un premier pas vers la normalisation des relations commerciales bilatérales. Cette réduction de 115 % des droits de douane devrait permettre de limiter les perturbations dans le commerce international et favoriser une relance économique dans les deux pays.

Il est à noter que les droits de douane américains de 30 % incluent une surtaxe supplémentaire de 20 % imposée à la Chine en raison des allégations de trafic de fentanyl, que Washington a exigé que Pékin cesse.

Les experts estiment que cet accord pourrait marquer un tournant majeur dans les relations économiques internationales et offrir un répit aux entreprises et consommateurs confrontés à des hausses de prix liées à ces tarifs douaniers élevés.

Le ministre du tourisme et de l’Artisanat prédit une saison touristique exceptionnelle

Von: La Presse
12. Mai 2025 um 10:19

Le ministre du Tourisme et de l’Artisanat Sofiane Tekaya, a estimé que la saison touristique actuelle sera exceptionnelle au vu de ce qu’il a qualifié du nombre important de réservations effectuées par des tours opérateurs étrangers et des agences de voyage locales.

Dans une déclaration sur Radio  El Kef, le ministre a souligné que les efforts conjoints avec les fédérations professionnelles de tourisme se poursuivent afin  d’offrir aux tunisiens, qui résident dans le pays ou à l’étranger des prestations de qualité aux meilleurs prix, tout en assurant les meilleurs services à tous les visiteurs venant en Tunisie.

D’autre part, le ministre a souligné que des travaux sont également en cours pour créer de nouvelles unités touristiques dans toute la région du nord-ouest et intégrer les 2000 maisons d’hôtes dans le secteur du tourisme de manière légale, après  l’élaboration d’un nouveau cahier des charges qui réglemente le secteur, ce qui contribuera à la réouverture de l’aéroport international de Tabarka de manière régulière tout au long de l’année et soutiendra l’activité touristique dans toute la région du nord.

Tunisie : La Société Ellouhoum annonce la fixation des prix des agneaux pour l’Aïd

Von: La Presse
12. Mai 2025 um 10:12

Le directeur du département de l’exploitation de la Société Ellouhoum, Iskander Rajeh, a annoncé qu’une réunion cruciale se tiendra mercredi prochain avec tous les acteurs concernés pour déterminer le prix du kilogramme d’agneau vivant en prévision de l’Aïd. Il a précisé que les prix seront maintenus à des niveaux similaires à ceux de l’année dernière, afin d’assurer la stabilité du marché.

Lors de son intervention sur les ondes de la radio nationale, Iskander Rajeh a souligné que la production d’agneaux est suffisante et que l’approvisionnement est garanti. Selon les données de la direction de la production animale, 1,42 million de têtes de moutons sont disponibles, dont 1,1 million seront consacrées aux sacrifices de l’Aïd. Les besoins du marché en agneaux sont estimés à environ 900 000 têtes.

En parallèle, le responsable a évoqué l’importation imminente de viandes rouges en provenance de Roumanie. Ces viandes, qui arriveront en début de semaine prochaine (lundi ou mardi), seront distribuées dans l’ensemble des gouvernorats du pays, afin de répondre aux besoins du marché national.

Rajeh a également invité les bouchers intéressés à se fournir en viandes réfrigérées à prendre contact avec les services de la société pour organiser leurs commandes.

Enfin, il a été rappelé qu’une réunion s’est tenue la semaine dernière pour discuter des solutions permettant de renforcer et moderniser le secteur des viandes rouges. Lors de cette réunion, il a été décidé de mettre en place trois groupes de travail supervisés respectivement par les ministères du Commerce, de l’Intérieur et de l’Agriculture, chacun se concentrant sur son domaine de compétence afin de garantir l’efficacité des mesures prises.

Cette série de mesures vise à assurer une offre suffisante et des prix maîtrisés pour les consommateurs tunisiens lors des fêtes de l’Aïd.

Séisme de magnitude 5,3 au large de Sumatra, en Indonésie

Von: La Presse
12. Mai 2025 um 09:27

Un séisme d’une magnitude de 5,3 sur l’échelle de Richter a secoué ce lundi la province de Sumatra du Nord, à l’ouest de l’Indonésie, a annoncé l’agence nationale de météorologie, de climatologie et de géophysique.
L’épicentre du tremblement de terre a été localisé à environ 59 kilomètres de la ville de Padang, à une profondeur de 88 kilomètres. Aucune alerte au tsunami n’a été émise et aucun dégât matériel ni victime n’ont été signalés dans l’immédiat.
Ce séisme survient au lendemain d’un autre tremblement de terre de magnitude 6 qui avait déjà touché la même région, également sans faire de victimes.
Située sur la ceinture de feu du Pacifique, une zone sismiquement très active où se rencontrent plusieurs plaques tectoniques, l’Indonésie est fréquemment exposée à des secousses telluriques et à des éruptions volcaniques.
La région garde en mémoire le séisme dévastateur de 2004 au large de l’île de Sumatra, d’une magnitude de 9,1, qui avait déclenché un tsunami meurtrier ayant fait environ 220 000 morts dans une dizaine de pays riverains de l’océan Indien.

