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Heute — 04. September 2025Haupt-Feeds

L’IA rend-elle les salariés plus précieux ? Les chiffres 2025 qui bousculent les idées reçues

Von: hechmi
04. September 2025 um 11:19

Intelligence Artificielle - IALe baromètre mondial 2025 de PwC, fondé sur un important volume d’offres d’emploi et de rapports financiers, conclut que l’IA accroît la valeur créée par les salariés plutôt que de la détruire. Les secteurs les plus “exposés” à l’IA — c’est-à-dire ceux où elle peut être largement utilisée — affichent une croissance du revenu par employé trois fois plus élevée que les secteurs les moins exposés. Depuis 2022, date du basculement de l’adoption grand public, leur productivité s’est envolée, quand elle a stagné ailleurs.

Des salaires qui montent, y compris dans les métiers “automatisables”

L’étude observe une hausse des salaires deux fois plus rapide dans les secteurs très exposés à l’IA. Les professionnels qui maîtrisent des compétences IA (ex. prompt engineering) bénéficient d’une prime salariale moyenne de 56 %. Fait contre-intuitif : même les métiers les plus automatisables (relation client, codage…) voient leurs rémunérations progresser et leurs contenus évoluer vers des tâches plus complexes, de résolution de problèmes et d’empathie client.

Un séisme des compétences, plus rapide qu’en 2024

La demande de compétences se transforme 66 % plus vite dans les métiers exposés à l’IA que dans les autres (contre 25 % un an plus tôt). Parallèlement, l’exigence de diplômes formels recule plus fortement dans ces métiers, signe d’un glissement vers l’évaluation “par les compétences” (tech fluency, pensée critique, collaboration) et vers des formats d’apprentissage continus et modulaires.

L’adoption s’universalise… et s’intensifie

Des industries accroissent leur usage de l’IA, y compris celles que l’on dit “peu évidentes” (construction, mines). Les offres d’emploi exigeant des compétences IA progressent malgré un marché global en repli : +7,5 % pour les “IA jobs” en 2024, alors que l’ensemble des annonces recule de 11,3 %. Les secteurs pionniers (information-communication, services pro, finance) “remettent au pot”, ce qui atteste de retours perçus comme tangibles.

Femmes, emplois et démographie : opportunités et vigilance

Dans tous les pays étudiés, davantage de femmes que d’hommes occupent des emplois exposés à l’IA : c’est une source d’opportunités, mais aussi de risque si le rattrapage de compétences tarde. Enfin, dans les économies vieillissantes, une croissance de l’emploi “ni trop forte ni trop faible” dans les métiers IA-exposés pourrait contribuer à l’équilibre macro-social.

Message aux dirigeants

Les gains majeurs viennent d’une transformation à l’échelle (pas d’usages isolés), d’une vision croissance et nouveaux revenus (pas seulement d’efficacité), de l’agentic AI (équipes d’agents numériques au service des collaborateurs), d’un investissement massif dans les compétences et d’une gouvernance de confiance. C’est la condition d’un futur “sans crainte”, où l’IA élève la productivité et la prospérité partagée.

EN BREF

  • L’IA accroît la productivité : revenu par employé ×3 dans les secteurs les plus exposés.
  • Les salaires progressent plus vite, y compris dans les métiers “automatisables”.
  • Les talents avec compétences IA gagnent en moyenne +56 %.
  • La métamorphose des compétences s’accélère (+66 % vs métiers moins exposés).
  • Toutes les industries intensifient l’usage de l’IA ; les offres d’emplois IA augmentent malgré un marché global en baisse.
  • La clé : transformation à l’échelle, agents IA, upskilling et gouvernance de confiance.

(Source : The Fearless Future: 2025 Global AI Jobs Barometer de PWC)

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Mobilité des talents, entre épanouissement personnel et perte sèche pour la Tunisie

02. September 2025 um 08:07

Depuis 2019, plus d’un millier de médecins quittent chaque année la Tunisie, soit plus de 6000 médecins partis en six ans, essentiellement vers l’Europe, mais aussi le Canada et les pays du Golfe, sachant que notre pays forme chaque année entre 1 300 et 1 500 médecins. La fuite des compétences tunisiennes vers l’étranger continue de susciter un vif débat. Ce phénomène, bien que porteur d’opportunités pour les talents locaux, soulève également de réelles inquiétudes quant à ses effets sur le développement national. (Ph. Médecins tunisiens à Saint-Denis, au nord de Paris).

Lotfi Sahli

Un passage à Béziers, une petite ville du sud de la France, a révélé une réalité marquante : près d’une vingtaine de médecins tunisiens y exercent dans l’hôpital local. L’établissement manifeste un besoin pressant de médecins généralistes et spécialistes, et ces praticiens tunisiens y sont pleinement épanouis, malgré une charge horaire supérieure à celle en Tunisie. L’environnement général, plus favorable, encourage leur émancipation professionnelle, sociale, associative, culturelle et sportive, ainsi que celle de leurs familles.

Des arguments convaincants

De nombreux jeunes diplômés, notamment dans les domaines de la médecine, du génie et des technologies, choisissent ainsi de s’expatrier à la recherche de meilleures conditions de travail. L’attractivité des salaires, la stabilité des systèmes de santé et d’éducation, l’accès à la culture ainsi que la possibilité d’obtenir une nationalité européenne facilitant les déplacements, constituent des arguments convaincants. En parallèle, l’envoi de devises par la diaspora contribue positivement à la balance des paiements tunisienne.

Paradoxalement, cette dynamique crée aussi des opportunités internes. Les départs massifs de professionnels ouvrent la voie à l’insertion des jeunes diplômés sur le marché local, notamment ceux en attente de poste depuis des années. Le remplacement progressif de certains cadres par une nouvelle génération peut ainsi représenter un levier de renouvellement du tissu professionnel tunisien.

Une perte sèche pour le pays

Cependant, le revers de la médaille reste lourd : la Tunisie investit considérablement dans la formation de ses talents, souvent à travers un enseignement universitaire public de qualité. Voir ces compétences partir une fois prêtes à contribuer à l’économie nationale constitue une perte sèche pour le pays. Les nations d’accueil, quant à elles, profitent de profils qualifiés sans avoir supporté les coûts de leur formation.

Face à ce dilemme, il devient urgent de repenser les politiques de rétention des talents, tout en valorisant la contribution de la diaspora au développement national. Un équilibre entre mobilité internationale et valorisation locale est indispensable pour préserver les intérêts du pays d’origine.

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