 

Perturbations météorologiques : orages et grêle attendues

Von: La Presse
12. Mai 2025 um 08:02

Des passages nuageux sont attendus ce lundi sur l’ensemble du pays. Ils seront parfois denses sur le nord et localement au centre, avec des pluies éparses. En fin d’après-midi, des cellules orageuses se formeront sur les régions ouest du centre, avant de gagner progressivement les zones est du centre ainsi que certaines localités du sud. Ces orages seront accompagnés de précipitations, avec des chutes de grêle possibles par endroits.
Les vents souffleront du nord sur le nord et le centre, et de l’est sur le sud. Ils seront relativement forts près des côtes et localement dans le sud, tandis qu’ils resteront faibles à modérés ailleurs.
Les températures connaîtront une légère baisse. Les maximales varieront entre 19 et 24°C sur le nord et les zones montagneuses, entre 25 et 30°C dans le reste des régions, pouvant atteindre localement 33°C à l’extrême sud.

Tunisie : Kaïs Saïed limoge le gouverneur de Ben Arous après une visite surprise

Von: La Presse
12. Mai 2025 um 07:41

Le président de la République, Kaïs Saïed, a décidé de relever Wissam Mraydi de ses fonctions de gouverneur de Ben Arous et de nommer Abdelhamid Boukadida pour lui succéder.

Selon un communiqué de la présidence, cette décision intervient à la suite d’une visite inopinée effectuée par le chef de l’État dans plusieurs localités du gouvernorat de Ben Arous, dans la soirée du dimanche 11 mai 2025, au cours de laquelle il a relevé de nombreuses irrégularités.

Gestern — 11. Mai 2025La Presse de Tunisie

Djerba : la visite religieuse de la Ghriba démarre avec des mesures exceptionnelles

Von: La Presse
11. Mai 2025 um 21:46

La visite annuelle religieuse du temple de la Ghriba, sur l’île de Djerba, a débuté ce dimanche 11 mai 2025. Elle se déroulera cette année jusqu’au 18 mai, mais avec des conditions particulières en raison des circonstances actuelles.

Conformément à une décision de la commission d’organisation du pèlerinage annuel à la synagogue de la Ghriba, cette édition se concentrera exclusivement sur la pratique des rites religieux à l’intérieur du temple et la participation sera réservée aux Juifs résidant en Tunisie. Cette mesure vise à garantir la sécurité sanitaire et le bon déroulement des festivités dans un cadre strictement limité.

La commission d’organisation a aussi exprimé sa gratitude envers les autorités tunisiennes pour leur soutien indéfectible dans la mise en œuvre de cette visite, soulignant leurs efforts pour assurer son succès et offrir les meilleures conditions possibles pour les participants. Par ailleurs, elle a réaffirmé que la Tunisie continue d’être un modèle de tolérance, de coexistence et de paix, valeurs sur lesquelles elle fonde son identité.

L’Espérance Sportive de Tunis recevra le trophée du championnat jeudi prochain

Von: La Presse
11. Mai 2025 um 20:26

La Fédération Tunisienne de Football a annoncé ce dimanche que le trophée du championnat de la saison 2024-2025 sera remis à l’équipe de l’Espérance Sportive de Tunis à l’issue du dernier match de la Ligue Professionnelle 1. Cette rencontre se déroulera le jeudi 15 mai 2025, au Stade Olympique Hammadi Agrebi de Rades, où l’Espérance Sportive de Tunis affrontera l’Union Sportive Monastirienne.

L’Espérance Sportive de Tunis a officialisé son titre de champion après une victoire écrasante contre l’Olympique de Béja ce dimanche, sur le score de 5-0, lors de la 29e journée du championnat. Ce succès porte son total à 65 points, avec un écart de 4 points sur ses poursuivants, l’Union Sportive Monastirienne et l’Étoile Sportive du Sahel, à une journée de la fin de la compétition.

Cette victoire permet à l’Espérance Sportive de Tunis de conserver son titre et d’ajouter un 34e championnat à son palmarès, consolidant ainsi son statut de club phare du football tunisien.

Conjoncture énergétique : 15 permis actifs, 44 concessions en production

Von: La Presse
11. Mai 2025 um 20:09

Le nombre total de permis en cours de validité à la fin mars 2025 s’élève à 15, dont 14 permis de recherche et 1 permis de prospection, selon le rapport sur la conjoncture énergétique publié par l’Observatoire national de l’énergie et des mines.

Le nombre total de concessions est de 56, dont 44 en production. L’État participe, à travers l’ETAP, dans 34 de ces concessions en production, ainsi que directement dans 3 autres.

S’agissant des permis de développement, l’Observatoire a indiqué qu’à fin mars 2025, un nouveau puits de développement (Chergui) est en cours de forage, en plus de la poursuite du forage du puits Sidi Marzoug, entamé en 2023.

Concernant les permis d’exploration, l’Observatoire a précisé qu’aucune nouvelle opération d’exploration ni acquisition sismique n’a été réalisée jusqu’à cette date.

Les plages ne sont plus sûres : les tortues marines en péril pendant la ponte

Von: La Presse
11. Mai 2025 um 20:03

Les tortues marines, qui viennent pondre sur les plages méditerranéennes à cette période de l’année, font face à de multiples menaces d’origine humaine. Selon le Réseau Nord-Africain pour la protection des tortues marines, ces espèces vulnérables subissent les conséquences de la capture accidentelle par les filets de pêche et les hameçons, notamment durant les phases critiques de reproduction et de ponte.

À ces dangers s’ajoutent la destruction des sites de nidification et la pollution lumineuse provenant des zones côtières. Cette dernière perturbe l’orientation des jeunes tortues, qui peinent alors à rejoindre la mer. La pollution plastique représente un autre fléau majeur : les tortues, souvent attirées par les sacs en plastique qu’elles confondent avec des méduses — leur proie naturelle — les ingèrent et meurent par suffocation.

Bien qu’un certain nombre de plans locaux de protection ou de restauration des sites de nidification soient en place, les menaces persistantes telles que la perte d’habitat, la pollution, la pêche illégale, la capture accidentelle par des engins non sélectifs, ainsi que les effets du changement climatique, continuent d’affecter ces espèces à des degrés divers selon les régions.

En raison de leur mode de vie migratoire, la protection des tortues marines exige une coopération régionale renforcée pour préserver leurs habitats et les écosystèmes côtiers dans l’ensemble des pays riverains de la Méditerranée.

Le réseau appelle les pêcheurs à adopter des pratiques plus responsables, en utilisant des engins de pêche adaptés comme les filets dotés de dispositifs d’exclusion des tortues (TEDs) ou des hameçons circulaires, moins nocifs que les hameçons classiques. Il recommande également de réduire l’activité de pêche dans les zones proches des côtes pendant la saison de reproduction.

En cas de capture accidentelle, les pêcheurs sont invités à libérer les tortues avec précaution, sans les blesser, et à les relâcher en mer si elles sont toujours en vie. Le réseau souligne en outre l’importance d’éviter de conduire sur les plages, de faire des feux à proximité des zones de nidification et de réduire l’éclairage nocturne sur les côtes.

Des efforts de sensibilisation sont également déployés, notamment auprès des communautés de pêcheurs, pour rappeler le rôle essentiel des tortues marines dans l’équilibre des écosystèmes marins.

Des initiatives de protection sont en cours dans toute la Méditerranée, menées par des organismes tels que le SPA/RAC, MEDPAN et d’autres partenaires régionaux. Si la coopération à l’échelle du bassin est globalement satisfaisante, le Réseau souligne toutefois le besoin urgent d’intensifier les efforts au niveau sous-régional, en particulier dans le sud de la Méditerranée.

Malgré les progrès scientifiques réalisés ces dernières années, de nombreuses lacunes subsistent. Il manque encore des données fondamentales sur la répartition géographique, les principaux sites de ponte, et le nombre annuel de pontes, notamment dans les zones nouvellement identifiées des bassins central et occidental.

Ces lacunes sont particulièrement marquées sur les côtes sud-méditerranéennes, qui s’étendent sur plus de 5 800 km de littoral et couvrent environ 800 000 km² de surface marine, soit près de 32 % de l’ensemble du bassin méditerranéen.

La mer Méditerranée abrite aujourd’hui trois espèces principales de tortues marines : la caouanne (Caretta caretta), la tortue verte (Chelonia mydas) et la tortue luth (Dermochelys coriacea), cette dernière étant la plus rare. Ces espèces ont colonisé la région il y a environ 10 000 ans, lorsque le réchauffement climatique a permis leur installation et leur reproduction sur les plages méditerranéennes.

Adieux à Kafon : l’artiste Ahmed Laabidi inhumé à Tunis

Von: La Presse
11. Mai 2025 um 19:57

La scène artistique tunisienne a perdu l’une de ses figures les plus emblématiques. Ce dimanche 11 mai 2025, l’artiste Ahmed Laabidi, connu sous son nom de scène Kafon, a été inhumé au cimetière du Jellaz à Tunis, lors d’un cortège funèbre empreint de recueillement et de profonde émotion.

Les funérailles se sont déroulées après la prière d’El Asr en présence d’un grand nombre d’artistes, de comédiens, de proches et de fans. Tous sont venus rendre un dernier hommage à celui qui a marqué toute une génération par sa musique engagée et son style authentique.

Les témoignages de respect et d’affection ont afflué. Collègues, amis d’enfance et membres de sa famille ont unanimement salué les qualités humaines de l’artiste : sa simplicité, sa générosité, son attachement à son quartier et son parcours artistique inspirant.

Ahmed Laabidi, plus connu sous le nom de Kafon, s’était imposé comme l’une des voix les plus sincères du rap tunisien. Sa carrière, ponctuée de titres à succès et de collaborations marquantes, a laissé une empreinte durable sur la scène musicale nationale.

L’émotion était palpable tout au long de la cérémonie, où chacun a prié pour le repos de son âme et rappelé l’impact que Kafon a eu, tant sur le plan artistique que personnel.

Paix à son âme.

Le guitariste et compositeur Hedi Fahem à La Presse : « La transmission est un volet crucial dans notre métier »

11. Mai 2025 um 18:32

Élu «meilleur guitariste Yamaha» en 2016, Hédi Fahem multiplie les collaborations à l’échelle internationale et incarne un modèle à suivre pour de nombreux jeunes musiciens. Pourtant, le chemin vers le succès n’a pas été facile. Dans cet entretien, il revient sur les grands moments de sa carrière et les défis affrontés.

La Presse — Comment cette passion pour la musique est-elle née ?

J’ai découvert les vinyles de mon père à l’âge de 5 ans. Il avait surtout des enregistrements de rock classique : Jimi Hendrix, Pink Floyd… C’était le coup de foudre pour moi et c’est ainsi que j’ai décidé de devenir guitariste. J’ai tout fait pour apprendre en autodidacte. J’ai grandi à Gabès où il n’y avait aucun guitariste. J’ai dû alors apprendre à la télé. Quand ils passaient des émissions de musique, j’enregistrais au VHS et puis je revenais faire pause sur les positions des doigts et les autres détails. A l’âge de 16 ans, je jouais déjà comme un grand. J’étais encore au lycée quand j’ai découvert le festival de Jazz de Tabarka. Je faisais donc des économies tout au long de l’année pour y assister, quitte à dormir même à la plage. C’est grâce à ce festival que j’ai rencontré de grands noms du jazz. Ils m’ont appris, au-delà du volet technique, une approche humaine de la musique qui me marque à jamais. 

Quand vous jouez sur scène, tout paraît naturel et spontané. Pourtant, il doit y avoir certaines difficultés que le public ne voit pas. Quel est le volet le plus dur à gérer ?

Le plus dur c’est de croire en soi, de percer et de passer à un niveau avancé. On peut apprendre à manipuler une guitare en quelques mois. Mais, pour devenir professionnel, c’est assez complexe. J’ai abandonné mes études de journalisme au dernier moment pour me consacrer à ma carrière de musicien. Quand j’ai été accepté à mes débuts au Conservatoire royal de Bruxelles, je n’ai pas pu m’inscrire, faute de moyens. Mais, en contrepartie, j’ai passé 6 ans à me former seul comme dans une école. Je me levais tous les jours dès 7h00 du matin pour étudier jusqu’à 14h00. J’avais même des cahiers pour apprendre le côté théorique et développer mes connaissances musicales. Il n’y a que le travail assidu qui paie. C’est ainsi que je suis passé de jeune guitariste intéressant à musicien confirmé. Maintenant, je fais les morceaux en 20 minutes alors que d’autres y mettent 3 heures. 

Pourquoi n’êtes-vous pas parti dans la voie du showbiz où le gain est plus facile ?

J’ai tourné avec des artistes très célèbres, mais j’ai toujours eu un penchant pour les musiques qui ne sont pas commerciales. J’ai fait du rock, du blues, du jazz… En parallèle, j’ai collaboré avec Lotfi Bouchnak, Saber Rebai, Latifa, Majda Al Roumi, Hussein Al Jasmi… Je fais également beaucoup d’enregistrements de musiques de films et de séries sur Netflix et Shahid. Quand un musicien est vraiment passionné, on le détecte facilement. Liz McComb, la diva du gospel, a été à Hammamet, il y a quelques années, et elle a eu besoin d’un guitariste pour jouer une seule chanson. Quand son agent m’a contacté, il ne m’a pas précisé laquelle parce qu’elle n’a pas un programme préétabli pour ses shows. Elle improvise. Comme Liz McComb a à son compte plus d’une centaine de titres, à part les standards qu’elle reprend, j’ai dû les apprendre tous avant le concert et ça l’a impressionnée. Donc, au lieu d’un seul morceau, je l’ai accompagnée durant tout le concert et j’ai même joué avec elle à l’étranger. C’était un grand moment quand elle m’a présenté au public et aux journalistes. En côtoyant des artistes comme elle, j’ai appris à soutenir, à mon tour, les talents en herbe par l’encadrement, les masterclass gratuites, la direction de projets. La transmission du savoir est un volet crucial dans notre métier.

Qu’est-ce qui fait que vous soyez sollicité autant ?

D’abord, le côté humain est plus important que la maîtrise technique. On ne peut pas mener un projet à bon port sans entente entre les musiciens. De plus, il faut savoir s’adapter à différents répertoires et comprendre l’esprit et le besoin de chaque collaboration. Quand je joue avec «Erkez Hip-hop», par exemple, je n’ai pas recours à mon background de jazz. Il y a une sorte d’intelligence artistique qui vaut plus que le niveau de jeu avancé. 

En 2016, vous avez été élu «Meilleur guitariste » par Yamaha. Comment avez-vous décroché ce prix ?

Je n’avais aucune idée sur le concours. Il portait sur tous les instruments et tous les genres. À l’époque, j’avais fait quelques morceaux avec Omar El Ouaer, le célèbre pianiste. C’est lui qui a déposé la participation au concours pour la catégorie piano, mais sans que je sois au courant. Les jurys ont finalement décidé de retenir notre musique pour la catégorie guitare. Quand j’ai vu le mail, j’ai cru que c’était un spam. On m’a écrit que j’étais élu «Meilleur guitariste au monde» et que le P.D.-G. en personne me recevra pour cette consécration. Ce n’est qu’on lisant des messages de félicitations et des articles publiés que j’y ai cru. Une semaine après, le P.-d.g. de Yamaha Japon est venu en Tunisie pour la cérémonie. C’était un grand push pour moi qui m’a beaucoup aidé pour mes projets à l’étranger. 

Vous avez collaboré à diverses initiatives pour soutenir les jeunes talents. Pouvez-vous nous en parler davantage?

Je travaille sur un projet intitulé «Crescendo» qui réunit «Wallah We Can» et «Tunisia 88» ainsi que d’autres associations éducatives. Il s’agit de solliciter des jeunes doués sur toutes les villes tunisiennes. Je leur ai écrit et arrangé des chansons qui sortiront bientôt. C’est un projet  qui me tient à cœur parce que je viens moi-même de l’intérieur du pays. Quand j’ai appris à maîtriser l’instrument, mes chances de me produire devant un vrai public étaient infimes. Je trouve que rien n’a changé aujourd’hui. Même quand on organise des événements dans les villes, on ne donne pas assez d’occasions aux artistes locaux de montrer ce dont ils sont capables et l’attention est portée sur les invités. Cette décentralisation qui fait l’esprit même de « Crescendo » offre l’occasion à ces jeunes talents de se lancer et de faire des spectacles. Ils sont encadrés dans des clubs de musique aux lycées indépendamment de leur niveau artistique. On les encourage à écrire leurs propres textes, à composer, à filmer des clips. En plus d’apprendre un instrument, cet encadrement les aide psychologiquement par rapport à la confiance en soi et ça change leur vie. J’aurais voulu voir plus d’initiatives étatiques et d’associations tunisiennes impliquées dans des projets pareils, surtout en dehors de la capitale où l’accès aux événements de qualité est réduit à des manifestations restreintes. Les jeunes en ont vraiment besoin. 

Chroniques de la Byrsa : Un triste spectacle de totale désolation

11. Mai 2025 um 18:30

La Presse Certaines anomalies, à force de se généraliser et de durer, finissent par accéder à la normalité et par être admises comme faisant partie intégrante de l’ordre naturel des choses et même d’en devenir l’un des éléments constitutifs, à ce titre totalement incontournables. Ainsi en est-il de l’état dans lequel se trouvent nos cimetières.

A de très rares exceptions près, ces espaces, vers lesquels, pourtant, nous convergeons régulièrement pour dire adieu à ceux qui nous quittent ou pour raviver leur souvenir à l’occasion de célébrations rituelles, offrent dans la majorité des cas le triste spectacle de totale désolation qui double l’affliction des visiteurs. 

Nos cimetières, du moins les anciens d’entre eux, ont, la plupart du temps, été implantés sur des éminences, certainement par souci de préservation des submersions qui les noyaient après chaque pluie abondante du temps d’avant la multiplication des diverses retenues d’eaux de ruissellement et ouvrages de protection des villes des inondations.

Car cette situation ne pouvait être favorable à un aménagement rationnel propice à l’organisation de l’espace mortuaire et à la circulation des visiteurs et, éventuellement, des véhicules. Et c’est seulement ces dernières décennies que l’on a vu apparaitre des cimetières aménagés en terrains plats, plus faciles à adapter à la situation nouvelle, en particulier en matière d’entretien.

Jusqu’à l’institution dans notre pays de l’administration municipale au milieu du XIXe siècle, l’espace sépulcral était géré par les citoyens eux-mêmes. D’où les tourbas, nécropoles privées que s’offraient les familles les plus aisées, y compris en ville, ou des carrés familiaux pour les citoyens ordinaires sur des terrains communautaires.

Les choses sont censées avoir changé avec l’apparition de la gestion municipale des périmètres collectifs. Tout ce qui concerne l’espace sépulcral relève exclusivement des autorités municipales. Y compris l’entretien au quotidien. Du moins ainsi devrait-il être. L’état dans lequel se trouvent nos cimetières révèle l’abime qui sépare la théorie de la réalité.

L’occasion m’a été offerte, vendredi dernier, de le vérifier une fois de plus. M’étant rendu dans un cimetière de la banlieue nord pour accompagner une visiteuse venue de l’étranger se recueillir sur la tombe d’une parente récemment disparue, mon attention a été attirée par ce Monsieur, bien de sa personne, qui dirigeait une petite équipe de Subsahariens dans une opération de débroussaillage de la véritable savane qui avait envahi les lieux.

Un responsable municipal chargé de procéder à l’opération ? A la fin de notre visite, le Monsieur s’est présenté : un citoyen qui avait enterré un proche tout récemment et qui, révolté par l’état des lieux, avait organisé une collecte dans son proche entourage pour procéder à ce « toilettage ». Il est venu nous sensibiliser à une opération plus vaste qu’il prévoit pour un proche avenir et à laquelle il nous conviait à participer.

Bien sûr que je serai au rendez-vous. Et à chaque autre rendez-vous du même genre, en attendant que notre administration municipale guérisse de ses maux. 

IA et Biotechnologie : Quand la science booste l’économie

11. Mai 2025 um 18:20

Face aux défis sanitaires mondiaux et aux transformations technologiques accélérées, la Tunisie dispose d’un atout de taille : son capital humain scientifique. À l’intersection de l’intelligence artificielle et de la biotechnologie, des chercheurs comme Emna Harigua tracent les contours d’une nouvelle économie fondée sur l’innovation. Et si l’IA devenait le moteur d’une souveraineté sanitaire tunisienne et d’un positionnement stratégique à l’échelle régionale ?

La Presse — En Tunisie, l’alliance entre la science et l’innovation numérique n’est plus un simple pari d’avenir : elle devient une nécessité économique et sanitaire. Portée par des chercheurs de haut niveau et un capital humain reconnu, Emna Harigua, chercheuse à l’Institut Pasteur de Tunis et entrepreneuse engagée, illustre cette dynamique en menant des projets ambitieux à l’intersection de l’IA et de la recherche biomédicale. Son parcours et ses initiatives offrent une réflexion lucide sur les leviers à activer pour transformer le potentiel tunisien en véritable avantage compétitif, notamment dans le domaine prometteur de l’AI-Biotech.

Collaboration interdisciplinaire, innovation et engagement

L’IA appliquée à la santé pourrait redessiner les limites de l’économie tunisienne. Dans ce contexte, Emna Harigua, chercheuse à l’Institut Pasteur de Tunis (IPT), a souligné : «Je coordonne actuellement le projet «Bind», une plateforme basée sur l’intelligence artificielle pour la découverte de nouveaux médicaments contre les maladies infectieuses. Ce projet incarne ma conviction que l’IA peut transformer l’approche traditionnelle de la recherche pharmaceutique, en permettant d’identifier de nouvelles entités et cibles thérapeutiques et d’optimiser les traitements contre des pathologies humaines. En outre, j’ai lancé un projet de startup, AI4HD, avec l’objectif de développer des technologies en IA pour faciliter le diagnostic médical et réduire les coûts d’accès aux soins. J’ai une vision : mettre à profit l’intelligence artificielle et la rendre accessible aux acteurs de la santé en première ligne. Ma démarche scientifique repose sur l’idée que la collaboration interdisciplinaire, l’innovation technologique et un engagement constant avec la communauté scientifique mondiale sont essentiels pour relever les défis de santé les plus pressants. Aussi, je mise beaucoup sur le capital humain de mes compatriotes, et surtout sur la jeunesse, pour rendre le monde meilleur à travers la recherche scientifique et l’innovation responsable».

L’IA est aujourd’hui une discipline incontournable, en particulier dans les domaines où les données sont complexes à analyser ou les coûts de développement technologique sont élevés. C’est notamment le cas de la biotechnologie et de la recherche biomédicale. Ainsi, l’intégration de l’IA dans ces secteurs devient nécessaire pour plusieurs raisons : sa capacité à analyser des données massives et complexes, et son potentiel à réduire les coûts en Recherche et Développement (R&D). Pour l’Institut Pasteur de Tunis (IPT), intégrer l’IA et les sciences des données dans ses axes de recherche est une opportunité de valoriser et de consolider sa position d’institut de référence en recherche biomédicale et en santé publique, tant au niveau régional qu’africain.

La chercheuse a mentionné que le développement d’un écosystème en AI-Biotech en Tunisie serait, en effet, bénéfique pour l’ensemble des acteurs de la recherche en biotechnologie. Cet écosystème pourrait devenir un levier de croissance économique, compte tenu du capital humain compétent du pays et du coût de développement compétitif par rapport aux pays développés. Par ailleurs, la Tunisie bénéficie d’un positionnement stratégique entre les marchés européens et africains, lui permettant de jouer un rôle de hub potentiel pour les services digitaux et de biotechnologie, tout en s’appuyant sur un tissu entrepreneurial en plein développement, malgré les freins liés à la bureaucratie et au manque de digitalisation des processus.

Former, réguler, connecter

Et d’ajouter : « Les secteurs les plus porteurs, selon moi, incluent la santé — notamment le diagnostic assisté, la médecine de précision et la télémédecine — ainsi que l’Agritech et la Bioproduction, qui présentent un fort potentiel de développement. En renforçant les synergies technologiques et en stimulant les partenariats entre acteurs public et privé, la Tunisie a l’opportunité de consolider sa compétitivité et de se positionner en leader régional, voire international, dans l’intégration des technologies de pointe ».

L’association IA-Biotech pourrait ainsi devenir un pilier stratégique du développement économique tunisien, à condition d’être soutenue par des politiques publiques d’encouragement à l’innovation, par des investissements ciblés dans la formation et la recherche, et par des partenariats public-privé solides. La formation des biologistes — entendus ici au sens large, incluant tout scientifique œuvrant dans les domaines de la biologie et de la santé — aux outils de l’IA et de la science des données est également un levier essentiel. Cela s’inscrit dans la continuité des efforts de formation et de renforcement des capacités en bioinformatique, domaine dans lequel l’IPT a été pionnier en Tunisie, au Maghreb, dans le monde arabe et en Afrique.

Cela dit, l’IPT n’a pas une vocation éducative formelle, et tous ses efforts en matière de formation émergent d’initiatives individuelles sous le leadership de ses scientifiques. Pour amplifier l’impact de ces efforts, des collaborations avec des universités permettraient d’élargir la portée de la formation, en mobilisant l’expertise de l’IPT en bio-informatique, en analyse de données biologiques et en santé publique. Ces collaborations interdisciplinaires autour de la formation pourraient également permettre de créer des communautés scientifiques interconnectées, servant de levier pour la création de startup « Deep Tech » en santé, lesquelles nécessitent un tissu pluridisciplinaire à haut potentiel.

Faire émerger un hub AI-Biotech

Par ailleurs, l’IPT héberge une large diversité d’experts, de projets et d’initiatives pouvant constituer une fondation solide pour une réflexion plus innovante et orientée vers le business autour des besoins en AI-Biotech.

L’innovation naît souvent lorsqu’un besoin sociétal ou technologique fort est exprimé et que des acteurs motivés et engagés y répondent. Cependant, pour catalyser ces innovations et les transformer en produits à haut impact, il est indispensable de disposer de mécanismes pour leur mise en œuvre et leur croissance. C’est dans ce cadre que l’écosystème joue un rôle clé. 

Créer et développer un environnement réglementaire et économique qui sécurise, incite et accélère l’innovation est donc nécessaire, notamment pour déployer rapidement des cas d’usage (MVPs, démonstrateurs) permettant de prouver la valeur et d’attirer investisseurs et partenaires internationaux.

Il est également impératif d’instaurer une réglementation nationale claire régissant les données de santé et génomiques, garantissant un accès encadré et conforme aux standards internationaux (Rgpd ou équivalent). De plus, il faut développer des référentiels encadrant l’usage de l’IA dans le diagnostic médical, notamment en l’intégrant dans les processus réglementés (essais cliniques, certification d’algorithmes, etc.). Les aspects éthiques liés à l’usage de l’IA sont tout aussi essentiels que ceux concernant l’accès aux données de santé.

Harigua a révélé qu’en Tunisie, nous disposons d’un capital humain exceptionnel, que nous risquons de voir fuir faute d’un environnement propice et compétitif.

Mettre en place des mécanismes pour attirer ces talents vers leur pays d’origine ou inciter des talents étrangers à investir en Tunisie contribuerait à fertiliser le tissu global et à faire de la Tunisie un véritable hub en AI-Biotech.

La ligne d’or : Coconstruire une politique RSE

11. Mai 2025 um 18:10

La Presse — A l’ère où les entreprises rivalisent d’ingéniosité pour attirer les meilleurs profils et se démarquer sur un marché du travail en pleine mutation, la diversité et l’inclusion ne sont plus de simples slogans affichés sur les pages carrières. En 2025, elles s’imposent comme des leviers concrets de performance, d’innovation et de résilience. Mais attention, il ne suffit plus de cocher la case « diversité » lors du recrutement ou de publier, une fois l’an, une photo d’équipe diversifiée sur LinkedIn. Les collaborateurs, comme les clients, attendent des actes, du concret, du mesurable. Et les entreprises qui l’ont compris s’en sortent mieux que les autres.

Pourquoi ? Parce qu’en matière de diversité, la preuve est désormais faite : mélanger les âges, les genres, les origines, les parcours et les compétences, c’est injecter dans l’organisation une dose de créativité, de remise en question et d’agilité qui fait toute la différence face à la concurrence. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, selon une étude, les entreprises inclusives sont plus innovantes, plus attractives et plus rentables. Mais pour transformer cette diversité en véritable moteur de performance, il faut agir sur un certain nombre de leviers.

Le premier levier, c’est la stratégie : intégrer la diversité et l’inclusion au cœur du projet d’entreprise, pas seulement dans les RH, mais dans la gouvernance, la communication, la gestion des carrières et l’innovation. Cela passe par des objectifs clairs, des indicateurs de suivi transparents et l’implication de toutes les parties prenantes, des salariés aux fournisseurs en passant par les clients et les communautés locales.

Les entreprises les plus avancées n’hésitent plus à coconstruire leurs politiques RSE avec leurs collaborateurs, à mesurer l’impact réel de leurs actions et à ajuster le tir en permanence. Le second levier est celui de la formation et la sensibilisation. En effet, pour faire bouger les lignes, il faut former managers et équipes aux enjeux de l’inclusion, déconstruire les stéréotypes, apprendre à repérer et à traiter les situations de discrimination ou de harcèlement. Les programmes de mentorat, le reverse mentoring (qui fera l’objet de notre prochaine chronique) et la valorisation des parcours atypiques sont autant de moyens de faire vivre la diversité au quotidien.

Dans certaines entreprises, on assiste même à la création de fonds de soutien pour les salariés en difficulté, ils adaptent leurs locaux aux personnes en situation de handicap, ou encore favorisent la mobilité interne pour casser les plafonds de verre ( plafond virtuel qui fait stagner les carrières, particulièrement pour les femmes).

Enfin, un mot sur la « résilience humaine », ce nouveau rôle qui émerge dans les organisations : il s’agit de veiller au bien-être, à la santé mentale et à l’inclusion de tous, en anticipant les risques psychosociaux et en créant un environnement propice à l’épanouissement. Car une entreprise inclusive, c’est aussi une entreprise qui sait prendre soin de ses talents, quels qu’ils soient, et dans cette rubrique, nous en avons beaucoup parlé.

Alors, faire de la diversité et de l’inclusion un moteur de performance ? Oui, à condition de passer du discours à l’action, d’oser mesurer par des KPI (Key Performance Indicators), corriger et, surtout, d’impliquer chacun des collaborateurs dans cette aventure collective. C’est là que se joue, en 2025, la vraie différence entre les entreprises qui subissent le changement… et celles qui le créent. 

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